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 [terminé] Résignation ou motivation ?

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MessageSujet: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptyJeu 22 Sep 2022 - 13:20

Resignation ou motivation?16 Septembre 2024

Rocket

Lucy
C'est fou ce qu'une bonne nuit de sommeille pouvait remettre les idées en place. La mission périlleuse qui avait faillit leurs couter la vie  a lui et Greasy n'était plus qu'un mauvais souvenir, certes, un peu traumatisant, mais ils en avaient vu d'autre. En revanche, la ou Rocket avait du mal a s'en remettre, c'est sur le plan psychologique, a propos du sens de l'héroïsme. Sa vison déformés lui laissait penser qu'un héro digne de ce nom aurait été ravis de risquer sa vie et manquer de mourir pour une tel cause, voyant le sacrifice comme une finalité honorable. Sauf que lui s'en serait bien passé. Il avait bien entendu sauvé son ami de l'immolation et ensembles, ils avaient récupérer les preuves et accomplit la mission, on ne leurs en demandait pas plus. Mais Rocket ne serait pas surprit d'être poussé a términer le travail, retrouver la fille et mettre une dérouillée aux vilains, sans que personne ne se soucie de sa propre sécurité. Refuser et passer pour le dernier des crevards ?  Et bien, pourquoi pas ?  Après, tout, actuellement, Rocket se fichait bien de l'avis du grand publique et il n'était pas non plus marié avec les Avengers. Greasy avait raison sur toute la ligne: servir uniquement ses propres intérêts avait du bon.

Il avait tout de même donné rendez vous a Lucy sur une route proche pour finaliser la transaction et attendait a présent celle ci, adossé contre un mur. Il était seul. En effet, son ami la belette, qui l'avait toujours un peu mauvaise, n'avait pas souhaiter être présent lors de l'entretien, qui pouvait, suivant les échanges, se révéler houleux ou calme. Peut être le petit gardien aurait-il par la suite a nouveau envie de servir une cause héroïque pour la gloire, ou peut être pas. Sur un plan plus personnel, cela pourrait soit sceller définitivement cette nouvelle amitié, ou au contraire, la briser.




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Dernière édition par Rocket Raccoon le Ven 2 Déc 2022 - 20:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptyDim 2 Oct 2022 - 10:27




Résignation ou motivation ?

Lundi 16 Septembre – 10 : 52 A.M.

Samedi matin a été des plus fatigants, avec les interviews du NYPD pour clarifier mon histoire d’investigation privée et de crainte de terrorisme, et samedi après-midi ressourçant, grâce à Peter. Dimanche a été consacré à la chanson, avec l’enregistrement non-professionnel mais exutoire de presque deux albums potentiels. Le plus ancien, j’en suis contente et il faut juste que je trouve comment l’amener. Le plus récent, j’en suis perplexe mais je n’ai pas eu le temps de tout enregistrer, Rocket m’ayant interrompue avec son sms et j’ai participé en l’appelant avec un certain degré de panique. Euphémisme ? JCP. Qu’il m’ait recontactée il y a deux heures pour me dire qu’il était "à nouveau opérationnel" me laisse inquiète. Être opérationnel, c’est être prêt aux opérations ; cela ne signifie pas "aller bien". Autant dire qu’une fois le sms répondu, et le rendez-vous pris, j’ai fait suivre l’information à ma paire de deux et je suis retournée à l’atelier-dressing pour changer de tenue. Non, du tout, je n’ai pas mis 20 minutes à choisir… les hésitations sont allées au professionnel, puisque je supposais bien la nature professionnelle du rendez-vous, au détendu, puisque je voulais essayer de m’assurer que Rocket soit un peu plus qu’opérationnel après ce qui lui est arrivé. J’imagine bien que faillir y passer est régulier chez les super-héros, une raison qui me retient d’en devenir d’ailleurs, mais je ne pense pas qu’on s’y habitue réellement. Certes, on avait discuté de son besoin d’être sur le terrain et de faire face au danger, besoin qui m’est alien pour le moins, cependant je ne suis pas certaine que ça aille jusqu’à manquer de mourir. Manque de préparation, surement, c’était plus ou moins une surprise que les tarés le soient autant ; tarés. Après, cela ne m’a pas réellement aidé à faire mon choix entre professionnel et détendu du coup, histoire d’être bonne poire, j’ai l’ai coupée en deux. La poire. Talons hauts mais pas trop, jeans noirs, veste de tailleur noire ouverte sur soutien-gorge noir. L’une des "professionnelles excentriques", déjà portée pour voir comment d’éventuel garde-du-corps réagissaient au mien, mais qui me semble adéquatement inadéquate pour la rencontre. Je stresse ? Oui. C’est un peu mon état de base ces derniers temps et j’y réagis avec énergie donc Théorème du Hamster : si la tête passe tout passe.

L’élastique à cheveux entre les doigts afin de tirer dessus, j’attends en place passager de la Lucky Mobile alors qu’Enzo nous fait descendre River Street. Autrefois, la zone était industrielle. Ce n’est pas l’aménagement d’une promenade arborée qui dissimulera ce fait ; le reste est moche. Bon, j’avoue être un peu curieuse du Domino Sugar Refinery, une ancienne usine transformée en musée, mais je suis curieuse d’à peu prêt tout donc ça compte pas. Je suis aussi curieuse de pourquoi Rocket m’a donné rendez-vous ici ; c’est pas le genre d’endroit où poser le Milano. Il veut peut-être faire du beach-volley ? Nan, probablement pas ; je pense ça juste parce qu’on s’arrête sur les demi-places de parking au niveau de l’entrée du parc y étant dédié, à une cinquantaine de mètres du Williamsburg Bridge. Comment cela, il y a un parking juste au-dessous du pont ? Oui, et alors ? Déjà, pas de place bus et ensuite on a les warnings ! Parallèlement, il faut que je pense à interroger Rocket sur les Slimes, histoire de savoir si c’est effectivement une espèce extraterrestre. Après, pas de planque de la mienne, enfin celle que j’ai rencontrée, de ce côté du pont de mémoire. Les bâtiments de briques rouges n’aident pas. Oui, on les voit d’où on est garés.

Rocket Raccoon

Bonjour Lucy. après avoir interroger un groupe qui semblait s'interesser aux graffitis, nous avons obtenu un nom: Ernesto. Suite a des recherches, nous avons eu une adresse. Nous nous y rendons des demain et je vous informe quand il y aura du nouveau

Bonsoir Rocket,
Je m’excuse de la réponse tardive, je travaillais. D’accord pour que d’autres s’intéressent aux tags, j’espère que la rencontre pourra nous apporter des informations. Merci et @demain !
Lucky

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Voila ce qu'on a trouvé chez le contact. la fille serait leurs cheffe, ils tiennent a rester anonymes mais portent une chevalière semblables a celle sur la photos. Nous n'avons pas d'autres information supplémentaires pour le moment

c'est pas de la rigolade. Un groupe est venu armés d'un lance flamme aussitôt après qu'on est récoltés les infos. On a pu sauvé le témoin mais l'immeuble a prit feu. Nous avons une adresse, mais il nous faudra un temps de préparation. On vous tiens au courent

Tentative d’homicide, destruction de biens publics, possessions d’armes illégales… ça pu très sévèrement cette histoire. Si mes déductions à partir de leur symbole sont justes, on pourrait avoir affaire à des fanatiques voire des terroristes. Je fais suivre à un contact au SHIELD. Emy Carthew, vous connaissez peut-être ? Il faudrait protéger le témoin, le SHIELD ou la NYPD doivent pouvoir s’en charger ; vous avez un nom de famille à Ernesto ? Accepterait-il d’être protégé ? Ou vous vous en chargez ?

On a sauvés les miches de Ernesto, mais on ne compte pas lui faire une garde rapproché. Je lui ait donné de quoi se défendre, plus qu'a espérer qu'il en fasse bon usage

Euh… Ok.

[terminé] Résignation ou motivation ?  Carte11

Je fais des recherches sur les lieux marqués et je fais suivre au SHIELD.

[terminé] Résignation ou motivation ?  Hk6b10lsont 1près elle. un poissarde. Kath

Des informations complémentaires ?

On a faillit y passer tout les deux! La prochaine fois, envoyez plutôt des surhumains

Bonjour Lucy. Je suis a nouveau opérationnel. Je vous donne rendez vous quand vous le pouvez, soit en fin de mâtiné, soit en début d'après midi. Tenez moi au courent, je vous attendrez à River Street, juste avant Williamsburg Bridge. Je serait seul.

Bonjour Rocket, j’espère que ça va mieux. J’y serais pour 11h. A toute à l’heure.

Le terrain de Volley dans Domino Park. Le bus blanc avec les warnings.


Message


Après avoir rangé mon téléphone dans l’une des poches internes de ma veste, je reprends mon élastique ayant attendu à mon poignet pour recommencer à jouer avec. A la place conducteur, Enzo me regarde faire. Il est en costume presque complet : il n’a pas le gilet. Il se veut aussi décontracté que moi, ce qui veut dire la veste ouverte ; sur une chemise, pour lui. Mon avocat d’ami est trop composé pour la faire tomber. Nathan, en revanche, s’il y a des filles à faire tomber il peut le faire de la chemise sans souci ! Tiens, d’ailleurs, je me demande si les muscles de Nathan ne seraient pas impliqués dans le fait qu’Enzo ne veuille pas montrer les siens…

« Oh, un taxi, remarque un Enzo installé comme un roi dans son siège conducteur royal, me faisant faire un faux mouvement et regarder mon élastique s’envoler de mes doigts sur les marches.

- Tout est de sa faute, grogne-je après un instant de silence avant de me pencher en avant pour confirmer du regard que mon antistress est effectivement parti en contrebas. Je suppose que je peux courir pour que tu ailles le chercher ?

- Indiscutablement.
»

Après un bruit de gorge entre le mécontentement et l’amusement, je me lève et pause la main sur la rambarde de l’escalier en L qui mène à la porte. Je descends avec une lenteur exagérée pour ne pas donner raison à mon avocat puis, lorsque je me baisse pour ramasser mon précieux volant, celui-ci appui sur un bouton à côté du sien, de volant, pour ouvrir la porte. Je bug suffisamment longtemps pour que Rocket, s’il s’approche pour entrer dans le bus, puisse me trouver accroupie en talons hauts et soutien-gorge… prions pour qu’il n’ait pas la référence…



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MessageSujet: Re: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptyMer 5 Oct 2022 - 1:16

Resignation ou motivation?16 Septembre 2024

Rocket

Lucy

Lucy lui avait répondu. Juste à l'heure indiqué, Rocket se rendait sur le lieu de rendez vous, avec un look bien différent de ce qu'il avait l'habitude de porter lors de ses apparitions médiatiques.

La même tenue que la veille, jeans délavé resseré à la taille par une corde et t-shirt noir à l'effigie d'un célèbre groupe de rock, arborant fièrement le logo d'une grosse bouche rouge à la langue tirée sur son torse. Il n'eu pas à attendre bien longtemps, car au moment ou il traversa le parking, le fameux bus arriva. Attendant que celui ci se gare, le gardien se dirigea ensuite vers le véhicule, avec une certaine impatience. Sa première idée?  Saluer Lucy, prendre l'argent, la remercier et retourner tout aussi sec à la planque afin d'aider Greasy à vider celle ci en vue d'un déménagement.

Alors qu'il s'apprêtait a frapper à la portière, il s'attendait a tout sauf a voire celle ci s'ouvrir d'elle même.  Derrière,  Lucy était accroupie, perchée sur ses hauts talons et ne portant en guise de haut qu'un simple soutien gorge noir sous une veste. Exposition que Rocket ne pu que remarquer, vu que de part sa petite taille, il se retrouvait avec la poitrine de la jeune femme juste a hauteur du museau...

"... Qu'est-ce que... Wow!"

S'écria il, les yeux exorbité par la surprise. Dans un mouvement de recule, le petit gardien trebucha et tomba à la renverse, se retrouvant sur les fesses. On pouvait presque voire à l'œil nu les gouttelettes que la confusion avait fait apparaître sur son visage et ce, malgré le pelage de celui-ci, alors qu'il se relevait precipitement.

"Lucy, qu'est ce que vous... peu importe! J'imagine que vous savez pourquoi je vous ait contacté n'est-ce pas? Greasy n'a pas tenu à assister à l'entretien"

Une fois la surprise et le choc passé, Rocket semblait avoir fait totalement abstraction du décolleté généreux et du peu de tissus qui couvrait le buste de la jeune femme pour la regarder dans les yeux, la jaugant du regard, comme si il cherchait à déceler dans l'attitude de celle ci une trace d'hostilité qui aurait pu expliquer la dangerosité absurde de l'investigation, mais hormis sa position tout à fait singulière et inattendue, le gardien ne parvenait pas à déceler la moindre mauvaise intention chez Lucy. Contrairement a Greasy, lui ne parvenait absolument pas à imaginer que celle ci ait pu, pour quelques raisons que ce soit, vouloir les entuber tout en les mettant délibérément en danger.




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MessageSujet: Re: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptyJeu 6 Oct 2022 - 15:27




Résignation ou motivation ?

Ce que je craignais, ou anticipais, arrive et Rocket en fait de même ; arriver. La question du Gardien de la Lingerie, surnom qui remonte à notre rencontre précédente je le rappelle, ne se termine jamais alors qu’une onomatopée de compliment s’en charge. Son look à lui vaut le coup d’œil, The Rolling Stone devenant The Rolling Raccoon après que le pelage blanc ait, sans doute par effet d’optique, rougit ! Cela étant vu, il n’en est pas à tirer la langue non plus.

Cette rencontre est renversante et mes seins ont mis un super-héros sur le cul. Je dois trouver un Marvel World Success pour ça.

« Lucy, qu'est-ce que vous, commence-t-il a hésiter tout en se relevant sans hésitation pour ne pas hésiter plus longtemps alors que je lève mon élastique capillaire ayant permis cette rencontre capillotractée, peu importe ! »

Toujours l’élastique tendu entre nous deux, je marque un instant de surprise : comment ça, "peu importe" ? C’était pas le sous-entendu précédent. Après, Rocket imagine bien car je sais pourquoi il m’a contactée et ce n’était pas pour me voir ainsi. Son collaborateur en est même à ne pas vouloir me voir tout court… super, ça fait plaisir. Ironie mentale exceptée, je ne prends pas mal la tentative de contrôle du super-héros, consciente de ce par quoi il est passé même si je ne peux pas réellement le comprendre ; la fois où j’ai failli mourir était bien plus calme et froide que la sienne. Enfin, que la dernière le concernant. Dans tous les cas, c’est plutôt avec un regard doux que je le détaille à nouveau : physiquement, il a l’air d’aller.

L’élastique passé autour de mon poignet, je me relève dans un geste que je regrette, puisqu’il augmente la distance entre nous là où, toute saugrenue qu’elle était, ma posture précédente était proche du mètre vingt de Rocket.

« Venez, invite-je simplement en posant, de trois quart, un talon de six centimètres sur la marche suivante de l’escalier, je vous en prie. »

Je ne suis pas pudique et vis avec deux amis mecs, ainsi m’être faite voir ne me perturbe pas au-delà de la perturbation que cela a imposé à Rocket. Après, quand je grimpe à côté d’Enzo, je profite de l’angle du petit escalier pour mettre un tout aussi petit coup de poing au chauffeur. Il savait ce qu’il faisant en ouvrant la porte !

« Bonjour Rocket, salut mon avocat comment si de rien était, pour sa culpabilité comme le coup de justice infligé à son épaule. C’est pas aussi classe que votre vaisseau mais bienvenue tout de même. »

Alors, oui, c’est sûr que la Lucky Mobile est moins classe et moins mobile que le Milano. Après, elle a été nommée d’après une star aussi ! Siiiii, je suis une star. Une star qui n’a pas la lumière à tous les étages mais je brille quand même et pas que par mon absence !

Arrivée sur le second palier, je franchis l’ouverture d’une porte coulissée de bois pour m’en aller dans le séjour. Un pas sur le côté gauche et un pivot pour me tourner vers Rocket me permettent de présenter à ce dernier la pièce principale de mon chez-moi. Une pièce longue où se mêlent les rouges des canapés latéraux et des plafonniers aux bois du mobilier, depuis lesdits canapés jusqu’aux colonnes qui entourent les fenêtres à store et aux nombreux caissons comme tiroir ; jusqu’à la porte du fond, en fait. Les métaux, qu’il s’agisse des appliques murales ou des poignées de portes et de tiroirs, sont d’un bronze similaire à celui du cadre d’un symbole brodé, place au-dessus du seul siège "une place" ; presqu’au fond à droite. Sur ce dernier, le siège pas le symbole, se trouve une guitare attendant d’être utilisée. En face, en chemise à manches remontées et gants de cuisine, un Nathan s’appui sur un plan de travail percé d’un évier dont la propreté date qu’il n’y a guère de temps et supporte un saladier de chocolat fondu mélangé à de la crème liquide. A notre entrée, il se détourne du four multifonction en action pour saluer avec un sourire également.

« Bonjour Rocket, vous êtes en avance. »

Comme pour confirmer ce fait, le four émet un bip mécontent qui attire immédiatement l’attention de mon garde de cuisine. Après un acquiescement, Nathan s’en va donc retirer de la gueule chaude une génoise et son plat. Une fois déposés sur le plan de travail, il déroule la première et entreprend de la fourrer avec le chocolat chaud.

« C’est pas un voyage dans l’espace mais j’espère que ça vous fera tout de même plaisir.

- Le seul espace dans lequel on puisse voyager est une voiture familiale,
complète-je en faisant bug Nathan, le temps qu’il se remette en route ; comme l’espace, quoi. Enfin Bref… vous voulez vous installer ? »

Je désigne l’extrémité du canapé mitoyen de la table, conséquemment face au siège supportant la guitare, avant de m’en aller moi-même vers l’extrémité de l’autre canapé ; mitoyen à la petite cuisine. Une fois à côté du déroulé et de Nathan, dans cet ordre, je tire le tiroir vertical contenant plusieurs bouteilles d’alcools de qualités, depuis du génépi artisanal à du whisky à l’érable.

Ensuite, je m’en vais vers le frigo, qui se trouve dans le caisson derrière le siège et la broderie, tout en proposant.

« Que préférez-vous à boire ? »

La porte du frigo s’ouvre dans le sens adéquat pour révéler les classiques jus de fruit, soit l’orange, et soda, soit la limonade, ainsi qu’une carafe d’eau au filtre absent et deux jeux de bières ; l’ambrée caramélisée et sucrée ainsi que la blonde fruitée et florale. Est-il possible de mixer ? Evidemment ! Est-ce que Rocket n’avait rien prévu de tout cela ? Probablement. Après, il m’a enlevé dans l’espace, je l’enlève quand le bus ! A défaut de SPACESHIP, il y a la LUCKY MOBILE. Non la Luck Immobile. Encore après, je dois être la seule à faire l’association d’idée. Ma Chance, tu restes là ! Avec moi. Enfin Bref…

Que j’ai ou non une bouteille en main, j’ai une idée derrière la tête et la tête dure ; comme l’idée, d’ailleurs. Du coup, je retourne chercher deux verres au moins et deux bouteilles au plus, ce qui me prendrait deux voyages le cas échéant mais c’est pas grave car deux est un chiffre que je côtoie tous les jours avec ma paire, de deux évidemment. Dans tous les cas et qu’importe les nombres, j’aurai tout posé sur la table, les verres dans les porte-gobelets capable de les accueillir, avant de servir Rocket. Oui, je le fais moi-même ! Et correctement.

Même si le moteur tourne toujours, nous sommes à l’arrêt présentement et nous sommes deux à en profiter. Nathan ne tarde pas à avoir fini de verser les trois quart du chocolat fondu dans la génoise, qu’il enroule ensuite, et termine le roulé au chocolat en utilisant le reste dudit chocolat pour napper ledit roulé.

« Jo, Zo, si vous voulez à boire, commence-je avec un sourire espiègle une fois Rocket et moi-même servis, vous savez comment faire. »

Ceci étant fait et dit, je m’assois face à notre invité alors que mon sourire se fait plus doux. Avant de me séparer des deux liasses qui lui reviennent, enfin de la liasse qui lui revient et de celle de son ami qui ne lui revient pas, à Rocket, et n’est pas venu, ici même… enfin bref, avant de payer le super-héros, je croise les poignets sur la table et me penche légèrement vers lui.

« Opérationnel, hein, demande-je avec une douceur inquiète et triste, non pour avoir confirmation du fait mais laisser comprendre que je comprends ledit fait ; sa nuance. Vous acceptez d’en parler ? »



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MessageSujet: Re: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptySam 8 Oct 2022 - 8:01

Resignation ou motivation?16 Septembre 2024

Rocket

Lucy

La rencontre surprise avec le décolleté de Lucy avait fait son effet, et bien que Rocket ne se serait jamais permis le moindre geste déplacé, l'embarras était la et le petit gardien a fourrure avait encore le feu aux joues lorsqu'il se relevait, voulant cacher sa gêne en rentrant directement dans le vif du sujet: le paiement.

Suivant la jeune femme à l'intérieur du bus, qui lui fit la surprise d'être en fait un véritable lieu de vie, beaucoup plus "cosy" et mieux entretenu que le Milano. Saluant les deux amis de Lucy, Rocket ricana un peu:

"En même temps, j'imagine que vous n'accueillez pas les mêmes invités ici que nous au Milano. Et je trouve votre bus très bien, pour un véhicule terrestre"

En effet, tout semblait si luxueu autour de lui que Rocket avait l'impression de faire "tache", même si Lucy et les deux hommes faisaient ce qu'il fallait pour le mettre à l'aise.

Dans un évier, un récipient remplit de crème liquide, témoignant de la préparation d'un gâteau. Rocket se demanda alors si c'était le bon moment, puisque les trois avaient l'air de s'apprêter à fêter quelque chose, et le gardien doutais fort d'être invité.

"Je serai bref, ne ne vous ennuierait pas longtemps,  vos invités ne vont sûrement plus tarder."

Il n'avait pas encore conscience que "l'invité" en question n'était nul autre que lui, du moins jusqu'à ce que... " C’est pas un voyage dans l’espace mais j’espère que ça vous fera tout de même plaisir.

"A moi...?"

Demanda il avec un air incrédule, ayant du mal à imaginer que le roulé en pleine préparation lui était destiné, alors que Lucy l'invitait à s'assoir. Une fois installé sur l'un des sièges, sa petite taille l'obligeait à garder les pieds sur le ce dernier si il voulait appuyer son dos contre le dossier.

Le soufflé n'était pas le seul plaisir qui lui était proposé, car la jeune femme ne tarda pas à lui présenter une jolie collection de bouteilles d'alcool coûteux, bien plus que ce qu'il avait lui même l'habitude d'investir. Son regard se posa sur la bouteille de whisky "a l'erable". Cette marque la, il ne l'a connaissait pas. Une bonne occasion de découvrir, tout en déliant les langues. Même si la bière, de marque inconnue, encore une foi, le tentait également, le choix du petit gardien se porta sur le whisky

"Je veux bien essayé votre heu... whisky à l'erable"

Bien que suspicieux, un peu plus que de raison, plus les minutes passaient et plus Rocket se disait qu'il avait tort de soupçonner Lucy comme il le faisait. Si elle avait l'intention de nuire, elle l'aurait déjà fait, elle en avait les moyens à sa disposition. Pour le moment, elle était occupée à servir les boissons, pour lui et pour elle. Les deux autres semblaient avoir l'habitude de se servir seul.

Prenant le verre qu'il fit tourner doucement entre des doigts griffus, comme une sorte de mouvement réflexe anti-sress, il tenta de répondre aux interrogations de la jeune femme :

"Et bien... disons qu'une bonne journée de repos n'était pas du luxe, on est tombés tout les deux d'épuisement pendant la nuit et on s'est réveillé en fin d'après midi, ce qui fait une bonne quinzaine d'heures pour s'en remettre, avec l'aide d'une connaissance de Greasy ayant des pouvoirs de soins. On ne s'en serait surement pas sortit à l'hôpital."


Dit-il en grimaçant, comme si le simple fait d'évoquer le milieu hospitalier lui faisait dresser le poil.

"Greasy pense que ce n'est pas assez cher payé pour avoir risquer notre vie, mais moi, les seuls fois que j'ai autant d'argent sous la main, c'est lorsqu'on fait du mercenariat avec les Gardiens de la Galaxie

Il louchait déjà sur les deux liasses de billets. A première vue, le compte y était. Même sans en avoir parlé ouvertement, cette simple comparaison de point de vue permettait de comprendre la discorde qu'il pouvait y avoir entre les deux amis: Greasy en voulait encore plus, Rocket quand a lui réfléchissait déjà a l'usage qu'il ferait de cet argent si durement gagné




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MessageSujet: Re: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptySam 8 Oct 2022 - 11:12




Résignation ou motivation ?

On n’accueille pas les mêmes invités dans la Lucky Mobile que le Milano… voilà qui me laisse pensive un instant. C’est un fait : Rocket nous accueille nous et nous l’accueillons lui ! Pour le reste, j’en sais rien. Néanmoins, je suis d’accord sur le fait que mon bus soit très bien et qu’il soit un véhicule terrestre ; le double-sens, probablement accidentel, m’amenant à sourire avec un amusement silencieux.

« Je serai bref, ne ne vous ennuierait pas longtemps, vos invités ne vont sûrement plus tarder, continue-t-il durant la visite, bien plus morose et m’amenant à réplique de la manière la plus appropriée qui soit :

- Hein ? »

Je ne doute pas qu’il souhaite être bref mais qu’est-ce c’est que cette histoire d’invités n’allant plus tarder ? Merci Nathan, il se permet une précision qui m’évite d’avoir à l’énoncer à haute voix : même si la moitié de nos invités imprévus avant ce matin nous ont fait faux bond, ce matin également, l’autre est là !

« A moi… ? »

Nathan hésite un instant à répondre, surement sur le sarcasme de sa réponse, avant de simplement hocher la tête pour confirmer. De mon côté, j’invite l’invité non homologué à s’assoir histoire de retourner sur le cul de façon plus constructive. Et de façon à confirmer qu’il est bien l’invité, aussi. Certes, sa taille non plus n’est pas réellement homologuée mais ce n’est pas grave, de toute façon le canapé servant de second siège à la première table dotée de quatre porte-gobelet signifie bien que tout ne file pas droit dans cette histoire ; incluant mon bus et ma tête ! D’ailleurs, je ne file pas droit mais plutôt de travers lorsque je vais des alcools aux alcools et aux diluants possiblement indépendants… puis que je fais demi-tour pour les verres et, puisque Rocket veut un vrai alcool, le whisky à l’érable. Demi-tour qui implique fermer le frigo, évidemment, et récupérer la bouteille d’une main avant de fermer le tiroir vertical d’un pied ! Ben quoi, l’autre main n’est pas trop de toute seule pour récupérer deux verres, accrochés sur présentoir au-dessus du plan de travail encombré et de son encombrant cuisinier ; que j’encombre aussi dans son roulement de roulé.

Si je venterais bien le choix de Rocket, le whisky canadien étant de grande qualité et le sirop d’érable, spécialité du pays et conséquemment mise dans la plupart de leurs produits, apportant un vrai plus de sucre et de douceur à l’alcool, j’ai mieux à dire et il découvrira par lui-même. Mon mieux comme le goût de la boisson. Evidemment, je ne parle pas de troller ma paire de deux !

« Et bien, se force et s’efforce Rocket en jouant avec son verre, transformant ma douceur inquiète et triste en inquiétude douce et triste, disons qu'une bonne journée de repos n'était pas du luxe, on est tombés tous les deux d'épuisement pendant la nuit et on s'est réveillé en fin d'après-midi, ce qui fait une bonne quinzaine d'heures pour s'en remettre, avec l'aide d'une connaissance de Greasy ayant des pouvoirs de soins. »

J’ai l’impression que la description est un aveu ou, même si je n’en ai jamais fait, une confession. Longue, fatigante. L’évocation de l’hôpital ne lui plait pas, pour des raisons évidentes de milieu médicalisé rappelant le laboratoire dans lequel il a grandi, et je continue de l’écouter et de le voir avec désolation.

Greasy pense que les $10.000 convenus ne sont pas assez payés pour risquer leurs vies, voilà qui m’arrache une expression d’accord et de malaise.
Rocket, lui, n’a autant d’argent sous la main que lorsqu’il fait du mercenariat avec les Gardiens de la Galaxie ; une époque révolue depuis les Années Sombres, je le crains.

Ayant repéré les liasses de billets dans les poches intérieures de ma veste, il louche dessus ; ou alors on en revient à ma poitrine mais je ne pense pas. Histoire d’avoir le cœur net et qu’il ait la vision nette également, j’attrape d’une main la première pince et la dépose à mon côté, non loin du porte-gobelet et du verre qui s’y trouve. Je répète ensuite le mouvement.

« Vous n’étiez pas sensés risquer vos vies, dis-je, désolée. J’ai fait appel à vous car je craignais un gang… je ne pensais pas qu’on découvrirait du terrorisme paramilitarisé. »

Je soupire, n’étant vraiment pas tranquille avec cette idée mais faisant marcher le système du mieux que je peux pour qu’elle soit gérée ; la NYPD est au courant, le SHIELD est au courant et j’espère terminer mon FGS à temps si jamais ils n’arrivent pas à empêcher les blessés.

« Si vous avez une facture pour les soins, je vous rembourserais comme convenu, reprends-je en réalisant qu’il me manque un truc et en commençant à le chercher des yeux sur la table ; en vain. En parlant de cela, poursuis-je en fronçant les sourcils puis en me détournant de Rocket pour regarder Enzo à l’avant, Zo, tu les as mis où ?

- Je te les ai donnés !

- D’accord… Zo, je les ai mis où ?
»

A défaut de me demander si je suis sérieuse, mon avocat souffle sérieusement ; au point que cela s’entende jusqu’à nous. Il remonte ensuite le bus jusqu’à la porte du fond, la fait coulisser dans le mur et disparait dans l’atelier-dressing. De mon côté, je le regarde faire en me disant que je devrais peut-être demander à Nathan de lui servir le verre, finalement. Mais c’est une question comme ça.

« La prime de risque est une compensation salariale prévue dans le contrat de travail, un engagement unilatéral de l’employeur, une convention collective ou un accord collectif, explique à Rocket en me retournant vers lui. Pour des risques connus, elle varie entre 8% et 10%. Pour des risques avec "grande incertitude", elle monte à 25%. Il me semble qu’on était sur cette seconde prime, contractuellement. »

Comme Rocket doit s’en douter, c’est une formule : on était à 25%. J’aurai pu négocier que des gangers face à des super-héros auraient mérités le 10%, parce que l’échelle de pouvoir n’est pas la même, cependant je ne l’ai pas fait par appréciation de Rocket comme connaissance que l’accessibilité des armes aux USA implique que même des gangers peuvent être bien armés ; sans compter la présence d’individus à pouvoirs.

« Dans la finance, on a une troisième catégorie, explique-je en récupérant l’une des liasses d’une main puis en défaisant la pince de l’autre, dévoilant plusieurs groupes de billets retenus ensembles par des bandes de papier. Précédemment, vous avez touché un avoir de cinquante billets de $100, soit $5.000. »

Devant Rocket, je retire du paquet une première bande et la place devant lui. Sur le papier de banque est noté "10x$100". J’en aligne quatre autres.

« Plus la prime de risque, reprends-je en faisant une ligne au-dessous de la précédente, composée cette fois de deux tas identique aux précédents encadrant cinq billets solitaires ; de la même somme, évidemment. Cependant… »

Il me reste de ces mêmes liasses dans les mains. Quatre, exactement.

« En finance, on dispose d’un troisième type de prime de risque, lié aux marchés nouveaux, explique-je en espérant qu’Enzo revienne avec ce que je lui ai demandé d’aller chercher, afin d’avoir la classe, mais cela n’arrive évidemment pas. La prime peut monter jusqu’à 65%. Zo vous a préparé un avenant au contrat afin de signifier un engagement unilatéral de l’employeur, aka moi, pour la monter à ce taux. Ça vous fera $16.500 une fois l’avenant signé. »

Sur une nouvelle ligne, je place les quatre dernières dizaines de billets de $100 devant Rocket. Toute la liasse originelle y est.

« $11.500, puisque vous aviez une demi-brique à signature, soit 115 billets, conclus-je en m’adossant avec une petite crainte. Je vous laisse compter et j’espère que ça compensera un peu mieux. »

Je laisse un silence s’installer alors que je fais de mon mieux pour lire le langage corporel de Rocket, dont les expressions faciales peuvent être très proches de celles des humains une fois qu’on s’habitue à sa morphologie. J’hésite également à parler du fait que Greasy ne touchera pour l’heure que $12.500, puisqu’il n’est pas présent pour signer l’avenant. Je ne devrais même pas laisser le salaire de ce dernier entre les mains de Rocket, logiquement, mais la confiance et une décharge suffiront à régler ce problème. Je pense lui remettre également les deux copies de l’avenant à transmettre à son collaborateur.

« Vous avez la pince offerte, dis-je en poussant l’objet concerné jusqu’à lui. A défaut de faciliter le comptage, ça facilite le transporte. »

Un petit sourire ponctue mon commentaire mais je ne m’attends pas à une plus grande réussite qu’avec mon trait d’humour sur l’espace… Ainsi prends-je le verre d’alcool à l’érable en me disant que, aux onze heures du matin, le whisky c’est sec. Double-sens ! J’y trempe à peine les lèvres.

Le verre a surtout le mérite de m’occuper les mains le temps qu’Enzo s’occupe de retrouver ce qu’il m’a remis en mains propres. C’est néanmoins Nathan qui termine de se nettoyer les siennes, de mains, une fois qu’il en a fini avec son rouler au chocolat. Un torchon pour s’essuyer dissimulant ses doigts, il regarde la scène à distance ; même si c’est un mètre et demi.

Avec une douceur précautionneuse, je pose ma tête contre le verre qui protège la broderie et ferme un instant les yeux. Souvenirs. Puis je les rouvre en direction de Nathan, qui me regarde en attendant ma connerie. Elle ne vient pas. Mes paroles ne sont pas pour lui.

« J’ai failli mourir une fois, dis-je doucement une fois que Rocket semble avoir fini de compter ; le compte y étant, les machines de la banque ne pouvant se tromper dans leurs numérations avant apposition du scellé de comptage. Jo et moi étions en canyoning. C’est de la randonnée dans les gorges des cours d’eau. Après je-ne-sais-pas-combien-de-temps, on avait remontée toute une rivière jusqu’à se retrouver bloqués par des parois. Comme elles étaient très végétalisées, on s’est dit qu’on pouvait les escalader. Y’en avait pour une demi-douzaine de mètres, voire moins. »

Je revois les certitudes aussi clairement que les parois. Je revois la chaleur du soleil et la fraicheur des eaux. Je revois le fait qu’on était en mode : "facile, il suffit de chopper cette branche, ce tronc, ce caillou ; même avec des chaussures mouillées, on s’en sortira tranquillement. Puis c’est pas haut".

« Je suis tombée sur le dos. »

Nathan croise les bras, ce qui attire mon regard, mais ne fait pas le moindre commentaire. Le souvenir n’est pas meilleur pour lui que pour moi. Il y a une raison pour laquelle on déconne en disant "on ne parle pas du canyoning".

« L’eau m’a amortie. Y’en avait pas beaucoup mais, merci ma Chance, suffisamment pour que je ne me blesse pas. Y’en avait pas beaucoup mais suffisamment pour que j’entre directement en hypothermie. Et, si l’hypothermie ça se constate assez vite, l’absence de blessure non. Surtout avec un sac à dos pas mal rempli. »

Je soupire. Nathan grimace.

« J’avais froid. C’est tout ce que je savais. Tout ce que je sentais. Jo est redescendu aussi vite qu’il a pu pour vérifier que j’étais encore consciente. Il m’a parlé tout en sortant de son téléphone. Pas de réseau. »

Malgré le verre d’alcool, je croise les bras. C’est à mon tour de faire une confession, un aveu, et mon monologue est plus long que celui de Rocket. Pour l’instant.

« Il m’a mise sous la couverture de survie et, ne pouvant pas me laisser tant qu’on ne savait pas mon état, il a passé les heures suivantes à raconter des conneries pour s’assurer que je tombe pas dans les pommes tout en attrapant tout ce qui trainait afin de faire un petit barrage autour de moi. Que l’eau arrête de passer sur et sous la couverture.

- Les heures suivantes,
répète Nathan, guère convaincu. Une heure quarante-cinq, grand max. »

Son intervention a pour but, et pour effet, de m’arracher un petit sourire. C’est important la précision. La mauvaise foi aussi.

« Jo a mis je-ne-sais-combien-de-temps à faire le castor, réponds-je donc pour le faire sourire à son tour, vis-à-vis du double-sens du castor. Moi, à part dire que j’avais froid, et sentir que j’avais froid, j’étais pas bonne à grand-chose. Il a même eu le temps de faire un feu avant que je puisse bouger…

- D’ailleurs, niveau conditions de sécurité, mon feu se posait là,
ajoute mon ami en surenchère.

- D’un autre côté, tu l’avais posé là, justement, et tu manquais pas réellement d’eau pour l’éteindre, au besoin.

- Certes… même s’il aurait fallu casser mon beau barrage…

- On fait pas d’omelette sans casser des œufs et que je préfère que ce soient les tiens… mais du coup on a passé le restant de l’après-midi comme ça,
assure-je avant que l’on se perde et ne risque d’en faire de même avec Rocket. Le temps que je sois capable de sentir mon corps et de marcher. Le temps qu’on parte dans l’autre sens et n’en revienne au point de départ. »

Je marque une longue pause, introduisant le silence d’une grande inspiration nasale. Afin de conclure celle-ci, je me penche en avant et appose mes avant-bras sur la table devant moi.

« J’aime pas parler de ça, dis-je sincèrement. Cependant, après l’événement, le faire m’a fait du bien. Si jamais vous avez besoin de parler, je suis là. »

Tout en me doutant qu’il a beaucoup de personnes en qui il a plus confiance que moi, je considère que les confidents de Rocket sont tous des gens de sa profession ; des super-héros ou des mercenaires. Des individus habitués à risquer leur vie et sans forcément un grand intérêt pour la psychologie. En ce cas, peut-être puis-je apporter quelque chose qu’eux ne pourraient pas. J’espère et j’attends.



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MessageSujet: Re: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptyMar 11 Oct 2022 - 20:03

Resignation ou motivation?16 Septembre 2024

Rocket

Lucy

Rocket secoua la tête suite a la première proposition de Lucy:

"Concernant les soins, comme je vous l'ai dit, nous n'avons pas suivit la procedure classique. C'est une mutante guérisseuse qui nous a soigné en echange de quelques billets qu'elle n'a pas prit, je crois..."

Pour le moment, l'entretien se passait dans les meilleur conditions, et lorsqu'il avoua que Greasy trouvait la prime trop basse comparé au danger de la mission, Rocket s'attendait a ce que Lucy l'envoie gentiment promener, mais au lieu de cela, elle commença a sortir les liasses de ses poches, faisant un décompte précis, tout en déposant les billets devant lui, qu'il comptait également au fur et a mesure. Il y avait plus que la somme prévu, y comprit pour Greasy. Prenant en main les billets qui leurs revenaient de droit, le gardien les compta a nouveau et la satisfaction pu se lire dans son regard

"C'est parfait pour moi, dites moi juste ou signer pour faire les choses dans les règles, l'administration terrienne me dépasse un peu... pour tout dire, je n'y comprends pas grand chose"

Cet aveu était une marque de confiance, Rocket était persuadé qu'une personne mal intentionné aurait profiter de son ignorance pour lui mettre a l'envers, mais il ne pensait pas Lucy capable d'une tel chose tant elle semblait droite dans ses bottes.

Une fois les formalités financière et administrative passé, le moment était aux confidence, lancé par Lucy, qui raconta l'accident qui avait faillit lui couter la vie. Ne sachant pas quoi dire de plus, Rocket l'écouta, tout en sirotant son verre de whisky. A la fin du recit, il hocha doucement la tête et resta un moment pensif, hésitant a se confier a son tour, mais finit par se laisser convaincre, parlant pour la première fois de ses mesaventure hors du cercle des Avengers, ou chez le professeur Rowles:

"Ca m'est arrivé à plusieurs reprises depuis que je suis revenu sur terre en mars, mais ce n'était pas des accidents..."

"Tentatives d'homicide"  aurait été un terme beaucoup plus approprié vu les circonstances, et le gardien était bien conscient qu'il ne devait sa survis qu'à la chance, ou à une intervention extérieure

"La première fois, c'était au jour des héros, alors qu'on essayait de maîtriser la sorcière sombre. J'avais la situation en main et on avait un plan bien précis, mais il y a eu l'intervention de ce mutant, Len... sher, ou Lenisher.. ou je sais plus quoi,  qui contrôlait le métal. Il n'a rien trouvé de mieux que de nous attaquer avec les pièces de l'estrade. J'étais sur la trajectoire. J'ai pu toutes les esquiver, sauf la dernière."

Il fit une pause. Parler de cet épisode était dificile, d'autant plus qu'il n'avais jamais penser un jour confier cela à une civile

"Avec tout un côté ouvert, je me suis retrouvé prit à la gorge par la sorcière sombre. J'ai pu m'en sortir grâce à l'intervention d'un civil et être évacuer de la zone de combat. Je n'ai pas eu la force de compter le nombre de points de suture..."

Nouvelle pause. Une gorgée de whisky. Quelques instants de silence pesant. Le malaise pouvait clairement se ressentir, mais Rocket continua malgré tout sur sa lancée:

"J'ai finit par tomber dans les pommes, mais je me souviens d'avoir eu froid aussi pendant plusieurs minutes."

A cette pensée, Rocket frisonna. Il ressentait encore la faiblesse l'envahir peu à peu et obscurcir son champ de vision, ainsi que la sensation de froid intérieur qui avait précéder sa perte de connaissance sous les yeux affolés de la veuve Stark

"C'est à  partir de ce jours là que j'ai comprit que j'avais rien d'un super-héro.  

Il y avait de l'amertume dans sa voix, une sorte de très fort ressentiment envers les civils et les médias qui les avaient  durement critiquer suite à ce jour funeste. Mais ce n'était pas tout.

"La deuxième fois..  j'hébergeait une amie mutante en difficulté au vaisseau, et une nuit, ses pouvoirs de télékinésie sont partit en vrille. Elle a faillit m'embrocher avec des éclats de verre. Elle a pu se stopper à temps, je n'ai pas été bléssé, mais je suis resté au lit toute la journée du lendemain à cause d'une migraine. Le choc, j'imagine"

Toujours sur le même ton acide, Rocket poursuivit son argumentaire, montrant une vision bien négative de sa condition en tant qu'Avenger:

"L'appellation super-héros implique qu'on soit au dessus de la norme. Je suis au dessus, par rapport à ce que je suis à l'origine, mais à échelle humaine, c'est une autre histoire. Le publique n'attends pas qu'un athlète de haut niveau  soit  résistant au feu et aux armes, alors pourquoi nous on devrait l'etre? On est plusieurs dans le lot à avoir aussi mal que vous quand on prend des coups. Pour ma part, j'ai juste apprit a les éviter et a les rendre, pasa les encaisser sans broncher"

Une perception sans doute un peu sombre de la réalité, emplifié par sa vision biaisé de ce que signifiait "être un héro", à savoir, représenter un idéal, infaillible, puissant et humble, qui reste debout quoi qu'il arrive. Être un bouclier indestructible pour le monde entier, au détriment de sa propre vie. Rocket n'était pas prêt à ça. Il ne voulait pas se sacrifier pour le monde. C'est pourquoi, il refusait ouvertement ce titre, et encore plus suite aux derniers événements.




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MessageSujet: Re: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptyDim 16 Oct 2022 - 18:57




Résignation ou motivation ?

Rocket et Greasy n’ont pas suivi la procédure classique concernant les soins, "comme il me l’a dit" ; certes m’enfin c’était pas du bénévolat ou du travail au noir, j’espère…

« C'est une mutante guérisseuse qui nous a soigné en échange de quelques billets qu'elle n'a pas pris, je crois… »

Voilà qui m’atterre un peu, même si je suis surtout volontaire pour avoir le numéro ! Par la suite, cependant, il y a plus urgent qu’une possible solution à mon problème de FGS. Enfin, pas réellement mais cela me concerne moi, pas encore Rocket. Et j’espère que le FGS ne le concernera pas tout court même si cela me semble inévitable. A défaut que leur guérisseuse ne prenne leur argent, il est ici question qu’ils prennent le mien ; ainsi que de leur prime de risque. Normal, tout ça c’est devenu leur d’après notre contrat et son futur avenant.

C’est parfait pour Rocket, il faut juste lui dire où signer. Enzo, que fais-tu ? T’es en retard sur mon retard là coco ! Si je commence à chercher mon avocat et ami du regard, l’explication de l’extraterrestre sur l’administration terrienne m’amène à le regarder lui avec un sourcil relevé. L’Administration ne serait-elle qu’un problème terrien ? Oh, s’ils ont des solutions pour fluidifier le tout, je pense que beaucoup de gens seront preneurs. Puis l’administration ralentira ledit tout… N’ayant pas envie de me lancer dans des explications systémiques qui en tiennent de l’occultisme, ni n'ayant le papier à faire signer avant le retour d’Enzo, je pars sur l’autre point important. L’autre conséquence des actions de Rocket à mon service. Les traces psychologiques.

L’extraterrestre m’écoute me confier dans une demande d’échange d’information en s’accrochant à son verre d’alcool, boisson utile à délier les langues même si je n’ai jamais vraiment pratiqué la thérapie alcoolisée. Je n’en ai pas besoin, aimant suffisamment parler de moi-même comme cela ; et étant le plus souvent déjà désinhibée pour le faire correctement. Quid de Rocket Raccoon ? On verra. Tout comme il ne savait pas quoi dire en m’écoutant, il ne sait pas quoi faire à la fin de mon récit.

Puis il parle.

Je me penche en avant, n’ayant plus besoin du dossier et du souvenir accroché au-dessus de lui pour me soutenir. Mes deux mains sont sur mon verre d’alcool à peine entamé, comme s’il avait la chaleur d’un thé ou d’un chocolat, et mes poignets sont sur la table. Mon buste est avancé, tout comme mon visage dont les yeux détaillent ceux et celui de Rocket alors qu’il s’exprime ; d’yeux et de visage.

Il a failli mourir plusieurs fois depuis Mars, depuis son retour sur Terre, et ce n’était pas des accidents. Cela ne me surprend en rien mais m’attriste un peu, même si je suis lucide sur le fait que c’est un super-héros ; ça fait partie du job.

La première fois, le Jour des Héros. L’hommage catastrophique. La trahison. Qu’est-ce qui est le pire : qu’un inconnu tente de nuire et vous mette en danger ce faisant ou qu’une connue vous trahisse et vous mette en danger se faisant ? Si Black Widow était mon Avengers préférée, Scarlet Witch n’était pas loin derrière ; il y avait Ironman et Vision entre. Elle était devant Captain America, quand même ! Désormais, elle appartient au passé. Et pas un passé glorieux dont on chérit le souvenir. Un passé qu’on tentera d’enterrer pour ne plus avoir à y faire face. Quid de chez Rocket ? Quid de cet échec à cause du terroriste mutant le plus expérimenté du monde ? Qu’Erik Lehnsherr soit intervenu en faveur de Wanda Maximoff donne des explications sur son changement de camp et que Rocket, qui est pas mal dépendant de son équipement, se retrouve face à quelqu’un capable de manipuler les métaux… c’est un contre assez efficace. Quoi que Magneto n’ait pas eu besoin de cela pour manquer de tuer Rocket.

Eventrement.

Survie grâce à la Chance et à une civile ; ce qui me surprend, cette fois, puisque Rocket ne les porte pas dans son cœur. Elle doit être l’exception.

Trahi. Blessé. Battu. Humilié. Il n’est pas question que de risquer sa vie, sur ce coup-là.

Rocket boit. L’alcool ne résout pas les problèmes, cependant l’eau et le lait non plus. Contrairement aux deux autres, lui aide à parler voire à oublier ; selon la quantité.

Tout comme j’écoute les mots de Rocket, j’écoute ses silences. Je reste là, penchée en avant à le regarder avec tristesse et compassion. Empathie.

Il a aussi eu froid. Il a perdu conscience, lui. Il a encore froid, le frisson en témoigne. Trauma.

« C'est à partir de ce jour-là que j'ai compris que j'avais rien d'un super-héros. »

Je fronce les sourcils, incertaine de ce que cela vient faire ici. Cependant, je ne dis rien. Je ne quitte pas Rocket des yeux, même pour voir la réaction de Nathan à cette conclusion hors de propos ; enfin, à mon sens. Qu’importe le faux et le vrai, c’est le sentiment et la cognition de Rocket qui sont au centre en cet instant. La cognition est énoncée. Le sentiment, aussi. Amertume dans la voix. Tension dans le corps. Cela va crescendo.

La deuxième fois. Accident avec une capacité mutante. Classique. Cela me ramène à un état d’écoute active plus neutre même si j’en reste désolée pour lui. La perte de contrôle est l’un des points qui amène les gens à craindre l’ethnie mutante, à vouloir l’isoler ou la neutraliser. Oui, les mutants sont dangereux cependant l’éducation peut être une réponse également. La meilleure réponse, selon moi. Et j’ai été victime de mutants également, même si je n’ai pas l’intention de faire le concours de qui est passé le plus proche de la mort avec Rocket. Rocket qui n’a pas été blessé mais est resté au lit toute la journée du lendemain avec une migraine… "Le choc", il imagine. A nouveau, je suis perplexe. Comparé à la Bataille contre Thanos ou au Jour des Héros, le potentiel de choc me semble largement moindre. Était-ce la nouvelle trahison, cette fois involontaire ? Était-ce le fait qu’il avait baissé sa garde ? Je ne dis rien mais je suis désolée pour lui, tout en espérant qu’il n’en veuille ni à son amie ni aux mutants de manière générale.

Puis il en revient aux super-héros. "L'appellation super-héros implique qu'on soit au-dessus de la norme", j’acquiesce avec douceur. Rocket est au-dessus, "par rapport à ce qu’il est à l’origine" ; sujet malaisant rappelant que je le crains comme plus machine que biologie, du fait des lourdes modifications mécaniques. "Mais à l’échelle humaine, c’est une autre histoire". En effet. Le Gardien de la Galaxie se compare à un athlète de haut niveau et aux attentes du public envers celui-ci. Envers les super-héros. Envers lui-même.

« On est plusieurs dans le lot à avoir aussi mal que vous quand on prend des coups, conclut-il en me renvoyant dans le public, là où il considérait que je ferais mieux de rester. Pour ma part, j'ai juste apprit a les éviter et à les rendre, pas à les encaisser sans broncher. »

Le silence, à nouveau. L’amertume. La tension. L’alcool.

Je bois une gorgée. Nathan, lui, reste les bras croisés à nous regarder avec le visage grave. Il réfléchit. Jonathan Shepard est héroïque. Il aime le défi et la difficulté, il aime affronter ses limites et les surpasser. Il aime faire ce qu’il juge juste en dépit de l’adversité. Néanmoins, est-ce réellement cela "être un héros" ?

« Avant toute chose, dis-je avec une douceur un peu contenue et un doute étouffé, quelles sont les protections que tu utilises sur le terrain ? Je veux dire, même si j’imagine qu’il n’existe pas d’amortisseur inertiels portatifs, ce qui serait bien utile quand même, tu as des combinaisons environnementales qui résistent au vide spatial et à Vénus ! »

Oui, ces deux technologies m’épatent grandement même si je n’ai encore jamais pu mettre la main dessus pour les étudier ; et que je m’attends à ce que cela reste ainsi un moment.

« L’Art de la Guerre, de Sun Tzu, dit que "la vulnérabilité de l’ennemi dépend de lui ; mon invulnérabilité, de moi". Toujours combattre avec une protection et, si possible, une préparation. »

Certes, la préparation peut être plus ou moins développée fonction du temps qu’on a pour la mettre en place mais, surtout avec des personnes dépendantes de leur équipement et de leur intelligence, c’est primordial d’avoir utilisé son intelligence pour avoir les bons équipements.

Je laisse le temps à Rocket de répondre, me doutant que la combinaison de protection environnementale ne soit pas faite pour le combat mais lui trouvant un potentiel dans celui-ci ; ne serait-ce que pour les menaces environnementales, comme les températures et les gaz. Après, l’ultime argument reste "mieux vaut un petit quelque chose qu’un grand rien".

« Ensuite, qu’est-ce que c’est, "être un héros", demande-je à haute voix de façon rhétorique, afin d’énoncer ma problématique plus que d’obtenir une réponse, une fois le sujet de la protection clos. Dans la culture terrienne, il en existe différents types. Les héros mythologiques, les héros militaires et les héros imaginaires. Sachant que les individus peuvent appartenir à plusieurs types, évidemment. »

Une pause. Un silence de ma part. Un regard pour voir si j’accroche mon interlocuteur, mon spectateur, malgré mon absence de phrase d’accroche. L’hameçonnage de cette histoire, Rocket se l’est fait seul.

« Sur Terre, comme la plupart des mythologies précèdent l’invention du bien et du mal ou ne s’y réfèrent pas, les héros ne sont pas forcément des figures bienveillantes. Les dieux, qui sont le niveau au-dessus, encore moins. Certes, aujourd’hui les dieux d’autrefois sont des super-héros et les super-héros sont vénérés comme des dieux… mais on y reviendra. »

Une pause alors que je dépose mon verre d’alcool pour libérer mes deux mains. Je parle avec les mains et je vais parler longtemps ; donc bouger longuement.

« Si Hercule, possiblement le plus ancien héros voire mythe puisqu’il s’agit simplement d’un homme avec une force surhumaine et qu’il est lié aux constellations, agit de façon héroïque dans ses Travaux c’est pour racheter les meurtres de sa femme et de ses enfants. Meurtres qu’il a accompli sous l’emprise d’une malédiction lancée par sa belle-mère, déesse de son état, dans la mythologie gréco-latine.
Voilà un archétype, au-delà du personnage probablement historique puisque les Olympiens doivent exister au même titre que les Asgardiens, qui résume bien le principe de héros mythologique. Quelqu’un avec des capacités exceptionnelles dont le destin se joue de lui ; par l’intermédiaire de puissances lui étant encore supérieures, comme des divinités ou la société, les services qu’il doit rendre à la communauté pour se racheter.
Quelles vertus héroïques peut-on tirer d’un tel exemple ? D’un tel mythe ? On a là un individu exceptionnel de par ses capacités mais également son destin, celui-ci étant tragique afin de l’amener à traverser des épreuves ; épreuves qui peuvent elles-mêmes l’être, tragiques. Le critère de l’exceptionnalité est présent mais ce n’est pas le seul, ni forcément le plus important. Notez que j’ai pris un héros avec une super-force car ça me sera utile plus tard… mais j’aurai pu en prendre un comme Ulysse, qui n’a aucun pouvoir et se fout dans la litière tout seul.
»

Je laisse un instant de suspens même si c’est pour l’emphase, la réponse me semblant évidente. Après, mon bon sens n’est pas forcément le même que celui de Rocket : la preuve, il préfère être sur le terrain pour avoir les frissons de l’aventure mais déteste risquer sa vie alors que je préfère être loin du terrain pour ne pas risquer ma vie et n’accorde pas d’importance particulière aux frissons. En est-ce au point de combattre sans protection ? Chaque chose en son temps. Grand 1 et grands A, B et C résumés. Maintenant, grand 2.

« Dans la même veine qu’Ulysse, il y a des héros purement humains et qui sont élevés à ce statu, de héros, par leurs actes et la reconnaissance. Eux sont souvent des exemples à suivre.
Si je devais citer quelqu’un, cela serait Milunka Savić. Vous connaissez Mulan, de Disney ? Le dessin animé, pas le remake live-action. Ben c’est le même principe : lorsque son petit frère a été appelé dans l’armée serbe, Milunka s’est faite passer pour lui afin qu’il n’aille pas au combat. Elle a fait une première guerre où elle est blessée et découverte comme femme. Les femmes ne sont pas autorisées dans l’armée à cette époque mais, face à ses exploits militaires, ses supérieurs acceptent de "considérer sa position et son intégration à l’armée". Ils lui disent qu’ils prendront leur décision dans la journée et elle fait le piquet devant leur tente, au garde à vous durant plusieurs heures, le temps qu’ils viennent répondre oui. Elle était blessée à ce moment-là. Par la suite, elle participe à la Première Guerre mondiale et devient la femme la plus décorée de l’histoire militaire, de mémoire ; avec des médailles de deux ou trois pays différents.
Malgré l’absence de prédestination ou de malédiction, on se retrouve avec quelqu’un qui défie l’ordre établi et refuse de courber le dos face aux difficultés. Qu’elles soient dangereuses ou simplement sociales. On trouve ici un exemple, une source d’inspiration.
»

Je souris avec douceur. S’il est évident que je parle d’une héroïne personnelle, j’espère que le déséquilibre de mes parties improvisées ne dessert pas trop mon propos. J’argumente sur ce que je crois être un héros et ne suis pas certaine de faire l’antithèse de cela ; on risque d’y passer beaucoup de temps. Au moins Enzo retrouvera les papiers à signer que j’ai perdu pour lui.

« Enfin, il y a des héros philosophiques. Idéalistes et idéalisés. Les super-héros. Cela, ça arrive avec les héros de fantaisies, les héros que l’on sait tous fictifs, mais qui nous inspire réellement.
Le premier super-héros est, simplement, Superman. A la base, il avait juste une super-force. C’était un Hercule moderne. Cependant, il avait quelque chose que son inspiration n’avait pas : "Truth, Justice and the American Way". La Vérité, la Justice et la manière de faire américaine ; si vous voulez. Comme dit, c’est un model idéalisé, souvent considéré comme "irréaliste". La grande question de savoir si ce n’est pas justement cet irréalisme, cette idéalisation, qui est sa réelle force. Superman représente, incarne, le meilleur de l’être humain d’une manière qui a pour but de nous inspirer. On ne pourra jamais être aussi "bon" que Superman. Ce qui tombe bien : lui non plus ne l’est pas. Superman, c’est un rôle. Clark Kent, c’est une personne. Clark Kent, c’est Steve Rogers. C’est un petit gars qui veut bien faire et, grâce à ses capacités exceptionnelles, essaie de son mieux. Superman ou Captain America, ce sont des symboles. C’est de là que vient leur puissance ; c’est de la conscience qu’ils tâchent d’être plus qu’eux-mêmes afin que les autres essaient d’être meilleurs aussi.
Là où les héros mythologiques relèvent le défi d’un Destin, avec un grand D, et les héros militaires sont forgés par la reconnaissance de leurs exploits face aux difficultés, les super-héros ont quelque chose de philosophique. Ils sont symboliques, oui, et reconnus, aussi. Mais ils portent également la réflexion de leur créateur sur l’héroïsme.
»

Ça fait bien longtemps que je n’ai pas improvisée de dissertation, j’espère que je n’ai pas trop perdu la main. Sachant que les miennes, de mains, continuent de s’agiter pour accompagner mon discourt. Elles désignent Rocket, l’alcool, Nathan et plein d’autres choses qui ne sont pas là. Les doigts se tendent et se plient. Je présente sans présentation.

« J’ai ma réflexion sur ce qu’est l’héroïsme, comme ce que doit être un super-héros, dis-je pour entamer ma conclusion. Maintenant, c’est à vous de vous faire la vôtre. J’espère avoir apporté quelques éléments pour vous aider à y réfléchir. Cependant, j’aimerai savoir quelque chose. C’est important, voire primordial… »

Un regard, droit dans les yeux. Une pause, droit dans l’âme.

« Est-ce que vous voulez essayer d’être un héros, Rocket ? »

On peut devenir un héros par les circonstances et la reconnaissance de ses pairs ou du grand public, indiscutablement. Cependant, pour l’accepter, pour le vivre correctement, ne faudrait-il pas avoir le choix ? Nous ne sommes pas des individus de destins et de prédestination. Tony Stark a fait le choix de devenir Ironman. Steve Rogers a fait le choix de devenir Captain America. Bruce Banner n’avait pas fait le choix de devenir Hulk, à l’origine, mais il a fait le choix de revenir auprès des Avengers lors de la Bataille de New York et de libérer le géant vert. Clint Barton et Natasha Romanoff ont également fait le choix de rejoindre les Avengers, et le SHIELD avant cela.

Comment peut-on bien vivre le fait d’être un héros, qu’importe la définition que l’on y attache, si l’on n’a pas fait le choix d’essayer d’en être un auparavant ? Les circonstances peuvent pousser à l’héroïsme mais le choix permet de le rester ou de passer à autre chose. Enfin, selon moi.



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MessageSujet: Re: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptyJeu 20 Oct 2022 - 9:54

Resignation ou motivation?16 Septembre 2024

Rocket

Lucy

Plus la conversation avançait, plus l'attitude bienveillante de Lucy faisait peu a peu tomber les barrières. L'armure se craquelait, Rocket se confiait sur ses défaites, sur ses moments de vulnérabilité. A moins que cela ne soit due a l'alcool qui lui déliait la langue plus que de raison ?  Lui même ne saurait pas le dire. Enfin, lorsqu'il eu finit ses confidences, la jeune femme lui demanda quelle genre de protection il utilisait. Rocket voyait bien ou elle voulait en venir, il lui faudrait dans la mesure du possible porter une armure en cas d'affrontement directe. Mais une armure aura-t-elle pu le protéger contre la magie de la Sorcière sombre lors du jour des héros ?  Qui plus est, il ne pouvait pas passer sa vie en armure. Lorsque la jeune Alice avait perdu les pédales et l'avait attaqué en avril, il était en ville pour faire ses courses. Difficile de porter une armure, ou quelque protection que ce soit, lors des taches domestiques.

"mes combinaisons sont suffisamment épaisses pour les travaux mécaniques et pour mes missions habituelles ou je ne suis pas vraiment exposé au danger. Les attaques directes, c'est le truc de Drax, moi je fais les dégâts a distances. Je me débrouille pas mal au corp a corp, mais rien de surhumain. Pour ce qui est de nos scaphandres, il résistent en effet a la plupart des menaces environnementales auxquelles on peut être confrontés dans l'espace. C'est une sorte de champ énergétique alimenté par un générateur qui fait barrière dans des conditions extrêmes, mais pas contre les projectiles solide comme les coups, les lames ou les balles d'arme a feu. Face aux tirs laser ou tout arme énergétique, c'est compliqué aussi, a cause du point d'impacte important sur une surface réduite. Elles sont performantes et sures, mais  ce ne sont pas des armures de combat. Quand a la préparation, encore une fois, c'est compliqué quand on ne peut pas savoir a l'avance qui on a en face"

Cela dit, il nota l'information pour les combinaisons, qui seraient une bonne protection si il fallait un jour faire a nouveau face a des lances flammes. Pour la suite, Lucy se lança sur un long discoure pour définir l'héroïsme, que Rocket écouta, même si culturellement, il n'avait pas toutes les références nécessaires, seulement les principales, par chance, celles que venait de lui citer en exemple la jeune femme. La encore, un problème se posait selon Rocket:  

"Sauf que je n'ai pas la force d'Hercule, je ne suis pas un héro militaire et je n'ai pas la résistance surhumaine de Superman. Ulysse pourrait éventuellement me correspondre, et encore je suis pas roi et j'ai pas de femme, aucune d'entre elle ne voudrait d'un truc comme moi d'ailleurs, je me suis fait une raison. Je suis juste un type normal qui doit toujours faire ses preuves pour être traité comme tel, juste parce que j'ai pas la trogne de l'emploi. J'était pas quelqu'un de fréquentable a l'origine. Ca fait quoi... dix ans que je fait le nécessaire pour me racheter une conduite aux cotés des gardiens de la Galaxie et des Avengers ? Tout ca pour quoi ? Des humiliation et des cicatrices, comme si j'en avais pas assez"

Amertume, encore. Mais la passion de Lucy dans sa dissertations était communicative et Rocket, un peu désinhibé par l'alcool buvait littéralement ses paroles, même si, encore une fois, il ne se reconnaissait pas dans les exemples qu'elle donnait. Enfin, la question cruciale arriva. Voulait-il essayer d'être un héros?  N'avait-il pas déjà suffisamment essayer durant plusieurs années de vie sur terre?

"j'ai essayer pour la première fois en 2014. jusqu'en 2018, ca me semblait facile. On était une équipe, une famille. Ensuite, il y a eu Thanos. Je me suis retrouvé bloqué sur terre et sous la tutelle de ce qu'il restait des Avengers. Des nouveaux amis qui m'ont aidé a tenir pendant les années sombres. C'est la qu'on m'a collé le rang de Super-héro. J'ai jamais rien demandé! Etre un héro tout court, c'était bien. Le "super" a toujours était de trop pour moi, car il renvoie a des capacités surhumaines que je n'ai pas, et je ne suis pas le seul dans ce cas d'ailleurs"

Une pensée pour Clint, qui tout comme lui, se contentait d'être surdoué dans son domaine de compétences, mais qui, contrairement a lui, avait complétement vrillé durant les années sombre suite a la disparition de sa famille. Tout deux avaient pourtant partager la même douleur, mais n'y avaient pas réagis de la même façon. Pendant que Rocket pleurait en silence la disparition des siens, Clint s'était enfermé dans son désir de vengeance

"J'essais toujours, sans y arriver. Et franchement, je me pose sérieusement la question si ca en vaut la peine, puisque depuis des mois, ca m'apporte plus de blessures et de frustration que de satisfaction. Je voudrais bien essayer d'être quelqu'un de normale, pour changer

Dans un soupire, Rocket baissa les épaules, avant de tromper sa lassitude par une gorgée d'alcool. Voulait-il essayer d'être un héro ?  Sans doute l'avait-il vraiment voulut, durant un temps. Aujourd'hui, il avait besoin d'une pause.




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MessageSujet: Re: [terminé] Résignation ou motivation ? [terminé] Résignation ou motivation ?  EmptySam 22 Oct 2022 - 15:49




Résignation ou motivation ?

Les combinaisons de Rocket Raccoon sont "suffisamment épaisses pour les travaux mécaniques et pour les missions habituelles" car il n’y est pas exposé au danger… si le premier point ne me surprend pas, le second le fait complètement : comment peut-on être un héros voulant aller sur le terrain sans pour autant se mettre en danger ? En ayant un bouclier humain. Aka Drax. Avec un nom pareil, on sent bien la subtilité de la personne. Après, le corps-à-corps est possiblement plus sûr que le combat à distance : il est plus facile d’éviter un coup qu’un projectile. Surtout lorsqu’on n’a pas de bouclier humain pour bloquer tout cela. Je ne dis rien, j’écoute.

Pour ce qui est des "scaphandres", ce sont des sortes de champs énergétiques aliments par un générateur qui fait barrière aux conditions extrêmes ; incluant la pression ? "Pas contre les projectiles solides comme les coups, les lames ou les balles d’armes à feu"… ep, dommage. Pourtant certaines planètes doivent avoir une pression de surface similaire à celles des océans. Sur Terre, selon la profondeur, ceux-ci peuvent avoir une pression par cm² supérieure à toute forme de munitions classiques. Il faudra que j’étudie le sujet ; tout comme les champs de confinement énergétique. Champs qui ont du mal avec le point d’impact important sur une surface réduite ; évidemment, un champ de force n’a pas la flexibilité d’un matériel comme le kevlar ou la résistance d’une plaque d’acier. Il faudrait plutôt un tissage de biosteel.

« Quand à la préparation, encore une fois, c'est compliqué quand on ne peut pas savoir à l'avance qui on a en face. »

Malgré beaucoup à dire, je réponds avec un simple acquiescement à cette déclaration. C’est un fait, tout comme il est possible d’avoir une analyse forensique pour couvrir le plus grand nombre de cas possible. En partant sur une application de la Loi de Pareto, il faut au minimum couvrir les 20% des cas que l’on va rencontrer 80% du temps ; ou approchant. Les @robeez fonctionnent avec ce principe-là : elles exploitent les difficultés physiques que rencontrent les êtres humains face aux insectes, plus petits et légers au point de gagner des bonus défensifs divers, aux avantages biochimiques de substances actives prévues pour les humains. A moins de tomber sur quelqu’un d’immunisé ou capable de faire des dégâts de zone, elles s’en sortiront bien. 80% du temps, les individus que je croise ne font ni l’un ni l’autre. Donc, sans être parfaites, elles sont une protection efficace. D’autant plus efficace qu’elles ne nécessitent pas que je reste sur place à me mettre en danger pour les employer. La supériorité du drone face à l’armure de combat, comme considéré par Hammer Industries à l’époque ; dommage que Justin Hammer ait été un idiot ne respectant pas la loi. Enfin Bref, on va parler de héros et pas de vilains.

Je le fais.

Rocket me répond. En se bloquant sur les exemples… voilà qui m’atterre un instant. Exception faite de Thor et d’Hulk, aucun Avenger n’a la force d’Hercule. Exception faite de Captain America, aucun Avenger n’est un héros militaire. Exception faite de Thor et d’Hulk, potentiellement, aucun Avenger n’a la résistance de Superman. Pourtant, Ironman, Black Widow et Hawkeye ne sont-ils pas des superhéros ?

Je perçois le second problème, sous-jacent à l’héroïsme et venant s’y mêler, lorsque Rocket aborde les femmes dont "aucune d’entre elle ne voudrait d’un truc comme lui". Oh, il n’est pas présent sur les bons sites ou les bonnes soirées. Certes, il ressemble plus à un animal qu’à un être humain mais l’Humanité ne manque pas de zoophiles ni de pansexuels. Il faut juste les trouver. On s’occupera de cela plus tard, une problématique à la fois ; d’autant que l’héroïsme peut aider à rendre la zoophilie ou le pansexualisme plus aisé à trouver comme à faire accepter socialement, mine de rien.

« Je suis juste un type normal qui doit toujours faire ses preuves pour être traité comme tel, juste parce que j'ai pas la trogne de l'emploi, déclare-t-il amèrement comme si cela n’était pas normal pour un "type normal", justement. J'étais pas quelqu'un de fréquentable a l'origine. »

Une décennie qu’il essaie de se racheter. Quel âge a-t-il ? Sur la longueur de ma vie, une décennie c’est quasiment la moitié ; ce qui en fait une portion non négligeable. Quid le concernant ? Est-il également beaucoup plus âgé qu’il ne semble l’être physiquement et émotionnellement ?

Tout ça pour "des humiliations et des cicatrices". Triste et grave, je m’accroche à mon verre de liqueur tout en fixant le cœur aussi ouvert que saignant de Rocket en face de moi. Combien de temps passé à essayer de faire comme des super-héros qu’il admire en se comparant à eux plus qu’en étant inspiré par eux ? Une décennie, je le crains. Combien de temps à se donner un genre pour essayer de prouver à lui-même qu’il est aimable ? Qu’il est digne d’être aimé ? Quel âge a-t-il ?

Combien de temps qu’il vit une problématique sans s’en rendre compte ? Sans que personne ne lui énonce ?

Un regard, droit dans les yeux. Une pause, droit dans l’âme.

« Est-ce que vous voulez essayer d’être un héros, Rocket ?

- J’ai essayé pour la première fois en 2014,
me répond-t-il en un hors sujet que je contemple directement, avec douceur et cordialité. Jusqu’en 2018, ça me semblait facile. On était une équipe, une famille. »

"Ensuite, il y a eu Thanos".

Tout l’Univers peut dire cela. Enfin, tous les êtres vivants de l’univers. Là encore, c’est normal. Se retrouver "bloqué sur Terre", c’est déjà plus anormal puisque la normalité terrienne est terrestre, mais c’est hors sujet. Se retrouver "bloqué sous la tutelle de ce qu’il restait des Avengers", c’est totalement exceptionnel et une bonne partie de la normalité terrienne aimerait surement que cela soit le cas, avant de se rendre compte des difficultés qui amènent généralement dans ces situations. Il suffit de considérer Rocket mais également Wanda Maximoff autrefois.

« Des nouveaux amis qui m'ont aidé à tenir pendant les années sombres. »

Je souris légèrement car c’est là une solution. Une normalité, aussi.

« C'est là qu'on m'a collé le rang de Super-héros. »

Je perds mon sourire, d’autant plus que Rocket s’insurge et se rebelle. "Jamais rien demandé" ; comme Hercule, Ulysse, Milunka voire même Superman. Demander et faire le choix sont deux choses différentes.
« Être un héros tout court, c'était bien. Le "super" a toujours été de trop pour moi… »

J’acquiesce, comprenant bien que Rocket souffre de la comparaison avec autrui comme des attentes d’autrui et, finalement, de ses propres attentes envers lui-même. Il n’est pas le seul dans ce cas, "d’ailleurs". Non, il ne l’est pas. Reste à voir quel soutien tous ceux qui partagent cela peuvent s’apporter mutuellement. Un peu comme avec les AA, les Alcooliques Anonymes, ou les cercles de soutien entre les vétérans de guerre. Il va devoir faire les SHA. Les Super-Héros Anonymes…

Rocket essaie toujours d’être un super-héros, sans y arriver.

« Et franchement, je me pose sérieusement la question si ça en vaut la peine… »

J’aimerai le couper ici pour reposer ma question. Cependant, je reste silencieuse. S’il a besoin de se perdre, s’il a besoin d’aller à gauche et à droite pour avancer, je le comprends parfaitement. Je suis aussi ainsi, Joseph Rowles en témoignera.

« Je voudrais bien essayer d'être quelqu'un de normal, pour changer. »

Rocket soupire. Rocket baisse les épaules. Rocket boit.

« N’est-ce pas normal, commence-je en me penchant au-dessus de la table pour tendre une main vers le menton de Rocket et lui relever le nez vers moi, n’est-ce pas être normal que d’ainsi être en difficulté sous tant de pression ? »

Ma question posée, je regarde Rocket répondre physiquement avant de tourner les yeux vers Nathan. Celui-ci n’a pas réellement bougé, même s’il a été rejoint par un Enzo qui est très silencieux.

« Jo, peux-tu lui parler des classes ? »

Après un acquiescement sobre, Nathan se redresse et se décale de la petite cuisine. Il se tourne d’un tier pour saisir le roulé au chocolat puis un tiroir. Après l’avoir ouvert et avoir récupéré un couteau, il s’en revient à nous ; du buste d’abord et des pas ensuite.

« L’armée semble excessivement dure et débilitante, dit-il en déposant le cadeau culinaire devant celui à qui il est destiné. Ok pour le second mais le premier… plus l’entrainement est dur, plus la mission semblera facile. »

Il s’arrête le temps de tendre la crosse du couteau à Rocket, maintenant l’ustensile entre son index et son pouce en le tenant au niveau de l’inexistente garde.

« Maintenant, il faut aussi nous apprendre à agir sous la pression autrement qu’en la subissant. Nous "reprogrammer" pour agir contre notre instinct de survie.

- Faire d’eux des masochistes,
commente-je, mine de rien, déclenchant un sourire et un pouffement chez le concerné QUI NE PEUT RIEN NIER, tout en revenant à ma place et en reprenant mon verre à deux mains.

- En quelque sorte, admet-il avec une demi-mauvaise foi ; ce qui la rend à moitié bonne et bien inférieure à son roulé. C’est ce qui vous manque, je suppose.

- Je pense qu’il y a d’autres moyens d’acquérir similaire reprogrammation,
dis-je doucement. Sans comparer à une situation de vie ou de mort, je sais que l’instinct de survie est bien flippette quand je fais une représentation devant deux mille personnes. Puis le plaisir que j’ai à relever le défi et à partager ce que j’aime fait que ça vaut le coup.

- Que ça vaut la peine,
reformule Nathan, désormais redressé avec les mains dans les poches. Si ça ne vaut plus la peine pour vous, arrêtez. »

Un instant de silence, alors que j’hésite à poursuivre. Après une déglutition, je le fais.

« Je suppose qu’être un super-héros, c’est également des moments où l’on se sent aimé. Aimé par des dizaines, des centaines ou des milliers de personnes en même temps. L’adrénaline, l’euphorie… le stress et le sublime… »

Je fais une salle à deux milliers de personnes, cinq soirs par semaine. Je ne sais pas si les applaudissements de fin de spectacle sont comparables à ce que peu ressentir une véritable star, ainsi qu’un super-héros membre des Avengers, face à son public mais c’est le plus proche que j’en ai.

« Cependant, ce n’est pas de cet amour dont vous avez besoin et, l’utiliser en palliatif, c’est prendre le risque d’y développer une addiction. »

Le genre qui vous amène à vous rendre à votre salle de spectacle et à pleurer toutes les larmes de votre corps en vous rappelant, arrivée sur place, que la dernière représentation était le jour précédent.

« Vous, Rocket, dis-je en tendant mes index pour te désigner toi, vous aimiez l’héroïsme car vous le viviez avec votre famille, avec vos proches.

Ce n’est ni pour l’amour ni pour l’approbation d’inconnus que vous agissiez, c’était pour ceux qui se tenaient à votre côté. Gardiens de la Galaxie. Avengers.

Oui, vous avez été blessé lors du Jour des Héros. Cependant, qui vous a fait le plus mal ? Magneto ou Wanda ?

Et, aussi, est-ce que cela a brisé la satisfaction que vous aviez d’être avec les vôtres en intervention ? Est-ce que cela l’a remplacé par de la frustration ?
»

J’aurai bien proposé que toute sa frustration vienne des jugements d’inconnus n’ayant pas toutes les informations. Il y a une grande partie de cela mais pas que. Oui, les inconnus lui collent des étiquettes et des responsabilités dont il ne veut pas mais ce n’est pas pour eux qu’il agit, à la base. C’est pour ses proches. Ses proches sont donc la clé.

Comme Nathan, je pense que Rocket doit faire une pause. Se calmer, se ressourcer.
Contrairement à Nathan, je ne pense pas qu’il puisse le faire tout de suite, cependant.

Les proches de Rocket sont la clé de son envie d’essayer d’être un héros, d’essayer d’être à leur niveau ; ou ce qu’il perçoit comme leur niveau, tout en sachant que certains partagent sa problématique.
Reste qu’une plus ou moins proche de Rocket est en lice : "Kath’".



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