La mutation de Kostia est une intelligence surhumaine. Celle-ci n’est pas une omniscience et a été exercée dans des domaines bien particuliers. Ainsi, à l’inverse de bien des super-héros géniaux, Kostia n’a pas de triple doctorat en chimie, en électronique et en physique quantique. Les manifestations de sa super-intelligence peuvent se classer dans les super-pouvoirs suivants :
Mémoire surhumaine : Kostia est capable d’emmagasiner facilement des quantités phénoménales d’informations. Sa mémoire est très supérieure à celle des humains, non seulement par son étendue et sa fiabilité, mais aussi par sa précision et son accessibilité. Kostia est capable de retenir les moindres détails d’une scène pour l’explorer en la revivant et les connaissances qu’il accumule sont soigneusement rangées et ordonnées dans son esprit. Cela dit cette mémoire n’est pas automatique : il ne retient pas nécessairement tout ce qu’il voit ou tout ce qu’il entend, quand ces informations sont dépourvues d’intérêt, qu’il est distrait, fatigué, soumis à une influence psychique ou chimique, etc. Cette mémoire surhumaine, qui aboutit à de précieuses connaissances encyclopédiques, est aussi une source de traumatismes répétés.
Caméléon culturel : Kostia a consacré la quasi totalité de son existence et de ses facultés à l’apprentissage de langues et de cultures terrestres. Il parle aujourd’hui une soixantaine de langues. Si ce chiffre n’est pas supérieur à celui des hyper-polyglottes humains les plus talentueux, Kostia dispose de connaissances incomparablement plus approfondies des culturels auxquelles ces langues sont liées, des histoires nationales, des traditions locales, des pratiques du quotidien, qui lui permettent de se fondre dans le paysage, de s’attirer la confiance des locaux et, si son apparence physique le permet, de passer pour un natif. À la différence d’un hyper-polyglotte humain, Kostia est donc capable, par l’effet combiné de son imagination supérieure, de sa mémoire et de sa vitesse d’apprentissage, de se reconstituer l’univers mental d’une personne du cru et de se comporter en conséquence. Dans l’exercice de ce pouvoir, Kostia s’est très largement concentré sur le continent eurasiatique et ses archipels. Langues parlées : Albanais, Allemand, Anglais, Arabe, Arménien, Azéri, Bengali, Bulgare, Cantonais, Catalan, Coréen, Croate, Danois, Espagnol, Estonien, Farsi, Finnois, Français, Grec, Hébreu, Hindi, Hongrois, Indonésien, Italien, Japonais, Javanais, Kazakh, Khmer, Kurde, Langue des signes américaine, Laotien, Letton, Lituanien, Macédonien, Malay, Mandarin, Mongol, Néerlandais, Norvégien, Pashto, Polonais, Portugais, Romani, Roumain, Russe, Sami, Serbe, Slovaque, Slovène, Sokovien, Suédois, Tamoul, Tchèque, Tchétchène, Thaï, Tibétain, Turc, Ukrainien, Urdu, Vietnamien, Yiddish.
Hypothético-déduction supérieure : Kostia est capable de formuler des hypothèses élaborées avec un très grand nombre de variables et de concevoir des systèmes d’hypothèses, d’observations et de connaissances complexes, qui permettent de tirer des conclusions sur le passé, le présent et le futur. Quand il est confronté à un système fermé parfaitement maîtrisable avec un faible nombre de variables, comme un jeu d’échecs, ses capacités d’anticipation lui permettent de suivre des dizaines de scénarios différents avec une vingtaine de coups d’avance. Ses talents sont surtout employés sur l’analyse des situations sociales. Il est doué pour la compréhension des sociétés d’une capacité prédictive que certains ont pu parfois attribuer à une forme de prescience, mais qui naît de connaissances soigneusement amassées et d’une puissante réflexion. Cette manifestation de ses pouvoirs est limitée aux domaines à propos desquels il est instruit et, par conséquent, il serait bien incapable de prévoir des tremblements de terre, le comportement d’une réaction nucléaire ou les résultats d’un match de baseball. Qui plus est, de par la nature même de son domaine de prédilection, il n’est jamais à l’abri d’une erreur faute d’informations fiables et suffisamment étayées.
Attention surhumaine : Kostia est capable de prêter attention à de nombreux stimuli sensoriels simultanés et différents. Si ses sens ne sont pas surdéveloppés et si sa vue, son odorat ou son ouïe sont semblables à ceux d’un humain ordinaire, il est capable d’écouter plusieurs conversations à la fois, de comprendre les bruits de fond, d’observer avec attention la totalité de ce qui se trouve dans son champ de vision, etc. Ce pouvoir est en partie volontaire (il faut qu’il fasse attention, ce qui demande de l’énergie et de la concentration) et en partie automatique (il jouit d’une perception passive très supérieure à la normale). L’application la plus quotidienne de ce pouvoir est de pouvoir consommer rapidement de grandes quantités d’information, par exemple en lisant des pages entières d’un coup d’oeil tout en écoutant un podcast.
Faiblesse(s)
En raison de la nature de ses pouvoirs, Kostia souffre de troubles psychiques plus ou moins handicapants. Outre les symptômes prévisibles qu’il partage avec de nombreux mutants psychiques, comme de violentes migraines et des troubles du sommeil ou de la concentration, il est affecté en particulier par :
Hallucinations et cauchemars traumatiques : la mémoire surhumaine du jeune homme ainsi que ses capacités d’imagination hors du commun le conduisent parfois à revivre des épisodes traumatiques de son passé ou à s’imaginer des scènes difficiles. Il est sujet à de fréquents cauchemars, mais il rêve que ces visions le prennent en plein éveil, sous la forme d’hallucinations dont la violence peut exiger le recours à des sédatifs. C’est principalement en raison de ce handicap que son rôle d’agent de terrain s’est en général cantonné à l’observation, la négociation et l’information, et jamais aux opérations spéciales et aux combats.
Relations personnelles chaotiques : L’ampleur des connaissances de Kostia, son développement intellectuel très précoce, ses capacités de compréhension hors du commun et sa propension à interpréter les moindres signaux sociaux et la psychologie des gens nuisent considérablement à la stabilité de ses relations personnelles. Le jeune mutant a du mal à se lier aux jeunes gens de son âge, et de manière générale à autrui, il peine à faire les expériences simples qui pavent la route du développement humain, trouve des raisons cachées et des intentions secrètes aux propos ou aux actions des autres, etc. Kostia est parfaitement conscient de cet effet secondaire de ses pouvoirs et tente de la maîtriser, mais c’est souvent sans succès. Par conséquent, ses relations personnelles sont souvent intenses, houleuses et irrégulières et, dans son quotidien, quand il ne cherche pas à passer inaperçu en mimant les codes sociaux de l’endroit où il se trouve, il s’intègre difficilement de façon spontanée à la société.
Désynchronisation : La rapidité des pensées de Kostia et sa propension à réfléchir à de nombreux sujets à la fois, y compris en élaborant des scénarios pour des situations éloignées qui se développent à l’arrière-plan de ses pensées l’empêchent de s’intégrer pleinement à la temporalité de ceux qui l’entourent. Le jeune homme a du mal à percevoir subjectivement le temps qui passe, ce qui conduit à toutes sortes d’attitudes plus ou moins handicapantes au quotidien : soudaine distraction, ennui marqué qui prend parfois la forme d’épisodes dépressifs, rendez-vous ratés, impatience qui peut se transformer en profonde anxiété, déconnexion mentale des réalités présentes au profit de scénarios possibles, etc. La vie de Kostia est donc réglé par des horloges extérieures, des réveils et des calendriers de toute sorte, qui le raccrochent à l’écoulement normal et socialement accepté du temps. S’il est privé de ces rappels extérieurs, sa capacité à suivre en temps et en heure un plan prédéterminé avec d’autres en est gravement réduite.
Look in the mirror
Kostia est un jeune homme d’une vingtaine d’années aux yeux bleu-vert, auquel une silhouette fine, des traits féminins et des cheveux noirs mi-longs donnent une allure plus juvénile encore. Son genre et son âge sont parfois difficiles à déterminer précisément par les observateurs extérieurs et il ne fait rien pour dissiper ces ambiguïtés.
Kostia n’a pas une carrure de combattant, très loin de là. Plutôt frêle, quoique moins fragile qu’il n’en a l’air, il ne jouit d’aucune compétence martiale pratique digne de ce nom, ni à mains nues, ni avec des armes. Il est en revanche d’une solide endurance, habitué à passer les frontières après de longues marches dans des circonstances difficiles ou à camper à la dure pendant des semaines entières, parfois en pleine zone de guerre. Ainsi, quoiqu’il soit pris souvent, à cause de son apparence, pour un pur intellectuel, il est un opérateur de terrain endurci.
Doué d’une connaissance encyclopédique des traditions vestimentaires et des attitudes gestuelles d’un grand nombre de cultures, il est capable de fondre son apparence dans les normes de bien des pays. Ses attitudes, ses tenues et sa manière de parler peuvent changer radicalement d’un côté ou de l’autre d’une frontière. Quand il n’est pas sur le terrain, ses tenues trahissent son goût pour la mode, avec des vêtements ou vintage, ou urbains.
Si sa mutation est pour ainsi dire invisible à l’oeil nu, son regard analytique et intense trahit une intelligence redoutable et peut mettre mal à l’aise ses interlocuteurs. Par ailleurs, il se sépare le moins possible des deux montres qu’il porte au poignet et de son téléphone portable.
We're all mad here
La personnalité de Kostia est dans une très large mesure façonnée par ses pouvoirs, qui altèrent radicalement ses processus perceptifs et psychologiques. En proie à des phases d’excitation auxquelles succède un profond ennui et à une alternance entre hyperactivité et dépression, le jeune homme fait preuve d’une sensibilité à fleur de peau et d’une grande intensité dans les émotions. Cette disposition d’esprit le conduit à des décisions impulsives qui surprennent les personnes qui n’ont qu’une familiarité superficielle avec ses pouvoirs.
Utilisé une partie de sa vie pour la carrière de son père adoptif, la psychologie de Kostia est marquée par le sentiment de la trahison et le soupçon de l’hypocrisie : hypocrisie internationale face aux déboires de Sokovia, son pays natal, rupture de la confiance en son père adoptif, trahison de son père naturel dans la violence. Méfiant à l’égard de toute forme d’autorité et habitué à vivre désormais aux marges de la société, il peine à s’intégrer pleinement dans un groupe et à ne pas mener une vie nomade d’électron libre, sans attache et sans relation authentiquement personnelle.
Son sens de la morale est tiraillé entre un cynisme fondé sur l’expérience quant aux motivations des uns et des autres, et une conviction sincère dans la possibilité des transformations sociales, de l’héroïsme personnel et collectif, de l’abnégation et du dévouement. Porté à des enthousiasmes instinctifs pour les causes qu’il juge justes, et auxquelles il est prêt à se dévouer plus que de raison, il est parfois rattrapé par son pessimisme. Ni ses connaissances, ni ses expériences ne lui ont encore conféré la sagesse qui vient avec le nombre des années et qui permet d’accepter la coexistence, dans un même monde et chez les mêmes personnes, du bien et du mal. Ainsi perdu dans l’existence, il cherche désespérément, sans en être tout à fait conscient, un port d’attache et un chez soi.
Habitué à avoir d’innombrables contacts mais peu d’amis, Kostia mène une vie sociale intense mais où les relations sont souvent utilitaires, ou en tout cas professionnelles et soigneusement circonscrites. Ses histoires d’amour sont toujours brèves, vives et houleuses, et condamnées à l’échec en raison de ses difficultés à rester en place et à faire confiance aux autres. Ce qui n’empêche pas le jeune homme, évidemment travaillé par ses hormones, de multiplier les tentatives plus ou moins heureuses, auprès des garçons le plus souvent, et des filles plus rarement. Il se traîne d’un coin à l’autre de l’Eurasie la réputation de petit ami le plus déconcertant du continent.
Habitué à manier très tôt des informations graves aux conséquences dangereuses, à un âge où il était encore dépourvu de maturité psychologique, Kostia s’est forgée de façon précoce une vision du monde sombre et inquiétante. Son adolescence a été faite de désirs frustrés de mener une vie normale, avec des jeunes gens de son âge, et il lui arrive souvent d’avoir l’impression d’être prisonnier de son propre esprit.
Il est en somme perçu comme un jeune homme paradoxal, dont les préoccupations et les réactions sont parfois semblables à celles d’un garçon de son âge, mais dont l’expérience et les réflexions, uniques en leur genre, contredisent la jeunesse. Défi ambulant pour les psychologues, il a surtout besoin d’affection et de confiance, et de liens sociaux solides et structurants.
Tell me your story
Enfance sokovienne
Né à Novi Grad, la capitale de Sokovia, en 2002, Konstantin Ivanovitch Malguine est le fils d’un chauffeur de taxi russe et d’une femme de ménage sokovienne. Il est élevé les premières années dans sa vie au sein de la classe populaire sokovienne, où il apprend le russe et le sokovien de ses parents. La vie du foyer est difficile, en raison de l’alcoolisme d’Ivan Malguine et de son tempérament violent. Les interventions des services sociaux sokoviens sont fréquentes, mais c’est en 2007 que la vie du petit Kostia bascule. Alors qu’il est à l’école maternelle, ses parents trouvent la mort dans un accident de voiture sur le périphérique de Novi Grad, alors que son père conduisait en état d’ébriété.
L’enfant est placé par les services sociaux dans un orphelinat. Il y reste de ses cinq à ses sept ans. Si le personnel y est attentionné et compétent, les moyens sont faibles et les enfants y vivent dans un relatif dénuement. La période est néanmoins relativement heureuse pour lui, dans sa simplicité. Les visites de couples d’étrangers en quête d’un enfant à adopter sont fréquentes, mais Kostia leur paraît souvent déjà trop âgé. Le petit garçon mène une vie partagée entre l’espoir et la résignation, jusqu’en 2009.
C’est à cette date que l’orphelinat reçoit la visite du colonel Alexander Wade, en poste à la base de l’armée de l’air américaine à Rammstein, en Allemagne, et de son épouse, la journaliste de voyage portoricaine Maria Wade. Au bout de quelques semaines, les Wade décident d’adopter Konstantin. Deux mois plus tard, le garçon rejoint avec sa mère adoptive l’Allemagne, où son nouveau père est toujours en fonction.
Fils de militaire
Kostia reste deux ans en Allemagne avec ses parents. Il y apprend les rudiments de la langue allemande, mais aussi et principalement ceux de l’anglais et de l’espagnol, les langues de ses parents adoptifs. Lorsqu’il a neuf ans, son père est transféré au Pentagone et la famille s’installe pendant un an à Arlington, en Virginie.
Alexander Wade participe à l’élaboration des scénarios stratégiques au lendemain de l’attaque de New York, en 2021, et ses rapports sur les nouveaux moyens à déployer pour faire face aux menaces extraterrestres est salué par l’État-major. Il est alors promu brigadier général et obtient le commandement de la base aérienne américaine de Yokota. À dix ans, Kostia déménage donc au Japon. C’est à cette époque qu’il commence à développer des symptômes neurologiques inquiétants. Ceux-ci se manifestent principalement par de fortes migraines et des épisodes d’aphasie. Sa scolarité est chaotique et difficile, car le jeune garçon accumule les retards en raison de ses absences et se montre peu réceptif à l’enseignement de ses professeurs.
Soucieuse d’offrir une parenthèse à son fils, Maria, qui a accepté d’écrire un reportage au long cours sur la côte chinoise, emmène Kostia pour un voyage d’un mois de la forêt de Yandangshan à la forêt de Yucanshan. Il est alors âgé de onze ans. En un mois, il assimile l’essentiel de la langue chinoise et conserve des souvenirs précis de la quasi totalité des lieux visités.
Jeune prodige
À son retour et dans les mois qui suivent, ses pouvoirs mutants se font de plus en plus manifestes. Ses difficultés en espagnol sont balayées en quelques semaines et son apprentissage du japonais est fulgurant. L’accélération spectaculaire de son apprentissage s’accompagne de symptômes de plus en plus envahissants : c’est le début des cauchemars hyper-réalistes, puis des hallucinations et des épisodes dissociatifs. Le jeune adolescent se perd pendant des jours entiers dans ses documentaires et ses lectures, sans qu’aucune interaction ne soit possible avec lui. Toute scolarité normale devient hors de portée. Le retard accumulé dans les matières qui ne l’intéressent pas devient considérable. La perspective de suivre des études ordinaires, même précocement, paraît irréaliste, car les facultés d’apprentissage du jeune homme sont hors de proportion avec l’enseignement traditionnel. Paradoxalement, faute d’une pédagogie adaptée, les débuts de son intelligence surhumaine sont marqués par son ignorance croissante sur tous les sujets qui ne réussissent pas à l’intéresser, tandis qu’il fait dans les autres, notamment l’histoire et la géographie, des progrès fulgurants.
Un point de rupture est atteint à l’âge de ses treize ans, lors de la destruction de Novi Grad. Les images spectaculaires de la disparition de sa ville natale sont un choc d’une grande violence pour Kostia. Alexander Wade lui-même devient un fervent partisan des Accords de Sokovia. Il est promu Major Général et rejoint une nouvelle fois le Pentagone, où il s’engage activement pour les mesures de régulation des activités héroïques.
Débuts d’analyste
Kostia, quant à lui, obsédé par ce qu’il estime la relative indifférence des États européens au sort de Sokovia dans les années qui ont précédé l’attaque d’Ultron, se plonge dans l’histoire de l’Europe et de la Méditerranée. C’est à ce moment que se déclare sa véritable vocation pour l’étude des cultures et des sociétés, de l’histoire et de la géopolitique. Son père ne tarde pas à prendre la pleine mesure des pouvoirs de son fils adoptif, dont les capacités hypothético-déductives commencent à se faire jour, et il s’essaie à lui transmettre officieusement des documents pour les soumettre à son analyse.
Les déductions, les prévisions et les conseils de Kostia sur les pays de la région, que son père s’approprie dans ses rapports au Pentagone, jouent désormais un rôle considérable dans l’avancement de carrière du général Wade. Cette stratégie crée néanmoins des tensions au sein de son couple, car son épouse Maria l’accuse d’instrumentaliser leur fils, dont la maturité n’est pas à la hauteur de l’intelligence. Confronté aux dangers du monde qu’il découvre dans les rapports de son père, Kostia développe des angoisses envahissantes. Les disputes au sein du couple sont de plus en plus fréquentes et en 2017, à l’âge de quinze ans, après avoir pris conscience d’être devenu un instrument politique voire répressif, Kostia fait une fugue pour échapper à sa situation.
Sa cavale dure plusieurs mois. Son père comprend alors qu’il a largement sous-estimé l’intelligence pratique de son fils et sa capacité à employer ses pouvoirs cognitifs et ses connaissances théoriques pour disparaître et se fondre dans le paysage. Kostia passę l’essentiel de sa fugue auprès de groupes révolutionnaires sokoviens aux États-Unis, qui méditent des actions radicales pour rétablir la souveraineté de leur pays. C’est à cette époque que débute son apprentissage des opérations de terrain, en particulier du renseignement et de la dissimulation, même si les radicaux qu’il fréquente alors ne parviennent jamais à aucun résultat concret.
Mais les moyens du général Wade et son désir de prévenir tout scandale sont considérables et il finit par retrouver son fils quelques semaines avant les seize ans de ce dernier, provoquant au passage le démantèlement des réseaux sokoviens aux États-Unis. La relation entre les deux hommes devient alors exécrable et Kostia se retrouve pour ainsi dire assigné à résidence, jusqu’à ce que, quelques semaines plus tard, Thanos claque des doigts.
Opérateur de terrain
Le général Wade disparaît. Maria Wade disparaît. Et, à seize ans, Kostia se retrouve à nouveau orphelin. Durant les premières semaines, la confusion précède la dépression et Konstantin manque de se laisser mourir faute de manger. Petit à petit cependant, l’adolescent commence à accepter la nouvelle réalité de son existence. Il jouit du soutien des contacts de ses parents encore en vie et les collègues du général finissent par découvrir les pouvoirs de celui qu’ils accueillent parfois chez eux et à comprendre son rôle dans la carrière du général Wade.
Incertain de la marche à suivre, Kostia se laisse convaincre d’accompagner diverses missions diplomatico-militaires destinées à garantir la stabilité à l’étranger. Officiellement présenté comme un protégé des officiers jadis liés à son père, il joue officieusement le rôle d’analyste puis de médiateur sur le terrain. Sa spécialité consiste à s’imprégner de la langue et de la culture d’un pays, pour comprendre les tenants et les aboutissants d’une situation explosive, avant de faire des recommandations sur la meilleure manière d’apaiser les tensions. Dans l’ensemble, cette activité, qui dure deux ans, est essentiellement pacificatrice et elle le conduit à nuancer considérablement son approche du monde et du rôle des autorités. Il en garde un sentiment en demi-teinte, fait tout à la fois de méfiance pour les institutions militaires et d’acceptation de leur rôle dans certaines situations.
Instrument révolutionnaire
À dix-huit ans, Kostia se soustrait néanmoins, mais sans esclandre, à ses fonctions officieuses au sein de l’armée et du corps diplomatique américain, pour mener sa propre vie. Il conserve de cette époque des liens personnels avec des diplomates, des militaires et des agents de renseignement, qui sollicitent alors de temps à autre ses conseils. C’est cette activité de consultant informel qui lui assure l’essentiel de ses revenus, du reste assez modestes, tandis qu’il voyage à travers le monde.
Il mène alors des projets de nature très diverses, auxquels il s’attache en général par des décisions impulsives : ici, il s’agit de construire des écoles, là, de jouer le rôle d’interprète dans des négociations. Mais son activité la plus notable consiste à apporter du soutien à des groupes révolutionnaires dans des pays soumis à des dictatures. Ses talents d’intermédiaire, de négociateur et d’informateur de premier ordre, et son apparence inoffensive, sont mis à profit dans bien des conflits internes, soit pour des opérations stratégiques, soit pour des pourparlers. Son rôle demeure presque toujours confidentiel, mais son influence est réelle. Cette vie n’est pas faite que de succès, cependant, et il est capturé à plusieurs reprises par des intérêts hostiles et subit parfois des interrogatoires très violents. Il se débat alors avec la conscience de la vanité de certaines luttes, quand les idéaux se trouvent désarmés face à l’ampleur des avantages de l’adversaire.
En 2023, il a vingt-et-un ans et la moitié de la population mondiale réapparaît. Cette époque constitue les mois d’activités les plus intenses de toute son existence, car ses contacts, ses connaissances culturelles et diplomatiques et son expérience d’intermédiaire sont constamment sollicités, directement ou à distance, dans de multiples zones où l’apparition de ces réfugiés d’un nouveau genre provoque des tensions en apparence insurmontables. Kostia travaille sans relâche, au point de l’épuisement, et en janvier 2024, il est admis dans un hôpital psychiatrique dans l’est de Russie, pour un mélange de fatigue intense et de graves troubles psychologiques.
L’implosion et la convalescence
Parallèlement, depuis son retour, le général Wade connaît des difficultés de carrière. Sa réintégration dans la haute hiérarchie de l’armée américaine est compliquée par sa méconnaissance des nouvelles réalités géopolitiques et par le rôle éventé de son fils et de ses pouvoirs dans son ascension. Il est en réalité contraint de prendre sa retraite et se reconvertit en fondant une société militaire privée avec des associés. D’abord sans nouvelle de son fils, il suit ensuite ses activités de loin, jusqu’à l’internement. Alors il met en oeuvre l’extraction de Kostia de Russie et son transfert dans une clinique privée aux États-Unis. Ce sera le début d’un renouveau difficile et laborieux de la relation entre le père et le fils, éclairé par les années que Kostia a passé auprès de l’armée américaine.
C’est là que le jeune homme se rétablit peu à peu, notamment grâce à la présence constante de sa mère à ses côtés. Sa convalescence prend plusieurs semaines, durant lesquelles Maria Wade s’emploie à le convaincre qu’un environnement plus adapté lui est nécessaire et qu’il doit s’entourer de professionnels familiers des mutations et en mesure de lui apprendre, d’une façon ou d’une autre, à tempérer les symptômes qui mettent sa vie en danger. Fatigué par cinq années de lutte et bien conscient de la précarité de la situation, Kostia se range à cet avis et entreprend de se mettre en contact avec l’Institut Xavier, qu’il rejoint en avril 2024.
Depuis, il met ses compétences d’interprète, d’analyste et d’agent de renseignement au service de la protection des mutants, notamment pour orchestrer l’extraction de ceux qui sont en danger et anticiper les menaces futures. S’il se sent encore dans une large mesure comme un étranger au sein de l’Institut Xavier, il a le sentiment, peut-être naïf, d’avoir enfin trouvé là une cause entièrement bonne.
Derrière l'écran
Pseudo :Honk Âge :30 ans Autre(s) Compte(s) ? :N/A Comment avez-vous connu le forum ? :TopSite Un commentaire ? :Non !
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Ce choix de cava Bienvenue parmi nous Kostia ! Je ne te dis pas "bonne rédaction" mais plutôt "bonne route vers la validation" !
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Bonjour @Kostia Wade et bienvenue à toi sur Marvel World !
Nous espérons que l’attente n’a pas été trop longue. Ton personnage est très intéressant et original, nous sommes curieux de le voir en jeu ! Nous avons relevé quelques petites choses à changer avant cela, cependant :
— Pour l’identité, nous ne sommes pas certains de ce que tu entends par fixeur, pourrais-tu l’expliciter ?
— Pour la mémoire surhumaine, nous souhaiterions plus de détails. Ta description ne parle que des connaissances/savoirs, qu’en est-il des compétences/savoir-faire ? Est-ce que le fait d’avoir des connaissances voire des compétences encyclopédiques lui permettrait de faire des créations scientifiques, technologiques, voire ésotériques/magiques ?
— Pour le caméléon culturel, la maîtrise de soixante langues et cultures à 22 ans nous semble exagérée : même avec une excellente mémoire et du croisement entre les différents domaines, cela prendrait beaucoup de temps. D’autant plus qu’une culture réclame qu’on s’en imprègne, pas uniquement qu’on l’étudie théoriquement. Nous te demandons de réduire ce chiffre à 30, éventuellement d’instaurer des niveaux de maîtrise. Nous te suggérons aussi de rendre ton personnage un peu plus âgé (ne serait-ce que de trois ou quatre ans) pour lui donner plus de temps afin d’emmagasiner ces savoirs.
— Pour l’hypothético-déduction supérieure, sur combien de temps peut-il anticiper les situations sociales ? Cela concerne les prochaines secondes et les réactions des gens, ou il peut "prédire" plus ?
— Pour l’attention surhumaine, y a-t-il possibilité de saturation ?
— Pour les faiblesses, nous n’avons pas compris si ce sont les cauchemars qui lui font croire qu’il est éveillé ou s’il a des hallucinations quand il est éveillé. De manière générale, pourrais-tu nous parler plus desdites hallucinations ? Nous donner des exemples et d’éventuels éléments déclencheurs (comme le fait de revivre une situation analogue à celle ayant créé un traumatisme) ? Enfin, tu parles d’épisodes dissociatifs dans l’histoire ; n’auraient-ils pas également leur place ici ?
— Pour l’histoire, nous avons remarqué ce que nous pensons être une faute de frappe : « Alexander Wade participe à l’élaboration des scénarios stratégiques au lendemain de l’attaque de New York, en 2021 » ; s’agit-il d’une inversion des chiffres et parlais-tu de 2012 ? - Considérant les capacités de Kostia et son implication avec des organismes américains, n’a-t-il jamais attiré l’attention du S.H.I.E.L.D. ? - Comment connait-il l’Institut Xavier et sa véritable nature, alors qu’officiellement c’est une école pour surdoués ?
Comme dit précédemment, ton personnage est très intéressant et original, tant par son histoire que ses pouvoirs. Attention aux fautes d’orthographe ou d’inattention cela dit, même si elles n’entachent pas la qualité de ta fiche.
N’hésite pas à revenir vers nous si tu as des questions et à nous signaler quand les modifications seront faites
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