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 [Terminé] Protéger et guérir

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The Lucky One
Lucy Orchent
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MessageSujet: [Terminé] Protéger et guérir [Terminé] Protéger et guérir EmptyMer 2 Nov 2022 - 18:02




Protéger et guérir
Dimanche 29 Septembre – 02 : 19 P.M.

La nuit a été longue. Combattre la fatigue à coup de micro-siestes ça et là, sur des sièges n’étant pas prévus pour ça mais étant là, m’a donné autant de courbatures que d’énergie. Je ne sais pas ce qui a été le plus difficile. Déranger mes contacts un samedi soir pour tous leur filer à bosser alors qu’aucun ne bosse directement pour moi ? Déranger les hôpitaux pour savoir s’ils recevaient des victimes d’attentats et les convaincre de me donner l’information afin que je vienne leur fournir des lettres de crédit afin de payer les futurs frais médicaux ? Déranger les systèmes financiers habituelles pour générer l’argent nécessaire à tenir mes engagements ? Déranger tout cela en même temps ? Heureusement qu’Enzo était là pour m’aider, même s’il n’a pas passé un bon moment non plus. Si je ne sais pas ce qui a été le plus dur, puisque tout se mélange dans ma tête, je sais ce qui a été le plus facile : déranger les blessés, une fois stabilisés, pour leurs proposer de participer à un programme expérimental de guérison accélérée. Improbable que mes liens avec Tec-Novita restent inconnu du grand public après cette affaire, même si je ne pense pas qu’on me considère à l’origine du FGS.

Il faut dire que je ne suis pas forcément des plus professionnelles lorsque je me mêle des professions des autres. Diego Valori, le père d’Enzo et PDG de Tec-Novita, a l’habitude de mon interventionnisme dans le cadre des travaux de recherche que je commande chez lui. Il a également l’habitude que je réclame des délais intenables à ses ingénieurs et ses techniciens. Je sais que les membres de l’OBIF de New York me surnomment "l’Emmerdeuse" et je me doute que ceux de TN ne sont pas aussi polis. Je n’ai simplement jamais eu l’occasion d’entendre ou d’apprendre le sobriquet de leur côté. Ce que je sais, en revanche, c’est que la technique du vaccin avec vecteur viral génétiquement modifié et non réplicatif afin de provoquer la division cellulaire plus rapidement ne le fait pas assez. Un à deux jours au lieu d’une semaine, avec des symptômes de réaction vaccinale, ce n’est pas intéressant. Trop contraignant pour les petites blessures, trop lent pour les grandes. Me baser sur des organismes communs pour réaliser un exploit extraordinaire ne pouvant aboutir, il a fallu que j’étudie de l’extraordinaire.

Pour faire un Facteur Guérisseur Synthétique, il me fallait un Facteur Guérisseur. Luke Hunt m’a fourni le sien. Je suis trop fatiguée et pressée pour penser à lui correctement mais cela a marché. Comme supposé, l’absence de conservation de cicatrices sur son organisme vient des séquences répétées de son génome ; bien plus grand que celui d’un humain ou d’un jaguar, même combinés. C’est pas un territoire inconnu, les axolotls en sont déjà capables, mais cela n’explique pas la vitesse. Comme dans toute modification génétique, le risque de cancer a été accrut et je pense que les chercheurs ayant modifiés Luke Hunt le savaient. Ils ont travaillé sur ses anti-oncogènes, également appelés gènes suppresseurs de tumeurs, afin de régulariser la prolifération cellulaire qui pourrait résulter de leurs expériences. Ayant fait cela, ils ont également dû chercher à modifier la capacité de l’organisme à synthétiser des oncoprotéines, qui stimulent la division cellulaire ou inhibe la mort cellulaire programmée, afin de déclencher des cancers dans les zones blessées. C’est ainsi que le Facteur Guérisseur me semble fonctionner : créer les mécanismes d’un cancer pour accélérer la division cellulaire et guérir plus rapidement puis le stopper avant qu’il y ait la création d’une masse cellulaire anormale. Peut-être cela lui permettrait-il également de régénérer des amputations mais, d’après les études sur les axolotls, le processus passe par la capacité des cellules à la base de la blessure à se changer et se reformer pour devenir le type de cellules se trouvant quand le membre s’est formé pour la première fois ; ce qui ne peut se passer sur un échantillon séparé de l’individu… sans quoi la moindre amputation aboutirait à du clonage, comme chez les éponges. N’en étant pas à régénérer des amputations, Tec-Novita et moi-même avons été d’accord pour concentrer les recherches sur les oncogènes et les anti-oncogènes ainsi que la synthèse artificielle de leurs protéines. Ayant absolument voulu éviter le risque de cancer sur la première version du FGS, je n’avais pas exploré cette voie. Maintenant, c’est en cours. Une bactérie a été génétiquement modifiée pour produire les oncoprotéines et une autre pour faire la même avec les inhibants, permettant de concocter deux injections pour déclencher et arrêter le FGS. Actuellement, TN en est à l’expérimentation sur les souris…

Autant dire qu’on n’est pas en accord sur l’expérimentation sur les humains.

Néanmoins, c’est maintenant que je cherche les candidats. J’ai recontacté les différents hôpitaux où je me suis rendue dans la soirée, par mail cette fois, afin qu’ils fassent suivre la proposition d’emploi. Oui, cobaye pour l’industrie pharmaceutique est un emploi et il peut même être très bien payé. Certains considéreront sans doute que j’ai financé les frais médicaux pour m’attirer la sympathie des victimes et qu’elles acceptent plus facilement d’être cobayes. Si j’avais vraiment voulu placer mon invention avant les gens, je n’aurais pas payé leurs soins : cela aurait forcé le recours à la guérison accélérée chez les populations les plus pauvres, afin de limiter la casse voire de gagner quelques sous de plus ; possiblement pour payer lesdits frais médicaux ayant permis de les stabiliser. Le système hospitalier des Etats-Unis est une entreprise comme une autre, n’ayant pas de patients mais des clients. Toute personne s’y rendant sera prise et traitée afin d’être stabilisée. Celles ayant des assurances verront leur facture être réglée par ces dernières, moyennant les limites du contrat d’assurance et l’absence d’infraction à une close desdits contrats qui permettrait à l’assurance de demander un remboursement des frais ; elles aussi sont des entreprises, les cotisations de leurs clients doivent toujours s’avérer inférieures aux coûts qu’ils représentent et si les experts en assurance trouvent un moyen de réduire lesdits coûts à zéro lorsqu’ils s’avèrent importants… heureusement que ce ne sont pas tous des machines faisant leur boulot sans cœur. Après, pour ceux n’ayant pas d’assurance, l’hôpital fait le nécessaire à ce qu’ils survivent puis les renvoient chez eux avec la facture à payer ; et possiblement toujours des symptômes et des séquelles, en plus de la dette, puisqu’il n’y aura pas d’observation. C’était ces deux cas de figure que je voulais éviter. Cela va me couter des centaines de milliers de dollar, peut-être même plus d’un million, et le cabinet comptable du Club de Londres va me convoquer et me pourrir comme du poisson, pourrit justement, mais je fais ce que je veux de mon héritage. Mes parents comprendront, c’est le plus important. Si d’autres veulent capitaliser sur ma générosité, on verra plus tard.

Les retours vis-à-vis de mes propositions n’ont pas été nombreux. Le premier d’entre eux et de la part d’une jeune femme nommée Soraya Rhani, actuellement hospitalisée au Queens Hospital Center. Cela m’apprend qu’elle devait être à Juniper Park. Je ne sais pas quoi faire de cette information mais au moins la sais-je.

Une fois que la Lucky Mobile squatte deux-trois places sur le sens unique de la 161st Street, je conseille à Enzo de retourner faire une micro-sieste. Pour ma part, si j’ai toujours la veste de tailleur rouge et le pantalon moulant marron de cette nuit, chemise blanche et sous-vêtements dissimulés sont changés. Je me suis douchée au retour au bus, afin de ne pas garder la sueur de la nuit. Propre sur moi et propre tout court, je me retrouve à faire le tour du pâté de maison occupé par le centre hospitalier. Deux rues plus loin, sur la 164th Street, je peux enfin accéder à l’immense bâtiment moderne. Nathan, clairement plus frai que moi dans son costume gris à veste ouverte et chemine bleue, s’en va directement vers l’un des vigiles une fois que l’on entre.

De mon côté, je regarde les nombreuses personnes à faire la queue, assises ou debout, et me demande combien d’entre elles sont ici pour un proche blessé hier. Ainsi que combien d’entre elles auront une nouvelle plus funeste encore. L’ambiance est lourde, mélangeant tristesse et peur sans avoir laquelle est la moins terrible.

Tuer quelqu’un, ce n’est pas détruire une vie. C’est en détruire plusieurs. Même détruite, les vies continueront… mais le mal aura été fait.

Mieux vaut prévenir que guérir, dit l’adage et confirme le bon sens. Fais-je assez ?

Téléphone en main, Nathan revient m’expliquer qu’il a parlé avec le vigile pour expliquer notre situation, mail à l’appui. L’homme a fait confirmer cela par le secrétariat et on n’aura pas à faire la queue. Je souris, un sourire qui disparait lorsque mon ami hasarde le fait qu’il ait peut-être parlé d’un don si j’étais satisfaite de ma visite. Je vais attendre d’avoir vérifié les rapports comptables avant de recommencer avec les dépenses. Néanmoins, je le tais et remercie d’un beau sourire l’agent comme le secrétaire lorsqu’il vient m’accueillir. Il sera mon guide et n’a pas besoin de préciser qu’il va me présenter avec entrain son établissement, je le comprends très bien toute seule.

Je suis occupée à me masser la nuque, main droite sous mes longs cheveux roux, lorsque nous arrivons tous les trois à la chambre de Soraya Rhani. Réunissant mes deux mains sur la poignée de mon sac en cuir, je remercie avec polysémie le secrétaire puis vérifie du regard que la jeune femme soit éveillée. Je note qu’elle est dans une chambre partagée, qui coûte moins cher qu’une individuelle, mais qu'il n'y a personne dans le lit en face du sien. Il me semble qu’elle a un plâtre sur l’une des jambes mais je suis trop éloignée pour voir correctement le reste.

Afin d’attirer son attention, je récupère à nouveau ma main droite et toque à la porte vitrée. Un petit coucou amical plus tard, je tourne la poignée et entre dans la chambre alors que Nathan offre une chaleureuse poignée de main au secrétaire. Mon ami referme derrière moi, et lui au passage, puis salut la jeune femme d’un signe de tête et d’un sourire dont le charme est limité par la désolation de circonstance.

« Mademoiselle Rhani, je suis Lucy Orchent, me présente-je avec la main droite sur le cœur et le buste se penchant légèrement en avant. Je suis désolée de ce qui vous est arrivé. »

Malgré mon imaginaire, je ne suis pas certaine de pouvoir imaginer correctement l’horreur. Ce que je sais, c’est qu’il faut que j’arrête d’essayer. Ça ne sert à rien et ne fait qu’ajouter à mon mal être, alors même que je peux agir.

« Je vous remercie d’avoir accepté de me parler, malgré cela. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Protéger et guérir [Terminé] Protéger et guérir EmptyLun 7 Nov 2022 - 15:56



ft. Lucy Orchent


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soraya elle même n'aurait pas su dire combien de temps elle s'était assoupie. Tout ce qu'elle savait, c'est que peu après le départ des agents du SHIELD, on luiavait apporter son repas du midi. Ce n'était jamais fameux, mais la faim qui lui tenaillait le ventre lui avait fait apprécier la totalité du menue. une fois repu, la jeune femme s'était endormit pendant un temps.

Ce sont des coups a la porte qui l'avaient reveillé. en regardant le lit d'a coté, soraya pu remarquer que Helaris n'était plus dans son lit. Elle avait la bougeotte, ce qui n'étonnait qu'a mopitié la jeune femme suite aux révélation qu'elle avait eu dans la matinée. Un regard par la fenêtre lui fit comprendre que la pluie avait cesser a l'extérieur.  

L'une des visiteurs, une très belle femme a la chevelure flamboyante, la salua, se présentant comme Lucy Orchent. Celle qui avait payé tout ses frais d'hospitalisation, a elle et aux autres, lui retirant ainsi une grosse épine du pied

"Bonjour Madame Orchent"

dit-elle doucement, en se redressant dans le lit, cherchant a être aussi présentable que possible malgré son immobilisation. Offrant un sourire accoeuillant au duo de visiteurs, elle laissa ces dernier entrer dans la cambre, en montrant les fauteuils installés a coté de chacun des lits, a savoir, deux

"Désolé, on est un peu a l'étroit..."

Soraya laissa Lucy s'exprimer et lui faire part de sa compassion. La jeune femme hocha la tête, essayant de ne pas se remémorer l'horreur de la soirée la veille:

"Ca s'est passé, on ne peut pas revenir en arrière, et encore, je ne m'en sort pas si mal, enfin..."

Un regard vers sa jambe immobilisé la fit hésiter. Elle n'était pas prête de retourner s'occuper du refuge avant plusieurs semaines, culpabilisant un peu de laisser Lynda dans l'embarras. Luther ne pourrait pas fournir a lui seul le travail de deux personnes. Cette pensée attrista un peu la jeune femme, mais elle reprit son sourire en répondant a Lucy suite aux remerciement de celle ci:

"Je vous dois au moins ca, Si j'avais du payer de ma poche, toutes mes économies y seraient passé. On ne peut pas dire que je sois dans le besoin, je suis nourris et logée sur mon lieu de travail, mais j'ai toujours pour projet d'avoir un jour mon propre chez moi, c'est pour ca que je met le maximum de coté..."  

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MessageSujet: Re: [Terminé] Protéger et guérir [Terminé] Protéger et guérir EmptyDim 20 Nov 2022 - 18:03




Protéger et guérir

Il fallait que je me trompe sur l’état de Soraya. Je l’ai crue éveillée mais, lorsque j’ai toqué, sa réaction m’a bien fait comprendre qu’elle ne l’était pas. Ma propre fatigue me fait m’arrêter un peu trop sur ce point. De quoi laisser à la blessée le temps de se rappeler où elle se trouve en détaillant son environnement du regard. Elle finit néanmoins par me remarquer ainsi salue-je et entre-je comme prévu.

Dès que c’est fait et que la présentation s’en est suivi, je ramasse un "madame Orchent" qui me fait grimacer un instant. Madame c’est ma mère ! Moi c’est mademoiselle. J’y tiens, madame me fait prendre cinq ans. Ceux que j’ai perdu, sans doute. Enfin Bref, c’est une pensée parasite brève et je n’ai aucune remarque à faire à haute voix à ce hors sujet.

Surtout que Soraya Rhani fait son possible pour se redresser, chose compliquée par la patte plâtrée. Sourire aux lèvres, elle invite de la main à aller s’assoir et j’acquiesce donc avant de le faire. C’est moi qui prends le fauteuil à côté du lit de Soraya, Nathan n’a le droit qu’à l’autre !

« Je vis dans un bus de tournée, déclare-je avec amusement après l’excuse de Soraya. Niveau étroitesse, c’en est un autre. De niveau. »

Vas-y Lucky, fais-toi comprendre. C’est utile pour la communication interpersonnelle. Communication qui promet d’être complexe, considérant les événements traversés par Soraya. "Ça s’est passé"… je pince les lèvres et grimace, désolée.

Le pragmatisme légèrement optimiste de la jeune femme, même si elle doit être mon ainée, est vacillant. Voir son membre dans le plâtre la fait vaciller. Elle chasse la tristesse avec un sourire mais celui-ci me semble un peu forcé. Soraya me "doit au moins ça", vis-à-vis d’accepter de me parler. Qu’importe le devoir, les remerciements sont les mêmes. J’hésite néanmoins à préciser qu’il ne s’agit pas d’un échange de faveur, cela pourrait être important pour la suite.

L’écoute m’apprend une situation que je n’avais pas réellement envisagée mais que j’empêche malgré tout : le fait de dépenser toutes les économies pour payer les frais d’hôpitaux. Sans assurance, donc. J’acquiesce de compréhension théorique au fait que, sans être dans le besoin et ayant ses besoins primaires assurés par son lieu de travail, les économies sont faites pour vivre et non survivre. Ici, le projet est d’avoir un jour son propre chez soi, un projet bien basique mais incroyablement plus compliqué à réaliser avec une surpopulation comme celle résultant du Blip ; lorsqu’on n’a ni les ressources ni les contacts.

« Je comprends, réponds-je, une fois assise, avec douceur. Mettre de côté n’est pas forcément le meilleur placement que vous puissiez faire, cependant je suppose bien que vous n’avez pas la tête aux conseils en banque-assurance. »

Je tâche d’être connivente avec mon dernier commentaire, afin qu’il reste léger et renvoie plus au fait que ce domaine puisse sembler occulte qu’au fait que Soraya Rhani soit blessée.

« Je sais que cela ne me regarde pas mais allez-vous conserver votre emploi malgré votre temps de convalescence ? »

Lucy, minette, là tu viens de te griffer la patte toute seule comme une andouille. Et je ne considère pas ça vis-à-vis de ma proposition à venir, je considère cela vis-à-vis de ma considération précédente : ne pas renvoyer Soraya Rhani à sa blessure. Après… il faudra bien que je le fasse. D’une, elle est la première au courant qu’elle est immobilisée. De deux, difficile de proposer de la guérison à une personne en pleine santé. Du coup, me suis-je griffée les deux pattes ? D’une griffe deux pattes, ça c’est de la souplesse !

« Comme on a dû vous l’expliquer, reprends-je posément une fois la réponse précédente obtenue, je suis en contact une entreprise de recherche, partiellement financée par ma famille, qui travaille actuellement à un Facteur Guérisseur Synthétique. »

Mon sac est posé à côté du siège sur lequel je me tiens penchée en avant, vers Soraya, avec les mains bavardes.

« C’est peut-être assez malvenu de vous proposer cela… cependant elle devrait commencer la recherche de patients-tests humains prochainement. »

Je suis un peu mal à l’aise avec cette proposition néanmoins j’ai l’intuition qu’il n’y a pas de bon moyen de la faire ainsi la fais-je comme elle me vient.

« Je tiens à préciser que vous ne me devez rien. Si le projet vous intéresse, c’est pour ses propriétés et les bénéfices que vous pouvez en tirer. Le financement des soins est indépendant de cette proposition. »

Là encore, je joue surement contre mon camp mais c’est une question morale. Certes, le biais positif est instauré : on dit plus facilement "oui" à une personne qui vous a donné quelque chose. Cependant, je tiens à ce que la générosité ne soit pas un outil dans cette situation. Après, certes aussi, le fait d’essayer de faire bénéficier du FGS peut également être vu comme de la générosité ; j’aurai aimé proposer un produit fini mais rien n’est jamais vraiment terminé, la vie comme la technologie étant matière à évolution et amélioration constante.

« J’ignore combien vous seriez payée pour les tests. Par contre, je peux vous parler du procédé si ça vous intéresse. »

J’entends Nathan pouffer à côté de l’autre lit. Je tourne donc un visage aux sourcils relevés vers lui, interrogatrice, et il hausse les épaules de ses bras croisés.

« Pardon, dit-il, légèrement gêné. Juste que je ne suis pas certain que de la biologie soit moins compliqué que de la banque-assurance. Faites pas attention. »

Considérant sa réflexion, je vais effectivement ne pas faire attention parce qu’il marque un point. C’est à Soraya Rhani d’arbitrer. La proposition est faite, la décision et les questions sont siennes.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Protéger et guérir [Terminé] Protéger et guérir EmptyVen 25 Nov 2022 - 23:20



ft. Lucy Orchent


Protéger et guérir



"Je vis dans un bus de tournée"Cette simple affirmation suffisait a estimer l'immense faussé qui séparait leurs deux monde. La richesse et la modéstie réunis dans une même chambre, L'une sous le feu des projecteurs lors des tournées, l'autre, dans l'ombre d'un refuge pour mutant. Lucy Orchent, élégante et lumineuse, et Elle, Soraya Rhani, en chemise de nuit défraichie, Une jambe dans le plâtre et les cheveux en broussailles, du moins, un peu plus qu'a l'accoutumée. Sur son sac a dos usé posé a coté du lit, un badge représentant le bouclier de Catain America semblait avoir résister a l'épreuve du feu, des meurtres et des bombes, a l'inverse de sa porteuse. Avec un petit rire rendu pâteux par les traitements anti-douleurs, Soraya répondit doucement:

"Je vis dans la chambre d'un refuge... Celle ci me parait plutôt grande a coté, même si en ce moment je suis seul dans une chambre de deux la bas aussi"

Pourquoi racontait-elle sa vie a sa visiteuse du grand monde ?  La grande Lucy Orchent s'intéresserait-elle un temps soit peu a une jeune habitante du Bronx héroïne malgré elle ? Soraya l'ignorait, mais a cet instant, elle ressentait le besoin de parler pour ne pas sombrer a nouveau dans la torpeur.

Lucy lui parlait également. Elle assurait que mettre de l'argent de coté n'était pas le meilleur placement. Sans doute n'avait-elle pas tort, mais manquant cruellement de connaissance dans le domaine, Soraya ne savait pas comment faire autrement. Pendant plusieurs années, elle s'était contenté de travailler sans trop dépenser et d'être patiente. Elevée depuis toujours dans la modestie, elle avait apprit a taire ses envies et ne se créait pas de besoin dans la consommation. Ne posséder que le minimum et s'en accommoder.

"je ne sais pas comment on peut faire autrement. En fait, je n'y ait jamais vraiment penser..."

Avoua-elle, un peu embarrassée. Tant de chose lui échappait! Quelque part, le Jack's Refuge lui offrait une sorte de concon certes étriquée, mais confortable et rassurant, dont Lynda assurait la gestion et Luther la tranquillité. La violence des cartiers populaires n'avait pas sa place a l'intérieur et il restait un havre de paix pour ceux qui en avaient besoin.  Lorsque Lucy demanda si elle voulait conserver son emploi, la jeune femme n'hésita pas une seconde:

"Oui, et je compte même le reprendre des que possible. C'est ce que j'ai toujours voulut faire. J'ai toujours travailler pour m'offrir une certaine indépendance, pas mal de petits boulots, souvent les premiers que je trouvais, mais mon activité au refuge est ce qui me convient le mieu et je ne m'imagine pas faire autre chose de ma vie"

Bien qu'elle semblait toujours un peu a l'ouest, c'est une lueur passionnée qui était apparut dans son regard lorsqu'elle parlait du refuge et de la place qu'elle y occupait. Elle avait trouver sa voie, c'était indéniable. Mais... Il lui faudrait deux mois au minimum d'après les médecins pour être a nouveau opérationnel. Que ferait-elle en attendant, a part mourir d'ennuie ? La solution était peut être a porté de main, en la personne de Lucy Orchent. Une entreprise familiale. Un Facteur Guérisseur Syntethique. Une solution a première vue miraculeuse pour être remise sur pied avant l'heure. Malgré la sensation de torpeur, Soraya fixa son interlocutrice, attendant plus d'explication. Des tests humains. Payés. La jeune femme y avait déjà penser par le passé  lorsque les temps étaient durs, mais n'avait jamais oser franchir le pas. Cette fois ci, c'était différent. Il y avait un enjeu de taille: Même si Luther et Lynda veillaient ensemble sur le refuge, ils ne pourraient pas tout faire pendant deux mois, du moins, pas assurer ses taches a sa place.

Hochant calmement la tête, Soraya tourna son regard vers Nathan qui prit la parole et sa replique fit un peu sourir la jeune femme:

"je n'ai pas fait beaucoup d'étude, c'est vrais, peut être que je ne comprendrait pas tout, mais oui, ca m'intéresse quand même d'en savoir plus"

Dit-elle, avec franchise et simplicité. Si elle était prête a accepter l'offre, cela ne serait pas sans savoir dans les grandes lignes le procédés, les contre-indications éventuels et les résultats qu'on pouvait espérer     

@Lucy Orchent

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MessageSujet: Re: [Terminé] Protéger et guérir [Terminé] Protéger et guérir EmptyDim 11 Déc 2022 - 13:58




Protéger et guérir

Soraya vit dans la chambre d’un refuge ainsi celle de l’hôpital lui semble plutôt grande… si ça se trouve, ma demeure newyorkaise est plus grande que le refuge entier. Sans parler de la Maison des Jardins ou des propriétés familiales. Je n’ai pas le moindre commentaire à faire là-dessus même si j’ai une pensée pour Peter et le logis indécent, à mon sens, qu’il devait occuper pour ses études. Association d’idée mise à part, c’est une autre inquiétude qui me prend concernant l’alitée : la possibilité de conserver son emploi, et conséquemment son logis, malgré son arrêt de travail. New York, l’Etat et non la ville, est assez progressiste en matière de droits du travail mais on n’est ni en Suisse ni en France. Sans assurance, Soraya pourrait parfaitement perdre son post vis-à-vis de son incapacité à le tenir. Pas comme si 50% de la population cherchait un travail à présent, faisant que la valeur du travail préexistence est littéralement deux fois moins importante. Des fortunes peuvent se faire, et se sont faites, avec le genre de crise entrainé par le Blip : proposer aux revenants les postes de leurs camarades restés sur place pour un salaire moindre, c’est une manière simple de réduire les coûts des ressources humaines et donc d’augmenter les profits.

C’est un monde qui est étranger à Soraya, puisqu’elle fait partie desdites ressources humaines. Une ressource, un coût, non-pas une personne. L’une des raisons pour lesquelles OBIF performe moins que d’autres banques est l’absence de changement du rôle de manager bancaire. Suite aux applications de l’algorithme du banquier par de réels algorithmes informatiques, les managers bancaires ont vu leur rôle de "discuter avec les clients afin d’accorder ou non le prêt" totalement géré par des ordinateurs. Ils ont donc évolué vers quelque chose de plus managérial, au sens courant. Mon père, consulté à l’époque par volonté d’exploiter l’intelligence cristalline adolescente, et mon grand-père ont accepté les algorithmes mais ont choisi de conserver les managers bancaires comme décisionnaires, à échelle de leur établissement, de l’attribution du prêt. On a gardé cette attitude même après 2008, où le respect des calculs algorithmiques est devenu une convention afin d’éviter les "emprunts toxiques", car, avec la clientèle que l’on a, les risques d’insolvabilité sont inexistants. Si on commence à s’adresser à un public plus large, notamment en profitant de mon image pour s’ouvrir à une clientèle modeste, cela nous tombera peut-être dessus… mais je ne pense pas qu’on change nos valeurs. La banque au service de la communauté afin de gérer les ressources de celle-ci, afin que ceux qui en ont en réserve puissent aider ceux qui en ont besoin dans un prêt où ils s’enrichiront ; et la banque au passage, évidemment.

« Je ne sais pas comment on peut faire autrement, avoue Soraya, embarrassée, face à ma déclaration sur les économies et le fait que la banque-assurance soit compliqué ; sachant que je n’ai considéré que la banque, actuellement, et non l’assurance et n’ai même pas évoqué la finance. En fait, je n'y ai jamais vraiment pensé. »

Question de culture. Soraya fait parti des gens qui empruntent afin de construire leur vie et d’enrichir ceux qui lui prêtent. Je fais partis des personnes qui empruntent afin de ne pas toucher à leur richesse et de m’enrichir avec ceux qui me prêtent ; sous réserve que je ne me prête pas à moi-même. Hors sujet mis à part, j’ai enfin l’assurance que Soraya conservera son emploi ; et qu’elle est plus que motivée à y retourner. Deux bons points : un pour elle et un pour moi. Elle m’explique avoir la fibre sociale et humaine, vis-à-vis de son métier au refuge, et le travail lui a toujours permis une "certaine indépendance" ; qu’il s’agisse de "petits boulots" ou de l’actuel. Ouvrière et employée jusqu’au bout des ongles, capable de tout pour toucher un petit peu. Travailler pour vivre et vivre pour travailler. Ce qui me rassure, pour elle, c’est qu’elle trouve son bonheur ainsi. Néanmoins, la myriade de petits boulots est typiquement anglosaxonne. Tout en comprenant l’avantage que cela m’apporte, indirectement, je n’arrive pas à l’approuver. Après, on ne me demande pas mon avis donc c’est assez simple d’en profiter : il suffit de ne rien faire.

Actuellement, cependant, je souris. Soraya aime ce qu’elle fait et ce n’est pas une considération philosophique ou économique. C’est un fait. Le bonheur dans la simplicité et l’altruisme, je pense. Le bonheur quoi qu’il en soit. Un bonheur qu’elle n’a pas perdu malgré ce qu’elle a vécu. La fortitude, la force d’âme, dirigée dans l’aide aux autres. Une bonne personne, c’est encourageant. Une personne qui donne foi dans les autres. Merci ma Chance, c’est quelqu’un comme cela que je peux aider ; non quelqu’un qui s’envenimera dans la vengeance et la haine. Une personne qui construit et qui, face aux destructions des autres, n’en est que plus motivée à construire et à aider ceux qui lui ressemblent. Après les horreurs humaines des attentats et l’avidité humaine des hôpitaux qui tournent avec plus d’obligations de résultats que de moyens, ça fait plaisir à voir. Ça rassure. J’ignore ce que signifie "Soraya" mais je ne serais pas surprise d’un "joie", "aide" ou autre équivalent.

Evidemment, ou malheureusement, je ne peux pas me contenter d’écouter la jeune femme me parler d’elle et de sa vie. Pas que l’envie m’en manque, c’est un hors sujet bienvenu et plus positif que ceux que je fais moi-même, mais j’ai d’autres rendez-vous et une raison pour celui-ci. Le sentiment de bien faire et la découverte d’une personne profondément bienfaisante sont un bonus. Apprécié, grandement, mais tout de même. Je continue donc avec le Facteur Guérisseur Synthétique.

Soraya me fixe, en silence cette fois. Un silence que je n’arrive pas plus à lire que son visage, que son attitude. Peut-être est-ce le contraste entre la jovialité et la vie précédentes qui rendent cette expression indéchiffrable voire morte. Elle ne lui va pas, cette expression. Soraya est charmante de positivité, de simplicité et d’ouverture. Les considérations sombres, quel qu’elles soient, gâchent un peu son visage. J’arrête de sourire, m’assombrissant aussi et peut-être au point de motiver Nathan à dire sa connerie.

Lorsqu’il demande de ne pas faire attention à lui, Soraya le prend au pied de la lettre et lui fait un vent qui doit le mettre au pied du mur dans un pied de nez à l’expression. Au moins, ça la fait un peu sourire et c’est doublement contagieux chez moi !

Pas beaucoup d’étude pour comprendre la biologie… si elle connait les Pokémons, moi je dis ça passe. Sauf pour Raven et Joseph qui me rappelleront l’absence de diplomatie et le double-sens possiblement insultant assurément infantilisant de la comparaison. Bon, pas de Pokémon donc.

« Alors, pour résumer cela simplement, entreprends-je de répondre lentement au point de faire du suspens dans ma réflexion car "on va vous déclencher un semi-cancer le temps que vous guérissiez puis vous l’arrêter pour pas qu’il devienne entier et ne vous blesse" me semble sacrément moins diplomatique que les Pokémons ; qui, pour rappel, ne le sont déjà pas. La guérison est un processus où les cellules se réparent, si possible, ou sont remplacées. Le remplacement, c’est la régénération. La réparation, c’est la réparation. »

C’est un peu comme les attaques Synthèse et Atterrissage. Synthèse, c’est la régénération : il y a création de nouveau matériau. Atterrissage, c’est la réparation : on répare ce qui est abîmé pour que ça fonctionne à peu près. Certes, on pourrait me faire remarquer que c’est bancal. Ça l’est : le type vol est super-efficace sur le type plante, donc la réparation c’est mieux que la régénération. Ce qui n’est pas faux, en fait, puisqu’il vaut mieux réparer que de faire du neuf d’un point de vue consommation de ressource. Après, c’est bien aussi d’avoir du neuf parfois. Je suis fatiguée et fatigante donc je fais partager…

« Enfin Bref, reprends-je après une pause qu’on peut attribuer à mon énoncé magistral de ce qui saute aux oreilles, à savoir que la réparation c’est la réparation et que j’en prendrais bien un coup. Ce qui commande la mort cellulaire, la division cellulaire pour la remplacer ou la réparation cellulaire, ce sont des protéines. C’est un peu comme… »

Le dresseur qui peut donner quatre ordres à son Pokémon.

« Du Tetris. Une fois que tout s’emboite correctement, on obtient un effet. Ici, une réaction de la cellule. De ce que je sais, on a étudié un mutant avec un Facteur Guérisseur pour découvrir les différences entre les protéines produites par son corps pour que ça aille plus vite. »

Est-ce que je dis qu’on est allées capturer ledit mutant dans son environnement naturel, une galerie d’art, avec une agente du SHIELD ? Faudrait que j’aille vérifier mais il me semble que c’est l’Agent Jenny, ce qui est vachement proche de l’Agent Emy…

« Ensuite, on modifie des bactéries pour qu’elles produisent les protéines. Comme les bactéries savent pas quoi en faire, elles en font rien et on récupère cela. On le mélange dans une solution nutritive, puisque ça consomme des ressources, et désinfectante, puisqu’il faut aussi combattre les éventuels virus, maladies et infections. Puis ça fait une piqure. »

J’aurai sans doute beaucoup aimé faire un spray de différentes concentrations pour les nommer "Potion", "Super-potion" et "Hyper-potion"… mais on sait tous que la Guérison c’est le mieux. Enfin, "tous"… tous ceux qui y ont joué et qui n’ont pas compris qu’une potion adaptée, c’est déjà moins bon qu’un soda du centre commercial niveau qualité-prix, et que cela revient moins cher de le combiner à un Total Soin… oui, j’ai passé des dizaines de minutes à acheter à l’unité des boissons au distributeur de boisson pokémon pour économiser des pokédollars. Ma sœur avait une théorie que les développeurs avaient soit fait ça exprès pour troller les gens comme nous soit ne s’étaient jamais rendus compte qu’il y aurait des enfants de six ans pour passer plus de temps à acheter des boissons qu’à les donner à leurs bestioles. Dans tous les cas, maintenant j’ai soif et je dois donner l’impression d’avoir du mal à faire mon exposé. Ce qui n’est pas faux.

« Niveau posologie, outre la piqure, on n’est pas bien aux faits sur les doses. Généralement, pour employer un terme que les ingénieurs n’aiment pas m’entendre dire, "on envoie la sauce et on voit si ça suffit". »

Dis comme ça, "c’est pas professionnel". Oui.

« S’il y en a trop peu, il y a des risques d’amaigrissement puisque le FGS va puiser dans vos réserves ; comme une guérison normale, quoi. »

Ordinairement, à part la fatigue liée au travail de l’organisme, on ne se rend pas particulièrement compte qu’on guérit. Que c’est un effort. Là, c’est plus le cas : ça arrive très vite.

« S’il y en a trop… alors en fait… disons que la protéine active la guérison. Elle ne l’arrête pas. Donc on s’en fiche s’il y en a trop, il faut cependant dire d’arrêter. C’est d’autres protéines et ça implique une seconde piqure, une fois guérie. C’est pas une science exacte et c’est pour ça qu’on a besoin de patient-tests. »

Est-ce que je te fais signer pour une piqure et qu’ensuite je t’en dévoile une deuxième ? Alors, je ne t’ai pas encore fait signer donc ton argument est invalide. Oui, je me parle à "tu" actuellement. Difficile de parler à "tu" à Soraya en pensée, il faut que je vérifie déjà si elle est encore là.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Protéger et guérir [Terminé] Protéger et guérir EmptyDim 18 Déc 2022 - 14:31



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Apres avoir gentiment contredit Nathan, Soraya écouta avec attention les explications de Lucy sur son fameux remède "miracle". Elles étaient assez simple pour qu'une simple novice comme elle puisse comprendre le mécanisme, mais assez succincte pour ne pas la faire paniquer avec les détail qui pouvaient ne pas inspirer confiance. La jeune femme comprenait l'essentiel et c'est tout ce qui importait.

Le parallèle avec le Tetris était plutôt parlant, même si la jeune femme n'avait pas eu l'occasion de jouer a ce jeu depuis bien longtemps. Elle s'en remémorait parfaitement la mécanique, celle ci était des plus simple et intuitive: Pour réussir a monter le score, il fallait placer les briques au bon endroit, et dans le cas contraire, elles s'empilaient jusqu'à bloquer le jeu. Game Over. Cette prouesse physiologique avait été possible grâce a l'étude d'un mutant possédant un facteur guérisseur.  

La suite ?  On produit des protéines, on récupère et on mélange, et PAF! ca fait des chocapic... ou pas. Dans l'idée, il s'agissait d'une solution injectable qui permettait de doter temporairement un organisme d'un facteur de régénération accélérée alors qu'il n'en possède pas au départ, a savoir, l'écrasante majorité de la population terrienne, dont elle même, son tibia fracturé et ses plus ou moins deux mois de convalescence estimés. Enfin, pour arrêter le phénomène et sans doute éviter qu'il ne dégénère pour créer un remède pire que le mal, une "piqure stop". Sur le papier, cela paraissait simple et fortement tentant. Mais...

"Je vois, merci pour les explications. Est-ce que vous savez ce qu'il en est pour les contre-indication, les risques et les complications éventuels ? Et comment celles-ci seraient prises en charge médicalement si besoin ?"

Avant de  signer pour "vendre son corp a la science", la jeune femme tenait en toute légitimité a connaitre le maximum des tenants et aboutissants de la procédure, afin d'agir en connaissance de cause, avec les risques que cela représentait. Elle se doutait bien que si des tests humains était prévus, cela signifiait que les plus gros dangers pour la santé avait été écartés en aval. Les précisions demandés était purement a titre informatif et préventifs.      

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MessageSujet: Re: [Terminé] Protéger et guérir [Terminé] Protéger et guérir EmptyJeu 29 Déc 2022 - 16:59




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Lorsque Soraya me remercie pour les explications, j’ai l’impression qu’elle le fait dans les deux sens du terme. Je peux pas lui en vouloir, personne n’aime jouer au Guinea pig ; pas même les cochons d’Inde eux-mêmes, d’ailleurs. Ce qui me fait dire qu’il y a une barrière de la langue internationale avec cette bestiole, aussi, quand on n’utilise pas la langue morte du nom scientifique Cavia porcellus.

« Est-ce que vous savez ce qu'il en est pour les contre-indications, les risques et les complications éventuels ? »

Miaou.

« Et comment celles-ci seraient prises en charge médicalement si besoin ? »

Je comprends les inquiétudes de Soraya vis-à-vis des tests. Après tout, je suis en train de les proposer alors que je ne les ferais pas moi-même ; mes côtes ne me font plus mal depuis quelques jours, même si elles n’ont jamais été trop dérangeantes. Merci ma Chance, je m’en suis bien sortie lorsqu’un mutant a détruit le resto dans lequel je me trouvais début août. Est-ce que je le ferais si j’avais quelque chose à guérir ? Sous réserve que j’ai le temps d’être malade, peut-être. Est-ce que j’aurai peur ? Assurément.

« Je n’ai aucune idée pour les contre-indications, commence-je doucement avant de m’interrompre un instant alors qu’une idée germe exactement à ce moment-là, mettant au défi ma mauvaise foi de me faire taire. La seule que je puisse imaginer c’est si vous avez un cancer ou de fortes prédispositions à en développer un. Accélérer votre guérison serait accélérer les risques d’apparition, temporairement. »

Bon, d’accord, c’est pas la seule que je puisse imaginer. J’ai une imagination fertile. C’est la seule pertinente que je puisse imaginer. Il n’y a aucune raison qu’accélérer la guérison d’un épileptique déclenche une crise d’épileptise mais je l’imagine quand même. Pareillement pour quelqu’un doté de super-vitesse.

« Pour les risques, on n’est pas sur un vaccin, continue-je en m’absentant de dire qu’on est "plus" sur un vaccin. Donc pas de réaction vaccinale. Comme on agit à un niveau de protéines, il ne devrait pas y avoir de réaction de rejet ; comme dans le possible avec une greffe. Les premiers tests confirment cette hypothèse, de même que l’absence de réaction du système immunitaire. »

Même si, sur ce point, les animaux de laboratoire et les humains ne sont pas forcément équivalent. Cela semble logique qu’une souris n’aient pas les mêmes sensibilités aux toxines, aux médicaments ou aux rayonnements qu’un humain. Démultiplier cela avec des rats, des hamsters, des chiens et des singes aide à compenser mais l’humain reste incontournable pour lui adapter le produit. De plus, il faut aussi considérer que les spécimens de laboratoire ont souvent une résistance plus grande que les individus qui ne sont pas régulièrement exposés à des traitements ; même si, présentement, le mécanisme utilisé ne devrait pas souffrir de cela.

« S’ils y a des complications, elles seront dédommagées et tous les frais médicaux seront pris en charge tel qu’il sera détaillé dans votre contrat, assure-je avec une petite familiarité juridique. L’entreprise qui vous emploiera est italienne or les normes européennes sur la santé des salariés sont plus élevées que celles des Etats-Unis. »

C’est pas des masses dur, certes, mais quand même. Après, l’Italie n’est pas en tête des droits sociaux non plus, il ne faut pas exagérer. Tout européen qu’il soit, le pays reste du sud du continent. Heureusement, les italiens sont très doués pour récupérer des trucs ailleurs et faire leur tambouille avec. Oui, j’ai des gènes italiens. Et suisses. Et français. Et allemands. Et danois. D’un autre côté, la Suisse c’est quand même la rencontre entre l’Italie, la France et l’Allemagne, mine de rien. Enfin Bref…

« D’ordinaire, l’entreprise aurait fait ses tests en Italie d’ailleurs. Cependant, considérant… ce qui c’est passé… j’ai obtenu de pouvoir proposé à des gens qui, comme vous, sont dans le "besoin". »

Est-ce réellement un besoin ? Pour certains, oui. La protection sociale n’est pas excellente aux USA, j’ai déjà considéré ce point, même si Soraya aurait la chance de conserver son emploi et son logement malgré son arrêt de travail. Tous ne doivent pas être dans son cas. De plus, gagner plusieurs milliers de dollars pour des injections à quelques heures d’intervalles et un suivi plus ou moins régulier sur les temps suivants, pour certains ça doit être une opportunité. Pas de quoi déclencher des carrières, sachant qu’il y a des gens qui sont effectivement cobayes de carrière même si les possibilités de promotion laissent à désirer je trouve, mais de quoi aider financièrement en plus de médicalement.

« Rappelez-vous également que, insiste-je avec cordialité, tant que vous n’avez rien signé, vous n’avez aucune obligation. »

Techniquement, Soraya peut parfaitement changer d’avis entre le moment où je m’en vais et celui où des employés de Tec-Novita ou d’un sous-traitant aux USA prennent contact avec elle. Rien n’est signé, rien n’est contracté.

« Vous avez d’autres questions, mademoiselle Rhani ? »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Protéger et guérir [Terminé] Protéger et guérir EmptyMer 4 Jan 2023 - 17:47



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Lucy Orchent lui apporta les réponses qu'elle demandait, et même si cela n'était pas des plus rassurant, Soraya restait relativement confiante, même si il était bien entendu impossible de connaitre les antécédant de sa famille par rapport au cancer, étant née sous x.

"Je comprends. je prendrait en compte ce risque, mais j'ai une certaine confiance dans la science. Un traitement ne serait pas mis en test sur les humains si il représentait un trop gros risque... n'est-ce pas ?"

C'était un choix a faire. Le choix entre mourir d'ennuis pendant deux a trois mois d'immobilisation, ou d'être remise rapidement sur pieds avec un risque mineur de cancer, qui serait sans doute rapidement détecte et soigné. Pour la jeune femme active qu'elle était, le choix était rapide. A en croire la suite des explications, elle ne serait même pas un peu malade suite a l'injection. Les éventuels complications seraient prises en charges rapidement. Que demander de plus ?

"j'ai hâte de reprendre mon activité et je vais devenir dingue si je reste coincée comme ca pendant deux mois. Je vais le faire"

Elle hocha la tête quand a la dernière information, même si elle comptait signer le plus tôt possible afin de retrouver l'usage de ses deux jambes, allergique a l'ennuis et a l'inaction qu'elle était.

"Je n'ai pas d'autres questions. On peut commencer des que possible"

Dit-elle, bien sure d'elle.  Sa décision était prise, elle ne reculerait pas.

@Lucy Orchent

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MessageSujet: Re: [Terminé] Protéger et guérir [Terminé] Protéger et guérir EmptySam 14 Jan 2023 - 16:03




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Soraya comprend et prendra en compte le risque d’apparition accélérée de cancer. Elle a une "certaine confiance dans la science". Voilà qui me fait légèrement sourire, un peu plus même que son acceptation.

« Un traitement ne serait pas mis en test sur les humains si il représentait un trop gros risque… n'est-ce pas ?

- Non,
confirme-je en sachant qu’elle n’est pas encore atteinte actuellement. Les tests humains sont les derniers d’une longue série. »

Inutile de détailler oralement lesquels, surtout que j’y pense déjà et que cela pourrait offusquer. Alors, je veux bien que l’expérimentation animale soit problématique… mais que ceux qui sont contre proposent d’autres méthodes plutôt que de juste être contre. Iraient-ils servir de patient-tests ? Généralement non. Alors qu’ils boycottent les cosmétiques s’ils le souhaitent mais qu’ils laissent la médecine comme elle est. La médecine vise dans le meilleur des cas à aider et dans le pire à ne pas nuire ; c’est un point qui devrait lui être appliqué aussi. Si on ne veut pas l’aider, qu’on ne lui nuise pas. Rien que dire cela dans un système de santé comme celui des Etats-Unis est quasiment énoncer un gros mot utopiste… même s’il n’y a plus grand-chose à nuire, socialement parlant. Heureusement que nous sommes à New York et non dans un état extrêmement libéral, d’ailleurs.

Soraya a hâte de reprendre son travail et crains devenir folle si elle reste coincée à l’hôpital. Certes, c’est une grande motivation. Elle va donc le faire et, sobrement comme respectueusement, j’acquiesce. Elle aussi.

« Je n'ai pas d'autres questions. On peut commencer dès que possible.

- Je vais transmettre vos coordonnées à Tec-Novita,
dis-je en me levant de ma chaise après avoir récupéré mon sac à main. Ses employés devraient vous contacter d’ici une dizaine de jours… maximum une vingtaine. »

Je suis optimiste mais une optimiste debout va plus loin qu’une pessimiste assise. De plus, avoir déjà constitué un dossier de patients-tests intéressés va valoir, en plus d’un "de quoi je me mêle ?" de la part de Diego, un petit gain de temps. Avec les échantillons de Luke Hunt analysés par les spécialistes en biologie mutante de Joseph Rowles, j’espère bien que les prototypes du Facteur Guérisseur Synthétique de seconde génération seront prêts d’ici quinze jours. Au pire, la fin du mois.

« Merci beaucoup pour votre courage et conservez-le bien pour votre patience, mademoiselle Rhani, conclus-je avec une main tendue, pour un aurevoir. Désolée de ne pouvoir rester plus longtemps mais j’ai d’autres personnes à voir. »

Une fois la poignée de main échangée, signe à Nathan qu’il se lève pour à nouveau saluer de la tête la jeune femme avant d’aller me tenir la porte, j’offre un dernier sourire à Soraya avant mon départ.

« J’espère que ceux dont vous vous occupez vous remercient comme il se doit. Merci, mademoiselle Rhani. Restez comme vous êtes. »

J’aimerai pouvoir rester sur l’inspiration positive et optimiste que m’a donnée Soraya pour les prochaines rencontres d’aujourd’hui. La fatigue et les malheurs me mettront à rude épreuve ; je suis aussi fatiguée que lucide sur ces points. Après, je dois faire preuve de fortitude. La réjouissance sera dure à porter au-delà de moi aujourd’hui, sans aide comme la jeune femme a pu me le fournir, néanmoins je dois garder la sagesse, le courage et la mémoire. Mes quatre vertus cardinales.

J’espère pouvoir lancer autant de monde que possible sur la voie de la guérison. Après, je me demande s’il n’y a pas un choix à faire. Entre protéger et guérir.


RP terminé pour Lucy


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