J'ai rapidement la confirmation que l'écorchage est plus douloureux que la brûlure. Tous les muscles du pompier se tendent, il émet des cris rauques, il est en pleurs. Sa montre émet des bips inquiétants. Alors que je me redresse légèrement pour regarder l'écran de son bracelet connecté, histoire de m'assurer qu'il ne va pas me claquer dans les pattes, je me prends un choc en plein visage qui me fait reculer et pousser un grognement de douleur et de surprise.
J'en perds l'équilibre et me retrouve assis par terre. Je suis sonné quelques instants. J'ai un goût de sang dans la bouche. Après les quelques secondes nécessaires pour reprendre mes esprits, je me touche le visage et comprends d'où vient le sang : je me suis mordu la lèvre en refermant brutalement les mâchoires. Le liquide rouge coule également de mon nez, mais après un examen tactile je constate avec soulagement qu'il n'est pas cassé. Je sens quand même une bosse se former douloureusement sur mon front.
Le chacal. Il m'a mis un coup de boule. Moi qui le pensais brisé, incapable de réagir, il a osé me frapper. Et il n'y est pas allé de main morte ! Heureusement qu'il ne pouvait pas prendre de recul avant de frapper, sinon il m'aurait probablement mis K.O. Je me relève en chancelant, les traits déformés par la colère et la haine. Je me rapproche de lui, d'une démarche peu assurée mais menaçante, sans toutefois me remettre à sa portée. Une fois, pas deux. Je prends alors une grande inspiration et lui crache au visage, un beau glaviot sanglant qui coule sur sa face de rat.
Je ne m'amuse plus. De toute façon, mon travail ici est quasiment achevé. J'ai mis en place le piège pour attirer mon petit moineau à l'endroit choisi par mes supérieurs, j'ai terminé mon tatouage improvisé. Il ne me reste qu'une chose à faire.
J'essuie d'un revers de la main gauche le sang qui coule sur mon visage, puis je me penche pour soulever le bas de mon pantalon de la main droite. De la sangle fixée sur mon mollet, j'extraie un couteau, mon couteau fétiche, celui que mon père m'avait offert pour ma Bar-mitsvah. Je l'ouvre, en fusillant le pompier du regard. Je n'ai même plus envie de lui adresser la parole.
Mais alors que je lève le bras, prêt à le frapper de ma lame pour l'égorger, je lève le regard pour fixer un point situé derrière ma cible. J'ai un sursaut de surprise qui me fait reculer de nouveau, et mes yeux expriment une incompréhension totale.
« Mais qu'est-ce que ?! »
Phantasmagøria
HRP:
Une petite surprise suivra ce cliffhanger, merci donc de ne pas répondre tout de suite mais d'attendre notre signal
Je ne suis pas de garde aujourd’hui mais je suis tout de même sur le Q.G. volant du boulot afin de m’entraîner encore et toujours. Après une bonne séance de musculation en début d’après-midi, j’étais sur quelque chose de plus soft, l’entraînement au tir. Je n’avais jamais particulièrement apprécié les armes à feu, préférant toujours les armes dites « blanches » ou « de poing » mais il fallait bien que je garde la maîtrise toute la panoplie.
Cependant mon entraînement fut de courte durée puisqu’un appel fit tout de suite monter le stress et l’adrénaline en moi. Un de mes chef, m’interpella en me demandant de me rendre de toute urgence au centre de commandement. Le temps de ranger mon arme dans le coffre fermé à clé et la seconde suivante je me téléportais au niveau -1 de l’Héliporteur pour rejoindre mon collègue des surveillances internes.
« Salut Aaron, j’ai intercepté un appel je crois que ça te concerne… - Balances. - Comme tu nous avais demandé un service de protection restreint pour Samuel Fraser, on a ciblé les alertes par rapport à son centre d’appel d’urgences des pompiers et son logement personnel, rien de plus. »
Le nom de Samuel aussitôt froncer les sourcils, il lui a arrivé quelque chose ? Non, clairement pas lui, je ne peux pas le perdre lui aussi… Déjà avec l’histoire fin août c’était la merde et j’avais eu du mal à faire surface alors pas une seconde fois en un mois. La tension s’insinua en moi très rapidement et mon regard insistant donnant la confirmation à mon collègue de continuer ses explication et d’accélérer dans ses paroles.
« Y’a eu un appel au 911 d’un habitant du même immeuble que lui qui dit qu’il y a eu du mouvement dans l’appartement de Samuel. Le mec est malade et cloué au lit du coup il n’a pas été voir de lui-même mais cela donnait l’impression d’une dispute ou d’une bagarre avec des cris en autre chose… La police a dit ne pas intervenir car pas assez de preuve… Mais je pense que ça vaut un détour, au moins pour te rassurer. J’ai vu avec les supérieurs, tu as l’autorisation d’intervention. Et si besoin, tu peux le ramener ici pour extraction. - L’appel a eu lieu y’a combien de temps ? - 7 min … non 8 maintenant. - Ok je me rends sur place. »
Je relève les yeux vers mon collègue, puis vers ma cheffe d’équipe qui acquiesce. Elle a suivi la conversation et me donne une autorisation d’un simple regard. Pas besoin d’équipement particulier, je me débrouillerai et puis cela fait déjà un moment que l’appel a été passé en quelques minutes il peut se passer énormément de choses. Alors je disparais de l’héliporteur pour apparaître directement dans l’appartement de Sam.
L’idée qu’il soit en pleine action avec une nana me traverse l’esprit mais dans le pire des cas, je verrais une situation plutôt gênante et m’éclipserai aussitôt. Dans le cas contraire, je vais peut-être pouvoir comprendre ce qui se passe et l’aider au besoin. Arrivant dans le salon, je constate qu’il n’est pas seul mais la situation n’est pas sensuelle ou alors il aurait changé ses goûts mais cela m’étonne grandement. Mon poing se serre alors que je croise le regard d’un homme que je ne connais pas mais qui est couvert d’un sang qui ne semble pas être le sien. Je remarque également très rapidement que Sam est juste devant moi attaché, battu et torturé. Mon sang ne fait qu’un tour et mon esprit également. Je ne cherche pas à savoir ou à comprendre. A la place je me téléporte à nouveau pour arriver près de l’homme et lui mettre la plus forte droite que j’ai pu donner dans ma vie. On ne touche pas à mon frère de cœur enfoiré ! Ne cherchant pas plus longtemps le conflit je me dirige vers Samuel.
« Je vais te sortir de là, frangin. »
Je pose ma main sur l’épaule de Sam, prêt à me téléporter à nouveau mais mon instinct me hurle de me retourner vers l’homme, je fais bien puisqu’il s’apprête à lancer son couteau qu’il a en main. Sans réfléchir je nous téléporte tous les deux mais sent tout de même une douleur. Je n’ai pas pu éviter la lame qui m’a frôlé la joue me coupant nette mais j’imagine qu’elle s’est planté dans le fauteuil désormais vide.
Nous arrivons directement dans la section médicale de l’Héliporteur, lentement j’aide Samuel à s’allonger tout en restant près de lui. si ma première pensée est de retourner flanquer une bonne raclée à cette enflure, je préfère finalement rester avec mon ami d'enfance, mon frère de toujours, mon dernier pilier dans ce monde.
« T’en fais pas, ils vont s’occuper de toi et te remettre sur pied en un rien de temps. »
Je réponds aux questions des infirmières même si j’ignore tout de ce qu’il s’est passé mais bon il est sorti d’affaire et après un temps dans le caisson de régénération du S.H.I.E.L.D. il sera comme neuf, sans la moindre cicatrice physique.
Torture : n.f. (bas latin tortura, torsion, du latin classique torquere, torturer) Tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales sont intentionnellement infligées à une personne : Des aveux arrachés sous la torture.
Au moins avant de mourir ou d’être proche de la mort j’aurai eu le plaisir, et la satisfaction d’avoir mis moi aussi un coup à mon agresseur. Et quel coup ! Le taré ne s’attendait pas à ce que je lui mette un coup de boule. Si bien qu’il recule, grogne, et comme il n’a pas pu s’ancrer dans le sol à cause de la surprise, il tombe.
Victoire !
Mince mais tout de même. Sur mes lèvres je sens un liquide chaud qui n’est pas mon sang ou peut-être que si… Je suis un peu sonné. Au moins peut-être que la scientifique aura son ADN en autopsiant mon corps. Rien que de penser à ma propre personne installée nu, sur la table froide d’autopsie j’en avais des frissons.
Surement à cause du choc de ce qui est entrain de m’arriver, je me mets à rire, d’un rire nerveux mais assez fier, en constatant que tu as le visage maculé de sang, que ta lèvre est atteinte, ton nez, et surement aussi ta fierté et ton orgueil. Cela sonne peut-être mon heure de ma mort, mais au moins j’aurai eu cette satisfaction oui …
Quant à l’ADN c’est encore mieux avec l’imbécile qui me crache dessus. Je ris toujours, mais de moins en fort, la douleur me transperce tellement. Mon torse est entièrement meurtri et je sens que je ne vais pas résister longtemps avant de sombre dans un sommeil profond. D’ailleurs, elle risque d’arriver plus vite que prévue. L’enfoiré brandit un couteau dans ma direction. Je ne ferme pas les yeux, je préfère affronter la mort en face à face.
Il s’interrompt son regard semblant attiré par quelque chose derrière moi. Je n’avais pas entendu la porte d’entrer s’ouvrir. Non. Pas … Pas Gabriela, pas elle. C’est la seule à avoir mes clés. La panique se lit dans mon regard alors que je tourne la tête en direction de la distraction.
Je cligne plusieurs fois des yeux en voyant Aaron. Comment a-t-il su ? Je tente de me dégager de ma prison mais je n’y arrive pas, et j’ai l’impression que chaque mouvement me déchiquète encore plus le torse. - Aaron …
Murmurais-je dans un petit soupire alors que je me mets à tousser, intensifiant la perte de sang de mon corps. Au moins je mourais dans les bras d’un frère. Je finis par fermer les yeux, une petite larme roulant sur ma joue alors que je suis couvert de sang. Je me laisse aller, je ne lutte plus.
Un changement de lumière me fait rouvrir les yeux, je ne suis plus dans mon appartement. J’ignore où je me trouve, mais je suis sorti de ce carnage. Je cherche Aaron du regard alors qu’il me hisse sur je ne sais quoi. Je tente de l’aider mais j’ai perdu pas mal de sang et mes jambes ne me portent plus.
- Il .. m’a craché… dessus…. du sang.
Je tente de parler même si la douleur est intense, mais je me devais de le faire. J’adresse un dernier petit soupire qui se meurt dans un sourire alors que je perds connaissance, mais au moins, je suis sauf. Peut-être pas sain, mais sauf.
(c) DΛNDELION
True hero
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Ce petit con se met à rire… Rira bien qui rira le dernier. Il n'aura pas eu le temps de prononcer ses derniers mots, il quittera ce monde sur ce rire idiot… et personne n'en saura jamais rien. Mais alors que je m'apprête à l'expédier ad patres, un homme apparaît – il n'y a pas d'autre terme – au milieu du salon. C'est qui celui-là ? Et d'où il sort ? Par instinct de défense, j'active le bouclier invisible qui me protège contre les attaques à distance, mais je n'ai pas le temps de faire un geste que l'intrus se téléporte à côté de moi et me flanque un méchant coup de poing.
Ma vision se trouble un instant, je chancelle, mais ne tombe pas cette fois-ci. L'adrénaline, la volonté de finir ce que j'ai commencé, sont plus forts que le coup porté, et je tiens bon. J'entends l'intrus dire à ma victime qu'il va le sortir de là, et ça, c'est hors de question. Fraser a vu mon visage, il a pu étudier les signes distinctifs qui ornent mon corps, il connaît ma cible principale, je ne peux pas le laisser en vie. Je lance prestement le couteau, visant le cœur du pompier. Mais l'autre se place devant lui, et les fait disparaître tous les deux. Ma lame, si elle a égratigné l'intrus, n'atteint en fin de compte que le fauteuil désespérément vide.
Je reste immobile quelques instants, fixant le fauteuil d'un air troublé. C'est la merde. Mais qu'est-ce qui vient de se passer ? Comment ai-je pu perdre le contrôle de la situation en seulement quelques secondes ? Putain de téléporteurs... C'est déjà la deuxième fois qu'on me fait ce coup-là, sur la même affaire en plus !
« Les enfoirés... »
Ma voix est calme, mais je ne le reste pas longtemps. Après avoir soigneusement repris mon couteau, j'empoigne le fauteuil et l'envoie valser contre le mur, où il se brise en plusieurs morceaux. Je pousse un cri pour me décharger de la rage qui monte en moi. Puis je me remets au travail, rapidement, méthodiquement. Je range tous mes outils de torture, pose le carton près de l'entrée. Je relativise. S'il parle de tout ça aux flics, cela n'a en fin de compte aucune importance. D'ici la fin du week-end, tout sera terminé, et je pourrai rentrer chez moi, en Angleterre.
Je tiens tout de même à faire une dernière chose ici. Je me mets en quête de combustible, que je trouve dans le bar du pompier. Je vide une bouteille d'un excellent whisky écossais sur le tapis, les rideaux, le canapé. J'arrose allégrement d'un autre bourbon excessivement cher les papiers sur le bureau, la table basse, la bibliothèque. Puis je retourne vers l'entrée, prends mon carton sous le bras, ouvre la porte. Je craque une allumette et l'envoie sur l'une des flaques d'alcool qui s'embrase aussitôt. Maigre satisfaction, petite victoire : Fraser est peut-être encore en vie, mais son appartement sera bientôt en cendres... Belle ironie, pour un pompier.
Phantasmagøria
HRP:
Voilà qui conclue ce RP d'Event ! Merci à toi, chère victime, pour ta collaboration
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