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 [Terminé] Charles et ses drôles de dames

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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptySam 8 Oct 2022 - 15:10




Charles et ses drôles de dames

Monsieur Xavier accepte que l’on continue de parler en même temps si on est d’accord et il ajoute qu’on peut parler pour les autres si elles sont d’accord avec nous. Voilà qui nous contente et nous convient. On va donc continuer à beaucoup parler normalement. Enfin, normalement pour nous.

Une autre normalité se trouve dans la réponse de Charles à Mindee : elle s’y fera à ne pas courir dans les couloirs et lui il y arrive très bien… les deux présentement impliquées se regardent un instant, avec de grands yeux ronds, puis en reviennent à notre Directeur. Les sourires montent face à l’autodérision noire. On sait qu’on ne devrait doublement pas, d’une parce que c’est un humour méchant et de deux parce que c’est envers notre supérieur, mais on n’arrive pas à ne pas le faire. L’humour de monsieur Xavier roule comme sur des roulettes !

On ne rit pas, ordonne Phoebe. C’est encore pire, souligne Mindee. Je pouffe toute seule dans le couloir, signale Céleste.

Les lèvres aussi droites que possible même si leurs coins sont remontés, on finit par lâcher quelque pouffement du nez. Puis on rougit. Toutes les trois.

Il faut chaud d’un coup, et pas seulement pour celle à côté du four et de la pizza. Heureusement, monsieur Xavier nous laisse le temps de réfléchir et de nous coordonner. La coordination, on l’a. La réflexion est un peu perturbée. Heureusement, on est habituées. Ça nous demandera du temps, oui.

« Il y a néanmoins un élément à prendre en compte dans votre réflexion… »

La vitesse maximum du fauteuil roulant ? Le cirage du parquet ? L’aérodynamisme de la calvitie ?

« S'il est relativement simple de vous considérer comme une entité collective lorsque l'on vous voit toutes les trois ensemble, c'est bien plus difficile lorsqu'on ne s'adresse qu'à une seule d'entre vous. »

Ah. Hum. Oh. C’est. Pas. Faux.

« Mais nous n'irons pas plus loin ce soir, je ne vais pas vous accabler avec ça.

- Euh,
commence celle à côté de monsieur Xavier, nouvellement arrivée, avant que l’autre ne termine.

- Merci ? »

Puisque les exercices et les pistes d’amélioration nous concernant s’arrêtent ici pour ce soir, on en passe aux pistes passées qui nous occuperont beaucoup d’exercice de discussion au club de télépotin. Aka les vacances de monsieur Xavier et mademoiselle Mac Taggert.

La curiosité est un sentiment sur, simple et direct. Qu’importe que la plus proche de Monsieur l’exprime, l’autre la partage aussi bien qu’elle n’arrive pas à le cacher. Puis vient l’aveu : "Eh bien, il n'y a pas grand-chose à dire", voilà qui nous déçoit à trois.

« Du moins rien que la pudeur me m'autorise à dire à trois jeunes femmes. »

Mindee non ! Il doit avoir de ses bras s’il est dessus. La belle image. VOUS ME FAITES SUER ! Bah, il fait pas aussi chaud qu’avec son humour à lui. Parlez pour vous…

On ne saurait pas dire si le sourire de monsieur Xavier est complice, connivent ou autre chose ; néanmoins, on a très bien compris ce dont il ne veut pas parler ! Du fait, on le regarde à deux avec chacune son expression. A côté du four, c’est une belle gêne. A côté de monsieur Xavier, c’est de l’amusement.

« Disons que nous avons passé une semaine très agréable. »

Irma non ! Pas ma faute s’il se répète ! Toute la semaine ?!

La suite du récit nous interrompt dans notre film pour y mettre des images qui nous amènent à pencher les têtes sur le côté. "Une superbe petite île dans les Caraïbes", voilà qui nous met des étoiles dans les yeux avec beaucoup moins de sous-entendu. "Le soleil, le sable fin, l'océan", voilà qui nous fait acquiescer d’approbation.

« Le calme... »

Phoebe imagine ses sœurs bâillonnées. Mindee imagine un air de piano. Céleste imagine l’après climax.

Céleste, tu fais chier. Céleste, tu fais chier. Voui…

Quelques jours hors du temps, le calme après la tempête. Loin du monde, l’apaisement. Juste pour eux deux.

Céleste ! Céleste ! Je sais…

Après un double instant d’agacement, les deux présentes s’en reviennent à leur douceur et leur contentement. Jusqu’ici, on a observé monsieur Xavier ainsi, au mieux dans les affres du travail et aux pires dans les affres de l’âme ; sienne, même si on n’a vu qu’une infime partie lors de la mission pour mademoiselle Maximoff, et nôtres, où c’était bien plus étendu. Du fait, le voir sourire ainsi est réellement réjouissant ; en plus d’être touchant.

Il se précipite pour reprendre la parole. On se tait. Il dit qu’il est plaisant d’être de retour. On acquiesce.

Un instant alors qu’on écoute puis on parle à deux pour notre plus grand plaisir et une curiosité partagée.

« Céleste se demande quand est-ce que Madame emménage. »

Un bruit sourd provient du couloir alors que les deux présentes ont un instant de surprise immédiatement suivi d’inquiétude.

Oh putain Céleste ! Elle s’est vautrée cette conne !

Délaissant précipitamment sa charge enfournée, Phoebe coure jusqu’à l’entrée de la cuisine et la franchit pour s’arrêter dans le couloir. Son expression en passe immédiatement à l’agacement normé et elle recroise les bras pour toiser l’incriminée.

Appuyant sur ses bras pour se relever, la troisième vérifie si son atterrissage adamantin n’a pas endommagé le sol. Ceci assuré, elle passe une jambe en flexion et se redresse. Remarquant au passage qu’elle est observée et reprenant sa forme de chair, elle recommence à regarder le plancher pour une raison différente.

« J’ai pas couru. »

Crétine ! Phoebe, le four t’appelle. C’est de votre faute ! Mindee, te bouge pas surtout. Totalement toutes les deux ! Je peux la frapper ? Oui ! Y’a monsieur Xavier ! C’est-vraimentrop’injuste…

Alors que l’une repasse en marche rapide pour aller interrompre l’alarme et sauver la pizza de la surchauffe à l’aide de gant de cuisine, l’autre continue de suivre monsieur Xavier et la troisième leur fait face en n’osant pas réellement rentrer dans la pièce.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptyDim 23 Oct 2022 - 16:09



Charles et ses drôles de dames


Les sœurs Cuckoos et Charles


Si le professeur s'efforçait de ne pas lire entre les lignes, il devait s'avouer à lui-même que ce n'était pas facile. Les réactions physiques des sœurs à leur conversation silencieuse étaient passionnantes à observer, et il était difficile de résister à l'envie de les analyser. Que pouvaient-elles se raconter entre elles ? C'était leur jardin secret, tout comme les pensées de chaque individu. Charles pouvait y accéder aisément, mais il s'y refusait la majorité du temps. Ne pas céder à la curiosité facile. La déontologie des télépathes, selon lui tout du moins.

Elles finirent par s'autoriser à rire à son trait d'humour, puis s'en montrèrent gênées. Elles finiraient par s'habituer. Charles n'avait aucun problème avec l'autodérision, ni avec son handicap. Lorsqu'à de rares occasions on lui posait des questions sur sa paraplégie, il y répondait volontiers. Cela n'arrivait pas souvent. Il songea néanmoins que les Cuckoos avaient étudié l'histoire des X-Men, il était donc probable qu'elles connaissent les causes de son accident.

Après avoir raconté brièvement ses vacances, Charles garda le regard porté sur la préparation du thé. Il ne voulait pas être tenté de décrypter les réactions de ses assistantes. Elles devaient se poser beaucoup de questions, qu'elles n'oseraient probablement pas formuler à voix haute. Celle qu'elles finirent pas énoncer, de la part de Céleste, était toute mignonne, et le professeur y réagit par un rire léger.


« Oh je ne pense pas que ce soit pré... »

Il fut interrompu par un bruit de chute et par une Phoebe inquiète qui se précipita vers le couloir. Charles avança également son fauteuil pour voir ce qu'il se passait, et vit une Céleste honteuse et adamantine se relever d'une chute maladroite sous le regard agacé de sa sœur. Sa remarque fit sourire le professeur qui se montra plus indulgent envers elle que Phoebe.

« Céleste, tu tombes bien. Enfin, hum, façon de parler. Viens, le thé est prêt. »

Ils purent ainsi savourer un breuvage délicieux, accompagné pour Charles d'une pizza qui, eh bien, accomplissait son devoir de sensation de satiété.
Oui, c'était agréable d'être de retour chez soi…



FIN DE L'EPISODE 1
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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptyVen 4 Nov 2022 - 12:15




Charles et ses drôles de dames

« Oh je ne pense pas que ce soit pré… »

Pressé ? Prévu ?

On n’aura jamais la réponse puisque l’on est occupées par une Céleste bien terre à terre. Au moins, la question dont on lui a fait porter le chapeau a fait rire monsieur Xavier. Il n’y avait donc aucn mal à la poser. Ce qui n’empêche pas d’utiliser Céleste comme bouc émissaire. Dans le doute, blâmer Céleste.

Même si elle n’est pas réellement concernée par la déchéance, notre seconde suit Monsieur lorsque sa curiosité l’amène à suivre notre premier pour voir ce qu’a fait notre troisième. Une idée renversante puisque l’humour de Monsieur refait surface : Céleste tombe bien…

Notre première, avec ses bras croisés, se renfrogne en tâchant de ne pas sourire. Notre seconde pouffe allégrement. Notre troisième considère que ce n’est pas faux : elle n’a pas fait de dégât au sol.

C’est bien Céleste, ironise mentalement Phoebe. C’est bien Céleste, applaudit mentalement Mindee. Je suis trop forte, s’enorgueilli mentalement Céleste. Je vous méprise… C’est bien Phoebe. On sait.

Comme le thé est prêt, notre troisième rentre à la suite de notre seconde et de notre Directeur. Quant à notre première, elle accélère le mouvement pour être une bonne assistante et présenter la pizza à temps afin d’essayer d’occuper monsieur Xavier avant qu’il ne serve les thés. C’est elle qui le fera !

***
Lundi 26 Aout – 11 : 36 A.M.

Essayer d’être plus rapide que monsieur Xavier sans courir dans les couloirs risque de devenir un running gag pour Phoebe. En tout cas, c’est le point de vue de Mindee sur le sujet. Céleste avertit juste de faire attention à ne pas glisser.

Toujours est-il que nos habitudes nous amènent à être prêtes à travailler à 8h30. Quand on fait du 9h-12h le matin, c’est adéquat. Cependant, vivre sur son lieu de travail signifie que l’on est potentiellement de garde 24h/24. Pire, lorsqu’on est l’assistante du Directeur et propriétaire des lieux, il faut s’attendre à ce qu’il soit le meilleur exemple de cette absence de vie privée. Autrement dit, comme avec les thés le soir précédent, Phoebe se presse et se stresse afin d’être au bureau de monsieur Xavier avant lui !

Ce matin, c’est réunion. Résumé de ce qui s’est passé pendant les vacances, notamment l’incident avec monsieur Lebeau, Rémy ; Céleste la ferme. Partage mémoriel, comme avec madame Darkhölme, afin d’être au plus sincères dans nos explications même si les souvenirs peuvent être inexacts… Ce point majeur passé, il n’y avait qu’une seule autre chose véritablement importante pour nous dont on voulait lui parler.

On a fait notre nid !

Evidemment, notre esprit pratique et notre volonté de prendre le moins de place possible nous ont amené à le faire dans l’une des pièces de sous-pente, sous les toits, dotées d’une seule fenêtre double. Heureusement que l’ascenseur monte jusque là-haut, la partie fortifiée du manoir s’élevant encore un niveau au-dessus, parce que sinon on se serait senties bêtes. D’un autre côté, les ailes aussi ont un étage supplémentaire à celui-ci donc on s’est senties bêtes. Puis s’est passé.

Lorsque Phoebe a mené son supérieur et notre Directeur jusqu’à la porte, les deux autres faisaient les pets de part et d’autre de notre porte. Si, c’est notre porte : il y a notre nom dessus ! Cuckoo. Après deux grands débats, le premier pour savoir si on mettait un "S" et le second pour savoir si on mettait "Phoebe et Irma", on a décidé de ne rien en faire. Pas de "S", même si Mindee aurait voulu, et surtout par d’Irma, même si Phoebe aurait voulu. Ça s’est négocié comme ça. Céleste n’a pas eu son mot à dire, c’est pas son bureau. Elle aimerait bien y être tout comme Phoebe aimerait bien être dans le bureau de monsieur Xavier ainsi il n’y a que Mindee qui est satisfaite de la situation ; suffisamment pour trois, d’ailleurs.

Néanmoins, on est toutes trois fières. Et ça se voit.

« Rebonjour Professeur, disent les deux membres de la haie d’honneur lorsqu’il arrive, même si elles ne l’ont pas croisé physiquement ce matin.

- C’est ici, souligne un peu inutilement l’assistante accompagnatrice, le laissant passer devant alors que celle étant la plus proche de la poignée s’en va ouvrir la porte et entrer pour la tenir.

- Après vous, dit-on à trois, celle étant restée à côté de la porte invitant à entrer d’un geste. On a tout aménagé toutes seules. »

En long, l’ancien débarras est désormais occupé par une table de coworking au plateau de verre et accompagnement de trois chaises pivotantes blanches au pied noir. Notre impliquée ayant ouverte la porte s’empare d’ailleurs du siège qui fait dos à celle-ci pour aller la cacher derrière l’ouverture. C’est rangé ! Après la table et sur le mur du fond, la double fenêtre de l’institut est soulignée d’une commode et toutes deux sont encadrées de deux étagères. Les étagères, ouvertes, contiennent évidemment des classeurs étiquetés. A droite, ils sont au nombre des classes de l’Institut et contiennent sur chaque intercalaire le nom d’un élève ; lesquels sont remplis de vides, pour l’instant. A gauche, ils sont nombreux et titrés de la catégorie qu’ils contiennent et d’une mensualité ; devis, besoins prévisionnels, factures, le tout en matériel fongible et non fongible sur les différents mois. La commode, fermée, ne laisse pas voir ses secrets.

« Bienvenue, accueille-t-on à l’unisson en espérant que l’on ait suffisamment bien calculé pour que l’on puisse refermer la porte lorsque le fauteuil roulant est à la table, comme avec n’importe quelle chaise. Qu’en pensez-vous ? »

C’est la première fois qu’on a l’occasion d’ainsi agencer une pièce de travail et on y a mis du cœur. Certes, elle fait un petit 10m² et est sous les toits mais cela nous convient.

Derrière monsieur Xavier, Phoebe et notre troisième ramènent leurs mains gauches pour saisir leurs bras droits tandis que, à côté de la porte, notre seconde en fait de même. On attend avec attention son impression.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptyJeu 17 Nov 2022 - 15:23



Charles et ses drôles de dames


Les sœurs Cuckoos et Charles


Les vacances du professeur Xavier étaient terminées. S'il avait passé une semaine merveilleuse avec sa compagne, il était grand temps de se remettre au travail. La réouverture des classes était dans une semaine, la seconde rentrée depuis la réhabilitation de l'Institut dans cette nouvelle époque. Il restait encore beaucoup à faire, notamment à gérer les arrivées de nouveaux élèves et de nouveaux membres du personnel. Charles admettait néanmoins volontiers que la présence des Cuckoos l'aidait beaucoup dans sa charge de travail, notamment sur le plan administratif.

Pour sa reprise après sa semaine de congés, le directeur de l'Institut s'était préparé à travailler plus tôt que d'habitude. Il se trouvait dans son bureau depuis 7h40, à trier des papiers et faire du rangement dans sa bibliothèque. Il fut surpris de voir arriver Phoebe à 8h30 alors que leur rendez-vous était fixé à 9h. Il leva la tête derrière une pile de bouquins et lui adressa son habituel sourire bienveillant.


« Bonjour Phoebe. Tu es en avance ! As-tu bien dormi ?
Installe-toi, je suis à toi dans quelques minutes…
»

Une fois les derniers livres correctement rangés, ils purent commencer leur réunion. Phoebe lui fit alors un rapport télépathique du fameux "incident" survenu durant son absence. Le partage mémoriel était bien pratique. Une fois le transfert de souvenirs terminé, le professeur resta pensif quelques instants, avant de finalement donner son point de vue sur cette insolite affaire :

« Je ne connais pas cet homme, ni sa compagne. Cependant je ne pense pas qu'il mente lorsqu'il affirme avoir vécu ici. Ce devait être durant les années sombres, lorsqu'Erik avait repris la gestion du manoir… »

Comme il avait perçu les doutes de Cuckoos concernant les liens entre l'Institut et la Confrérie, doutes justifiés au vu de ce qu'elles avaient cru comprendre de la conversation entre monsieur LeBeau et Raven, Charles prit le temps d'expliquer ce qu'il en était à Phoebe. Il se montra parfaitement transparent, expliquant que tous les X-Men avaient été snapés durant les années sombres, qu'Erik et les quelques confréristes restants s'étaient alors installés au manoir et avaient fait de l'école un refuge pour les mutants égarés. Erik et ses compagnons mutants avaient quitté les lieux quelques temps avant le retour à la vie de tout le monde, et Charles n'avait appris ses bonnes actions que des mois plus tard. En tout cas, les sœurs Cuckoos n'avaient pas à s'inquiéter : Erik et sa Confrérie n'étaient pas ici, ils avaient leur propre lieu de vie loin de l'Institut et ils ne représenteraient jamais un danger pour l'école ou ses élèves.

Une fois toutes ces précisions rassurantes apportées, Charles suivit Phoebe pour découvrir le bureau des trois sœurs. Il fut surpris qu'elle lui fasse prendre l'ascenseur, ayant naturellement supposé qu'elles auraient trouvé une salle à aménager au rez-de-chaussée. Mais non, elle le conduisit dans les étages, sous les combles… Etonnant choix. Mindee et Céleste les attendaient devant la porte, formant une haie d'honneur minimaliste et protocolaire tout à fait dans leur genre. Il les salua poliment et leur souhaita le bonjour, car lui ne les avait pas encore vues aujourd'hui, puis il entra dans le petit bureau.

Elles s'étaient donné du mal, s'étaient appliquées pour aménager les lieux. Les meubles étaient pratiques et modernes, amenant Charles à se demander où elles avaient bien pu les trouver. Il espérait qu'elles n'avaient pas dépensé d'argent pour se les procurer, ce n'était certainement pas à elles d'investir dans leur mobilier de travail. Il se posa la même question concernant les classeurs, puis s'interrogea sur le contenu de la commode, sans le demander à voix haute. Elles attendaient impatiemment son avis, il le leur donna donc.


« C'est bien agencé. Le choix du lieu est surprenant, j'aurais plutôt imaginé une pièce au rez-de-chaussée pour plus de praticité. Mais ce qui compte avant tout est que vous vous y sentiez à votre aise. Je ferai les démarches pour installer le chauffage et la climatisation. »

Il ne voulait surtout pas briser leur enthousiasme, si elles étaient satisfaites de leur bureau, alors il ferait le nécessaire pour qu'il soit viable et ferait les aller-retours lorsqu'il le faudrait. Néanmoins la télépathie permettait d'abolir les distances physiques, il n'aurait probablement pas besoin de venir ici souvent. Quant aux élèves qui seraient reçus par Mindee, après tout, ils seraient peut-être heureux de rencontrer l'assistante scolaire ailleurs qu'au rez-de-chaussée où se situaient toutes les salles de classe. Tenant néanmoins à clarifier le seul point qui lui posait réellement problème, il se permit de demander :

« Comment vous êtes-vous procuré le mobilier et les fournitures de bureau ? »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptyLun 28 Nov 2022 - 11:41




Charles et ses drôles de dames

Premier point important du jour : Phoebe est en retard sur son avance. Il va donc falloir faire mieux ! A quel point ? On n’en a aucune idée. On verra bien.

Demain, j’y suis pour 8AM. Mais t’auras jamais le temps de te doucher. Mais tu vas nous réveiller en avance. +1 Céleste. Mais non ! Mais non ! Si, vous allez voir. Maieuh… C’est vraimentrop’injuste…

« Bonjour Professeur, répond-t-elle avec une petite référence en joignant ses mains au niveau de son ventre. J’ai trop dormi, et vous ? »

Mais c’est qu’il a déjà commencé à bosser, s’étonne Phoebe. Nan, c’est qu’une image : il fait juste genre, s’affole Mindee. +1 Mindee, ça fait pas longtemps qu’il est là, s’affole Céleste. Vous n’y croyez même pas. Nan, c’est qu’une image renvoyée à ton cerveau. Ça n’a aucune valeur contre notre sommeil !

Une fois la réunion commencée, on est plus sérieuses ; chose qui, chez Phoebe, se manifeste par le croisement de bras. Les informations du Directeur Xavier sont analysées et les informations complémentaires que l’on possède via nos propres mémoires, sur Bella Donna Boudreaux, sont instantanément enseignées via la télépathie. Quant à l’aveu de la présence de terroristes dans le manoir, il nous est parfaitement impossible de cacher notre renfermement à défaut de feindre de la surprise ; renfermement qui s’accompagne d’une interruption immédiate de la connexion mentale avec le Professeur, d’ailleurs, tant par méfiance envers lui que par culpabilité envers nous-mêmes.

Si la mémoire de madame Darkhölme nous a appris beaucoup de choses sur la complexité de la relation entre l’Institut, les X-Men et la Confrérie, on n’aurait pas dû ainsi la lui voler. On peut le faire à un individu comme Helmut Zemo car il est une menace. On ne peut pas le faire à une personne comme Raven Darkhölme car elle n’en est pas une. L’une des choses qui fait que l’on n’est pas des monstres c’est que l’on réserve nos comportements monstrueux pour des monstres avérés. Face à Mystique et à nos craintes de connivence entre les X-Men et la Confrérie, on a franchi la ligne. Cela nous a couté, notamment face à la découverte de notre mère comme Confrériste de la première heure. Qu’entendait donc Père lorsqu’il parlait d’elle comme une héroïne ? Comprenait-il le combat de l’époque et le juge-t-il juste ou a-t-il simplement menti pour nous donner un modèle de vertu ? On n’a personne pour en discuter.

Plus important encore, les liens entre l’Institut et la Confrérie. C’est peut-être égoïste mais on n’appartient pas aux X-Men ainsi n’a-t-on pas à se concerner de ce qu’ils font, quand bien même le SHIELD aurait surement quelques considérations à avoir de telles informations. En revanche, on appartient à l’Institut et il nous faut comprendre à quel point celui-ci est lié à la Confrérie. Le Snap, l’étrange devoir de mémoire par poursuite d’un rêve qui n’était pas le sien mais témoigne de la toxique relation entre Magneto, monsieur Xavier et mademoiselle Darkhölme ; relation qui semble avoir porté ses fruits à plus d’un sens du terme. Un devoir de mémoire qui a été terminé avant le Blip, avant le retour des légitimes propriétaires de l’Institut, et qui peut donc avoir un sens bien différent de cela ; la Confrérie avait surement trouvé meilleur endroit, plus discret et sécurisé, ainsi a-t-elle abandonné ce qui n’était qu’une base temporaire. Refuge pour mutant ? Cela implique qu’il n’y ait pas embrigadement idéologique derrière. On a des doutes. Des doutes sur les bonnes actions. Des doutes sur tout. La Confrérie. Les X-Men. L’Institut. Le World. Nous-même. On n’a besoin de personne pour en discuter.

On sait que c’est faux.

La présentation de notre bureau est chose bien plus plaisante à considérer et à faire.

« C'est bien agencé, commence-t-il, nous amenant à descendre un peu nos mains gauches sur nos bras droits tout en redressant le dos d’une fierté souriante. Le choix du lieu est surprenant, j'aurais plutôt imaginé une pièce au rez-de-chaussée pour plus de praticité. »

Je Vous l’Avais Dit. Nan mais c’est de la faute à Céleste hein ? C’est pas vrai ! Non mais, dans le doute… Blâmer Céleste… C’est pas faux.

Nous y sentir à l’aise, c’était plutôt le cas. Il manque clairement cette blancheur aseptisée dans laquelle on a grandi mais on doit déjà demander l’autorisation de repeindre notre chambre alors on ne va peut-être pas exagérer sur ce point. D’autant qu’on a l’air d’être les seules à trouver les milieux hospitaliers rassurants. Ce qui causerait potentiellement du malaise pour les élèves. A ne pas faire ici.

Monsieur Xavier fera les démarches pour installer le chauffage et la climatisation.

Ah. Hum. Oh.

On bug.

« C’est effectivement une bonne idée, acquiesce avec interdiction celle qui se tient derrière lui, sa voix légèrement plus sèche que les deux autres.

- A laquelle on n’avait pas pensé, acquiesce avec amusement celle qui tient la porte, sa voix légèrement plus forte que les deux autres.

- C’est l’avantage du labora… »

La troisième ne termine jamais sa phrase face aux regards et aux pensées des deux autres, remontant sa main gauche jusqu’à son bras et baissant un peu la tête comme les épaules. Puis cela passe et on se synchronise pour parler.

« Merci monsieur Xavier. »

Comment s’est-on procuré le mobilier et les fournitures de bureau ?

Pourquoi on a l’impression que c’est une question piège, demande Phoebe. Parce que ça ressemble à une question piège, demande Mindee. Parce que tu as l’impression d’avoir fait une bêtise, demande Céleste.

Nos regards font des aller-retours entre nous durant quelques secondes alors que la main gauche de celle derrière le Directeur remonte un peu sur son bras droit ; jusqu’au coude, au moins. Par solidarité sororale, elle prend la parole toute seule.

« Les fournitures ont été prélevées sur les réserves et tout a été notifié sur les inventaires, assure-t-elle sans bouger sa main. Le mobilier, c’est Amazon. »

On aurait dû demander à monsieur Summers s’il pouvait nous en faire du surmesure. C’est vrai que c’est une belle excuse pour le voir. D’un autre côté, il est beau à voir. Fermez-là, c’est pas ce que je pensais ! Du tout. Mais on te comprend hein ? Irma, Céleste… Oui ? Oui ?

Le bras droit de celle derrière monsieur Xavier s’en vient se croiser, même si le léger agacement ne saurait outrepasser la lourde inquiétude d’avoir fait quelque chose de mal.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptySam 10 Déc 2022 - 14:07



Charles et ses drôles de dames


Les sœurs Cuckoos et Charles


Les trois sœurs étaient suspendues aux lèvres du professeur qui fit au mieux pour leur donner un avis constructif et positif. Même s'il s'efforçait de ne pas surinterpréter leurs réactions, il entendit bien le ton de Phoebe, un peu plus sec que d'habitude. Ne cherchant pas à savoir si elle s'en voulait parce qu'elle n'avait pas pensé aux soucis de température du lieu ou bien parce que leur initiative allait engendrer des coûts non prévus, Charles leur précisa simplement pour les rassurer :

« Ce sera l'occasion parfaite d'aménager un peu les combles. Ce manoir est en constante évolution depuis que je l'ai transformé en école. Ce ne sera qu'une petite rénovation de plus. »

Une petite rénovation chiffrée à quelques milliers de dollars, mais cela ne représentait pas grand chose pour le fortuné Charles Xavier. Les précisions sur l'ameublement du bureau le rassurèrent, même s'il aurait préféré en être informé en amont de l'achat. Il n'en fit pas la remarque cependant, supposant qu'elles s'en étaient chargé pendant ses vacances et qu'elles avaient voulu lui faire la surprise. Il recula son fauteuil pour pouvoir poser un regard global sur le bureau et un sourire chaleureux éclaira son visage alors qu'il hochait la tête.

« C'est très bien. Vous avez fait du bon travail. »

Conscient du sentiment de satisfaction et de fierté que ce compliment simple et honnête allait provoquer chez les trois sœurs, il se tut durant quelques secondes pour leur permettre de discuter silencieusement entre elles, avant de proposer à Phoebe de retourner dans son bureau à lui pour continuer les préparatifs de la rentrée.

FIN DE L'EPISODE 2

***

Mardi 01 octobre, début de matinée

Les trois derniers jours avaient été très éprouvants. De terribles attaques terroristes avaient ciblé des lieux pro-mutants à New York. Quatre cents malheureux avaient perdu la vie. Plusieurs membres de l'Institut avaient été touchés, par chance sans blessure grave, et étaient en rémission dans des hôpitaux de la ville. Charles était resté à leur chevet le samedi soir et une bonne partie du dimanche, puis il avait fallu reprendre le chemin de l'école.

Le directeur de l'Institut prit rapidement la décision, en constatant le choc éprouvé par ses élèves et par certains professeurs, de suspendre les cours pour la journée du lundi. Il rassembla l'ensemble des membres de l'Institut présents pour une touchante cérémonie en hommage aux victimes des attentats. Puis il se proposa pour recevoir les élèves qui avaient des questions, des craintes, ou simplement envie de parler. Plusieurs autres adultes se proposèrent de faire la même chose. La journée fut longue et chargée en émotions.

Le soir venu, Charles se rendit sur l'Héliporteur du S.H.I.E.L.D. pour interroger, ou plutôt pour sonder en profondeur l'esprit d'un des "Héritiers", membre de cette horrible organisation anti-mutants. Lorsqu'il rentra à l'Institut, il fit en sorte de ne parler à personne et monta directement se coucher… mais, tout comme les deux nuits précédentes, il eut beaucoup de mal à trouver le sommeil.

Lorsque Phoebe Cuckoo arriva devant le bureau du professeur Xavier le mardi matin, elle trouva une note épinglée sur la porte : Je suis dans le parc, j'ai besoin de m'aérer l'esprit. Quand elle le rejoignit, accompagnée de ses sœurs, Charles se trouvait dans le jardin du souvenir du parc. Même s'il ressentit leur présence, il ne tourna pas la tête vers elles, gardant les yeux fixés sur la statue d'un jeune homme dont la stèle indiquait : Armando Munoz - Darwin - 1936-1962. Si d'apparence, le professeur semblait paisible, ses yeux clairs reflétaient une profonde tristesse et des doutes qui lui rongeaient le cœur.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptySam 24 Déc 2022 - 10:20




Charles et ses drôles de dames

A-t-on fait une bêtise ? Le suspense est à son comble et Irma tais-toi, on sait que nous aussi on est sous les combles ! "Ça sera l’occasion parfaite d’aménager un peu les combles", considère monsieur Xavier. On est comblées !

Si celle qui tient la porte se déstresse toute seule, les deux autres doivent recevoir l’approbation du Directeur pour le faire. Cela fait, elles se déstressent d’un coup ! Leurs deux mains gauches redescendent de plusieurs centimètres sur leurs bras droits, dépassant même le coude.

On se doute que le manoir est en constante évolution depuis sa transformation en école, ne serait-ce que pour des motifs de reconstruction. Que cela soit total, comme en 2018 suite à la destruction de 1983, ou partiel, comme à chaque fois qu’un élève un peu puissant perd le contrôle de ses pouvoirs, le Manoir Graymalkin est très souvent en nécessité de reconstruction. Après, le terme "évolution" est moins traumatisant. Timmy n’a pas détruit le mur, il l’a fait évoluer de l’état solide à l’état gazeux. Point positif : il n’y a pas eu de blessé. Mise à part l’araignée qui lui a fait peur, certes…

« Ce ne sera qu’une petite rénovation de plus.

- Merci monsieur.
»

On lui dit qu’on a avancé nous-même les frais pour le mobilier, demande Phoebe. Non, vote Mindee. Non, vote Céleste. Vous savez qu’il va le découvrir. Oui. Oui. Tss… Oui. Oui…

« C’est très bien, conclut Monsieur en nous amenant toutes trois à lui sourire tout en redescendant nos mains gauches jusqu’à nos poignets droits, fières comme des… nous. Vous avez fait du bon travail. »

Toutes trois, on accompagne nos sourires de mouvements de la tête, la penchant légèrement sur le côté en relevant les sourcils. On a fait du bon travail, nous on en est fières et vous vous en doutiez ?

L’humilité ? Comment ça, l’humilité ? L’humilité c’est ce qui fait friser les cheveux, non ?

***
Mardi 1er Octobre – 08 : 27 A.M.

Les attentats des Masques sur la population de New York City ont remué beaucoup de choses en nous. On a été égoïstes en choisissant l’Institut plutôt que le SHIELD. On le savait. On s’est détournées de la mission pour laquelle on a été entrainées en espérant pouvoir l’accomplir chez un autre employeur tout en continuant à faire ce qu’on s’est découvert aimer ; aider les gens, les accompagner dans leur construction. L’Institut n’a pas besoin de nous pour cela. A une époque, on s’est dit qu’on aurait pu aider de manière analogue au SHIELD via les X-Men. Cette idée s’est révélée fausse par deux fois. Aurait-on fait une différence au SHIELD si on y avait été ? On ne culpabilise pas de ce qui s’est passé, de notre inaction. On se questionne. On doute. Surtout, on a peur. On sait développer des problèmes avec l’amitié mais perdre Kali… même si elle n’est pas l’une d’entre nous… on a été partagées entre l’envie de couper tout contact et de courir à son chevet. Recevoir l’ordre d’aller à celui de mademoiselle Yukio nous a permis de trancher la question. On n’est pas allées voir mademoiselle Herrera. On n’ira probablement pas. Mademoiselle Grey s’en charge. Les insécurités de l’amitié sont plus simples ainsi gérées.

On a travaillé dimanche, faisant la mission demandée.
On a travaillé lundi, faisant les missions habituelles même si elles étaient altérées. Tant de questions de la part des jeunes pour si peu de réponses de notre côté. On sait ce qu’ils ressentent, pour partager le sentiment.

Ne ferait-on pas mieux de quitter l’Institut pour essayer d’aider là où l’on peut être au plus utile ?

Si nos pensées et nos conclusions sont sombres, on suppose qu’il n’y a que monsieur Xavier pour nous connaitre suffisamment afin de le voir. Il est le seul avec qui on a envie d’en parler, même si le sentiment est ambivalent. On a l’impression qu’il nous aide sans jamais qu’on l’aide vraiment. On aide beaucoup de monde. Les relations sont parfois à sens unique et cela ne nous dérange pas si on est celles qui aides ; pas celles qui sont aidées. A-t-on réellement, au-delà de nos compétences professionnelles, apporté quelque chose à monsieur Xavier ?

Cela fait depuis la reprise du travail, lundi, que Phoebe n’essaie plus d’être dans son bureau autant qu’elle le peut.
Cela fait depuis la reprise du travail, lundi, que Céleste profite des cours de monsieur McCoy pour être dans notre bureau autant qu’elle le peut.

On est mardi.

Les filles, commence mentalement Phoebe. On, continue mentalement Mindee. Arrive, conclut mentalement Céleste.

Phoebe se tient face à la porte, inhabituellement close. Inhabituellement accompagnée d’une note.

Charles est dans le parc. Charles a besoin de s’aérer l’esprit.

Charles aide les autres mais qui l’aide lui ? On pourrait croire à des relations réciproques, des relations d’entraide, mais on est bien placée pour savoir que ce n’est pas réellement le cas. Dans un sens comme dans l’autre. La majorité des gens que l’on aide va jusqu’à être ignorante du fait que nous appeler les triplettes nous blesse et l’on n’irait pas leur demander de l’aide si on en avait besoin. Quant à l’unique personne qui nous aide… l’aide-t-on au-delà des métiers pour lesquels on est employées ?

Phoebe n’a pas décroché ses yeux du mot lorsque Mindee descend les escaliers et que Céleste les remonte. On est identiques, avec notre éternelle tenue professionnelle heureusement possédée en une quinzaine d’exemplaire. On est identiques, avec notre expression de doute et d’incertitude. Ces sentiments sont si présents depuis qu’on est ici.

Est-ce que Charles a mis la note pour nous dire où le retrouver ? Il aurait pu, après tout, se contenter de dire qu’il serait en retard ; un peu comme Céleste l’a fait, avec un petit papier elle aussi, laissé sur la porte du laboratoire. Et sur la vitre de l’armoire du groupe A, le plus utilisé. Et sur le plan de travail avec le plus d’espace. Et à côté du microscope. Au cas où. La feuille A4 a été mal déchirée en 4, la faute à la précipitation, mais devrait être visible malgré tout.

La prudence étant de mise, on se permet une écholocalisation télépathique afin de trouver la présence de monsieur Xavier. On se dirige ensuite vers lui, à trois de front, puis l’on reste à distance. Toutes trois, on se tient le bras droit de la main gauche.

Charles fait face au souvenir d’un mort.

On n’a pas tous les détails et on n’en a pas besoin.

S’il a besoin de nous, on est là.
S’il n’en a pas, on respectera sa solitude.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptyVen 30 Déc 2022 - 15:57



Charles et ses drôles de dames


Les sœurs Cuckoos et Charles


Humains et mutants pourraient-ils un jour vivre en harmonie ? C'était le rêve de Charles Xavier, depuis qu'il avait compris ses pouvoirs à l'âge de douze ans. Un rêve qui avait construit une vie d'abnégation, de philanthropie, d'emploi de ses dons et de sa fortune au service d'un monde meilleur. Mais si Charles était un idéaliste, il n'était pas naïf pour autant. Il savait, la science l'avait prouvé, que les mutants pourraient aisément tendre à vouloir la destruction des humains, l'espèce la moins évoluée, et qu'en retour les humains auraient suffisamment peur des mutants pour tenter de les éradiquer avant que l'inverse ne se produise. Erik le savait aussi, c'était pourquoi il avait choisi le chemin de la violence et de la survie de sa race, aux dépens des humains. Mais pas Charles.

Charles voulait croire, envers et contre tout, en la bonté de l'homme. Il voulait que les mutants puissent grandir dans un monde sécuritaire, que les humains puissent évoluer dans la paix. Il avait pourtant croisé la route de mutants mal intentionnés, d'humains emplis de haine. Mais il avait toujours réussi à empêcher le délicat équilibre de se rompre totalement. Cependant, chaque fois qu'il était confronté à la folie des hommes, qu'ils soient mutants ou humains, une blessure se formait en son cœur, qu'il peinait parfois à refermer. Cette fois, il n'était pas certain d'y arriver seul.

Il ne pouvait pas en parler à Raven : à tout moment ses pulsions de guerre contre les humains pouvaient se réveiller, et face à ce genre de tragique évènement, elle ne réagirait que par la colère et le rejet des humains.
Il ne pouvait pas non plus évoquer ses doutes à Hank, car il était certain que son meilleur ami éprouvait la même déception que lui.
Il voulait encore moins impliquer Lynda dans sa peine. Elle était aussi altruiste que lui, peut-être même plus, et il ne voulait pas la faire souffrir d'avantage.

Lorsqu'il décida d'aller se recueillir dans le jardin des souvenirs, il laissa une note à l'intention des sœurs Cuckoos. Il aurait pu simplement écrire qu'elles ne devaient pas l'attendre, il aurait pu rester vague. Mais en précisant l'endroit où il se trouvait, et les raisons implicites de son retard, peut-être espérait-il obtenir d'elles ce qu'il ne pouvait demander aux autres. Une écoute, une compréhension, une aide potentielle. Aussi, lorsqu'elles arrivèrent près de lui, prit-il la parole d'une voix triste, sans quitter la statue du regard.


« Avoir une foi inébranlable demande beaucoup d'énergie…
Je me dois d'être un exemple de tolérance et d'espoir pour ces enfants… Mais quand je vois les malheurs que la haine peut engendrer…
»

Inutile de donner plus de précisions, les attentats étaient dans les esprits de tout le monde, particulièrement à l'Institut. En revanche, il avait depuis vécu des choses dont il avait besoin de parler, qu'il ne voulait pas garder pour lui.

« J'ai interrogé l'un des Héritiers hier soir. J'ai parcouru son esprit, j'ai perçu tout ce qu'il y avait à savoir… L'un de mes mantras, lorsque l'on met en doute la moralité d'une personne, est que tout homme peut trébucher, se fourvoyer, sans être pour autant perdu à jamais. Mais cet homme… Il a été élevé dans la haine des mutants. Il n'a rien connu d'autre. Il a pris un mauvais chemin dès le départ, et je doute qu'il parvienne à s'en écarter un jour. »

Il avait déjà fait part de cette conclusion à Maria Hill, en usant de termes moins personnels, plus scientifiques, relevant d'une étude psychologique. Il ne lui avait pas confié à quel point ce voyage mental au cœur de la haine l'avait bouleversé.

« Comment puis-je les protéger… Comment les préserver de la cruauté de ce monde… Comment leur faire croire en la bonté de l'homme, quand les actions de quelques-uns provoquent la mort de plusieurs centaines des nôtres ? »

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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptyLun 2 Jan 2023 - 15:27




Charles et ses drôles de dames

Charles fait face au souvenir d’un mort.

On n’a pas tous les détails et on n’en a pas besoin.

S’il a besoin de nous, on est là.
S’il n’en a pas, on respectera sa solitude.

Il a besoin de nous.

Il nous accueille d’une voix triste, d’un regard triste, tout en fixant le passé. Les pertes.
Il nous parle de la foi et de son coût.
Il nous parle de son image et tait le coût.
Il nous parle de l’adversité et tait le coût.

On pense connaitre le coût de l’adversité.
On pense ignore le coût de l’image.

Quant à la foi…

Monsieur Xavier, le Professeur Xavier, a interrogé l’un des "Héritiers" hier soir. Il n’a pas besoin de plus pour nous faire comprendre de quoi il s’agit et nous faire grimacer de tristesse et d’inquiétude. Sans craindre la contamination télépathique, on sait comment se passent les interrogatoires mentaux. On respire calmement en repensant à toutes les fois où l’on a fait similaire chose. La plus récente date de quelques jours avant l’Institut.

L'un des mantras de Charles Xavier est de considérer le droit à l’erreur. Quid de cela lorsqu’une personne n’a jamais rien connu d’autre que ce que l’on perçoit comme une erreur ?
Comment enseigner la morale, notre morale, à quelqu’un qui a été élevé pour en développer une diamétralement opposée ?
Est-il possible que quelqu’un soit perdu à jamais ?

Comment protéger ?
Comment préserver ?

« Comment leur faire croire en la bonté de l'Homme, quand les actions de quelques-uns provoquent la mort de plusieurs centaines des nôtres ? »

La première véritable question. On s’approche. On hésite quant à se placer à sa gauche ou à sa droite. On choisit la première. A notre gauche, notre impliquée joint les mains au niveau de son ventre. A notre centre, notre impliquée croise les bras. A notre droite, notre impliquée attrape son poignet droit de sa main gauche. Toutes, on regarde monsieur Xavier avec une triste douceur. Toutes, on regarde Charles.

« En leur faisant voir pourquoi on y croit, répond-t-on à trois, conscientes que l’énergie nécessaire à la foi inébranlable n’est pas en quantité suffisante aujourd’hui. Nous croyons que la majorité des gens, mutants ou non, est choquée comme éplorée de ce qui est arrivé. Que même s’il n’y avait eu que des morts mutants, ce qui n’est pas le cas, les humains "normaux" auraient quand même été terrifiés de cette violence. »

Pivotant, on s’en vient vous faire face.

« Nous croyons que ce que nous ressentons, comme ce que vous ressentez, nous ne sommes pas les seuls à le ressentir. »

Celle du centre décroise les bras pour vous tendre ses mains, paumes ouvertes.

« Pourquoi croyez-vous, vous demande-t-on à trois, douces. Et est-ce grave si, aujourd’hui, votre foi n’est pas inébranlable… Professeur ? »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 2 EmptyJeu 12 Jan 2023 - 19:58



Charles et ses drôles de dames


Les sœurs Cuckoos et Charles


Formuler ses sombres pensées à haute voix lui faisait du bien, tant il était habitué à les garder pour lui. Faire part de ses états d'âme aux sœurs Cuckoos lui semblait être, pour une fois, la bonne chose à faire. Il les côtoyait au quotidien, il passait plus de temps avec elle(s) qu'avec tous les autres membres de l'Institut. Il connaissait leurs doutes, leurs manques, leurs traumatismes. Il pouvait donc bien partager ses propres blessures avec elles, dans une moindre mesure.

Elles pouvaient comprendre ce qu'il évoquait. Elles connaissaient les profondeurs de l'esprit humain, elles les avaient explorées souvent. Elles savaient ce que cela pouvait impliquer. Cela allait bien au-delà d'une simple "lecture de pensées". Le télépathe éprouvait ce qu'éprouvait sa cible, il ressentait ce qu'il ressentait, il vivait dans sa mémoire et ses émotions. Ce pouvait être bouleversant, et il fallait une grande force mentale pour ne pas en être troublé. Toute cette haine, si incompréhensible pour le professeur, avait été difficile à supporter.

Les sœurs se rapprochèrent de lui, se plaçant à sa gauche, prenant leurs postures caractéristiques, du moins pour qui les connaissait suffisamment. Ce fut néanmoins ensemble qu'elles répondirent à sa question, qui aurait pu paraître rhétorique. Elle ne l'était pas. Elles eurent la sagesse de remettre les choses en perspective. Charles et ses élèves n'étaient pas les seuls à avoir été profondément heurtés par ces actes de violence. Le sentiment était bien plus global, ce qui prouvait bien que cette cruauté n'était partagée que par une infime minorité. Elles avaient raison. Il hocha silencieusement la tête.

Charles détourna son regard de la statue pour le fixer sur Phoebe. Il fut surpris de son geste. Il en émanait une certaine douceur, et une volonté de proximité qu'elles semblaient pourtant s'être refusé jusque là. Il sourit à leur dernière question et à son tour tendit les mains pour serrer celles de Phoebe, brièvement, avec beaucoup de douceur, acceptant simplement leur soutien. Puis il plaça ses mains sur ses cuisses et croisa les doigts, faisant tourner ses pouces dans un geste un peu nerveux. Il avait l'habitude d'être celui qui aidait les autres, pas d'être celui que l'on aidait.


« J'ai cette fâcheuse tendance à afficher une apparente perfection… à penser que si je ne suis pas là pour porter le poids du monde sur mes épaules, il s'effondrera. »

Si cette confession pouvait le faire passer pour quelqu'un de très orgueilleux, il avait des raisons de penser ainsi. Les faits étaient là, et la statue d'Armando le prouvait : lorsque des tragédies irréparables s'étaient produites pour ses proches, Charles n'était pas là pour les empêcher. Dans le même ordre d'idée, il avait pu prévenir plusieurs désastres, certains d'ordre mondial, ou réparer des situations fâcheuses avant qu'elles ne deviennent irréversibles. Il ne pouvait donc pas se permettre de ne pas être inébranlable.

« Ils comptent sur moi. Ils ont besoin de moi. C'est très valorisant. Mais c'est aussi un fardeau lourd à porter, par moments. Je sais que je ne devrais pas le porter seul… Mais c'est ma responsabilité. Nous autres télépathes entendons les maux de ce monde… Nous percevons la souffrance, les doutes, les épreuves que tout le monde traverse. C'est un don, un don terrible et merveilleux. Si nous ne l'utilisons pas pour venir en aide à ceux qui souffrent, nous pourrions aisément sombrer dans la folie. »

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