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The Lucky One
Lucy Orchent
Lucy Orchent
The Lucky One

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Feuille de personnage
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MessageSujet: [vidéo] A Mutant Story [vidéo] A Mutant Story EmptyVen 1 Avr 2022 - 10:04


/!\ Temps de lecture estimé à 15-20 minutes
A Mutant
Story
Un TED Talk par The Lucky One
Vidéo enregistrée le 18/08/24
A TEDxNew York City

La salle est plongée dans la pénombre, la plupart des lumières étant au repos à l’exception des projecteurs au plafond et des ampoules rouges marquant nom et décor de l’événement. TED. L’image fait un panoramique, laissant voir les spectateurs répartis autour d’une scène en L. Dans le creux de celui-ci se trouve une caméra, au plus proche de l’intervenante.

Gros plan sur celle-ci, en contreplongée puisque l’image est désormais celle de ladite seconde caméra. L’intervenante a la vingtaine. Ses cheveux semblent raccords avec le rouge du logo tandis que sa tenue est assortie avec le noir de l’environnement : une paire de lunettes au design élégant mais avec des branches plutôt épaisses ainsi qu’une veste de tailleur ouverte sur un bustier à balconnets, sans bretelle, au décolleté en T et aux motifs géométriques. Sa peau pâle et son pantalon de toile blanc font contrepoint tandis que ses escarpins gris à talons lui font atteindre le mètre 80. Le rythme de ceux-ci, les applaudissements du public et le traveling de la caméra proche accompagnent son entrée en scène, par la partie haute du L. Lorsqu’elle arrive dans la partie principale de la scène, la caméra change.

Du fond de la salle, on voit le public continuer d’applaudir alors que l’intervenante regarde au sol avec un sourire. Une inspiration puis elle s’arrête de marcher pour faire face. Ses lèvres se font plus pincées alors qu’elle attend le silence, lequel arrive vite. Malgré l’absence de micro visible, sa voix mélodieuse est parfaitement retransmise.

« Vous voulez pas recommencer, demande-t-elle avec amusement. D’habitude je me fais applaudir qu’après la performance. »

Une seconde de pause. Une autre de doute. L’intervenante reste toute seule sur scène, durant le blanc. Quelques applaudissements solitaires qui la font éclater de rire.

« Ah… faut jamais demander des applaudissements. Merci aux trois qui ont coopéré, vous deviez pas savoir. Pourtant, c’est la spécificité de notre espèce. »

Cette fois, elle maitrise la pause et y est bien plus à son aise, plaçant sa main gauche dans sa poche.

« Homo Sapiens, l’Homme qui Sait, reprend-t-elle en faisant quelques pas, accompagnant ses mots de gestes d’une main. Homo Sapiens Sapiens, l’Homme qui Sait qu’il Sait. »

De cette même main, elle s’en vient appuyer sur la branche droite de ses lunettes et active un écran dissimulé dans l’une des cases du décor derrière elle. Celui-ci affiche une unique image.

image 1:
« Ça, c’est le dessin qui nous représente sur la plaque de Pioneer. Ça fait… très années 70, oui. Après, y’a un autre sujet des années 70 qui faisait beaucoup parler de lui. Plus, peut-être, que Pioneer. »

Elle s’immobilise dans la lente marche et joint ses mains avec les index en révolver, regardant le public. L’image la fixe en gros plan le temps de son suspens.

« Les Mutants, oui, adjuge-t-elle en désignant quelqu’un. "Homo Sapiens Superior", "l’Homme qui se Sait Supérieur" ? Sérieusement ? »

Elle rompt sa pause pour hausser les épaules, désagréablement étonnée, puis range ses deux mains dans les poches de son pantalon ; même si, en regardant de près, les pouces restent dehors.

« Alors je sais qu’aux USA, le concept de "races humaines" existe. "Race blanche". "Race noire". "Race mutante". Déso-pas-déso de démonter ça mais, scientifiquement, on est tous membres de l’espèce humaine. Homo Sapiens Sapiens. »

Une seconde, le temps d’acquiescer en gros plan.

« Les mutants aussi. »

Une seconde, le temps d’acquiescer en plan large.

« Outre qu’on a pas eu à attendre que certains d’entre nous aient des pouvoirs pour se considérer supérieurs à la fois au reste du règne animal mais aussi entre nous, preuve étant les races précédentes, si les mutants sont une race à part alors les roux aussi. »

Elle enchaine plus rapidement que précédemment, rappelant ses mains à la rescousse et se saisissant même d’une mèche de ses cheveux pour appuyer son propos.

« Et non, on n’est pas une race à part ! Namého. »

Quelques rires alors qu’elle tente de faire les gros yeux, ce qui n’est pas une réussite.

« Comme vous l’aurez compris, je vais vous parler d’humanité. Plus précisément, de la tranche de la population détentrice d’un Gène X. »

S’approchant de son public en rejoignant le pied du L, elle sourit finement.

« De quel droit vais-je le faire ? »

Une pause, alors qu’elle regarde les gens des premiers rangs.

« Je vais le faire parce que je suis sans-gêne, X ou autre. Je n’ai pas de diplôme universitaire sur le sujet, c’est vrai. Pour tout vous dire, je n’ai même jamais terminé un seul Pokédex. »

D’un sourire et d’une main vive, elle s’en vient à nouveau appuyer sur la branche de ses lunettes et l’image affichée derrière elle change.

image 2:
« Là, je viens de paumer la moitié de la salle… »

Une pause alors qu’elle change de posture et commence à imiter la voix d’une hôtesse de l’air.

« Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, les gilets de sauvetage autogonflants se trouvent sous vos sièges et les issues de secours sont situées à droite et à gauche de l’appareil. »

Contente d’elle-même, elle se tourne partiellement pour désigner l’image.

« Enfin Bref… ceci est un Pokédex. Cela enregistre les informations sur les Pokémons que l’on capture. Et un Pokémon, c’est un monstre de poche comme le Pikachu que vous voyez à l’écran du Pokédex à l’écran de la présentation. »

Après avoir reculé de quelques pas sans tourner le dos à son public, elle montre la souris jaune concernée d’une main avant de se retourner vers le public et d’apposer ses deux mains sur ses hanches.

« Je ne suis pas diplômée mais je m’y connais suffisamment en génétique pour vous expliquer comment fonctionne l’émergence des pouvoirs mutants à partir des Pokémons. Et ça, y’a pas beaucoup d’enseignants-chercheurs qui le feraient. »

Contente d’elle-même, elle s’avance à nouveau jusqu’au cercle de présentation dans la pointe du L.

« Spoiler, les Pokémons n’évoluent pas. Les mutants non plus. Pas au cours de leur vie. L’Evolution, au sens darwinien du terme, ça prend des plombes. Or, on doit faire cette présentation en moins de 18 minutes alors on va en rester sur les Pokémons, je me prie. »

Croisant les doigts devant elle, elle parcourt l’assistance d’un regard espiègle.

« Je sais comment avoir votre attention. On va parler reproduction. »

Un instant, elle se positionne de biais vers l’écran d’affichage et monte sa main à la branche de ses lunettes. Le suivant, elle pouffe toute seule en se retournant vers le public.

« Nan, désolée, j’ai pas d’images à vous montrer. Vous allez devoir me croire sur parole que, lorsqu’on fait se reproduire deux Pokémons "évolués", on n’obtient pas un œuf de Pokémon "évolué". On obtient sa "sous-évolution". »

De sa main libre, elle désigne l’image du Pokédex et du Pokémon affiché. L’autre se trouve toujours sur sa branche de lunettes.

« Prenons Pikachu. C’est celui du milieu. Il en a un au-dessous, Pichu, et un au-dessus, Raichu. »

image 3:
« L’enfant, l’adolescent et l’adulte ? Non, car tous les Pikachu ne deviennent pas Raichu. Dans la série télévisée, celui de Sasha n’évolue jamais. »

Dos à l’image, face au public, elle marque une pause car prise d’un doute.

« Bon, d’accord, Sasha n’évolue jamais non plus… ça fait vingt ans qu’il en a dix et il parait qu’il devient plus bête chaque année. Je sais pas, j’ai arrêté à la troisième génération. Ah, quand notre partie préférée de Pokémon c’est de construire des bases secrètes… heureusement que j’ai découvert les Sims. Et l’architecture… »

Elle se fend d’un sourire et prend une inspiration, recommençant à agiter les mains.

« Enfin Bref, la famille Chu. A la reproduction, deux Raichu ou deux Pikachu donneront toujours un œuf de Pichu. Me demandez pas comment des souris font pour pondre un œuf, je suis pas allez voir et j’ai pas envie de théoriser sur ce point. »

Une pause, le temps d’une petite grimace dégoutée, puis elle continue.

« Leur capacité à produire de l’électricité c’est facile, un organe électrique, par contre la capacité à lancer ladite électricité implique une inversion de polarité qui est beaucoup plus problématique. Mais on est sûr de la génétique, pas de la physique, alors revenons-en à nos histoires de Pokémon. Oui, je viens de prononcer cette phrase. »

Fière d’elle, elle se replace de biais pour désigner de la main celui dont elle parle.

« Pichu "évolue" en Pikachu s’il atteint le niveau suffisant. Ensuite, Pikachu "évolue" en Raichu, s’il est exposé aux radiations d’une pierre foudre. »

Elle s’interrompt toute seule, soupire et se tourne vers le public avec un air atterré et les mais écartées à l’accusatif.

« Et personne ne tilte ? On a dit tout à l’heure qu’ils n’évoluaient pas. C’est juste plus simple à comprendre pour les enfants que le fait que les Pokémons altèrent leur expression phénotypique à cause de signaux épigénétiques. »

Silence alors qu’elle reprend la posture de puissance, les mains sur les hanches.

« Je vous avais dit qu’on était sur de la génétique. Or donc… »

Cette fois-ci, c’est le professeur stéréotypique qu’elle imite. Avec une pointe de dérision lorsqu’elle lève l’une de ses mains dans un geste digne d’une téléréalité.

« L’épigénétique, c’est une discipline de la biologie qui étudie les mécanismes modifiant l’expression des gènes sans changer leur ADN.
Le phénotype, c’est tous les gènes exprimés ; utilisés, si vous préférez.
Le génotype, c’est tous les gènes possédés, utilisés ou pas.
L’ADN, c’est comme le cerveau : tout n’est pas actif en même temps.
»

Les deux mains sur les cuisses, elle se penche en avant comme si elle parlait à un enfant même si sa voix redevient normale.

« Quand on est enfant, on a énormément de gènes qui s’occupent de notre développement ; corporel, cognitif, etc. »

D’une main, elle commence à caresser la tête d’un enfant imaginaire devant elle. Sa main monte pour mimer que l’enfant grandit, jusqu’à ce qu’il la dépasse et qu’elle doive se mettre sur la pointe des pieds, l’autre main pour assurer l’équilibre. Un claquement de talons alors qu’elle réattérit puis elle mine de ses deux mains l’apparition de boutons sur son visage avant de descendre au niveau de son buste et de s’arrêter là.

« Cependant, ça ne dure qu’un temps. Ces gènes finissent par être désactivés. Notre ADN n’a pas changé, on n’exprime simplement plus les mêmes parties. »

Un petit clin d’œil à une personne au sein du public. Puis elle réfléchit un instant.

« Prenons l’exemple des… cheveux. Beaucoup de parents bruns ont des enfants blonds quand ils sont petits et qui brunissent avec l’âge. Parents et enfants auront peut-être les cheveux gris avec l’âge également. Comme avec des interrupteurs, les gènes s’activent et se désactivent. »

Recommençant à marcher à reculons sur la scène pour ne pas tourner le dos au public, elle se positionne non lion de son image.

« Les cellules ont des protéines pour cela, lorsque ça fait partie du développement naturel de l’organisme, et l’environnement peut également allumer et éteindre. Pichu deviendra Pikachu en grandissant, interne, et Pikachu deviendra Raichu si exposé à un certain environnement, externe ; la pierre foudre. »

image 4:

« Pourquoi croyez-vous qu’on demande aux femmes enceintes de ne pas boire ni fumer ? Pour ne pas altérer l’environnement de développement du bébé et donc l’expression des gènes conséquente. Oui, je sais, je fais des choix osés et engagés dans les images que je projette. »

Les rires déclenchés lui laissent quelques secondes pour souffler un peu, chose qu’elle fait avec un fin sourire et les mains en posture de puissance.

« Un exemple du monde animal serait plus parlant ? Mon animal préféré. Une espèce où l’éducation détermine la classe sociale et où l’expression se fait en dansant. »

D’une main, elle appuie sur la branche de ses lunettes tandis que l’autre reste contre sa hanche.

image 5:
« L’abeille. Les larves femelles peuvent se développer en reines, à gauche, ou en ouvrières, à droite. Génétiquement, elles sont identiques. L’élément "mutagène", le signal épigénétique externe, c’est la gelée dont elles sont nourries. »

Ramenant ses deux mains sur ses hanches, elle se tourne entièrement vers le public.

« Les larves élevées à la gelée royale deviennent reines tandis que les autres deviennent des ouvrières. La gelée royale est notre pierre foudre, déterminant l’évolution de notre bee-kachu en reine-kachu. »

Un instant de pause pour voir s’il y a des gens pour la soutenir dans ses jeux de mots puis elle reprend. Vite.

« Enfin bref… vous avez l’idée. Chez les humains, nous n’avons vu jusqu’ici que des processus internes et c’est bien pour ça qu’il est temps de passer à la "mutation". »

image 6:
« Voici la célèbre mutante qui a sauvé le Président des Etats-Unis dans les années 70, dont nous parlions tout à l’heure, en pleine action. C’était en 1973 exactement, soit la même année que le lancement de Pioneer 11, dont nous parlions aussi tout à l’heure. »

L’intervenante reprend sa marche pour s’avancer sur la scène, attirant l’attention du public.

« De ce que je sais, la plupart des détenteurs de Gène X ne manifestent pas les capacités résultantes de celui-ci à la naissance. Cela arrive mais, le plus souvent, c’est à l’adolescence qu’elles apparaissent. Voire durant un événement traumatique de celle-ci. »

Une pause, assez grave par rapport aux précédentes.

« De ce que nous avons vu précédemment, cela correspond à une altération de l’expression phénotypique à cause de signaux épigénétiques. On peut ainsi se retrouver, au hasard, avec une personne jusqu’ici "normale" qui devient bleue. De peau. Ou écailleuse. De peau toujours. Alors que son ADN n’a pas changé. »

Les deux mains sur les hanches, elle s’avance jusqu’à la zone rouge et regarde lentement le public. Puis la caméra la plus proche. Elle vous regarde.

« Tous les humains "mutants", lorsqu’ils expriment les modifications phénotypiques liées à leur Gène X, ne changent pas leur ADN. C’est particulièrement important. »

Une grande inspiration, un profond soupire. Elle ferme les yeux un instant, respire, rouvre les paupières puis les lèvres face à son public.

« Ce qu’ils expriment change et, conséquemment, la perception qu’on a d’eux change. Cependant, eux, ne changent pas. »

La main droite se lève au niveau du visage pour appuyer fermement le point.

« C’est toujours la même personne, le même individu. »

Les deux mains redeviennent bavardes et le pas reprend. Elle fait le tour du cercle pour parler à tous et à chacun.

« La perception influence le comportement et le comportement influence la perception : tout comme l’épigénétique modifiera le phénotype, la perception que l’on a d’un individu "mutant" et le comportement que l’on a envers ledit individu modifiera ses perceptions et ses comportements à lui. Je suis désolée mais je ne peux vous embarquer dans de la morphopsychologie, cela serait hors sujet. Néanmoins, rappelez-vous toujours cela face à des "mutants". »

Elle s’immobilise, bras le long du corps.

« L’apparition des capacités mutantes n’a rien changé à l’individu, c’est l’interaction que l’on a avec ses capacités mutantes, "on" l’incluant lui aussi, qui nous amène, tous, à le faire changer. »

Elle croisse les bras devant son bustier.

« Et même si c’est super-héroïque, ou effrayant, un porteur du Gène X n’est pas plus différent d’une personne qui n’en possède pas qu’un porteur d’un MC1R muté ; un roux. »

Elle hausse une épaule pour désigner sa couleur de cheveux.

« Cela étant établit, j’aimerai tracer le parallèle avec mes sous-parties précédentes. On quitte donc la transition pour revenir à l’épigénétique. »

Elle décroise les bras pour que ses mains redeviennent bavardes et perd la gravité précédente.

« Un humain "mutant" n’a pas muté parce que ses pouvoirs sont apparus. Il n’était donc pas "humain" avant et "mutant" après. Les gènes étaient déjà là, simplement ils n’étaient pas exprimés. »

image 7:

« C’est possible que le Gène X soit l’avenir de l’Humanité. J’en sais rien. En effet, peut-être échappe-t-on à la sélection naturelle en tant qu’espèce mais elle est remplacée par une sélection sociale. V que tout le monde a envie d’avoir des pouvoirs, je pense que les générations actuelles auront plus d’attirance sexuelle pour les mutants du fait de leurs capacités extraordinaires. Moyennant lesdites capacités, évidemment. »

Alors que le point commence à faire controverse dans la salle, elle claque des mains une fois tout en s’immobilisant.

« Nan mais sérieusement. Je pense que tout le monde ici a au minimum un pouvoir qu’il aimerait avoir et je considère aussi que la super-héroïne des années soixante-dix montrée précédemment a été la première femme nue que pas mal de jeunes gens ont vue sur papier. »

Agitant les doigts malgré qu’elle maintienne ses mains unies et cherchant à bloquer son buste, elle prend un coup de stress et y fait face par la parole.

« Je suis pas de cette catégorie mais ça m’aurait pas dérangée. Et, franchement, je la trouve belle. Elle est même artistique : les trois couleurs primaires picturales, le bleu de la peau, le rouge des cheveux et le jaune des yeux, plus un épiderme classique avec des excroissances polymorphiques… Dans les années 80 c’était un symbole et on sent qu’ils étaient plus progressistes que nous. »

Sa position est prise mais elle enchaine rapidement afin que le débat ne se fasse pas dans le public.

« Ce qui me permet une digression sur les hybrides zoomorphes. Les "mutants" avec une partie de leur ADN appartenant à une autre espèce, d’où l’hybridation, et qui sont capables de changer à volonté leurs caractéristiques entre les deux espèces. Epigénétique, toujours. Seulement, cette fois, ils sont capables de contrôler le procédé en interne, à l’aide de protéines, et non dépendant des éléments extérieurs. »

La salle s’échauffe un peu et l’intervenante en a conscience. Ses mains s’en reviennent à ses hanches alors qu’elle fixe tour à tour plusieurs personnes avec un air guère convaincu.

« Alors si le fait d’avoir de l’ADN d’une autre espèce fait qu’on n’est plus humain, désolée de vous apprendre qu’aucun d’entre nous de l’est. Une bonne partie de notre ADN est celui de virus et de microbes qu’on a assimilé pour s’en prémunir. Donc, on est tous des humains ou on est tous des virus ? »

Bien qu’un peut cassante sur la fin, elle se reprend vite avec le sourire et claque ses mains l’une dans l’autre.

« Aller, pour mettre tout le monde d’accord, c’est comme le Pokémon le plus mignon. »

Après un instant d’attente pour raccrocher un maximum de monde, elle décroise ses mains et appuie sur la branche de ses lunettes.

image 8:
« Mew. Si, c’est le plus mignon, objectivement. C’est un Pokémon qui possède le code génétique de tous les autres et peut se métamorphoser en n’importe lequel. Il peut donc prendre les caractéristiques de votre Pokémon préféré. Tout en restant, génétiquement, un Mew. »

Le changement d’image comme le trait d’humour permettent de reprendre un peu de calme afin de continuer dans le calme, chose qu’elle fait calmement et en marchant au pas.

« Aparté de l’aparté mis à part, le Gène X est toujours présent au sein de l’individu. Qu’il l’exprime ou non. Et ladite expression ne change rien à l’ADN de l’individu concerné, c’est son environnement, interne et externe, qui va le pousser à changer. Tout le monde est bien clair là-dessus ? J’ai besoin de cela pour passer à la partie suivante : la reproduction. Siii… je vais oser. »

L’usage du cliffhanger permet de conserver le silence, chose qui ne manque pas de la faire sourire. Elle marque même une pause pour regarder différentes personnes dans le public, acquiesçant à chacune.

« Quand deux humains "normaux", si tant est qu’une telle chose existe, se reproduisent, ils donnent naissance à un autre humain. Ou deux. Plus rarement trois ou plus. Bref, vous avez compris. Effectivement, ledit humain peut être porteur du Gène X alors qu’aucun des parents ne le possède, ce qui n’implique pas forcément qu’il faille mettre en doute l’identité du père. Comme pour les cheveux. »

image 9:

« Pareillement, deux humains porteurs du Gène X peuvent donner naissance à un autre humain qui possède un Gène X différent du leur voire pas de Gène X du tout. Et ça, c’est un point extrêmement important. L’évolution, on est d’accord que c’est un processus qui va vers l’avant, pas vers l’arrière. Surtout en l’espace d’une génération. »

Elle insiste sur les deux derniers mots et attend des réponses affirmatives de son public pour continuer.

« Oui, elle peut être cyclique ; merci les crabes pour nous l’avoir appris. Cependant, c’est sur des millions d’années. »

Une pause, attendant que tout le monde suive en joignant ses mains devant elle.

« Ce que cela signifie, cette possibilité pour deux parents porteurs du Gène X d’avoir un enfant qui n’en porte pas, c’est que l’Homo Sapiens Superior n’existe pas. Gène X ou pas, nous sommes tous des Homos Sapiens Sapiens. Tout comme un Pichu, un Pikachu et un Raichu sont de la même espèce. »

image 10:

« Le racisme est quelque chose d’étonnant mais, à mon sens, tout peut se tenir en cette notion d’Homo Sapiens Superior. A partir du moment où on est persuadé d’être supérieur au point de "savoir" qu’on l’est… on est perdus. »

A nouveau, elle croise les bras pour dévisager ceux qui, précédemment, étaient les plus outrés.

« Que cela soit dans le raciste d’ailleurs mais dans le sexisme aussi. Ou dans l’intellectualisme. Toute la clique. Nous ne sommes pas égaux. Cela ne signifie pas que nous soyons supérieurs ou inférieurs. Nous ne sommes pas égaux car nous sommes différents. Et la vraie force de la différence c’est sa complémentarité. »

image 11:
« Comme dans Pokémon. Avec une équipe monotype, on perd. Les humains dotés du Gène X sont complémentaires entre eux comme à ceux qui n’en ont pas. Nous sommes tous complémentaires entre nous. »

S’avançant face à son publique, elle retire ses lunettes et les accroche d’une branche dans la poche intérieure de sa veste. Après avoir éteint l’écran derrière elle, elle reprend la parole.

« C’est une position philosophique à laquelle je tiens et que je vais vous partager.
Oui, nous avons tous nos forces et nos faiblesses.
Oui, elles diffèrent entre chaque individu.
Nos forces nous permettent d’aider les autres dans leurs faiblesses.
Nos faiblesses permettent aux autres de nous aider avec leurs forces.
»

Elle est ferme. Elle est convaincue.

« Il ne s’agit pas seulement de "ne pas faire aux autres ce qu’on n’aimerait pas qu’ils nous fassent" afin de vivre en paix. Il s’agit de "traiter les autres comme on aimerait qu’ils nous traitent", afin de vivre ensemble. »

Une nouvelle fois, sa main vient soutenir sa parole au niveau de son visage, marquant la ponctuation. Puis elle s’en va lui frotter la nuque.

« Je suis optimiste et naïve en disant cela, je sais. Mais est-ce une force ou une faiblesse ? Si c’est une faiblesse, alors d’autres pourront m’aider avec leurs forces. Et si c’est une force, alors je pourrais aider d’autres avec elle. »

Ramenant ses mains dans ses poches, elle sourit au public comme à la caméra la plus proche d’elle, qui la filme en contreplongée.

« Je ne suis pas porteuse du Gène X. Et, sincèrement, j’ai très souvent peur quand je croise des gens dotés de pouvoirs ; "mutants" ou pas. Mais je ne veux pas les définir par ces pouvoirs, les limiter à ces pouvoirs, tout comme je n’aimerai pas qu’ils le face avec ma rousseur. »

Un clin d’œil pour terminer.

« Merci à tous ! »

La vidéo s’arrête là.



Lucky
@TheLucky1


A tous ceux qui en doutaient encore, merci à @TEDxNYC pour m’avoir offert l’occasion de faire A Mutant Story et de prouver que

04:16 PM • 18 août 2024

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MessageSujet: Re: [vidéo] A Mutant Story [vidéo] A Mutant Story EmptyVen 1 Avr 2022 - 13:51


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