A great hero teaches an entire city that dancing is the greatest thing there is.
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I am not some starry-eyed waif here to succumb to your... your pelvic sorcery.
❝A la recherche d'un toi(t). ❞ Samedi 5 octobre 2024 en fin d’après-midi.
Le temps était venu pour moi de voler un peu de mes propres ailes. J’avais promis à mon frère et surtout à sa compagne Lynda de les laisser un peu respirer et de ne pas être tout le temps au manoir pour que Jessy puisse se sentir libre d’aller et venir comme elle le voulait sans avoir la crainte de croiser son agresseur au détour d’un couloir. J’y pensais depuis déjà plusieurs mois. Avoir un petit coin de chez moi, qui ne soit pas en communauté comme à l’Institut ou bien encore dans les nombreuses chambres d’hôtel que je louais plusieurs nuitées par mois pour avoir cette petite bulle d’oxygène et me retrouver seule de temps en temps.
La conversation avec mon frère n’avait pas été simple à aborder. Surtout que j’y allais pour lui demander de me financer un appartement dans un quartier de Manhattan, mais même si je savais que tout cela n’était qu’une formalité, c’était son argent après tout.
C’était donc le cœur plein d’espoir, et les poches pleines, au second degré bien évidemment que j’avais pris rendez-vous pour quelques visites d’appartement depuis une petite semaine. J’avais visité quelques biens à Brooklyn, mais finalement mon choix c’était tourné vers le quartier de Greenwich village. Plus … Résidentiel. Familial. Mince. Dès que le mot famille me venait à l’esprit j’étais comme … angoissée. Peut-être parce que … J’allais créer une famille moi aussi. Bien que … Quelques zones d’ombres restent encore à éclairer.
Mais passons. Je venais ici, pour chercher un bien immobilier de 3 ou 4 chambres, un appartement de préférence, avec un petit bout d’extérieur mais je n’étais pas très convaincue par ce que l’on m’avait montré. C’était donc, vêtue d’une robe noire, marquant ma taille et mon ventre clairement dessiné, mais à moitié caché sous un imperméable de couleur crème que, juchée sur des talons épais je marchais dans le quartier de Greenwich village à la recherche de ma perle rare. J’étais exigeante, je le savais, mais je voulais un endroit où je me sentirais bien…
Un refuge, un endroit où je pourrais faire ce que je voulais quand je voudrais. Un lieu où j’inviterai qui je veux sans me soucier des qu’en dira-t-on. Ma petite bulle à moi où je passerai tous mes week-ends. Descendant d’un taxi, devant un immeuble, qui ne ressemblait pas à la photo de l’annonce, mes sourcils se froncèrent quand je vis sortir du fameux immeuble, Mademoiselle Orchent presque face à moi.
Était-ce une mauvaise blague ? Une caméra cachée ? Mes cheveux étaient plus long que lors de notre rencontre au bal en avril, et la dernière fois en aout, j’étais sous ma forme bleue… Mais j’étais persuadée qu’elle allait me reconnaitre…
Dans quel traquenard m’étais-je encore involontairement fourrée ? Où étaient passé les caméras cachées ? L’appartement que je voulais visiter ne pouvais pas se trouver dans la même rue que celui de cette demoiselle ? Le chauffeur referma la porte derrière moi, il avait prit le soin de venir m’ouvrir la porte en raison de mon … état. Je l’aurai bien recadré mais je n’étais pas d’humeur. Peu d’hommes étaient galants de nos jours et je n’allais pas briser ces rêves.
Je le remerciais avec un généreux pourboire, puis inspirant profondément je relevais la tête en direction de la furie rousse qui se dirigeait vers moi.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Les événements de fin septembre m’ont fait déroger aux mondanités basiques, auquel je participe deux fois par semaines ; le minimum syndical afin de maintenir et d’agrandir le réseautage tout en mettant en œuvre projets et affaires. J’avais réussi à cantonner celles-ci aux weekends, n’effectuant pas mon spectacle les samedis et les dimanches pour cette raison, mais les conséquences des attaques faites par les Masques ont un peu bouleversé mes engagements. Merci ma Chance, la situation de Rocket s’est suffisamment améliorée en une semaine pour que je puisse revenir à New York en début d’après-midi ; soit une semaine après les attentats. De quoi être présente aux diners auxquels on m’a invitée. Mon appartenance aux bottins mondains français et suisses ainsi qu’au Who’s Who in Switzerland ne me garantit nullement une place au Who’s Who in America ; ni dans aucune des sous-catégories spécialisées du dictionnaire biographique. C’est une place à gagner et je me demande si mes actions vis-à-vis des victimes des Masques sauront compenser mon absence aux deux rencontres dinatoires de la semaine dernière. En vrai, je m’en moque. L’implication dans l’enquête sur les tags et tout ce que je fais pour le SHIELD comme la communauté mutante n’est pas à visée markéting ; même si cela sert mon image publique lorsque l’action l’est, publique. Une image que je me dois de mettre à profit à présent, puisque l’ultimatum familial est accompagné d’une occasion de devenir le visage de la compagnie bancaire. Je vois la stratégie parentale dans ce mouvement, comme toutes les personnes impliquées je pense. Les négociations avec OBIF se passeront en présence de mon père, Président, d’Irenic Hex, son DG, et de Vincent van Saar, directeur de l’OBIF de NYC et principal "victime" de mes "abus de pouvoirs".
Avant de devoir me connecter avec cette élite, je dois le faire avec mes amis de celle de New York. Discuter projets est particulièrement important maintenant que j’ai fini mon spectacle et doit me stabiliser professionnellement. Tout comme les mannequins et les actrices, les égéries (qui sont d’ailleurs souvent l’une ou l’autre) n’ont pas forcément un horaire régulier. Des périodes de rush, qui ici ne devraient pas tarder, et des périodes de vide, lorsqu’on n’a plus besoin d’elles. De ce que mes parents ont prévu, il faut maximiser la durée des périodes de rush afin que je devienne véritablement le visage d’OBIF. Désormais qu’il est clair que les cinq ans passés durant le Snap ne ralentiront pas mon héritage, même s’ils l’ont fait des versements annuels de celui-ci pour des raisons évidentes, il me faut prendre une part active dans l’entreprise. En parallèle de The Lucky One et des spectacles, évidemment. Enfin, autant parallèle que mon esprit tortueux me le permettra… j’ai l’intention d’en jouer. Ce sera d’ailleurs l’un des problèmes de la négociation. Je peux continuer les spectacles tant que je les fais plus longtemps mais ce n’est pas ce qui m’intéresse avec eux. Du fait, je travaille à des idées pour mettre en avant l’organisatrice et non l’artiste ; puisque c’est la base de l’entreprise The Lucky One, organiser et produire des spectacles et des festivités. Les miens, certes, mais quand même. Telles que les choses se dessinent, j’aimerai organiser l’Avenger Con New York 2025. Cela pourrait être de l’événement rapportant le milliard et permettre aux Avengers de se remettre en avant, sachant que je commence à en connaitre plusieurs et pourrais donc promouvoir la chose via leur présence. J’ai beaucoup d’idées pour les Avengers, en fait, tout autant que de doutes quant au fait qu’ils m’écouteront.
Après, mon envie immédiate est de me changer les idées. A court terme, cela passera par un spectacle pour Halloween. J’ai déjà bien avancé et profite de mon habitude à faire A Princesse Story pour répéter chant et danse entre 20h et 21h30 chaque soir, tout en sachant que les livraisons de matériaux seront effectuées la semaine prochaine et donc que le décor sera à faire la suivante. Monter un petit spectacle en un mois ? Chiche. D’ailleurs, il faut que je presse Mike pour ses disponibilités : la mondanité d’Halloween sera mienne mais j’ai besoin de lui ! Merci ma Chance, c’est lui qui organise demain !
Pour ce soir, néanmoins, la préparation est terminée de mon côté. J’ai fait simple : une robe rosée, une veste blanche, les classiques talons pour grimper le mettre quatre-vingt, le maquillage au naturel et les cheveux laissés libres. Même avec cette préparation, je suis en avance sur un Nathan qui termine de se chausser. Enzo, lui, est déjà au complexe du Greenwich Lane, qui gère le bloc d’habitations et possède les bureaux du service de conciergerie, un centre sportif avec piscine olympique et le parking avec place réservée où se trouve la Lucky Mobile. Il doit préparer le bus pour nous emmener jusqu’à la réception.
Détournant le regard de mon ami bientôt en retard, je peux apercevoir par la fenêtre artistiquement grillagée qu’un taxi s’arrête devant chez moi. Même si l’un d’entre eux m’a été utile une fois, je garde un certain ressentiment envers les véhicules jaunes de New York City. Le fait de conduire un treize tonnes, sans doute, et d’avoir plus peur qu’eux de presser un citron pressé dans un second sens. Dans tous les cas, je ne comprends pas ce qu’il fait ici et, puisque le chauffeur en descend pour servir de portier, je me doute qu’il s’agit d’une personne importante. L’ouverture est actionnée et une blonde en robe noire, visiblement enceinte, sort du véhicule.
Ma surprise est vite suivie de perplexité alors que je cherche à reconnaitre l’inconnue qui ne l’est probablement pas. Elle est assez musclée et a l’avantageuse poitrine des femmes enceintes mais c’est surtout sur son visage que je me concentre, alors même qu’il est tourné vers mon immeuble. Une fois une indication donnée à Nathan, qui n’attend personne lui non plus, je sors pour voir de quoi il en retourne.
Si je peine à reconnaitre la blonde, elle le fait très rapidement ; ce qui n’est pas inhabituel, puisque je commence à être connue. Son froncement de sourcil et son expression mi-surprise mi-agacée me frappe tout autant que l’identité de l’Esla, alias Mystique, alias Raven Darkhölme, alias… je sais plus comment elle a fait semblant de s’appeler quand elle a fait semblant d’être ma coiffeuse après être venue m’avertir de faire gaffe à mes fesses car des mutants pourraient leur en vouloir.
Quelle est ma réaction, exactement ? Une tentative très réussit de me recomposer afin d’être impassible. Droite dans mes chaussures à talon. Les bras le long du corps avec les poings qui ne sont pas encore fermés dans dont les doigts sont néanmoins repliés. La tête et la gorge encadrées de cheveux roux laissés libres. Le visage aussi impassible qu’un plissement d’yeux le permet. Lèvres closes, je regarde Raven Darkhölme. Considérant le soin pris à m’espionner, il est plutôt logique qu’elle sache où j’habite. Considérant les événements de la semaine passée, il n’aurait dû être surprenant qu’elle reprenne contact.
La première fois que l’on s’est vues, j’ai paniqué.
La seconde fois que l’on s’est vues, j’ai vomi d’excitation après l’avoir envoyée chier.
Cette fois, je n’ai qu’une nonchalance fatiguée à offrir.
Je farfouille mon sac à la recherche de mon téléphone, me retournant vers la porte. Le premier trouvé, j’ouvre la seconde pour regarder Nathan.
« Retrouve-moi à Greeenwich Lane dans cinq-dix minutes, lui dis-je pour attirer son attention et lui lancer le portable. Pas avant. »
Sans plus d’explication, je referme la porte. Trois longues marches plus tard, je franchis le petit portail et m’en vais droit vers l’ancienne héroïne mutante. Elle n’est pas ravie de me voir et c’est partagé.
« Suivez-moi, demande-je, même si mon ton fait comprendre que c’est assez rhétorique à défaut d’être un ordre, alors que je commence à marcher vers la droite et le haut de la rue. Je suppose que vous êtes venue me parler des événements du 28. »
Reproches ou félicitations ? Dans un cas comme dans l’autre, je ne pense pas que ce soit mérité. Après, s’il est question de m’être attirées les foudres des anti-mutants en plus de celles de mutants, qu’ils aillent tous pratiquer ensemble le slogan de la Fistinière. Je n’agis pas pour la minorité qu’ils représentent mais pour la majorité qui est victime de leurs actions ; tout en comprenant que je puisse le faire maladroitement, comme avec le Ted Talk, ou que cela m’attire des ennemis. J’ai le SHIELD pour me défendre à présent et plusieurs personnes pour témoigner que je sais en user ; choses que Raven Darkhölme a probablement déjà découvert. Elle n’est plus la seule à m’espionner, même si elle ne l’a jamais été.
« Vous avez dix minutes maximum, explique-je avec fatigue, sachant que je vais au 155, ce qui n’en prendra qu’une. »
Je m’étais arrêtée, la dernière fois, sur des envies de jeu avec ses pouvoirs. Elles sont toujours là. Peut-être ai-je eu l’occasion de croiser d’autres mutants, voulant jouer voire jouant avec leurs pouvoirs aussi malgré quelques peurs et certains malaises, mais il y a quelque chose avec le remodelage charnel qui me plait particulièrement. L’aspect art plastique, sans doute, sachant que je trouve la forme bleue belle par sa complémentarité de couleurs et fascinante par l’exotisme de ses textures. Rien que d’y penser, j’ai une pointe d’excitation et peut-être même de séduction envers Raven. Cependant, je n’ai pas envie de me prendre la tête à négocier cette activité actuellement. Sans doute devrais-je au moins essayer d’avoir son contact de mon côté mais, même cela, ça me semble mission impossible. Avant même la présence du SHIELD dans ma vie, s’eut été difficile d’obtenir cette marque de confiance. Alors maintenant que mon existence est surveillée, cela me semble juste mort. A moins qu’elle ne soit alliée du SHIELD d’une façon ou d’une autre. Je n’en sais rien, je ne suis pas celle qui espionne les autres.
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❝A la recherche d'un toi(t). ❞ Samedi 5 octobre 2024 en fin d’après-midi.
Furie rousse n’était peut-être pas le terme le plus appropriée pour te décrire alors que tu avançais vers moi. A vrai dire tu semblais tout aussi agacé que moi. Comment était-ce possible que je tombe sur toi à un moment pareil. Je n’avais pas pensé à vérifier que les adresses que je visitais étaient dans tel ou tel coin en fonction de mes … amitiés ou inimitiés, et je ne savais pas encore dans quelle case te mettre. Pour le moment.
En tout cas, je ne fis rien pour cacher la surprise sur mon visage alors que oui .. tu me parlais, relativement mal. Mais pour qui se prenait cette petite dinde ? Elle me donnait des ordres maintenant ? Je crois qu’elle n’avait pas vraiment compris qui elle avait en face d’elle.
Un sourire pincé sur les lèvres, les yeux plissés, je lisais sur son visage tiré, les traits de la fatigue. La jeune femme ne devait pas beaucoup dormir en ce moment. J’ignorai pourquoi j’avais eu mieux à faire ces derniers jours. Et lorsque la rousse évoqua les évènements du 28. Ma curiosité fut piquée. Ainsi que ma colère. Mais ça c’était une autre chose. J’étais en colère contre le S.H.I.E.L.D qui, sous cette façade d’alliance, ne m’avait absolument pas tenue informée des événements récents et des éléments en leur possession. J’aurai pu aider. J’aurai surement pu éviter quelques morts. Mais non. Rien n’avait été fait.
Et, j’étais de nature rancunière. Être évincée tout septembre de cette affaire, pour des prétextes que j’ignore, me rendais malade. Et s’ils se servaient de ma grossesse contre moi, il saurait être bien reçu. Il allait surement falloir que j’appelle Clint Barton pour avoir plus d’informations sur le sujet. Mais je n’avais pas encore pris le temps de le faire.
- Je ne suis ici en aucun cas pour vous parler du 28.
Après le 11 septembre, le 28 resterait gravé lui aussi dans les mémoires des habitants du continent américain. Certains journaux avaient même renommé le mois « Black september » en référence à la couleur du deuil dans ce pays et en hommage aux nombreuses victimes d’attentats terroristes. La tête penchée sur le côté j’analysais sans vraiment me gêner la tenue de la jeune femme, plutôt jolie. Puis une fois chose faite, je sortais mon téléphone de la poche de mon grand imperméable pour vérifier ma position GPS.
- Croyez-le ou non, je suis ici pour visiter un appartement. Mon chauffeur a tout simplement du se tromper d’adresse. .
L’indifférence, mettait généralement les gens mal à l’aise et j’étais curieuse de voir la façon dont la soi-disant artiste réagirait alors que je ne rentrais en aucun cas dans son attitude provocatrice qui avait le don de m’agacer et de m’amuser à la fois … Je tournais sur mes hauts talons pour regarder autour de moi, puis levais le regard pour voir de quel immeuble tu sortais. Effectivement. Ce n’était pas le bon numéro. Stupide chauffeur. Il ne méritait pas le généreux pourboire que je lui avais laissé.
Puis, sans prévenir, mon regard perçant revint se poser dans les yeux de la jeune femme, sans que je ne dise un mot, je la laissais me répondre, me demandant si elle allait partir ou continuer la conversation. Oui. Je jouais avec elle. Mais c’était délicieux.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Elle n’aime pas ma fatigue empressée, même si elle l’encaisse avec des lèvres et des paupières plissées. Tant pis, elle n’aura pas à la supporter longtemps et je m’en voudrais plus tard. Si elle est surprise que je l’interroge sur l’évidence qu’est mon implication post-attentat de la semaine dernière, elle me surprend à son tour avec sa réponse. Si elle n’est pas là pour cela, pourquoi l’est-elle ?
J’observe le réflexe reptilien de Raven Darkhölme lorsqu’elle m’analyse en tachant de changer de point de vue et d’audition. Oui, pour changer avec nos rencontres, ça part mal. Reste à ce que ça finisse bien. On progresse, d’une certaine façon. On progresse aussi lentement que nos rencontres sont rapides. Celle-ci ne fera pas exception.
« Croyez-le ou non, me dit-elle après avoir sorti son téléphone et sans avoir entreprit de marcher, me forçant à l’attendre en plus de me snober, je suis ici pour visiter un appartement. Mon chauffeur a tout simplement du se tromper d’adresse…
- D’accord, réponds-je avec une compréhension fatiguée. Tout le bloc d’habitation est géré par Greenwich Lane. C’est là-bas que vous aviez rendez-vous ? »
Le 135 W 11th St, qui m’appartient, fait parti de cinq immeubles identiques juxtaposés les uns aux autres. Après, ce sont loin d’être les seuls bâtiments à louer, à vendre ou déjà vendu. Après, si elle vient pour un bien en particulier, je me trompe surement : ils doivent lui avoir donné rendez-vous audit bien. Peut-être devrais-je être étonnée que Raven Darkhölme soit capable de mettre quelques dizaines de millions dans un immeuble mais, ainsi situé à Manhattan, ce n’est pas cher. De plus, elle est ancienne ; bien plus qu’elle en a l’air. Il devient logique qu’elle possède les ressources qui accompagnent l’ancienneté, même si celles-ci ne se font que rarement sur un siècle. En vrai, ma curiosité est un peu gâchée par ma fatigue. J’ai déjà donnée une interview précédemment et je vais surement avoir à parler des mêmes choses prochainement ; je ne suis pas contre rester au calme ici.
L’absence de réponse aurait pu en être, si les yeux occupés de la mutante, dissimulés présentement, ne s’en étaient pas venus me fixer. Est-ce de la malice ? Je n’ai guère d’espièglerie pour y répondre. Un petit sourire, forcé au-delà du réflexe de paraitre, puis j’hausse les épaules en meublant.
« Le coin est sympa. Vous pouvez avoir un immeuble pour une vingtaine de millions et on a le manoir du Docteur Strange à une dizaine de rues, ça aide à se sentir en sécurité. Après, le Washington Square Park est plus joli et accueillant. »
J’ai un petit haussement d’épaules à la déclaration finale. Je n’ai jamais croisé cet Avenger-là ni son compatriote Wong mais leur résidence dans le quartier est connue depuis 2018 ; soit leur implication dans la Bataille de Greenwich et la Guerre de l’Infini. On est un peu loin pour avoir l’occasion de les croiser mais les magasins autour de leur demeure sont habitués à leurs tours de magie. De m’être renseignée sur le passé du chirurgien, je ne suis pas certaine que j’apprécierais le rencontrer. Lui, c’est sûr, n’aimerait pas. Après, ça ne serait rien de personnel même si je suppose que de vouloir comprendre comment fonctionne sa magie et faire mumuse avec me ferait perdre des points vis-à-vis de la moyenne.
Aparté mis à part, je me reconcentre sur Raven Darkhölme. Est-ce que savoir ma présence ici va la faire fuir ? C’est possible. Puisqu’elle ne s’est pas rendue compte qu’elle arrivait ici, je dois remercier ma Chance et il faut que je tente de m’énergiser pour exploiter cette opportunité. Nathan ne va pas tarder à sortir et j’ignore si cela mettra un terme ou non à cette entrevue ; sachant que le retard de Raven est également à prendre en compte.
« C’est quelle adresse, demande-je avec une double curiosité un peu plus… moi. Peut-être qu’on peut vous y déposer ? »
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❝A la recherche d'un toi(t). ❞
Oh j’avais visiblement visé juste. Ignorer la jeune ingénue ne fait que l’énerver un peu plus. Qu’est ce que je m’amuse. Mais ce n’est pas bien de m’amuser autant sur son dos. La pauvre. Et vu sa réaction elle doit avoir un sacré problème pour laisser son côté pétillant au placard. Surtout en public. Lorsque nous sommes toutes les deux en privé je comprends qu’elle puisse me menacer, mais elle doit pouvoir maintenir un visage de circonstance en présence de potentiel fan. Ha la vie de star c’était loin d’être quelque chose que j’enviais. D’ailleurs n’était-ce pas en partie à cause de cet aspect là que j’avais d’ailleurs abandonné ma forme bleue que je prônais fièrement il y a quelques années.
Ce temps là me paraissait loin… Oh oui… Si loin…. Légèrement perdue dans mes pensées, tes explications eurent le don de me faire sortir de ce petit nuage sur lequel mon esprit c’était posé un court instant.
Stephen.
La pupille de mes yeux avait rétréci, mais tu ne l’avais très certainement pas remarqué. Tu n’avais pas des super-sens. Mon corps pivota dans la direction où j’estimais que se trouvait le sanctuaire. Un petit pincement au cœur. Mais je ne laissais rien transparaitre. Mon aventure de cet été avec le célèbre Dr. Strange devait rester un secret. Et d’où est-ce que je me confierai sur ma vie privée et personnelle à cette petite rouquine ?
Mon regard se posa à nouveau sur la fameuse jeune femme, et d’un pianotement sur mon téléphone, le sien, se mit à sonner, dans une autre poche que la sienne, signe qu’elle venait de recevoir un message.
Oh pas n’importe quel message. Un message de ma part. Je lui offrais de cette manière une manière de me recontacter. J’espérais qu’elle noterait ma façon de faire. Sur le message qu’elle venait de recevoir l’adresse que l’agence m’avait indiqué, qui se trouvait effectivement non loin de là.
- Je pense que je peux y aller à pied. Est-ce sur votre route ? Je vous ai envoyé l’adresse.
Nous étions sur une conversation tout ce qui avait de plus banal et je me doutais que cela pouvait être légèrement perturbant suite à nos derniers échanges, qui, eux, sortaient de l’ordinaire. Indiquant de l’index une direction que je supposais être la bonne, je remettais mon téléphone dans la poche de mon manteau, en adressant un nouveau regard interrogateur à la rousse. Nous dansions, une fois elle prenait le lead, et l’autre c’était moi. Je m’amusais. Pas de là non plus à dire que j’avais hâte de l’avoir comme voisine. Il ne fallait pas abuser tout de même.
- Je ne compte pas acheter un immeuble entier, je n’en aurais absolument pas l’utilité. Mais plutôt un appartement. Je vise un grand appartement pour que chacun des enfants aient une chambre, avec un espace extérieur. Une grande terrasse végétalisée dans l’idéal. Au dernier étage évidemment.
Et hop, je lâchais, en toute conscience que j’avais des enfants. A toi de réfléchir. Je pouvais très bien, avoir déjà eu un enfant d’une précédente grossesse, en plus de celle que je menais visiblement sous ces yeux. Depuis notre dernière rencontre mon ventre c’était considérablement arrondi, car je ne faisais plus rien pour le cacher ou presque.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Dernière édition par Raven Darkhölme le Mer 11 Jan 2023 - 18:42, édité 1 fois
Je crois que vous ne m’écoutez pas vraiment. Vu l’entrain que je mets à vous parler, surtout comparé à mon énergie habituelle, je comprends. Le conseil est cordial, comme généralement chez moi, même si fatigué. Après, je note la réaction à la mention d’un super-héros. Si vous vous détournez de moi lorsque je parle de lui, c’est que vous m’écoutez un peu malgré tout ! Félicitation, vous arrivez à m’écouter et me snober en même temps. Je vous tirerais bien mon chapeau mais j’en ai pô, comme dirait un québécois. Ou un italien, dans un autre contexte. Considérations géographiques exceptées, moyennant l’espoir ténu d’un whisky à l’érable là où je me rends, je vous regarde revenir vers votre téléphone ; moyennant, là aussi, un petit aparté me concernant.
Vous contactez quelqu’un. Sans doute la personne que vous devez retrouver pour votre rendez-vous. J’espère qu’elle attendra… et que vous n’annulez pas.
« Je pense que je peux y aller à pied, me confirmez-vous sans me causer la moindre surprise ou déception, puisque je m’attendais parfaitement à cette réponse. Est-ce sur votre route ? »
Cette fois, je ne suis pas certaine de comprendre à deux niveaux. Comment pourrais-je le savoir et qu’est-ce que cela pourrait faire ?
« Je vous ai envoyé l’adresse. »
Cette fois, mes sourcils remontent et mes paupières s’ouvrent, à défaut que ma mâchoire ne le fasse. Surprise, oui. Pas que vous ayez mon numéro : vous êtes la stalkeuse la plus intéressante, et j’espère la plus compétente, à s’être intéressée à moi. Récupérer des informations comme mon téléphone, voire mes adresses physiques, doit être à votre portée. Flippant. Très flippant. Cordialement flippant.
Je dirais bien que je ne sais pas comment réagir à votre déclaration mais il est plus approprié de dire que je ne sais pas quoi dire. Réagir par contre : la peur est là. Ainsi qu’une pointe de joie. Après tout, vous avez toujours pu me retrouver et me contacter à votre guise alors que l’inverse était totalement faux. Avec votre téléphone, je vais pouvoir votre contacter aussi souvent que la crainte de voir mon numéro être bloqué me le permettra. Ainsi que trouver quelques autres informations, comme votre adresse physique également. Ce qui risque d’être un poil inutile si vous déménagez… mais je fais ce que je peux, j’ai pas votre niveau dans l’espionnage d’autrui !
Autre point intéressant : quand le sage montre la lune du doigt, l’idiot regarde le doigt. Je reste idiote une seconde avant de finalement suivre ce que vous voulez me montrer. La rue. Oui, certes, c’est part là que j’essayais de partir il y a quelques instants, avant que vous ne me suiviez pas. Quand je reviens vers vous en me demandant si vous voulez qu’on y aille, je remarque que vous n’avez plus votre téléphone. C’est un tour de magie basique mais il a marché. Dans mon état, je suis bon public. Dans tous mes états je suis bon public, plutôt, et le double sens est potentiellement valable. Actuellement, j’en suis à trouver quoi vous répondre : physiquement, je hoche la tête afin qu’on commence à avancer avant que Nathan, à qui j’ai confié mon téléphone précédemment, ne nous rattrape et ne gâche la raison pour laquelle je lui ai confié mon appareil ; raison qui va être ma réponse.
Vous ne comptez pas acheter un immeuble entier car vous n’en auriez "absolument pas l’utilité". Sauf si on part vraiment sur un gratte-ciel, ça se rempli vite un immeuble. Le mien c’est six niveaux, incluant toit et sous-sol, avec 5 chambres/salle de bain, 1 suite de maître, 3 toilettes indépendantes, un salon avec cuisine, un cellier, une cave à vin et une buanderie. Ça va. On n’est pas non plus sur un trente pièces. Un grand appartement pour avoir une chambre par enfant, ce qui m’apprend que vous êtes déjà dans la catégorie MILF ou MBAB en français, et une terrasse végétalisée en guise de dernier étage.
« J’imagine que vous avez la main verte, dis-je en commençant à marcher à votre côté, souriant un peu au double sens. Tout avoir sur un même étage risque de couter plus cher qu’un duplex, je crains. Idéalement, il vous faudrait un toit privé et un ou deux étages à vous. »
Atteindre ma destination ne prend qu’une centaine de mètres et pas une minute, alors je continue de parler.
« J’ai mon bus dans le parking du condominium. Ma paire de deux et moi sommes de mondanité ce soir. Par contre, j’ai laissé mon téléphone au deuxième deux. Je fais de la consultance en ingénierie pédagogique au SHIELD et… »
Je soupire et m’arrête de marcher, grimaçant avec l’appréhension que ce qui était un geste de bonne volonté soit mal interprété. Après tout, si ce n’était pas déjà le cas, le SHIELD pourra avoir votre téléphone à travers le mien.
« J’ai préféré éviter que vous soyez à portée de son micro avant d’être au courant, affirme-je, fatiguée, en prenant mon sac à deux mains. Je leur ai déjà fait découvrir un extraterrestre, un meurtrier multirécidiviste en quête de réinsertion et des informations sur le groupe qui allait faire les attentats… »
Ma voix se meurt un instant à la mention du dernier point, même si je m’attends à ce que tout vous soit déjà connu ; voire que les échanges sms et mails le soient également. J’ignore jusqu’à quel point vous me surveillez mais je suppose bien que le SHIELD et vous vous fassiez concurrence niveau de me stalker. Après, je réalise à cet instant que si vous savez déjà tout ça, vous saviez pour la surveillance du SHIELD. Si ça se trouve, vous en faites vous-même parti. Moyennant congé maternité. Ça expliquerait votre disparition et vos possibilités en informatique, là où les personnes âgées ont tendance à mal s’y adapter.
« Dans le doute, reprends-je tout de même, je préfère tenir ma part du contrat. Absence de nuisance réciproque. »
Je n’ai pas oublié, Raven. Vous m’avez confié un secret. Avec nos difficultés de compréhension, certes, mais tout de même. Contrairement à un contrat écrit qui engage ceux qui le signent, une promesse orale n’engage que ceux qui y croient. J’y crois. Certes, j’ai utilisé "contrat" par abus de langage, du fait, mais je suis fatiguée.
« J’aurai aimé plus, sincèrement. Vous êtes un peu une héroïne de jeunesse… et votre pouvoir est clairement mon préféré… mais cela se fait à travers le temps et ne se force pas. »
Me retournant vers chez moi, je vérifie où en est Nathan. Les chaussures c’est bon, la patience c’est mauvais, il ferme la maison. J’en reviens à vous du regard.
« Dites-moi si vous trouvez votre bonheur immobilier et si vous voulez qu’on se revoie à l’occasion. Je repars vendredi prochain et je vais avoir une semaine… qui aurait bien besoin de bouffées d’air frai, disons. »
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❝A la recherche d'un toi(t). ❞
Réussi. J’ai perturbé la jeune femme en lui envoyant un message. Visiblement tu ne t’attendais absolument pas à une telle action de ma part, et ta surprise se lisait sur ton visage. S’en était amusant, si bien qu’un sourire vint se nicher sur mes lèvres. Au final, tu n’étais peut-être pas si horripilante et agaçante que je ne l’avais pensé au premier abord. Le futur me le dirait bien suffisamment tôt j’en étais persuadée.
La marche s’engage alors et je te suis, marchant à ton rythme, ce qui me convient parfaitement, de toute façon qu’il soit lent ou rapide, j’ai de l’avance sur mon heure de rendez-vous je ne suis pas pressée, et tu parais plutôt calme pour une fois.
- Oh … Il est fort possible que j’ai la main verte effectivement, mais je n’ai jamais vraiment exercé mes compétences dans ce domaine d’activités là. Je suis plus du genre … pragmatique. L’argent n’est pas vraiment un problème j’ai des fonds suffisant pour avoir ce que je désire.
Bon … Ce que je ne dis pas vraiment c’est que la plupart de cet argent vient de mon frère et que je n’ai absolument pas travaillé pour l’obtenir. C’est le fruit de savant placement financier dont je ne comprends rien et que je ne cherche pas à comprendre.
Mon corps tique un peu quand j’entends parler du S.H.I.E.L.D mais je me contente de secouer la tête positivement jusqu’à notre petite balade de quelques minutes prenne fin.
- Le S.H.I.E.L.D et moi, nous nous connaissons. Cela ne m’étonne que très peu qu’ils vous aient recruté.
Dis-je simplement, lâchant une nouvelle petite information à mon sujet. Mais tout ce que je pouvais dire, je le disais en réfléchissant car je savais très bien que derrière tu analysais toutes mes phrases à la recherche de je ne sais quel indice sur moi-même.
Un fin sourire apparait sur mes lèvres lorsque tu parles de mon pouvoir, d’héroïne. Mais ce mot là à bien deux définitions. D’un côté l’aspect héroïque, et de l’autre, l’aspect destructeur que peut avoir cette substance. D’un mouvement de bras, je fais tourner légèrement mon sac sur lui-même alors que je le soulève pour vérifier l’heure à la montre accrochée à mon poignet.
- Vous n’avez donc pas le temps de me faire visiter le quartier si je comprends bien. D’autres obligations vous attendent ailleurs ?
C’est un moyen assez délicat de te proposer quelques choses alors que tu viens juste de me tendre une perche dans ce sens. Mon bras retombe alors que je te questionne du regard, de nouveaux reflets jaunes apparaissant au niveau de mes pupilles. Le fais-je juste pour te titiller un peu ? Oh, la réponse était bien évidemment un grand OUI.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Vous vous amusez toute seule, Raven. C’est beau. Etant aussi du genre, je comprends et j’approuve. D’où que je ne m’excuse pas de ma participation secondaire. Participation existante néanmoins : "il est fort possible" que vous ayez la main verte "effectivement". Juste que vous ne savez pas. C’est donc un beau mur entre le second et le troisième degré, merci.
« Je suis plus du genre… pragmatique. »
Est-il quelque chose de plus pragmatique, au regard de l’Histoire, que d’être capable de pouvoir récolter de quoi se nourrir ? Vient ensuite le fait de savoir cuisiner ce que l’on récolte. Une base bien souvent oubliée, bien souvent jugée inutile par la société hyperactive moderne, mais que j’ai contextualisé au regard de l’Histoire justement. L’Argent a approximativement deux mille cinq cent ans. L’agriculture humaine environ onze mille ans. Dans nos connaissances actuelles, l’agriculture de champignons est apparue il y a vingt-cinq millions d’années chez des termites. Quant à la méthode alternative des chasseurs-cueilleurs, elle était encore d’un humain sur cinq au XIXe siècle si mes connaissances en sociologie, en démographie et en histoire sont bonnes. Je pourrais parler plus longtemps encore de l’argent et de l’importance de l’argent des autres dans les mécanismes d’acquisitions. Acheter deux propriétés m’a permis d’augmenter mon patrimoine de 83 millions de dollar en un an, plutôt que de le maintenir à niveau par transaction équivalente. Je n’en fais rien. Autres choses à dire.
Le SHIELD.
Vous vous connaissez, vous me le dites du corps puis de la tête avant de me le confirmer de la voix. Pas le grand amour, surement parce qu’il déprécie vous voir faire la même chose que lui ; je suppose bien ne pas être la seule personne que vous stalkiez. Enfin j’espère. J’ignore ce qui m’effraierait le plus. Impossible pour moi de connaitre votre relation plus avant, même si vous ne semblez pas lui appartenir… chose qui pourrait être simplement un mensonge. Au moins ai-je bien fait de ne pas conserver mon téléphone sur moi, même si l’envoi du message signifie que l’organisation a l’accès au vôtre à présent. C’était déjà le cas, n’est-ce pas ? Cela fait parti de ce qui vous déplait ?
Niveau recrutement, je ne suis pas une agente. Consultante. Beaucoup mieux payé et surtout je continue de faire ce que je veux de ma vie, moyennant une surveillance qui aurait fini par arriver de toute façon. Une surveillance que j’utilise à mon avantage, plutôt que de la déprécier. Après, votre absence d’étonnement est également lourde de sens. D’une part, cela signifie possiblement que vous ne saviez pas ; ce dont je doute. D’autre part, cela signifie que vous en savez probablement plus que je ne le pensais. Alias les @robeez et le FGS. Pour le second, c’est assez simple à trouver : trop de personnes sont impliquées. Joseph Rowles et sa compagnie, Tec-Novita, tous les blessés des attentats ayant acceptés de servir de patients tests après que j’ai payé les frais médicaux de tous les blessés, qu’ils s’engagent ou non. Vous m’avez avertie que des mutants pourraient me détester suite à mon TEDx en leur faveur, désormais les anti-mutants pourront en faire de même puisque j’ai fait plus que n’importe qui pour la communauté mutante récemment. D’ailleurs, s’il y a du monde pour les avertissements et les reproches, il y en a peu pour les félicitations. Constat neutre, puisque je n’ai pas fait cela pour mon image de marque ; même si j’ai toute une clique qui va amplement l’utiliser. Viendrez-vous me critiquer à ce moment-là ?
Histoire de positiver, je préfère me concentrer sur votre beau sourire lorsque je parle de ce que j’apprécie chez vous. Lorsque je parle de futurs qui pourraient être amusants, sans doute plus pour moi que pour vous mais, promis, j’essaierai de faire partager. S’ils existent un jour. Ils sont incertains d’arriver.
« Vous n’avez donc pas le temps de me faire visiter le quartier si je comprends bien, me dites-vous après un regard à votre montre, m’amenant à acquiescer avec un fin sourire désolé. D’autres obligations vous attendent ailleurs ?
- Vous savez, comme moi, qu’on ne peut ignorer trop d’invitations avant de se voir écarter des rendez-vous de l’élite, réponds-je avec douceur. Deux diners par semaine, c’est le minimum poli et… »
Ma voix se meurt alors que vos yeux bleus se parent de reflets dorés. Peut-être même d’hétérochromie partielle, bleu et jaune se côtoyant dans chacun de vos iris. Je plisse mes paupières et mes sourcils pour mieux voir. Puis c’est un soupir aussi souriant que triste que je pousse lorsque je comprends qu’il s’agit d’un teasing sur vos capacités.
Mes épaules s’abaissent alors que je m’accroche un peu plus à mon sac à main. Mes lèvres se pincent alors que je dodeline de la tête un instant.
Ai-je envie de poser un lapin à mes amis newyorkais pour aller faire mumuse avec vous et votre métamorphose ? Oui. Vais-je le faire ?
« Bonjour, s’introduit Nathan avec amabilité, offrant sourire et proposant une poignée de main à celle qui lui est presqu’inconnue.
- Elsa, dis-je après un instant d’hésitation et un autre de doute sur comment faire les présentations, Nathan Shepard. Nathan, Elsa.
- Enchanté, répond mon ami en se souvenant cette fois de qui je parle, tout en dissimulant au mieux sa surprise et ses interrogations derrière la façade d’amabilité travaillée. Excusez-moi de l’interruption, vraiment, cependant nous risquons d’être en retard. »
Qu’est-ce que pense mon garde du corps du fait que j’ai une stalker métamorphe ? Qu’il nous faut un détecteur Trask et des pistolets laser. Que je suis bien trop peu craintive vis-à-vis de ma passion pour faire mumuse avec les pouvoirs des autres et que j’ai déjà Sarah-Louise pour faire joujou avec ça ; sauf que SL ne sait pas imiter les vêtements et est plus insectoïde qu’artistique, contrairement à Mystique. Que le fait qu’elle m’ait coincée deux fois dans les toilettes et que j’en parle une fois sur deux comme un bon souvenir signifie probablement que j’ai envie de me la taper, ce qu’il comprend avec une métamorphe tout en ayant le fort pertinent conseil pour ne pas lui demander de faire ça ; chose avec laquelle je suis d’accord, il ne faut pas que la métamorphose donne l’impression qu’on préfère une imitation à l’original. Que le SHIELD devrait être au courant si ça n’est pas déjà le cas et qu’il faudrait qu’Enzo voit à demander une injonction de ne pas approcher. Oui, on a un peu discuté du sujet avec ma paire de deux et, considérant les éléments en leur possession, ils craignent l’Elsa. Même avec le pacte de non-agression.
Je soupire par le nez, baissant légèrement les yeux, puis réinspire, relevant le visage et les épaules.
« Ça a été un plaisir de vous revoir, avoue-je sincèrement. Je pourrais vous faire visiter prochainement, continue-je, tant par envie que pour faire vicier Nathan alors qu’il fait de son mieux pour ne pas s’étouffer avec le "pardon ?!" qu’il a en travers de la gorge. Je vous recontacte bientôt, d’accord ? »
A great hero teaches an entire city that dancing is the greatest thing there is.
❆
I am not some starry-eyed waif here to succumb to your... your pelvic sorcery.
❝A la recherche d'un toi(t). ❞
Je sens que je te perturbe. Si bien que tu en viens à t’arrêter de parler. Intérieurement je ris, et extérieurement, je souris en coin, fière de ma petite victoire. Je ne suis pas surprise de voir un de tes gorilles surgir et interrompre notre conversation. J’avais pourtant bien des choses à dire sur des mondanités mais tant pis, cela serait pour une autre fois. Du moins je supposais. L’avenir nous le dirait.
- Bonjour.
Répondis-je à l’homme qui me tendait une main. Je saisis la sienne avec plus de force qu’une femme ne devait en avoir, mais je ne me faisais absolument aucun doute. J’étais sure et certaine que les deux types qui te collaient aux fesses H24 étaient au courant pour nos rencontres précédentes.
Un petit rire s’échappa de mes lèvres alors que tu me présentais sous le nom d’Elsa. Quelle drôle de pseudonyme. Enfin c’était également un prénom, peu courant, dans ce coin du globe, mais beaucoup plus du côté où j’étais née. Je fus prise d’une envie soudaine de parler en allemand. Après tout … Tu étais d’origine Suisse, et si certes la Suisse était connue pour sa neutralité elle l’était aussi pour être un carrefour des langues. Tu parlais le français, l’anglais, mais peut-être aussi ma langue maternelle. Tout comme tes compères, Tic & Tac. Il allait falloir que je me renseigne.
- Enchantée. Monsieur Shepard.
Un petit sourire à fleur de lèvres. Je savais qui il était, et il savait pertinemment qui j’étais. C’était assez amusant comme situation. Mes yeux pivotèrent alors de nouveau vers la rousse, qui semblait être bien embêtée par la situation, pour mon plus grand plaisir.
- Bien sûr. Je comprends parfaitement. Vous savez comment me joindre. Bonne soirée à vous … Deux.
Ajoutais-je avec un petit clin d’œil avant de tourner les talons et de partir dans la direction que tu m’avais indiquée. A ce rythme c’était moi qui allais finir par être en retard. Mais je m’en moquais un peu, vu le tarif que prenait l’agence immobilière si j’achetais le bien que j’allais visiter dans les minutes qui venaient je pouvais me permettre d’un léger retard. J’avais raté ma vocation, j’aurai du faire gérante d’une agence immobilière à N-Y. C’était s’assurer un futur confortable. En tout cas c’était ce que je partais faire en marchant dans les rues de la grosse pomme, m’assurer un futur confortable.
« Nous assurer un futur confortable. » pensais-je en glissant furtivement une main sur mon ventre.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Le sourire en coin est associé au mépris et le mépris est associé à une émotion négative. Cependant, je suis consciente que les émotions sont neutres. La joie du sadisme est la même que la joie de l’altruisme ; c’est juste de la joie. Le mépris permet de se mettre en valeur soit, pas forcément de rabaisser les autres. Après, il me semble que le mépris voit sa place parmi les émotions simples être discutée désormais. Inutile, pour moi, de m’attarder là-dessus.
Surtout lorsqu’il est une présentation à faire.
C’est… particulier de voir Nathan, qui doit soulever pratiquement cent-cinquante ou cent-soixante kilogrammes de fonte à l’occasion, galérer sur une poignée de mains qui se veut dominatrice. Pas surprenant mais un rappel que tous les efforts que des gens normaux peuvent fournir pour s’améliorer ne les amèneront jamais à égaler des gens mutés. Cette inégalité existe également au sein des surhumains : qu’importe les qualités martiales qu’un super-agile pourrait avoir s’il se retrouve face à un super-résistant qui ignore ses coups. Si l’Humanité était encore en proie à la sélection naturelle, les humains sans pouvoirs finiraient par disparaitre ; de même que la quasi-totalité des humains à pouvoir pour ne laisser que les capacités les plus intéressantes. Télépathie et psychokinésie, selon toute probabilité.
L’utilisation de son nom de code dérivé de mon premier bug fait rire Raven, voilà qui me fait légèrement sourire. Surnom adopté, alors ? En plus, quand elle est blonde, ça lui va bien "Elsa". Libérée, délivrée, évitez d’lui péter l’poignet…
L’enchantement est aussi bref que poli, n’ayant guère moyen d’être plus. Il y a à nouveau de l’amusement du côté de Raven, continuant dans la lancée précédente. Il faudrait vraiment trouver un terrain sur lequel on arrive à s’amuser en commun, même si ça ne sera pas ce soir. J’en suis désolée.
« Bien sûr, nous répond-t-elle, acceptant ma proposition de recontacte qui ne saurait tarder et me faisant doucement sourire. Je comprends parfaitement. Vous savez comment me joindre. Bonne soirée à vous… Deux.
- Bonne recherche d’appartement ou maison, déclare-je à mon tour avec contentement, acceptant le clin d’œil avec plaisir. Et à bientôt.
- Merci, conclut Nathan avec les mains dans les poches et le sourire aux lèvres, et bonne soirée à vous aussi. »
Je regarde Raven s’éloigner en gardant les deux mains sur les hanses de mon sac à main, mon ami à mon côté.
« Explications, me demande-t-il une fois que l’Elsa a traversé la rue.
- Elle cherche à habiter dans le coin.
- Faut que tu l’avertisses de te lâcher la grappe, sinon ça va mal finir.
- Elle est pas ici pour moi.
- Tu en es certaine ? »
Euh, c’est pas faux. Après, c’est par la découverte que j’essaie de faire face à la peur. Raven Darkhölme m’a grandement fait peur la première fois. J’en ai découvert un peu plus la seconde. J’ai l’impression d’avoir rater mon coup sur celle-ci. Je dois honorer l’invitation de Mike, tant parce que ça fait trop longtemps que je n’ai pas participé à des mondanités que parce que je veux qu’il soit là pour mon spectacle d’Halloween, mais je dois avouer que j’aurai préféré reporter afin de pouvoir accompagner Raven. Je ne suis pas forcément une bonne amie, je le sais. Après, toujours, les jours à venir s’annoncent stressant et le lâché prise dans les soirées mondaines n’est pas forcément là. Bon, ce soir-là, l’alcool vient aider mon naturel. C’est pas de la grosse cuite mais cela laissera de la petite gueule de bois malgré tout.
Quand aux difficultés des jours à venir, elles seront pires mais également surprenantes. J’ignore la pertinence de mon "à bientôt" mais je la découvrirai dès demain.
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