Nous étions lunid matin, le réveil, pour une fois, n'avait pas sonné. Quel bonheur de profiter de cette nouvelle belle journée de Novembre encore clémente. Seul la fraîcheur du matin était piquante, mais le soleil n'était pas avar en rayons. C'était agréable en songeant que bientôt le froid mordant les la grisaille quotidienne allait changer notre humeur.

Je marchais vers la cuisine, traversant le salon d'un pas léger pour me faire mon café. J'avais l'esprit léger, oubliant le temps ou je faisais des insomnies qui m'avaient torturées durant quelques semaines après ma lourde déculottée contre Wanda.

Un coup d'œil à mon pot en verre contenant les dosettes de café qui commençait à se vider. Se songeait alors qu'il allait falloir faire quelques courses avant d'en manquer... Mais je ne voulais pas vraiment sortir aujourd'hui alors je remettais ça à plus tard. Aujourd'hui, j'ai la motivation d'un basset aligné au départ d'une course de lévrier. Autant dire que je n'avais l'esprit à rien du tout, juste à la paix et la tranquilité.

En pensant de nouveau à mes souvenirs douloureux contre Wanda, je pensais à mes anciennes blessures guéries depuis, mais mon reflexe faisait que je frottait mon genou comme s'il était encore douloureux. On disait que les blessures mettaient plus de temps à guérir psychologiquement que physiquement. C'était encore une fois vrai. Mais mon père disait toujours qu'on ne se libère pas d'une chose en l'évitant mais en la traversant. Paroles de sagesse. Il avait bien raison. Mais à force de jouer à l'accrobate, cela me pendait au nez !

Ce lundi avait vraiment la saveur d'un Dimanche ! Comme ceux qu'on va passer en famille. La sensation d'un mirage temporel qui me plaisait beaucoup. Ensemble, nous aurions sans doute partager un repas en parlant de mes péripéties. J'aurais alors regarder mes neveux se courir après, jouant sur le port à se prendre pour des Pirates, l'un d'eux arborant une belle cape pourpre et arme en plastique à la main. A leur approche, j'aurais joué le jeu. Et alors qu'il essayait de me toucher, dans un Plongeon, j'aurais évité leur courroux vengeur...

Je frissonnais, comme si une vague fraîche avait glisser dans la pièce et je jetais un coup d'œil au thermostat d'ambiance pour voir qu'il était temps de remonter un peu le chauffage. L'hiver arrivait à grand pas... Je pensais alors qu'il était temps de sortir les habits d'hiver.

Sur le plan de travail se trouvait le journal de la veille que je n'avais pas encore ouvert. Je lisais rarement les nouvelles. Elles étaient souvent décevante et mon moral n'en avait pas besoin. Mais il était bon de se tenir au courant. Alors j'ouvrais le journal malgré moi et lisait...

" Une jument d'un policer de la garde montée de New York abattuepar son propriétaire alors qu'elle semblait être possédée. "

Comment une telle chose avait pu arriver ? Cela ne pouvait être que l'œuvre d'un magicien ! Loin d'être amical de surcroit pour s'en prendre de la sorte à la police par le biais de son animal.

On voyait un peu plus loin, dans les colonnes une caricature d'un homme blond qui ressemblait fort à Thor. Et les lignes n'étaient pas flatteuse du tout :

" Démon ou Ange ? ... La doublure du célèbre Asgadien se fait arrêter ! "

Il avait été attrapé dans un motel proche de la voie rapide menant vers l'extérieur de la ville. Je pensais à haute voie après avoir lu l'article :

- Comment cet imbécile à pu faire pour se mordre au point d'y laisser ses doigts ?

Je n'essayais même pas d'imaginer la scène tellement elle semblait absurde ! Mais voilà, le monde était devenu un asile de fou où les aliénés circulaient en liberté ! Et on lisait plus loin qu'il tenait des propos incohérents. Le jour de son audience préliminaire, il avait dit à son avocat ne pas pouvoir y aller en disant simplement : " Je ne peux pas, j'ai poney " Cela n'avait décidément aucun sens et allait avec le personnage !

J'avalais la dernière gorgée de café avant de filer sous la douche. Je regarderais ensuite mes mails. Je n'avais rien eu d'urgent, mais il était toujours bon de ne pas se laisser dépasser. Et je pourrais jeter un coup d'œil sur mon matériel pour une révision. Je pouvais faire la plupart des réparation moi même. J'avais enfin le temps de lui faire une révision complète.

J'allais sûrement avoir du soudage à faire, du câblage principalement. Et pour ce qui était des essais, je pouvais toujours rejoindre le toit pour une séance de vol de vérification. Mais pour le moment, je vérifiais mon petit bijou de technologie pour m'assurer que tout fonctionnait à la perfection.

Mais alors comment finir la journée ? Et bien pourquoi ne pas regarder un film ? J'avais entendu parlé d'un thriller haletant qu'il ne fallait pas manquer. Et comme j'avais du temps, pourquoi ne pas le regarder. Malgré les nombreux spoilers de mon entourage, il en valait la peine apparemment. Je n'étais pourtant pas fan de science fiction, mais il m'arrivait d'ne regarder.

Je me souvenait notamment d'un film nommé "Alien" où genre de spore ou ver prenait possession des humains et grandissait pour éclore en explosant. Un peu raboutant, mais il faisait parti des classiques. Mais pour l'heure je pensais plus regarder un film un peu moins connu. L'histoire était moins gore : un homme subissant une opération pour une transplantation mourait et devenait un fantôme. Il essayait de contacter sa femme, si malheureuse... Je n'avais pas encore pris ma décision.

Sinon, il restait l'option du bricolage. J'étais habile de mes mains, j'avais souvent bricolé avec mon père et je pouvais faire des tonnes de choses. J'avais entendu dire que la mini terrasse de mon appartement avait besoin d'un léger terrassement. En effet, les attaques de la ville avaient fait des dégâts. D'ailleurs l'ancien locataire avait perdu son lapin, il était mort de peur le pauvre ! J'avais ressenti plusieurs fois une gêne en marchant de long en large sur celle-ci. Il fallait l'incliner à peine pour qu'elle soit de niveau. Un peu de ciment fera l'affaire et un bon niveau rendrait à cette terrasse une seconde vie.

Voilà qui me laissait de quoi faire pour m'amuser pour toute la journée voir aussi la journée suivante. Il suffisait juste que je me décide enfin. Alors par quoi commencer ? Et bien, il me semblait judicieux de m'occuper de mes ailes. Elles devaient être opérationnelles à cent pour cent. Alors le choix était vite fait. Ensuite, la terrasse. Cela ne m'empêcherais plus de réfléchir.

J'avais toujours l'esprit occupé, et si par malheurs j'avais une tracasserie qui me préoccupait, même futile, et cela me prenait la tête jusqu'à ce que le problème soit résolu. Et ce problème en faisait parti.

Et enfin, s'il me restait du temps, je me poserais devant mon film avec du popcorn et une bière. Le plan semblait parfait. J'espérais seulement que rien ne viendrait contrarier mes plans.

Le café avalé, je m'employais à laver ma tasse, mais quelques chose n'allait pas... " Le robinet ? Mince, je pensais l'avoir réparé celui-là ! " Et bien il fallait recommencer parce que plus tard dans la journée, il me faudrait un café, encore et l'eau est vitale, car sans eau pas de café, et sans café, je tue tout le monde !... enfin presque ! Je suis surtout d'une humeur de chien si je n'ai pas ma dose de caféine de la journée. " Je n'ai pas un mauvais caractère, j'ai juste un héritage familial que je cultive. " pensais-je, et c'était bien trop vrai, ma sœur en était un autre exemple familial tout démontré !

Mais il fallait passer aux choses sérieuses. Je vérifiais la tuyauteries et remplaçait le joint défectueux et resserrais correctement le collier pour ne pas avoir de fuite par dessus le marché ! J'aurais bien confié ces petits boulots à des artisans, mais il y avait tellement de charlatans, que je préférais le faire moi même.

Je replaçais mes outils dans leur cachette habituelle - j'avais l'habitude de tout planquer partout, et c'était bien là mon problème - il me fallait ensuite me rappeler où je les avait planqué ! Mais bon, je sortais du même coup ceux qui me seraient nécessaire à bricoler mes ailes.

J'avais longtemps étudier les documents du prototype pour le connaitre par cœur. C'était le meilleur moyen de ne pas être pris au dépourvu lors de pannes. Je voulais être capable de faire l'entretien seul, y compris en matière d'électronique. J'avais appris du maître en la matière : Tony Stark ! Portrait typique du geek qui connaissait tout sur tout, mais c'était plus qu'utile finalement. Je ne pouvais pas nier le fait qu'il avait été un génie aussi excentrique qu'il ait pu être... Cela ma manquait parfois.

J'étais concentré à la tâche lorsque j'entendais au loin, dans la rue un véhicule publicitaire avec le micro à fond qui ventait les mérites du jus de carotte machin ou truc... ou encore des sardines trucs en promotions dans tel magasins... Avec un sourire, je pensais à une main géante, genre celle de Hulk qui dans un geste l'aurait menacé d'étouffement pour nous rendre au silence mouilleux de la rue avec son balais de voitures incessant et son cortège de claxonnes bruyant habituel qui ne m'aurait jamais fait lever les yeux de ma tâche... J'avais levé le nez juste un instant et lorsque les bruits habituels de la rue reprenais, je reprenais là où j'en étais.


La matinée était bien avancée et j'avais bien bossé. Je me sentais fière et ne pensais rien avoir oublier. Donc, après un récapitulatif rapides des tâches effectuées, je pouvais être fier, j'avais terminé la maintenance de mes ailes et je pouvais passer à autre chose.

Je regrettais parfois ne pas être comme ses gens riches, qui avaient un majordome à leur service pour leur préparer leur repas ou faire leur ménage ou autre tâches ingrates, mais nécessaires qui m'empêcher de me concentrer sur celles plus importantes... Mais la vie étaient ainsi. Et je pensais aussi que je pourrais me prélasser souvent dans un coin d'un jardin imaginaire, lui aussi, où j'aurais installé des hamacs pour me reposer en paix, avec mes amis virtuels, eux aussi, quand je n'aurais rien à faire. J'aurais alors une belle maison et une vie tranquille ! Mais tel n'était pas le vas et il me fallait vite revenir à la réalité pour penser au déjeuner, que je préparerais moi même !

Nous étions à la mi journée et je venais de finir de remettre en état mes ailes, m'assurant ainsi qu'elle était en état de fonctionner parfaitement. C'était une étape nécessaire pour me rendre les chose plus tranquilles. Si je savais que mon costume était opérationnel à 100%, je ne risquais pas de panne ou d'autres mésaventures. Je savais depuis longtemps comme m'en assurer. J'avais d'ailleurs été formé pour la maintenance particulière que nécessitait ces systèmes. Stark industries avait d'ailleurs apportée des améliorations avec les nouvelles technologies, nanotechnologie par exemple... Tony avait toujours fait profiter de ces avancées au service des Avengers. Je n'avais pas eu le temps d'intégrer certaines technologies, mais je faisais confiance à Bruce ou encore à Pepper pour un jour apporter les améliorations nécessaires pour que mon costume devienne une vraie armure. Pour l'instant, je faisais avec ce que j'avais et ce que je connaissais sur le bout des doigts. Je ne pouvais pas encore y penser. Mais ce serait bientôt le cas.

Il était temps de faire une pause bien méritée. Mais avais-je le courage de cuisiner ? Non, pas vraiment. Je voulais profiter de la belle journée. J'allais sortir pour manger. Peut-être que je ferais alors une rencontre...

J'enfilais ma veste en cuir et mes baskets en vitesse, prenais mes clés et je sortais après avoir mis sous clé mes ailes. L'esprit tranquille, je verrouillais l'entrée après avoir mis l'alarme et je descendais rapidement par les escaliers jusqu'à dans la rue...

Je me baignais dans la foule et les bruits de la rue. Il faisait bon malgré le début de l'hiver qui approchait. Il fallait profiter des derniers moments de beau temps et de chaleur relative. Dans quelques semaine, le temps allait radicalement changer et les balades allaient se faire plus rares.

Je marchais tranquillement jusqu'à mon petit restaurant préféré. Un hot dog maison ou encore un cheeseburger avec quelques frites, et une salade. J'avais envie de prendre à emporter pour aller m'installer au vert pour manger tranquillement. Mon sac à la main je marchais encore quelques minutes. Direction Prospect parc et son agitation. Les coureurs, les footballeurs, les jeunes qui jouaient au frisbee ou au ballon, au badminton. Je les regardais s'amuser en mangeant tranquillement.

Une fois mon repas englouti, je rentrais en marchant tranquillement pour remonter chez moi, mais je passais prendre un Latté caramel avec de la crème fouettée. Petit plaisir du jour avant de reprendre mes activités manuels de la journée.  

Je marchais tranquillement pour rentrer. Mon esprit vagabondait. Je me sentais bien, j'avais vraiment longtemps attendu de pouvoir me relaxer à faire des choses rien que pour moi. Cela n'arrivait vraiment pas souvent. J'étais toujours pris à droite à gauche pour des missions, des dons, donner aux autres. Mais il était bon parfois de prendre du temps pour soi. J'aimais alors profiter du calme ambiant même si les bruits de la journée m'entouraient.

Je retrouvais mon chez moi, je retrouvais mes hobbies, je retrouvais ma solitude, le calme et ça faisait un bien fou ! Cela  me permettait de me retrouver, de remettre une bonne partie de mes idées en place. J'avais besoin de ce temps précieux, même s'il était rare. J'étais humain après tout et toute cette furie et cette rage autour de moi me rendait fou parfois. On avait tous besoin de se ressourcer. Si ce n'était pas par la famille, c'était par nos habitudes, notre routine ordinaire. Elle nous rendait humains, elle faisait partie de nous.

Je montais jusqu'à mon appartement et m'enfermais pour poursuivre mes activités de la journée. Je ne savais pas trop encore comment j'allais poursuivre la journée mais je savais m'occuper. Je me faisais un café et m'installais en regardant mon portable. Toujours rien. Je le posais sur la table basse et m'installais confortablement dans mon sofa en songeant à ce que je j'allais faire pour poursuivre le journée.

Un peu de chill était la bienvenue maintenant. J'avais fait le plus gros du travail prévu et je voulais profiter du reste de mon temps libre. Je prenais la télécommande et allumait la télévision. J'évitais les informations, surtout pendant mes jours de congés. C'était assez déprimant comme ça ! Je n'avais pas besoin d'en rajouter avec toutes les mauvaises nouvelles qui courraient les rues. La vie était ainsi faite, certaines personnes étaient vraiment assez folles pour mettre la pagaille et s'entretuer. Un monde de fou.

Alors je pouvais me regarder un vieux film puisqu'aucun match de baseball ou basket n'était prévu. Je pouvais revoir un vieux film d'action ou un thriller quelconque. Le temps de choisir, j'allais à la cuisine pour me préparer un peu de popcorn au micro-ondes et je prenais une bière dans le réfrigérateur. Je m'installais confortablement une fois que tout était près pour passer un bon moment.


Deux heures plus tard, je me sentais bien, je venais de finir le popcorn, le générique défilait et j'avalais la dernière gorgée de bière avant de débarrasser. Je mettais le saladier dans la lave-vaisselle. Et je me remettais dans mon sofa à consulter mon téléphone. Pas de message, c'était une journée de rêve. Je pouvais poursuivre ma journée de solitude bien méritée.

Un coup d'œil à l'heure et je me souvenais que les neveux sortaient de l'école. Je pensais au weekend que j'allais pouvoir bientôt passer en leur compagnie. Ma famille était tout pour moi et je retournais régulièrement chez moi pour passer du temps avec elle. Mais ces derniers temps, la question qui revenait était : " Quand est-ce que tu nous emmène un de tes potes Avengers ? " ou encore : " Alors tu as des nouvelles de Bucky ? "

Depuis que j'avais récupéré le Bouclier, je n'avais pas vraiment eu de nouvelles de lui. Pour moi il était toujours au Wakanda à se sortir de son lavage de cerveau. Le pauvre avait sûrement mieux à faire, en sortant de là que de passer du temps avec une famille de déglingués comme la mienne. Mais bon, la réponse demeurait la même : " Ils ont sûrement mieux à faire. Ils ont aussi une famille... enfin Bucky je ne sais pas, mais je lui demanderais à l'occasion. "

Il m'arrivait souvent de pensé à lui. Il avait eu une vie des plus compliqué. Tout le monde le croyait mort alors qu'il avait été récupéré par Hydra pour leur servir de cobaye dans un premier temps et ensuite pour leur servir de soldat. Il avait du terriblement souffrir. Il en souffrait encore et il devrait en souffrir toute sa vie... C'était si triste. Il avait fini par se débarrasser de son conditionnement, mais qu'en était-il de sa santé mentale ? Il paraissait fort, sans aucun doute, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que cela aurait rendu dingue n'importe qui d'autre. Le sérum qui faisait de lui un super soldat devait y faire. Du moins, je me complaisais à la croire. Je me reconnaissais souvent en lui, il avait du caractère, de l'humour, il avait un bon fond. Il méritait une seconde vie. Et je voulais qu'il sache que je serais là pour lui s'il en ressentait le besoin parce que je l'appréciais beaucoup.

On m'avait un jour demandé si j'accepterais qu'on m'injecte le sérum si je le pouvais. La réponse avait été rapide et sans appel : non ! Mais après les derniers événements, je pensais que je n'aurais pas du être aussi catégorique. Mais en sachant que des gens en étaient devenus fous, cela donnait tout de même à réfléchir. Steve et Bucky étaient arrivé à l'accepté, mais c'était sans doute lié à leur mental, ou peut être à leurs convictions... On ne pouvait pas savoir qu'elles étaient les qualités qui faisaient que le sérum avait eu ce résultat chez eux. Des rumeurs filaient sur le sujet. On m'avait souvent conseiller de le prendre si j'en avais l'occasion, pour devenir comme Steve un Captain America plus proche de la réalité. Mais je ne souhaitais pas ressembler à Steve, je souhaitais qu'on me voit comme son successeur, pas comme sa copie parfaite, même si la couleur était différente.

C'était pourtant déjà le cas. On me voyait comme une pâle copie de Steve. Mais je n'étais pas Steve ! Comment pouvais-je lui ressembler ? Il m'avais=t justement choisis parce que j'étais différent même si j'avais des qualités qu'il avait vu et qu'il pensait convenir pour la succession, mais je ne serais jamais lui ! Ce bouclier était une partie de lui et depuis que je l'avais, les gens pensaient que parce que je le possédais, j'étais lui, mais cela ne pourrais jamais être le cas. Ma façon de penser, mes convictions étaient similaires aux siennes, c'est pour cette raison que j'avais toujours accepté de le suivre. Il était un model, un homme de valeurs. Il avait un courage que personne ne pouvait discuter, mettant toujours sa vie au service des gens. Il était un vrai héros et c'était ce model que je suivais depuis toujours. C'était mon combat, comme l'était celui de Steve. C'était ce qui nous rendait si proches, si similaires.

J'avais toujours pensé qu'il aurait choisi son ami d'enfance, son double, mais pour des raisons qui m'échappaient encore, il m'avait choisi moi ! Je m'étais toujours senti mal pour Bucky, mais celui-ci n'avait jamais montré de rancune à ce sujet. Il pensait même que je devais lui succéder. Steve avait toujours fait les bons choix. Il savait déceler chez les gens les qualités les plus enfouies. Et c'était sûrement pour cette raison qu'il m'avait choisi. Je me revoyais encore lui parler lors de son retour sur la jeté, sur la propriété des Stark, assis sur ce banc. Il avait l'air apaisé. Je voulais savoir pourquoi il m'avait choisi mais je n'avais pas su trouver les mots. Lorsqu'il m'avait demandé d'essayer le bouclier, mon cœur s'était serré. Je sentais qu'une telle chose allait arrivé, au plus profond de moi. Mais je n'y étais pas préparé. Et lorsqu'il m'affirmait qu'il m'appartenait désormais, je sentais une onde de gratitude invraisemblable me parcourir. C'était un honneur incommensurable qu'l me faisait. Devenir le successeur de celui qui avait plusieurs fois failli donner sa vie pour sauver celle des autres était un sentiment immense que je ne saurais jamais exprimer. Mais l'honneur qu'il me faisait était sans nom. Je savais, à cet instant, que j'avais une immense responsabilité. Il me fallait maintenant prendre toute la mesure de celle-ci.

Il m'arrivait souvent de passer un coup de fil à Sarah et les enfants. Si je ne donnait pas de nouvelles, elle m'étripait au téléphone ou lorsque je retournais les voir. Alors même si al conversation ne durait pas longtemps, j'appelais au moins régulièrement.

J'imaginais que durant l'éclipse, cela vait du être terriblement difficile. On me croyait mort. Alors que, comme tous les autres, nous avions tout simplement disparus. Je n'imaginais même pas ce qui avait pu passer par la tête de ma sœur pendant cette période difficile. Mon retour avait été une bénédiction, mais comment faire face alors à un retour après une période de deuil ? Cela avait du être bien compliqué à gérer et encore plus à expliquer aux proches.

Il m'arrivait souvent de pensé à lui. Il avait eu une vie des plus compliqué. Tout le monde le croyait mort alors qu'il avait été récupéré par Hydra pour leur servir de cobaye dans un premier temps et ensuite pour leur servir de soldat. Il avait du terriblement souffrir. Il en souffrait encore et il devrait en souffrir toute sa vie... C'était si triste. Il avait fini par se débarrasser de son conditionnement, mais qu'en était-il de sa santé mentale ? Il paraissait fort, sans aucun doute, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que cela aurait rendu dingue n'importe qui d'autre. Le sérum qui faisait de lui un super soldat devait y faire. Du moins, je me complaisais à la croire. Je me reconnaissais souvent en lui, il avait du caractère, de l'humour, il avait un bon fond. Il méritait une seconde vie. Et je voulais qu'il sache que je serais là pour lui s'il en ressentait le besoin parce que je l'appréciais beaucoup.

Elle ne m'en avait évidemment pas voulu, mais cela avait été un peu compliqué. Elle n'avait jamais réellement voulu parler de cette période et je ne me sentais pas le courage de lui demander non plus, je ne voulais pas risquer de rouvrir de vieilles blessures. Pourtant je pensais qu'il serait bon d'en parler un jour, histoire de définitivement tourner la page.

Le fait de donner des nouvelles était surement pour elle un bon moyen de me garder auprès d'elle après ces cinq années d'absence soudain et mon retour tout aussi soudain. Je n'imaginais même pas vivre cela. J'avais entendu dire que Clint avait vraiment très mal vécu la perte de sa famille. Alors je comprenais aisément combien cela devait être difficile.

Et de temps en temps, je leur rendait une visite histoire de parfaire le tout. Je me donnait plus de temps que j'en avais eu avec eux pour aussi combler le temps partout en fumée et chérir le souvenir bien vivant de notre famille. Au moins l'éclipse aura eu un impact bénéfique sur la famille.

Il semblait que les méchants ne faisaient pas de vagues en ce moment et me laissaient donc un moment de répits. Mais aussi étrange que cela paraisse, le calme ne me plaisait trop non plus, surtout sur un temps trop long. J'aimais l'action et même si j'appréciais le calme de temps en temps, il ne fallait pas que je reste trop longtemps sans activité.

La journée se terminait presque et j'avais tout de même réussi à profiter de mon temps libre. La famille, les pensées diverses et les activités normales me changeaient beaucoup, mais je préférais de loin mon travail, aussi dangereux soit il. C'était ma dose d'adrénaline quotidienne nécessaire pour me sentir vivant et utile. J'apprenais des gens, bons comme mauvais.

La nuit tombait déjà et il était temps de se préparer à diner. Rien de tel que des lasagnes et un bon verre de vin rouge avant d'allumer la télé pour les infos, vite fait... juste en fond sonore en réalité et puis j'essaierais de me choisir un programme en mettant sur mon ordinateur pour mettre à jour mes mails et naviguer un peu histoire de trouver des infos diverses.