Les haies qui délimitent le domaine sont hautes d’une demi-douzaine de mètres. Çà et là, leurs feuillages laissent paraitre des citrouilles creusées dont les bouches et les orbites sont vides, plus sombres encore que les ombres dans lesquelles elles se dissimulent.
Plus hauts encore, les deux battants du portail de fer forgé sont parcourus de toiles d’araignée synthétiques. Ouverts, ils laissent les véhicules des invités poursuivre une route balisée d’épouvantails en costume-cravate. Ceux-ci sont inclinés en une haie d’honneur révérencieuse, un bras contre leur torse et l’autre tendu pour désigner la suite du chemin. Celle-ci est un petit parking au-devant d’une écurie dotée de cinq portes de bois sculpté. Celle du milieu possède une arche et est plus grande que les quatre autres. Les quatre fenêtres de toit sont entrouvertes et leurs rebords supportent les accroches de gargouilles orangées, dont la tête est une citrouille grimaçante penchée de manière à observer de ses yeux creux les nombreuses voitures qui se garent. Il y a une quinzaine de véhicules stationnés, occupant au maximum l’espace et se rapprochant toujours plus des portes de l’écurie. Faisant de grands gestes de sa main libre, un homme coordonne les véhicules et les aide à se garer. Avec un mètre 85, il est d’autant plus impressionnant que le t-shirt vert souligne plus qu’habille sa silhouette musclée. Par-dessus se trouvent un sweat-shirt brun à capuche et une veste de jeans, celle-ci accordée avec le jeans au-dessous. Rabattue, la capuche ne dissimule en rien les courts cheveux bruns ; même si ceux-ci disparaissent derrière un épais masque de hockey. Sur l’épaule, l’homme porte une machette en latex qu’il tient de son autre main.
Lorsqu’ils sortent de leurs véhicules, les invités sont accueillis par Rocket ou par un Enzo Lombardi du XVIIe siècle. Approchant le mètre 90, il porte une veste de cuir brune à l’épaulière travaillée ainsi qu’une veste de tissu bleu en guise de demi-cape. Ganté et botté de cuir plus sombre, il se tient une main sur son ceinturon, lequel supporte un pistolet à silex, et l’autre sur le pommeau de sa rapière. Sur ses braies, aussi sombre que ses gants, repose une montre à gousset aussi bien dissimulée que possible. Cela serait d’autant plus efficace s’il n’y jetait pas régulièrement un regard.
« Bienvenue, souhaite-t-il à chacun, jouant au maximum de sa classe franco-britannique et de son charme italien. J’espère que vous avez fait bon trajet. Auriez-vous l’obligeance d’attendre devant les écuries, s’il-vous-plait ? »
S’il est toujours prêt à échanger quelques mots de plus, il se retrouve régulièrement pressé par le temps ; lorsqu’il ne se presse pas tout seul d’un regard à sa montre. Il en reste néanmoins sociable et agréable lorsqu’on peut discuter avec lui, même s’il écoute plus qu’il ne parle.
S’approcher des écuries, c’est se rendre compte que les quatre portes équivalentes à des box de chevaux sont condamnées par des panneaux de stuc surchargés de moulures halloweenesques : squelettes et monstres de Frankenstein, loups-garous et tritons, vampires et wendigos, momies et fantômes drapés, sorcières et goules, clowns et autres individus plutôt douteux, ainsi que tous les animaux qu’on préfère généralement éviter depuis les araignées aux les chauves-souris en passant par les serpents ; beaucoup de serpents, qui s’entrelacent dans les motifs des autres sculptures. Certains s’échappent même pour ramper sur les colonnes qui séparent les panneaux, joignant et soutenant de la toile d’araignée synthétique et des guirlandes citrouillises qui remontent jusqu’aux gargouilles ou courent sur l’arche au-dessus de la porte. Celle-ci est gardée par deux hommes.
Le premier est vêtu d’un costume noir dont la veste s’ouvre sur une chemise blanche. D’un mètre 85, il mélange l’impressionnant d’une carrure imposante et d’une expression inquiétante. D’autant plus pâle que ses cheveux mi-longs sont noirs, il a le visage encadré de mèches hirsutes et il le penche de manière à réduire la taille de son menton encadré d’une barbe de trois jours. Ses lèvres pulpeuses sont pincées en un sourire aussi étroit que chacun de ses yeux au regard prédateur. Dans la main droite, il joue avec un couteau dont le manche est un micro. S’il a l’allure d’un tueur en série, son attitude est avenante et charmante ; ce qui y contribue peut-être…
Le second s’élève quasiment jusqu’au mètre 90 et gagne encore une quinzaine de centimètre avec son chapeau haut-de-forme hautement décoré ; depuis la plus d’un paon et le fragment d’une mue de serpent jusqu’à des épingles de tricot et la carte à jouer qui devrait faire comprendre qui il est. Ses cheveux, noirs, explosent de sous le couvre-chef et s’éloignent d’un visage jovial hautement maquillé. Yeux et bouches sont rendus trop grands tandis qu’ils accompagnent des grimaces éphémères et amusées. La chemise a un haut col et dépasse ainsi de la veste de costume à double boutonnage autrement que par les manches à volant. De la droite s’échappe un petit fil noir, se glissant dans la paume de main pour s’en aller serpenter sur la hanse d’une tasse de porcelaine et joindre le micro-cravate dissimulé dessous. Généralement, le subterfuge est dissimulé par la main aux nombreuses bagues, qui ne lâche jamais la tasse vide, et la sous-tasse, tenue par l’autre main avec distinction. Même s’il s’amuse dans son rôle, il ne le pousse pas non plus.
Avec eux discute une brune en camisole de force blanche. Sa taille approche le mètre 80 tandis que son visage est pâli et aminci par un maquillage, lequel simule également des griffures sur le front, et, lorsqu’elle n’est pas occupée à parler, se dissimule partiellement sous une muselière. Lorsqu’elle doit s’exprimer, cependant, elle garde l’accessoire dans les mains ou l’attache à l’une des sangles de contention latérale de sa tenue. Sociable, elle n’en garde pas moins les mains près du corps et s’exprime surtout du visage.
Une dizaine d’autres personnes costumées sortent de leurs voitures ou discutent entre elles, accueillent puis patientant à leur tour. La célébrité de Rocket Raccoon fait son effet et plusieurs demandent avec politesse un selfie ou une photo prise par un camarade, chacun se présentant comme si le super-héros avait connaissance de leur identité. Tous entre la vingtaine et la trentaine, ils sont banquiers, tradeurs, avocats, politiciens, ingénieurs, artistes ou en étude pour le devenir. Les cartes de visite s’échangent rapidement lorsqu’ils rencontrent une nouvelle personne notable.
Lorsque 18h sonne, c’est d’une bien étrange façon.
Alors que le rock retenti, les deux gardes de la porte échange un regard entendu et un hochement de tête avant de prendre une grande inspiration chacun. La jeune femme en camisole s’éloigne de quelques pas tandis que le tueur inverse sa prise sur son couteau et monte le micro proche de ses lèvres. Sa voix s’échappe en concert des gueules des gargouilles-citrouilles, se faisant entendre sur tout le parking et même toute la demeure, alors qu’il attire le public et le désigne de sa main libre au rythme de la musique.
« She's into superstitions, Black cats and voodoo dolls. I’ve got a premonition : That girl's gonna make me fall…
She's into new sensation, New kicks in the candlelight. She's got a new addiction, For every day and night.
She'll make you take your clothes off and go dancing in the rain… She'll make you live her crazy life but she'll take away your pain… Like a bullet to your brain. Come On !
Le chapelier monte le dessous de sa tasse à portée de voix pour joindre le chœur.
Upside inside out ! She's livin' la vida loca ! She'll push and pull you down ! Livin' la vida loca ! Her lips are devil red And her skin's the color of mocha. She will wear you out ! Livin' la vida loca. Livin’ la vida loca. Livin’ la vida loca. »
Des flashs de lumière s’échappent des fenêtres de toits où sont accrochées les gargouilles, illuminant le soir tombant. Sur le côté, la haie qui garde le domaine s’illumine également. Dans chaque faisceau de couleur changeante, projeté depuis les fenêtres de l’étage, se trouve l’ombre d’une jeune femme qui danse pour accompagner la musique. Les mouvements sont énergiques mais rendus indistincts par les chaos du feuillage.
Le chapelier s’avance devant son camarade puis s’approche des gens qui s’attroupent vers eux à présent.
« Woke up in New York City, In a funky cheap hotel. She took my heart And she took my money ! She must've slipped me a sleepin' pill. She never drinks the water And makes you order French champagne. Once you've has a taste of her You'll never be the same ! Yeah, she'll make you go insane ! »
Le chapelier se recule pour partager la garde de la porte avec son ailier et tous deux reprendre en chœur.
« Upside inside out She's livin' la vida loca. She'll push and pull you down. Livin' la vida loca. Her lips are devil red And her skin's the color of mocha. She will wear you out ! Livin' la vida loca. She's livin’ la vida loca. She's livin’ la vida loca. Yeah ! »
Le prédateur est la star du show, s’avançant vers le public. Sans honte, il désigne les retardataires et ceux qui se cachent un peu trop loin, incluant Enzo et l’homme au masque de hockey qui patrouillent aussi discrètement que possible.
« She'll make you take your clothes off and go dancing in the rain… She'll make you live her crazy life but she'll take away your pain… Like a bullet to your brain. Come On !
Upside inside out ! She's livin' la vida loca ! She'll push and pull you down ! Livin' la vida loca. Her lips are devil red And her skin's the color of mocha. She will wear you out ! Livin' la vida loca.
Upside inside out ! She's livin' la vida loca ! She'll push and pull you down ! Livin' la vida loca. Her lips are devil red And her skin's the color of mocha. She will wear you out ! Livin' la vida loca ! Livin' la vida loca ! Livin' la vida loca ! »
Le tueur a traversé le public, dont quelques-uns ont entrepris de bouger au rythme de la chanson, tandis que le chapelier est toujours proche de la porte d’entrée des écuries. Difficile de savoir où donner de la tête avec les deux compères, même si la musique reste omniprésente du fait des gargouilles.
« Livin' la vida loca ! Livin' la vida loca ! Oh livin' la vida loca ! Oh yeah livin' la vida loca ! Livin' la vida loca ! Livin' la vida loca. »
Comme le tueur porte la conclusion, tous le regardent.
La musique s’arrête.
Les mouvements et les lumières aussi.
L’immobilisme et le silence sont là.
Un pas en retrait, le chapelier offre son plus fou sourire alors que la double porte de bois, sous l’arche décorée, commence à s’ouvrir de l’intérieur avec un crissement à même d’attirer toutes les attentions.
Informations:
Galerie des costumes
Charlotte Lenoir
Une brune en camisole de force blanche, fortement maquillée également et dont la taille approche le mètre 80. Son visage est pâli et aminci par un maquillage, lequel simule également des griffures sur le front, et, lorsqu’elle n’est pas occupée à parler, se dissimule partiellement sous une muselière. Lorsqu’elle doit s’exprimer, cependant, elle garde l’accessoire dans les mains ou l’attache à l’une des sangles de contention latérale de sa tenue.
Enzo Lombardi
Approchant le mètre 90, il porte une veste de cuir brune à l’épaulière travaillée ainsi qu’une veste de tissu bleu en guise de demi-cape. Ganté et botté de cuir plus sombre, il se tient une main sur son ceinturon, lequel supporte un pistolet à silex, et l’autre sur le pommeau de sa rapière. Sur ses braies, aussi sombre que ses gants, repose une montre à gousset aussi bien dissimulée que possible.
Mike Kolyakov
Il est vêtu d’un costume noir dont la veste s’ouvre sur une chemise blanche. D’un mètre 85, il mélange l’impressionnant d’une carrure imposante et d’une expression inquiétante. D’autant plus pâle que ses cheveux mi-longs sont noirs, il a le visage encadré de mèches hirsutes et il le penche de manière à réduire la taille de son menton encadré d’une barbe de trois jours. Ses lèvres pulpeuses sont pincées en un sourire aussi étroit que chacun de ses yeux au regard prédateur. Dans la main droite, il joue avec un couteau dont le manche est un micro. S’il a l’allure d’un tueur en série, son attitude est avenante et charmante ; ce qui y contribue peut-être…
Nathan Shepard
Avec un mètre 85, il est d’autant plus impressionnant que le t-shirt vert souligne plus qu’habille sa silhouette musclée. Par-dessus se trouvent un sweat-shirt brun à capuche et une veste de jeans, celle-ci accordée avec le jeans au-dessous. Rabattue, la capuche ne dissimule en rien les courts cheveux bruns ; même si ceux-ci disparaissent derrière un épais masque de hockey. Sur l’épaule, l’homme porte une machette en latex qu’il tient de son autre main.
Yitzhak d'Eyncourt
Sa taille s’élève quasiment jusqu’au mètre 90 et gagne encore une quinzaine de centimètre avec son chapeau haut-de-forme hautement décoré ; depuis la plus d’un paon et le fragment d’une mue de serpent jusqu’à des épingles de tricot et la carte à jouer qui devrait faire comprendre qui il est. Ses cheveux, noirs, explosent de sous le couvre-chef et s’éloignent d’un visage jovial hautement maquillé. Yeux et bouches sont rendus trop grands tandis qu’ils accompagnent des grimaces éphémères et amusées. La chemise a un haut col et dépasse ainsi de la veste de costume à double boutonnage autrement que par les manches à volant. De la droite s’échappe un petit fil noir, se glissant dans la paume de main pour s’en aller serpenter sur la hanse d’une tasse de porcelaine et joindre le micro-cravate dissimulé dessous. Généralement, le subterfuge est dissimulé par la main aux nombreuses bagues, qui ne lâche jamais la tasse vide, et la sous-tasse, tenue par l’autre main avec e distinction. Même s’il s’amuse dans son rôle, il ne le pousse pas non plus.
The Lucky One
Dernière édition par Lucy Orchent le Dim 17 Sep 2023 - 10:05, édité 1 fois
« Halloween : un séjour magique et mystérieux tout plein de surprises où, parmi des friandises et des astuces, la peur et l'horreur se transforment en joie et jouent. » (J. Malfatti)
Le Phoenix, en cette mystérieuse soirée d’Halloween, délaisse les flammes orangées de son feu mordant pour revêtir une apparence plus sombre, mais pas moins nuancée de beauté. Enfin, pas d’après Kathy. « Tu es… Étrange. » Un petit rire ténu s’échappe des lèvres de Jean lorsqu’elle croise le regard un peu dubitatif de son amie, à laquelle elle ne tient point rigueur de son expression presque dépitée. « N’est-ce pas le but d’Halloween ? Changer d’apparence ? » Pour seule réponse, Kathy tord sa bouche en une grimace aussi grinçante qu’une vieille porte dans un manoir hanté, ayant l’air de dire je te préfère quand même au naturel ! Car c’est qu’elle est presque méconnaissable, ainsi. Pour l’occasion tout à fait spéciale, Jean a teint (avec un produit éphémère, bien sûr, qui s’élimine facilement en quelques shampoings), ses cheveux naturellement roux. Son teint, déjà pâle, est à présent outrageusement diaphane mais point gris, poudré et rosé sur les joues afin d’égayer l’aspect de sa figure ; ses yeux, eux, sont étirés et paraissent plus grands et légèrement en amande, auréolés d’un maquillage savamment réalisé par Kathy. Enfin, sa bouche, charnue, d’ordinaire si douce, ne dispensant que des mots suaves et des rires angéliques, paraît à présent fougueuse : elle est recouverte d’une teinte vermeille que l’on aimerait mordre. Mais, ce soir, c’est elle qui mord. « Allez, j’y vais ! Passe une bonne soirée. » Repoussant ses longs cheveux ébène en arrière, la demoiselle sculptée dans une courte robe de velours noire au décolleté plus que plongeant et aux longues manches rejoint son véhicule sans croiser grand monde et, fort heureusement, sans croiser Charles. Qui sait comment son père adoptif aurait réagi en la voyant ainsi ? Nul ne le saura jamais puisque, la brune incendiaire s’échappe du manoir dans sa petite citadine, qui file vers New-York alors que la nuit n’est pas encore tombée.
Elle parvient devant le nouvel appartement de Raven sans encombre et, une fois garée en bas de chez son mentor, manifeste sa présence en lui transmettant un simple écho de voix, qui n’altère point ses pensées : « Votre carrosse est avancé, Madame ! » D’humeur joyeuse, la jeune femme patiente en ayant un flânant sourire aux lèvres, pendant ses doigts vernis de rouge — spécialement pour l’occasion, tapotent frénétiquement contre le volant au rythme de la musique qui passe à la radio, jusqu’à ce que la jolie blonde fasse enfin son arrivée. L’accueillant avec un sourire qui en dit long sur l’affection qu’elle lui porte, Jean s’avance d’abord dans un réflexe instinctif puis recule, ne voulant pas abîmer leurs costumes respectifs. « En route avant que les autres mangent tout ! Tiens d’ailleurs, faut que je mette le GPS. » Alors que la voiture redémarre sans que la mutante ne pose les mains sur le volant, celle-ci s’active sur son téléphone tandis que le véhicule avance en direction de l’extérieur de la ville, le volant se tournant tout seul et au besoin, sous la simple volonté de ses pensées. C’est pratique et, de l’avis général, elle conduit mieux ainsi qu’avec les mains sur le volant alors, pourquoi s’en priver ? Elle est cependant obligée de remettre ses mains sur ce dernier lorsque, immobilisée à un feu rouge, elle se retrouve au même niveau qu’une voiture de police… « Ils m’ont vu…? » Marmonne-t-elle à Raven tout en leur lançant un sourire poli, prête à effacer cette image de leurs mémoires mais, alors que le feu repasse au vert, ils redémarrent et disparaissent bien vite, sans doute effrayés de voir une voiture qui avance grâce à un fantôme. Bon, c’est déjà ça. Elles n’iront pas au poste de police avant d’avoir été à la fête de Lucky !
Après une vingtaine de minutes de route, durant lesquelles la jeune femme avait manié le volant sans le toucher à plusieurs reprises, les deux jeunes femmes étaient arrivées chez leur hôte, où elles avaient pu se garer à côté d’une flopée d’autres voitures. Elles sont alors accueillis par un homme qui semble sortir d’un film médiéval, et qui leur demande de patienter devant les écuries ; si sa première idée est qu’elle veut voir les chevaux, elle s’empresse de froncer ses sourcils en disant, un peu refroidie : « Longtemps ? Mon amie est enceinte et il fait un peu froid, dehors. » C’est à se demander qui protège qui ! Jean, mère-poule invétérée, déjà trop soucieuse des jumeaux dont elle a découvert l’existence la première, est surprotectrice avec Raven. Retournant auprès d’elle, Jean lui propose d’ailleurs : « Tu veux rester assise dans la voiture en attendant que ça commence ? » La rousse — enfin, la brune d’un soir, n’a pas vraiment l’occasion de se rendre compte des décorations des écuries, bien qu’elle ait été émerveillée par les épouvantails montrant le chemin, car elle est surtout soucieuse de la belle femme enceinte qui l’accompagne ce soir. Enfin, lorsque ses yeux croisent la silhouette bien reconnaissable de Rocket, le visage de Jean s’illumine et elle ne peut s’empêcher de lui faire de grands gestes pour qu’il la remarque : « Raven, regarde qui est là ! » Qu’est-ce qu’il fait là, d’ailleurs ? Comment connaît-il Lucy ? Ce n’est pas le moment des questions alors la brune se contente de lui sourire, bien amusée du fait qu’il ne l’ait probablement reconnue ainsi accoutrée.
Puis, d’un coup, sans qu’elle n’ait surveiller l’heure, une musique assourdissante et tonitruante se fit entendre, la faisant sursauter ; les yeux légèrement écarquillés par la surprise et les sourcils froncés, Jean tourne son menton vers le spectacle qui commence, s’interrogeant sur la présence de la jolie rousse : quand Lucky va-t-elle apparaître pour faire son show ?
Finalement, même si la musique rock ne fait clairement pas partie de son répertoire, elle se laisse prendre au jeu et se met à sourire en suivant des yeux l’homme qui anime ce début de soirée déjà très prometteur, tapant dans ses mains pour accompagner le rythme et souriant sans même s’en rendre compte. Enfin, elle s’immobilise de curiosité lorsque le silence reprend son droit, et que les invités se taisent à nouveau… Intriguée, et impatiente de découvrir la suite du spectacle, elle tend l’oreille et le menton vers le crissement qui annonce une nouvelle arrivée…
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
L'Halloween du Nouvel AnVendredi 31 octobre début d’après-midi.
Cela faisait littéralement à peine quelques jours que j’avais emménagé dans mon nouvel appartement. Avec un peu de persuasion dont je gardais le secret j’avais pu faire accélérer le plus possible la vente et l’achat, pour ma part, de l’appartement pour lequel j’avais eu le coup de cœur. C’était donc au milieu d’un énième déballage de carton quelque chose vibra. Mon vibromasseur ?
Mince. Ah, non.
Une alarme. Celle de mon téléphone portable.
Ah oui ! Le temps était passé si vite que je n’avais pas vu qu’il était déjà l’heure de me préparer. Pour la tenue, cela serait surement assez rapide. Du Made In Raven, comme bien souvent. En revanche pour le maquillage et les cheveux j’étais sûre que j’allais devoir me regarder de très nombreuses fois dans le miroir avant de réussir une transformation parfaite.
Au final. Il en fut de même avec le costume que j’ajustais à ma manière. Pour une fois, il n’était pas décolleté. Je portais un costume très original de momie, laissant apparaitre mon gros ventre enveloppé dans des bandes de soie, de tulle et autres matières diverses et variées. Mon teint était blanc ou presque, mes yeux cernés de noir, et un rouge à lèvres doré ornait mes lippes. Aux pieds je portais des chaussures à talons aiguilles ou presque de couleur blanches elles aussi.
Côté cheveux ils étaient bouclés, volumineux, voir ébouriffés, et blonds. Et coiffé des bandes de tissus là aussi pour faire écho à mon déguisement. J’espérais que les gens allaient comprendre en quoi j’étais déguisée. A peine avais-je finis de muter une dernière boucle qu’un message pénétra dans mon esprit. Jean était arrivée. J’avais l'espoir qu’elle n’avait fait que transmettre un message et non s’accorder une petite visite dans mon esprit aussi en désordre que ma coupe de cheveux.
Sac, un vrai, lui, blanc, à la main, je descendais pour me diriger vers mon carrosse telle Cendrillon. Et quelle ne fut pas ma surprise de constater que ma petite citrouille s’était transformée elle aussi. D’un coup de baguette magique ?
- Tu es …
Dis-je en t’observant de bas en haut comme je le pouvais vu ta position assise, mais je ne me privais pas le moins du monde de tout regarder.
- Magnifique Jean. Une vraie femme fatale.
Murmurais-je en te regardant avec une certaine fierté. C’était un peu comme si je voyais une mini-moi, version brune, osant de balader dans une tenue ultra sexy. Mais tu avais bien raison il fallait en profiter, il n’y avait qu’à Halloween que les femmes pouvaient s’habiller de la sorte sans passer pour des salopes. C’était bien dommage que cette mentalité n’est pas évoluée.
Inspirée par ta tenue, et alors que je m’attachais je mutais mon dos pour créer un immense décolleté dans mon dos, flirtant avec la limite dangereuse. Après tout. Moi aussi j’avais le droit, être enceinte ne m’empêchait pas d’être désirable tout comme l’était le Phoenix.
- Tu … es sure de toi ?
Demandais-je pas vraiment rassurée à Jean en la voyant conduire sans les mains juste avec le force de sa pensée et le contrôle de son esprit. Je déglutis en jetant un coup d’œil au nouveau membre de la famille Adams à mes côtés.
- Je sais que je suis sur la place du mort … Mais si on pouvait éviter de rendre justice à son nom….
Enonçais-je en plaisantant alors que je voyais bien sur ton visage que tu étais concentrée sur ta conduite et encore plus doublement après le petit intermède policier où j’avais secoué la tête négativement pour dire non.
[…]
Une fois arrivée sur place, Jean, telle une … maman ? S’inquiéta du programme et de ma santé. J’en profitais pour sortir de la voiture, sac en main, en riant, et levant les yeux au ciel.
- Je peux rester longtemps debout Jean, ne t’inquiète pas. Même avec des hauts talons !
Son attitude était absolument adorable et me faisait fondre. Ce petit bout de femme était la gentillesse incarnée quand elle n’essayait pas de me tuer. Mon attention fut attirée par la brune dans une direction où se trouvait Rocket. Et c’est presque en courant sur mes talons que j’allais vers lui, me mettant à genoux pour lui embrasser une joue. Je devais me pencher un peu plus qu’avant à cause de mon ventre.
- Mon ami. Cela me fait tellement plaisir de te voir. J'adore ton costume !
[…]
Arrivés devant les écuries, mon regard se laissa happer par les décorations, ou du moins c’est ce que je laissais croire, alors que j’en profiter pour analyser les invités. Déformation professionnelle, j’étais toujours sur mes gardes.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Des gesticulations impatientes, quelques grognements de désaprobation et une mauvaise volonté évidente, tel fut l'attitude de Rocket lorsque Léon l'aida a ajuster son costume, alors qu'il s'était pourtant laisser convaincre "pour faire plaisir a Lucy" et seulement pour cette raison. Mais a présent que le moment était venu de revêtir ledit accoutrement, il voulait faire marche arrière. Quelle idée d'avoir accepter cette excentricité!
Quand enfin il eu son attirail au complet, un regard dans le miroir ne l'avait pas convaincu. Pourtant, avec son costume dans l'esprit western, il avait un style tout a fait convaincant et était même assez élégant avec son "chapeau de Cow-Boy" dans lequel des trous avaient été fait pour laisser ressortir ses oreilles! Mais...
"- J'ai l'air ridicule... - cela vous va pourtant très bien, Monsieur - De toute façon j'ai plus le choix..."
la discussion s'arrêta ici, Rocket était a présent posté a l'accueil des invités et fut plutôt surprit du nombre de selfie et de dédiasses qui lui furent demandés. Cela faisait presque deux mois qu'il n'avait pas prit de bain de foule et a sa grande surprise, il se prêta au jeu de ces échanges qui flattaient son égo encore blessé par les derniers évènements, même si il ne boitait presque plus et avait abandonné ses béquilles. En cas de besoin, le pistolet factice qu'il portait a la ceinture convenait a un homme adulte, mais au vu de son gabarit, il pouvait s'en servir pour s'y appuyer, comme avec une canne, lorsque la station debout devenait trop pénible. Le bâton de reglisse qu'il mâchouillait nerveusement donnait l'illusion qu'il avait le cigare au bec, ce qui ajoutait un élément supplémentaire au costume, avec les ronds de fumée en moins.
A un moment donné, deux femmes avaient presque courut vers lui. Si Rocket avait facilement reconnu Raven, il avait mit un petit temps supplémentaire a identifier la deuxième, tant son costume la changeait, mais lorsque ce fut le cas, le regard un peu furibond du gardien sembla d'un seul coup s'illuminer:
"Raven! Jean! je vous ait a peine reconnu! Merci du compliment, mais j'avoue ne pas être très a l'aise..."
Il détourna légèrement les yeux lorsque Raven l'embrassa sur la joue, sentant une vague de chaleur envahir son visage et il se contenta de sourire, avant de se tourner vers jean pour prendre la main de celle ci entre les sienne:
"Ca te va bien tout ca! C'est bon de vous revoir toutes les deux et vos tenues sont dingues!"
Le compliment était franc, en tout bien tout honneur, comme il en avait l'habitude. Pas un regard de travers, ni le moindre commentaire déplacé, juste la joie de revoir deux amies qu'il aimait et qu'il avait faillit perdre, l'une comme l'autre.
Ce fut ensuite Groot, amené par un chauffeur qui fit irruption près du trio. Il avait en effet reçu une invitation, mais ne pouvait pas venir par ses propres moyens. Des qu'il vit Rocket, il se précipita vers lui, prêt a lui offrir son soutien, beaucoup plus stable et sure que celui du faux pistolet, non prévu a cet effet. Il fut également ravis de retrouver Jean et Raven:
"Je s'appel Groot!"
Bien que son éternel dialecte était toujours aussi incompréhensible a première vue, le ton et le regard ne laissait pas le doute sur le fait qu'il s'agissait d'un compliment sincère
Quand la musique retentit, Rocket se tourna vers la direction du concert. Si il avait aidé a sa préparation, notamment la création du décore, les branchements et la partie techniques, il n'avait pas vraiment imaginer le résultat en conditions réelle et il fallait reconnaitre que le spectacle était impressionnant. Il en éprouvait une certaine fierté d'ailleurs, celle qu'on pouvait ressentir après une mission menée a bien.
Emy se demandait encore ce qu'elle faisait dans ce costume. Elle avait reçu l'invitation de la part de Lucy Orchent pour une soirée Halloween. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas été à une soirée autre qu'une mission ou de quelque chose d'organiser par le S.H.I.E.LD.. Cette fois, elle avait décidé d'y aller parce qu'elle avait besoin de voir Lucy et surtout, de voir si elle allait bien. Leur dernière rencontre ne s'était pas totalement passée comme prévu avec cette mission qui avait un peu dépassé l'agent du S.H.I.E.L.D. Même Luke Hunt s'en était rendu compte ! De toute façon, Emy lui avait dit : Ce n'était pas son rôle d'être un leader. Elle était faite pour les missions et pour suivre les ordres, c'est tout. Mais le but, c'était que la mission soit un succès, est-ce que ce n'était pas le cas ?
Emy soupira. La perruque commençait déjà à lui gratter la tête et elle n'était même pas sur place encore ! Elle se promit une chose, c'était qu'elle n'allait pas faire long feu à cette soirée. Elle se regarda une nouvelle fois dans le mirroir. Pour choisir son costume, elle avait du faire preuve d'imagination. Elle ne voulait pas avoir le même costume que la plupart des personnes, quelque chose de trop classique. Alors, elle s'était mise en tête d'être l'héroine d'une série télé. La ressemble était maintenant frappant. Emy pouvait être confondu avec Daenarys, la mère des Dragons dans Game of Trone. La robe bleuté qu'elle avait choisit la serrait un peu, mais ce n'était pas grave. Il y avait quelques tons de doré pour réhausser le tout. Sans manche, Emy allait peut-être avoir un peu froid, mais ce n'était pas grave, c'était pour la bonne cause. Autant y aller jusqu'au bout non ? Il ne manquait plus qu'un petit dragon, un faux bien sûr pour rendre la chose réaliste. De toute façon, même si elle n'était pas reconnue en tant que Daenarys, elle pouvait toujours se faire passer pour une princesse orientale. Pour ne pas avoir froid, elle avait passé une petite paire de ballerine discrète. Dans sa tête, Daenarys était pied nues la plupart du temps, mais Emy ne se voyait pas du tout faire la même chose pendant la soirée chez Mademoiselle Orchent. Enfin prête, elle commanda un taxi et passa un long manteau sur sa robe. Les longues cheveux blonds de la perruque lui tombait jusqu'au milieu du tout, ondulés. Elle n'en avait plus l'habitude, mais le temps d'une soirée, ça devrait le faire. Le chauffeur du taxi fut très surprit de voir la jeune femme dans ce costume, qui ne se voyait qu'à moitié à cause du manteau, mais il choisit de ne rien dire. Emy avait apporté un petit sac avec un peu d'argent et ses papiers d'identités. Elle donna l'adresse qu'on lui avait donné et se cala dans le siège jusqu'à l'arrivée devant le batiment.
Il y avait déjà beaucoup de personnes. La plupart semblait être venu en voiture. Emy n'avait pas eu cette idée, se disant que de toute façon, elle n'allait pas pouvoir conduire avec la longue robe bleuté. Le chauffeur de taxi s'arrêta à bonne distance des autres voitures pour ne pas se retrouver coincer et ne plus pouvoir repartir. Emy le remercia et descendit de la voiture et fit les quelques pas qui la séparait du reste de la foule. Il semblerait que Lucy Orchent comptait sur plusieurs de ses amis pour être présent. Emy eut un petit sourire. Est-ce que Lucy s'attendait à voir l'agente du S.H.I.E.L.D présente ? Elle n'en était pas certaine. Mais c'était une occasion de se retrouver et de se connaitre non ? Personne ne semblait être décidé à avancer ou alors, il n'était pas possible de le faire ? C'est alors que le concert débuta et Emy fut surprise. Oui, surprise par les différentes facettes de Lucy qui avait bien prévu un concert avant que la soirée commence... Comment faisait-elle pour attirer autant l'attention ? Emy restait en retrait des différents groupes qui se formaient, écoutant le concert d'une oreille et observant tout autant d'elle. La soirée promettait d'être intéressante...
Peter était en pleine euphorie alors que sa montre affichait 16 heures. Tout allait dans son sens en cette après-midi : sa scolarité se passait bien, il était en avance sur son travail, il était dans le ventre mou de sa classe en termes de notes, mais compte tenu de ses activités extra-scolaires, c'était un franc succès. Mais ce n'était pas l'université qui le mettait actuellement dans cet état d'allégresse. Ce soir, c'était la soirée d'Halloween et il avait quelque chose de prévu, une soirée tout ce qu'il y a de plus normal, en apparence. Il avait reçu il y a quelques semaines une invitation de Lucy pour venir fêter cette soirée tant appréciée ici, à New York, dans ce qu'il imaginait être une de ses propriétés hors de Manhattan. Il avait quelque peu sursauté lorsqu'il avait vu la note que lui avait laissée Lucy, lui expliquant qu'elle le verrait bien en Spider-Man, ce qui avait relancé l'éternel débat intérieur qui tiraillait Peter : avait-elle des doutes, avait-elle découvert l'identité secrète de Peter, comme avait pu le faire MJ par le passé ? Mais passé ce frisson, il avait répondu positivement à cette invitation.
L'idée lui avait traversé l'esprit de venir déguiser dans son tout premier costume de Spider-Man, ce jogging bleu et ce sweat à capuche rouge, mais finalement, il n'en avait pas eu le courage. Il suffisait d'une personne à l'œil quelque peu affûté pour se rendre compte que cela ressemblait beaucoup trop au costume originel de Spider-Man. Même si cela faisait longtemps depuis ses premiers faits d'arme, il n'avait pas osé prendre le risque. Il s'était donc rabattu sur un thème plus classique et qui ne l'exposait pas du tout. Fan de comics, il avait opté pour un costume classique pour l'occasion, qui ne ferait pour sûr pas de vague et qui ne demandait pas trop d'investissement, que ce soit en temps ou en argent, deux ressources dont il ne disposait quasiment pas de toute manière. Il avait ainsi décidé de se parer du costume du Joker. Bien évidemment, il s'y était pris, comme d'ordinaire, au dernier moment. Il avait de ce fait couru dans tous les sens dans les rues de Manhattan pour trouver fripes et maquillages qui lui permettraient d'avoir un costume à bas prix et assez ressemblant. Il devait dire que pour la partie vestimentaire, le jeune homme était très satisfait du résultat. Il avait trouvé dans une friperie un costume grenat, légèrement trop court pour lui, ce qui aiderait dans l'effet de folie que devait procurer le Joker, et une chemise orange. Il avait également été récupéré dans le Queens, chez sa tante, un vieux foulard vert qui l'aidait à compléter le style. Pour le maquillage, Peter avait pu compter sur l'aide de sa chère et tendre MJ. Il avait dégoté une plaquette de maquillage et une bombe pour les cheveux dans un magasin de déguisement pour enfant. MJ s'était ensuite occupée, avec brio, de la réalisation artistique.
Maintenant apprêté, le jeune homme se mettait en route. Un long chemin l'attendait afin d'atteindre la Maison des Jardins, situé sur la côte nord de Long Island. Peter s'était amusé, pendant le trajet mêlant métro, train et marche, à regarder le lieu vers lequel il se dirigeait et avait pu voir une immense résidence qui aurait pu faire concurrence à un château de la Loire français. Tout allait dans le bon sens. Il allait rencontrer des personnes brillantes, comme à chaque fois qu'il rencontrait Lucy ou ses connaissances. Il allait passer un excellent moment. Les maîtres-mots de cette soirée serait la détente et l'éclate. Il n'était qu'une jeune homme, étudiant à Columbia, qui avait tissé des liens avec Lucy lors d'une rencontre impromptue à un Ted Talk. Le jeune homme se demandait tout de même qui serait présent à cette soirée. Il n'était pas tant inquiet tant il était sûr de ne connaître personne. Il était simplement intrigué par le beau monde qu'il pourrait rencontrer.
Peter arriva aux alentours de 17 h 50 à proximité de la résidence. On voyait une succession de voitures et de taxis se mouvoir dans la même direction que Peter, ce qui lui faisait dire qu'il allait dans le bon sens. Il passa au niveau du parking et découvrit un homme imposant coordonnant les véhicules. Il n'eut pas trop de mal à reconnaître Nathan, l'excellent cuisinier de Lucy avec lequel il avait déjà échangé. Il passa près de lui, sans le gêner tant il semblait embarqué dans une symphonie dont lui seul connaissait les notes justes et lui adressa un signe de main. Il suivit le monde afin de se diriger vers les écuries où les personnes semblaient se déplacer. Et là l'euphorie, la joie, le bonheur, l'allégresse de Peter disparurent. Son œil s'était posé sur Enzo pour ensuite se déporter sur un raton laveur habillé en cow-boy. Aucun doute possible, il s'agissait bien de Rocket. Et là celui lui revint. Lucy et Rocket avaient collaboré lors de l'histoire des masques de Guy Fawkes. Il sentit une goutte de sueur perler sur son front. La soirée prenait une tout autre tournure et son maquillage était en train de tomber en ruine.
Il se tourna immédiatement pour rester de dos et donc ne pas être reconnu tout de suite. Son cerveau fonctionnait à plein régime. Que faire ? Rebrousser chemin, prétexter un problème et dire à Lucy qu'il ne pourrait être présent ? Rester et miser sur le bon sens de Rocket pour que la soirée se passe bien. Il prit des grandes bouffées d'air avant de calmer son cœur qui battait la chamade. Après, Peter ayant collaboré que très peu avec Rocket, dans le sens où ils se sont assez peu vus, il y avait peut-être une chance que tout se passe sans accroc. Il prit une dernière grande bouffée d'air, pour calmer son rythme et se retourna tandis qu'un spectacle de rock un peu plus loin commençait. Il s'avança pour n'en perdre aucune miette. Lucy était une show-woman, en plus de ses nombreuses autres qualités, Peter n'en attendait pas moins. Il se demandait cependant pourquoi ce n'était pas elle qui menait la danse. Sa performance allait sûrement arriver sous peu. Tandis que la performance du chapelier touchait à sa fin, Peter avança d'un pas qui n'inspirait aucune assurance, réajusta son médiocre costume trop court en direction d'Enzo. Il le salua et essaya de se faufiler sans que Rocket l'aperçoive. Il ne pourrait l'éviter éternellement, mais tant qu'il n'avait pas un moment seul avec lui pour mettre la situation à plat, mieux valait rester à l'écart.
Face au froncement de sourcils de Morticia Adams comme à sa question, Enzo s’apprête à répondre afin de la rassurer ; même s’il aurait aimé être prévenu d’une invitée enceinte, toute momifiée qu’elle soit. Invitée qui le prend plus à la rigolade et lui offre une grande aide, il lui en est gré.
« Les festivités commencent aux dix-huit heures, précise-t-il avec un sourire. On ne tardera pas à rentrer et s’il faut un siège, durant les numéros, trouvez-moi. »
Surpris puis satisfait qu’elles remarquent et connaissent Rocket, qui est peut-être la plus célèbre star de la soirée, l’avocat laisse le super-héros gérer ses fangirls… non sans se demander laquelle dévoile le plus son agréable physique. Puis son boulot le rattrape.
Non loin de lui, c’est un Joker qui s’isole et, lui, Enzo l’a déjà vu. Il en a d’ailleurs vu suffisamment pour ne pas être étonné du stress ressenti par Peter face à tout ce monde. La musique le détend un peu, chose qui n’est pas dure considérant combien le jeune étudiant est tendu, et l’avocat s’en va donc à sa rencontre. Le salut est rendu avec un signe de tête et un sourire. Ensuite, c’est une pause de circonspection alors qu’il regarde le jeune homme essayer d’être discret en costume rouge foncé et chemise orange…
« Agent Carthew, la salut respectueusement Nathan, relevant un instant son masque de hockey pour être reconnu, vous faites une Daenerys plus vraie que nature. »
Toutes les voitures étant garées puisque personne n’a eu la mauvaise idée d’être en retard à la fête d’une suissesse, il se retrouve un peu plus libre d’interagir et d’intervenir pour emmener les plus timides vers les écuries-garage.
« Vous l’avez appelé Spiro, j’espère, plaisante-t-il en désignant le faux dragon. Pensez à demander à Lucky de mieux le traiter que le dragon de Mépo. Elle vous expliquera. »
De sa main libre, Nathan invite l’agente du SHIELD à suivre le mouvement en sa compagnie.
Un pas en retrait, le chapelier offre son plus fou sourire alors que la double porte de bois, sous l’arche décorée, commence à s’ouvrir de l’intérieur avec un crissement à même d’attirer toutes les attentions. Les deux portes de bois révèlent toujours plus l’entrée de ce qui semble un manoir abandonné. Difficile, cependant, de réellement savoir sans s’y aventurer.
Lorsque les premiers le font, la musique se lance.
Les lumières mélangent les faiblissantes naturelles, lesquelles proviennent de paires de fenêtres sur les flancs et d’un trio sur le mur du fond, aux chatoyantes imitations de flammes des braséros électriques qui balisent un chemin. Courbe vers la gauche, celui-ci projette de nombreuses ombres sur les draps qui couvrent le décor. S’il n’y a nulle poussière, il y a néanmoins les omniprésentes toiles d’araignée accompagnées de figurines plastiques de l’animal. A plusieurs endroits, les draps recouvrent des silhouettes humanoïdes levées ou assises. Rien n’est réellement effrayant, même si la musique reste mystérieuse une vingtaine de secondes ; de quoi donner le temps au public de s’aventurer entre les murs avant que la voix n’y raisonne.
« I admit that, in the past, I've been a nasty. They weren't kidding when they called me, well, a witch… But you'll find that nowadays I've mended all my ways. Repented, seen the light, and made a switch… True ? Yes.
And I fortunately know a little magic. (Magic.) It's a talent that I always have possessed And here lately, please don't laugh, I use it on behalf of the miserable, lonely, and depressed. (Pathetic.)
Poor unfortunate souls… In pain, in need… This one longing to be thinner… That one wants to get the girl… And do I help them ? (Yes.) Yes, indeed. »
Quelques ricanements raisonnent dans toute la pièce.
« Those poor unfortunate souls. So sad, so true. They come flocking to my cauldron Crying, "Spells, Ursula, please !" And I help them ! Yes, I do.
Now, it's happened once or twice, Someone couldn't pay the price… And I'm afraid I had to rake 'em 'cross the coals. Yes, I've had the odd complaint But, on the whole, I've been a saint… For those poor unfortunate souls !
The men up there don't like a lot of blabber. They think a girl who gossips is a bore. Yes, on land it's much preferred For ladies not to say a word And after all, dear, what is idle prattle for ? »
Illuminés par au-dessous, nombre de draps commencent à luire de d’une teinte violacée.
« Come on ! They're not all that impressed with conversation. True gentlemen avoid it when they can But they dote and swoon and fawn On a lady who's withdrawn It's she who holds her tongue who gets a man. »
A l’intérieur des draps, l’éclairage varie et donne l’impression de formes se séparant et se fusionnant alors que la teinte violacée s’amplifie.
« Come on ! You poor unfortunate soul… Go ahead, make your choice ! I'm a very busy woman And I haven't got all day. It won't cost much Just your voice ! »
Entrés en dernier, le tueur et le chapelier se placent en haie d’honneur devant la porte que tout le public a désormais franchi.
« You poor unfortunate soul It's sad, but true. If you want to cross a bridge, my sweet, You've got to pay the toll Take a gulp and take a breath And go ahead and sign the scroll ! Flotsam, Jetsam, now I've got her, boys ! The boss is on a roll ! »
Désormais que tout le public est entré, je fais ma propre entrée derrière eux.
« For this poor un-for-tunate soul ! »
De part et d’autre de moi, le tueur et le chapelier viennent me flanquer alors que j’offre mon plus carnassier sourire. Comme promis, mes lèvres sont d’un rouge diabolique qui ressort d’autant plus que le maquillage clownesque rend ma peau aussi blanche qu’un Mocha… ou plus exactement la crème chantilly qui se trouve dessus. Ça ne compte pas comme de la triche, juste comme une libre interprétation du phrasé de la consigne ! Autour du blanc visage aux yeux vert d’eau entourés de noir, c’est un blond aussi naturel que la perruque à couettes le permet qui coule jusqu’à la barrière de ma gorge. Celle-ci est matérialisée par un large ceinturon à boucle porté en tour-de-cou, renvoyant à la blondeur comme au noir des mèches de droite. A gauche, elles sont rouges. Noir et rouge, les deux couleurs qui se partagent le bustier à bretelles, s’alternant en lignes, ainsi que le pantalon bas tenu par une ceinture assortie. Une jambe noire avec un symbole de carreau et une plaque de ceinture rouges, l’autre jambe rouge avec un symbole de carreau et une plaque de ceinture noirs. Si les bottes montantes font l’affront de n’être que noires, et sans talon pour des raisons d’instinct de survie, les gants longs sont également de cuir et d’alternance de couleur. Noirs et Rouge, ou rouges et noirs, se retrouvent finalement sur les ongles au bout des doigts qui enserrent le micro et le descendent afin que tous puissent admirer mon sourire et mon costume ; oui, vous regardez le micro n’est-ce pas ? Moi aussi, je vous regarde.
Gardant le micro en main droite, je ramène la gauche sur mon flanc ; entre le haut de mon pantalon et le bas de mon bustier. Paupières et lèvres plissées à vous détailler, j’entreprends d’avancer de ma plus belle démarche de mannequin. J’imagine sans mal le podium et visualise la ligne que je suis, mon pied droit devant la franchir pour passer à gauche et mon pied gauche devant la franchir pour se poser à droite. Je n’ai pas de talons mais je pense que mon déhanché reste des plus appréciables tout de même. Vos yeux me diront.
Mon ventre se contracte un instant d’un rire qui remonte jusqu’à mes lèvres alors que je vois celui qui tâche de ne pas être vu. Dans les blancs et les noirs de la pièce comme de beaucoup de costumes, le smoking rouge légèrement trop petit et la chemise orange possiblement légèrement trop grande se voient comme un nez rouge au milieu d’un visage… blanc, rouge et bleu ! D’un côté, je ne suis donc pas la seule à trouver les clowns creepies à souhaits ; sans parler de leurs versions de bande dessinée. D’un autre côté, j’ai un bon binôme pour ce soir et je suis certaine que je vais apprécier de façon inversement proportionnelle à lui !
« Voyons voir, ronronne-je en m’approchant de Peter avant de tendre ma main libre pour tâcher de porter un index au-dessous de sa ligne de maquillage. Je donnerais bien ma langue au chat quant au costume mais je vais plutôt utiliser mon Joker ! »
Je lui fais un clin d’œil avant de moduler ma voix pour qu’elle soit plus aigüe.
« Désolée pudding mais j’ai pas pensée à sortir d’un gâteau, mens-je en me rappelant les considérations qu’il y avait eu à avoir une partie du buffet toute la soirée dans le bustier. Mais voyez le bon coté des choses Mister J : aujourd’hui c’est votre jour. C’est le Jour J ! »
Peter, si j’arrive à te faire rire d’autre chose que de gêne, je le prends comme une victoire ! Et tu sais comment je suis, je ne vais pas abandonner avant d’avoir réussi… Faut que tu te décoinces pour profiter.
Après un regard au Enzo qui t’accompagne, je me détourne vers la seconde à avoir crue qu’être derrière lui permettrait de passer inaperçue. Perdu : être derrière c’est n’avoir personne pour couvrir ses arrières !
Quelques pas en catwalk plus tard et je me permets une révérence vis-à-vis d’une reine. Encore un costume bluffant à me faire me dire que j’aurai peut-être pas dû mettre juste une semaine pour le mien mais c’est pas grave car j’ose !
« Khaleesi, déclare-je au plus bas de ma révérence en me disant que celle-ci évite de voir mon visage qui trahit que je n’ai pas la moindre idée de comment ça peut s’orthographier, avant de me relever en posant ma main libre sur ma poitrine et mon cœur. « Veuillez me pardonner de n’avoir de cœur de cheval à vous offrir. Néanmoins, j’ai surement un monstre de Frankenstein qui traine par là… Quand à votre dragon, il est à croquer ! »
Nathan pouffe, me faisant lever les sourcils et lui accorder un regard. Lorsqu’il me le rend à travers son masque, je souris et l’ignore le plus superbement du monde.
« Le blond vous va très bien… je suis certaine que vous allez mettre le feu aux planches. Et aux criminels. »
Je ponctue ma phrase d’un petit clin d’œil amical. Oui, la référence privée est peut-être délicate mais on est ici pour s’amuser, pas ressasser le passé. Il n’y avait pas de rancune de mon côté, mon inquiétude pour elle lors de la découverte des attentats l’a prouvé, et l’histoire du zoo est encore une autre affaire. Heureusement, on n’est pas ici pour ressasser le passé !
Défilant jusqu’au prochain invité, je remonte le groupe ainsi en saluant tout un chacun et attirant l’attention alors que le prochain numéro se prépare. Le tueur et le chapelier sont à la queue tandis que Rocket doit attendre les renforts à l’avant. Renforts dont je dissimule l’arrivée.
« Shérif, salue-je le concerné en levant un index pour soulever un chapeau imaginaire, comment se présentent les choses à Raccoon City ? Pas encore trop de zombie ? »
J’ai beaucoup aimé l’histoire de Rocket déguisé en Chat Potté, parce que Chat d’abord, Raccoon in Boots ensuite et surtout le fait qu’il devait donc se balader en bottes à cuissarde et sans pantalon enfin, mais j’avais ma propre idée de costume tirée du jeu de mots oh combien pertinent pour un Halloween.
Inutile de recommencer mon défilé pour voir les deux personnes qui l’accompagnent. Le blanc attire mon regard en premier et je dois retenir un nouveau rire à une association d’idée que j’énonce avec joie.
« Voilà une magnifique Mommy, ricane-je en utilisant le double sens entre la créature et le surnom maternel. Aussi bien pensé que réalisé. »
Le compliment est sincère et il est assez évident que j’essai de regarder pour savoir s’il y a une distance entre l’habit et la peau, histoire de savoir si Raven porte le costume ou est le costume. Comme elle n’a pas le droit de boire, je ne pense pas avoir à m’inquiéter de ce détail mais je suis curieuse !
« Et oui, dis-je en m’accroupissant pour parler à son bébé avec complicité et une main destinée à chuchoter, Mommy elle fait rêver les chasseurs de trésor ! »
Il ne me reste qu’une seule personne à voir et, positionnée comme je suis, c’est par la blanche jambe de sa noire robe fendue que je la croise. Cela me permet de remonter et de regarder tout à la fois, glissant sans gêne de la blancheur de la peau jusqu’à la noirceur du tissu avant d’en voir l’intimité puis recroisant la première à niveau relativement intime mais parfaitement mis en valeur. Merci la fluidité de mon mouvement, je passe sur le buste avec le même rythme même si cela dure un peu plus de temps que sur la gorge. La faute au menton, qui la recouvre bien vite, et je m’attarde sur les lèvres dont la diabolique est bien plus tentante que la mienne. Le maquillage change le visage comme la teinture le fait des cheveux. Noir, blanc et rouge. Avec le bleu d’yeux qui sont la chose la plus familière dans la figure sculpturale qui me rappelle très vite l’attirance ressenti à la première rencontre.
Jean, je t’aurais pensée de la même timidité que Peter. J’ai rarement été aussi impressionnée, et séduite, d’avoir eu tort.
J’ai cette fois besoin d’une grande inspiration avant de parler.
« C’est donc ça lorsqu’un vampire mord une phénix, souffle-je à défaut de trouver les mots. Définitivement, tes gouts en matière de robe sont parfaitement aux miens. T'es sublime et super-sexy, Jean. »
Est-ce que je me souviens toujours de la première robe, rouge et noire également, que tu portais à notre rencontre ? Oh oui.
« Sache-moi Morti-sciée. »
Ne pas rester bloquée, c’est important. Observer au-delà de ce qui me séduit pour me rappeler qu’on est en spectacle et que the Show Must Go On. Jean n’est pas seulement sexy, elle est légèrement protectrice envers Raven. Aucune des deux n’est rousse présentement mais elles le sont toutes les deux au naturel. Et elles sont toutes les deux mutantes. Et Raven cherchait un appartement pour ses enfants et elle. Et Jean est protectrice envers Raven. Et… Par ma Chance ! Je m’y étais pas attendue à celle-là !
Après un instant de surprise à regarder les deux comme une chouette, un léger mouvement derrière elles attire mon attention. Mon visage et mon regard se fendent d’un sourire aussi tendre que triste alors que je vais vers l’invitée tout à l’avant, dont la camisole de force contraste tant dans le principe que dans la couleur avec le costume précédent. Cette fois, il n’y a pas de défilé.
« Minette, me salut-elle en gardant son masque en main et son sourire à la bouche.
- Ma belle, commence-je à répondre avant de laisser mourir ma voix puis de me reprendre, un inspiration aidant. T’es venue croquer un bout ?
- Ça dépend si tu as du chianti et des fèves au beurre, me répond-t-elle en haussant les épaules et me faisant rire.
- Non, mais j’ai un monstre de Frankenstein, retombe-je sur mes pattes entre deux sourires, réutilisant deux fois la même cartouche. Ça te fait le foie.
- J’aimerais poursuivre cette conversation mais j’ai un vieil ami pour le diner, me rappelle-t-elle, me faisant de nouveau sourire alors que je la regarde en contre-plongée.
- Et moi du pain sur la planche. »
Mes deux mains se sont jointes sur le micro durant la conversation mais la gauche s’en retourne à ma hanche pour que je reprenne mon défilé. Dépassant les invités, je suis la courbe du chemin jusqu’au couloir qui relie le garage, dans lequel on se trouve, au reste de la maison. Les six fenêtres de celui-ci ont leur rideau tiré et partiellement dissimulés par des panneaux de stuc moulé représentant le bestiaire halloweenesque, comme à l’extérieur, avec pour supplément animaliers des céphalopodes et des poissons abyssaux ; beaucoup de pieuvres et de calamar entrelacent leurs tentacules dans les autres sculptures tandis que des poissons serpentins aux gueules beaucoup trop grosses et aux corps beaucoup trop atrophiés tâchent d’en faire de même. Toutes les moulures, dans une certaine mesure, tentent de s’échapper et projettent leurs ombres autour d’être du fait de la lumière artificielle des lustres accrochés au plafond. Entre les fenêtres panneautées et les sculptures se tiennent des animatroniques, au nombre de quatre. Un squelette et un zombie sont les premiers, regardant en direction du garage et des invités avant de lever leurs restent de bras en direction du corps de la maison ; ainsi que d’un clown et d’un fantôme drapé. Pour des raisons évidentes, ils sont silencieux. Ce n’est cependant pas eux que les invités doivent voir et dont je dissimulais l’arrivée.
A droite, noir et rouge son de retour. Vêtue d’une combinaison de latex aussi noire et brillante que moulante, une trentenaire avoisinant le mètre soixante-dix attend avec une main le long du corps, tenant un micro, et l’autre sur la hanche et le corset rouge à motif noir qui l’enserre. De celui-ci s’échappe deux petites ailes qui remontent au niveau de ses épaules, lesquelles sont couverte de sa chevelure teinte en blonde maintenue par un serre-tête rouge et cornu. De son visage se détachent ses lèvres pulpeuses, uniquement réhaussées de gloss, et ses yeux d’un bleu perçant. Avec une carrure athlétique et une silhouette en sablier, sa présence est aussi importante que la sensualité accentuée par la fermeture éclair de sa combinaison, ouverte en un décolleté. Elle est celle à m’avoir discrètement rappelée à l’ordre et elle n’est pas la plus remarquable des deux qui m’attendent.
A gauche, c’est un mélange de gris et de vert qui attire l’attention. Ainsi que, possiblement, la simili-nudité. Avec presque un mètre quatre-vingt, la jeune femme est l’exemple le plus parfait du Strange & Sexy. Ses cheveux sont de multiples couleurs, des blonds aux bruns et aux noirs en passant par les roux, tandis que ses yeux sont d’un bleu innocent. Sa peau sans imperfection descend en compagnie de sa chevelure jusqu’à sa poitrine et ses coudes. Là, comme une robe fourreau et de longs gants, l’humanité laisse place à l’humanoïde : l’épiderme a cette teinte grise-verte que je ne saurais décrire et l’ossature est soulignée comme s’il s’agissait d’une carapace insectoïde, tout particulièrement au niveau de la cage thoracique, ou écailleuse, surtout pour les articulations et la pointe des membres. Ses avant-bras semblent quasiment gantés de simili-chitine et ses doigts ont une phalange de trop ainsi que des ongles aussi longs que griffus. L’une de ses graciles mains et à sa hanche tandis que l’autre est à son micro, en miroir de sa binôme avec laquelle elle partage un air de famille, la carrure et la silhouette. Ses cuisses sont également ainsi protégées tandis que ses pieds ont des serres ainsi qu’une griffe en guise de talon haut. Même dans une posture d’attente aussi détendue, sa carrure athlétique et agile lui donne une grâce mortelle.
Recommençant à défiler, je me dirige vers mes deux amies. Je prends la pose avec elle, trio de blondes mélangeant rêve et cauchemar, et les accompagne du regard pour toiser notre public avec le même sourire carnassier que j’avais en entrant.
« Y a-t-il quelqu’un pour avoir deviné ce qui s’est passé ici, demande-je avec espièglerie après avoir ramené mon micro à ma bouche et avant de désigner Nathan de ma main libre. Ceux qui ne lèvent pas la main pour répondre gagnent un jeu à boire avec Nathan. Personne ? »
Informations:
Galerie des costumes
Charlotte Lenoir
Une brune en camisole de force blanche, fortement maquillée également et dont la taille approche le mètre 80. Son visage est pâli et aminci par un maquillage, lequel simule également des griffures sur le front, et, lorsqu’elle n’est pas occupée à parler, se dissimule partiellement sous une muselière. Lorsqu’elle doit s’exprimer, cependant, elle garde l’accessoire dans les mains ou l’attache à l’une des sangles de contention latérale de sa tenue.
Emy Carthew
Emy pouvait être confondu avec Daenerys, la mère des Dragons dans Game of Thrones. La robe bleutée qu'elle avait choisi la serrait un peu, mais ce n'était pas grave. Il y avait quelques tons de doré pour réhausser le tout. Sans manche, Emy avait passé une petite paire de ballerine discrète. Enfin prête, elle passa un long manteau sur sa robe. Les longs cheveux blonds de la perruque lui tombaient jusqu'au milieu du tout, ondulés.
Enzo Lombardi
Approchant le mètre 90, il porte une veste de cuir brune à l’épaulière travaillée ainsi qu’une veste de tissu bleu en guise de demi-cape. Ganté et botté de cuir plus sombre, il se tient une main sur son ceinturon, lequel supporte un pistolet à silex, et l’autre sur le pommeau de sa rapière. Sur ses braies, aussi sombre que ses gants, repose une montre à gousset aussi bien dissimulée que possible.
Jean Grey
Son teint, déjà pâle, est à présent outrageusement diaphane mais point gris, poudré et rosé sur les joues afin d’égayer l’aspect de sa figure ; ses yeux, eux, sont étirés et paraissent plus grands et légèrement en amande, auréolés d’un maquillage savamment réalisé. Sa bouche, charnue, d’ordinaire si douce, ne dispensant que des mots suaves et des rires angéliques, paraît à présent fougueuse : elle est recouverte d’une teinte vermeille que l’on aimerait mordre. Repoussant ses longs cheveux ébène en arrière, la demoiselle est sculptée dans une courte robe de velours noire au décolleté plus que plongeant et aux longues manches.
Lucy Orchent
Comme promis, mes lèvres sont d’un rouge diabolique qui ressort d’autant plus que le maquillage clownesque rend ma peau aussi blanche qu’un Mocha… ou plus exactement la crème chantilly qui se trouve dessus. Autour du blanc visage aux yeux vert d’eau entourés de noir, c’est un blond aussi naturel que la perruque à couettes le permet qui coule jusqu’à la barrière de ma gorge. Celle-ci est matérialisée par un large ceinturon à boucle porté en tour-de-cou, renvoyant à la blondeur comme au noir des mèches de droite. A gauche, elles sont rouges. Noir et rouge, les deux couleurs qui se partagent le bustier à bretelles, s’alternant en lignes, ainsi que le pantalon bas tenu par une ceinture assortie. Une jambe noire avec un symbole de carreau et une plaque de ceinture rouges, l’autre jambe rouge avec un symbole de carreau et une plaque de ceinture noirs. Si les bottes montantes font l’affront de n’être que noires, et sans talon pour des raisons d’instinct de survie, les gants longs sont également de cuir et d’alternance de couleur. Noirs et Rouge, ou rouges et noirs, se retrouvent finalement sur les ongles au bout des doigts qui enserrent le micro et le descendent afin que tous puissent admirer mon sourire et mon costume.
Mike Kolyakov
Il est vêtu d’un costume noir dont la veste s’ouvre sur une chemise blanche. D’un mètre 85, il mélange l’impressionnant d’une carrure imposante et d’une expression inquiétante. D’autant plus pâle que ses cheveux mi-longs sont noirs, il a le visage encadré de mèches hirsutes et il le penche de manière à réduire la taille de son menton encadré d’une barbe de trois jours. Ses lèvres pulpeuses sont pincées en un sourire aussi étroit que chacun de ses yeux au regard prédateur. Dans la main droite, il joue avec un couteau dont le manche est un micro. S’il a l’allure d’un tueur en série, son attitude est avenante et charmante ; ce qui y contribue peut-être…
Nathan Shepard
Avec un mètre 85, il est d’autant plus impressionnant que le t-shirt vert souligne plus qu’habille sa silhouette musclée. Par-dessus se trouvent un sweat-shirt brun à capuche et une veste de jeans, celle-ci accordée avec le jeans au-dessous. Rabattue, la capuche ne dissimule en rien les courts cheveux bruns ; même si ceux-ci disparaissent derrière un épais masque de hockey. Sur l’épaule, l’homme porte une machette en latex qu’il tient de son autre main.
Peter Parker
Il avait un costume grenat, légèrement trop court pour lui, ce qui aiderait dans l'effet de folie que devait procurer le Joker, et une chemise orange. Il avait également été récupérer un vieux foulard vert qui l'aidait à compléter le style. Pour le maquillage, Peter avait dégoté une plaquette de maquillage et une bombe pour les cheveux dans un magasin de déguisement pour enfant. MJ s'était ensuite occupée, avec brio, de la réalisation artistique.
Raven Darkhölme
Je portais un costume très original de momie, laissant apparaitre mon gros ventre enveloppé dans des bandes de soie, de tulle et autres matières diverses et variées. Mon teint était blanc ou presque, mes yeux cernés de noir, et un rouge à lèvres doré ornait mes lippes. Aux pieds je portais des chaussures à talons aiguilles ou presque de couleur blanche elles aussi.
Côté cheveux ils étaient bouclés, volumineux, voir ébouriffés, et blonds. Et coiffé des bandes de tissus là aussi pour faire écho à mon déguisement.
Inspirée par ta tenue, je mutais mon dos pour créer un immense décolleté dans mon dos, flirtant avec la limite dangereuse.
Rocket Raccoon
Avec son costume dans l'esprit western, il avait un style tout à fait convaincant et était même assez élégant avec son "chapeau de Cow-Boy" dans lequel des trous avaient été fait pour laisser ressortir ses oreilles !
En cas de besoin, le pistolet factice qu'il portait a la ceinture convenait a un homme adulte, mais au vu de son gabarit, il pouvait s'en servir pour s'y appuyer, comme avec une canne, lorsque la station debout devenait trop pénible.
Tarja Wallensky
Vêtue d’une combinaison de latex aussi noire et brillante que moulante, une trentenaire avoisinant le mètre soixante-dix attend avec une main le long du corps, tenant un micro, et l’autre sur la hanche et le corset rouge à motif noir qui l’enserre. De celui-ci s’échappe deux petites ailes qui remontent au niveau de ses épaules, lesquelles sont couverte de sa chevelure teinte en blonde maintenue par un serre-tête rouge et cornu. De son visage se détachent ses lèvres pulpeuses, uniquement réhaussées de gloss, et ses yeux d’un bleu perçant. Avec une carrure athlétique et une silhouette en sablier, sa présence est aussi importante que la sensualité accentuée par la fermeture éclair de sa combinaison, ouverte en un décolleté.
Sarah-Louise Wallensky
Avec presque un mètre quatre-vingt, la jeune femme est l’exemple le plus parfait du Strange & Sexy. Ses cheveux sont de multiples couleurs, des blonds aux bruns et aux noirs en passant par les roux, tandis que ses yeux sont d’un bleu innocent. Sa peau sans imperfection descend en compagnie de sa chevelure jusqu’à sa poitrine et ses coudes. Là, comme une robe fourreau et de longs gants, l’humanité laisse place à l’humanoïde : l’épiderme a cette teinte grise-verte que je ne saurais décrire et l’ossature est soulignée comme s’il s’agissait d’une carapace insectoïde, tout particulièrement au niveau de la cage thoracique, ou écailleuse, surtout pour les articulations et la pointe des membres. Ses avant-bras semblent quasiment gantés de simili-chitine et ses doigts ont une phalange de trop ainsi que des ongles aussi longs que griffus. L’une de ses graciles mains et à sa hanche tandis que l’autre est à son micro, en miroir de sa binôme avec laquelle elle partage un air de famille, la carrure et la silhouette. Ses cuisses sont également ainsi protégées tandis que ses pieds ont des serres ainsi qu’une griffe en guise de talon haut. Même dans une posture d’attente aussi détendue, sa carrure athlétique et agile lui donne une grâce mortelle.
Yitzhak d'Eyncourt
Sa taille s’élève quasiment jusqu’au mètre 90 et gagne encore une quinzaine de centimètre avec son chapeau haut-de-forme hautement décoré ; depuis la plus d’un paon et le fragment d’une mue de serpent jusqu’à des épingles de tricot et la carte à jouer qui devrait faire comprendre qui il est. Ses cheveux, noirs, explosent de sous le couvre-chef et s’éloignent d’un visage jovial hautement maquillé. Yeux et bouches sont rendus trop grands tandis qu’ils accompagnent des grimaces éphémères et amusées. La chemise a un haut col et dépasse ainsi de la veste de costume à double boutonnage autrement que par les manches à volant. De la droite s’échappe un petit fil noir, se glissant dans la paume de main pour s’en aller serpenter sur la hanse d’une tasse de porcelaine et joindre le micro-cravate dissimulé dessous. Généralement, le subterfuge est dissimulé par la main aux nombreuses bagues, qui ne lâche jamais la tasse vide, et la sous-tasse, tenue par l’autre main avec e distinction. Même s’il s’amuse dans son rôle, il ne le pousse pas non plus.
« Halloween : un séjour magique et mystérieux tout plein de surprises où, parmi des friandises et des astuces, la peur et l'horreur se transforment en joie et jouent. » (J. Malfatti)
Cendrillon, toute enrobée de bandelettes lui donnant l’aspect d’une momie sortie de son sarcophage, apparut devant les yeux de la mutante pour lui arracher l’ébauche d’un sourire à la fois amusé et admiratif : elle ne s’était pas attendue à un tel déguisement de la part de Raven, mais en était tout à fait conquise. C’était parfaitement orignal, et la belle bonde n’avait pas lésiné sur les détails pour que son costume soit parfait : ainsi, la blonde fut accueillie par une Morticia Addams exaltée, qui n’eut guère le temps de la complimenter car, déjà, elle reçut quelques éloges de sa part. Véritablement touchée des paroles de Raven, Jean avait apposé une main sur son bras tout en lui souriant avec tendresse, lui répondant d’une voix douce : « Merci beaucoup Raven… Tu es sublime, toi aussi. Ton costume est très réussi. » L’échange des compliments sincères ayant été accompli, la voiture avait redémarré pour rejoindre la route de la Maison des Jardins, non sans soulever quelques craintes dans le coeur de la future mère, assise à la place du mort selon ses dires : fort heureusement pour les quatre passagers, ils arrivèrent tous vivants — et entiers, à destination.
Une fois sur place, et après un bref échange avec un Enzo sorti d’un univers médiéval, Raven et Jean avaient eu le plaisir de croiser Rocket : le costume du petit gardien était une parfaite réussite, ce que la brune d’un soir n’avait pas tardé à lui dire d’un ton plus que jovial : « Rocket, tu es incroyable dans ce costume ! Toujours à défendre la loi, hein… » Un sourire complice et amusé se dessinant sur les lèvres de la mutante, elle avait soutenu son regard durant quelques secondes, essayant de lui transmettre un peu de sa force. Il était tout à fait élégant dans cette tenue, il ne devait penser à rien d’autre que profiter de la soirée et de s’amuser : après tout, ils en avaient tous besoin… Mais les trois amis, réunis par le hasard en cette soirée prometteuse, n’eurent guère le temps de converser davantage : le spectacle commençait ! Le premier concert avait réussi à entraîner Jean dans une rythmique rock’n’roll, ce qui était un exploit pour celle qui ne jurait que par la musique classique, mais le meilleur était à venir. Après la première performance, ô combien applaudi par les invités rassemblés, ces derniers avaient rejoint l’intérieur sous les nombreux regards des fausses araignées suspendues au-dessus de leurs têtes. La malicieuse, d’humeur joueuse, fut un instant tenté de faire des chatouilles à Raven pour lui donner la sensation que des araignées couraient sur ses flancs mais, craignant qu’elle ne tombe, la brune avait renoncé à cet idée. Tant pis, elle se trouvera peut-être une autre victime au cours de la soirée !
La musique, d’abord mystérieuse et entraînante, fut alors accompagnée d’une voix délicieuse, dont elle reconnut aussitôt les paroles : LA PETITE SIRÈNE ! Mince. Elle aurait dû se déguiser en Ariel, elle avait déjà (presque) la couleur des cheveux. Notes pour le prochain Halloween. Notes n2 : trouver comment marcher avec un costume en queue de sirène. Véritable enfant, Jean avait alors suivi les paroles de la chanson sans faire entendre sa voix, car elle possédait un bien moins joli timbre que la chanteuse qui était à l’oeuvre. Ainsi, elle s’était dit tout bas que Lucy allait apparaître flanquée dans un costume d’Ursula mais, lorsque la dernière phrase avait retentit pour la faire apparaître dans leurs dos, elle s’était présentée dans un accoutrement tout à fait différent, mais loin d’être décevant. En l’observant un peu plus que de raison, la brune avait laissé un sourire émerveillé envahir ses lèvres, ses yeux ne pouvant s’empêcher de la détailler avec une admiration et un intérêt que l’on ne pouvait dissimuler : sublime. Elle était véritablement sublime. Il n’y avait pas d’autres mots pour la décrire. Tout en rouge et noir, dans des vêtements qui mettaient délicieusement sa silhouette en valeur ; comment détourner les yeux d’une créature aussi magnifique ?
Toujours aux côtés de Rocket et de Raven, de laquelle elle ne s’éloignerait que trop peu, Jean avait observé les déplacements de Lucy dans la pièce, passant d’un invité à un autre pour jouer son charmant personnage malicieux, accordant quelques phrases complices à chacun d’eux. Elle avait le sens du spectacle, il était certain que c’était son domaine et qu’elle avait pensé à tout. Enfin, lorsque son tour fut arrivé, Jean ne put s’empêcher de quelque peu rougir sous le regard appuyé qu’elle provoquait chez son hôte, mais elle en ressortait surtout flattée et honorée. Être ainsi l’objet d’une telle attention ne faisait nullement partie de ses habitudes, mais elle devait avouer que c’était fortement agréable et, curieusement, elle s’avouait silencieusement qu’elle avait espéré, au fond d’elle, que Lucy apprécie son déguisement. Ce qui semblait être le cas. « (…) Sache-moi Morti-sciée. » La brune avait légèrement tourné son menton sur le côté en laissant apparaître un fluet sourire mi-amusé et mi-espiègle, car elle s’était retenue de répondre « c’est tout ce que j’espérais » tandis qu’elle soutenait le regard de son hôte, jusqu’à ce que celle-ci ne s’éloigne pour rejoindre une autre demoiselle.
Euh. C’est qui, celle-là ?
Sans trop s’en rendre compte, Jean fronce légèrement ses sourcils tout en poussant ses lèvres en avant, ne comprenant pas très bien pourquoi cela lui soulève autant une émotion coléreuse. C’est ridicule, avait-elle songé en apaisant ses pensées tumultueuses, détournant ensuite le regard pour se retourner vers ses deux amis, auxquels elle offre un petit sourire complice. « J’ai hâte de voir le buffet. » Évidemment, il fallait bien qu’elle pense à la bouffe à un moment ou un autre : Raven et Rocket n’allaient donc pas être surpris du commentaire. En revanche, les trois ne pouvaient qu’être étonnés de ce qu’ils découvrirent en suivant Lucy : deux jolies demoiselles les attendaient un peu plus loin, deux jolies demoiselles qui ne pouvaient qu’intriguer les convives rassemblés devant elles, surtout celle se trouvant sur la gauche. C’est celle-ci qui avait retenu l’attention de la jeune mutante, et Jean l’avait observée en penchant son menton sur le côté ; s’introduire dans l’esprit d’un inconnu pour en dérober ses secrets ne faisait pas partie de ses principes mais, en cet instant, elle avait diablement envie de laisser son mantra de côté. Qui était-elle ? Assez impressionnée, Jean avait tourné son regard vers Raven pour savoir si son amie partageait sa curiosité, avant de revenir sur la maîtresse des lieux, qui reprenait la parole et son script. « Y a-t-il quelqu’un pour avoir deviné ce qui s’est passé ici ? Ceux qui ne lèvent pas la main pour répondre gagnent un jeu à boire avec Nathan. Personne ? » Non pas que la perspective d’un jeu de boisson avec Nathan l’intéressait, mais la brune n’avait pas levé la main : et pour cause, la seule idée qui lui venait était qu’un scientifique un peu fou avait fait des expériences ayant mal tourné, mais elle craignait que cette annonce engendre de la peine chez Rocket, en lui remémorant de bien tristes souvenirs. Alors, silencieuse parmi les invités, positionnée entre Rocket et Raven, elle s’était contentée d’observer les décors autour, attendant qu’une autre personne prenne la parole.
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
L'Halloween du Nouvel AnLes retrouvailles avec Rocket et son costume de Sheriff de l’espace m’impriment un sourire sur les lèvres qui dure jusqu’au début du spectacle. Une voix s’élève. Ca va elle se débrouille pas trop mal la petite rouquine d’ailleurs mais où est …. ?
Ah ! La voilà ! Tout de … Rouge et noir. Pour si peu on aurait pu croire que notre hôtesse était en vampire elle aussi avec son teint blafard et ces lèvres peintes en rouge, qui pouvait rappeler sans aucune difficulté du sang.
Bien que mon regard se pose sur elle pendant quelques secondes, je m’en détache rapidement profitant de cette merveilleuse distraction pour analyser les personnes présentes dans l’assemblée qui sont toutes les yeux braqués sur la showgirl.
Des mondains, surement, des suisses entre eux, je ne reconnais que quelques visages, ceux des gorilles esclaves de la belle du jour, et oh tient …. Ne serait-ce pas ?
Il faudrait que je me rapproche pour en être sure mais le doute persiste. J’irai me renseigner dans la soirée. En tout cas, personne ne semble à priori menaçant, mais je reste quand même sur mes gardes, on ne sait jamais.
Je ne laisse pas non plus le personnel. Je scrute des yeux tout le monde, sans être vue. Merci ma Chance.
De temps en temps je reporte mon attention sur le spectacle surtout en voyant que Lucy s’avance vers différentes personnes pour leur faire des commentaires individuels au micro en plus. Attention à ce que la petite dame peut dire sur moi. Je pense qu’elle avait compris que je n’avais pas un caractère des plus faciles.
Un, deux, trois, puis vient mon tour. Mes yeux se plissent légèrement avec malice alors que j’entends les paroles et le double sens fait avec Momie/Mummy. Je n’avais pas choisi ce costume au hasard et j’étais ravie que quelqu’un fasse le lien de la sorte. Petit sourire aux lèvres, je baisse la tête, reculant seulement une jambe alors que je la vois s’accroupir près de moi. C’est plus efficace un coup de pied quand on prend de l’élan. Heureusement je n’ai pas besoin de recourir à cela, puisque la rouquine ne me touche pas le ventre et fait semblant de chuchoter au creux de mon … nombril.
Puis son attention se porte sur Jean. Et son regard, très appuyé, me fait tiquer. Le mien passe de Jean, à Lucy. Puis de Lucy à Jean. Et ainsi de suite deux ou trois fois. Serait-il possible que … ? Je les pensais amies mais au vu des regards échangés, la situation me parait être plus …. Que juste de simples amies.
J’assiste à la scène, sans rien dire alors qu’un fin sourire nait sur mes lèvres, et j’attends que Lucy s’éloigne pour demander discrètement à Jean en me penchant à son oreille.
- Il y a quelque chose entre vous ?
Je ne sais pas si j’attends une réponse particulière mais en tout cas la scène ne s’est pas déroulée sous les yeux d’une aveugle, et en matière de séduction je connaissais tout de même deux ou trois choses.
- Je commence à avoir faim aussi. Pas toi Rocket ?
Demandais-je alors que je posais une main sur mon ventre par automatisme sans vraiment m’en rendre compte. Le show continue et je me déplace en même temps que Rocket et Jean assistant à de nouvelles apparitions. Encore des nouvelles personnes. Je sais que ce n’est que quelque chose pour détourner notre attention. La base de la magie et de l’illusionnisme. Mon front se plisse et je ne dis rien, attendant que quelqu’un prenne la parole. Je me suis assez fait remarquer pour le moment. Du moins je l’estime. ️ 2981 12289 0
Undisclosed
desires
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
C'est avec plaisir que Rocket profita des retrouvailles avec jean et Raven, ses deux amies qu'il avait cru perdre, chacune leurs tour, dans des circonstances qui les dépassaient, l'une comme l'autre. Au fur et a mesure qu'il reprenait des forces durant sa convalescence, les évenements qui l'avaient blessés durant les derniers mois semblaient être loin derrière et a présent, le petit gardien avait enfin le sentiment de retrouver un certain équilibre. Tout s'arrangeait. Appuyé contre Groot, ce qui lui permettait de soulager le poids sur sa jambe encore un peu trop faible, il répondit aux compliment:
"Merci Jean. Le costume, c'est une idée de Lucy. Il faudra que je vous raconte comment on s'est rencontrer, c'était plutôt comique!"
Dit-il, en s'adressant en même temps a Raven et Jean, Etant donné que Lucy avait gagné son batême de vaisseau spatiale en se faisant passé pour une conquête de Quill. Finalement, ils s'étaient liés d'amitiés, et ce fut même un peu plus que cela pour Groot, qui entre temps avait découvert l'orientation de la jeune femme, s'en suivant une longue soirée de chagrin, ou Rocket avait du expliquer a son fils spirituel que le seul "problème" était le fait que ce dernier soit un mâle. Entre temps, l'arbuste avait digéré cette déception, permettant qu'a présent les choses soient claires.
Le moment ou il avait fallut choisir le costume avait aussi été assez mémorable, avec plusieurs proposition de Lucy, que Rocket avait refusé, trouvant une bonne raison pour chacune: La première était l'angelot, que Rocket avait vivement décliné, prétextant ne pas avoir le profil de l'emploi. Finalement, elle lui proposa l'idée du Chat Potté, et après un refus catégorique du petit gardien par rapport au fait de se retrouver en publique avec l'intimité a l'air, Ce fut l'idée du shérif qui avait été retenu, et qui lui, au moins, avait un bas. C'était un bon choix qui faisait l'unanimité chez ses deux amies.
Le show commanca, avec l'arrivée de Lucy. Encore une fois, bien que Rocket avait activement participer a son éllaboration sur le plan technique, il découvrait le résultat finale et fut a la fois bluffé et fier. La jeune femme avait su lui donner les instructions sans dévoiler l'essentiel, et même si de ce fait, la surprise n'était pas complête, contrairement aux autres invités, elle était de taille lorsque le petit gardien découvrit sa part de travail mise a l'œuvre.
Lucy eu un petit mot pour chacun d'entre eux, et quand son tour arriva, Rocket ricana et répondit, d'un ton assez plaisantin, en lancant un regard vers les différentes personnes en costume:
"Il y en a plusieurs, mais ils sont sous contrôle... pour le moment!"
L'ambiance était festive et teinté d'inconscience, la même dont Rocket avait manqué durant les dernières années et qui lui avait été offerte durant tout son séjour a la maison des jardins: une vie simple, sans danger, sans enjeux et sans responsabilité. Un temps de repos qui lui avait permit non seulement de guérir physiquement, mais lui avait également permit de reconstruire, dans une certaine mesure son mental fragilisé.
Raven et Jean avait par la suite manifesté leurs impatience quand a l'arrivée du buffet. Connaissant dans les grandes lignes l'enchainement de la soirée, Rocket leurs répondit avec un sourir:
"Ca arrivera après les deux prochaine chansons."
Lui n'avait pas spécialement faim: l'excitations des préparatifs, ainsi qu'une certaine nervosité lui nouait un peu l'estomac, mais il n'en dit rien, voulant profiter pleinement des retrouvailles, tout en y allant doucement sur la boisson, la leçon de sa dernière cuite l'avait grandement assagit a ce niveau, même si il n'avait pas complétement arrêter pour autant, se contentant de respecter ses propres limites.
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