Ma vie remonte à pas si longtemps que ça finalement. Je pourrais surement sortir des trucs incroyables et très tristes sur mon enfance, mais honnêtement, je n’étais pas vraiment si mal loti. Mes parents, Nari et Albert, étaient coréens. Bon, je pouvais révéler un point assez pénible tout de même. J’ai eu droit à la bonne vieille tradition orientale d’être une brillante élève, voire la meilleure. Bon, surtout du côté de ma mère. Après, il fallait dire qu’ils sont tous les deux de grands scientifiques, clairement pas du niveau d’un Ironman ou d’un Bruce Banner, mais ils étaient tout de même brillants.

Oui, c’était assez oppressant à y réfléchir, mais pas invivable. Assez tôt, on m’avait découvert ma fabuleuse mémoire et, du coup, cela ne faisait que favoriser le comportement de ma mère à m’encourager dans la voie scolaire. Ma vie était donc pas mal tournée vers le cadre scolaire. Ce n’était pas si horrible. Après tout, j’étais tout de même assez sociale à cette époque.

Mais que vous dire de plus sur les dix premières années de ma vie ? Oui, j’étais heureuse. Pas la plus populaire, pas la plus fantastique, mais cela m’allait très bien. Disons que c’est un peu parti en cacahuète en 2012. Oh, vous savez… quand on a été envahi par des aliens d’un autre monde. Historiquement, ce n’était pas la première fois qu’on avait droit aux super héros et super vilains, mais là… une invasion alienne. Disons que cela a créé une assez bonne parano pour mes parents.

A quel point ? Oh, bah quand ça commence à construire un bunker… ce maudit bunker… J’aurais du me douter que cela n’allait pas forcément bien se terminer. Bref, mes parents ont développé une peur assez viscérale de tout ce monde de héros et vilains. Du coup, oui, bon, ma vie ne changea pas beaucoup à vrai dire. Surprenament, le monde ne se fait pas envahir tous les deux jours par des aliens.

Donc, voilà. C’était un peu étrange et abusif de mon point de vue. En tout cas, un jour, pour parfaire mes connaissances en sciences, mon père me permit d’assister à une exposition à l’empire State Bulding en avant première. Mais bon, il y a eu un petit problème d’araignée radioactive. Mais visiblement, elle avait réussi à faire une victime. Pas moi, mais un jeune garçon que j’avais déjà pu voir dans ma propre école. Est-ce qu’il me connaissait ? Rien de moins sûr… puis avait décidé de se glisser dans mes affaires que j’avais laissé chez les employés. Allez, cette araignée, elle lui manquait une case car, à peine je mettais mon sac sur mon dos qu’elle se décidait à me mordre.

La suite ne fut guère joyeuse. Ma nuit fut épouvantable et quand je me suis réveillée, il y avait une substance blanche gluante partout dans ma chambre et sur mes doigts… Heu… Attendez. Je parle de mes toiles organiques… Hein. Voilà. Autant vous dire que ce n’était pas le feu de mon côté. J’avais 14 ans et des super-pouvoirs. Et vous connaissez la peur de mes parents (en plus, avec l’histoire d’Ultron et de ville flottante…) Pour la première fois de ma vie, ils refusèrent que je retourne tout de suite à l’école. Je passais ainsi deux semaines à essayer de me maitriser au mieux et c’était assez pénible. Entre les toiles, ma tête qui vibrait, ma force… Ma puberté en plus dans le tas… J’avais manqué déjà deux semaines et j’arrivais à ne plus envoyer des litres de toiles par accident.

Je pensais pouvoir reprendre une vie normale, mais je me suis prise un giga nope. Certes, je retournais à l’école pour directement retourner à mon chez moi où je devais travailler et apprendre à garder sous silence mes pouvoirs. Autant vous dire que c’était une situation assez horrible pour moi. J’avais cette urgence d’aider les autres, mais je n’en avais juste pas la possibilité. C’était extrêmement frustrant. En plus, je voyais la naissance d’un super-héros araignée et je me sentais bizarre en même temps quand j’observais Peter ou plutôt quand je savais où il était sans même le voir. Puis, un jour, je vis ce fameux héros et j’avais exactement la même sensation qu’avec Peter et mon cerveau fit le lien. L’exposition, l’araignée, les pouvoirs, cette sensation… Yup, cela me semblait évidemment qu’ils étaient la même personne. Ce que j’ai fait de cette information… Heu… Absolument rien. Je l’ai juste gardé pour moi. Je ne voulais pas passer pour une psychose. Comment ça c’était le début de mon anxiété sociale.

Petit à petit, une certaine routine s’installait et je devenais de plus en plus la fille sans amis qui disparaissaient dès la fin des cours. Cela prit tellement d’années, mais le pire restait à venir. Non, vous savez quand les aliens sont revenus. Mes parents ont pété un plomb quand je suis revenue. Directement vers le bunker. J’ai été mise en sécurité et ils m’ont dit d’attendre… Et j’ai attendu… longtemps, très longtemps. Ils voulaient juste vérifier que tout était ok à l’extérieur. Une précaution paranoïaque de plus. Mais ils avaient été effacés durant ce temps. Par malheur, j’avais survécu au snap. Et oui, un malheur car mes parents non et tout le monde ignorait ce bunker. Personne ne savait que j’étais là. J’avais de bonnes réserves de nourritures, une multitude de livres, même une radio pour suivre les informations, mais j’ai vécu seule. Aucun contact humain… Pendant 5 ans. 5 années de pur ennuie où j’ai testé mes habilités. J’ai essayé de sortir, mais je ne pouvais juste pas défoncer une porte blindée comme ça.

L’attente fut une véritable souffrance. Plusieurs fois, j’eus envie d’en finir, mais j’avais gardé l’espoir infime qu’on puisse me retrouver un jour. Après tout, on finirait bien par tomber sur ce bunker, non ? Par chance, j’avais tout de même bon nombre de distraction et je pouvais utiliser pleinement mes pouvoirs. Le bunker était limite semblable à un appartement pour trois personnes. J’avais de l’espace. J’ai explosé de colère plusieurs fois. Les coups dans les murs en étaient la preuve. Mais la libération était arrivée au bout de ses 5 ans d’horreur.

Bien sûr, l’effet était saississant. Déjà, tout le monde avait cru que j’avais aussi subi le snap. Je me suis aussi montrée bien plus indépendante vis-à-vis de mes parents et j’étais devenue avide de sortir et explorer le monde. D’ailleurs, je pouvais reprendre ma scolarité, malgré mes troubles sociaux développer. Mes parents avaient suffisamment d’influence pour m’envoyer dans une brillante université. Parallèlement, je me suis sentie l’envie et une espèce de responsabilité d’utiliser mes pouvoirs. Je n’ai pas l’intention de devenir une grande héroine, mais j’essaie d’aider à petite échelle. Dans les rues de New-York, j’entends qu’on parle de ma nouvelle apparence héroique. Silk était entrain de se faire un nom.

Alors que penser ? J’ai une université géniale, une vie de super héros compliquée. Je veux avoir des amies, mais j’ai de gros stress sociaux… oui, je suis en plein tournant dans ma vie et je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il va se passait pour moi. Beaucoup chose semblent se passer. J’espère juste que je pourrais aider… ne serait-ce qu’un peu.