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 [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent

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MessageSujet: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptyLun 18 Avr - 9:57

The nerd encouter

18 · 08 · 2024 - Manhattan - « Vous m'avez rappelé plein de mauvais souvenirs avec votre Mew »

Lucy Orchent
Peter Parker

L'été battait son plein pour notre jeune superhéros et on ne pouvait pas dire que Peter s'était beaucoup reposé durant celles-ci. Les cours n'étaient pas terminés qu'il avait candidaté à la plupart des universités de l'Ivy League : Harvard, Princeton, Yale, Columbia pour ne citer que les plus ronflantes. Cela s'ajoutait bien évidemment à sa vie de superhéros. Il avait eu la chance d'être accepté, à Columbia, pour son plus grand bonheur, mais l'euphorie de l'acceptation avait vite laissé place à une question centrale pour lui et sa tante : mais comment on va payer ? En effet, Peter avait un problème de taille dans son accès à l'université : il était fauché. Sa famille n'était pas riche, il ne manquait de rien certes, mais aller à l'université était un investissement massif qu'il savait sa tante et lui impossible à soutenir. Il avait la chance d'avoir eu des résultats au lycée qui dépassent toutes les attentes, lui offrant ainsi une bourse pour lui payer les frais scolaires. Mais ça n'allait pas lui permettre de vivre, de payer son logement, sa nourriture, les sorties pour ne citer que les principaux postes de dépenses. En effet, Peter avait l'intention de prendre son indépendance à la rentrée et de quitter le domicile de sa tante. C'était une décision que Peter avait mûrement réfléchie. Il était ensuite passé par de nombreuses heures de discussion, débat, persuasion ou encore exposé auprès de sa tante pour lui faire comprendre cette décision, mais qu'elle avait fini par comprendre. Cependant, il s'était engagé à être autonome financièrement et à venir déjeuner tous les dimanches midi.

Afin d'accéder à cette autonomie financière, le jeune homme avait troqué ses livres de cours pour divers uniformes. Il avait travaillé à la New York Public Library au service de retours. Il récupérait les livres et devait les remettre à leur place. Il appréciait particulièrement ce boulot car, même si cela ne payait pas incroyablement bien, il pouvait, durant les temps calmes de la journée, lire ce qu'il voulait. Il passait donc son temps à lire tout ce qu'il pouvait sur la physique, la chimie et l'ingénierie dans deux buts distincts : premièrement et principalement pour son propre plaisir et deuxièmement pour prendre de l'avance sur le programme universitaire. Il savait qu'à partir de septembre, il n'aurait plus une seconde pour lui entre les cours dont le niveau et l'intensité allaient augmenter par rapport au lycée, son rôle de superhéros et d'Avengers. C'était particulièrement la partie scolaire qui l'inquiétait beaucoup plus : il allait être entouré de personnes bourrées de talent et d'intelligence comme lui et il ne pourrait plus se reposer uniquement sur ses facilités. Il allait de ce fait devoir étudier beaucoup plus. Mais il savait que ce boulot n'allait pas être suffisant pour lui assurer une chambre, même minable, pas trop loin de Columbia, située dans le Upper West Side. Il avait commencé à regarder à Harlem, beaucoup plus abordable, même si ça s'embourgeoisait, comme la plupart de Manhattan. Il accumulait donc d'autres boulots, plus ponctuels, additionnellement à son boulot à la bibliothèque.

Il avait notamment réussi à obtenir un petit boulot lors du TED Talk qui se déroulait aujourd'hui. C'était pour lui une occasion en or. En effet, il avait prévu d'y aller dans tous les cas et il appréciait de pouvoir y aller et être payé pour le faire, le tout sans débourser le moindre dollar pour rentrer. Certes il ne pourrait pas voir toutes les interventions, mais il n'allait pas se plaindre. Il arriva pour le briefing des responsables de l'organisation qui dura une bonne heure, durant laquelle on lui expliqua qu'il devait être irréprochable, serviable, souriant. Il reçut ensuite sa fiche de poste avec les différentes tâches de la journée. Son travail allait être découpé en deux parties. Avant le début des interventions, il était au niveau de l'entrée des spectateurs pour badger leurs billets et leur indiquer quelle porte emprunter et vers quel placeur se diriger. Une fois les portes fermées, il allait devoir se dépêcher d'aller en coulisses, du côté de la sortie des intervenants pour les raccompagner dans leur espace dédié où les attendaient nourriture et boisson en tout genre. En effet, les intervenants arrivaient par la gauche de la scène puis ressortaient par la droite, afin d'optimiser le temps entre chaque prestation. Il allait donc pouvoir entendre finalement toutes les interventions, pour son plus grand bonheur. Les sujets étaient très éclectiques, en allant du développement personnel à notre rapport au monde en passant par les sciences du vivant. Les intervenants étaient, eux aussi, très diversifiés : il y avait des figures connues, dont la brochure vantait les derniers livres ou papiers écrits, mais aussi des personnes dont Peter n'avait jamais entendu parler.

Il fallait simplement qu'il passe l'épreuve de l'accueil des spectateurs, qu'il l'emballait beaucoup moins, mais qui ne rendrait la partie coulisses que plus sympathique. Il fit alors le dos rond, dans ce qui lui semblait être une éternité. Il tentait néanmoins de respecter à la lettre les consignes qui lui avaient été données, à savoir être souriant, accueillant, bienveillant et sympathique. Il dut tout de même se forcer, tant parfois il était au bord de l'ennui ou de la gêne. Peter n'était pas du coup quelqu'un d'extraverti, ainsi cette tâche lui prenait toute son énergie. Il devait répondre aux multiples questions de spectateurs euphoriques, soucieux d'entrer au plus vite dans la salle. Il devait également rester bienveillant avec les personnes désagréables, dont leur place achetée à un prix déraisonnable paraissait leur avoir conféré tous les droits et notamment celui de traiter le staff avec dédain. Il ne put lever les bras en l'air, en signe de soulagement, lorsqu'il vit les portes des spectateurs se refermer, clôturant ainsi la première partie, pénible, de sa journée.

Il fonça alors à toute allure vers les coulisses, évitant de justesse un chariot de nourriture qui se dirigeait vers les loges des intervenants. Il esquissa, son regard gêné, un pardon à la hâte, tandis qu'il se positionnait pour réceptionner les personnes qui venaient de parler. Il écouta attentivement un premier exposé sur la psychologie positive et pourquoi cette dernière devrait être tournée vers les autres (le groupe vers moi) et non autocentrée (moi d'abord, puis le groupe ensuite), c'est-à-dire notre salut vient du groupe. Peter n'était pas un grand partisan de la psychologie positive, ou tout du moins il n'y accordait pas beaucoup d'attention. Mais il devait accorder à l'orateur, un coach aux nombreuses expériences professionnelles à succès d'après ses différents exemples, une bonne dextérité dans le maniement des mots et une éloquence captivante. À la suite de sa performance, couronnée de succès, Peter l'approcha à sa sortie de la scène, lui montra son badge indiquant « Staff » puis le raccompagna dans l'espace dédié aux intervenants.

« Votre performance était vraiment formidable, vous parlez genre super bien ! C'est incroyable votre histoire de comment vous avez redynamisé une équipe d'ingénieurs qui n'arrivait plus à travailler ensemble pour faire en sorte de finir dans les temps ainsi que dans les bonne humeur ! Ça m'a beaucoup intéressé, car à la rentrée je vais aller à Columbia pour devenir ingénieur, ... »

« Oui oui merci ! Excusez-moi je vais vous laisser, je dois y aller. »

L'intervenant n'avait pas caché son ennui ainsi que son désintérêt pour les questions de Peter. Le jeune homme repartit donc en direction des coulisses pour écouter et récupérer la seconde intervenante.

« Pas très drôle lui ... »

Il écouta avec grand intérêt l'interlocutrice exposer son talk nommé A Mutant Story. La performance lui coupa les jambes. L'interlocutrice, très élégante et avec une éloquence qui n'avait rien à voir avec le précédent semblait naviguer sur la scène avec une aisance incroyable. Peter admirait cette capacité tant il sentait qu'il était incapable de faire ça. Il se serait au mieux évanoui ou pire, il aurait dégobillé sur tout le premier rang. Elle abordait des questions de biologie, de génétique, de philosophie, de psychologie et vulgarisait ses propos de manière admirable, sans en altérer la teneur ni la puissance, en utilisant des références à la pop culture comme Pokémon ou des références à l'histoire. Il avait également trouvé la conclusion sur le regard des autres sur les personnes qui ont des pouvoirs très puissants et profonde. Il rejoignait ses propos sur le fait que les pouvoirs devaient être considérés comme une force ou une faiblesse, mais pas comme une définition de la personne. Il se retrouvait un peu dans ces propos, même s'il n'était pas acquis ses pouvoirs via le gène X. Il ne se définissait pas du tout par ses pouvoirs uniquement, ni ne se considérait pas uniquement comme Spider-Man. Il était Peter Parker, un jeune homme féru de sciences, geek, mais qui a eu la chance, en tout cas selon lui, d'être mordu par une araignée qui lui avait conféré des pouvoirs dont il se servait, en tant que Spider-Man, pour aider et protéger le monde. Peter finit de boire ses paroles et ne put s'empêcher d'applaudir de manière assez bruyante à la fin de la performance de cette dernière. Cela lui valut un regard assez désapprobateur du chargé de la régie et il lui fit un signe de main pour s'excuser. Le jeune homme sentait l'excitation monter tandis que les applaudissements s'arrêtaient doucement et que la personne se dirigeait vers lui. Il avait plein de questions à lui poser et n'allait pas déroger à sa nature curieuse.

« Je suis Peter Parker » dit-il en montrant son badge signifiant qu'il faisait partie du staff « Je dois vous raccompagner jusqu'à l'espace intervenants où une collation vous attend »

Il marqua une pause, avant de reprendre sur un rythme effréné :

« C'était incroyable votre performance, vous parlez super bien et j'ai adoré vos références à Pokémon, qui illustraient très bien vos propos ! Surtout que je suis plus branché physique chimie normalement, mais là, c'est waouh ! D'ailleurs j'ai beaucoup joué à Pokémon aussi, gros fan de Dracolosse ! J'en ai joué à plein, Jaune, Rouge, Bleu, j'ai adoré Argent et Or, moins Ruby et Saphir, mais bon, il en faut pour tous les goûts en même temps. Vous m'avez rappelé plein de mauvais souvenirs avec votre Mew, le nombre de fois que j'ai dû éteindre et rallumer, car j'avais tué Mew sans réussir à le capturer ... »

Il se rendit qu'il compte qu'il allait l'ennuyer avec ses réflexions sur Pokémon, il se reprit donc rapidement, tandis qu'il lui indiquait qu'elle devait le suivre vers le couloir qui se trouvait sur sa droite :

« Pardon je m'égare, je voulais vous poser plusieurs questions : quand est-ce que vous avez commencé à vous intéresser aux mutants ? Et pourquoi ? Comment vous faites pour en savoir autant sur eux sans en être une vous-même, vous êtes une chercheuse, docteure ou un truc dans le genre ? »

Il marqua une pause avant de renchérir :

« J'ai trouvé très profonde votre conclusion, sur les forces et les faiblesses du groupe, mais notamment sur le fait qu'un individu avec des pouvoirs ne devait pas être défini par ceux-ci, mais de manière beaucoup plus entière en prenant en compte ses pouvoirs comme on prendrait en compte quelqu'un qui est un excellent pianiste ! Est-ce que c'est quelque chose que vous appliquez uniquement aux mutants, ou de manière plus globale à des superhéros comme Captain America, Hulk ou encore Spider-Man ? »

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MessageSujet: Re: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptySam 23 Avr - 21:49




The Nerd Encounter

Là où je combattais le stress à l’aide de la posture de puissance durant ma présentation, mes épaules comme mes bras se relâchent et s’abaissent dès que le show est terminé. Oui, 21h45 de travail préparatoire réparties sur dix jours c’est très peu pour un 18min de présentation. Cependant, je pense avoir fait suffisamment et j’avais des délais à tenir ; ceux du TEDx, qui a déjà accepté de me rajouter au dernier moment. J’avais pas besoin du coaching qu’ils offrent, ayant été formée à l’exercice oral tout au long de ma jeunesse et ayant aussi lu le guide de Chris Anderson, donc l’arrivée en queue de poisson ne m’a pas gênée. J’aurai peut-être pas dû mais j’attendrais les retours vidéos pour savoir, puisque c’est plus par le visionnage que les idées se diffusent réellement et c’est celui-ci qui rapportera des likes et des dislikes chiffrés.

Descendant de scène sur la partie droite, comme on me l’a demandé, je remarque qu’on m’applaudit là-bas aussi ça me fait sourire un peu plus. Certes, ce n’est pas la majorité, et ça vaut même un rabrouement visuel de la part d’un supérieur hiérarchique, mais ça fait toujours plaisir. L’enthousiaste doit faire environ ma taille sans talon, ce qui signifie que je le dépasse d’une demi-douzaine de centimètres actuellement, et dois avoir environ autant d’années de moi. Ses cheveux bruns surplombent un front assez marqué qui en fait de même avec de grands yeux de cette même couleur et un nez imposant, tout comme ses oreilles d’ailleurs ; mais c’est plutôt courant à l’adolescence puisque tout ne grandit pas à la même vitesse. Le visage s’affine avec la bouche, la mâchoire et le menton, me laissant déduire le classique profil morphopsychologique de cognition cérébro-émotionnelle. La tenue est l’uniforme de rigueur, un costume qu’on associe à la classe moyenne supérieure mais qui présentement ne m’apporte pas d’autres informations que l’appartenance au staff de l’événement comme c’est indiqué par la présence d’un badge comme la position dans l’espace. Le geste de la main pour s’excuser continue de maintenir mon sourire, puisque jamais je ne reprocherais à un adolescent de se comporter comme un adolescent et que les erreurs bénignes sont les meilleures considérant qu’elles permettent d’apprendre sans conséquence.

J’acquiesce à la présentation du jeune homme, un mouvement du visage comme des paupières, et défais mon sourire le temps d’essayer de lui répondre ; temps qui est à la fois trop court pour que j’y arrive et donc n’arrive pas, puisque je n’y arrive pas. Peter Parker n’enchaine avec le débit de parole de quelqu’un dont les pensées vont encore plus vite et dans tous les sens. C’est bon, lui je l’aime bien ! Pas que parce qu’il fait des compliments, même si ça joue. Entreprenant de le suivre, je passe mes mains sous ma veste de tailleur, noire, pour les ranger dans les poches de mon pantalon de toile, blanc. La première s’ouvre sur mon bustier à balconnets, sans bretelle, au décolleté en T et aux motifs géométriques tandis que le second descend jusqu’à mes escarpins gris à talons. Mes smart-glasses au design élégant, elles, reposent toujours dans la poche intérieure de la veste.

Peter Parker, raccompagner à l’espace intervenants, manger, enthousiaste, branché physique-chimie, gros fan de Dracolosse, a joué à la première génération et plus apprécié la seconde – donc possiblement plus vieux que ce que je pensais, puisque la première génération est sortie aux alentours de ma naissance il me semble et que la seconde était plus vers le début des années 2.000, ce qui fait que j’étais encore trop jeune pour l’apprécier et vraiment la comprendre là où mon interlocuteur y a pleinement accroché – pour moins apprécier la troisième – peut-être parce qu’il commençait à être trop grand, là où j’ai eu l’âge de réellement m’intéresser aux mécaniques de jeu qui se sont d’ailleurs complexifiées à ce moment – "mais bon, il en faut pour tous les goûts en même temps". Lèvres clauses, je souris néanmoins à suivre des yeux, des oreilles et des pieds mon guide du jour.

« Vous m'avez rappelé plein de mauvais souvenirs avec votre Mew, le nombre de fois que j'ai dû éteindre et rallumer, car j'avais tué Mew sans réussir à le capturer... »

Je perds mon sourire sous la surprise avant qu’il ne revienne en s’accompagnant d’un petit rire, gêné certes mais absolument pas par ennui ! Sur la première génération, je ne m’étais jamais doutée qu’il y avait un Pokémon secret. Savoir que Peter Parker parle probablement du bug du Croupier et qu’il était soit suffisamment grand soit suffisamment malin pour restart le jeu lorsqu’il échouait est fascinant : soit il est vraiment plus vieux qu’il n’y parait, soit il a eu des cartouches en seconde main. Dans un cas comme dans l’autre, il témoigne de son intelligence à chaque instant d’une façon chaotique que j’apprécie pleinement puisque je la partage tout aussi pleinement !

Lorsqu’il me fait le coup du hamster, c’est-à-dire qu’il interrompt tout seul sa course dans sa roue mentale du fait d’un doute existentiel qui lui fait faire le tour de ladite roue le temps qu’elle ralentisse et qu’il reparte sur autre chose, je ne tente même pas de parler. Je sais que ça ne sert à rien.

Il s’excuse de s’égarer, j’en cligne des yeux avec douceur. Il retrouve le fil de sa pensée avant qu’il n’en perde le fil précédemment… ce qui signifie interrompre le fil de sa pensée précédente pour le retrouver, ce qui me semble aussi familier que cocasse ! Cependant, je dois faire attention aux questions car elles ne feront pas attention à moi : quand intérêt mutant, pourquoi intérêt mutant, pourquoi/comment connaissance mutants, profession. Hamster. Et l’impression positive reprend.

La conclusion est le moment le plus important de toute chose car c’est le souvenir que ladite chose laissera aux autres. La meilleure histoire du monde s’effondrera si sa conclusion n’est pas à la hauteur tandis qu’une histoire banale pourra marquer la mémoire de ses spectateurs si sa conclusion est exceptionnelle. Ma conclusion voyait une ouverture partageant ma philosophie personnelle, digression que Peter Parker semble apprécier et raccroche avec la dynamique de groupe avant de se concentrer sur ce qui défini un individu vis-à-vis dudit groupe. Il ouvre encore plus mon ouverture avec les talents exceptionnels, qui sont parfois l’équivalent de pouvoirs mais à l’échelle humaine ; mémoire eidétique et polymathie peuvent facilement être exemple de cette catégorie. Pas égaux mais complémentaires, toujours. Histoire d’ouvrir encore l’ouverture de mon ouverture, il généralise ma pensée aux surhumains et non aux seuls mutants. Et il attend ma réponse, ne pouvant poursuivre sa pensée sans la mienne puisqu’il s’appuie totalement sur celle-ci à présent.

Mes deux mains quittent mes poches pour libérer ma pensée et mon expression corporelle.

« J’espère ne pas être maladroite en disant cela mais il me semble que tous les trois sont des humains génétiquement modifiés. Personne ne cherche à les placer dans une espèce à part. Après, oui, je préfère les voir pour l’entièreté des individus qu’ils sont et non les limiter à un aspect. »

Je m’arrête de marcher pour fixer Peter Parker et profiter du couloir pour discuter avant qu’il ne doive me laisser pour aller s’occuper de quelqu’un d’autre.

« Sans savoir comment était codée la Formule Erskine, je sais qu’elle était un signal épigénétique externe accompagné des nutriments nécessaires à ce que la modification temporaire de l’expression phénotypique puisse permettre le développement des capacités humaines à leur maximum. Néanmoins, je pense que la vraie valeur de Captain America était qu’il avait commencé comme quelqu’un de physiquement faible mais moralement fort, dont la faiblesse ne l’avait pas empêché d’être prêt à prendre des coups pour les autres même s’il n’arrivait pas à en donner. Même en étant devenu quelqu’un de physiquement fort, il avait gardé cette compréhension des gens plus faibles que lui et s’était ainsi ancré dans une humanité et une humilité qui l’ont rendu incorruptible. En somme, ses pouvoirs n’ont jamais défini ce qu’il était alors que les faiblesses qu’il n’avait plus lui ont permis de devenir un symbole de force et de compréhension. »

C’est pourquoi je plains le nouveau Captain America. Il aurait, pour moi, mieux fait de garder son symbolisme propre de Falcon. Ce qui fait la force et l’héritage de Steven Rogers en tant que Captain America est justement Steven Rogers, pas Captain America, donc Samuel Wilson ne pourra jamais être à la hauteur de son mentor. Leurs problématiques sont différentes. Soit il faut qu’il change l’image de Captain America pour quelque chose qui lui corresponde mieux, trahissant ainsi son héritage, soit il faut qu’il accepte de ne jamais être considérer comme l’égal de son prédécesseur, trahissant ainsi son image. Il ne s’agit pas d’être digne de devenir, il s’agit de devenir digne une fois qu’on est.

« Et je ne parle que de Captain America, pas de Steven Rogers car je ne le connaissais pas personnellement. Pour Hulk et Spiderman, je les connais encore moins. Le premier m’aurait effrayé puisqu’il s’agit d’un Berserker, une force primale et inarrêtable mais difficilement contrôlable, mais, outre qu’il a réussi à contrôler la transformation pendant les années sombres, je ne veux justement pas être régie pas cette peur. Et j’ai théorisé sur sa nature également, même s’il y avait moins de données historiques disponibles. Je dois avouer que l’implication d’un Gène X m’a semblé très probable assez longtemps mais les expériences qu’il a fait sur lui-même durant les années sombres semblent indiquer une origine transformée, également. Après, le docteur Robert Banner m’est tout aussi étranger que le capitaine Rogers. Même si à choisir entre les deux, je préférerai rencontrer le scientifique pour des raisons qui le sont, scientifiques. »

Je marque une seconde pause dans mon monologue, sachant où je vais malgré les détours que je prends.

« Le second a un pseudonyme qui dit beaucoup : Spider-Man. Araignée, pour les capacités surhumaines, et Homme, car il en reste un. Son approche de l’héroïsme de proximité le démarque de tous les autres Avengers, qui sont plus sur des menaces majeures. J’ai surtout étudié l’affaire du Vautour parce que les Réacteurs Arc étaient impliqués, et qu’ils sont la technologie la plus importante de notre siècle, mais qu’aucun Avenger n’ait perçu la menace avant Spiderman prouve une proximité que les autres n’ont pas avec les gens du commun, puisque le super-criminel était plus un mafieux d’une menace "Niveau Avenger". Cela m’amènerait à supposer que la personne derrière le masque est d’une origine plus modeste et n’a pas les mêmes aspirations que les autres membres du groupe, auquel il a peut-être participé à l’improviste. Après, j’ai un point de vue assez sociologique et psychologique là-dessus et je théorise beaucoup ; si ça se trouve, j’ai faux sur toute la ligne. Je parle toujours "en l’état actuel de mes connaissances". »

Voilà qui me fait un bon exposé et je n’ai même pas encore répondu aux questions "d’intérêt mutant" qui étaient quand, pourquoi et comment j’y réponds, de mémoire. Néanmoins, dans la troisième pause que je m’accorde, le sourire qui clos mes lèvres se part d’espièglerie.

« Ce qui nous amène à l’état actuelle de mes connaissances, dis-je avec connivence, maitrisant bien mieux ma pensée arborescente que mon interlocuteur dans la présente situation tout du moins. J’ai eu une éducation poussée et mon père nous a fait croire, à ma sœur et moi, qu’il était télépathe lorsqu’on était petites. Ça a créé de l’intérêt pour les mutants d’abord puis, avec l’apparition des Avengers, pour les surhumains en général. Chercher à expliquer CQCB. C’est Quoi Ce Bazar ? Du coup, outre les domaines liés à ma profession d’entertainer, j’ai étudié en amatrice les connexions entre la biologie, la physique et la chimie ainsi que la génétique, l’anatomie et la morphologie pour essayer de théoriser les pouvoirs biologiques. Niveau des technologiques, c’était ingénierie, électronique, robotique, informatique et physique. Plutôt que de m’apprendre des matières, on m’a appris à apprendre ce que je voulais apprendre avant de m’aiguiller sur ce que je devais apprendre donc j’apprends vite. Si vous voulez, j’ai fait un spectacle biographique. Je vous proposerai bien de voire à en avoir une copie numérique auprès de mon éditeur mais ça serait plus facile de vous le trouver en streaming ou téléchargement ! »

Je ponctue ma déclaration d’un clin d’œil amusé, n’ayant aucun souci avec le fait que l’on trouve A Lucky Story sur internet puisque les places du spectacle étaient bien remplies au moment où je le faisais. Les faisant taire, je ramène mes mains bavardes au niveau de mes hanches et range les pouces dans les poches de mon pantalon.

« J’espère ne pas vous mettre en retard pour la prochaine intervention. Normalement, on a le temps mais je ne sais pas comment ce passe votre organisation. Néanmoins, j’aime bien quand les choses sont réciproques donc j’aimerai votre avis sur les surhumains et le rapport à la surhumanité et l’humanité ; ainsi que votre approche de la physique-chimie. D’ailleurs, vous pouvez me tutoyer ou tu peux me vouvoyer, les deux me conviennent tant que c’est réciproque. »

Mine de rien, je me comporte de façon fort peu professionnelle avec son professionnalisme à lui et, l’adolescence aidant s’il est effectivement un adolescent, il risque de ne pas s’en être rendu compte. S’il faut que je lui donne rendez-vous après son service, je n’ai aucun souci à le faire. Bon, je n’aurai aucun souci à aller voir son supérieur hiérarchique pour négocier sa privatisation mais ça risque de mettre pas mal de monde dans l’embarras donc je vais m’abstenir. Si, je vais y arriver : à défaut de pouvoir dire que je n’aime pas embêter les gens, puisque j’aime bien embêter selon le proverbe "qui aime bien châtie bien", je ne veux pas nuire aux gens.



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MessageSujet: Re: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptyDim 24 Avr - 18:49

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18 · 08 · 2024 - Manhattan - « Ça me fait penser un peu à la série Mentalist, je l'ai bien binge-watché il y a deux ans. »

Lucy Orchent
Peter Parker

Sachante, mais pas pédante. Ce sont là les premières impressions qui lui viennent en tête tandis qu'il la regarde esquisser sourire sur sourire à ces différentes interventions. Par rapport au premier intervenant, il y avait déjà beaucoup d'améliorations. Tout d'abord elle ne l'avait pas prié d'aller s'occuper du prochain interlocuteur ou de la laisser tranquille. Deuxièmement, Peter avait senti qu'elle semblait intéressée par ses propos et qu'elle souhaitait lui répondre. L'impression qu'il ressentait en l'écoutant lui répondre lui rappelait la sensation qu'il avait pu ressentir tout à l'heure en l'écoutant sur scène : on se laissait très rapidement captiver par ce qu'elle disait. Peter se demandait si toutes les personnes ayant assisté à sa performance se disait la même chose. Le jeune homme était bien conscient que certaines manières de discourir fonctionnaient très bien pour certaines personnes, mais n'avaient pas du tout le même impact sur d'autres. Deux personnes, assises au même endroit, voyant la même chose, n'auraient pas le même avis à la fin. En tout cas, Peter trouvait que le discours très factuel, très terre-à-terre et illustré de son interlocutrice trouvait parfaitement son écho chez lui. Elle prit le temps de revenir tout d'abord sur sa dernière question, qui le concernait directement, sans qu'elle le sache bien évidemment, à propos de sa perception des Avengers que pouvaient être Hulk, Captain America ou encore lui-même, Spider-Man. Elle prit le soin d'ajouter qu'elle ne voulait pas être maladroite, mais qu'elle les voyait, de la même façon que ce qu'elle faisait par les mutants, dans leur entièreté. Ce petit aparté sur le fait de ne pas être maladroite fit quelque peu tiquer Peter. Il était persuadé qu'elle ne savait qu'il était Spider-Man, mais elle avait su le troubler. Il n'en montra rien et hocha sa tête frénétiquement, buvant ses paroles. Un sourire d'excitation ne quittait pas ses lèvres.

Finalement, les deux personnes s'arrêtèrent à mi-chemin entre la scène et l'espace intervenants. C'était pour Peter la confirmation dont il avait besoin pour se dire qu'il ne la dérangeait pas et qu'elle acceptait pleinement de prendre le temps pour discuter avec lui. Elle prit désormais le temps d'étoffer sa réponse en prenant chaque héros un par un. Elle parla tout d'abord de Captain America. Elle y aborda tout d'abord la Formule Erskine, dont Peter ignorait totalement l'existence, mais qui semblait, au vu de la suite de la discussion, du composé qui avait fait de Captain America le surhomme qu'il était. Elle tissa un peu plus loin son analyse sur Captain America, sortant du pur factuel de ses pouvoirs pour en arriver à son image, à ce qu'il représentait. Elle insista sur le fait qu'il était moralement fort et que ce moral l'aidait à comprendre les gens et à faire preuve d'humanité et d'humilité, expliquant pourquoi il était, au-delà d'un héros, un véritable symbole. Cette longue analyse se conclut comme un parfait exemple de la conclusion de son talk : il n'a jamais été défini tant par ses pouvoirs que par les valeurs qu'il défend et l'image qu'il renvoie. Peter était sur le cul et ne put s'empêcher de sentir son absence de connaissance. Dans sa gestuelle, il le manifesta en se grattant la tête, un sourire gêné. Il se reprit rapidement et se captiva rapidement pour la suite de son propos. Elle semblait avoir parfaitement cerné le personnage. Peter ne s'était jamais demandé ce qu'il pensait réellement de Captain America mais pensait qu'il n'aurait jamais fait aussi bien. Il prit un autre coup au moral quand elle ajouta qu'elle ne connaissait pas très bien. Elle ne lui avait probablement jamais parlé, au contraire de Peter, qui ne put s'empêcher de lui faire remarquer :

« Je ne le connais pas personnellement non plus » - c'était à moitié vrai, mais en plus de ne pas donner d'indice sur son identité secrète, il boostait sa confiance en soi - « Mais tu sembles avoir une connaissance très fine du personnage. Je me permets de tutoyer et tu peux bien sûr, je me sentirai gêné si tu ne le faisais pas, après tout il me semble que je suis plus jeune que toi, après je dis ça comme ça, je ne juge en aucun de ton âge et je ne te le demanderai pas, ma tante m'a toujours dit que c'était pas recommandé si on voulait éviter les ennuis. »

Il l'écouta de la même façon parler du Hulk, ou Bruce Banner, avec le même sentiment qui se dégageait : il ne connaissait pas la personne avec qui il passait le plus clair de son temps quand il était au quartier général des Avengers. Autant, il pouvait se dire que Captain America et lui n'étaient pas spécialement proches : ils avaient commencé comme ennemis car, lors de la guerre entre les Avengers, Peter avait été choisi par Tony pour rejoindre son camp. Ils avaient finalement fini par collaborer pour vaincre Thanos avant que Steve décide de quitter les Avengers et son rôle de Captain America. Mais c'était plus compliqué à accepter pour Bruce. Il le côtoyait de manière beaucoup plus récurrente, partageait beaucoup plus de choses avec lui en tant que son apprenti. Cependant, il ne connaissait rien de l'humain, de son origine. Il connaissait le génie du scientifique, la puissance du monstre, mais ça s'arrêtait là. Par contre son sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle déballa, avec une facilité déconcertante ses connaissances sur lui-même, avec une véracité proche de 100%. Peter manqua de décoller sa machoire de surprise. Il garda son calme et tenta de se reprendre en relançant la discussion :

« Mais du coup ça me rend très curieux, il a fait comment pour vous, ta sœur et toi, faire croire qu'il était télépathe ? De la même manière que font certaines personnes à la télé quand, grâce à du hacking social, ils arrivent à savoir que si vous êtes sur le plateau, c'était parce que vous voulez savoir que votre père, décédé, est fier de vous ? J'ai toujours trouvé ça super fort ! Ça me fait penser un peu à la série Mentalist, je l'ai bien binge-watché il y a deux ans. Il m'arrivait de faire des nuits blanches uniquement pour ça ... Pardon je m'égare beaucoup ! Tu te rendras compte que j'ai un certain enthousiasme dans les idées et que je peux laisser suivre ce flow sans vraiment savoir quand l'arrêter ... N'hésite pas à me couper dès que tu te sens submergée, ou agacée. » se permit-il d'ajouter avec son sourire angélique.

Il ne perdit pas de temps, pris simplement le temps de reprendre son souffle, avant de renchérir, tant les propos de son interlocutrice étaient riches en contenu :

« Mais c'est impressionnant tout ce que tu sais, tout ce que tu as étudié ! Et surtout apprendre cela en auto-didacte ! J'aime beaucoup ta vision de l'apprentissage, que le but est d'apprendre à apprendre, ensuite une fois cette soif de connaissance donnée à la personne, cette dernière pourra apprendre ce qu'elle veut et choisir les sujets, domaines, qui la passionnent le plus. Je n'ai pas réellement été initié comme ça, dans la mesure où j'ai suivi le cursus public et où on t'enseigne pour des échéances, mais j'ose à penser que je me suis forgé une soif de découvrir qui m'a fait sortir du lot et fait en sorte que je poursuis un cursus universitaire à la rentrée. Oui je ne fais pas ce métier à plein temps, heureusement d'ailleurs, parce que ça manque beaucoup de stimulation intellectuelle. Non à la rentrée, j'étudierai en ingénierie à Columbia et du coup je suis passionné de physique / chimie. C'est quoi tes sujets préférés sur ce sujet ? Tu lis quelques papiers récents ? »

Elle lui demanda ensuite si elle allait le mettre en retard. Il jeta un coup d'œil à une des personnes en charge de l'événement qui le regardait, mais qui ne semblait pas avoir d'objection à ce qu'il discute avec elle, bien qu'il le regardait de manière assez interrogatrice.

« Non je ne serai pas en retard, en plus je suis avec une intervenante, donc du point de la vue du superviseur on est tout bon. Mon avis sur les surhumains, mon approche de la physique / chimie ? C'est une question plus large. Je vais essayer de faire de mon mieux, mais c'est possible que je paraisse pas du tout pertinent ! » Ne manqua-t-il pas d'ajouter, d'un air un peu gêné, comme pour justifier s'il s'avérait que ses propos étaient dénués d'intérêt.

Il prit alors le temps de rassembler quelques réflexions, avant de se dire que finalement, rien ne valait mieux que de faire ce qu'il savait faire de mieux : laisser son débit de parole le portait de son premier à son dernier mot.

« Tout d'abord concernant les surhumains, je ne leur vois pas de problème particulier et je ne les vois pas non plus comme des bêtes de foires ou des marginaux. Je pense simplement qu'ils bénéficient d'un attribut qui leur est propre et qu'il faut réussir à utiliser cet attribut à bon escient. De la même manière qu'une personne est pédagogue, il semblerait évident, si on passe toute contrainte de salaire dans le domaine de l'éducation, notamment dans le public aux US, qu'elle se destine à devenir professeur pour créer la génération de demain. Si je reprends l'exemple de Spider-Man, il me semble que cet homme ou femme d'ailleurs, j'imagine qu'on ne sait pas vraiment ... » - encore un petit brouillage de piste, cela ne pouvait pas faire de mal - « ce surhumain a des capacités hors du commun dont il se sert pour faire le bien autour de lui. Après pour agrémenter votre analyse, particulièrement pour reprendre votre analyse avec le Vautour, il paraissait assez novice, même s'il avait la bonne intuition et que finalement il s'en est sorti, cela aurait pu être dramatique. Il semble capable de fulgurance, mais aussi de naïveté. Par contre, je dirai qu'il a pour lui une énergie débordante. »

Peter se rendit compte, sûrement un peu trop tard, qu'il venait de donner une description quasi parfaite de lui-même et de son comportement actuel avec son interlocutrice. Il regrettait désormais amèrement d'avoir fait ça et un air crispé apparu rapidement, qu'il se força de réprimer pour ne pas la mettre encore plus sur la piste. S'il y avait bien quelque chose que le jeune homme ne voulait pas, c'était qu'une parfait inconnu, en quelques minutes de conversation, découvre qui il était vraiment. Il fit donc tout pour changer rapidement de sujet et enchaîna sur la deuxième partie de sa question :

« Maintenant sur la physique / chimie, j'ai eu plusieurs appréhensions de ces domaines : tout d'abord, une appréhension très scolaire du sujet. Mais j'ai eu la chance d'avoir une découverte beaucoup plus pratique des domaines via mon stage. J'ai eu la chance d'avoir un stage auprès de Stark Industries en étroite collaboration avec Monsieur Stark qui, pour reprendre ses termes, voyait en moi un génie. » - Il marqua une pause, sentant la peine prendre le pas. Il prit une grande respiration avant de reprendre, passant bien sûr sous silence pourquoi Tony voyait en lui un génie - « J'ai pu travailler sur des sujets très pointus avec lui, j'ai pu travailler sur un des costumes de Spider-Man, bien que je ne l'aie jamais rencontré moi-même. Mes domaines préférés, si je dois dire, c'est tout ce qui touche aux gadgets, donc ce qui va être en rapport avec le génie des matériaux, mais également la chimie organique, directe extension de la création de matériaux et enfin la physique fondamentale avec pourquoi pas la physique quantique et statistique. »

Il se rendit ensuite compte qu'il avait oublié une chose essentielle : il ne connaissait pas son nom. Il l'avait vu sur la brochure, mais n'arrivait pas à s'en souvenir :

« Par contre, je suis très confus, car d'ordinaire j'ai une bonne mémoire visuelle, mais j'ai complètement oublié votre nom, qui était sur le programme du Ted Talk, est-ce que vous pouvez me le redonner ? Par contre, est-ce que vous pensez qu'on peut se remettre en chemin, il me semble que mon superviseur commence à s'agacer de ne pas me voir bouger, sachant que la prochaine intervention, si j'en crois ma montre, devrait se conclure d'ici à quelques minutes. Non pas que je veuille arrêter cette discussion super intéressante, mais je ne voudrais pas être viré, j'ai besoin de cet argent pour aider au financement de mes études, c'est un accord que j'ai avec ma tante ! »

Il se sentait désormais encore plus bête, car son interlocutrice, dont il ignorait toujours le nom, avait désormais le profil qu'elle avait décrit de Spider-Man juste devant ses yeux.

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MessageSujet: Re: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptyMer 27 Avr - 20:00




The Nerd Encounter

Il y a plusieurs choses de marquantes chez Peter mais je crois que, outre le fait qu’il aime Dracolosse et qu’il me semble soudainement que Peter était le maitre des dragons dans Pokémon, c’est son sourire excité et enfantin qui va le plus me rester en mémoire. Ce sourire s’étend des lèvres aux yeux et est donc le véritable cœur de son visage. Tout comme ses paroles précédentes témoignaient de sa vivacité, son silence actuel témoigne de sincérité. Une écoute active et enjouée. Gênée à un moment puisque mon approche ne se limite pas aux domaines que j’ai énoncé mais contient également des sciences humaines ; lesquelles me permettent de comprendre mon environnement, comme les sciences dures. Non content d’être dans ma situation également, vis-à-vis de la méconnaissance de Steven Rogers, Peter me complimente à nouveau. Je ne pense pas avoir une connaissance très fine, néanmoins elle est peut-être assez fine pour donner l’impression de profondeur et attaquer le paradoxe de l’infini : plus on sait de chose, plus on se rend compte qu’on sait peu de chose par rapport au tout. Cela étant, je prends le compliment ! Et le tutoiement aussi. Contrairement à ce qu’on peut penser, je suis toute seule dans ma tête alors un "tu" me convient très bien. Quant à la gêne par absence de réciprocité, voilà qui me fait encore plus sourire : 100% d’accord, j’aurai même fini par en parler.

Peter a l’impression d’être plus jeune et celle qu’il va mettre les pieds dans le plat en disant cela, notamment par rapport à des dictons familiaux. Je donnerai bien une technique pour estimer l’âge des gens sans les vexer mais je ne suis pas certaine qu’elle marche vraiment pour estimer les âges ; après, tant qu’elle réussit à ne pas vexer, je dirais qu’on est bons ! Ennuis évités, question imposable posée et problème normalement réglé. Ou pas.

Après, ce qui l’épile le plus (je dirais bien qu’il était scotché mais vu sa tête la bande de cire vient de se faire la malle), c’est mon analyse de Spiderman puis les explications me concernant. Explications dont il s’avoue curieux même si les questions ont besoin de plus de développement à présent. Mains dans les poches et sourire aux lèvres, je le regarde et l’écoute. L’histoire du télépapa est beaucoup plus simple mais une donnée lui manque pour l’envisager même si son explication est partiellement vraie : le hacking social, c’est de famille comme beaucoup de choses chez moi. Après, je ne pense pas qu’on en soit au niveau de mentalistes mais on déduit vite pas mal de choses, en effet. Concernant la série éponyme, je n’ai pas grande connaissance des événements s’y déroulant mais elle a le mérite de m’apprendre que Peter n’a pas été Snapé, puisqu’il l’a regardée il y a deux ans. Donc, 2022. Voilà qui permet de savoir qu’il est effectivement plus jeune que moi, même si je ne fais pas mon âge de manière littérale, et qu’il a surement connu les remakes des générations une et deux de Pokémon ! Alors là, je suis obligée d’être d’accord, HGSS étaient les meilleures cartouches qu’ils aient jamais sortis ! Et je ne dis pas cela parce que j’ai passé des heures à faire des photos avec mon équipe de Pokémon en tenue de Team Rocket… évidemment. Plus la balade du Pokémon derrière soi sur le jeu et dans son espèce de tamagotchi hors du jeu. Il en fallait beaucoup pour que je prenne le temps de rejouer à ce genre de jeu mais celle-là valait le coup.

« Pardon je m'égare beaucoup ! »

Ça pourrait être le sous-titre de nos deux biographies, afin d’expliquer que les titres ressemblent à des quatrièmes de couverture ! Quant à se rendre compte qu’il a "un certain enthousiasme dans les idées" et qu’il peut "laisser suivre ce flow sans vraiment savoir quand l’arrêter", c’est déjà fait et cela me faire rire. Ne pas hésiter à le couper dès que je suis submergée ou agacée, voilà c’est un défi que d’y arriver ! Encore que je doive très bien y arriver toute seule, à la réflexion. Surement plus facilement que lorsque c’est autrui qui y essaie. Pire encore pour Peter, j’apprécie ce qu’il dit !

Oui, bon, les compliments aident. Mais je prends tout le package. Surtout que l’on en vient à la philosophie de l’apprentissage et qu’il continue de parler de lui plus ou moins directement. Le fait qu’il ait appris dans une école publique m’est connu à partir du moment où il parle du but d’apprendre à apprendre, sous-entendant que ce n’était pas son cas, et il me le confirme quelques secondes plus tard. L’école publique est quelque chose dont je suis très critique depuis mes dix ans, merci Sir Ken Robinson, mais je n’apprécie pas l’école privée lorsqu’elle est calquée sur son modèle. Enseigner pour des échéances, c’est stupide. Qu’arrive-t-il l’échéance passée ? L’oubli ? Donc tout a été fait pour rien ? Ou espère-t-on qu’un pourcentage restera malgré tout en guise de culture générale ? Pour réellement maitriser, il faut utiliser. Les langues en sont le principal témoin mais c’est analogue dans toutes les matières. Peter a réussi à trouver ses intérêts par lui-même mais c’est ce qui l’a fait "sortir du lot", impliquant que la plupart de ses camarades sont tout simplement rester à brouter ce qu’on leur disait en cours afin de le régurgiter à l’échéance et de continuer ainsi à se chercher sans qu’on les y aide. Merci ma Chance, le cursus Suisse est pensé différemment et l’orientation arrive beaucoup plus tôt ; après, mon tuteur ne m’a fait que suivre les grandes lignes et les grandes étapes, les évaluations faisant parti du processus d’apprentissage plutôt que sanctionnant celui-ci. Vis-à-vis de Peter, il en est à l’entrée à l’université. C’est une étape importante pour la plupart des gens : surtout aux USA, où cela crée souvent de l’endettement à vie. Barrack Obama m’a faite rire lorsqu’il a déclaré qu’il n’avait pas fini de rembourser son prêt étudiant lorsqu’il est arrivé à la Maison Blanche. Une notion qui me fait sourire avec amusement et que le commentaire sur le métier d’hôte de TEDx maintient : oh oui, même si c’est cool d’écouter des gens parler de tout et de n’importe quoi, cela doit être frustrant de ne pas pouvoir rechercher et partager à son tour !

« Non à la rentrée, j'étudierai en ingénierie à Columbia et du coup je suis passionné de physique / chimie. C'est quoi tes sujets préférés sur ce sujet ? Tu lis quelques papiers récents ? »

Columbia, c’est l’Ivy Leage il me semble. Tant mieux. J’espère pour Peter qu’il a une bourse pour s’éviter de débourser des centaines de milliers de dollars, et si ce n’est pas le cas je suis sûre que je peux mettre mon nez dans cette affaire pour qu’il puisse avoir un excellent crédit sur ladite somme, mais au moins son futur est assuré. Avant de lui répondre cependant, il faut que je l’interroge sur les délais pour ne pas le mettre en retard. Je suis l’échange de regard avec la hiérarchie et acquiesce lorsque Peter me confirme que "du point de vue du superviseur on est tout bon" ; au pire, on aurait rendu les choses ainsi d’une manière ou d’une autre. Pensée d’ingénieur : à chaque problème des solutions. Evidemment, on peut aussi considérer que la différence entre les techniciens et les ingénieurs est que chez les ingénieurs rien ne marche et on ne comprend pas pourquoi alors que chez les techniciens tout marche et on ne comprend pas pourquoi non plus !

« Mon avis sur les surhumains, mon approche de la physique / chimie ? C'est une question plus large. Je vais essayer de faire de mon mieux, mais c'est possible que je paraisse pas du tout pertinent !

- Piti conseil comme ça,
lui dis-je en profitant du temps de réflexion, ton avis est généralement la chose la plus pertinente à considérer lorsque tu veux savoir ce que tu penses. »

Cette phrase est un piège génialissime, je trouve. Si tu dis "oui", tu te ranges à mon avis donc tu me donnes raisons et n’écoute pas forcément ton avis ce qui me donne tort tandis que, si tu dis "non", tu te ranges à ton avis à toi donc tu me donnes raison en voulant me donner tort ! Et je ne m’excuserai pas de m’égarer ainsi, c’est naturel ! En plus, si cela aide Peter à s’assumer un peu plus face à la gêne, c’est positif aussi.

La réflexion arrive et commence par le commencement qui nous a amené à discuter en finissant son premier monologue : la condition surhumaine et sa perception. Pas de problème particulier, j’acquiesce, ni des bêtes de foire ou des marginaux, j’acquiesce. Pas de problème particulier, je suis pas en accord parce que la plupart de mes rencontres avec des surhumains m’ont fait craindre pour ma vie mais c’est déjà sous-entendu. Pas des bêtes de foire je suis totalement d’accord et pas des marginaux c’est incontestable considérant la place des super-héros ! Les pouvoirs comme attributs sont effectivement sensés et la nécessité d’utiliser ses capacités de façon bienfaisante va dans le sens de ma complémentarité. J’apprécie également l’intégration de la considération économique dans la réflexion, bien souvent rare mais pourtant essentielle puisque le monde dans lequel on vit est régi par l’argent.

« Si je reprends l'exemple de Spider-Man, il me semble que cet homme ou femme d'ailleurs, j'imagine qu'on ne sait pas vraiment… »

Je fronce les sourcils à cet instant, puisqu’il me semble que le "Man" est assez indicatif et qu’en cas de féminin ou de non-binaire on aurait eu du "Spider-Woman" ou "Spider-Person"… ce qui me fait réaliser qu’en deux mots, les initiales sont SM et que du coup je vais l’utiliser en un seul parce que je ne souhaite pas la polysémie de l’acronyme à la personne derrière le masque. Quoi qu’être sadomaso doive être un plus pour une carrière de super-héros, vu qu’on aime autant donner que recevoir. Enfin Bref, je suis en accord avec le fait que Spiderman est un bon exemple de la philosophie de Peter sur ce qu’est un superhumain positif. Ce n’est pas faux qu’il pouvait paraitre "assez novice" contre le Vautour, je dois avouer que la plupart des super-héros me donnent cette impression par manque d’entrainement militaire ou d’utilisation raisonnée de leurs ressources, cependant c’est totalement vrai que cela aurait pu être dramatique. Une erreur et on est mort, c’est la même pour les militaires et pour les super-héros.

« Il semble capable de fulgurance, mais aussi de naïveté. Par contre, je dirai qu'il a pour lui une énergie débordante.

- Comme toi,
ajoute-je pour agrémenter mon écoute active d’humour, chose qui a l’effet parfaitement inverse d’ailleurs et me surprend au point de préciser ma pensée. C’était un compliment… »

Je dois être tellement plus douée pour les recevoir que pour les donner… M’Enfin Bon. Peter se force à passer à autre chose et je le laisse faire, allant à son rythme même si je n’ai pas gaffé parce que j’allais au mien. Pour une fois. Aller zou, physique-chimie ça sera plus joyeux !

Appréhension très scolaire du sujet, d’accord. Chance d’avoir un stage pratique, d’accord. Auprès de Stark Industries, bien. En étroite collaboration avec Monsieur Stark ?! Genre, Anthony "Ironman" Stark ? Genre Anthony "je miniaturise un réacteur que le MIT va pas réussir à créer avant 2025 minimum alors que je suis prisonnier d’une cave et qu’on est en 2008" Strak ? C’est à moi d’être bloquée et c’est de surprise. Monsieur Anthony Edward Stark voyait en Peter Parker un génie. Ah. Ouais. Quand. Même.

Si mes sourcils sont jusqu’ici remontés et mes lèvres entrouvertes, ils s’abaissent et se rapprochent tandis que les secondes se ferment et que leurs coins descendent lorsque cette seconde expression apparait sur le visage de Peter. Il faisait parti des gens qui ont perdu Anthony Stark. Lui, il n’a pas honoré Ironman le sauver de l’humanité. Il a fait le deuil d’un mentor. C’est malheureusement l’ultime leçon que chaque mentor peut donner : apprendre à faire le deuil. Apprendre l’acceptation qu’il y a des choses que l’on ne peut, ou que l’on ne doit, pas changer. Apprendre à ne pas céder à la haine et aux difficultés, même lorsqu’elles naissent en nous. J’avance ma main droite pour la poser contre le bras gauche de Peter. Il respire, reprend la parole. Il mériterait une pause, pourtant. Lundi dernier, j’ai rencontré Virginia Potts et Morgan Stark, ce qui a été un double honneur d’avoir discuté avec elles et de leur avoir apporté de la joie pour une heure et quelque de spectacle alors que l’une peine à faire son deuil à cause des craintes qu’elle éprouve pour l’autre qui finira par remettre en question celui qu’elle a fait par innocence. J’admire plus Anthony Stark parce qu’il a créé le Réacteur Arc miniature et changé le destin du monde à un niveau structurel, vis-à-vis de notre approvisionnement en énergie, que parce qu’il a inventé un costume qui lui a finalement couté la vie. Les drones sont meilleurs, surtout lorsqu’on dispose de la technologie de téléprésence qu’il a créé en 2012 ou 2013 pour ne pas risquer de mourir comme lors de la bataille de New York. Néanmoins, je respecte Anthony Stark pour avoir fait l’ultime sacrifice, tout comme Natasha Romanoff et les autres personnes à avoir données leurs vies ce jour-là. C’était évitable mais cela ne change rien à la valeur de leur geste.

Si mon sourire revient doucement en soutien à Peter lors de son témoignage, ma surprise le fait également lorsqu’il parle d’avoir travaillé sur un des costumes de Spiderman. D’où le complément d’analyse sur celui-ci. Peter, petite main d’ingénieur pour superhéros qui n’a pourtant jamais eu la chance de rencontrer celui pour qui il bosse. Dommage, j’aurai justement pensé que Spiderman était du genre à aller remercier en personne les gens du commun qui l’auraient aidé, comme avec des pompiers et des policiers. Comme quoi, mon analyse était incomplète. Ou alors il ne savait pas, Anthony Stark ayant bien plus une personnalité à laisser l’impression qu’il a tout fait tout seul.

« Mes domaines préférés, si je dois dire, c'est tout ce qui touche aux gadgets, donc ce qui va être en rapport avec le génie des matériaux, mais également la chimie organique, directe extension de la création de matériaux, et enfin la physique fondamentale avec pourquoi pas la physique quantique et statistique.

- Si un jour je deviens costumière pour super-héros, je vous appelle,
plaisante-je avant de me rendre compte que j’ai fait deux erreurs : j’en ai trop dit sur moi et je l’ai vouvoyé. Te, pardon. T’appelle. »

La science des matériaux est une matière que je n’ai pas touchée directement même si elle est présente dans la plupart des domaines, mais c’est tout aussi passionnant que l’anatomie et la morphologie ; puisqu’il s’agit de celles liées aux matériaux. J’en ai utilisé pour les @robeez et le Simulacre mais j’ai jamais vraiment approché le domaine en tant que tel. De même, la chimie organique m’est familière via la biochimie, qui traite également de l’inorganique, mais je n’en suis encore jamais venue à imiter le vivant au point d’essayer de créer de nouveaux matériaux à partir de celui-ci. Quant à la physique, elle est incontournable, et la quantique m’est pas mal familière tandis que la statistique souffre du même problème que la science des matériaux : connexe oui, directe non. J’ai donc tellement de choses à apprendre, merci le paradoxe de l’infini et Peter si j’arrive à te prendre pour une discussion hors de tes horaires de boulot pour en discuter plus longtemps encore !

Si j’ai une crainte d’avoir à nouveau mis les pieds dans le plat avec ma déclaration précédente, Peter explique que sa confusion vient de l’oubli de mon nom. Ouf ! Sachant que, du coup, il se met à vouvoyer à son tour mais de gêne ! C’est mignon. Lorsqu’il me demande aussi si nous pouvons nous remettre en chemin parce que derrière moi et au-dessus de lui ça commence à s’agacer, j’ai un rire bref et amusé. Le sourire qui s’en suit diminue à l’annonce du fait qu’on ait discuté suffisamment longtemps pour que la présentation suivante se termine. Chaque TED Talk est prévu pour durer environ dix-huit minutes, ce qui est le temps de concentration d’un adulte moyen sur un même sujet de mémoire selon Chris Anderson, même si ça n’est pas réellement obligatoire.

« Non pas que je veuille arrêter cette discussion super intéressante, mais je ne voudrais pas être viré, j'ai besoin de cet argent pour aider au financement de mes études, c'est un accord que j'ai avec ma tante ! »

Si cela ne m’a pas arrêté la première fois, cette seconde évocation de sa tante me surprend et attire ma curiosité. Néanmoins, le temps nous est compté et je ne pourrais pas répondre à toutes les questions posées.

« Aucun souci, je comprends, lui dis-je avec le sourire en plaçant mes mains devant moi pour qu’il se calme. Si c’est plus simple pour vous… pour toi, tu t’occupes du numéro suivant et ensuite tu reviens prendre le mien. »

Je marque une pause avant de lui tendre ma main droite.

« C’est avec plaisir que je continuerai cette discussion, répondrai à tes questions et t’en poserai de nouvelles. Sachant que mon nom est Lucky Orchent, comme dans Orchent Bank, Insurance & Financial, et que ça serait un plaisir de passer un coup de fil pour aider au financement de tes études. »

Enfin, techniquement je devrais d’abord contacter ma mère, DG de la holding en Suisse, pour récupérer le numéro du DG de l’OBIF, en Suisse également, et du directeur de l’agence de New York. Néanmoins, le résultat sera le même : un prêt pistonné, conséquemment au-dessous des taux d’intérêt du marché comme ne nécessitant qu’un très faible apport, qui s’élèverait aux plusieurs centaines de millier de dollars que doit coûter la formation d’ingénieur à l’université Columbia sur plusieurs semestres. Je vais regarder les frais de scolarité sur téléphone dès que Peter sera parti voir son accompagné suivant. S’il faut sortir le million, j’envisagerai de faire l’apport moi-même. Si Peter est véritablement un génie, le retour sur investissement se fera d’ici ses trente ans.

« Je voudrais juste que tu me dises ce qui va te permettre de marquer notre époque et les suivantes avec une réalisation qui restera dans la mémoire collective de l’Humanité. Pour la créativité exceptionnelle, je pense l’avoir déjà constatée. »

Je ponctue d’un clin d’œil.



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MessageSujet: Re: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptyVen 6 Mai - 7:38

The nerd encouter

18 · 08 · 2024 - Manhattan - « Bon j'ai une idée, mais désolé tu vas passer pour la méchante !. »

Lucy Orchent
Peter Parker

Peter était dans une situation très délicate en ce moment-même et tiraillé entre deux émotions assez paradoxales. Tout d'abord, il adorait ces échanges qu'il trouvait très riches, hautement stimulants d'un point de vue intellectuel. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pu échanger avec une personne aussi intéressante, en dehors de ses amis bien évidemment. C'était une véritable bouffée d'air frais pour lui, après un été assez morne à travailler pour payer ses études. C'était autant pour le contenu que pour la personne distillant le dit contenu. Mais il était également de moins en moins en confiance dans les échanges qu'il pouvait avoir. En effet, il avait fait plusieurs bourdes depuis le début de leur discussion qui pourraient la mettre sur la voie qu'il était Spider-Man. Ce sentiment d'insécurité était d'autant plus amplifié qu'il craignait l'esprit de déduction, l'intelligence, de son interlocutrice. Peter avait ensuite tenté de rattraper les choses en noyant les indices qu'il avait laissés en mettant le doute sur le genre du héros voltigeur, mais son froncement de sourcils avait été sans équivoque : elle était persuadée que Spider-Man était un homme. Sa crainte s'était davantage renforcée lorsqu'elle avait, sur le ton de la plaisanterie, repris que Peter, tout comme Spider-Man, étaient capables de fulgurance, mais aussi de naïveté. Elle avait dû remarquer la tête déconfite de Peter à ce moment et s'était forcée à ajouter que c'était un compliment. Mais il n'y avait plus aucun doute que Peter doutait désormais du secret de son identité. Avait-elle une idée ? Avait-elle fait le lien ? Se disait-elle qu'elle avait devant elle Spider-Man, mais qu'il valait mieux garder cela pour elle ?

Il se sentit néanmoins reprendre du poil de la bête lors de sa deuxième tentative de noyer le poisson en expliquant qu'il avait travaillé chez Stark Industries, ce qui était en partie vraie, en étroite collaboration avec Tony, ce qui était plus que vrai, sur un costume de Spider-Man, ce qui était également vrai, puisqu'il avait conçu, sur la base du travail de Tony, son dernier costume, lors de son affrontement avec Mysterio. Peter sentit le doute concernant la compromission de son identité se dissiper tout doucement. Il avait l'impression, peut être factice, qu'il était moins en danger que précédemment. La jeune femme ne manqua pas rebondir sur ses travaux sur le costume de Spider-Man en expliquant que si elle devenait costumière pour superhéros, elle l'appellerait. Peter marqua un petit rire pour répondre à sa plaisanterie qui aurait fait rire n'importe quelle personne qui avait effectivement fait un stage chez Stark Industries et ayant travaillé sur le costume de Spider-Man… sans être Spider-Man. Le jeune homme souriait en apparence, mais son cerveau fonctionnait à plein régime. Qu'insinuait-elle par là ? Est-ce-qu'elle ne faisait que rebondir à son sujet de stage ? Insinuait-elle qu'elle pourrait l'aider, en tant que Spider-Man, à développer son costume ? C'était fort probablement la première hypothèse, même si la seconde, dans une éventualité où elle connaissait son identité, n'était pas inintéressante. Peter était convaincu que la personne qu'il avait en face de lui était une personne brillante avec un côté mystérieux. Si la jeune femme se retrouvait dans la confidence de son identité secrète, cette alliance pourrait être une bonne chose. Mais il n'était pas encore prêt à le dire à quelqu'un d'autre. Il ne savait pas encore s'il pouvait avoir réellement confiance en elle, ni si elle n'était pas quelqu'un qui était un super-vilain. Il gardait toujours en tête son expérience avec le Vautour qui s'était révélé être le père de Lizzie, son crush de l'époque.

Malheureusement pour Peter, mais heureusement pour Spider-Man, leur discussion allait néanmoins toucher à sa fin, ou tout du moins être mise en pause, car les minutes défilaient inexorablement et la fin du numéro suivant semblait imminente. Il voyait également derrière elle son superviseur devenir de plus insistant du regard pour que Peter s'active. La situation avait bien été comprise par l'intervenante qui proposa au jeune homme de partir s'occuper de la personne qui allait terminer avant de revenir la voir. Elle paraissait tout autant apprécier l'échange que Peter. Elle enchaîna directement en lui tendant la main, comme pour conclure cette discussion, ou pour formaliser la déclinaison de son identité. Peter la lui serra de manière ni trop douce, ni trop agressive. Elle expliqua alors qu'elle s'appelait Lucky Orchent et que si le nom pouvait lui être familier, c'était du fait que son nom était aussi le nom d'une banque, la Orchent Bank, Insurance & Financial. En plus d'être calée sur de nombreux sujets, elle avait donc une fibre financière grâce à sa profession, tout comme elle devait être aisée, comme le veut la coutume des personnes qui travaillent dans la finance. Le jeune homme n'était même plus surpris de voir qu'elle avait un autre atout à son arc. Ce qui intriguait Peter, c'était qu'elle semblait bien plus instruite que les traders ou banquiers d'affaires habituels. Peter questionnait si elle travaillait elle-même dans cette banque ou si c'était une banque familiale dont elle détenait une partie des actions. Il l'ajouta à la liste de questions qu'il se construisait dans sa tête pour qu'il puisse lui poser une fois qu'il aurait plus de temps. Il rougit légèrement quand elle se proposa avec plaisir d'aider au financement de ses années universitaires qui allaient débuter d'ici à quelques semaines. Peter n'était pas un grand fan de la charité et souhaitait, comme il l'avait avec Spider-Man, mériter son statut et de manière plus globale, mériter ce qui lui arrivait. Il était convaincu qu'un succès se savourait d'autant mieux que le chemin avait été long et ardu pour y parvenir. Le jeune homme n'eut pas le temps de répliquer que Lucky relançait la conversation. Elle lui demanda ce qui allait lui permettre de marquer l'Humanité. Peter était convaincu qu'il ne pourrait donner une réponse qui le satisfait de but en blanc. Il ne put même pas commencer à formuler une once de réponse que les premiers applaudissements se faisaient entendre depuis la grande salle. Il réagit rapidement :

« Merci beaucoup, Lucky, pour tout et notamment pour notre discussion durant laquelle je me suis vraiment beaucoup beaucoup amusé ! J'aimerais vraiment continuer notre discussion parce que j'ai encore des dizaines de questions à te poser et je dois encore répondre à tes questions. »

Il faisait aller son cerveau de petit génie à plein régime pour trouver une solution qui lui permettrait de ne pas se faire virer par le superviseur tout en continuant à discuter avec Lucky.

« Bon j'ai une idée, mais désolé tu vas passer pour la méchante ! »

Sans plus attendre il fixa du regard son superviseur, qui le fixait aussi, ce qui arrangeait Peter. Il lui montra avec ses mains Lucky et lui fit comprendre sans parler, uniquement via son expression faciale, qu'elle était très insistante pour discuter et qu'il n'avait vraiment aucune échappatoire. Le superviseur leva les yeux au ciel et prit son talkie walkie, qu'il avait sûrement pour gérer ce genre d'urgence. Peter tenta d'entendre ce qu'il disait :

« Petit souci avec la personne qui s'occupe de la sortie des intervenants, une intervenante lui tient la jambe. On peut rien faire l'intervenant est roi ! Envoyez moi ASAP quelqu'un d'autre dans les coulisses, côté sortie, je m'occupe de celui qui sort là »

Tandis qu'il voyait partir vers la scène le superviseur âgacé, il se retourna vers Lucky avec un grand sourire et lui dit :

« Nous devrions être tranquille pour un bon moment ! Je te propose qu'on aille à l'espace Intervenants. En plus quand je parle comme ça beaucoup, j'ai soif donc je serai pas contre une petite gorgée d'eau ! »

Il se mit donc en ordre de marche, sachant qu'ils n'étaient plus qu'à quelques dizaines de mettres de salon où attendrait Lucky boisson et nourriture. Pour Peter, ce serait le bon moyen de récupérer furtivement une bouteille d'eau. Il profita du trajet pour comment à traiter la dernière question de son interlocutrice

« Marquer notre époque et les suivantes ?! Ahah très vaste question ... Moi, un peu à contre-courant de Tony, que j'admire ou admirais je ne sais pas encore comment le dire ... » dit-il avec un sourire gêné avant de reprendre « ... je ne cherche pas à révolutionner le monde, ni à marquer l'Humanité. Ou en tout cas je suis loin d'en avoir l'ambition là tout de suite. Moi, ce que je recherche, c'est voir que mes actions ont un impact concret sur le quotidien des gens. Mon principe, c'est de me dire, comment je peux améliorer le quotidien de ma tante par exemple, de mes amis, de mes voisins, des habitants de mon quartier, avant de me dire comment j'améliore le quotidien des gens de New York, puis du monde entier. Après j'imagine que si j'attends le monde entier, je laisserai une trace dans la mémoire collective de l'Humanité, mais j'ai pas besoin de ça pour être épanoui ! »

Il marque une pause, but une rapide gorgée d'eau, avant de reprendre :

« Après c'est pas tout que je dise je veux travailler par phase pour améliorer le quotidien des gens en partant de mes voisins jusqu'au monde entier, il faut maintenant se poser la question de comment on révolutionne le quotidien de ces personnes ? Et là j'en sais rien ahah » dit-il en rigolant, avant de reprendre plus sérieusement « Non mais je me dis que si je devais me retrouver à marquer notre époque, déjà ce ne serait pas grâce à mes qualités physiques, ou alors il faudrait que je me fasse mordre par une bête radioactive ou injecter des trucs parce que j'arrive à peine à enchainer les 10 tractions ... »

Évidemment, il mentait, mais c'était toujours dans son plan de la mettre le plus loin possible de la piste qu'il était Spider-Man. Il voyait qu'il était déjà en train de s'égarer dans ses propos. Il secoua rapidement la tête avant de reprendre :

« Donc bon il me reste mes qualités intellectuelles. J'aimerais bien travailler sur des thématiques comme l'environnement où la médecine. L'environnement, c'est vraiment le sujet qui me tiendrait à cœur si je devais en garder un. Idéalement, dans l'éventualité où je trouvais un moyen de réduire de façon massive les émissions de carbone, je pense que je laisserai mon nom dans l'Histoire. »

Il enchaina rapidement :

« Et toi, si tu devais laisser une trace indélébile de ton passage sur Terre qui marquerait l'Humanité, ce serait quoi ? Autre que ce Ted Talk bien évidemment, qui entrera sûrement au Panthéon des meilleures interventions ? » dit-il avec un rire qui se voulait très chaleureux et très innocent.

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MessageSujet: Re: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptyMar 10 Mai - 14:52




The Nerd Encounter

Je prends la main avec intérêt pour continuer mes déductions. La maitrise de sa force et de sa poigne est impressionnante, ne trahissant rien de son intention là où la mienne est assez clairement dans une accroche même si je ne serre que d’une main et non des deux. Néanmoins, tâcher de ne rien donner comme information est une information en soit et c’est donc une question de maitrise de lui-même qui occupe actuellement son esprit et reste dans celui-ci suite à notre discussion. Cela n’est guère étonnant considérant les dérapages plus ou moins contrôlés que l’on fait depuis tout à l’heure et que l’on continue de faire : le voilà flatté à la rougeur qu’une personne croit en lui au point de vouloir le financer ! Outre que la banque gagne toujours, il a réussi à attirer cette même croyance de la part du plus grand génie de notre époque et c’est plutôt une grosse référence. De quoi m’amener à une question que j’espérais rapide pour conclure mais qui serait trop longue ; j’en prends conscience avec les applaudissements et ceux-ci me font me pencher légèrement sur le côté pour essayer de voir l’extrémité du couloir, sourcils relevés et bouche légèrement entrouverte. Bon, l’intervenant suivant n’a pas fait dix-huit minutes mais on doit s’approcher des dix à discuter ici ! Et dix minutes pour faire moins de cent mètres, c’est quand même un beau record.

Je réaligne d’abord les yeux, face aux remerciements de Peter, puis le visage entier à mon surnom. "Pour tout et notamment pour notre discussion", voilà qui me fait fermer la bouche et sourire avec la lèvre supérieure retroussée ; mon plus beau sourire, enfantin et énergique. Pas la peine d’en dire plus, j’ai bien compris que j’aurais pas ma réponse de suite mais ce n’est pas grave : lorsqu’on envisage le temps comme une dimension physique dans laquelle on ne se déplace que d’une façon, on apprend la patience. Et puis j’ai à chercher les informations sur Columbia University afin de savoir combien Peter doit se faire pour y étudier. Voilà donc qui m’occupera le temps qu’il me revienne.

Ou pas.

« Bon j'ai une idée, mais désolé tu vas passer pour la méchante ! »

A nouveau, j’ai les sourcils et les paupières qui s’arrondissent cependant les lèvres restent closes d’interdiction. Je crois déjà avoir eue une idée similaire et conclus intérieurement que cela ne valait pas le coup ! Crispant le dos pour ne pas suivre le regard de Peter derrière moi, je bloque une déglutition en fermant les yeux puis croise les bras alors que lui lève les mains. Je ne veux pas voir cela et ça m’heurte assez sèchement. Yeux clos, je me focalise sur l’ouïe et le message retransmis par radio : "petit souci" pour vous, reste à déterminer pour moi ; "une intervenante lui tient la jambe", ça c’est incontestable ; "l’intervenant est roi", je dirais bien que je suis une princesse mais c’est cette image qui présentement nous pose problème aux deux tiers des impliqués… La gêne que je ne voulais pas créer par caprice ayant été faite et tout le monde s’y adaptant, j’écoute la satisfaction d’un adolescent qui, au final, se contente de tester les limites. Pour comprendre pleinement la démarche et l’employer également, c’est hypocrite de ma part de la déprécier. Cependant, on parle d’abuser de la gentillesse du directeur de l’association qui a accepté ma présence alors que je n'étais pas invitée.

Ma réponse se limite à rouvrir des yeux agacés et à décroiser mes bras pour les laisser balancer en accompagnant ma marche, rendue claquante par mes talons. Je comprends la soif, réalisant qu’à boire ne me ferait pas du mal non plus, mais je laisse le silence brisé se faire dans ce couloir qui n’aurait dû rester qu’un lieu de transition. Je ne sais pas comment je vais pouvoir rattraper cela niveau relationnel avec les organisateurs mais j’envisage de ne plus être acceptée ici si je ne négocie pas correctement. Ce n’est très probablement pas la première fois qu’ils ont le droit à un intervenant casse-pied mais, outre les problèmes d’image semi-publique que cela me crée, je tâche d’être casse-pied pour quelque chose et en nuisant le moins possible aux autres. Concrètement, ce n’est pas très grave ce qui s’est passé mais je vais devoir marcher sur des œufs. Ou bazarder Peter sous le bus. Evidemment, étant gentille dans un sens au point qu’on me croit gentille dans l’autre, je ne le ferais pas. Ce qui fait que je suis surement gentille dans les deux…

Peter me sort de mes pensées avec son esclaffement interrogatif. Marquer notre époque et les suivantes, c’est l’un des deux critères pour déterminer les génies ; l’autre étant la créativité. Bill Gates et Jeff Bezos ne sont pas des génies car leurs compagnies sont plus puissantes que des pays entiers mais car ils ont révolutionné notre société. Comment s’inscrira Peter Parker dans cette lignée ?

"A contre-courant de Tony", je retourne mon visage encore fermé vers lui et mon expression s’attriste à la nuance et à la gêne qui viennent perturber le discourt de Peter. Je vois plusieurs sens à son intention, allant de ne pas révolutionner le monde par les armes (sachant que, si on y réfléchit, celle de Tony Stark n’ont pas autant impacté le monde que ses Réacteurs Arc, ses Interfaces Holographiques, ses systèmes de contrôle par Téléprésence, ses Répulseurs et ses Armures Ironman) à ne pas être un super-héros avec ses inventions en passant par ne pas avoir une approche corporatiste favorisant le secteur privé au public ou encore en étant un réel self made man plutôt qu’un héritier (même si la reconversion de Stark Industries d’une entreprise d’armement en entreprise d’énergie est des plus respectables et que je ne critiquerais jamais le système d’héritage)… enfin bref, heureusement que Peter fait une pause, je me perds dans mes pensées encore plus que dans mes émotions.

Peter ne cherche pas à révolutionner le monde ni à marquer l’Humanité, chose dans laquelle je vois plus une marque de ses humbles origines qu’autre chose. On m’a appris qu’en visant trop haut et se ratant on fait toujours mieux qu’en visant trop bas et réussissant, même si je comprends également la peur qu’à vouloir révolutionner le monde pour le meilleur on puisse créer du pire.

Lui, ce qu’il cherche c’est un impact concret sur le quotidien des gens, mettant juste plus de temps que moi à voir en quoi c’est justement là le moyen de marquer l’Humanité et me faisant avoir un regard plus doux ; tant par appréciation de son espoir que conscience qu’il va à son rythme pour comprendre ce que je disais précédemment. Sa méthode est géo-relationnel : comment améliorer le quotidien de sa tante (encore elle ? Vivrait-il avec elle ?) puis celui de ses amis, voisins proches, voisins communautaires, concitoyens, etc.

« Après j'imagine que si j'attends le monde entier, je laisserai une trace dans la mémoire collective de l'Humanité, mais j'ai pas besoin de ça pour être épanoui ! »

Je détourne mon regard de lui alors que mon visage se fend d’un sourire sincère, quoi que moi enfantin et beau que précédemment puisque mes lèvres restent closes. On arrive en salle d’accueil et je détaille la salle avant de recommencer à fixer un Peter qui récupère sa bouteille d’eau. C’est une bonne chose qu’il ne cherche pas la reconnaissance, pour son équilibre psychique comme sa future image de marque, mais il y a également une inexpérience qui se brisera face à l’inertie du monde. Contrairement à ce qu’on peut penser, le fait de commencer petit pour croitre n’aide pas face à l’indifférence et la difficulté du business : pour chaque success story, combien de milliers d’échecs ? Et surtout, comment Peter vivra-t-il le fait que la recherche scientifique, comme le reste, ne soit qu’un business de plus ? L’important n’est plus de faire avancer l’Humanité ou la Science, c’est de générer l’argent pour faire avancer l’Humanité ou la Science. L’argent régit le monde et, à échelle humaine, le fait tourner. On aurait plus de facilité à se passer du climat qu’à le faire de l’argent, dans notre vie de tous les jours.

"Après, c’est pas du tout" que Peter veuille travailler par phase ; je ne peux retenir un rire à cette reprise ! Transformer l’inexpérience et l’optimisme en force, c’est agréable. Expliciter le fait qu’on n’a pas de méthode pour ce qu’on veut faire de notre vie alors qu’on donne l’impression d’en avoir une, c’est drôle. Je me demande ce que cela fait. Néanmoins, la question quant au "comment" est plus pertinente ! Le rire qui l’en suit, quoi que bref, continue de me faire sourire. S’il n’y avait pas son ton sérieux, j’aurais considéré que c’était une nouvelle plaisanterie que de marquer notre époque grâce à ses qualités physiques. Rien contre Peter mais il n’y a pas beaucoup d’athlètes pour avoir changé le monde par leurs capacités ; même si, niveau des super-héros, c’est surement possible. Plus facilement en mal, avec un combat détruisant une ville, qu’en bien, puisque protéger le monde ne le change pas normalement. Quand aux sources des pouvoirs qui permettraient à Peter Parker de devenir un surhumain, ses deux pistes me font sourire et me laissent tant à dire !

« Donc bon il me reste mes qualités intellectuelles. J'aimerais bien travailler sur des thématiques comme l'environnement où la médecine. L'environnement, c'est vraiment le sujet qui me tiendrait à cœur si je devais en garder un. Idéalement, dans l'éventualité où je trouvais un moyen de réduire de façon massive les émissions de carbone, je pense que je laisserai mon nom dans l'Histoire. »

J’entrouvre la bouche pour répondre à cette partie mais pas le temps ! Les questions viennent et me confirment que j’en ai trop dis vis-à-vis de cette histoire de costumière pour super-héros, voire par ma seule manière d’être. Ma main droite s’en vient à ma nuque histoire de la masser un peu alors que je détourne légèrement la tête pour ce faire. Main perdue dans mes cheveux roux et regard perdu sur le buffet, je me retrouve confronter à ce qui fait que la seconde émotion qui me définit, après la joie, est la peur et non pas la surprise. Le compliment de fin est très bien utilisé et j’en ris à l’instar de Peter, ayant besoin de temps pour réfléchir sur les deux facettes de ce qui peut me permettre de marquer les esprits.

« Pas sure qu’ils m’acceptent encore, pour le TEDx, dis-je sans reproche mais avec gêne histoire de grapiller quelques secondes, vu que j’ai squatté au dernier moment et que je les ai mis dans la litière… »

Techniquement, c’est pas moi mais c’est la version officielle. "L’Histoire est une suite de mensonge sur laquelle tout le monde est d’accord", disait Napoléon Ier ; à défaut d’être d’accord sur le mensonge, l’Histoire est la version officielle des choses écrites par ceux qui en ont eu l’occasion. Ici, Peter l’a écrite et c’est pour ma pomme d’avoir été bonne poire.

« Maintenant, j’aimerai que ce soient mes spectacles qui marquent l’esprit des gens, reprend-je en redressant la tête et gardant ma main sur ma nuque avant de faire une pause pour pincer les lèvres. C’est improbable, cependant, il y a trop de contenu pour que celui-ci s’avère aussi marquant que cela a pu être le cas auparavant. »

D’une certaine manière, ce qui était autrefois considéré comme des œuvres d’art est aujourd’hui souvent considéré comme du contenu. Oui, cela peut fasciner le temps que cela dure mais dès que c’est fini on passe à autre chose. J’approche l’apprentissage ainsi, afin de toujours plus en découvrir, mais suis consciente que beaucoup de gens approchent tout ainsi ; le divertissement en premier lieu. Ainsi est-il plus difficile de révolutionner le milieu du divertissement et de créer une œuvre qui sera connue par une majorité de la population, là où les œuvres du passé y sont parvenues par la moindre concurrence et l’effet du temps.

« Je suis Entertainer, jusqu’à mes trente ou trente-cinq ans. Après, Duty Calls. »

Si le Snap n’était pas prévu, mon plan de vie était tout tracé. Une première partie d’enfance et d’innocence où j’apprenais à apprendre pour pouvoir me développer au mieux, une seconde partie d’adulescence et de passion où je profite de ma jeunesse pour faire ce que j’ai envie de faire jusqu’à ce que je sois suffisamment vieille pour que ma carrière rencontre les difficultés que représentent les enfants ou l’âge. Une troisième partie où je reprends le rôle qui m’échoie de par ma naissance, même si c’est compliqué puisque mes parents ont fait l’erreur d’avoir deux enfants, que je ne veux pas d’enfant moi-même et que j’ai pris cinq ans de retard sur ma sœur. Qui en avait déjà un d’avance. Après, je suppose qu’on trouvera un arrangement à l’instar de ce que nos parents ont fait : comme elle est plus avancée que moi dans les sciences dures, elle voudra surement soit mettre en place une nouvelle filiale d’Orchent Enterprises basée sur la R&D soit prendre le contrôle de Tec-Novita, l’entreprise du père d’Enzo dont celui-ci a été déshérité, qui est déjà dans l’innovation technologique et partiellement contrôlée par la partie Corporate & Institutional Banking d’Orchent Bank, Insurance & Financial. De mon côté, soit je récupérerai la DG d’OBIF ; ce qui m’intéresse le plus sera de récupérer la Société de Conservation Orchent, puisqu’elle est liée à l’art, à la préservation et à la spéculation des œuvres. La question restera de savoir qui aura le contrôle décisionnel sur la Holding, comme toujours. Est-ce qu’on serait capable de se battre pour cela ? J’en sais rien. Enfin Bref, c’est hors sujet et pas des plus jouasse. Tout comme les raisons pourquoi je ne veux pas révolutionner le monde, discutée avec Rocket Raccoon la semaine dernière ; il y a précisément une semaine d’ailleurs.

« Avant cela, change-je doublement de sujet pour me ragaillardir, et après tout, je ne suis pas certaine que je sois capable de révolutionner le monde. »

Un mensonge humble mais un mensonge tout de même, quoi que le doute soit toujours présent. Tout comme la recherche de reconnaissance.

« J’apprends beaucoup de trucs et j’en imagine tout autant mais ça pourrait tellement être mal utilisé que je ne produis pas grand-chose. »

Je croise les bras en disant cela, n’ayant pas tellement envie de m’attarder sur le sujet notamment vis-à-vis des adaptations de ma moralité que les newyorkais m’ont amené à avoir au cours de la semaine passée et avec lesquelles je ne suis pas encore très en paix.

« Par contre, si je devais aller pour de la création de super-humains, j’irai vraiment pas sur les radiations. D’accord, elles sont capables d’entrainer l’apparition du Gène X… mais généralement, c’est l’irradiation et le cancer. De plus, les possibilités pour que les capacités dudit Gène soit artificiellement contrôlées nécessitent un Gène X stable, pas aléatoire comme il semble l’être, et ne seraient pas transmissibles à moins que ce soit justement des capacités d’infection. Sachant que, dans ce cas, mon superhumain devrait à tout prix éviter de mordre un autre être vivant voire d’avoir des échanges de fluide, transfusion sanguine, échange de salive ou de sperme, etc., sans quoi il risquerait d’infecter de nouvelles personnes et on arriverait vite à une épidémie. »

Une épidémie de Gène X permettant de transformer les humains en "mutants" avec pour pouvoir de transformer à leur tour, ça règlerait peut-être le problème du racisme après quelques mois ou années, remarquez.

« Les super-sérums, en revanche, c’est une valeur sure. C’est une technologie d’ingénierie génétique qu’on maitrise plutôt bien, simplement qu’on l’utilise plus pour combattre les maladies génétiques plutôt que pour créer des surhumains. En général. Après, c’est surtout au niveau du codage que ça devient compliqué ; comme avec la programmation informatique. La Formule Erskine a permis de déverrouiller les gènes de développement physique du corps de Steven Rogers jusqu’à atteindre leur maximum désiré, ce qui implique qu’elle encodait aussi cette limite afin d’éviter de créer les problèmes rencontrés quand l’épigénétique interne fonctionne mal ; gigantisme, malformation, etc. C’est là toute la difficulté du truc, d’ailleurs, pas dire au corps que c’est un enfant et un ado qui doit tout construire mais lui faire comprendre qu’il n’a pas fini son taf et doit se développer "jusqu’à là". C’est peut-être le problème qu’il y a eu avec Hulk d’ailleurs, le "jusqu’à là". Ça et la couleur, évidemment. Après, Hulk semble avoir un contrôle épigénétique, puisqu’il se transforme. »

Si ça se trouve, Captain America aussi pouvait se retransformer mais il l’a juste jamais fait. C’est compréhensible : autant rester géant vert h24 c’est 0 pratique, autant qui voudrait repasser de monsieur parfait à monsieur tout le monde ? Surtout que, pour avoir vu des photos de Steven Rogers avant et après, effectivement il avait pas fini d’adolescence le coco ! Remarquez, parler de "coco" pour désigner un américain c’est pas approprié.

« Quant à Spiderman… mince, tu penses qu’il s’est fait mordre par une araignée infectieuse ? Cela expliquerait pourquoi il a une cagoule complète alors que faire des efforts physiques intenses avec un tissu devant ses voies respiratoires c’est un coup à faire un malaise. Et moi qui m’était toujours demandée comment il faisait pour produire et propulser de la toile à partir de ses poignets, là où une vraie araignée a besoin de la sortir "manuellement" de son abdomen. Encore un super-pouvoir qu’il vaut mieux pas avoir et une personne gentille qui l’est car elle sait ce que c’est que de souffrir… »

J’ai pas parlé du télépapa mais en revanche je pense que le fais que mes sujets préférés en physique-chimie soient leur partie connexe avec la biologie est assez claire.

« Heureusement, les Avengers ont du trouver une solution pour lui, poursuis-je en perdant mon regard dans le vide avec une certaine tristesse. Ce qui me fait penser, le dernier morceau de littérature que j’ai consulté c’était un article de Michael Morbius vis-à-vis de son sang artificiel. Je voulais voir s’il était pas possible que l’ajout d’un composé viral à destination d’accélération du métabolisme à des fins de guérison accélérée soit ce qui l’ait transformé en… meurtrier vampire. »

La découverte de cette affaire a fait parti de ma semaine dernière, s’ajoutant aux mésaventures que j’avais déjà vécu. J’avais beaucoup d’admiration pour un homme se sachant condamné par la maladie et étant prêt à tout pour, plus que s’en sortir lui, permettre aux autres de survivre. Le sang artificiel, si correctement financé, aurait pu faire de lui un génie en annihilant la demande de sang pour les transfusions. Sachant que, contrairement aux industries liées au réchauffement climatique, il n’y a pas de lobby pour le don du sang ni de commerce de celui-ci ; enfin, pas légalement. Avec cette affaire de meurtrier vampire, cependant, il est probable que l’invention de Michael Morbius soit tout aussi condamnée que lui-même et tombe dans l’oubli dès que lui sera de nouveau derrière les barreaux ou s’il est abattu. Néanmoins, c’est une preuve de plus en faveur de ma thèse de ne pas exploiter le maximum de mes capacités : Morbius semble avoir été corrompu par ses possibilités et être devenu maléfique à cause d’elle. A vouloir plus.

« Ce n’était pas le cas, poursuis-je en relevant mon nez et mes yeux vers Peter, et… est-ce que ça va ? »



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MessageSujet: Re: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptyDim 22 Mai - 18:01

The nerd encouter

18 · 08 · 2024 - Manhattan - « Tu sais si du coup je dois me balader en permanence avec de l'ail ? »

Lucy Orchent
Peter Parker

Certes son plan avait fonctionné, mais Peter ne la connaissait tout bonnement que depuis une vingtaine de minutes et même si le courant semblait bien passer et les deux personnes paraissaient être dans de bonnes dispositions, le jeune Parker ne savait vraiment pas quelle était son sentiment vis-à-vis de ce qu'il venait faire. Avait-il été trop arrogant de faire passer leur conversation avant les conventions sociales, avant leur réputation. Quelles seraient les répercutions pour la jeune femme, sachant qu'elle semblait être une personne avec une certaine renommée ? Quelles seraient les répercutions pour Peter ? Se l'était-il mise à dos ? Avait-il, en voulant préserver leur échange, finalement entraîner sa fin ? Avait-il été trop égoïste de faire passer son besoin de continuer ces échanges avant tout le reste ? Avant même la bonne tenue de l'événement par lequel il était employé. Il avait souhaité, il y a quelques secondes, le beurre et l'argent du beurre, mais il avait peut-être trop jouer avec le feu. Finalement il vit très vite ce qu'en pensait Lucy : elle fronça les sourcils d'un air plus qu'agacé et Peter croyait déceler ce qui ressemblait à un mélange de gêne, d'agacement et peut-être de colère sans toutefois en être sûr. Le seul soulagement qu'il pouvait tirer, c'était de voir que son interlocutrice continuait de le suivre, même si sa démarche se fit avec une certaine autorité qui détonnait avec la douceur dont elle s'était armée depuis leur rencontre. Ce ne fut d'ailleurs pas les réponses de Peter qui, même avec sa bonne humeur communicative et sa gentillesse, remirent la jeune femme dans de bonnes dispositions. Son regard était toujours fermé, mais elle était toujours présente et active, ce qui pouvait être une victoire en soi. Il parvint cependant, à la fin de sa longue tirade, à lui faire esquisser un léger sourire, certes assez froid et fermé, mais c'était un sourire et Peter, d ans ces circonstances, prenait tous ces petits marqueurs comme des signaux qui annonçaient un rétablissement de la situation. Il espérait réellement que d'ici à quelques minutes, tout ceci serait derrière eux, enfin surtout derrière lui, parce qu'il se trouvait que c'était désormais Peter qui se sentait gêné. Il le sentait à cette chaleur si caractéristique qui l'envahissait. Il se gratta la tête tandis qu'il adressait un sourire, beaucoup plus sobre que d'ordinaire, mais un sourire qui se voulait amical, chaleureux et bienveillant.

La première prise de parole de Lucy resta dans la veine de ce qu'il avait ressenti auparavant. Elle lui rétorqua qu'elle n'était pas sûre qu'ils l'accepteraient de nouveau, car elle était arrivée au dernier moment et qu'elle leur avait compliqué la vie. Enfin elle savait très bien qu'elle était responsable de la première partie de sa phrase, mais que c'était Peter le responsable de la seconde partie. Sa gêne s'accentua de plus belle et une nouvelle bouffée de chaleur l'envahit, tandis que son sourire avait définitivement disparu. À la place se tenait un visage totalement circonspect et en proie à la gêne. S'ils avaient été dans une ambiance beaucoup plus apaisée, Peter aurait bien évidemment taquiné son interlocutrice sur l'expression « mettre dans la litière » mais ce n'était pas du tout le moment. Après tout, il avait déjà utilisé tous ses jokers. Elle reprit pour répondre finalement à sa propre question, que lui avait retourné Peter après y avoir répondu. Elles souhaitaient marquer les gens avec ses spectacles. Cela soulevait plein de questions dans l'esprit de Peter : était-elle une artiste ? Une prometteuse ? Si elle était artiste, quel était « son art » ? Elle avait une bonne diction et une certaine éloquence, elle pouvait être actrice, que ce soit dans le cinéma ou le théâtre, elle pouvait être chanteuse. Mais vu la quantité de domaines dans laquelle elle excellait, Peter ne serait pas surpris s'il découvrait qu'elle avait un spectacle de magie ou de cirque. Le jeune homme se disait qu'il aimerait bien avoir une vie aussi remplie que la sienne quand il aurait son âge. Il n'avait d'ailleurs aucune idée de son âge, car elle ne le lui avait pas donné et comme il le lui avait dit auparavant, il ne lui demanderait pas pour des raisons évidentes. Elle marqua une nuance en expliquant qu'il y avait trop de contenu pour que ce soit aussi marquant que par le passé. Peter était un peu moins d'accord avec cette dernière, bien qu'il ne soit pas du tout dans le milieu de show-business. Certes il y avait bien plus de contenu désormais que par le passé, rendant la tâche plus complexe pour sortir du lot, mais des œuvres iconiques voyaient le jour chaque année, que ce soit au théâtre avec des comédies musicales comme Hamilton, au cinéma avec Django par exemple. Tout dépendait de ce qu'elle entendait par un spectacle marquant. Voulait-elle que ce soit une œuvre qui marque par sa beauté ? Par son réalisme ? Par le message qu'elle désirait véhiculer ? Peter allait lui demander ce qu'elle faisait pour marquer grâce à ses spectacles quand elle reprit la parole en lui expliquant qu'elle était Entertainer, et qu'elle le serait jusqu'à ses trente ou trente-cinq ans. Elle ajouta ensuite qu'ensuite, le devoir l'appellerait. Cette fois-ci, il reprit la balle au bond pour lui répondre :

« Tu es Entertainer, mais tu divertis les gens comment ? Chant, danse, humour, magie, cirque…? Cela te fait encore combien d'années avant d'arrêter ? Non non je ne viens pas de trouver un moyen détourné de te demander ton âge ? » Ne manqua-t-il pas de rajouter avec un sourire espiègle, avant de renchérir « Pourquoi tu veux arrêter ? Tu as des obligations quand tu auras passé 30 ou 35 ans ? Ou simplement tu te dis que tu auras fait le tour et qu'il sera temps de faire profiter une autre facette du monde de tes talents ? »

Peter pensait qu'elle allait s'arrêter là, mais elle essaya d'avoir une approche plus globale, ou en tout cas, c'était comme ça que le jeune homme voyait la suite de son discours. Elle commença d'abord par des propos qui tranchèrent beaucoup avec tout ce qu'il avait pu intuiter d'elle : elle expliqua qu'elle n'était pas certaine de pouvoir révolutionner le monde. Peter ne fut pas déçu, ça serait une émotion beaucoup trop forte pour exprimer ce qu'il ressentait vis-à-vis de ces propos, mais il y a une pointe d'interrogation, mêlée avec de la déception. Comme une personne aussi brillante pouvait dire cela, surtout après avoir entendu Peter lui expliquait comment il essaierait de changer le monde. Peter en était à se demander s'il n'avait pas été trop arrogant dans sa réponse. Ce qui perturbait beaucoup le jeune homme, c'était qu'il voyait la jeune femme s'exprimer avec bien moins d'assurance que tout ce qu'il avait vu d'elle, que ce soit lors de son Ted Talk ou lors de leurs premières interactions. Peter eut un air songeur qui ne manqua pas s'accentuer tandis qu'il l'écoutait lui expliquer qu'elle apprenait beaucoup de choses, qu'elle débordait d'imagination, mais que les créations pourraient être détournées. Ainsi elle se retrouvait dans une sorte de neutralité qui ne la faisait que peu produire. Toujours d'un air songeur, Peter fixait son interlocutrice. Le jeune homme tenta de garder le plus d'ouverture d'esprit, mais il trouvait ce mode de pensée plutôt dommage. Tous les esprits brillants de ce monde que Peter avait rencontré : Tony, Bruce, pour ne citer qu'eux, ne semblaient pas s'arrêter de créer, simplement par peur du détournement. Certes, c'était une éventualité à laquelle il fallait penser dans le processus créatif et il fallait donc faire des concessions pour pallier ce problème, mais si tous les plus grands génies de ce monde se mettaient à arrêter de créer par peur, Iron Man n'aurait jamais existé, Captain America sûrement non plus, aussi le monde aurait perdu face à Thanos. Peter ne serait plus de ce monde à ce jour. Ses pensées n'étaient pas encore très structurées pour le moment sur le sujet. Ensuite il ne voulait surtout pas répondre de manière cassante, mais il savait qu'il allait devoir exprimer son ressenti. Cependant, quelque chose le fit tiquer : ses bras croisés. Peter était loin d'être un expert en comportement, mais on lui avait toujours appris sur les photos, ou quand on est en groupe, à ne pas croiser les bras, car cela ferme la discussion et c'est un signal que la personne ne souhaite pas discuter.

Cette analyse ne valait rien tant elle se basait sur des remarques qu'on lui avait faites et qui, d'ailleurs, ne se révélait pas vraie en toute circonstance. Il se retrouvait souvent, sans s'en rendre compte, quand il discutait avec MJ et Ned, à croiser les bras, tout en ayant toute son attention ainsi qu'un intérêt total pour ce qui se disait. C'était simplement que naturellement ses bras aimaient être croisés. Mais cela ne voulait en aucun cas dire qu'il s'ennuyait. Cependant, lorsque il l'entendit changer légèrement de sujet pour parler des superhéros, Peter se disait qu'il avait peut-être tapé dans le mille. Il ne se permit pas de relancer le débat et l'écouta avec attention parler de super-sérums. Peter retrouvait l'assurance de son interlocutrice dans un domaine qu'elle maîtrisait. Il ne manqua pas de crier quand elle lui demanda s'il pensait qu'il s'était fait mordre par une araignée infectieuse. Il avait fait la boulette. Il avait fait la plus grosse boulette inimaginable. Il avait mentionné la manière dont lui, Spider-Man, avait reçu ses pouvoirs. Il avait bien évidemment oublié, sur le moment, que cette information n'était pas du tout de notoriété publique et qu'il l'avait annoncé simplement aux personnes qui savaient qu'il était Spider-Man. Heureusement il ne l'avait pas annoncé tel quel, ce qui pouvait laisser de la place à l'imagination, mais Lucky commençait déjà à relier les différents éléments. Une autre bouffée de chaleur le parcourut. Cela faisait beaucoup trop de fois en si peu de temps qu'il se retrouvait gêné. Il l'écouta, sans un bruit, tentant de masquer au maximum son manque d'assurance et sa tension. Elle n'était pas du tout dans le vrai sur la partie concernant les toiles, mais Peter se garda bien de la corriger. Il ne répondit pas non plus à l'implication sur l'apparence de Spider-Man que semblait sous-entendre la jeune femme. Par contre, il en oubliait de réagir comme quelqu'un qui n'était pas Spider-Man, paraissant beaucoup trop sérieux pour une personne qui venait d'entendre une blague. Il se fondit alors d'un rire qu'il voulait le plus sincère, mais était beaucoup trop tendu pour tenter une répartie. De toute manière, il était désormais dans une optique où il désirait en dire le minimum. Il avait, en l'espace d'une vingtaine de minutes, fait au moins trois gaffes sur son identité secrète. Il se devait à présent d'arrêter le massacre. Elle termina sa tirade par une information « fraiche » sur un dénommé Morbius, qui avait du sang artificiel et qui était devenu un vampire tuant des gens. Un air de dégout s'empara de Peter tandis qu'il l'écoutait parler d'une créature qui était ne pas exister, après tout à première vue, les vampires n'étaient pas des créatures réelles. Cependant, avec les récents événements, la réalité et la normalité n'avaient plus de sens. Son air de dégoût disparut rapidement tandis qu'elle lui demandait s'il allait bien. Le jeune homme ne savait pas si c'était à cause de ce qu'elle venait de dire où parce que cela faisait maintenant plusieurs minutes qu'ils discutaient alors qu'il, aux yeux des membres de l'organisation, manquait à ce pourquoi il était payé :

« Oh oui ne t'en fais pas tout est sous contrôle ! Faut juste que je passe derrière le bar et on est tout bon ahah ! »

Il passa derrière le bar, là où un membre du staff était présent pour servir les intervenants du Ted Talk. Peter ne lui adressa pas à un mot, mais lui montra son badge. La personne prit ça pour une relève de poste puis partit, en lui laissant le bar à gérer. C'était une bonne nouvelle pour lui qui pourrait justifier qu'il avait exercé durant toute la journée et qu'il méritait son salaire. Il entreprit alors, après avoir servi un verre d'eau à Lucky, de reprendre ses propos sur Morbius. Il n'avait d'ailleurs jamais entendu parler de cette personne. Il se disait que ce serait une bonne chose de se renseigner sur lui et voir dans quelle mesure il était urgent d'appréhender cette personne :

« Un meutrier vampire ? Donc, il évolue dans la ville et tue des gens ? Et personne ne tente de l'arrêter ? Il est devenu comme ça comment tu sais ? Il s'est fait mordre par un autre vampire ? Tu sais si du coup je dois me balader en permanence avec de l'ail ? Moi, je pars du principe que je ne pense qu'il faille tuer quelqu'un, quoi qu'il ait fait ! J'imagine que je suis le genre de pacifiste et idéaliste qui se dit qu'il y a toujours quelque chose à faire pour remettre les gens dans le droit chemin. Je me dis que c'est simplement plus long et dur pour certaines personnes que pour d'autres »

Peter savait très bien qu'elle pourrait se dire que Spider-Man avait le même type de comportement, car on ne l'avait jamais vu tuer quelqu'un, même lors de situations désespérées. Mais c'était ce qui définissait Peter, son envie de bien faire, son abnégation et il ne voulait pas s'en cacher.

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MessageSujet: Re: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptyJeu 26 Mai - 12:26




The Nerd Encounter

La gêne croissante de Peter accompagne mes propos mais je ne fais rien pour l’apaiser. Outre que je lui en veux un peu, je ne le nierai pas, on doit tous apprendre à composer avec les conséquences de nos actes et à utiliser les règles en vigueur pour maitriser lesdites conséquences ; voire, lorsqu’on y arrive, les nullifier. La Justice est là pour cela. Evidemment, je tâcherai de trouver un compromis à l’amiable sans elle dans le cas présent, puisqu’il s’agit d’incivilité et non de quelque chose de grave. Après, cela ne m’empêche ni de poursuivre ni d’apprécier la conversation. Ni de m’attrister pour Peter comme pour moi et les utilisations détournées d’inventions.

Peter rebondit sur le fait que je sois Entertainer et l’accompagne de questions, d’hypothèses et d’un trait d’humour qui me fait sourire de manière enfantine : "non-non", double négation donc affirmation, "il ne vient pas de trouver un moyen détourné de me demander mon âge". Pour le coup, il mérite de le savoir !

« J’ai 23 ans, dis-je avec amusement, et actuellement je suis sur chant et musique mais j’ai déjà fait du comique de scène également. Quand à arrêter, ma carrière sera interrompue par les obligations maternelles puis ensuite je débuterai celle pour laquelle je suis née. »

Chose qui est normal, quand on y pense. Je ne sais pas si on peut vraiment parler de faire profiter au monde d’une autre facette de mes talents lorsqu’on considère de la gestion corporatiste mais je ferais de mon mieux pour que cela soit le cas ! Rien qui ne devrait le révolutionner, cependant. C’est un sujet plus sombre chez moi, surtout depuis que Rocket Raccoon m’a convaincue de la nécessité de pouvoir blesser afin d’éviter d’être blessé. "Quand on doit se défendre seul et qu’on n’a pas le physique pour, on apprend à construire des armes". "Ce n’est pas une question de morale, c’est une question de survie". "L’univers n’est pas prêt pour le pacifisme, rien que sur Terre, cette notion est déjà utopique". Nathan a toujours été du côté des armes mais jamais il n’a recadré pour sortir de l’aspect moral de la chose. Rocket l’a fait. Je n’ai pas envie de faire du mal, j’ai peur de faire du mal, néanmoins je dois être prête à le faire pour éviter qu’on n’en fasse aux gens que j’aime ; moi incluse. Guérir ne suffit pas. Il faut prévenir. Protéger. Combattre.

Je n’en parlerais pas, cependant. Je n’aime pas en parler. De plus, l’humilité que mes explications détournées apportent semble perturber Peter. Cela s’accroit jusqu’à un climax que la décision de créer des armes ne changent pas : j’ai peur que leur utilisation soit détournée. Qu’elles soient utilisées offensivement. Je ne suis pas une héroïne. Si j’en viens à utiliser mes inventions contre quelqu’un, je ne veux pas seulement gagner. Je ne veux pas lui laisser la moindre chance de gagner. Je veux le réduire à l’impuissance et pouvoir le neutraliser. Pas héroïque, efficace. Il n’y a pas d’honneur dans la lutte pour la survie. Si j’ai le choix entre une défaite honorable et une victoire déshonorable, je prends la seconde. Toujours. Les super-héros sont des individus, ils mènent des combats classiques. Les guerres du futur seront asymétriques, dérégulées. Certaines armées contemporaines l’ont prouvé : le soldat, comme le héros, peut devenir obsolète face au drone, à la technologie. Alors que tout le monde enviait l’Armure Ironman après son apparition, Hammer Industries l’avait compris. Dommage, Justin Hammer était un crétin ne respectant pas la loi. De mon côté, j’ai beau parler des super-sérums pour créer des super-héros, je sais qu’ils seront sous-optimaux. Un supersoldat comme Captain America ou Hulk ne saurait être aussi efficace qu’un drone contrôlé à des kilomètres de là, plus simple à produire et plus facile à utiliser. Est-ce plus sinistre qu’une araignée infectieuse ? Difficile à dire.

Comme toute personne sensée, même celles n’ayant jamais vécu d’épidémie, Peter n’est pas à l’aise avec une mutation infectieuse. C’est un peu comme ça que se passent les apocalypses zombies quand on y pense ! Peut-être ne vaut-il mieux pas y penser. En tout cas, le jeune homme en retourne à son expression première : la gêne. Cette fois, elle me touche plus. Peut-être parce qu’il ne la mérite pas, que j’en suis la cause et qu’il tente de la cacher. Ce qu’il fait avec un sérieux impressionnant, se fermant complètement. Chacun son tour, dira-t-on ! Puis histoire d’aller de Charybde en Scylla, passons d’une araignée infectieuse à un meurtrier vampire. Youhou, joie et félicité… A tord ou à raison, je perçois le rire de Peter comme une marque de nervosité qui ne manque pas d’activer mes neurones miroirs. Juste que je suis lancée jusqu’à ce que je m’interrompe !

Chose qui arrive trop tard. Vraisemblablement, la transformation de Michael Morbius n’est vraiment pas du goût de Peter Parker ; et je m’abstiendrais de tout jeu de mots là-dessus. Après, c’est sûr, un tueur vampirisant ses victimes n’est pas un criminel végan. Peter l’est-il ? Végan, pas criminel. Toujours est-il que je préfère savoir si je peux continuer à patauger dans le sujet ou si trop de sang saigne le Peter ; comme j’aime beaucoup la biologie, j’ai pas vraiment de souci de mon côté. Au contraire, si j’ai l’occasion de faire des biopsies sur des super-humains, je le ferais avec plaisir moyennant leur consentement !

Tout va bien, Peter doit juste passer derrière le bar. J’acquiesce vigoureusement en retenant la question de savoir s’il a du jus de framboise. Bras croisés, je regarde le relai de bartender se faire sans un mot ; tant chez moi qu’entre eux. C’est une bonne position pour discuter avec les intervenants tout en bossant, Peter l’a bien trouvée ! Bon, je vais me permettre d’être chiante puisqu’il m’a fait passer comme tel mais j’aurai aimé qu’il la trouve avant de me faire passer pour chiante comme ça je ne l’aurais pas été. C’est pas clair ? C’est pas grave, c’est dans ma tête ! Tout comme le jus de framboise qui se transforme en verre d’eau. Après, contrairement à mon aspect chieuse, le verre d’eau me convient parfaitement.

« Meerci, dis-je en faisant durer la première voyelle comme à mon habitude alors que je prends la boisson et lui fais faire son officie pendant que Peter jongle avec la sienne ; d’office, pas de boisson.

- Un meurtrier vampire ? Donc, il évolue dans la ville et tue des gens ? »

Je ne me souviens plus combien exactement et tâche de réfléchir aux souvenirs que j’ai de l’affaire alors que Peter questionne à nouveau la concernant. Transformation. Hypothèse. Trait d’humour ; mon sourire et mon regard quittent ma réflexion pour se tourner vers Peter lors de ce dernier. Puis vient la moralité de mon interlocuteur et je l’écoute avec un accord et une tristesse grandissante.

« Moi, je pars du principe que je ne pense qu'il faille tuer quelqu'un, quoi qu'il ait fait ! »

J’acquiesce avec douceur alors que ma main libre s’en va dans ma poche, l’autre maintenant le verre d’eau au niveau de mon buste.

« J'imagine que je suis le genre de pacifiste et idéaliste qui se dit qu'il y a toujours quelque chose à faire pour remettre les gens dans le droit chemin. »

Je détourne le regard dès que le pacifisme est évoqué mais je comprends la pensée, même si je considère que ce n’est pas à nous d’en juger mais à la Justice. Celle-ci, néanmoins, est sensée offrir justement cette repentance et cet accompagnement pour que, la peine terminée, le condamné puisse se réinsérer dans la société. Après, je suis lucide sur le fait que ce n’est pas l’approche des USA de leur système carcéral : la prison est un business comme un autre, ici. Juteux, qui plus est.

« On ne peut pas vivre dans une société qui accepte le meurtre entre ses concitoyens, approuve-je. Après, combien de super-vilains affrontés par les Avengers en sont ressortis vivants ? »

Ce n’est pas un reproche, même si la question est rhétorique. Je suis conscience que les Avengers et les menaces qu’ils affrontent sont souvent plus de l’ordre du paramilitaire que du criminel. Spiderman semble une exception mais, si le Vautour est en prison, il me semble que Mysterio n’ait pas survécu à leur confrontation. Cela étant, ça ne signifie pas que Spiderman l’a tué, loin de là. Cependant, il est souvent impossible d’aider les gens qui ne veulent pas qu’on les aide.

« Après, les menaces qu’ils affrontent n’appartiennent pas forcément à notre société. Et notre société n’arrive pas forcément à accompagner correctement dans la réinsertion. Beaucoup de problèmes socio-économiques, toujours. »

Le sujet me touche personnellement, à cause du dangereux dérangé de Luke Hunt. Le mec se pense comme un héros parce qu’il tue des monstres, veut être payé pour protéger les gens et dispose d’une fortune deux fois plus grande que la mienne sans rien en faire pour aider de façon caritative. Oh, et est psychologiquement instable au point d’être dangereux pour les personnes qu’il prétend protéger dès qu’elles l’interrogent et le mettent un peu trop en doute. Cela étant, je ne suis pas pour le tuer. L’envoyer en prison voire à l’asile, totalement. Enfin Bref, ce n’est pas sur l’hybride artificiel que je dois m’exprimer.

« Niveau du docteur Morbius, j’en sais rien. Il a disparu, assassiné des gens pour boire leur sang, été capturé par le SHIELD puis s’est évadé je crois. »

Chose qui signifie qu’il est possiblement un danger même si, désormais qu’il est découvert, le plus intelligent à faire pour lui serait de fuir New York City. Sinon, considérant le nombre de super-héros, il finira par perdre à nouveau et retourner en prison. Au Raft surement, comme Wanda Maximoff. J’espère que le SHIELD n’a pas d’installation de recherches dans cette prison même si ça me semblerait logique qu’il y en ait ; tant pour essayer de neutraliser les pouvoirs que de soigner les super-criminels y étant incarcérés même si l’étude des capacités implique très probablement une recherche de recréation. Il me semble que Wanda Maximoff est une optimisée de l’Hydra, chose signifiant qu’il doit être possible d’en créer d’autres comme elle. Comme Captain America ou Hulk, sachant que ce dernier a déjà affronté un autre comme lui lors de la Bataille de Harlem. Est-ce une bonne idée ? Je ne pense pas et beaucoup doivent partager mon avis puisque les optimisés ne courent pas les rues.

« La gousse d’ail, je sais pas si ça serait très efficace. Par contre, j’ai pas mal de foi dans les pistolets à impulsion électrique. Même si le gars résiste aux balles, il reste conducteur d’électricité ! »

Puis c’est non létal comme arme, normalement, même si ça a le gros défaut qu’il faut très bien viser. Nathan préfère des matraques électriques que des pistolets pour cela, après il est pratiquant de Kali Arnis, un art martial employant deux bâtons courts. A choisir, personnellement, j’opte pour des drones et un bon fauteuil… mais les drones d’abord.

« Sinon, rien ne remplacera jamais l’éducation et la rééducation, reprends-je pour aller dans le sens de Peter à ma manière. Je laisse cependant aux professionnels le soin de juger et d’accompagner en la matière. »

Peut-être suis-je un peu hypocrite là-dessus, également, mais la situation de la Slime est compliquée. Certes, je ne suis pas la mieux placée pour l’aider mais il vaut mieux un petit quelque chose qu’un grand rien. De plus, je peux aider à trouver des gens capables de l’aider. Un peu comme avec l’éventuel prêt de Peter. M’interrompant à cette association d’idées, je cesse de le regarder en lui demandant de m’excuser.

« En parlant de ça : Columbia. »

Je tourne ma main libre de ma poche de pantalon à celle d’intérieur de veste pour en sortir mon smartphone Apple, parce qu’eux sont la pomme et nous sommes les poires, que je déverrouille d’une emprunte avant de le sortir du mode avion pour retrouver internet. J’apprends vite que Columbia University dispose de deux filiales, Columbia College et Columbia Engineering, et que le bachelor d’ingénierie se passe en quatre ans, deux généraux et deux de spécialité, qui suivent la grille tarifaire des undergraduates. Frais de scolarité annuels, 65.524$. Frais pour les nouveaux étudiants, 615$. Chambre et pension, 16.156$. Livres et effets personnels, 3.672$. Cout total : 85.967$/an. Trois jours de dividende, quoi.

« T’as un logement sur New-York ou besoin des chambres étudiantes de Columbia ? »

Je demande cela de façon assez négligente, incertaine de s’il ne reviendrait pas moins cher d’avoir un appartement au-dehors de ceux proposés par l’université. Toujours est-il qu’on est à (65.524+3.672)*4+615 = 69.196*4+615 = 24+360+400+36.000+240.000+615 = 639+760+276.000 = 1.399+276.000 = 277.399$ pour le Bachelor en ingénierie.

« Alors niveau Bachelor, si on exclut la pension, on est sur 280.000 dollars ; soit un apport moyen de 28.000 pour le prêt, réfléchis-je à haute voix avant de me tourner vers Peter, téléphone en main. Je récupère ton tel, t’envoie un sms et tu me recontactes si besoin ? »

Oui, je suis passée de la réinsertion pénale à l’insertion professionnelle, l’une comme l’autre étant un business et mon instinct de banquière ayant encore rappelé qu’il existe. Néanmoins, c’est sans engagement pour l’heure.

« Non-non, je ne viens pas de trouver un moyen détourné de te demander ton numéro, poursuis-je avec un  sourire espiègle qui ne tarde pas à se suivre d’un clin d’œil. De téléphone, évidemment. Le RIB on verra plus tard. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptyMar 14 Juin - 10:20

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18 · 08 · 2024 - Manhattan - «  Merci pour tout en tout cas ! »

Lucy Orchent
Peter Parker

Peter l’écouta tout d’abord donner son âge. Il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, elle avait des traits fins qui allaient dans le sens d’un jeune âge mais elle dégageait tant de maturité qu’elle aurait pu faire bien plus jeune que ce qu’elle était réellement. Il ne s’y attarda pas particulièrement et reporta son attention sur son interlocutrice, qui lui expliquait ce qu’elle faisait en tant que Entertainer lui expliquant qu’elle était dans le domaine du chant et de la musique de manière plus globale. Elle ajouta qu’elle avait déjà fait du comique de scène. Peter tentait désormais de se l’imaginer dans les différents arts qu’elle venait de décrire. Il n’avait que très peu de souci à imaginer son interlocutrice dans le domaine du chant. Elle avait une voix mélodieuse et elle avait dégagée sur scène une assurance certaine, démontrant qu’elle avait l’habitude de se produire devant un public, au contraire de certains autres protagonistes qui étaient beaucoup plus là pour le contenu que la manière de le véhiculer. Il lui fallut un peu plus de temps pour s’imaginer Lucky en train de faire du stand-up, d’apostropher quelqu’un pour lui faire passer un sale quart d’heure. Ce n’était pas tant qu’il n’y croyait pas mais ils avaient eu des discussions tellement sérieuses depuis le début de leur rencontre qu’il n’avait pas pris le temps de voir comment elle pouvait se comporter en tant qu’humoriste. Par contre, le jeune homme avait déjà pu juger de sa répartie, ce qui était une qualité obligatoire dans le domaine de l’humour. Peter prit le temps avant de répondre, il savait que sa fougue pouvait parfois lui jouer des tours. Il se souvenait de fois, par le passé, en voulant complimenter une jeune fille sur son intelligence, il s’était retrouvé à passer sous silence sa beauté ce qui avait fini par froisser cette personne. Notre spidy-boy ne voulait pas répéter la même erreur en insistant uniquement sur le chant, ou ne parlant que de son beau-parler et pas du contenu de son talk qui avait très intéressant. Tandis que le cerveau de Peter tournait à plein régime - ce qui arrivait souvent, la moindre petite réflexion faisait partir les cellules grises du jeune homme au quart de tour - il l’écouta d’une oreille la fin de sa réponse sur le fait qu’elle devrait arrêter pour faire perdurer l’espèce humaine et qu’elle devrait ensuite s’afférer à ce pourquoi elle est née. Tant de questions restaient en suspens dans l’esprit de Peter et le jeune homme s’en voulait de manquer de temps pour lui demander. Il aurait bien aimé lui demander pourquoi elle considérait les obligations maternelles comme la fin de sa carrière d’Entertainer, quelle était cette fonction qu’elle allait ensuite exercer, celle pour laquelle elle semblait être née, sur quel type de musique elle réalisait ses concerts, quel type d’humour elle pratiquait, … En effet, son subterfuge au bar fonctionnait mais les intervenants se succédaient et d’ici quelques minutes, la fin de l’événement allait être annoncé et Peter allait donc devoir partir pour aider à tout ranger. Il savait que cette fois il ne pourrait se débiner, ni ne pourrait utiliser une quelconque parade pour se sortir de cette situation. L’argent qu’il allait gagner lui était essentielle et ses principes lui interdisaient de mettre des gens dans le pétrin par sa faute.

« C’est fou comment une dizaine de mots de ta part crée chez moi une flopée de questions … C’est vraiment dommage que nous n’ayons pas le temps de les aborder, ou de manière plus globale de continuer notre discussion » dit-il en montrant le programme et la personne qui rentrait dans la salle de détente qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à la photo du dernier interlocuteur de ce Ted Talk. « Mais si je devais continuer, je t’aurais demandé quel type de musique tu pratiques, où est ce qu’on peut venir admirer tes talents et quelle est donc cette fonction pour laquelle tu es destinée ? »

Un sourire gêné s’empara du visage du jeune homme. En effet, il était un peu déçu d’être la source de la fin de leur conversation. Il avait trouvé que cet échange avait été un vrai moment d’épanouissement personnel, en occultant tous les moments de peur que son identité secrète soit découverte. Il avait été ravi d’échanger avec quelqu’un de si gentille, intéressante et intelligente. Ce qui aurait du être une journée monotone de travail d’intérimaire s’était transformée en l’une de ses plus belles rencontres, facilement dans son top 5, après évidemment Ned, MJ et Tony. Peter secoua rapidement la tête tandis qu’il se sentait dans le néant et en avait presque oublié qu’il était en plein milieu d’une conversation. Il la vit acquiescer à ses propos sur le fait qu’il ne fallait pas tuer quelqu’un, peu importe ses actes avant de la voir détourner son regard en abordant son côté pacifiste. Le jeune homme resta quelques secondes perplexe tant il considérait que cette phrase était une directe conséquence de ce qu’il avait dit précédemment. Il essaye rapidement de passer outre ce qu’il avait pu observer tant il savait qu’il allait encore mettre son cerveau en sur-régime sans comprendre réellement ce qu’il se passait dans l’esprit de son interlocutrice. Il préféra se concentrer sur les propos de cette dernière qui étendit sa réflexion, propos avec lesquels Peter ne pouvait être on ne peut plus d’accord. Tout comme elle, il ne pouvait accepter de vivre dans une société où des meurtres entre ses membres sont possibles. Il fut par contre beaucoup moins en phase avec ces propos sur les Avengers, mais se garda de lui rétorquer directement. Il se garda bien de le faire pour plusieurs raisons : tout d’abord, il n’avait jamais pris le temps de se poser la question sur la véracité des paroles qui venaient d’être prononcées. Les Avengers avaient-il réellement tuer tous leurs adversaires ? Ensuite, dans ses souvenirs, il lui semblait que Tony ou encore Captain America prônaient une vision non létale qui s’approchait de la sienne, mais qu’en était-il vraiment ? Enfin, aussi loin que pouvait se souvenir le jeune homme, il lui semblait que toutes les victimes létales étaient des êtres non-humains. Son cerveau était encore reparti à cent à l’heure et il se demandait si son interlocutrice pouvait voir Peter rentrer dans de telles réflexions. La suite des propos sur les Avengers, qui allai en partie dans le sens de Peter, le coupa dans cet intense débat intérieur et le calma totalement. S’il avait pu avoir une expression perplexe quelques secondes auparavant, elle était désormais beaucoup plus calme et neutre.

La conversation repassa ensuite sur Morbius qui était un sujet hautement plus important pour Peter, qui récupérait par l’intermédiaire de Lucky, une ribambelle d’informations qui lui serait particulièrement utile. Ce qu’il entendait était réellement troublant - un vampire qui était dans la nature, qui avait assassiné plusieurs personnes pour boire leur sang, qui avait été capturé puis s’était évadé - et il s’était noté d’aller rendre visite à Nick Fury pour comprendre où en était cette situation et voir comment il pouvait aider. Il écouta avec encore plus d’attention ses propos sur les pistolets à impulsion électriques qui seraient un bon moyen, contrairement aux armes à feu, d’arrêter Morbius. Peter garda dans un coin de la tête qu’il serait intéressant de voir si son costume pouvait embarquer des toiles à impulsion électriques. Enfin, il écouta Lucky lancer un embryon de réflexion avec lequel il s’accordait totalement, à savoir que l’éducation était le meilleur moyen de remettre les gens dans le droit chemin. En tant que Spider-Man, il garda sous silence toutes cette médiation et prit la peine de répondre, en tant que Peter :

« Tu sais où je peux me fournir en pistolet à impulsion électrique ? Parce que si l’ail ne fonctionne pas je suis coincé … » dit-il avec un rire joyeux avant d’ajouter « Par contre, encore une fois, en phase avec toi, les armes à feu, nope c’est pas pour moi, c’est catastrophique, c’est donné à n’importe qui et ça fait plus de mal que de bien ! Et par contre, entièrement d’accord sur le fait que l’éducation est le meilleur moyen de prévention de tous les maux de notre société, cela passe par l’inculcation des bonnes valeurs, mais du coup c’est un travail multigénérationnel et très inégalitaire mais du coup qui demande au gouvernement de pallier cette inégalité via l’éducation publique. Mais donc cela veut dire injecter des fonds, et donc ça devient politique, donc ça prend du temps … »

Peter admirait la faculté de son interlocutrice à changer de sujet aussi rapidement et à rester alerte sur chacun d’entre eux. Peter se disait que cette compétence multitâche était essentielle à acquérir pour les personnes aussi occupées que semblait l’être Lucky. Il se disait qu’il aimerait bien être aussi doué qu’elle dans ce domaine dans le futur. Il l’écouta ainsi cette fois lui parler de Columbia, transition toute trouvée selon elle suite à son propos sur l’éducation. Elle lui demanda tout d’abord s’il avait un logement sur New-York. Tandis qu’elle resta quelques secondes le regard vissé sur son téléphone, certainement à gérer quelques éléments de l’une de ses nombreuses casquettes, le jeune homme réfléchissait à la bonne façon de répondre. Il était très gêné par cette proposition absolument incroyable et généreuse et le jeune homme manquait de superlatif pour qualifier l’offre que lui faisait Lucky. Une jeune femme brillante de 23 ans, qu’il ne connaissait que depuis quelques dizaines de minutes, lui proposait de lui payer ses études à Columbia. Il voulait réellement accepter, tant ce serait un soulagement pour lui et sa tante, mais il était un peu embarrassé de parler de sa situation. Il avait pour le moment une petite bourse pour lui payer une partie de frais de scolarité mais cela s’arrêtait là. Il avait trouvé une chambre minable dans le nord de New York, assez loin de l’université et dans un endroit pas super fréquentable. Elle reporta son attention sur Peter et lui expliqua que le coût d’un Bachelor à Columbia émargeait à 280 000 dollars. Peter n’avait plus trop les chiffres en tête mais cela lui semblait être dans les ordres de grandeur qu’il avait calculé sur sa Spreadsheet, spreadsheet qui l’angoissait à chaque fois qu’il la regardait. Il ne put s’empêcher de cacher sa gêne quand elle finit son exposé en lui demandant son numéro de téléphone pour voir comment ils pouvaient s’arranger. Heureusement, elle fit une petite boutade sur le fait de lui demander son numéro de téléphone, comme il l’avait fait auparavant sur son âge. Cela eut vraiment l’effet de détendre l’atmosphère et réduit quelque peu sa gêne. Il tenta de prendre la parole, avec une posture et une voix qui dégageaient beaucoup moins d’assurance qu’auparavant. Il n’avait jamais, auprès de Lucky, paru aussi embarrassé.

« Alors j’ai un logement, si on peut qualifier le toit sous lequel je vais habiter de logement. C’est une chambre à la jonction entre East Harlem et le Bronx, une dizaine de mètres carrés mais c’était le seul logement disponible dans mon budget. Je tiens à dire que c’est vraiment, vraiment, une offre incroyablement généreuse, qui pourrait changer ma vie. Je ne veux vraiment pas abuser de ta gentillesse et c’est vraiment pour moi une opportunité incroyable … Je te rembourserai bien évidemment dès que possible, dès que j’aurais un stage, avec des petits boulots pendant mes études, dès que je serais un ingénieur issu de Columbia. Je me donnerai bien plus qu’à fond pour que tu te dises que c’était la bonne décision »

Il marqua une pause, il se sentait partir dans un florilège de superlatifs et voulait reprendre un peu de contenance. Il reprit alors :

« Pour mon numéro de téléphone, c’est +1 929 546 756, la rentrée est dans quelques semaines, on pourra se recontacter d’ici là si ça te va ? J’aimerais essayer de mon côté de voir si je peux gérer le coût de mon éducation en autonomie, non pas que je refuse ton offre, mais j’aime ne dépendre que de moi, tout en sachant reconnaître quand je suis impuissant, enfin j’apprends à le faire, je crois … »

Il regarda rapidement les speakers qui commençaient rapidement à quitter la salle de repos tandis qu’au loin on entendait la clôture de l’événement.

« En tout cas, ce fut un plaisir de partager ce moment avec toi, et j’aspire vraiment à poursuivre nos échanges, soit de vive voix, soit par téléphone. Merci pour tout en tout cas » ajouta-t-il, avec son énergie débordante et un sourire qui allait jusqu’aux oreilles.

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MessageSujet: Re: [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent [Terminé] The Nerd Encounter - ft Lucy Orchent EmptyDim 19 Juin - 15:36




The Nerd Encounter

Même si je reste pour discuter avec Peter, d’autres défilent pour des refiles ; le pauvre doit donc remplir verre sur verre alors que je n’attaque qu’à peine le mien.

« C’est fou comment une dizaine de mots de ta part crée chez moi une flopée de questions, déclare-t-il, me faisant rire. C’est vraiment dommage que nous n’ayons pas le temps de les aborder, ou de manière plus globale de continuer notre discussion. »

Quoi que prête à négocier, je tourne le regard et le visage vers le programme qu’il me désigne avant que tous deux ne suivent le seul mec à s’être produit après moi. Comme quoi, j’ai pas été la seule à être programmée à la dernière minute ; ou pas, s’il était programmé avant moi pour passer après. Dans tous les cas, effectivement, c’est la fin et cela me laisse sur ma faim, à défaut de ne pouvoir assouvir la soif.

« Mais si je devais continuer, poursuit-il en me faisant l’adorer, je t’aurais demandé quel type de musique tu pratiques, où est ce qu’on peut venir admirer tes talents et quelle est donc cette fonction pour laquelle tu es destinée ?

- Orchent, je suis une héritière,
dis-je, encourageante face à sa gêne, mon nom de famille étant une carte de visite et un parcourt de vie pour ceux qui le connaissent, et le spectacle est A Princess Story, tous les soirs à la Brooklyn Academy of Music. Quand à celle-ci, la musique, c’est du post-moderne : y’a de tout, mais que de la reprise. »

J’hésite un instant à me lancer dans une explication du post-modernisme en art et de mon appartenance au mouvement par parallélisme avec la méthode scientifique, néanmoins Peter semble vivre une petite absence et j’attends donc en perdant un peu de joie pour gagner un peu d’inquiétude. Cela étant, je le laisse aller à son rythme : s’il veut en parler, il le fera. Sinon, non. Sachant que le temps est, de toute manière, limité. S’en est à se dire que je pourrais lui proposer un contrat de stagiaire juste pour discuter avec lui ! Comment cela, ça fait gigolo et il n’est pas un gigolo ?

Enfin Bref…

Nous sommes en accord sur la suite de la discussion, ou une majeure partie de celle-ci. Si je note la dépréciation de la réflexion sur les Avengers, je m’abstiens de développer là-aussi. Les Avengers ont mené des batailles, les batailles font des morts. D’autant lorsque les extraterrestres de Loki et de Thanos sont légion et ne semblent pas capables de reddition. Par contre, pour les Dix Anneaux et l’A.I.M., pour l’Hydra et les rebelles Sokoviens… certains super-héros tuent. C’est un fait. Philosophiquement, cependant, je considère que tuer quelqu’un pour sauver quelqu’un d’autre lors d’un affrontement grande échelle n’est pas un meurtre, contrairement à l’exécution d’un individu qui ne pose aucune menace par différence de dangerosité avec le super-héros. Fascinant débat qu’il peut y avoir là et qu’on n’aura probablement jamais.

Les choses sont bien plus simples avec Michael Morbius. Il tue, peut-être pour se nourrir auquel cas il serait comparable avec n’importe quel individu des pays du nord économique même s’il chasse directement ses semblables plutôt que d’attendre que le système abatte pour lui environ 60 milliards n’animaux par an, selon les estimations de plusieurs associations pour la protection des animaux. Dans tous les cas, il ne peut être accepté dans notre société car il est un prédateur de ses membres. Peter a une grande attention à cette histoire qui, pour moi, n’est qu’une raison de plus d’utiliser les @robeez suite au changement de paradigme conséquent de la rencontre avec Rocket. Cependant, impossible de conseiller l’utilisation de ce genre de drones, moins de personnes sont au courant et mieux s’est.

D’ailleurs, transition énergétique en parlant de courant, Peter souhaiterait savoir où trouver un Pistolet à Impulsion Electrique ! Je rigole également au retour de l’ail mais perds vite mon sourire alors qu’il répond à sa propre question : nous sommes aux USA, même si New York City est vraiment à part, donc les armes sont en libre accès et les armureries très présentes. Peut-être même plus que les écoles, faudra que je me renseigne là-dessus.

Une fois de plus, Peter et moi sommes en accord sur l’éducation et les précisions qu’il fournit sur la prévention et l’élévation des valeurs comme le travail sur le long terme et l’inégalité me font acquiescer. La Suisse a énormément d’avance sur les Etats-Unis au niveau de l’éducation publique mais il y a également un point important à tenir en compte : non content d’injecter des fonds, est-ce que cela sert vraiment ceux qui sont au pouvoir ? Je ne parle pas des politiques, je parle des gens qui commandent aux politiques. Pour la Suisse, où la démocratie est sacrément plus avancée et la population d’une autre classe sociale, oui, avoir la meilleure éducation possible est intéressant. Pour les Etats-Unis… un autre sujet que je ne préfère pas aborder. D’autant que Peter semble parti pour accéder aux grandes écoles, s’il trouve l’argent pour rejoindre ce business.

Chose à laquelle je peux aider. Orchent, toujours.

Chose qui contrit Peter même si je ne suis pas certaine qu’il soit gêné, malaisé ou autre. L’humour opportuniste fait par répétition de sa propre demande sur mon âge fonctionne à le détendre, cependant, et je n’en suis que plus contente. Puis cela diminue alors qu’il m’explique sa situation.

Il a un taudis entre deux quartiers périphériques. Il a un petit taudis entre deux quartiers périphériques. Il a un petit taudis entre deux quartiers périphériques et pas les moyens d’avoir mieux.

J’ignore ce qui stresse le plus Peter. L’abîme dans lequel la plupart des étudiants américains doivent se trouver ou la proposition d’en sortir par une voie rapide. Mon sourire reste fin, se voulant rassurant, alors qu’il parle de générosité et de changer sa vie. De ne pas abuser de ma gentillesse. De rembourser "dès que possible" ; dès qu’il aura un stage, des petits boulots parallèles, terminé ses études.

« Je me donnerai bien plus qu’à fond pour que tu te dises que c’était la bonne décision. »

Je lui souris en acquiesçant à nouveau, ayant à répondre mais pas le temps de le faire. Il me donne son numéro, que j’entreprend de noter un poil précipitamment, puis des informations sur la deadline pour l’obtention du crédit. Quelques semaines ? J’ai intérêt de passer mes coups de fil rapidement voire de l’accompagner à la banque !

« J’aimerais essayer de mon côté de voir si je peux gérer le coût de mon éducation en autonomie, non pas que je refuse ton offre, mais j’aime ne dépendre que de moi, tout en sachant reconnaître quand je suis impuissant, enfin j’apprends à le faire, je crois…

- Peter, c’est un prêt,
lui dis-je avec douceur même si, il a raison, il ne l’obtiendrait probablement pas à l’OBIF sans mon intervention. Si cela te motive parce que tu l’as obtenu sur une faveur, d’accord. Cependant, pas de stress : je crée l’opportunité, tu n’as aucune obligation contractuelle tant que tu n’as rien signé. »

C’est important de le comprendre, même si cette histoire de taudis me taraude et que j’aimerai mettre mon nez encore plus loin dans ce qui ne me regarde pas pour résoudre ce problème. Chaque chose en son temps et nous n’en avons plus, actuellement.

« En tout cas, reprend-t-il alors que la salle commence à se vider et que j’en fais de même avec le verre d’eau qu’il m’a servi, ce fut un plaisir de partager ce moment avec toi, et j’aspire vraiment à poursuivre nos échanges, soit de vive voix, soit par téléphone. Merci pour tout en tout cas.

- De rien,
acquiesce-je après avoir posé le verre et avant d’offrir mon plus beau sourire, l’enfantin où la lèvre du haut se redresse pour dévoiler les dents blanches tandis que la lèvre du bas reste là pour les soulignées de rose. Le plaisir partagé l’était au carré, du coup, car je l’ai eu aussi. Appelle-moi quand tu veux, sauf le soir sinon t’aura mon assistant. »

Assistant, agent, avocat, Enzo a beaucoup de casquettes ; surtout pour un type qui n’en porte pas.

« Bon courage pour la fin de journée, conclus-je avec un clin d’œil. Moi, je vais suivre le mouvement maintenant qu’il s’y est mis, en mouvement. »

Après avoir pris en note dans le contact téléphonique de Peter puis sur mon agenda d’appeler ma mère pour régler cette histoire dans la soirée, je range le téléphone dans la poche intérieure de ma veste et en sors la pince à monnaie. De la liasse qu’elle maintient pliée en deux par les extrémités, je tire deux billets.

« Je sais pas si un pourcentage de ton salaire dépend des pourboires, comme dans la plupart des métiers d’hôtellerie et de restauration ici, dis-je avec une certaine dépréciation de ce système qui permet aux patrons de moins payer leurs employés sous principe que les clients payeront un supplément pour compléter le salaire, mais voilà deux cent dollars. Cent parce que je suis bien élevée et cent parce que j’ai vraiment apprécié la discussion. Ciao. »

N'ayant pas l’intention de lui laisser trouver cela "trop généreux", je me contente d’un petit geste de la main après mon salut italien et m’en vais en effet. J’ignore où est-ce que les organisateurs ont prévu de nous emmener, n’en ayant pas vraiment cure, mais j’anticipe déjà comment les amener à m’amener moi jusqu’à leur directeur à eux pour régler cette affaire de caprice. S’il n’en est pas content de mon comportement, qu’il le soit de son employé car il m’a fait une grande impression et que je donnerais peut-être un peu plus à l’association que le don fait pour obtenir ma place parmi les intervenants. Par contre, il faudra une prime pour mon accompagnateur privatisé ; sinon, pas de don. C’est comme ça que ça marche.


RP Terminé pour Lucky
I love you


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