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 [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore »

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MessageSujet: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptyJeu 24 Mar - 18:59

MICHAEL MORGAN MORBIUS

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❯ FEAT : Jared Leto (museums of fear)
Identity

❯ Prénom(s) : Michael (mikaɛl) ; Morgan
❯ Nom : Morbius
❯ Codename : "Dr. Morbius" de par son métier ; "Morbius" tout simplement

❯ Age : 34 ans (snappé, 39 sans le snap)
❯ Date de naissance : 26 mai 1985
❯ Lieu de naissance : La Canée, Crète, Grèce
❯ Nationalité : Double nationalité — américain et grec

❯ Statut civil : Célibataire, père adoptif d’une petite fille de sept ans prénommée Roxianne
❯ Orientation sexuelle : Hétérosexuel
❯ Genre : Masculin
❯ Emploi / Occupation : Pédiatre-hématologue au BronxCare Hospital, médecin spécialisé dans les maladies du sang, biochimiste, chercheur en hématologie, biologie cellulaire et immunologie

❯ Centre(s) d'intérêt(s) : Les sciences, la médecine, l'hématologie, sa fille adoptive, son métier, sauver des vies, le jazz, les romans policiers, les films noirs, l'origami

❯ Affiliation : Agent du S.H.I.E.L.D. - Niveau 1

Pouvoir(s)
L'écho du crépuscule • Michael est davantage un pseudo-vampire qu’un vampire à proprement parler : n’étant pas la créature surnaturelle traditionnelle qu’on connait tous, ni la « création » d’un autre vampire, il ne doit sa condition qu’à la mutation de sa génétique, du sang de chauve-souris vampire radioactive ayant été mélangé au sien pour tenter de le guérir de son hémopathie.

— Pseudo-Vampirisme : Les pouvoirs sont intrinsèquement liés à la quantité de sang ingérée par Morbius, de ce fait, plus il en aura bu, plus sa puissance sera décuplée. Il a besoin de 5 litres de sang par jour (la quantité de sang contenu dans un corps humain) et peut boire jusqu’à 23 litres de sang en quelques heures (soit 4 personnes environ), au-delà de cette indication, la consommation de sang devient dangereuse et les effets se rapprochent d’un coma hydraulique pour les humains (= hypotonie, difficulté à respirer, tension artérielle très basse, température corporelle en dessous de la normale, vertige, maux de tête et potentielle perte de connaissance dans les formes les plus sévères). Au contraire, s’il refuse de s’alimenter en sang humain, il se retrouve en situation de déshydratation et souffre d’une fatigue intense, d’une sensation de soif irrépressible, de vertiges ainsi que d’un état de désorientation.
— Précisions en vrac :
- Le sang des animaux ne peut le satisfaire, tout au plus, c’est comme si un humain se nourrissait uniquement de liquides ; il lui reste un profond sentiment d’insatisfaction, une faim latente et, à terme, une fatigue plutôt conséquente.
- Il peut consommer du sang stocké mais pas du sang artificiel qu'il a créé ; dans les faits, rien ne l'empêche mais cela ne le satisfait pas longtemps. Dans le meilleur des cas, le sang artificiel peut lui permettre de patienter environ 1h.
- Il ne peut plus avaler de la nourriture humaine ; celle-ci ne peut pas le tuer ni le rendre malade mais, elle le dégoute profondément et il se retrouve incapable d'en manger. De plus, celle-ci n'étant plus métabolisé par son corps, elle n'est d'aucun intérêt pour lui.

- Son propre sang, même ingéré par autrui, ne peut pas reproduire les effets de sa mutation.
- Quand bien même essaye-t-il de résister à l'appel du sang humain, la faim et l'instinct de survie finissent par être plus forte que sa volonté morale : c'est comme une pulsion irrépressible, un besoin si fort qu'il ne peut pas la contrôler... Malheureusement pour sa conscience.
- Il n'est pas sensible aux icônes religieuses et à l'eau bénite, si bien qu'il peut très bien rentrer dans une église et supporter la vision d'un crucifix. Il n'est pas non plus sensible à l'argent (métal).

— Physique du Pseudo-Vampire : Son vampirisme lui octroie tout d'abord une force augmentée lui permettant, par exemple, de soulever une voiture sans trop de difficulté, d’une agilité décuplée, d'une résistance osseuse due à ses os creux (détailles plus loin), d'une résistance générale plus élevée lui permettant, par exemple, d'encaisser des coups d'une force moyenne et d'être immunisé contre les maladies et d'être insensible aux drogues et toxines (grâce à l'immunité des chauves-souris), d'une acuité auditive lui permettant d'entendre des voix et des sons sur une plus grande distance que la normale (des ultrasons de 212 000 Hz), d’une vitesse accrue (bien moins prodigieuse que Vif-Argent, plutôt comparable au Soldat de l'Hiver) et des réflexes surhumains suffisamment développées pour lui permettre d’éviter les tirs, par exemple. Il est également capable de guérir de ses blessures si celles-ci sont superficielles, à la condition qu’il ait bu ou boive suffisamment de sang humain (s'il a été alimenté convenablement, une simple coupure ou une entaille exigera quelques secondes pour guérir, et une blessure par balle nécessitera une minute environ ; des blessures plus graves (comme des fractures ou des brûlures intenses par exemple) mettront une journée entière pour guérir).
ㅤㅤDe plus, lorsqu'il est sous apparence vampirique, il possède des griffes acérées rétractables et des dents tranchantes qui peuvent facilement déchirer la peau et les os humains. Il peut s'en servir pour attaquer ses cibles mais aussi pour se défendre. Également, sous cette forme, il est doté d'un museau muni de capteurs infrarouges et de capteurs de chaleur.

— Écho-radar : Son écholocation fonctionne comme le mécanisme utilisé par les chauves-souris : son corps émet des sons (imperceptibles pour les humains) de manière instinctive pour lui permettre de se repérer dans l'espace et de localiser des éléments dans son environnement. Les ondes sonores se propagent et lorsqu'elles rencontrent un "obstacle", elles rebondissent jusqu'à l'émetteur en échos. Ce mécanisme de réflexion sonore lui permet de cartographier avec précision son environnement, de se diriger dans l'obscurité et de deviner la présence d'êtres vivants.
ㅤSon écho-radar lui permet également d'appeler les chauves-souris qui se trouvent proches de lui pour qu'elles le rejoignent ; il peut contrôler les chauves-souris pour que celles-ci volent dans une certaine direction, le dissimulant ou désorientant les autres personnes autour de lui.


Les os creux • Il peut chevaucher les courants du vent et planer dans les airs, atteignant des vitesses allant jusqu’à 70km/H pour un temps de 15/20 minutes environ. Son squelette, qui représente 17 kg, soit 15% du poids de son corps, est composé d’os creux par un phénomène de pneumatisation semblable à l’ossature des oiseaux lourds (formation d’alvéoles et de cavités remplies d’air dans un tissu) avec certains sacs aériens dans les structures internes, reliant les parois pour en assurer la résistance. La pneumatisation favorise donc la légèreté et le vol, tout en lui assurant une certaine résistance : il peut, par exemple, se faire percuter par une voiture à 100km/H sans subir de fractures.


Génie scientifique • Si on omet tous les pouvoirs de Morbius, sa plus grande force est sans doute son intelligence de génie. Expert en biologie, biochimie et hématologie, Morbius a obtenu un doctorat en biochimie à l'âge de 19 ans. Il a même remporté le prix Nobel dans ce domaine, pour la création de "sang artificiel" en décembre 2023. Ce sang-artificiel est depuis utilisé dans l'armée et dans les hôpitaux des USA. Si de nouvelles inventions révolutionnaires doivent être faites, elles devront d'abord obtenir l'aval du staff.


En dehors des griffes, dents et museau capteurs d'infrarouges, toutes les capacités de Morbius sont de faits lorsqu'il est sous son apparence "humaine".
Faiblesse(s)
Pseudo-Vampirisme • La faiblesse la plus notable de Morbius est sa soif irrépressible de sang humain, dont il a quotidiennement besoin pour se maintenir en vie. Ce besoin vampirique rentre directement en conflit avec sa morale car il a voué sa vie entière à sauver des vies, et se retrouve à devoir tuer pour se nourrir, pour survivre. De ce fait, même si sa mutation lui a permis de guérir de sa maladie sanguine, elle est une malédiction qui fait de lui un véritable monstre, ce qui est particulièrement difficile à vivre pour lui. Mais lorsqu'il a bu les 5L de sang dont il a besoin chaque jour, Morbius n'éprouve plus ce sentiment de soif durant les prochaines 24h. Pour l'instant, il n'a pas l'instinct de s'arrêter avant de tuer la personne ; mais il aimerait acquérir ce contrôle de lui-même dans un futur proche.
Concernant la sensibilité de son oreille, il n’est pas sujet aux attaques sonores en dehors des sifflets à ultrasons, qui agit comme un "répulsif" l'obligeant à fuir et perturbant ses sens.
De plus, l'acquisition de ses pouvoirs étant très récente, il a encore du mal à contrôler sa force et peut, involontairement) détruire des objets autour de lui.


— L'enfant de la nuit : Si la lumière du soleil ne menace pas directement sa vie, il l’évite néanmoins. Sa peau photosensible (ce qui s’apparente à une allergie au soleil) peut, si elle est irritée par l’astre de feu, provoquer des démangeaisons, des rougeurs voire même des brûlures superficielles. Ainsi, pour pouvoir arpenter les rues de New-York en pleine journée, Morbius doit porter une capuche sur sa tête afin de protéger sa figure. Cette sensibilité concernent seulement les UV.

Facteur de guérison accélérée • S’il est en effet capable de recouvrir rapidement de ses blessures, cet avantage à un prix considérable : il dépend de la quantité de sang consommée récemment. Ainsi, sa dépendance se recoupe absolument partout dans son organisme hématophage et son esprit, car le temps qu'il lui faut pour guérir dépend de la quantité de sang qu'il a consommé au préalable. De ce fait, s'il a été suffisamment alimenté, quelques secondes seulement seront nécessaires pour guérir d'une coupure ou entaille et environ une minute pour une blessure par-balle mais, des blessures plus graves comme des fractures ou des brûlures intenses mettent un peu plus de 24h à guérir et il ne peut pas régénérer les membres ou les organes perdus. S'il concentre son énergie pour accélérer encore plus le processus de guérison, cela lui laisse une envie aveugle de consommer du sang humain pour regagner cette énergie, semblable à un malaise vagal pour les humains.

L'âme déchirée • Profondément altruiste et humaniste, exerçant un métier dévoué aux autres, Michael est tiraillé entre les capacités que lui offrent sa nouvelle condition et l'horreur de sa survie, qu'il doit à la mort d'innocents. Il sait que ce qu'il fait est mal, mais il ne peut pas s'en empêcher : dans les moments de soif, l'instinct de survie est plus fort que son dilemme moral.


Look in the mirror
L’homme • De tous ceux qui le connurent avant sa transformation, beaucoup sont ceux qui ne pourraient le reconnaître au premier coup d’oeil. S’il a gardé son visage ovale, celui-ci apparaît aujourd’hui comme beaucoup moins osseux et creusé, ses joues n’étant plus aussi émaciées qu’autrefois. Débarrassé des affres de la maladie qui empoisonnait son corps, sa peau s’est redorée d’une teinte laiteuse, délaissant son teint blafard et terreux, et ses yeux céruléens ne sont plus entourés par de larges cernes brunis par la fatigue. Son visage, dont la mâchoire est par ailleurs recouverte d'une barbe sombre, est entouré par ses longs cheveux noirs qui retombent sur ses épaules, quand ils ne sont pas attachés en un chignon à l’arrière de son crâne. Plutôt haut en taille, frôlant les 1m80, il est nouvellement doté d’un corps svelte mais robuste, dont la carrure permet de deviner aisément la musculature nouée ; oublié le squelette maigre ayant de la peine à marcher quelques pas, Michael possède désormais une allure vigoureuse et imposante.
ㅤㅤLorsqu'il ne porte pas sa tenue de médecin ou sa blouse de scientifique, il ne revêt que des vêtements discrets, simples et sombres, plus généralement du noir, avec une capuche lorsqu'il doit sortir en extérieur.

Le monstre • Lorsque la soif se fait ressentir ou que la colère prend le dessus, Michael se voit pourvu d’une apparence bestiale et effrayante, proche de la chauve-souris vampire à laquelle il est tant semblable désormais : son nez remonte et se raccourcit pour ressembler à un museau conique et court, museau muni de capteurs infrarouges et de capteurs de chaleur lui permettant de détecter les vaisseaux sanguins près de la surface de la peau de ses proies, alors que son propre épiderme devient gris, cireux, un brin translucide à certains endroits. Ses yeux de glace prennent alors une teinte rouge sang, et ses lippes dévoilent une dentition pointue, semblable à un éventail de couteaux redoutables, tranchants comme un rasoir ; enfin, ses doigts se parent de longs ongles acérés et légèrement courbés, plus proches des griffes que des ongles d’ailleurs.


We're all mad here
Travailleur — Calme — Poli — Intelligent — Méthodique
Assidu — Cultivé — Honnête — Curieux — Borné — Fidèle
Bienveillant — Cérébral — Exigeant (avec lui-même) — Jovial

Assemblage plus ou moins équilibré des différents événements jalonnant sa vie, le caractère de Michael se dévoile tout d’abord sous un tempérament constant, qui ne s’ébruite jamais de fausseté ni de colère explosive. Ayant été un enfant solitaire et réservé, forcé de devenir mature avant l’heure, terrassé par sa condition d’infirme qui l’isolait du reste du monde et dont la vie devait être écourtée par la maladie, il a grandi en ayant à l’esprit que chaque réveil était un nouveau sursis. Il ne pensait pas connaître, un jour, la vie d’adulte et pourtant : le voilà à présent âgé d’une trentaine d’années ! Cette perspective funeste ayant pesé sur ses épaules durant de longues années, Michael est de ce fait quelqu’un de plutôt réfléchi et mesuré, ayant la tête sur les épaules et ayant conscience que les petits problèmes de la vie quotidienne peuvent être dérisoires.

Persuadé d’être sur Terre pour faire avancer la recherche scientifique sur les maladies du sang et pour ainsi sauver des vies, il est entièrement dévoué à son travail et à ses patient(e)s, qu’il s’efforce de soigner du mieux qu’il peut, avec sérieux et application. Profondément humaniste, curieux de tout, généreux, créatif, tourné vers les autres et le monde, ayant le sourire facile et une humilité naturelle, il est (était ?) un médecin apprécié par ses collègues et un ami précieux pour ses proches. Jamais un mot plus haut que l’autre, faisant preuve d’un certain recul sur les événements, reconnu pour sa courtoisie, sa bonne humeur constante, ses connaissances scientifiques et sa bonté, son portrait est si élogieux dans la bouche de ceux qui le côtoyaient que les accusations de meurtre pesant sur lui semblent irréelles. Et pourtant…

La soif, irrépressible, souveraine, instinctive et animale, le pousse à devenir une autre personne. Lorsque l’envie (ici doublée avec la nécessité absolue) de boire du sang humain se présente, malgré toute sa bonne volonté d’y résister, Morbius ne le peut : il devient alors un être agressif, primaire et sauvage, dont la dangerosité est sans limite. Impossible de se contrôler, impossible d'y résister, impossible de le raisonner.
ㅤㅤMalédiction et/ou remède, Michael est à la fois gorgé d'un sentiment inédit de force et puissance qu'il n'avait jamais connu jusqu'ici, grâce à ce corps qui ne souffre plus d'aucun handicap mais, le prix à payer n'est-il pas trop élevé ? Torturé, se considérant comme un monstre mais ne sachant comment inverser le processus, il lui est, en un sens, difficile de renoncer à ses nouvelles capacités. Trop vivant, presque mort, sa maladie s'est inversé. Son corps ne souffre plus mais, son esprit, oui.


Tell me your story
PREMIÈRE VIE • 1985 — 1998
À sa naissance, les bonnes fées ne se sont pas penché au-dessus de son berceau pour y distiller quelques bonnes grâces et prophéties glorieuses ; car quoique bienheureuse et attendue, sa venue au monde fut marquée par la découverte de sa maladie auto-immune, que les médecins de la Canée ne pouvaient pas clairement expliquer. Bug biologique entraînant une panne-sèche de la moelle osseuse au chômage technique, son système immunitaire détraqué avait lancé une guérilla intense contre son propre corps : il était son propre cancer, son propre ennemi. Mais la guerre semblait perdue d’avance pour lui, malgré les offensives à grands coups d’antibiotiques des docteurs grecs qui se relayèrent nuit et jour à son chevet. Quelques jours après sa naissance, alors qu’il était encore en couveuse, une penderie de liquides accrochés aux pieds à perfusion à côté de son berceau, les médecins étaient entrés en cohorte dans sa chambre d’hôpital, un air grave au visage. « Les analyses ne sont pas bonnes. » avait annoncé le plus courageux des quatre médecins, tandis que les deux parents, serrés l’un contre l’autre pour faire barrage à la cruauté du destin, se décomposaient tous deux. « L’état de Michael se dégrade sans que nous ne puissions faire quoique ce soit, je le regrette. » Le barrage ne résiste pas. La mort, imminente, inéluctable, comme une ombre encerclant déjà le corps fragile de leur nouveau-né, les recouvre d'un chagrin immense qu'ils ne peuvent contrôler. Au début, est venu le déni. Ils vont le sauver, ils vont trouver une solution, un remède. Puis le désespoir. On va le perdre, notre fils va mourir, tu comprends ça ? Et enfin, plus fort et plus affirmé, la rébellion. Si eux ne le peuvent pas, on va trouver un moyen de le soigner, ailleurs.
ㅤㅤAlors que leur fils n'avait même pas encore un an, Dareios et Ioanna Morbius déménagèrent donc aux États-Unis, à New-York, afin que leur fils puisse être suivi par le docteur Nikolas Crown, grand spécialiste des maladies dites rares. Crown était à la tête d'un établissement clinique accueillant uniquement des enfants atteint de pathologies similaires à celle de Michael, et s'efforçait de les maintenir en vie par des transfusions sanguines ; la maladie de Michael nécessitant une surveillance constante et des soins quotidiens, les parents acceptèrent, non pas sans un pincement au coeur, qu'il vive de manière permanente dans l'établissement de Nikolas, avec d'autres enfants comme lui. Une vraie déchirure pour le couple, mais ils étaient prêts à faire ce sacrifice pour permettre à leur enfant de vivre. Trois ans plus tard, en 1989, Dareios et Ioanna accueillirent un deuxième enfant, une petite fille en pleine santé qu'ils nommèrent Isabella, mais leur bonheur fut de courte durée. Trois ans plus tard, en 1992, ils perdirent la vie dans un accident de voiture tragique, alors qu'ils rentraient d'un dîner chez des amis. Michael était désormais orphelin.

Âgé de seulement sept ans et n'ayant jamais véritablement vécu avec ses parents et sa petite soeur, Michael avait éprouvé une tristesse certaine mais floue, qui n'avait pas grandement bouleversé sa vie à la Clinique, car les visites s'étaient de plus en plus espacées à la naissance d'Isabella, et avaient fini par se raréfier. Mais on venait de l'arracher à l'enfance avec une violence de fauve enragé, car il venait de comprendre et d’assimiler, qu’il était désormais seul au monde. Sept ans, c'est l'âge des copains, des billes, des BD de cow-boy et de super-héros, des grandes rigolades secrètes et des promesses muettes, ce n’est pas l’âge des pleurs interminables dans la nuit, des souvenirs à peine construits qui s'effacent déjà, des questions sur la mort qu'on ne pose pas, ni des sentiments trop forts qui font exploser la bulle d'insouciance qu'on ne peut reconstruire. Se sentant davantage abandonné, seul au monde et délaissé de tous, accablé d'une colère certaine due aux injustices subies depuis sa naissance, il avait songé que son départ pour un orphelinat quelconque avait sonné lorsque Niklos (diminutif donné par Milo et Michael à Nikolas) s'était proposé pour être son tuteur légal. Force était de constater qu'aucun orphelinat n'était adapté pour le recevoir et s'occuper de lui dans les mêmes conditions optimales, et Crown n'avait pas eu la force de le laisser partir loin de ce qui était son foyer depuis six ans maintenant. Désormais, il allait devoir composer sans ses parents, sans ce lien avec l'extérieur pour continuer d’exister. Désormais, il n'était plus qu'un enfant malade habitant une maison d'enfants malades. La maladie était partout. Il n'y avait plus que ça.
ㅤㅤMais aux yeux de Niklos, Michael était bien plus. Outre l'affection sincère qu'il lui portait, semblable à celui d’un père pour son fils, le médecin avait remarqué ses prédispositions dans le domaine intellectuel, la facilité avec laquelle il comprenait des leçons complexes et les retenait sans aucune difficulté, en particulier en mathématiques et biologie. Il attendit néanmoins que l'état de Michael se soit stabilisé pour évoquer une école pour surdoués dans la région, qui était prête à l’accueillir à la rentrée prochaine ; cela faisait presque dix ans qu'il vivait dans cette maison, qu'il arpentait les mêmes murs, les mêmes couloirs, le même jardin, qu'il dormait dans le même lit, à la même place et qu'il voyait le même paysage à travers sa fenêtre, mais l'envie de connaître un nouveau décor était teintée par la peur de l'inconnu... À la Clinique, il était chez lui. Il connaissait cet endroit par coeur et tout était fait pour lui faciliter la vie. Il y avait ses habitudes, ses repères, ses visages familiers et il avait Niklos et Milo, un gamin tout aussi malade que lui, issu d’une famille favorisée. « Je continuerai de m'occuper de ton suivi médical. Crois-moi Michael, c’est une chance unique. Une chance qui peut changer ta vie. Saisis-là. » La saisir comme une main tendue. La saisir pour ne pas sombrer. La saisir pour se relever. Quelques semaines plus tard, en 1995, Michael avait quitté Niklos, l'établissement qui l'avait vu grandir et même son meilleur ami Milo, et il avait rejoint l'école pour surdoués payée par Crown. Un premier chapitre de sa vie venait de se terminer.


DEUXIÈME VIE • 1995 — 2024
Niklos n'avait pas menti ; cette école pour enfants surdoués avait été sa chance, la main tendue qui l'avait extirpé de l'ennui pour le ramener parmi les vivants, pas les morts en sursis qui errent avec une perfusion dans le bras. Durant la première année de sa scolarité là-bas (1996), dans les nombreuses lettres échangées avec Niklos et Milo, Michael écrivit tout le bonheur qu'il éprouvait là-bas : les cours y étaient passionnants et divers, les professeurs étaient à l'écoute, attentifs et appliqués, et les autres élèves semblaient avoir oublié sa maladie, à force. Là-bas, il n'était plus seulement l'enfant malade. L'enfant marchant avec des béquilles, l'enfant aux jambes parfois tordues, très souvent douloureuses, au teint blafard et à la maladie incurable : il était Michael. Seulement Michael. Il y fit la rencontre de celle qui allait devenir sa collaboratrice, Martine Bancroft, et Milo ne fut guère enchanté de la rencontrer lorsqu'il vint lui rendre visite avec Niklos ; peut-être était-il jaloux, peut-être craignait-il d'être oublié, remplacé par cette jolie brune aux yeux noirs ? Mais Michael ne l’oubliait pas. Il avait un espoir, en son coeur, un espoir pour lui, pour Milo, et pour tous ceux qui souffraient d’une maladie similaire à la leur : trouver un remède, gagner le combat de sa naissance.
ㅤㅤC'est ainsi que, suivant cette voie et cet espoir, porté par ses facilités d'apprentissage et son haut potentiel intellectuel, il eut une scolarité tout à fait particulière** : à l'âge de 11 ans seulement, en parallèle de sa scolarité au sein de l'école pour enfants surdoués, il eut intégré une équipe de scientifiques de l'Université Columbia à New York pour effectuer des recherches concernant la biochimie, tout en étant, l'année suivante, invitée à un congrès de Harvard portant sur la médecine. Propulsé par ses professeurs, tenus en éloges par certains scientifiques, il parvint à achever le Middle School (collège) et le High School (lycée) en an et demi et obtint, la même année, en 1997, son High School Diploma Scientific (équivalent du Baccalauréat scientifique) à l'âge de de 12 ans seulement. À la rentrée suivante, la même année, en parallèle des études de médecine entamées dans la foulée, il fut reçu à l'Université d'Harvard pour suivre un cursus de Biochimie, duquel il fut diplômé au bout de sept ans au lieu de huit : il obtint avec brio son doctorat en 2004, à l’âge de 19 ans à peine, tout en poursuivant ses dernières années d'études de médecine pour devenir finalement pédiatre en 2006, à l'âge de 21 ans. Remarqué pour son jeune âge, son esprit vif mais aussi pour son implication et son sérieux, Michael se fit rapidement un nom dans le monde scientifique dès 2005 ; mais la reconnaissance, ce n’est pas ce qu’il cherchait. Il ne voulait pas la gloire ni la célébrité, mais trouver des réponses et des solutions, ce dont ses patients avaient cruellement besoin, ce dont Milo et lui avaient cruellement besoin.
ㅤㅤSes premières années en tant que médecin furent pour le moins épanouissantes, bien que la recherche n'était jamais bien loin ; il aimait se sentir utile, aidé les autres, soulager leurs douleurs et leur donner l'espoir que tout irait mieux, qu'ils pourraient reprendre leur vie d'avant. Son premier choc à l'hôpital fut lors de l'attaque de New-York en 2012, alors qu'il avait vingt-sept ans ; les blessés arrivés sans cesse comme dans une usine de chair amputée et de sang versé, et il était resté un instant interdit avant de passer en mode automatique, devenant un robot omettant de songer à autre chose que ses patients. Il apprit ensuite la vérité concernant cette journée tragique, mais ne sut pas véritablement quoi en penser. La destruction de certains endroits New-York fut terrible, provoquant des blessés qui ne purent être sauvés... S'il n'en tient rigueur à personne, il reste néanmoins méfiant à propos de ces fameux super-héros et de leurs ennemis, n'ayant pas encore décidé ce qu'il ressentait à leur égard.

ㅤㅤMilo, lui, était le principal investisseur de ses recherches ; ayant hérité de la colossale fortune de ses parents, il était un véritable Dandy des temps modernes, vivant dans le luxe et l'abondance, sous l'oeil des infirmières (toujours jeunes et jolies) qui veillaient sur lui dans son immense baraque. Milo ne sortait presque jamais de chez lui, et Michael savait pourquoi ; parce qu'il avait honte de son apparence, honte de sa démarche pénible et désarticulée, honte d'être malade, honte d'être lui-même, mais son meilleur ami refusait de se l'avouer. Aussi, c'était un sujet tabou entre les deux ; ils n'abordaient la maladie que pour évoquer les recherches de Michael, et la discussion ne s'éternisait jamais. Michael lui expliquait l'avancée de ses recherches, ses idées et ses pistes, et Milo signait le chèque sans réfléchir davantage. Il avait confiance en lui, il savait qu'il finirait par trouver un remède et, tant pis s'il n'était plus là pour en bénéficier ; le plus important était de terrasser la maladie. Peu importe le prix.

Mais malgré l’espoir qui ne faiblissait pas, les résultats n’étaient que rarement ceux escomptés. En dix longues années de travail acharné aux côtés de Martine, il avait vu bon nombre de ses patients s’éteindre lentement, parfois dans un silence salvateur ou alors dans des souffrances terribles, abattus, dévorés et gangrénés par la maladie. Il ne comprenait pas pourquoi il n’y arrivait pas. Qu’est-ce qui lui manquait ? Vivant entre son laboratoire, qui comprenait tout un étage de la tour Humanix (grassement payé et financé par Milo), et son bureau au BronxCare hospital, Michael n'avait pas véritablement de vie en-dehors de ses recherches et de ses patients. Certains, au fil du temps, devinrent même des amis.
ㅤㅤEn 2017, ce fut le cas de Bryden Stokes, une jeune mère célibataire isolée dont la maladie auto-immune avait été découverte (ou déclenchée, le doute persistait) durant la grossesse. Elle avait vécu deux ans avant que son état ne s'aggrave ; en 2019, Michael, bien que pédiatre, avait été appelé aux urgences au milieu de la nuit pour dresser un premier bilan, particulièrement défavorable à la jeune mère. Roxianne, deux ans, tenant périlleusement debout dans son pyjama Aladdin, deux couettes de chaque côté du crâne, l'avait alors observé marcher avec ses béquilles avant de se mettre à rire en appliquant ses deux paumes rondes contre sa bouche ; pendant que Bryden subissait des examens supplémentaires, Michael avait occupé l'enfant : coloriage, ours en peluche et puzzle pour ne pas fragiliser la bulle de son insouciance, que lui avait perdu à l'âge de sept ans. Le rituel avait continué durant quelques mois, à chaque rendez-vous de Bryden pour des nouveaux examens ou soins, jusqu'à ce que celle-ci doive être finalement hospitalisée. En 2020, il ne lui restait que peu de temps à vivre, ses reins allaient probablement lâcher les premiers, suivis par les autres organes, mais Michael continuait d'espérer un miracle, pour elle et pour Roxianne. Qu'est-ce que la petite fille allait devenir sans sa mère ?
ㅤㅤEn parallèle, Michael arrivait presque au bout du sang artificiel* qu'il était en train de créer et qui allait sauver d'innombrables blessés ; révolution tout à fait majeure, Bryden n'eut guère le temps de célébrer sa prouesse scientifique avec lui. Un matin d'août 2020, elle s'était éteinte. Sans qu'il ne puisse la sauver. Comme pour les autres, il avait échoué.
ㅤㅤOutre la frustration, la peine et la culpabilité liées au décès de Bryden, une question s'était posée : qu'allait devenir Roxianne ? La petite fille n'avait que sa grand-mère mais celle-ci était invalide et ne pouvait l'accueillir ; à coup sûr, elle allait finir dans un orphelinat de la ville... Une terrible injustice aux yeux de Michael, qui s'était attaché à la petite fille. Peut-être trop, d'ailleurs. Prenant à peine quelques jours pour réfléchir à la question et aux responsabilités que cela allait engendrer, Michael fit ce que Niklos avait fait pour lui lorsqu'il était gamin : se proposant tout d'abord pour être son tuteur, il avait finalement demandé à l'adopter. Quelques mois plus tard, fin 2020, Roxianne était officiellement devenue sa fille adoptive.
ㅤㅤMais devenir père, bien qu’étant une aventure tout à fait formidable et bouleversante, ne put le détourner de son but premier : trouver un remède à la maladie qui le rongeait de l’intérieur, et qui allait finir par le tuer. Il avait désormais une raison de plus de vouloir combattre la mort : Roxianne. Milo, devenu oncle gâteux, s’occupait fort bien de la petite fille, mais ne pouvait décemment pas veiller sur elle lorsque Michael passait la nuit entière enfermé dans son laboratoire. C’est pourquoi, la décision fut prise d’engager une gouvernante.

La première fois qu’elle le vit, Odette Johnson songea qu’il était fort mal en point pour être médecin. Il était maigre, aussi chétif qu’un arbuste desséché par le mauvais temps, le corps désarticulé et démantibulé. Elle eut de la peine pour ce jeune homme aux cheveux longs (trop longs, d’ailleurs, quelle drôle de coupe avait-elle pensé), mais avait fondu d’amour pour la petite fille dont elle devait s’occuper. Toutes deux s’étaient rapidement liées, et la dame d’un âge certain (elle avait refusé de lui dire son vrai âge par coquetterie mais l’aspect de sa peau ne mentait pas), avait tout aussi vite déposé ses valises dans la chambre d’ami de la demeure des Morbius. Rassuré de savoir sa fille entre de bonnes mains, et bienheureux d’avoir Odette à la maison pour lui préparer des plats délicieux, Michael avait songé qu’il pouvait de nouveau se consacrer à ses recherches. Mais quelques semaines plus tard, le Snap de Thanos l’avait emporté, le réduisant en poussières alors qu’il était dans son bureau, chez lui…
ㅤㅤQue s'était-il passé ? Il n'en savait rien. Il avait eu l'impression de s'endormir, de perdre connaissance avec une douceur étonnante, comme si on avait hypnotisé son esprit. Durant cinq longues années, plus rien. Puis, ouvrant les yeux comme s'il s'était réveillé d'une longue sieste, il était revenu à lui, à l'endroit même où il avait disparu. Sur son bureau, rien n'avait changé. La pile de dossiers était toujours à sa place, les origami animaliers étaient encore éparpillés sur le meuble, son ordinateur était éteint mais n'avait pas bougé de place, et même les statues que Milo trouvait affreuses trônaient dans le fond de la pièce. Dans le silence stupéfait, assis dans son fauteuil de bureau, il avait observé la pièce qu'il connaissait par coeur, en ayant une étrange sensation ; puis, soudain, brisant le silence, la voix de Roxianne avait résonné. Se raccrochant à la voix de sa fille, Michael s'était hissé sur ses pieds à l'aide de ses béquilles et, ignorant la douleur, avait rejoint le couloir ; là, en haut des escaliers, Odette serrait Roxianne dans ses bras, toutes deux en larmes, car elles venaient d'apprendre à la télévision que les disparus étaient enfin de retour, après cinq en d'absence.
ㅤㅤ« Nous sommes en 2023. Vous avez disparu pendant cinq ans, comme la moitié de la population mondiale... » 2023. Disparu. Cinq ans. Population mondiale. Michael l'avait écoutée et observée servir le thé mais, la situation lui paraissait irréelle. Comment avait-il pu disparaître ? Elle, n'avait pas disparu. Roxianne non plus. Elle avait tellement grandi... Il avait du mal à la reconnaître, tellement elle avait changé. Dire qu'il avait raté tant de choses... Elle le reconnaissait (sûrement parce qu'Odette lui avait souvent parlé de lui en lui montrant des photos), mais leur relation était à reconstruire. Elle n'était plus l'enfant de deux ans qu'il avait laissé. N'ayant pas d'autres endroits où aller, elle était restée dans la maison et avait pris soin de celle-ci, faisant même le ménage dans son bureau ; ce détail, insignifiant mais touchant, l'avait fait sourire — le premier depuis son retour. Et Milo ? Personne n'avait eu de ses nouvelles pendant cinq ans, alors Michael avait supposé qu'il avait disparu  lui aussi, mais ne comprenait pas pourquoi il ne donnait toujours pas signe de vie. Si tout le monde était de retour, pourquoi pas lui ? Où était-il ? La question, malheureusement, n'obtint aucune réponse.

Bien que cette interrogation douloureuse l'obsédait, Michael fit bien vite de retourner à l'hôpital et dans son laboratoire, quand bien même son principal investisseur avait disparu. Combien de temps pourrait-il continuer les expérimentations, sans lui ? Il éprouvait une honte certaine à se formuler cette question mais avait bien conscience qu'il lui fallait trouver un autre donateur, d'autres financements. Fort "heureusement", les investisseurs vinrent à lui lorsqu'il fut récompensé pour la fabrication du sang artificiel, obtenant le Prix Nobel de Biochimie en décembre 2023. Bien que ce titre élogieux fut grandement gratifiant, la cérémonie fut amère. Un visage manquait dans l'assemblée. Celui de son meilleur ami.
ㅤㅤLa question du financement réglée, mais pas la disparition de Milo, Michael se sentit de plus en plus fatigué, de plus en plus faible, comme si ses dernières forces étaient en train de s'épuiser. Le moindre effort lui causait un essoufflement disproportionné, il perdait l'appétit (Odette l'avait remarqué la première) et la fièvre venait parfois le quérir au milieu de la nuit. Il arrivait au bout du chemin... Son sursis avait été long, trente-trois ans. Il avait bien vécu, il devait le reconnaître, bien plus qu'il ne l'aurait espéré. Mais était-il prêt à mourir ? Il s'y était préparé toute sa vie. Dès sa naissance, il avait été conditionné, soumis au fait inéluctable que sa maladie causerait sa mort prématurée. La mort, avait eu du retard. Elle était en train d'arriver et il le savait mais, quand il regardait Roxianne, quand il regardait sa fille, il était noué d'un sentiment terrible, une douleur aiguë qui ne venait pas de ses jambes mais bien de son coeur. Il l'aimait, comme si elle était sa propre fille. Il voulait la voir grandir, s'épanouir, devenir adulte à son tour. Pour elle, pour la voir grandir, il allait tout essayer. Même l'impensable.


TROISIÈME VIE • 2024
La chauve-souris vampire. Sa nouvelle lubie, qui avait commencé à l’intéresser peu avant le snap de Thanos, tournoyait de nouveau dans ses pensées comme une idée folle, à la fois dérisoire et tentatrice : cette petite créature volante, capable d’une réponse immunitaire innée, était peut-être la clef. L’idée, qu’il n’avait partagé qu’avec Martine, semblait être une utopie et, pourtant, il pressentait quelque chose qu’il ne pouvait expliquer. Mais comment en être sûr ? Comment le prouver ? Il n’avait pas le temps. Il n’avait plus le temps. De toute façon, il était perdu.
Fin janvier, des Montagnes de la Mort, au Costa Rica, furent acheminées des chauves-souris vampires dans son laboratoire dans le plus grand secret, afin d’y être étudiées et disséquées. En avril, soit trois mois plus tard, les premiers essais commencèrent sur des souris ; aucun test ne fut concluant, à raison de plusieurs tests par jour. L’horloge défilait. Le temps lui était compté. Chaque échec, chaque nouveau décès de ses patients, lui insufflait une détermination enragée. Il devait trouver un remède. Pour eux. Pour lui. Pour Roxy.

Et c’est ce qu’il fit, fin juillet 2024. Un ultime essai, basé sur un nouveau sérum établi à partir du sang d’une chauve-souris particulièrement radioactive, provoqua l’impensable : la souris de laboratoire s’était éteinte durant quelques secondes avant de se remettre à bouger, avec un panel d’anti-corps tout à fait inédit. Son propre coeur, lui, avait failli s’arrêter pour de bon. Il avait réussi. Il avait réussi. Il l’avait tant espéré… Il avait du mal à y croire. L’espoir avait eu raison de s’accrocher à sa volonté, il avait eu raison d’y croire. Niklos n’était pas là pour lui dire que c’était sa chance, qu’il devait la saisir, mais Michael avait eu l’impression de l’entendre. Oui, c’était sa chance. Oui, il allait la saisir.
ㅤㅤL’injection du sérum eut lieu dans la nuit du 27 au 28 juillet, dans son laboratoire de la tour Humanix. Martine Bancroft, désignée comme la seule personne de confiance pouvant accomplir cette tâche, avait un instant hésité lorsque la seringue s’était plantée dans son bras décharné ; il était si maigre, si pâle, si faible… Est-ce qu’il allait survivre ? Est-ce que le sérum n’allait pas précipiter sa mort ? Pendant quelques secondes, Martine l’avait fixé, sans parler ni bouger. Il était allongé, des électrodes recouvrant tout son corps dont on devinait les os, et pour lequel le moindre geste était un effort insurmontable. Mourant. Il était mourant. « Fais-moi confiance. » Lui avait-il murmuré en posant sa main sur la sienne, lui insufflant la force d’injecter, enfin, le sérum expérimental. Désormais, il était impossible de revenir en arrière.

Au début, rien. Les vingt premières minutes, il semblait même presque paisible, allongé sur ce fauteuil d’examen, endormi, calme. Les yeux rivés sur les écrans mesurant sa saturation, son myocarde et ses fonctions vitales, Martine ne l’avait pas vu sursauter. Une fois. Puis deux. Puis un vrai tremblement de chair humaine l’avait soulevé, compulsant et tressaillant sur lui-même, faisant sauter les électrodes de ses tempes et de ses épaules ; cette perte de connexion, traduite par l’ordinateur par un signal sonore, lui fit lever le nez de son écran. Mais alors qu’elle posait les yeux sur le fauteuil d’examen, elle avait froncé ses sourcils finement épilés : il n’était plus là. « Michael…? » Voix fébrile, gestes hésitants. Elle s’était levée de sa chaise avec une lenteur étonnante puis, d’un coup, avait couru jusqu’au fauteuil vide en retenant sa respiration. Où était-il passé ? Comment avait-il pu disparaître ?! Un bruit de grincement, au plafond, lui avait fait lever le menton en cette direction ; devant la vision d'horreur, Martine avait étouffé un cri au fond de sa gorge, reculant lentement jusqu'à heurter le mur avec son dos. Ce bruit de cognement imperceptible avait fait bouger la créature suspendue en l'air, tête en bas et griffes accrochées au plafond. Michael. La créature, c'était Michael.

Dans la nuit noire, il s'était enfui. Quittant la terre Humanix en brisant une fenêtre hermétique, il avait disparu, faisant preuve d'une agilité incroyable alors qu'il avait toujours eu du mal à simplement marcher ! Stoïque, paralysée par la peur, elle l'avait regardé partir sans rien dire, sans pouvoir parler ni bouger. Puis elle avait réalisé ; en sautant d'une telle hauteur, il devait être mort ? Alors, avec prudence, elle s'était approchée de la fenêtre brisée pur zieuter en bas : rien. Personne. En contre-bas, aucune trace de Michael. Mais au petit matin, neuf corps furent retrouvés dans le quartier du Bronx, vidés de leur sang.
ㅤㅤLa police de New-York peinait à expliquer ces meurtres infâmes, qui recommencèrent les nuits suivantes. Était-ce un gang ? Était-ce une secte morbide ? Sur tous les fronts, les autorités se mirent en quête de ce tueur fou, dont la nature des crimes répugnait considérablement. Le tueur fou, lui, avait bien du mal à comprendre ce qui lui arrivait ; d'une part, il se sentait revivre. Il pouvait faire tout ce qu'il avait toujours rêvé, et plus encore. Marcher. Courir. Bondir. Il avait une force et une énergie incroyable, qu'il n'avait jamais ressentie jusqu'ici. Son corps n'était plus faible ni maigre, et encore moins douloureux, mais était fort et bien bâti, signe d'une santé éclatante, et la mutation de sa génétique avait entraîné l'apparition de capacités nouvelles, comme le fait d'entendre à des distances lointaines. Il était un nouvel homme. Un homme fort et puissant. Mais un homme devant se nourrir de sang... Le prix de cette nouvelle vie était celle des autres. Lui qui avait consacré toute sa vie à soigner et sauver la vie humaine, se retrouvait à devoir tuer pour survivre. Que s'était-il passé ? Comment avait-il pu en arriver là ?
ㅤㅤLe deuxième jour de sa disparition, Odette s'était rendue à l'hôpital pour le voir. Ce n'était pas la première fois qu'il se noyait dans son travail, mais elle avait pris l'habitude d'aller le chercher et de le ramener à la maison pour qu'il se repose un peu ; cette fois, elle eut la surprise d'entendre que cela faisait deux jours qu'il n'était pas venu travailler. Même rengaine à la tour Humanix. Personne ne l'avait vu. Affolée, elle n'avait pas attendu bien longtemps avant de se rendre à la police pour signaler sa disparition, qui fut immédiatement considérée comme inquiètante. Mais aucune trace de lui, et aucune activité sur son compte bancaire. S'était-il volatilisé dans la nature ? L'enquête aurait sûrement piétiné longtemps si Martine, naturellement interrogée dans le cadre de la disparition inquiétante, n'avait pas craqué devant les policiers, contant un récit largement biaisé par le mensonge : elle avoua que le soir de sa disparition, le dans la nuit du 27 au 28 juillet, Michael était devenu violent sans qu'elle ne sache pourquoi, qu'il lui avait fait peur et qu'il s'était finalement enfui ; si Martine mentait, c'était principalement par crainte de ne pas être cru, mais également parce qu'elle n'avait aucune preuve attestant que son ami était devenu une bête sanguinaire incontrôlable. Ainsi, de victime à coupable, Michael fut désigné comme le responsable des meurtres sévissant dans la ville. Les recherches pour le trouver s'intensifièrent alors, car il n'était plus considéré comme étant en danger, mais était le danger.
ㅤㅤLe 8 août 2024, après une course-poursuite sur le toit des bâtiments autour de la tour Humanix, Michael fut arrêté par les policiers alors qu'il tentait de leur échapper, après avoir essayé d'entrer dans son laboratoire. Après un interrogatoire stérile, il fut envoyé en préventive dans une prison de l'état, où la soif avait fini par se faire ressentir. La première nuit, il avait pu la contrôler. Cette sensation de faim, de vide dans l'estomac, cette pulsion terrible l'avait torturé pendant des heures avant de s'apaiser un peu sous le sommeil, avant de revenir en flèche. Il le sentait, il n'allait pas tenir longtemps sans se nourrir, et la nourriture de la prison lui donnait la nausée... Le 10 août, ne pouvant plus tenir, poussé par une rage extrême et un besoin irrépressible de sang humain, sous l'apparence du Monstre sommeillant en lui, Michael parvint à s'échapper de prison, s'évaporant dans la nature, encore une fois.

Où est-il ? Comment va-t-il réussir à échapper à la police ?
À survivre au monstre qu'il est devenu ?
L'histoire est encore à écrire...

[S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » Daily-bugle-morbius


* : Je prends exemple sur ce que les chercheurs japonais ont mis au point : "Pour mettre au point leur sang artificiel, les chercheurs japonais ont stocké les plaquettes et les globules rouges dans des sacs microscopiques appelés liposomes. Mis au point sans anticorps ni antigène, ce sang est « universel ». Par ailleurs, il peut être conservé à des températures normales pendant plus d'un an. Ce sang artificiel a déjà été testé sur dix lapins ayant perdu une importante quantité de sang. À l’issue des tests, aucun effet secondaire, comme la coagulation, n'a été signalé et six lapins ont survécu, le même chiffre que s’il avait s’agit de sang naturel. Cette invention est une avancée majeure et permettra probablement de sauver des vies."
** Inspiré par plusieurs articles que j'ai trouvé sur Internet concernant un surdoué ayant obtenu son doctorat en ayant une dizaine d'années, nommé Laurent Simmons.



Evolution de personnage
Note du staff : Evolution de l’affiliation.
Fin août 2024, poussé par la faim qui le ronge, il attaque Raven Darkholme dans un parc de Staten Island ; si la femme enceinte survit, lui comprend que la situation ne peut plus durer. Il décide alors de se rendre de lui-même au S.H.I.E.L.D la même journée, et se retrouve enfermé au Raft en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Les premiers temps il est mis à l’isolement mais, après une batterie d’examens et d’entretiens, et le temps que tout se coordonne, il reçoit la visite de Célestine Orchent mi-octobre 2024. Après cette rencontre, décision est prise de le libérer avec un bracelet électronique, afin de lui permettre de se réinsérer dans la société tout en continuant de bénéficier du sang-alimentaire qu’il avait quotidiennement au Raft. Il devient donc un Citoyen sous Protection, sous le nom de Morgan Morbius.
  Symboliquement, Michael est enterré et Morgan commence une nouvelle vie au sein du S.H.I.E.L.D., comme consultant sous surveillance rapprochée suite à un accord passé avec mademoiselle Orchent et l’agent Clint Barton. Désormais, c’est un tout nouveau destin qui se profile pour le Docteur Morgan Morbius.

Note du staff : Changement de rang pour passer Agent.
Ayant su prouver sa bonne foi, début décembre, Morgan est envoyé en Virginie pour y suivre une formation du S.H.I.E.L.D. en accélérée. Il commence alors l'année 2025 sous une nouvelle accréditation : agent de niveau 1.


Derrière l'écran

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Comment avez-vous connu le forum ? : J'y suis déjà
Un commentaire ? : Le film est nul. Heureusement, les décors sont beaux. Jared Leto aussi.



Dernière édition par Michael Morbius le Ven 8 Avr - 0:13, édité 46 fois
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MessageSujet: Re: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptyJeu 24 Mar - 19:05

Bonjour docteur !

Vos initiales sont MMM... comme l'onomatopée que vous faites quand vous regardez les gens ! What a Face

Bonne rédaction pour votre fiche !


The Lucky One
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MessageSujet: Re: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptyJeu 24 Mar - 19:07

Re-bienvenue avec ce nouveau personnage Very Happy

Bon courage dans l'écriture de ta fiche, et n'hésite pas si tu as des questions, tu connais la maison Wink



Les Gardiens de la Galaxie
[S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » C9lv
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MessageSujet: Re: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptyJeu 24 Mar - 19:31

Jared Leto love5
Amuse-toi bien dans l'écriture de ce nouveau personnage, qui j'en suis sûre, sera passionnant !



Signature par Malice
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MessageSujet: Re: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptyJeu 24 Mar - 21:01

Merci à vous pour vos messages Cookie
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MessageSujet: Re: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptyJeu 24 Mar - 21:25

Bonne écriture love7


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"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
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Wanda W. Maximoff
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MessageSujet: Re: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptyVen 25 Mar - 19:09

Re-bienvenue à toi avec ce nouveau personnage aussi intéressant que subjuguant. Au plaisir de lire ta fiche et de RP avec toi à nouveau love8
Tu commences à bien connaitre la maison mais je le rappelle quand même, si tu as des questions, n'hésites surtout pas :puppy:


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MessageSujet: Re: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptySam 26 Mar - 12:58

Merci à vous deux :ha:
Garde moi des liens au chaud  @Wanda Maximoff I love you
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MessageSujet: Re: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptySam 26 Mar - 14:16

OUUUIIII

UN AUTRE SUPER VILAIN !

*Appuie sur le bouton rouge* je vous veux dans mon équipe !

Bienvenue a toi et bon courage pour ta fiche !


[S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » Qtnm
[S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » N4en
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MessageSujet: Re: [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » [S.H.I.E.L.D.] Michael Morbius — « survive is not an option anymore » EmptySam 26 Mar - 15:17

Michael Morbius a écrit:
Garde moi des liens au chaud  @Wanda Maximoff I love you

Avec GRAND Plaisir !!! :brille: love8 love7


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