D’après mes observations, les galeries d’arts tendent à connaitre leur pic de visite entre 14h et 16h ; soit 02:00P.M. et 04:00P.M. en version US. C’est donc à l’approche du milieu que j’ai donné rendez-vous, une fois la confirmation de l’opération obtenue. Et dire qu’il y a une semaine, je discutais avec Rocket Raccoon du fait que ce n’était pas pareil de mettre sa vie en danger de mort et en face de deux milliers de personnes…
Je ne suis pas en danger de mort.
J’ai eu peu de temps pour me préparer mais je suis préparée néanmoins. Mes baskets ont beau être colorées afin d’aller avec les bleus, les verts et les jaunes-orangés des motifs floraux et aviaires de ma robe à jupe souple ne descendant qu’au-dessus des genoux… et bien cela ne va pas ensemble. Le problème n’est ni la colorimétrie ni les motifs, c’est les baskets en elles-mêmes. Qu’importe, elles sont là au cas où. Ma veste de tailleur blanche est portée en cape par-dessus mes bras nus et sert à dissimuler peu ou prou autre chose qui est là au cas où : les @robeez. Les ouvrières mesurent 11mm et les synaptiques 13mm, j’espère donc qu’elles sauront être discrètes avec leurs carapaces blanches et malgré leurs "yeux" et antennes noirs comme leurs ailes transparentes. Par discrètes, je n’entends pas "invisibles". J’entends qu’il sera possible de les confondre avec une ornementation volontaire ; ce qui, techniquement, est le cas. Certes, on est plus sur du paramilitaire que sur de la haute couture mais je suis chiche de faire un thème insectoïde ! Une autre fois, j’ai plus urgent à faire.
Nathan et Enzo ont pété un câble chacun, ce qui en fait deux en tout techniquement, en apprenant mon plan et le fait que j’allais accompagner le SHIELD. "Voilà que je me prends pour une super-héroïne"… c’est un peu plus complexe et beaucoup moins glorieux que cela. Techniquement, je suis une consultante en ingénierie pédagogique qui s’en va réaliser un dispositif de préparation à la réinsertion par l’arrestation pacifique d’un individu… Comment ça, je les prenais pour des buses ? Nathan m’a dit d’aller me faire "foutre" et je lui ai répondu que, étant lesbienne, je préférais qu’il y ait du doigté. C’est à ce moment-là qu’il a ragequit. Enzo a été plus mesuré : il m’a traitée de débile, m’a demandé comment je comptais m’y prendre et a "constaté la véracité de sa thèse". Je devrais avoir le Simulacre pour les situations pareilles, selon lui. C’est pas faux. Malheureusement, Simone n’est pas prête. Parce que j’ai saboté le projet et que je refuse de le réparer, certes, mais ça ne me donne pas tort. Je n’avais pas le temps de faire cela en une journée, de toute façon. Manque de pièces. Après, je ne suis pas en danger de mort.
Je ne suis pas en danger de mort mais je suis stressée.
Bon cœur battait vite avant même que la Lucky Mobile ne s’immobilise aux deux places libres, merci ma Chance, relativement proches de Hunt Exposition. Cela ne l’empêche pas de s’accélérer alors que j’arrête le moteur et tend les clés à un Nathan d’une contrariété olympique. Il continue de le faire lorsque je me lève et adresse un regard à Enzo, assis à l’arrière en compagnie d’un petit nuage d’@robeez posé sur le canapé.
« Queenie, dis-je d’une voix claire avant de désigner mon dos. Paul. »
Obéissant à l’ordre préprogrammé, les @robeez s’en viennent se poser sur mon dos pour offrir une seconde couche de je-ne-sais-combien-d’entre-elles à l’arrière de mon vêtement.
« La prochaine fois que tu fais un coup comme ça, m’averti Nathan, sec, n’oublie pas de m’inclure dans la partie. »
J’acquiesce avec un sourire tendre. Je ne sais pas pourquoi il m’en veut le plus mais il m’en veut. Après, considérant l’efficacité de son bon flic mauvais flic avec Enzo, je préfère qu’il ne soit pas dans la même pièce que Luke Hunt pour que les choses soient pacifiques. Ou offensives, d’ailleurs. Le truc, c’est qu’il aimerait que ça soit réciproque. On ne peut pas tout avoir et je me bas en priorité pour ce que je veux moi.
« Je te ferais bien une accolade virile mais j’ai pas envie d’écraser Nini et il te manque deux-trois trucs pour la mériter.
- Merci, toi aussi, lui réponds-je avec une pointe d’espièglerie avant de le laisser réfléchir au sous-entendu en me tournant vers Enzo.
- La prochaine fois qu’on voit Rocket, je lui demande des pistolets laser, me dit-il, malaisé. Faisceau discontinu, évidemment.
- Evidemment.
- Fais gaffe à toi.
- Toujours.
- Mieux que d’habitude.
- Oui, mieux que d’habitude.
- D’accord, mieux que d’habitude. »
Ah, ma paire de deux. Je pense qu’ils me suivraient jusqu’en enfer si je leur demandais, moyennant qu’ils puissent se plaindre tout le long. Pour l’heure, je dois y aller seule et ce n’est pas l’enfer ; j’espère. L’enfer est pavé de bonnes intentions, comme on dit, et je me demande si cela fait de moi un psychopompe.
Cette question à l’esprit et le palpitant méritant son surnom au cœur, je descends l’escalier du bus pour me retrouver dans la rue. Je vais me positionner à l’adresse à côté de l’exposition, afin de ne pouvoir être vue des vitres et des personnes à l’intérieure de cette dernière.
Ensuite, j’attends l’agent Carthew.
Je ne suis pas en danger de mort mais je suis stressée car je ne sais pas qui est le plus en danger : Luke Hunt ou moi-même.
Le 23 septembre 2024, New-York, Exposition de Luke Hunt
Ce rendez-vous, il était stressant. Elle ne savait pas à quoi s’attendre de tout ça. Pour en avoir discuter par mail avec Lucy Orchent, Emy ne savait pas à quoi s’attendre avec Luke Hunt. Elle avait eu les écoutes téléphoniques de leurs conversations à tous les deux, mais il était difficile de comprendre ou de ressentir les émotions de quelqu’un quand ce dernier se trouve derrière un téléphone. C’est pour cela que Emy avait accepté le rendez vous. Elle avait besoin d’utiliser son pouvoir pour comprendre ou du moins, essayer de comprendre Luke Hunt. Maintenant que c’était acté, elle stressait un peu. Parce qu’il pouvait être imprévisible cet homme même si la jeune femme savait se défendre. Elle avait dissimulé dans son sac une arme, mais elle espérait vraiment ne pas devoir s’en servir. Elle avait enfilé un tailleur simple, bleu marine avec une chemise blanche dessus et une paire de chaussures plates. Pas la peine de se prendre la tête avec des chaussures a talons... De toute façon, elle avait vraiment du mal avec ce genre de chaussures, elle en portait que lorsque c’était nécessaire. Après avoir avertit ses supérieurs de sa nouvelle mission, Emy avait quitté l’héliport du S.H.I.E.L.D pour aller jusqu’à l’adresse que lui avait envoyé Lucy Orchent. Cette dernière, consultant au S.H.I.E.L.D, l’aidait à rencontrer Luke, mais Emy se doutait bien que ce n’était pas facile pour la jeune femme. Elle l’avait ressentit. Quand elles parlaient de l’homme, le niveau de stress de la demoiselle montait haute. La première rencontre n’avait pas été très sympatique dans tous les cas...
Une fois sur place, Emy chercha Lucy du regard. Il y avait pas mal de monde en cet après midi, mais c’était normal. C’était l’heure d’affluance. Comme c’était un lundi, il y avait autant de personnes âgés que de classes en sortie scolaire. Au moins, s’il devait se passé quelque chose, il y aura des témoins... Emy secoua la tête. Ce n’était pas le moment d’y penser. Tout allait bien se passer. Il ne fallait pas qu’elle se laisse submerger par le stress de Lucy. D’ailleurs, parlant de la jeune femme, Emy la repéra grâce à ce stress justement. Elle était un peu plus loin et l’agent décida de faire les prochains pas vers elle. Arrivant à sa hauteur, Emy lui dit :
“Bonjour mademoiselle Orchent, tout va bien ?”
En attendant la réponse, Emy refit un tour d’horizon de l’exposition, du moins, son entrée. Plusieurs groupes venaient d’entrée, c’était sans doute le moment d’en faire autant.
“Vous êtes prête à accomplir cette mission ?”
L’heure du rendez vous allait bientôt sonné alors d’un effleurement de sa main contre l’épaule de Lucy, Emy la fit avancé pour entrer dans l’exposition. Les tableaux exposés étaient divers et variés, mais il y avait une nouvelle exposante. Une jeune femme, Malicia, qui exposait depuis peu. C’était ce qui était écrit sur l’affiche dans l’entrée. Emy regarda un peu partout avant de demander à Lucy :
Comme tout autocar de douze mètres de long pour trois de large, ma Lucky Mobile n’est pas discrète de base. La couleur blanche, qui n’est pas une couleur mais m’est si chère notamment en frais de nettoyage, n’aide pas non plus. Heureusement qu’il y a des vitres teintées pour la discrétion de l’habitat à l’intérieur. Lorsque j’en descends, j’attends en observant. Et en stressant.
L’agent Carthew me trouve avant que la réciproque ne soit vraie. Elle est professionnelle dans sa tenue et elle est seule. Voilà qui me surprend et mon esprit, sans doute du fait du stress, s’en vient à craindre qu’elle n’ait aucun renfort pour intervenir si jamais l’interpellation se déroule mal. A côté, je me dis aussi qu’il est probable que je sois simplement incapable de voir le véhicule banalisé dans lequel l’équipe est dissimulée afin de ne pas alerter les civils s’il n’y a pas lieu d’être.
« Bonjour mademoiselle Orchent, m’aborde l’agente, m’amenant à lui sourire, tout va bien ?
- Comme un chat dans une machine à laver, lui réponds-je avant de prendre une inspiration pour me donner du courage.
- Vous êtes prête à accomplir cette mission ?
- Non, avoue-je sans peine, d’autant plus concernée par les groupes qui viennent d’entrer et augmente l’efficacité comme le risque de mon piège… mais j’attends rarement de me sentir prête pour faire quelque chose. »
Quelles @robeez s’envolent autour de mon oreille un instant avant que l’Agent du SHIELD ne pose une main d’encouragement sur mon épaule, me faisant comprendre qu’elles évitent le danger pour elles et que l’agente est des plus courageuses. Personnellement, je ne mettrais pas ma main dans une ruche, toute calme que fussent ses résidentes. Tout en avançant comme ordonné, je désigne à nouveau mon dos et les petites bestioles cybernétiques viennent y chercher une place parmi leurs congénères. Le calcul de l’IA ne prend qu’un instant mais fait bouger pas mal de monde et ça grouille à la mesure dans mon dos. S’eut été trop simple que t’attende juste que la main se pousse, hein Queenie ? Faut vraiment que je continue d’améliorer ton intelligence, moi.
Alors que l’agent Carthew m’interroge sur la position de Luke Hunt, je regarde la tête d’affiche de son exposition en me disant tout à la fois que Malicia est un nom malicieux, que d’Ancanto me rappelle un acteur qui n’est pas malicieux et qu’elle est mignonne ; ses yeux étant parfaitement souligné par son visage juvénile et ressortant encore mieux grâce à la frange de cheveux blancs qui l’encadre.
« A l’intérieur, normalement, réponds-je en détournant mes yeux du lieu concerné pour regarder à droite et à gauche avant de traverser. Vous avez le mandat d’arrêt ? »
Sans lui, mon implication en tient au vice de procédure dans l’arrestation. Ou alors il faut que Luke Hunt soit en train de commettre un crime… cependant, je n’ai pas l’intention de le pousser à l’agression pour avoir le droit d’intervenir. S’il n’y a pas de mandat, je fais juste les présentations et je reste en retrait. S’il y en a un, je peux rester sur ma tactique originelle de médiatrice. Dans les deux cas, j’ai plusieurs centaines de petites doses de thiopental sodique qui attendent dans mon dos au cas où les choses s’enveniment ; double sens, évidemment. J’ignore tout de la posologie du barbiturique sur un individu comme Luke Hunt mais, outre que j’espère ne pas avoir à les utiliser, dans le doute on pique jusqu’à ce qu’il soit neutralisé ou qu’on n’en ait plus… L’objectif n’est pas de le faire dormir très longtemps, juste celui pour qu’il ne blesse personne et que les Agents du SHIELD puissent se dépoiler et le menotter en toute sécurité. Après, je m’accroche à l’espoir qu’ils pourront le faire ainsi juste avec la bonne volonté de Luke Hunt. Tout comme les agents d’intervention, mes @robeez sont un élément de réserve, de force extraordinaire pour parler à l’instar de l’Art de la Guerre de Sun Tzu, et non d’engagement, de force ordinaire. Ça, c’est Emy et moi.
I’m the Lucky One.
Une fois l’arrière de mon oreille frotté, je pousse la porte puis la tien à l’agent Carthew. Dès que l’on entre, je fais un tour d’horizon de la large galerie d’art où l’espace est effectivement majoritairement dégagé. Malgré quelques piédestaux et sculptures, la majorité des œuvres exposée se trouve contre les murs ; ce qui laisse une bonne marge de manœuvre en cas de conflit. Comme je le craignais et l’espérais, puisque rien n’interdit d’utiliser ses craintes à son avantage dans une stratégie, il y a pas mal de monde pour être témoin éventuel ; ainsi que dommage collatéral si on fait de la diarrhée. J’inspire profondément, par la bouche, puis me pare de l’expression avenante adéquate à la situation alors que je me dirige vers la galeriste la plus proche de nous.
« Bonjour mademoiselle, souris-je en avançant légèrement le buste et la tête pour la saluer, Lucy Orchent et Emy Carthew. Nous sommes ici pour acheter une pièce unique ; votre patron ? »
J’ignore si elle fera la corrélation entre ma demande de rencontrer son patron et celle de l’achat, néanmoins ce n’est pas important. Tant qu’elle va le chercher. Si le standing de la galerie est suffisant, elle devrait nous annoncer et les deux raisons pour lesquelles on doive patienter seraient l’absence dudit patron, normalement évitée, ou qu’il soit déjà occupé avec quelqu’un d’autre. Face à cette seconde possibilité, mon double sens comme mon nom devraient permettre d’attirer son attention.
Mon sourire reste même lorsque l’employée part et je le tourne vers l’agent Carthew.
« Au fait, ma chère, je ne vous ai pas retournée la question, souligne-je avec une fausse tranquillité. Comment allez-vous et êtes-vous confiante dans l’acquisition ? »
Saut de foi ft @Lucy Orchent & @Emy R. CarthewCe jour n’était pas un jour comme les autres dans ma vie car même si on ne pouvait pas dire que j’avais une vie tranquille et monotone, c’était vraiment spécial aujourd’hui. J’allais recevoir la visite de madame Orchent accompagné du SHIELD, je ne savais pas s' ils allaient venir avec la cavalerie ou un seul agent voir plusieurs mais je savais que ce jour pourrait être mon dernier en tant qu’homme libre. Même si je n’avais pas envie de me retrouver emprisonné ayant trop de truc dont je dois m’occuper, je ne comptais pas faire de vague et accepterait sans rien faire. Je savais que madame Orchent était persuadée du contraire et je lui avais donné tous les éléments pour penser cela. Mais malgré que je ne sois pas fan d’elle en tant que personne, ce qu’elle veut faire avec mon sang est louable et je lui ai donné ma parole et je suis quelqu’un qui les tient toujours.
J’étais dans mon bureau en train de signer les derniers papiers assurant madame D’Ancanto comme propriétaire le temps que je ne sois pas là et pour toujours si je ne revenais pas sous deux mois. J’avais entière confiance en elle et je la voulais à ma place si je ne revenais pas de mon escapade au SHIELD. Les papiers assurent également le contrôle des comptes tant qu’elle sera propriétaire et lui seront donnés complètement si je ne revenais pas.Quand j’entendis la voix de madame Orchent requérant ma venue. Je posai mon stylo et sortis de mon bureau pour descendre les escaliers qui menaient à la salle d’exposition. Traversant la salle dans la tenue que je préférais et que je mettais presque tout le temps, un smoking qui se différenciait bien avec les tenues de ceux qui venaient acheter des œuvres mais également des habits de madame Orchent. En m’approchant d’eux je remarqua la femme au côté de la futur utilisatrice de mon sang. Je connaissais cette femme, je le savais elle me disait quelques chose. Et c’est en me trouvant à quelques mètres d’elle que je me rappela d’elle, elle était là lors de l’attaque de la bibliothèque. L’attaque avec les monstres de lave, je me rappelle encore cette douleur horrible qui avait été stoppée grâce à Lynda.
“Bonjour madame Orchent, de ce que je sais vous me cherchez. Qui êtes votre amie car si je connais son visage, je ne connais pas son nom même si je peux supposer pourquoi elle est là car je doute qu’elle veuille une de mes œuvres mais si je serais content de vous en offrir une chacun.”️ 2981 12289 0
Le 23 septembre 2024, New-York, Exposition de Luke Hunt
C’était qu’une question de bon sens. Emy était venue avec Lucy parce qu’elle était intéressée par cet homme, Luke Hunt et surtout parce qu’il pouvait être potentiellement dangereux pour le monde extérieur. Quoique pour l’instant, elle n’en ai jamais entendu parler, peut-être qu’il passait sous les radars. Lucy semblait être vraiment au bord de la crise de nerfs lorsque Emy la retrouva. Est-ce que les choses allaient bien se passer ? Elle l’espérait. En lui demandant comment elle allait, Emy savait déjà que la jeune femme était dans un état de stress haut possible et elle n’était pas prête à accomplir la mission, mais elle lui dit qu’elle attendait rarement d’être prête pour faire quelque chose. Parfois, ce n’était pas plus mal. Sauter le pas malgré le fait que l’on soit pas prêt faisait que la personne était un peu plus concentrée sur la mission. Ce n’était pas plus mal. L’agent demande par la suite si elle a vu le dénommé Luke Hunt, mais elle lui dit qu’il se trouve sans doute à l’intérieur et lui demande si elle a le mandat d’arret.
Emy l’avait bien sûr, mais elle espérait qu’elle n’allait pas l’utiliser. Parce qu’elle ne se sentait pas à l’aise de s’en prendre à un homme qui, pour le moment, n’avait rien fait. En soi, il n’était pas apparu sur les radars du S.H.I.E.L.D depuis qu’elle était sur cette mission. Elle s’en était assurée. Alors, lui montrer un mandat d’arrêt alors qu’il n’avait rien fait...
“Je l’ai, ça n’a pas été facile de l’avoir alors j’aimerai tout autant ne pas à avoir à l’utiliser... Mais nous verrons sur place.”
Elles avaient traversé la rue avant de se diriger vers l’entrée de l’exposition. Il y avait un peu de monde, curieux de voir ce que l’artiste en vedette avait crée ces derniers temps. D’après ce que Emy avait comprit de l’affiche qui représentait Malicia D’Ancanto, cette dernière faisait plusieurs dessins et peintures et les tableaux changeaient à peu près toutes les trois semaines, un mois. C’était beaucoup de travail... Une mutante peut-être ? Loin de se douter qu’elle était loin du compte, Emy regarda les tableaux pendant que Lucy saluait la galeriste qui se trouvait devant elles. Elle les présentait toutes les deux avant de lui demander s’il était possible de voir le patron. Enfin, c’était dit dans une formule qui fit sourire Emy. Pendant que la jeune femme allait chercher son patron, l’agent regardait autour d’elles. C’était une journée asses calme. Elle espérait vraiment que les choses allaient se faire dans le calme... Il y avait bien quelques agents du S.H.I.E.L.D en embuscade dans les environs, mais si Emy écoutait Lucy, cela n’allait peut-être pas suffir. Elle espérait que les pistolets électriques allaient suffir... Mais ils n’en étaient pas là encore. La voix de Lucy se fit entendre, lui demandant comment elle allait et si elle était confiance dans l’acquisition.
“Je vais bien. Je vous mentirais si je ne suis pas un peu stressée avec cette histoire, mais j’ai confiance. Je pense qu’on pourra faire les choses dans le calme.”
Pendant qu’elles attendaient que Luke hunt se présente à elles, Emy vit un homme s’approcher et sa silouhette lui était vraiment familière. Plus il s’approchait, plus elle se rendit compte qu’elle le connaissait ! Ils s’étaient rencontré pendant l’attaque de la bibliothèque en juillet dernier ! Emy avait de grands yeux ouverts quand il se présenta à elles. Il parla, demandait comment elle s’appellait. Il l’avait reconnu lui aussi. Elle s’approcha un peu plus de lui, lui présentant sa main :
“Emy Carthew. Je fais partie du S.H.I.E.L.D. Je suppose que vous en avez entendu parler ? Je pense que vous savez ce que nous sommes venu faire, ce que Mademoiselle Orchent ici présente vous à proposer ?”
Il y avait beaucoup de monde autour d’eux, mais aucun ne semblait être là pour écouter la conversation. Ils avaient besoin d’un endroit plus calme...
“Pouvons-nous allez ailleurs ? Loin des oreilles indiscretes ?”
L’agent Carthew a le mandat, même si "ça n’a pas été facile" ; absence de divulgation d’informations sur l’affaire en cours ? Je ne sais pas si le SHIELD a également besoin d’un juge ou peut sortir le Patriot Act, ou équivalent hérité des Accords de Sokovie, à loisir face à des surhumains. Dans le premier cas, ça doit être effectivement dur de convaincre un juge de lâcher un mandat d’arrêt pour une personne qu’on n’a pas l’intention de trainer devant la justice. Dans le second cas ou un troisième équivalent, ce sont les supérieurs d’Emy qu’il faudrait convaincre ; et le mandat m’est plus adressé qu’à Luke, même si je ne suis pas sure qu’on puisse faire un vice de procédure lorsque celle-ci se résume à "on fait ce qu’on veut pour la protection de la nation". Je ne demanderai pas, c’est surement une information que je n’ai pas le droit d’avoir de toute façon. On est en règle, on est bons.
Comme moi, l’agente du SHIELD aimerait ne pas avoir à recourir à l’arrestation. Après, il faut voir qu’avoir une possibilité n’implique pas s’en servir. Mieux vaut pouvoir faire quelque chose et s’en abstenir que de devoir faire quelque chose sans pouvoir le faire. La préparation, toujours. "Le vainqueur part à la guerre en ayant déjà gagné, le vaincu part à la guerre puis rêve de triomphe" ; l’Art de la Guerre, Sun Tzu, encore.
J’ignore quelle est la préparation de l’agent Carthew mais elle-même "va bien". Elle me mentirait en me disant qu’elle n’est pas stressée, chose qui ne m’aurait pas dérangée, mais elle a confiance, chose qui me convient bien mieux. Faire les choses dans le calme, ça me va à 100%. Merci ma Chance, les précédentes rencontrent permettent un empirisme optimiste vis-à-vis de cette possibilité. Bon gré mal gré, Luke Hunt s’est à peu prêt contrôlé.
Luke Hunt qui arrive d’un étage, ou d’une mezzanine dissimulée, avant même que son employée ne vienne le chercher en mon nom. Sens surhumains, je m’en souviens. Reste à savoir s’il m’a repérée à l’odorat, ce qui est un petit stress que j’ai habituellement puisque je trouve que je transpire toujours trop, ou à l’ouïe. Ou à la caméra de surveillance, c’est un bon sens supplémentaire aussi et je l’ai pas eu tout de suite. Le bon sens. Ni la caméra d’ailleurs. Enfin Bref…
Je fais de mon mieux pour ne pas retenir ma respiration à son approche, réflexe destiné à ne pas respirer trop fort et cela serait un problème aussi, mais il m’est impossible de ne pas avoir peur. Après, je fais face à la peur comme à Luke Hunt. Sans talons, il fait une douzaine de centimètres de plus que moi… et j’en fais une dizaine de plus qu’Emy Carthew ! Comment dire que niveau impressionnante, j’ai la sale impression qu’on se pose là toutes les deux. Après, vu le regard que Luke Hunt jette à l’agente, il y a anguille sous roche et j’espère pas être la dinde de la farce. Je suis trop concentrée sur lui pour voir la réaction qu’il déclenche chez elle, par contre. L’agente, pas l’anguille ni la dinde.
« Bonjour madame Orchent, de ce que je sais vous me cherchez, salut-il, m’amenant à m’abstenir de lui dire que je le cherche au sens spatial mais pas au sens figuré. Qui êtes votre amie car si je connais son visage, je ne connais pas son nom même si je peux supposer pourquoi elle est là car je doute qu’elle veuille une de mes œuvres mais si je serais content de vous en offrir une chacun. »
Luke Hunt a une capacité pulmonaire que j’envie présentement puisque je tâche de maîtriser ma respiration. C’en est au point que l’agente se présente toute seule, ce qui est impoli de ma part, tout en avançant pour lui serrer la main ! Après l’avoir mise sur une veste grouillant d’abeille, elle la tend à une personne qu’elle sait instable. Le Courage, avec un grand C.
Comme Carthew, tien.
Elle fait partie du SHIELD et suppose qu’il en a entendu parler. Est-ce que cela compte comme le prendre pour un idiot ? Même sans avoir rien à se reprocher, on tend à savoir qui a tenté de détruire New York via bombe nucléaire en 2012, qui a manqué de détruire Washington en 2014 et s’est fait ruiner son QG et ses trois nouveaux Héliporteurs avant d’être mis aux arrêts à cause d’infiltration de l’Hydra, qui a quand même volé au secours de la Sokovie pour finalement être réinstauré dans les Années Sombres.
« Je pense que vous savez ce que nous sommes venu faire, ce que Mademoiselle Orchent ici présente vous a proposé ? »
Mademoiselle Orchent, c’est moi. Non, je ne fais pas coucou quand l’agente dit cela.
Tel le coucou de l’horloge, je sors de ma petite maison pour intervenir avec une légère précipitation. Cheffe, cheffe, c’est pour qu’il se comporte bien qu’on est là ; les oreilles indiscrètes, ou plus exactement les yeux indiscrets, c’est un poil le plan pour qu’il y ait pas bagarre. Dans son bureau, le monsieur peut surement nous égorger toutes les deux avant qu’on dise "coucou". Vous savez, c’est ce qu’on a envie de faire quand celui de l’horloge, de "coucou", sonne une heure trop tardive…
Aller Lucky, tu voulais jouer les psychopompes ben maintenant t’y vas. SI.
« Bonjour, monsieur Hunt, réponds-je donc en m’arrêtant à son niveau, sans parvenir à lui tendre la main mais en étant aussi fière que je le peux de mon contrôle de moi ; c’est-à-dire que je respire, en somme. Avez-vous quelques affaires à prendre avant que nous ne suivions l’agent Carthew hors d’ici ? »
Le bureau, c’est fait. Ou plutôt c’est pas fait. Parfait. S’il vous plait.
« Je sais que c’est effrayant, dis-je avec plus d’empathie que je n’en ai jamais eu pour Luke Hunt. Souvenez-vous pourquoi vous faites cela. »
Parce qu’il n’a pas le choix ? Nan. Enfin, si, un peu, mais surtout pour avoir de l’aide à ne plus être un danger ! Aide biologique et psychologique, en partie pour ma pomme si j’arrive pas à refiler la seconde partie à une bonne poire, mais qui peut l’aider à réellement récupérer de ses traumas et surtout à ne plus être en manque de tuer des gens… ou avoir des tremblements lorsqu’il se retient de le faire ! Tout le monde a envie de tuer des gens, c’est une façon de parler. Donnez-moi une bombe anti-moustique et je vous expliquerai que le culicidé femelle utilise notre sang pour pondre ses œufs, donc que se faire piquer par un moustique c’est lui fournir un placenta et qu’on s’en prend pas à une créature enceinte. J’ai envie de la tuer parce qu’elle tente de me piquer mais j’oserai pas forcément le faire. Et là je parle d’un nuisible porteur de pathogènes ! Tout rapprochement avec une tranche de la population tombe sous le coup du racisme, je vous préviens.
D’ailleurs, en parlant de prévenir plutôt que de guérir, j’ajoute avec une douceur qui m’est habituelle mais pas envers Luke Hunt :
« C’est un saut de foi. »
Je lui tends la main à mon tour, pour l’inviter à venir le faire avec moi.
Saut de foi ft @Lucy Orchent & @Emy R. CarthewLa jeune femme qui était avec Madame Orchent, me présenta sa main que je serra amicalement en l’écoutant, elle s’appellait Emy Carthew et je pouvais enfin mettre un prénom sur le visage que j’avais aidé lors de l’attaque de la bibliothéque. Elle me dit faire partie du SHIELD et me dit que je devais surement en avoir entendu parler. Elle continua en disant que je devais savoir ce qu’elles venaient faire ici, ce que Madame Orchent m’avait proposé et elle proposa de parler loin des oreilles indiscrètes.
Je m'apprêtais à répondre à Madame Carthew quand Madame Orchent prit la parole pour me demander si j’avais quelques affaires a prendre avant que l’on parte. Elle continua en disant qu’elle savait ça effrayant mais que je devais me souvenir de pourquoi je faisais ça. Elle fit une petite pause avant de dire que c’était un saut de foi et me tendre la main pour que je l’a serré, ce que je fis avec douceur pour ne pas risquer de l’effrayer.
"Enchanté de vous rencontrer, madame Carthew. Oui j’en ai entendue parler et je sais pourquoi vous êtes là. Peu de personne écoute les conversations ici mais nous pouvons aller dans mon bureau si vous voulez.”
Je tourne mon regard vers les deux pour m'adresser à eux deux.
“Non j’ai finaliser tout ce que j’avais à faire ici et mon sac de vêtements m’attend à l'entrée donc je suis prêt mais si vous voulez qu’on parle de quoi que ce soit on peut rester un peu ici. Je me souviens de pourquoi je fais cela, je le fais pour que vous puissiez aider beaucoup de gens et pour que vous puissiez m’aider. Je comprend que vous ayez peur de moi et je crains que je ne puisse rien faire pour l’instant qui ferait changer ça mais contrairement à ce que vous pensez, je ne vais pas me défendre. Même si j’ai dit cela l’autre fois que nous nous sommes parlés, j’ai dit ça sous la colère et sans y réfléchir. Mais j’ai profité du temps depuis notre dernière rencontre pour y réfléchir et je suis prêt a endosser les responsabilités de mes actes et je vous suit peu importe ce qui arrivera par la suite.”
J’avais conscience de l’image que Lucy Orchent avait de moi et vu nos rencontres, je ne pouvais lui reprocher de me voir comme ça. Tout ce que j’espérais maintenant, c’était que cette image change. Je regarda la secrétaire qui les avait accueillis et lui demanda deux coupons cadeaux sur lesquels je signa et marqua une réduction de 100%.
“Ne prenez pas ça pour de la corruption mais tenez si un tableau vous plait, je vous l’offre. Je suis peut-être un ancien tueur mais j’ai de belles œuvres."
Avait-je dit en leur donnant un coupon chacune.️ 2981 12289 0
Le 23 septembre 2024, New-York, Exposition de Luke Hunt
Si Emy ne montrait pas qu’elle était stressée, ce n’était pas le cas de Lucy. L’agent du S.H.I.E.L.D pouvait littéralement sentir des vagues de stress frappées son bouclier mental. Lucy était une puissante émeteuse de ses sentiments et ce n’était pas facile pour Emy de rester concentrer, mais elle avait l’expérience maintenant... Enfin, c’est ce qu’elle croyait pour le moment. Elle avait survécu à une mission un peu particulière, elle allait pouvoir mener celle ci avec brio non ? La jeune femme était entrée dans l’exposition à la suite de Lucy. Luke Hunt venait vers elles déjà et elle sentit la tension monté chez Lucy. Bon. Il fallait qu’elle se concentre maintenant. Elle se présenta à leur hôte. Emy avait déjà rencontré Luke Hunt lors de l’attaque de la bibliothèque et à ce moment là, elle n’avait jamais pensé qu’il puisse être dangereux. Il l’avait aidé dans cette petite galère et il avait même été blessé si elle se souvient bien... Il lui dit alors qu’il était enchanté de la rencontré après que Lucy lui ai demandé s’il avait des choses à récupérer. Il rajouta qu’ils pouvaient aller dans son bureau pour continuer la discussion. Emy hocha doucement la tête, mais personne ne bougea. Luke continua ses explications, lui disant qu’il était prêt et que si elles voulaient parler, ils pouvaient le faire ici, les gens n’étaient pas du genre à écouter. Emy n’était pas d’accord, elle savait comment cela se passait. Elle allait dire que le bureau serait parfait quand Luke continua son dialogue, disant qu’il n’allait pas se défendre aujourd’hui et que la dernière fois, il était sur le coup de la colère et qu’il n’avait pas réfléchi. Emy regarda Lucy. Cette dernière semblait avoir peur de Luke. Elle n’avait pas toutes les informations en main, mais elle se doutait que ce n’était pas pour rien qu’elle avait peur.
“Pour ma part, je dois dire que je ne vous ai vu qu’une seule fois et j’ai une opinion un peu plus positive de vous que mon amie ici présente, mais je suis aussi un peu plus naïve bien que je sache être terre à terre quand il le faut...”
Plusieurs fois dans ses missions, les ennemis s’étaient leurrés concernant la jeune femme qui semblait être innoncente. Certains s’étaient demandé pourquoi la jeune femme était dans les rangs d’une organisation secrete et ce n’était pas du tout difficile a comprendre : Emy avait besoin de sauvé les gens et d’aider ceux et celles qui étaient dans le besoin. Son don d’empathie prenait parfois le dessus, mais son entrainement au S.H.I.E.L.D l’aidait à voir les priorités même si parfois, c’était contre ses principes. Avant qu’ils ne partent pour le bureau de Monsieur Hunt, ce dernier venait de croiser sa secrétaire qui lui remit deux coupons où il nota une réduction de 100% avec sa signature. Il rajouta que ce n’était pas de la corruption, mais si un tableau leur plaisait, elles pouvaient le prendre. Emy fronça légèrement les sourcils quand il dit ça et elle prit le coupon pour le mettre dans l’une de ses poches et en disant :
“C’est très gentil de votre part Monsieur Hunt, mais je pense que nous ne sommes pas là pour ça aujourd’hui. Allons dans un endroit calme”
Après que Luke les aient emmené dans son bureau, Emy referma délicatement la porte et regarda Lucy. L’agent laissa la scientifique menée la danse, ce serait plus simple. Emy était là pour le S.H.I.E.L.D et tous les a coté. Tout ce qu’elle espérait, c’était que Luke Hunt tienne sa promesse et ne décide pas de se défendre.
J’ai réussi à tendre la main à Luke Hunt, après une incapacité de le faire pour la poignée de main habituelle. J’invite Luke Hunt à faire le saut de foi avec moi, puisque m’approcher ainsi et l’accompagner est également un saut de foi pour moi. Et lui, il fait quoi ? Il me fait une poignée de main…
Ah… Bah… Bon…
Suis-je abasourdie ? Un peu. Beaucoup. Passionnément. Faites votre choix. Après, pour positiver, je me sens plus stupide que menacée pour le coup, sans doute du fait de la douceur qu’il y a dans la poignée de main que Luke Hunt m’offre. Lorsqu’il récupère la sienne, de main, je garde la mienne sur place un instant, de main, en ayant la forte envie de me facepalm. Lucky, Minette, c’est pas grave. Au moins on ne va pas dans le bureau… WAIT A FUCKING MINUTE ?!
Peu de personnes écoute les conversations ici… d’accord, tant qu’il y a des témoins le plan tien. Aller dans le bureau si l’agent Carthew le veut, c’est pas dans le plan. C’est pas une bonne idée. Si les affaires y sont, Luke Hunt connait suffisamment le chemin pour faire l’aller-retour tout seul comme un grand ! Si, j’en suis sure.
Surtout qu’il n’a pas d’affaires à prendre, en plus ; il le dit lui-même. Une raison de plus en moins d’aller dans un endroit isolé et donc ça fait qu’on est à -1 raison de le faire. On suit le plan, ça reste une opération stratégique. On passe par l’entrée pour sortir, il prend ses affaires et l’agent Carthew le prend lui, tout est bien qui fini presque bien puisqu’il faudra attendre les résultats de l’épisode suivant pour savoir. Plus belle la vie de détenu ? Au moins, il y a le suivi psychologique. Et biologique, oui, j’oublie pas.
« Je me souviens de pourquoi je fais cela, me dit Luke Hunt, ce qui me rassure encore un peu plus quand au fait que tout va passer rapidement à une phase plus sécurisée, je le fais pour que vous puissiez aider beaucoup de gens et pour que vous puissiez m’aider. »
Même s’il est stressé, mon petit sourire est sincère. Je ne suis pas la Justice, même si j’ai un fort sens la concernant, mais j’espère qu’on n’en passera pas par la prison à vie. La Justice doit viser à la réinsertion, pas à l’oubli. Luke le montre, il est prêt à cela. Il est prêt à son saut de foi.
Oui, j’ai peur de lui. Cependant, il fait déjà quelque chose pour changer cela. Il accepte de se faire aider. Il accepte de suivre celles qui viennent le chercher vers un au-delà qu’il ne connait pas mais qu’il craint ; qui pourrait être définitif. D’où que je nous considère, avec l’agent Carthew, comme des psychopompes : on guide l’âme d’un mort. Luke Hunt meurt face à l’absence de contrôle de ses pouvoirs et l’absence d’accompagnement de ses traumas. On l’emmène vers ce qui pourrait être l’Enfer, s’il y est condamné pour l’éternité, ou le Purgatoire, s’il y trouve une seconde chance. Celle qu’il veut s’accorder mais ne peut trouver seul. Celles qu’on tente de lui accorder, sans avoir notre mot à dire sur la décision finale.
Luke a profité du temps depuis notre dernière rencontre pour réfléchir. Luke est prêt à endosser les responsabilités de ses actes. Luke nous suit, peu importe ce qui arrivera par la suite.
Je le respecte pour cela.
Il a trouvé la paix avec l’incertitude de l’avenir et, j’y crois sincèrement, cette paix peut l’aider à justement se trouver le meilleur avenir possible.
« Pour ma part, intervient l’agent Carthew, ne me faisant pas décrocher mon regard de l’homme, je dois dire que je ne vous ai vu qu’une seule fois et j’ai une opinion un peu plus positive de vous que mon amie ici présente, continue-t-elle en me faisant buger et, du fait, la regarder avec surprise, mais je suis aussi un peu plus naïve bien que je sache être terre à terre quand il le faut… »
C’est moi où j’ai une agente du SHIELD qui vient de s’allumer le pied au calibre .12 ? Dans une même phrase, elle avoue qu’elle a une opinion "un peu plus positive" du criminel qu’elle vient arrêter, même si c’est sans doute vrai et heureusement parce que c’est pas dur, "que son amie ici présente", j’avais pas compris qu’on venait enterrer le professionnalisme, et surtout qu’elle est "un peu plus naïve", ce qui ne se dit pas quand on incarne l’autorité et qu’on discute avec deux personnes qui ne le font pas, "bien qu’elle sache être terre à terre quand il le faut"… Aloooors, Emy, puce, je sais que tu fais 20cm de moins que le monsieur mais il va falloir essayer d’être droite dans les bottes que tu n’as pas parce que sinon tu vas juste avoir l’air gentille. DANS LE SECOND SENS DU TERME !
« Ne prenez pas ça pour de la corruption – je me retourne immédiatement vers Luke Hunt en étant 100% convaincue que ça va en être – mais tenez si un tableau vous plait, je vous l’offre, déclare-t-il effectivement en me faisant me décomposer. Je suis peut-être un ancien tueur mais j’ai de belles œuvres. »
Est-ce que je lui précise que la corruption, c’est minimum 10 ans d’enfermement pour sa tentative, je ne suis pas certaine que ça s’additionne considérant qu’on est deux mais si c’est le cas c’est 20 ans, et que l’agent Carthew comme moi-même prendrions également 10 ans chacune si on accepte ?
« C’est très gentil de votre part Monsieur Hunt, déclare Emy Carthew après avoir pris le coupon, me faisant la regarder en suspens, mais je pense que nous ne sommes pas là pour ça aujourd’hui. »
Non, puce, je te le confirme qu’on est pas là pour ça. Ni pour me donner une crise cardiaque, pour rappel !
Je ne touche pas au coupon, de mon côté, ramenant mes mains le long de ma robe avec la souplesse d’un mur de béton armé.
« Allons dans un endroit calme. »
Je fixe Carthew en palissant encore un peu, constatant qu’elle tient vraiment à aller dans le bureau d’Hunt. Le plan, c’est le croiser sur son lieu de travail pour qu’il y ait des témoins et que Luke Hunt nous suive sans faire de vague pour protéger sa réputation. Luke accepte de le faire et a même préparé ses affaires pour nous suivre directement. Tout se passerait bien, avec cette configuration. On entre, on le récupère, on ressort. Risques minimisés. POURQUOI TOUT METTRE EN L’AIR ?! La loi de Murphy est déjà suffisamment présente comme ça, stop quoi !
Lorsque je comprends que l’agente ne me laissera pas échapper à l’endroit isolé et inutile, j’ai la franche envie de la planter là. Elle veut prendre des risques et ne pas suivre le plan qu’elle a approuvé, grand bien lui face mais qu’elle le fasse prenne seule. Elle n’a pas à mettre en danger ses coéquipiers. Surtout lorsqu’ils incluent une civile non-formée avec un arsenal suffisant pour envoyer toutes les personnes dans la salle dans l’inconscience pour possiblement la prochaine heure. Chose qui déclencherait surement une bagarre avec Luke Hunt et possiblement des morts.
Je n’aurais pas dû venir.
Je ne veux pas y aller.
Emy, je te déteste. Je comprends pourquoi on te colle aux projets d’insertion, sur le terrain c’est la cata. J’en viens même à supposer que t’y as déjà perdu des gens, puisque tu ne voulais pas en parler durant notre rencontre, et que c’est pour ça que tu craignais de me perdre moi dans ton échange de mail. T’as foiré et d’autres en ont payé le prix, n’est-ce pas ? Et tu recommences…
Pire, une fois que tu nous enfermes dans ton impasse, tu me laisses me débrouiller. A nouveau, je te regarde. Cette fois, c’est intensément froid. Je suis piégée. Tu m’as piégée. Tu fais de la merde et tu me laisses me démerder ?! Je t’inviterai bien à te faire congédier vertement, pour être polie, mais c’est moi qui suis verte et c’est toi qui t’octroies un congé !
« Et maintenant, agent Carthew ? »
Je te fixe froidement. De mon côté, j’ai proposé un plan et j’ai appliqué ledit plan. Il a fonctionné : Luke était ici, on a pu discuter sans qu’il y ait d’agressivité et il était prêt à partir. T’as pas voulu que ça se passe aussi bien, Emy, maintenant des mères de toi.
Saut de foi ft @Lucy Orchent & @Emy R. CarthewLorsque je donne les coupons, je me rends compte que ce geste passe très mal et c’est compréhensible. Je n’avais pour but que de leur offrir une œuvre mais elle ne voyait visiblement pas ça de la même manière que moi. L’agent avait pris la parole pour me dire que c'était gentil mais que ce n’était pas le but de la visite, ça plus ce qu’elle m’avait dit avant me faisait penser qu’elle se méfiait beaucoup de moi, ce qui était normal et compréhensible.Pour ce qui est de Lucy, elle se contenta garder ses mains près d’elle. Je posa les coupons sur le meuble de l'accueil et fit un geste aux dames de me suivre après la demande de l’agent d’aller dans un endroit un peu plus calme.
Les escaliers montés, je les fit entrer dans mon bureau et l’agent se permit de refermer la porte avant que je n’ai le temps de le faire. Je les invita à s'asseoir soit sur les chaises présente en face de mon bureau ou sur le canapé qui se trouvait non loin contre un mur.Mon bureau était placé de sorte à si j'étais tout seul dans mon bureau j’ai un œil sur mon exposition. Ce qui fait que les chaises étaient devant la fenêtre. L’agent regarda Lucy, qui lui répondis comme une fusé lui demandant ce qu’on faisait maintenant.
“J’avoue que je me demande également ce qu’on fait dans mon bureau, vous vouliez vous éloigner des oreilles attentives ça je l’ai compris mais de quoi vouliez vous parler alors. Nous aurions pu partir sans attendre puisque j’ai dit que j’étais prêt et si je ne me trompe pas, madame Orchent n’a pas l’air très rassurée d’être ici.”
Je voulais m’asseoir mais fini par rester debout pour poursuivre la conversation.
“Vous ne vouliez pas attirer l’attention mais voir le directeur partir avec deux femmes dans son bureau dont une qui ressemble à une policière en couverture est sûrement ce qui attire le plus et cela me déplait autant à moi qu’a vous.”️ 2981 12289 0
Accueil
️ 2981 12289 0
