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 [Terminé] Philosophie à la mutante

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Disparu
Joseph D. Rowles
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MessageSujet: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptySam 2 Juil - 20:47

Vendredi 13 septembre 2024, 12:07 PM

Un restaurant. Cela faisait bien longtemps que le Pr. Rowles n'avait pas mangé dans un restaurant. Qui plus est, il s'agissait d'un des restaurants les plus chics de New York, si ce n'est le plus chic : le Per Se, un restaurant tenu par le chef étoilé Thomas Keller, un vrai talent de cuisine à la française. Le restaurant se trouvait à la jonction sud entre Central Park et Upper West Side, à Manhattan. C'était un choix approprié, car il ne fallait que quelques arrêts de métro à Rowles pour s'y rendre depuis son immeuble privatif où il travaillait ce jour-là.

Même si l'expectative de goûter à une cuisine si raffinée séduisait le psychologue, il n'appréciait que partiellement de se trouver dans un endroit pareil. Même si son éducation ne laissait pas de place à l'erreur et qu'il savait, au besoin, briller en haute société, Rowles était un homme simple qui ne voyait dans l'excès de luxe et de manières qu'une arrogance dissimulée derrière un sourire empli de pensées calculatrices. Pour quelqu'un comme lui qui avait appris à lire le langage corporel, d'interpréter les mots pour déduire la psyché des gens, ce genre de milieu était une torture tant il pouvait lui faire perdre foi en l'humanité.

Pourtant, aujourd'hui, il irait dans un de ces enfers pour faire la rencontre d'une jeune femme aux goûts aussi raffinés que chers : Lucy Orchent. Elle l'avait contacté par le passé pour "faire connaissance et débattre de psychologie", mais Rowles l'avait simplement ignorée, comme il en avait ignoré tant d'autres dont le nom ne lui disait rien. S'il ne la connaissait pas, c'était qu'elle n'était pas de son milieu.

Pourtant, aujourd'hui, il répondait à sa demande et lui avait donné rendez-vous ici. Pourquoi ? À cause d'une conférence TED Talk qu'elle avait effectuée. Rowles avait regardé la conférence en rediffusion, comme il le fait souvent, et avait été particulièrement intrigué par l'approche fantasque de la jeune femme qui abordait le sujet de la mutation selon son critère social. Pourquoi fantasque ? Parce qu'elle y apportait des éléments issus de jeux vidéos comme Pokémon, qu'elle faisait des parallèles qui n'étaient pas totalement dénués de pertinence tout en n'ayant visiblement qu'un bagage limité en la matière.

Honnêtement, Rowles avait d'abord cru à une plaisanterie de mauvais goût. Mais la jeune femme, bien que "dépourvue de diplômes" comme elle le clamait, ne manquait vraisemblablement pas d'intelligence. Pour autant, il ressortait de son discours une naïveté qui présentait un risque. Pour elle, pour les mutants. Son intention était claire et se voulait bénéfique, mais son discours pouvait avoir des myriades d'interprétations, certaines heureuses, d'autres non.

Voilà pourquoi Rowles voulait la rencontrer. Il avait besoin de se faire une idée réelle de sa personnalité, de son bagage scientifique et de ce qu'elle pouvait apporter d'un point de vue scientifique et philosophique, pour peu qu'elle fusse correctement dirigée. Voilà pourquoi il était prêt à payer la note de 500$ par personne que représentait un repas gastronomique dans un des salons privés du restaurant le plus chic de New York.

Comme souvent, Rowles était en avance à son rendez-vous. Il avait revêtu pour l'occasion un costume noir et blanc avec complet veston, un petit mouchoir blanc dépassant de la poche de son veston. Il avait correctement taillé sa barbe, nettoyé ses lunettes, mis du parfum, et surtout se tenait droit devant le restaurant pour accueillir la demoiselle qui l'accompagnerait pour déjeuner. Le vieil homme se rappelait encore les leçons de son père. La posture, le regard, la maîtrise de ses expressions faciales, même la façon de regarder l'heure sur sa montre, tout devait être impeccable, sans quoi il entendrait encore les remontrance de son géniteur, comme autant d'échos du passé qui prenaient un malin plaisir à lui revenir en mémoire à mesure qu'il vieillissait.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptyLun 11 Juil - 13:05




Philosophie à la mutante

Vendredi 13 Septembre – 12 : 16 P.M.

Etant superstitieuse et optimiste, je considère que le vendredi 13 n’a aucune raison de ne pas me porter bonheur. Alors, oui, il y a plein de trucs s’étant passés des vendredi 13 et c’est pas faux que le 13 succède à la perfection antique qu’est le 12 mais bon, je suis Chanceuse. En ce vendredi 13, un coup de chance m’est arrivé d’ailleurs ! Techniquement, il m’est arrivé quelques jours avant, certes, mais que l’invitation du Professeur Joseph Rowles se porte aujourd’hui est une manière de signifier ma Chance. Merci ma Chance, d’ailleurs. Nan parce que c’est pas comme si j’avais fait la demande de le rencontrer il y a quelques temps déjà, un 12 d’ailleurs je crois, et que l’absence de possibilité d’utiliser une introduction officielle via poignée de main m’a amenée à ne jamais avoir de réponse ! Oh, je n’en suis pas outrée. J’ai eu pas mal de mésaventures de mon côté sur le dernier mois, même si je tâche toujours de trouver le temps pour les déjeuners et les diners mondains. Les Listes VIP des américains sont moins structurées que les bottins mondains que l’on possède en Europe, cependant je m’assure d’être sur un maximum et pour l’heure cela fonctionne bien. Deux repas mondains par semaine est la norme et je la maintiens autant que je peux ici. Dans les premiers temps, c’était pour rencontrer les membres de nos entreprises présents dans l’Etat et ensuite ils m’ont fait profiter de leurs réseaux pour rencontrer toujours plus de monde et en refiler les numéros à Enzo. Néanmoins, aucun n’a jamais pu me présenter le psychologue de génie qui m’intéressait sérieusement plus que la moyenne. Je n’avais pas grand espoir de réponse lorsque je l’ai contacté comme une roturière mais cela a marché ! Merci ma Chance, toujours.

Être invitée au Per Se m’a fait rire. Deux semaines plus tôt, j’ai invité l’agent du SHIELD Emy Carthew et le restaurant a été l’un des deux envisagés pour la rencontrer. Merci ma Chance, encore, j’ai choisi le Masa. Même centre commercial, plus intimiste et moins luxueux ; quand bien même l’Agente ne savait pas vraiment faire la différence. Le Professeur le saura certainement. Néanmoins, comme ce n’est pas un entretien professionnel, je me suis habillée d’une robe bustier bleu partant des cuisses jusqu’à la poitrine, qu'elle met en valeur avec un effet push-up, puis dotée de mousseline à motifs bleus également jusqu’à la gorge et sur les bras. Pour accompagner cela, des talons hauts décolletés de six centimètres, pour atteindre le mètre quatre-vingt, et une pochette beige, pour mon bazar habituel. Enfin, un petit passage chez la Hairstylist pour faire boucler les pointes puis un maquillage au plus discret et naturel et j’étais prête à laisser ma paire de deux au bus pour aller manger en tête à tête avec le Professeur Rowles. Somme toute, je respecte le dresscode du restaurant, lequel interdit les jeans mais conseille les vêtements confortables puisqu’il y en a pour quatre heures de dégustation.

Deux menus, un végétarien et l’autre non, de neuf courses chacun par un chef qui en est à son second restaurant trois étoiles. Prometteur, tout autant que la discussion avec le génie de la psychologie ayant révolutionné l’approche des surhumains ! Je ne suis pas certaine que ce soit lui qui ait inauguré le champ de la métapsychologie mais, dans mon esprit, l’association est faite. De toute façon, j’ai-je-ne-sais-combien de questions à poser et le ferai dans l’ordre où elles viendront !

Arrivée au Per Se, j’indique le nom de la réservation et suis guidée jusqu’au salon privatif loué par Joseph Rowles. La vue sur Central Park tient ses promesses, me faisant sourire face à l’agréable du cadre. Son calme l’est aussi, agréable. Ces détails passés, j’arrête mon regard vif sur le Professeur lui-même : un cinquantenaire voire soixantenaire, légèrement plus grand que moi avec les talons inclus et d’une carrure impressionnante. Sa taille est plus fine que ses épaules et ses hanches qui, elles, semblent de même largeur. La différence, et le costume complet qui l’accompagne, me fait hésiter quant à une silhouette en sablier ou non. Sa pilosité faciale, apprêtée, va du gris sombre au blanc en une crinière plutôt sympathique sur le haut. Le profil morphopsychologique est assez clairement cérébro-émotionnel, même si le port des lunettes et de la barbe me trompe possiblement.

Lui adressant mon sourire enfantin, la lèvre supérieure dévoilant mes dents du haut tandis que celle du bas les souligne, j’avance vers le Professeur et lui tends ma main droite. Mon bras s’éloigne pleinement de mon buste pour aller vers Joseph tandis que l’angle du coude est très ouvert. Heureusement que ma seconde main tient ma pochette sinon je serrerais sa première, de main, des deux miennes ; chose qui ne m’empêche pas d’avoir une poignée énergique au mouvement assez ample.

« Bonjour Professeur, lui dis-je d’une voix mélodieuse au parlé rapide, le fixant dans ses yeux bleus me semblant fatigués. Enchantée de vous rencontrer et que vous m’ayez invitée. »

Dos droit comme appris à l’équitation, je suis néanmoins légèrement penchée en avant d’intérêt. Même si je m’attends à ne rien apprendre de sa poignée de main par sa maitrise de celle-ci, je laisse mon apparence parler pour moi avec naturel. Oui, je suis contente et excitée !

« J’espère que vous allez bien, reprends-je lorsqu’il est question d’aller s’assoir, obtempérant sur ce point sans réellement attendre la galanterie qu’il me tire ma chaise : dans les deux sens du terme, je ne m’y attends pas et m’en vais m’installer directement du fait ! Vos horaires ne vous pèsent pas trop ? »

Ça, c’est là la seconde raison que je privilégie pour le délai d’invitation. La première est plus blessante mais tout aussi probable : que mon nom ne lui dise rien. D’accord, ma famille se fait de l’argent grâce aux personnes qui se font de l’argent grâce aux personnes qui se font de l’argent… mais quand même ! D’ailleurs, il faudra que je tente de glisser quelques mots à propos de transférer la fortune du professeur chez l’OBIF… à l’OBIF ? Je sais jamais. Pas parce que j’ai pas encore hérité de ma part de l’empire que je ne m’y intéresse pas. Néanmoins, c’est un centre d’intérêt secondaire et il passera donc en second !

Assise, je dépose ma pochette à ma gauche et croise ma jambe gauche sur la droite. Mes deux plats de mains s’en vont sur le plat de la table, celles-ci étant prêtes à accompagner mon discourt lorsqu’il redémarrera. Néanmoins, je laisse l’initiative du sujet au Professeur moyennant un détail :

« Vous pouvez m’appeler Lucy. »

Evidemment, c’est dit avec un sourire de connivence.



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Dernière édition par Lucy Orchent le Sam 18 Nov - 10:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptyLun 11 Juil - 23:06

La jeune femme qui se présenta dans le salon privatif était semblable aux photos que Rowles avait trouvées sur internet, et son enthousiasme à peine dissimulé était très semblable à celle de la conférence qu'elle avait menée tantôt. Miss Orchent était, sans nul doute, belle, tant par sa nature physique que par son goût en termes d'habillage. Sa chevelure rousse ajoutait d'ailleurs grandement à ce trait, mais Rowles étant psychologue, il en connaissait sans problème la raison sous-jacente : l'exotisme. Le roux était rare et, par conséquent, attirait bien plus l'œil.

Elle savait également modérer son enthousiasme en conservant ses manières, du moins c'était ce que crût Rowles quand elle lui tendit la main. Il ne s'attendait pas à une poignée de main. Était-ce l'attitude attendue d'une "femme libérée" ? Sûrement. Rowles n'avait pas l'habitude d'entretenir des relations sociales autres que professionnelle, mais il se souvint que sa secrétaire, Miss Johnson, avait aussi agit de même à leur première rencontre.

En tout cas, Rowles répondit favorablement à cet appel. Levé depuis qu'elle était entrée dans la pièce, il saisit délicatement sa main et la serra très légèrement, soucieux de ne pas exercer de pression trop forte sur une main qu'il devinait frêle.

"Tout le plaisir est pour moi, Miss Orchent."

Ils s'assirent ensuite tous deux, elle d'abord, lui ensuite, et elle entama immédiatement la conversation. Une femme de décision. En un sens, Rowles songea qu'il y avait un décalage entre son attitude et le milieu où ils se trouvaient, mais d'un autre côté, il avait conscience que sa propre mentalité avait du mal à s'adapter à cette nouvelle époque, et qu'il était encore sujet au biais cognitifs résultants de son éducation d'un autre âge.

Heureusement, Rowles était depuis longtemps rompu à l'art de masquer ses véritables sentiments, tant en raison de sa profession qu'à cause de son deuil, les masquant derrière un simple sourire chaleureux qui ne désirait qu'apporter confort et réconfort.

Il eut toutefois plus de mal à masquer sa gêner lorsque, après avoir énoncé quelques lieux communs pour débuter la conversation, Miss Orchent demanda à Rowles de l'appeler par son prénom. Son sourire perdit un peu de sa chaleur pour se muer en une sorte de sourire un peu forcé. Utiliser son prénom ? Rowles ne réservait ce genre de choses qu'à ses proches amis, avec lesquels il avait noué une relation de confiance, et à Miss Raven, qui fut l'exception qui confirmait la règle. Miss Orchent était une étrangère à ses yeux, une telle familiarité était impensable.

"Je n'en ferai rien, Miss Orchent", dit-il en replaçant ses lunettes sur son nez, "N'en prenez pas ombrage, mais le lieu ne convient guère à ce genre de familiarité. Je vous remercie cependant de vous soucier de ma santé, qui est bonne, soyez-en sûre."

En vérité, Rowles souhaitait couper court aux frivolités pour entrer immédiatement dans la partie de la conversation qui l'intéressait, mais il y avait des règles à suivre, et il les suivait, même si ça lui coûtait. Certes, cette jeune femme semblait chercher à chambouler les règles, mais certaines étaient essentielles pour, comme disait son père, être une vraie personne.

"Et vous-même, Miss Orchent ? J'ai cru comprendre que vous étiez une femme occupée. J'ai entendu dire que les personnes dans votre domaine manquaient de sommeil, ce n'est pas votre cas, j'espère ?"

Des lieux communs ennuyeux mais nécessaires. Rowles espérait secrètement que son interlocutrice serait sur la même longueur d'ondes que lui et en viendrait au sujet qui les intéressait tous deux.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptyDim 17 Juil - 13:33




Philosophie à la mutante

Après une hésitation et une réflexion, Joseph Rowles répond à ma poignée de main. Mes paupières se plissent légèrement durant l’échange : précaution et mesure, voilà ce que j’apprends de lui. S’il est normé que la situation dicte son comportement, il y apporte une attention particulière et cela ne lui est peut-être pas habituel. Plus important encore, il s’adapte à l’autre et laisse mener la danse ; chose parfaitement logique de la part d’un psy.

« Tout le plaisir est pour moi, Miss Orchent.

- On fait moitié-moitié et les portions seront bien gardées.
»

Je parle avec une connivence amusée, n’ayant à faire preuve de nulle tolérance mais ayant bien l’intention de faire preuve de complicité et d’une entente intelligente. Le Professeur m’intéresse, même si je commence par un sujet qui semble bateau : il est néanmoins sincère. Peu ou prou, mon interlocuteur a l’âge traditionnel du retrait au sein de ma famille, âge que mon père doit approcher même s’il ne le fait pas et sur lequel j’ai pris du retard à cause du Snap. Sans maquillage pour dissimuler les cernes, elles sont visibles ; ce qui est une démonstration magistrale de ce qui saute aux yeux et un double voire triple sens. Dans tous les cas, et les sens du fait, je m’intéresse à la santé et me fais remettre le museau en place à propos de la familiarité.

Après un instant de surprise, je passe à autre chose : il était question de pouvoir, pas de devoir. Que ce lieu ne convienne à ce genre de familiarité, cela me fait sourire néanmoins. Ce lieu nous veut à l’aise et a déjà été critiqué par des clients pour l’acceptation de chiens n’étant pas tenus en laisse ou pour des comportements inappropriés de suggardaddies, deux points qui prouvent que nous décidons de la forme que notre aise prend. Si j’ai été éduquée par des parents évaluant l’importance du refus et de ne pas me laisser faire n’importe quoi, je pense qu’on est dans un lieu où le "non" n’est pas le mot le plus autorisé professionnellement. Après, le plus important est le geste de recomposition que Monsieur Rowles a avec sa déclaration : il remet ses lunettes en place. Il n’est probablement pas à l’aise avec la familiarité voire l’entièreté du processus de réseautage.

Sa santé est bonne, "soyez-en sûre", et j’accepte donc la distance qu’il me demande avec un sourire tranquille. Sourire qui dévoile brièvement les dents lorsqu’il est question de la croyance de compréhension : oh oui, je suis occupée. Pas assez pour ne pas trouvé le temps de sauts périlleux et de sauts de foi dans des rencontres plus ou moins prévues, généralement plus moins que l’inverse, mais mon quotidien ici est établit.

« J'ai entendu dire que les personnes dans votre domaine manquaient de sommeil, ce n'est pas votre cas, j'espère ? »

Je ricane avec amusement avant de répondre.

« J’ai donné dans le surmenage lors de ma première tournée, avoue-je sans peine en refermant mes doigts, mains posées sur la table, mais j’apprends de mes erreurs. Une fois que je les ai faites… donc je trouve que je m’en sors bien, actuellement. »

Privilégier l’apprentissage par essai-erreur n’est pas du goût de grand monde. Je comprends aisément les reproches qu’on puisse faire à la méthode, entre les aléas et le niveau d’adaptabilité qu’elle réclame ainsi que la tolérance à l’échec et à l’erreur, mais c’est celle qui fonctionne le mieux pour mon cas.

« Le fait de n’être à la BAM que des 18 aux 23 heures me laisse pas mal de temps, reprends-je avec des mains légèrement bavardes, poignet toujours contre le rebord, et une expression douce. Le prochain spectacle est annoté mais pas encore en préproduction, j’attends que le premier soit terminé pour m’y lancer sérieusement. Quand à l’OBIF, je prends un peu d’avance sur l’héritage mais c’est pas un travail non plus. »

Et c’est surtout la partie émergée de l’iceberg. L’OBIF, vis-à-vis du réel Empire Orchent, comme les spectacles, vis-à-vis de mes créations. Je pourrais y rajouter également mon réseautage mais on n’en est pas à là.

« Après, je suis un chat donc je ne feulerai pas sur dormir dix-huit heures par jour, plaisante-je à moitié. C’est tragique mais j’ai toujours mieux à faire. »

Je ponctue ma déclaration d’un clin d’œil. Le droit.

Croisant les doigts, tranches des mains sur la table, je verrouille mes avant-bras et mon buste pour simplement regarder monsieur Rowles avec plus de tenue.

« Je n’ai pas encore pu lire tous vos travaux mais ceux que j’ai lu m’ont impressionnée, continue-je en acquiesçant avec un sourire des lèvres comme des yeux. J’espère que vous ne m’en voudrez pas trop si je me permets de prendre quelques notes durant notre discussion. »

Il n’est aucun lieu où l’on ne puisse apprendre et je pense que des notes écrites seront moins dépréciées qu’un enregistrement audio. Je ne suis pas journaliste, sinon je ferais les deux, mais j’ai déjà été interviewée suffisamment de fois pour savoir que ce n’est pas le plus gênant devant un café ou pendant un repas ; notamment gastronomique, où les temps d’attente laissent pleinement place à la discussion. Après tout, au lieu d’attendre deux à trois fois, on le fait beaucoup plus. Neuf courses, ici, mais j’ai déjà mangé dans un restaurant de seize ! Neuf courses en quatre heures, cela fait environ deux courses à l'heure soit une trentaine de minutes entre chaque course. C'est-à-dire pleinement le temps de parler la bouche vide, si on parle vite ! D’ailleurs, je suppose que notre rallye commence à la demie. J’ai pas vérifié avant de venir.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptyMar 26 Juil - 14:43

Rowles accueillit le trait d'esprit de la jeune femme avec un sourire. Il n'était pas lui-même un grand adepte des jeux-de-mots, mais savait reconnaître leur qualité. Miss Orchent avait un caractère visiblement très extraverti. Trop même, pour quelqu'un comme lui. Il avait certes eu des patients bien plus insistants et provocateurs, cette jeune femme était très loin du pire de ce qui se faisait, mais Rowles avait toujours eu des difficultés à composer avec de tels traits de caractère. De plus, elle parlait vraiment vite, nettement plus que dans sa conférence. Excitation ou empressement naturel ? Sûrement une part des deux, étant donné son milieu.

Il la laissa poliment parler, pressée qu'elle était. Au moins, elle respectait son vœu de limiter les familiarité, même si ses expressions comme son attitude étaient, à son sens, déplacées, mais il ne releva pas : il avait eu affaire à des façons bien moins correctes que les siennes. Et Rowles savait qu'il ne sortait pas si souvent en dehors de son travail. Le monde avait continué de tourner autour de lui. peut-être n'était-il simplement plus au fait des nouvelles modes.

Heureusement, elle vint d'elle-même au sujet qui l'intéressait : la psychologie. Sa curiosité faisait plaisir à voir, et le psychologue se sentit même flatté lorsqu'elle demanda à prendre des notes. On aurait dit une étudiante rencontrant le sujet même de sa thèse. Devait-il la modérer ? Non, ce n'était pas nécessaire. La modération viendrait de leur échange, inutile de créer trop de distance non plus dans ce moment qui devait être plaisant pour chacun.

"Je vous en prie, notez ce que vous désirez. Je suis heureux d'entendre que vous vous intéressez tant à mes travaux. Moi qui songeait qu'ils prenaient la poussière dans d'obscurs manoirs antiques, je n'imaginais pas que quelqu'un d'aussi jeune que vous s'y soit plongé de la sorte."

Sa dernière phrase était un trait d'humour distingué de sa part, souligné par un sourire aussi poli que sincère : Rowles déplorait que la jeunesse d'aujourd'hui ne s'intéresse pas plus aux sciences, en particulier les sciences humaines qui, dans le monde actuel, avait de plus en plus d'importance. La surprise était réelle et plutôt positive étant donné son a priori. Passant brièvement la main dans sa barbe puis vérifiant son col, il enchaîna :

"J'ai moi-même fait un tour d'horizon de votre carrière et j'avoue être surpris par votre parcours. Je m'étonne d'autant plus de vous voir explorer la psychologie et, plus particulièrement, la métapsychologie. Quel étrange vent a soufflé pour vous mener dans cette direction ?"


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MessageSujet: Re: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptyVen 29 Juil - 18:57




Philosophie à la mutante

Puisque Joseph Rowles m’en prie, je ne me fais pas prier deux fois avant de décroiser mon verrouillage bustier et d’aller chercher un carnet à spirales avec critérium au sein de celle-ci. Récupérer et sortir l’objet de ma pochette ne prend qu’une quinzaine de secondes, l’habitude étant là. Occuper mes mains ne me distrait pas vraiment du coup, même si mes yeux sont à mes affaires, je souris à l’appréciation du psychologue vis-à-vis de ses travaux psychologiques. Ensuite, je m’interromps un instant à son songe : ses écrits prenant la poussière dans d’obscurs manoirs antiques… ben pour l’original de sa thèse, c’est à l’université qu’elle doit s’empoussiérer. Comment ça, je passe à côté de la véritable information qu’est le décalage intergénérationnel ? Non, pas du tout, juste que ce dernier ne me surprend pas.

« Je suis en retard sur ma date de naissance, surenchéris-je avec connivence à sa remarque, en plus. »

Joseph ne se veut pas insultant ni moqueur et je vais dans son sens !

Après avoir sorti le carnet et l’avoir ouvert à la première page, puisque ses prédécesseurs ont été arrachés avant elle, je reporte mon attention sur l’homme qui a fait ses devoirs me concernant. Cela signifie-t-il qu’il a regardé A Lucky Story, par des biais pas forcément légaux mais je m’en fiche, ou qu’il a approfondi les recherches au-delà ? Mon sourire, toujours présent, se fait un peu plus curieux. L’aveux de surprise n’en est pas une, de surprise, et je suis contente d’étonner positivement qu’importe la manière de le faire.

« Quel étrange vent a soufflé pour vous mener dans cette direction ? »

Je réfléchis un peu avant de répondre, puisque les facteurs sont multiples et qu’il faut savoir jusqu’à quel point je les expose.

« Je parlerais plutôt de soufflé me mettant un vent dans cette direction mais le résultat est le même : j’y ai mis les voile. »

Non, ça n’avance à rien mais ça vient du cœur et donne le temps au cerveau de mettre d’autres choses dans le bon ordre.

« La psychologie de base m’intéresse car tout à un sens et tout le monde n’a pas forcément le même bon sens donc j’essaie de comprendre, commence-je par répondre avec douceur, même si mon parlé reste rapide, tout en observant les réactions de mon interlocuteur. Avant de venir à New York, j’avais rencontrée une seule mutante. La première décade d’aout, en revanche, je suis tombée de Charybde en Scylla. »

Je tais volontairement la première rencontre avec Raven Darkhölme et l’improbable incompréhension conséquente de sa transformation d’homme handicapé chauve en belle femme blonde puis en chatte enceinte, c’est le genre d’expérience marquante qui donne envie de comprendre CQCB mais j’ai l’impression que C’est Quoi Ce Bazar est le thème principal de nos rencontres. Sur la première, j’ai eu peur de mourir et j’ai bien paniqué. Sur la seconde, j’ai eu peur aussi mais je l’ai envoyée chier et ça s’est mieux passé.

« Il y a de la peur, explique-je avec calme et sincérité, ainsi que la volonté de ne pas s’y limiter. »

La peur. Pendant longtemps, mon second sentiment après la joie. Maintenant… moins. La peur est toujours là mais parfois j’atteins le sublime, comme avec Raven et les possibilités de ses capacités d’ingénierie anatomique et morphologique, et surtout je trouve le courage.

« Il y a de la curiosité… ce qui aide. Je préfère parler de "surhumains" que de "supers" car, dans le premier, il y a "humain". Même s’ils sont différents, ils sont humains. »

Certes, les gens dotés de pouvoirs surhumains sont dangereux de façons bien plus originales et créatives que ceux dotés d’armes mais, pour quelqu’un sans arme ni pouvoir, c’est la même chose. De plus, la personne qui est derrière l’arme est une personne, justement.

« On est tous différents. Pour moi, cela peut devenir une force par complémentarité. Si vous avez l’occasion d’aller sur TEDxNYC, j’ai fait une conférence sur le sujet. »

Un bon souvenir, même si j’ai fait le truc en dix jours et que j’y suis allée sans trop répéter. J’ignore si cela contribue au tier de dislike que j’avais, lequel est resté longtemps à la moitié d’ailleurs, la dernière fois que j’ai consulté les statistiques de la vidéo. Je ne me suis pas fait que des amis sur ce coup-là mais on ne fait jamais l’unanimité.

« Il y a de la gaminerie, aussi, souris-je doucement. J’ai grandie avec le culte des super-héros et je trouve certains pouvoirs magnifiques. Dangereux, certes, mais magnifiques. »

La Slime et Raven Darkhölme sont les deux premières à me venir en tête. A un niveau superficiel, leurs pouvoirs sont similaires : métamorphose. Peut-être ont-ils quelques points communs même si j’ignore le fonctionnement biologique et les capacités de génie anatomique de la Slime ; là où Raven m’en a donné quelques idées, avec cette histoire d’homme et de chatte. Les deux me font peur, la Slime parce qu’elle est dangereuse dans son innocence et son aspect enfantin et Raven parce qu’elle est flippante dans son stalk et ses tentatives de coercition. Les deux me fascinent, dans leurs pouvoirs qui me donnent envie de faire mumuse et de les comprendre comme dans leurs personnes qui me donnent envie de les comprendre et c’est déjà tout un défi.

« J’ai été bercée trop près du mur au point d’avoir un pet’ au casque et la tête dure, ricane-je en regardant Joseph dans les yeux, avant de réaccélérer un peu. J’aime la psychologie car elle me permet de comprendre les autres et j’aime la métapsychologie car tous les autres sont intéressants mais certains le sont plus que d’autres. »

Une pause, enfin. Mes parties ont été courtes et n’ont comporté qu’un hors sujet donc je devrais pas trop mal m’en sortir. Je suis à l’aise avec parler de moi, même si c’est un tour de magie : tant que mon public regarde là où je montre, il ne voit pas ce que je cache.

« Et de votre côté, renvois-je à Joseph avec le sourire et un léger penchement en avant du buste. Qu’est-ce qui vous à amené à devenir le Sigmund Freud de notre époque ? »

Je m’interromps avec un froncement de sourire, prise d’un doute.

« Ou le Karl Jung… avec un C ou un K, les deux fonctionnent. »

Mains sur le carnet comme stylo entre l’index et le pouce de la droite, j’hausse les épaules avec espièglerie.

« Enfin bref, qu’est-ce qui vous a motivé à marquer l’Histoire de la psychologie ? »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptySam 30 Juil - 0:52

Intéressante. C'était le premier mot qui venait à l'esprit de Rowles en écoutant Miss Orchent déverser un florilèges de calembours, non-sens et de phrases qui avait un vague rapport avec la conversation. Ce qui était intéressant, c'était que cette femme semblait régie par un chaos absolument total. Certaines de ses digressions étaient sans conteste un moyen de se donner de l'assurance, cela confirmait ses observations lorsqu'il avait visionné la conférence de la jeune femme.

Pourquoi quelqu'un qui n'avait pas son expérience, discuter avec Miss Orchent aurait sûrement été matière à donner la migraine. Mais Rowles savait démêler les informations des discours de patients mentalement déséquilibrés, donc suivre ses fluctuations de sens et en repérer le fil était chose aisée pour lui, même s'il n'était pas en séance. En un sens, cela l'amusa, même s'il n'en laissait rien paraître.

Au milieu de ses rebondissements lexicaux donc, se trouvait un fil. Elle était curieuse et cherchait à comprendre. C'était louable, d'autant plus qu'elle avait poussé cette impulsion à quelque chose de concret. Bien entendu, comme beaucoup de gens, elle remettait en question le vocabulaire de "métahumain" pour parler de "supers". C'était un sujet de conflit pour Rowles, qui mis plusieurs années à aboutir à ce terme neutre qui n'apportait ni dénigration, ni idolâtrie. En fait, le simple fait qu'elle remette en question ce terme prouvait à Rowles que la connaissance de la jeune femme de son travail n'était que superficiel. Heureusement, il ne lui en tint pas rigueur, car elle n'était pas du métier.

Par ailleurs, elle exposait son admiration pour les capacités extraordinaires et, bien sûr, un culte des héros. Elle avait été témoin à plusieurs reprises de pouvoirs, ce qui avait entretenu son intérêt. Et enfin, une conclusion soulignée d'une auto-dérision telle qu'on l'attend d'une personne qui aime être remarquée. Bien sûr, Rowles n'émettait aucun jugement quant à ces observations : le monde était composé de milliers de personnalités différentes, chacune avec ses forces et ses faiblesses. Il n'éprouvait, en vérité, qu'une légère frustration quant au peu d'approfondissement qu'elle avait fait du sujet avant de vouloir en discuter avec lui. Mais cette frustration, il n'entendait pas la montrer un seul instant.

"Je n'ai pas la prétention de marquer l'Histoire, " répondit-il à l'étrange tentative de flatter son orgueil, "ni d'égaler les grands noms de la professions. Si je dois un jour figurer dans des livres d'Histoire, ce ne sera pas par volonté de m'y trouver. Et je doute fortement d'être encore en vie pour en profiter.

Si la métapsychologie a éveillé mon intérêt, c'était avant tout un concours de circonstances. Si ce domaine n'avait pas été boudé, voire moqué par mes confrères, peut-être n'y aurais-je pas vu plus d'intérêt que pour une autre branche. Loin de moi l'idée de briser vos espérances, Miss Orchent, mais beaucoup des choses qui ont marqué notre histoire ne résultent que de simples coïncidences.

Toutefois, je ne compte pas vous laisser sur ce genre de réponse obscure qui, je pense, est assez peu satisfaisante. Un concours de circonstances, donc, m'a amené à m'intéresser à la métapsychologie. Et j'y ai trouvé une richesse bien plus grande que je ne l'avais estimé du haut de ma petite vingtaine d'années à l'époque.

Les profanes voient dans la métapsychologie une "psychologie des mutants" visant à permettre à ces derniers de contrôler leurs pouvoirs. On ne peut être plus loin de la vérité. Les capacités extraordinaires que manifestent les métahumains ne peuvent être contrôlés que par un entraînement, une pratique régulière et un bon état d'esprit. En somme, tout ce qu'un coach sportif serait bien mieux à même de réussir que moi. La métapsychologie, elle, intervient sur le rapport qu'a l'humain à ces pouvoirs. Comment les perçoivent-ils ? Comment vivent-ils avec ? Comment vivre le regard d'autrui ? Comment être un regard d'autrui bienveillant ? Comment aimer quelqu'un en sachant qu'il peut vous réduire en cendres par la pensées ? Comment aimer quelqu'un en sachant qu'on risque de le réduire en cendres par la pensée ? Il y a là une véritable tourmente qui, pour le moment, n'est pas encore correctement prise en charge."


À mesure qu'il progressait dans son discours, la passion du professeur pour son métier se ressentait dans sa voix. Il se tenait légèrement plus droit, sa voix, bien que posée, semblait avoir plus d'ampleur. Certes, il n'était pas un grand orateur, mais il savait parfaitement comment rendre sa passion accessible au grand public, car il avait du bien des fois expliquer cela.

"Vous savez, on pourrait croire que je ne traite que des métahumains, mais presque la moitié de mes patients n'ont pas la moindre capacité extraordinaire. Pourtant, la métapsychologie est ce qui les aide à se sentir à leur place dans un monde où l'extraordinaire est devenu ordinaire."


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MessageSujet: Re: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptyVen 5 Aoû - 21:57




Philosophie à la mutante

A discuter avec Joseph, j’ai envie de le mettre en face d’Enzo et de voir qui du psychologue ou de mon avocat a la meilleure pokerface. Si je le fais, néanmoins, je filmerai : cela me permettra de garder l’image pour la postérité et d’aller faire autre-chose le temps qu’ils se départagent. A part une micro-expression lorsque je parle de surhumain, à défaut de métahumain comme il préfèrerait surement que je les appelle parce qu’il en a promu voire inventé le terme, j’ai pas grand-chose dans mon observation. A part l’attention impassible qu’il me donne. Du coup, je parle de moi sans tellement en apprendre sur lui. Frustrant ? Un poil. Un cheveu. Sur la soupe. Mais pas sur la langue ainsi la sienne se délie à ma question !

Joseph n’a pas la prétention de marquer l’Histoire mais c’est là le propre des génies : marquer la mémoire collective de l’Humanité par leurs réalisations. Après, l’humilité peut amener à ne pas se considérer soi-même comme un génie lorsque nos pairs nous le reconnaissent, comme c’est le cas du Professeur Rowles si j’ai tout compris. Cela n’étant pas dit, j’ai peut-être pas tout compris. C’est un thème récurrent, chez moi. Trêve de nombrilisme, j’ai enfin le droit d’en apprendre plus sur lui !

L’absence d’intérêt pour la reconnaissance est notée et le pessimiste quant à son espérance de vie aussi. Je suis un peu perplexe à ces déclarations, étant étrangère à l’une comme à l’autre.

Le concours de circonstance amenant à la métapsychologie m’est plus familier ; pour le concours de circonstance. Cela me surprend que le domaine ait été boudé avec tous les événements liés aux mutants entre les années 60 et 90 ainsi que le potentiel de nombreux pouvoirs dans tout autant de domaines… incluant le kikimeter entre les blocks soviétiques et capitalistes. Il suffit d’un ou deux mutants suffisamment puissants pour détruire le monde, Magneto et Apocalypse l’ont prouvé. A côté de cela, une bombe nucléaire est certes plus facile à produire mais pas forcément le plus efficace ; Apocalypse a désarmé nucléairement le monde, ce qui aurait été plutôt positif s’il s’était arrêté là, et Magneto aurait sans doute pu faire un retour à l’envoyeur sans grande difficulté. Aparté mise à part, mes espérances ne sont pas brisées ; la curiosité était sincère et sans apriori, je n’avais donc pas d’espérances particulières… d’autant que ce qu’il nomme "simples coïncidences", j’appelle ça la Chance ! Et ça, j’y crois dur comme fer. Surtout en la mienne.

« Toutefois, je ne compte pas vous laisser sur ce genre de réponse obscure qui, je pense, est assez peu satisfaisante. »

Si j’étais déjà souriante à son écoute, là je suis charmée et je pouffe.

La Chance de Joseph l’a amené à trouver sa voie, c’est souvent ainsi. Vite, qui plus est : une vingtaine d’années. C’est le défi de cette décennie j’ai l’impression, même si je n’en suis qu’au début. Confronter les rêves d’enfance, les aspirations d’adolescence et le monde d’adulte. L’adulescence, quoi. Mes propres rêves s’éloignent avec plus de vitesse que je ne l’aurais cru possible. Je m’assombris même si les paroles du Professeur me maintiennent intérêt et fin sourire.

« Les profanes voient dans la métapsychologie une "psychologie des mutants" visant à permettre à ces derniers de contrôler leurs pouvoirs. »

J’aurai plutôt défini le domaine comme les interactions entre les pouvoirs surhumains et la psyché, humaine, des individus ; chose qui s’applique autant aux détenteurs desdits pouvoirs qu’aux autres, qu’ils en aient d’autres ou n’en aient pas du tout. Somme toute, c’est vers cela aussi que tend le Professeur Rowles : "le rapport qu'a l'humain à ces pouvoirs". Il ne s’agit pas des "siens" mais des pouvoirs en général, si je me souviens bien. Les nombreuses problématiques d’axes de recherche me font acquiescer lentement et entreprendre d’écrire quelques mots fléchés. Mes paupières se plissent également d’attention : les questions énumérées m’en apprennent autant sur Joseph que sur la métapsychologie. Perception, adaptation, interaction, affection, appréhension.

« Il y a là une véritable tourmente qui, pour le moment, n'est pas encore correctement prise en charge. »

Plus les générations avancent en accompagnement du niveau de vie et plus la tourmente mentale semble s’accroitre. Que cela soit encore pire lorsqu’on y ajoute des capacités surhumaines est logique. Cela expliquerait aussi pourquoi tant d’individus considérés comme des divinités par le passé étaient aussi névrosés… même si les mythes sont un reflet déformé et symbolique.

Plus important actuellement, pour moi, c’est que l’imperturbable Professeur Rowles est enfin lisible ! C’est agréable. Il est porté par la passion, quittant sa froide analyse de mon être pour exprimer ce qui anime le sien. Ce n’est pas l’homme le plus expressif que j’ai connu, loin de là, mais c’est agréable de le voir ainsi s’exprimer et j’en souris un peu plus.

« Vous savez, on pourrait croire que je ne traite que des métahumains, mais presque la moitié de mes patients n'ont pas la moindre capacité extraordinaire, conclu-t-il en me faisant lever les sourcils de surprise. Pourtant, la métapsychologie est ce qui les aide à se sentir à leur place dans un monde où l'extraordinaire est devenu ordinaire.

- J’aurai peut-être dû vous contacter en tant que patiente,
plaisante-je à moitié avant d’hausser une épaule en regardant la table entre nous. M’enfin bon, c’est souvent mal apprécié quand j’use d’une excuse. »

Envers quelqu’un qui s’en rend compte. Nan parce que, mine de rien et c’est pas rien, mon bluff envers les Gardiens de la Galaxie m’a quand même amenée jusqu’à celle d’Andromède ! Best Bluff Ever. Après, je réalise un truc : les Gardiens de la Galaxie… ils devraient pas se limiter à la Voie Lactée ? Sinon ce sont les Gardiens des Galaxies. Enfin Bref, concentration !

Revenant à Joseph du regard, je réfléchis à mes paroles suivantes. Cela me prend quelques secondes, histoire de faire le tri entre quelques idées utiles et beaucoup d’hors sujets.

« L’extraordinaire est-il réellement si ordinaire, demande-je sincèrement avant de froncer les sourcils et baisser les yeux pour y réfléchir. J’imagine que oui, après tout une demi-douzaine de surhumains dans le mois ça fait un tous les cinq jours… c’est plutôt courant. »

Si seulement on pouvait en trouver moins de dangereux. M’enfin bon, j’imagine que je compte comme l’une d’entre eux à présent. C’est bête mais je pense que j’étais victime d’une forme de violence symbolique, entre eux et moi. J’avais juste pas réalisé qu’on était aussi proche, qu’on en croisait aussi régulièrement, ici.

« Avant New York, une seule de mes connaissances avait obtenu un résultat positif au Gène X, reprends-je en fixant Joseph. Et je dis pas ça pour faire genre c’est pas moi. J’ai fait le truc trois fois ! »

J’en rigole un instant.

« Je pensais ça plutôt rare… mais comme vous l’avez mentionné, le premier axe est la perception. »

Perception, adaptation, interaction, affection, appréhension. Je suis dans les cinq axes et, comme prouvé à l’instant, j’ai à travailler dedans. Je l’ai déjà fait mais il est toujours possible de s’améliorer. D’apprendre. De progresser.

« Dites-moi si c’est indiscret, pour la prochaine question comme n’importe quelle autre, mais la perception des surhumains est toujours aussi négative que par le passé ? Pour eux-mêmes et pour les autres, ainsi que dans le cadre de ce que vous avez constaté évidemment. »

Tout aussi évidemment, j’ai beaucoup cogité sur la question. Je comprends la peur comme l’admiration, pour les partager, mais c’est une dualité complexe qui doit exister chez beaucoup d’autres personnes et qui en touche à trois ou quatre des axes suscités : exception faite de l’affection. Et encore, le model de Star System peut s’appliquer aux super-héros et donc impliquer l’affect dans la relation métapsychologique. C’est tellement fascinant comme considérations et je trépigne légèrement tout en fixant le Professeur Rowles avec mes grands yeux, mon carnet et mon crayon. Ayant noirci une page, j'attaque la seconde.



Métapsychologie par J. Rowles 1
Intro
→ Concours de Chance
→ Domaine boudé voire moqué par les psy pro
Da Fuck ?
→ Passion depuis sa vingtaine
Reconversion ?

Vision professionnelle sur vision profane
→ Psychologie des mutants
Vise à contrôler les pouvoirs
Marche pas, faut l’entrainement

Selon J.
→ Intervient sur le rapport qu’a l’humain à C pouvoirs
Les siens à lui ?
Les pouvoirs en général ?
→ Problématiques
Perception
Adaptation
Interaction
Affection
Appréhension
→ Problème : véritable tourmente pas correctement prise en charge


Métapsychologie par J. Rowles 11
Perception



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MessageSujet: Re: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptyMar 9 Aoû - 18:57

Miss Orchent avait promptement rebondi sur les paroles de Rowles pour y apporter une dimension philosophique. Toutefois, il n'eut guère besoin d'argumenter puisqu'elle se convainquit elle-même à voix haute. Le psychologue songea que l'esprit bouillonnant de cette jeune femme devait être difficile à suivre pour ses proches. Il se demanda si elle avait des problèmes d'ordre affectif. Non par réelle curiosité, plutôt par désir de comprendre sa mentalité.

Mais elle n'était pas sa patiente et lui n'était pas son médecin, il devait donc s'abstenir de toute question visant à aller plus loin pour découvrir sa psyché. Ils étaient ici pour discuter de sa profession. Et de ce qu'elle impliquait. Pourtant il pouvait déceler ses insécurités à travers son discours. Utilisation de terminologies et concepts académiques, notes rapides mais consciencieuses, intérêt plus que visible envers le gène X, tout cela indiquait combien elle tenait à cette discussion et surtout la peur implicite qu'elle avait d'être rejetée.

Rowles ne pouvait pas lui reprocher d'avoir des connaissances superficielles, après tout, elle n'était pas une professionnelle. Il n'avait jamais réellement enseigné, à part lors de ses études et un peu après, puisque c'était un prérequis, mais sa fibre pédagogue était limitée quant au simple transfert de connaissances. Leur discussion était un point fixe et éphémère, il n'y aurait pas d'autres séances, et le perfectionniste qu'il était voulait lui parler de bien des choses, mais sans temps pour assimiler tous les concepts de son métier, il risquait surtout de l'égarer.

Le psychologue décida donc qu'il lui fallait suivre les directions données par Miss Orchent, de sorte qu'il puisse répondre à ses questions et contenter sa curiosité, sans pour autant l'entraîner dans la complexité de la psyché humaine. Et ses questions, quand on les décortiquait du reste, étaient assez claires.

"La perception commune des métahumains est avant tout différente de ce qu'elle était par le passé. Dire qu'elle est moins négative serait une erreur, mais dire qu'aucun positif n'en est ressorti le serait aussi. En fait, l'opinion négative du passé, principalement centrée autour du phénomène mutant, venait la plupart du temps de la peur de l'inconnu, la peur de la différence. En cela, la haine passée, et malheureusement encore présente bien qu'amoindrie, est parfaitement identique à toutes les formes de xénophobie que l'humanité a connu tout le long de son histoire.

La vision commune d'aujourd'hui, en revanche, est beaucoup plus complexe. En effet, sauf pour quelques personnes isolées et loin des villes, les métahumains sont connus, avec plus ou moins de précision. Qu'il s'agisse des mutants, des sorciers ou de riches personnages à même de s'équiper à la pointe des technologies avancées, tous sont connus d'une façon ou d'une autre, et les théories concernant leurs capacités respectives sont de plus rendues publiques, notamment grâce à internet.

Pour autant, si la peur de l'inconnu tend à disparaître, c'est une autre peur qui s'installe : celle du pouvoir. Attention, je n'entends pas par "pouvoir" les pouvoir d'un mutant ou d'un sorcier. Je parle de pouvoir dans le sens : "la capacité à faire quelque chose". La nuance est importante, je vais y venir. Ironiquement, la peur et l'admiration que les gens peuvent avoir envers les métahumains puisent dans la même source : les métahumains "peuvent" faire quelque chose que les humains "classiques" ne peuvent pas.

Prenons un exemple simple : certains métahumains sont capables de voler librement dans les airs. Qui n'a jamais rêvé d'une telle capacité ? Certains y verront un don à envier, parce que beaucoup aimeraient pouvoir s'élever librement dans les cieux sans l'aide d'un avion, d'un ballon ou de quoi que ce soit. Pourtant, d'autres y verront une nuisance. Si quelqu'un peut voler, qu'est-ce qui l'empêche d'accéder à n'importe quel balcon de n'importe quel étage pour cambrioler un appartement ? Voilà en quoi réside le "pouvoir" dont je parlais juste avant. Si quelqu'un peut faire quelque chose, il peut le faire innocemment, ou bien l'utiliser à des fins nuisibles."


Le psychologue monologuait beaucoup, il en avait conscience, mais il fallait une vue d'ensemble complète pour pouvoir aborder le sujet correctement. Il ne tenait pas à induire la jeune femme en erreur, à plus forte raison que dans son exemple, elle était plus de ceux qui pensent "moi aussi j'aimerais voler" que de ceux qui voudraient bien utiliser ce don à de mauvaise fins. Aussi, il s'assurait à tout instant qu'elle suivant, en analysant paisiblement son langage corporel et les intonations de sa voix, comme il le faisait avec tous ses patients.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Philosophie à la mutante [Terminé] Philosophie à la mutante EmptyMer 10 Aoû - 22:46




Philosophie à la mutante

Perception, adaptation, interaction, affection, appréhension. Même si cela reste à confirmer, à observer, je pense que c’est la manière de fonctionner de Joseph. Sans doute que je me complique la tâche à suivre ce plan pour canaliser mes questions mais son métier pourrait aller dans le sens de ce fonctionnement : perception, adaptation, interaction ; première approche, à laquelle il se limite professionnellement mais pas personnellement où il rajoute alors l’affection et l’appréhension. Analyser, changer pour tenir compte des résultats et les mettre en pratique dans l’aspect social. Après, il faut reconnaitre qu’avoir comme premières étapes la perception, l’adaptation et l’interaction… c’est pas si extraordinaire que ça !

Aparté mis à part, sa réponse à question multiple arrive immédiatement : le Professeur maitrise son sujet sur le bout des doigts. Je suis dans similaire cas mais avec mon critérium.

"La perception commune des métahumains" est sans doute un sujet d’étude au-delà de son travail de psychologue ; possiblement fait dans une thèse de recherche. Changée par les mœurs, c’est évident, là où les nuances apportées ne le sont pas forcément ; évidentes. Après, on est sur une accroche donc je ne m’y attarde pas particulièrement, continuant de regarder Joseph avec attention alors que ma main attend.

Je comprends aisément que l’opinion négative passée, ou plutôt du passé comme il le dit puisqu’elle n’est pas passée chez tout le monde, soit principalement liée à la peur de l’inconnu. La peur primordiale. J’ignore s’il juxtapose celle-ci et la peur de la différence pour les considérer comme la même chose ou par volonté de mettre en avant la seconde, sur laquelle il continue de parler puisqu’elle est "encore présente bien qu’amoindrie". "Parfaitement identique à toutes les formes de xénophobie", ce n’est qu’à cette conclusion que j’acquiesce. Je le comprends bien pour avoir essayé de le combattre par la compréhension, justement.

"La vision commune d’aujourd’hui", que j’associe à la perception commune des métahumains suscitée, est plus complexe que celle d’hier. Développée, non dans le sens "plus répandue" mais dans celui que le temps et l’évolution sociétale l’ont… complexifiée. Je retombe sur mes pattes là où Joseph n’a jamais quitté les siennes. Presque comme moi, il classe les mutants, les sorciers et les wanabe-Tony Stark comme des métahumains ; la dernière partie me faisant tiquer même s’il a raison. "Tous sont connus d’une façon ou d’une autre", nous sommes totalement d’accord, comme pour la médiatisation tant mainstream qu’alternative des idées les concernant. Je suis des deux côtés du spectre, pleinement concernée donc, et j’écris encore un peu en essayant d’être fidèle à mon deuxième prénom : Innocente.

Si la peur de l’inconnu tend à disparaitre, à défaut de celle de la différence, il y en a une autre qui s’installe : celle du pouvoir. Celle-là même qui a fait qu’après la Bataille du Caire, en 1983, les mutants ont préféré restés cacher et ne pas utiliser leurs pouvoirs au point qu’il n’y en ait aucun au sein des Avengers ; sauf Hulk, potentiellement, mais il s’agit de soupçons personnels et je n’ai jamais rien lu ou entendu qui les corroborent.

« Attention, je n'entends pas par "pouvoir" les pouvoir d'un mutant ou d'un sorcier. Je parle de pouvoir dans le sens : "la capacité à faire quelque chose". »

Je perds toute l’innocence que je peux avoir pour un acquiescement pragmatique. La nuance n’est pas importante. La nuance est primordiale. Le pouvoir, c’est ce qui différentie la classe dominante et la classe dominée. La peur et l’admiration que peuvent avoir les gens envers les métahumains est la même qu’envers les riches et les élites dans un domaine de compétence ; comme les sportifs. Néanmoins, la société est prévue pour faire aspirer à la richesse alors qu’elle n’a aucun moyen de le faire de la métahumanité.

Tout l’exemple de Joseph s’arque là-dessus. Certains voient un don à envier. D’autres y voient une menace. Encore une fois, je suis des deux côtés.

« Si quelqu'un peut faire quelque chose, il peut le faire innocemment, ou bien l'utiliser à des fins nuisibles. »

Je déglutis.

Pas particulièrement vis-à-vis des pouvoirs mutants. Ou sorciers. Je déglutis parce que cette considération me tient le cœur depuis des années. J’ai abandonné toutes mes inventions par anticipation que l’utilisation innocente que je voulais en faire soit détournée par d’autres pour des fins nuisibles. Finalement, grâce à Rocket, j’ai moi-même détourné la première invention que j’ai menée à bien. Qu’en fais-je ? Je me protège et je la protège d’autrui. Je tente de mener à bien ma seconde invention afin de pouvoir soigner les gens.

« Si quelqu'un peut faire quelque chose, il peut le faire innocemment, ou bien l'utiliser à des fins nuisibles, répète-je avec un nouvel acquiescement pragmatique, réécrivant la phrase si importante. Personnellement, je pense que la solution se trouve dans l’éducation ; dans la responsabilisation. »

Je souris. C’est triste mais également optimiste. J’y crois. Tout comme je suis lucide qu’il n’est pas dans l’intérêt des classes dominantes d’avoir une population générale aussi bien éduquée que la leur, sans quoi on perdrait l’avantage intellectuel et tous ceux qui en découlent.

« Dans la philosophie, aussi, en comprenant le manichéisme et l’avantage du bien sur le mal, ajoute-je en l’observant avant de réaliser que mes quelques mots l’ont conduit à la pause. Mais c’est hors sujet… continuez, s’il-vous-plait. »

Même si je réfléchis à ce qu’il me dit, et y réagis également pas mal physiquement, son propos me passionne. On n’a pas encore commencé à manger que je me régale. Après, j’ai conscience qu’il peut m’identifier comme métahumaine. Il va probablement y arriver d’ici la fin du repas, si ce n’est pas déjà fait. C’est là où c’est un avantage de ne pas être sa patiente.

« Vous avez encore à dire sur la Perception ou l’on passe à l’Adaptation ? »

L’un comme l’autre me va. On a quatre heures pour discuter et s’il passe la majeure partie de celles-ci à parler, ça me convient parfaitement tant le Professeur le fait bien !



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Intro
→ Concours de Chance
→ Domaine boudé voire moqué par les psy pro
Da Fuck ?
→ Passion depuis sa vingtaine
Reconversion ?

Vision professionnelle sur vision profane
→ Psychologie des mutants
Vise à contrôler les pouvoirs
Marche pas, faut l’entrainement

Selon J.
→ Intervient sur le rapport qu’a l’humain à C pouvoirs
Les siens à lui ?
Les pouvoirs en général ?
→ Problématiques
Perception
Adaptation
Interaction
Affection
Appréhension
→ Problème : véritable tourmente pas correctement prise en charge


Métapsychologie par J. Rowles 11
Perception
→ Perception Commune des Métahumains
Différente du passé
Passé
Peur de l’inconnu
Peur de la différence
Source principale
Présent
Plus complexe
Peur de l’inconnu
Tend à disparaitre
Peur de la différence
Amoindrie mais toujours là
Peur du Pouvoir
Définition intelligente du pouvoir
Dualité morale et éthique
Envie, Peur, Admiration (Sublime ?)

Si quelqu’un peut faire quelque chose, il peut le faire innocemment ou bien l’utiliser à des fins nuisibles.



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