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 L'ine(f)fable du chat et des coucous

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MessageSujet: L'ine(f)fable du chat et des coucous L'ine(f)fable du chat et des coucous EmptySam 4 Mai 2024 - 18:10




L’ine(f)fable du chat et des coucous

Samedi 15 Février 2025
12:03pm

On relâche cinq soupires simultanés alors que l’on s’éloigne toutes, en ligne, du véhicule emprunté à l’Institut et garé dans le MPG Manhattan Parking de Columbus, au nord du Time Warner Center. C’est au 4ème étage de ce centre commercial que l’on a rendez-vous avec une personne qu’on a cordialement dépréciée depuis la découverte de son existence il y a cinq mois environ ; même si deux d’entre eux nous ont vu complémentèrent oublier son existence et qu’un autre nous a rassurées quant au fait qu’elle ne risquait pas d’éloigner Jean de nous, motif premier et unique de notre dépréciation envers la "petite princesse parfaite". Si, on a pensé cela. Et sans hypocrisie aucune : on n’est pas des princesses. Maintenant, il faut tenir en compte que, malgré l’explication explicite que le cœur de notre amie allait toujours à son ancien petit ami (ce qui est un tout autre problème considérant le fait que ledit ancien petit ami soit borderline et qu’il arrive à influencer Jean en ce sens), cela n’empêche pas la demoiselle de quand même répondre présente quand une personne qu’elle a vu quatre ou cinq fois dans sa vie l’appelle à l’aide au téléphone alors qu’elles sont chacun à un bout de la ville ; ce qui est SUSPECT. En majuscule, oui. Cette affaire et le renouveau de dépréciation qui l’accompagne sont arrivés après la prise du rendez-vous ainsi honore-t-on celui-ci mais on a également passé une partie du trajet à savoir comment on pouvait aborder de la façon la plus professionnelle possible le fait que notre amie n’était pas intéressée par celle qui nous propose du travail. "Bas les pattes" n’est pas suffisamment distingué à notre goût.

Mains dans les poches de nos trench-coats noirs fermés, on avance de nos bottes blanches sur le bitume du parking puis le sol du centre commercial. Centre commercial dans lequel on a prévu de passer le reste de l’après-midi, ayant donc amené un grand débat sur l’usage de nos combinaisons d’intervention pour la rencontre avec la demoiselle. Finalement, on s’est dit qu’elle avait demandé à nous voir en mode opérationnel puisque c’était ce qui l’intéresse en partie chez nous et on a des vêtements de rechange dans la voiture. On ne va pas passer la journée en combinaisons blanches sillonnées d’empiècements colorés sur l’extérieur des jambes et des bras, lesquels se joignent en un V à la taille et en un gorgerin de la même forme au-dessus de la poitrine jusqu’au cou cerclé de blanc. Poignets et chevilles sont aussi marqués de rose, de rouge, de vert, de bleu ou de mauve, même si la couleur disparait sous le montant de nos bottes tactiques.

Comme d’ordinaire, nos chevelures sont accordées et l’on semble parfaitement identique pour le trio d’adultes et le duo d’adolescentes. Elles accompagnent les mouvements de nos têtes alors qu’on répartit les observations de nos environnements, chacune percevant une partie pour qu’on soit conscientes du tout. Il n’y a que lorsqu’on doit échanger des regards avec d’autres gens ou qu’un détail quelconque, généralement vestimentaire, attire nos attentions que l’on se synchronise. Et il y a aussi les débats internes qui peuvent amener des échanges de regards.

Faudra qu’on revienne ici avec Kali et Jean, commente Mindee alors qu’on emprunte les escaliers. C’est vrai qu’il y a des endroits sympas, confirme Céleste alors qu’on emprunte les escaliers. Faudra juste faire attention à pas croiser la demoiselle, avertit Esmé alors qu’on emprunte les escaliers. Tout cela dépendra de comment les choses se passent aujourd’hui, rappelle Phoebe. Essayons de ne pas être trop aveuglées par les hypothèses personnelles, encourage Sophie. "Essayons" est le bon terme. Il suffirait de ne rien dire. +1 Céleste : si vous ouvrez la bouche, c’est foutu. Pas à ce point-là. Ça reste un entretien d’embauche mine de rien.

Pour un boulot qu’on veut mais dont on n’est pas certaines qu’il vaille le prix qu’il nous coutera. Il aurait surement été plus simple d’en parler à monsieur Xavier pour avoir son avis et connaitre les possibilités de résidence à l’Institut même si on n’y travaille qu’à mi-temps, ou plus du tout, puisque les deux adolescentes resteront élèves pour conserver leur visa après tout. Cela étant, l’histoire horrifique qu’a subit madame Darkhölme éprouve tout autant Monsieur et ils ont besoin de soutien, pas de savoir que des membres de leurs soutiens sont… sont quoi d’ailleurs ? Aimeraient rester résidentes si cela leur est permis mais aller travailler ailleurs. Voilà qui est juste. A part Phoebe, personne n’est satisfait de son travail à l’Institut à présent même si on le fait toutes avec docilité, exactement de la même manière que Sophie va en cours. On attend qu’on le fasse et on le fait. On est les Stepford : on subordonne nos vies et nos carrières aux intérêts de notre supérieur. Même quand notre relation se dégrade avec lui. Trahi-t-on notre identité et nos proches en venant ici ?

Les escaliers finissent par nous mener entre le Per Se et le Masa, deux restaurants qui sont les plus luxueux de New York. On regarde la façade avec cinq déglutitions synchrones puisque l’on n’aurait jamais pensé venir ici ; surtout en voyant les cadeaux déjà fait pour Kali et Jean. Aux vues du salaire proposé par la demoiselle Orchent, on a conscience de ne pas appartenir au même milieu socio-économique. Elle est riche. On ne l’est pas. On n’a aucune envie de l’être, d’ailleurs. L’argent n’est pas la motivation à nous intéresser au projet de super-héros influenceurs. Ce qui nous motive, c’est de trouver cette double possibilité de protéger et d’aider que l’on croyait trouver chez l’Institut et les X-Men alors que l’on savait ne pouvoir la trouver chez le SHIELD. Le projet est dans nos valeurs et nos aspirations, même si l’on ignore notre droit à avoir celles-ci, ainsi reste-t-il à savoir si on est prête à payer un prix et si l’on correspond aux attentes.

Le restaurant de luxe correspond aux nôtres. Il faut dire que l’on a bien regardé les photos disponibles sur internet avant de venir. La réservation est bien entendu au nom d’Orchent, nous laissant l’espoir qu’elle nous invite, et l’on a la joie de découvrir une table ronde au pied d’une fenêtre donnant sur Central Park et New York au-delà !

C’est génial ! C’est chouette ! C’est impressionnant comment vous êtes faciles à corrompre ! C’est impressionnant. C’est joli !

« Bonjour mademoiselle Orchent, dit-on d’une même voix avant de se pencher légèrement en avant du buste et du visage pour la saluer. Nous vous remercions de l’invitation et de l’endroit choisi. »

On n’avancera les mains que si une poignée de mains nous est proposées, n’ayant pas l’habitude ou l’appréciation de ce geste mais ayant progressé depuis l’époque de notre amitié avec Gabriela Alvarez. Surtout pour les trois qui l’ont connue. Une fois les positions choisies, sachant qu’on espère pouvoir toutes être du côté pour voir la vitre sauf Phoebe qui veut surveiller la salle, on déboutonne nos trench-coats pour les poser sur nos dossiers pour finalement nous assoir avec une dignité britannique absolument pas exagérée.



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MessageSujet: Re: L'ine(f)fable du chat et des coucous L'ine(f)fable du chat et des coucous EmptyDim 5 Mai 2024 - 18:16




L’ine(f)fable du chat et des coucous

Samedi 15 Février 2025
11:59am

Je me demande s’il y a une signification psychanalytique au fait que je fasse mes rencontres de recrutement pour la Marvel League au sein du restaurant où j’ai été pour la première fois invitée par Joseph Rowles, super-vilain de son état tenu secret et dont la découverte de la condition a été l’élément déclencheur à mon coming-out super-héroïque pour limiter la casse sur ma réputation. L’ironie de l’affaire est que Rowles lui-même serait peut-être le plus à même de me répondre. Sauf que moi je ne suis pas une agnelle silencieuse, je ne vais pas demander de l’aide à Hannibal Lecteur en prison. Je suis un chat bruyant. Je fais ce que je veux. Même quand ça coûte cher. Après, j’arrive à faire passer toutes les notes du Per Se sur le compte de la Marvel League puisqu’il s’agit de repas professionnels. Et, comme dit au CFO, j’ai choisi le moins cher des deux puisqu’il y a le Masa juste à côté ! Et que je changerais bien de menu de temps à autre ; celui du chef ou le végétarien, j’en ai fait vite le tour. Après, Tarja va quand même faire la tronche : un menu au Per Se c’est $425. D’ordinaire, ça fait $850 le repas. Aujourd’hui, ça va faire (400+25)*6=2.400+150=$2550. Ben ouais, on va être 6 !

Les sœurs Cuckoo semblent être assez spéciales. Déjà, elles cumulent pas mal de capacités mutantes. Esprit-ruche, qui relie télépathiquement leurs consciences et crée une interindividualité de ce qu’elles m’ont expliqué, ainsi que Télépathie, dans des limites qui me sont inconnues et que j’appréhende pas mal on va pas se mentir ou leur mentir d’ailleurs, et Forme Alternative Adamantine parce qu’il doit bien y avoir un lien avec les deux capacités précédentes. Parallèlement, il y a le fait qu’elles aient déclaré avoir des origines particulières "même pour des mutants" et se soient définies comme des "clones" pour me signifier qu’elles étaient cinq et pas trois comme je le croyais à la base. Je les crois volontiers sur le fait qu’elles assument bien leurs caractéristiques mutantes et autre vu comment elles sont crues quand elles balancent leurs capacités et conditions mais ça m’aide pas à savoir quoi en penser. Après les deux points précédents, j’ai un peu interrogé Jean puisqu’il s’agit de ses amies et colocataires au sein de l’Institut Xavier ; Jarptitsa est ma seconde connaissance la plus poussée, puisque la première est Raven mais Raven a connu l’une des pires expériences de sa vie donc je préfère la laisser en paix actuellement. Les explications fournies sur le fait que les Stepford, puisque c’est leur surnom, avaient l’air un peu froides au début mais qu’il fallait aller au-delà de cette apparence ne m’ont pas franchement aidée ; même si je comprenais l’aspect personnel et amical qui est l’axe avec lequel Jean les perçoit puisqu’elles sont "très importantes pour elle". Quand j’ai orienté les informations pour savoir si elles étaient plutôt gentilles et respectueuses des lois ou gentilles mais anarchistes, j’ai eu un "la première" qui m’a pas mal contentée. L’éthique et la morale sont importantes pour moi et j’aimerais qu’il en soit de même pour tous mes collaborateurs. Particulièrement quand ils ont le besoin de réfléchir à l’éthique de la télépathie.

Il faut vraiment que je trouve un télépathe pour tester si mon casque anti-télépathie fonctionne, moi. Ce qui est sympa puisque je suis moins à l’aise quand je rencontre un télépathe que n’importe quelle autre personne à pouvoirs ; enfin, sauf quand la personne est dangereuse pour moi. C’est cela le problème avec la télépathie : on ne sait pas. Après, je vais donner le bénéfice du doute et clairement exposer ma position sur le sujet.

Sachant que dans l’espace, ma position est la même que lors de chaque rencontre similaire. Arrivée en avance pour être à l’heure et vêtue de cette incongru tailleurs où il manque la chemise afin d’évaluer les réactions de mes interlocuteurs à mon excentricité. Oui, il n’est pas de saison mais j’ai un long par-dessus d’hiver pour compenser cela ! Même s’il ne protège pas les escarpins, noirs également, en effet. Chut, c’est un secret !

A défaut d’un par-dessus, les cinq "clones", qui ont l’air d’avoir été faites en deux tournées, arrivent vêtues de toute autant de trench-coats également noirs. Leurs chaussures, des bottes qui me semblent de terrain malgré une couleur salissante, ainsi que les pantalons également blancs mais parcouru de cinq couleurs différentes, sans doute pour marquer l’individualité, me font froncer les sourcils. Je n’ai guère le temps de détailler plus l’une des cinq jeunes femmes un petit plus petites que moi et aux visages tout aussi sculpturaux qu’elles finissent de détailler le décor pour me regarder moi et me saluer avec une synchronicité perturbante : même avec des mois de pratique, mon équipe et moi n’avons jamais réussie à nous incliner avec autant de simultanéité lorsqu’on faisait la courbette de fin de spectacle devant le public ! Sans parler de la question de savoir qui regarder alors que tout le monde parler en même temps et avec une voix incroyablement similaire. Wow, on peut se reculer de quelques pas que je regarde au milieu de tout ça pour avoir chacune dans mon champ de vision périphérique ? Non ? Bah tant pis alors, je vais improviser.

Je me sens juste un peu perdue avec ma main qui n’a pas l’air de les intéresser ; même si ça peut se comprendre, par qui je commence moi ? Du coup, la mimétique me fait m’incliner également tout en leur offrant un sourire poli pour accompagner un tour d’horizon. Gauche à droite, pour commencer. Sens de lecture !

« De rien, réponds-je aux remerciements. J’aime beaucoup la vue. Ainsi que le repas. Installez-vous, je vous en prie. »

Je les laisse prendre place et me retrouve donc le dos à la vue que j’ai dit aimer ; chose qui ne me gêne pas le moins du monde, je la connais un peu désormais. Là où je me perturbe encore, avec leur aimable participation d’ailleurs, c’est quand elles se défont de leurs manteaux pour dévoiler leurs combinaisons de super-héroïnes ! Je prends une grande inspiration après ma surprise en constatant qu’elles prennent l’affaire très au sérieux et croisant les doigts pour ne pas avoir de démonstration inappropriée de capacités. Mais tout d’abord…

« Ce sont vos tenues de super-héroïnes, demande-je confirmation avant de dire une bêtise en étant consciente que la demande peut-être en elle-même une bêtise. C’est super, elles sont assorties à la mienne ! Vous pouvez la voir sur mon Instagram si vous vouler. »

Oui, je ne me pointe pas à ce genre de rendez-vous en tenue super-héroïque si je connais l’identité civile du super-héros, ou du civil, auquel je m’adresse. Ça me semble simplement plus intuitif. Après, je fais avec ce que j’ai et je vois le verre à moitié plein donc je suis contente ! Et pas narcissique au point de leur ouvrir mon téléphone pour leur montrer mon Instagram… même si ça me vient à l’esprit. Enfin Bref.

« J’aime le blanc, partage-je avec un sourire, tendant les mains vers les deux à mes côtés sur la table ronde alors que mon regard balade entre les trois autres et que je sais toujours pas qui je suis sensée regarder ! Okay, c’est super-salissant, mais c’est un symbole de pureté, d’innocence, de virginité et de mariage. »

Je parle avec les mains pour me mettre à l’aise et essayer de diviser leurs regards, comme ça je saurais qu’il faut que je regarde celle qui me regarde et tout sera plus simple.

« Okay aussi, j’ai raté deux étapes mais le reste me convient pas mal. Vos couleurs, elles sont liées à vos préférences ? Et d’ailleurs, si c’est pas indiscret, je peux savoir qui est qui ? »



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Dernière édition par Lucy Orchent le Sam 11 Mai 2024 - 13:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'ine(f)fable du chat et des coucous L'ine(f)fable du chat et des coucous EmptySam 11 Mai 2024 - 11:39




L’ine(f)fable du chat et des coucous

Lorsque l’on dit que "C’est génial !", "C’est chouette !", "C’est impressionnant comment vous êtes faciles à corrompre !", "C’est impressionnant." et "C’est joli !", on parle du restaurant. Pas de la tenue de mademoiselle Orchent. S’il fallait résumer notre réaction la concernant…

Hum, il lui manque pas un truc, demande Mindee. Oh, il lui manque pas un truc, demande Céleste. Euh, il lui manque pas un truc, demande Esmé. Putain, il lui manque pas un truc, demande Phoebe. Ah, il lui manque pas un truc, demande Sophie.

Nous sommes en accord : il lui manque un truc. Genre la chemise ! Il est tout aussi impressionnant que personne ne lui ait signalé que la petite princesse parfaite ait réussi à l’oublier de base avec un bonus du fait qu’on est en hiver ! Il fait si froid que ça en Suisse que les locaux se promènent à moitié nus même quand il fait froid dans les autres pays ?!

Pire : le mimétisme l’amène à s’incliner à son tour. On ne s’incline pas quand on a le soutien-gorge à l’air frai et qu’on a vraisemblablement un à deux bonnets de plus que nous.

Phoebe regarde ! Je vais rougir. J’aime beaucoup sa manière de jouer des conventions. Mindee, je regarde car c’est inconvenant et gênant au possible ! +1 Céleste et Phoebe. Mais elle est rousse. Et à moitié nue. Elle sait ce qu’elle doit mettre en avant chez elle. Elle est à moitié nue avant d’être rousse. Chacune ses priorités.

« De rien, répond-t-elle comme si c’était normal de se balader et de s’incliner comme elle le fait. J’aime beaucoup la vue. »

Chacune à notre façon, on meurt intérieurement. Pour l’adolescente de gauche et en mauve, c’est avec un regard là où il ne faut pas et un sourire là où il faut. Pour l’adulte du centre-gauche et en bleu, c’est avec le regard au sol et la rougeur aux joues. Pour l’adulte du centre et en rouge, c’est avec la crispation totale et le regard bien fixé dans les cheveux de Mademoiselle. Pour l’adulte au centre-droit et en vert, c’est avec un regard dans le regard de Mademoiselle et un sourire rosi. Pour l’adolescente de droite et en rose, c’est avec un regard dans le regard de Mademoiselle et la rougeur aux joues. On a la gêne gênée. Oui, notre gêne est gênée au point où on en est.

De quoi nous demander de réfléchir pour savoir où on se met ! Parce que c’est un moment technique : il ne faut pas mettre les mauvaises en face de la petite princesse parfaite qui fait pute sinon elles vont suffisamment regarder le dernier point pour que tout le monde se rappelle pleinement de celui-ci. MAIS il ne faut pas non plus mettre celles qui sont trop perturbées par ledit dernier point sous peine d’avoir le même résultat que précédemment. Donc, c’est foutu.

Il fallait une table ronde en plus, pour que 60% d’entre nous ayons vue sur le parc comme sur l’indécence…

Or donc, la rose rosée, la rouge crispée et bleue rougie se retrouvent en face de ça tandis que la mauve amusée et la verte enjouée à sa gauche et sa droite. Toute une logistique. Une logistique qui se conclue sur le dévoilement de notre propre tenue, notre combinaison d’intervention, et une réaction imprévue :

« Ce sont vos tenues de super-héroïnes ? C’est super, elles sont assorties à la mienne ! »

Mais bordel c’est génial ! On n’était pas sensées être impressionnantes ? Ah bah il est réussi notre coup de pression… Mais bordel c’est pas possible ! Cette femme est improbable…

Mains jointes devant nous en cinq petits remparts, nous tâchons d’ajouter à notre pokerface perturbée cinq petits sourires disposant tous d’un même degré de contentement poli face à l’engouement adversaire.

Est-ce qu’on lui dit qu’on a laissé le filtre parental sur notre téléphone et qu’on peut pas accéder aux sites -18 ? Instagram c’est pas-18 mais peut-être que le sien si… Céleste, donne le téléphone ! Esmé, couché ! Les filles, concentration. Sur quoi ? Pas sur ça… Si sur ça. +1 Sophie, merde ! +1 moi mais sans gros mot.

La petite princesse parfaite qui fait prostituée aime le blanc. "Okay, c’est super-salissant, mais c’est un symbole de pureté, d’innocence, de virginité et de mariage." On acquiesce à cinq. "Okay aussi, j’ai raté deux étapes mais le reste me convient pas mal." On s’apprête à acquiescer à cinq puis on a toutes le même doute : c’est lesquelles de deux étapes qu’elle a raté ? L’innocence et la pureté ? Nan parce que la virginité on se dit qu’elle l’a perdu quant au mariage, peut-être qu’elle est déjà divorcée à son âge. Nous c’est vraiment l’innocence et la pureté qu’on n’associe pas à une personne à moitié nue. Ou en tout cas avec la poitrine à moitié à l’air.

« Ce n’est pas indiscret, confirme-t-on à cinq avec une dignité aussi britannique que possible dans les circonstances présentes, même si nous ne pensons pas nos couleurs liées à nos préférences ; nous ne les avons pas choisies.

- Je suis Phoebe,
commence celle en rouge, en face de mademoiselle Orchent.

- Je suis Sophie, continue celle en rose, à droite de la précédente et en diagonale gauche de Mademoiselle.

- Je suis Céleste, enchaine celle en bleu, à gauche des deux autres et en contrôle absolu de son attitude pour être en parfaite synchronicité avec lesdites deux autres à regarder Mademoiselle dans les yeux.

- Je suis Mindee, enquille celle en vert, à gauche de Mademoiselle et tournant sa chaise pour lui faire face avec la même dignité que les autres.

- Et je suis Esmé, conclus celle en mauve, à droite de Mademoiselle et tournant son visage pour lui faire face avec la même dignité que les autres mais le regarde légèrement plus bas ; histoire que les autres en profitent aussi…

- Auriez-vous tâché votre chemise en arrivant, demande-t-on d’une même voix. Nous avons des vêtements de rechange dans la voiture et pouvons envoyer l’une d’entre nous aller les chercher. »

Même s’ils seront un peu court au niveau du ventre et serrés au niveau des seins… C’est pas faux. Pourquoi vous gâcher le plaisir ? Esmé, t’es volontaire. Il vaut mieux un petit quelque chose qu’un grand rien, non ?



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MessageSujet: Re: L'ine(f)fable du chat et des coucous L'ine(f)fable du chat et des coucous EmptySam 11 Mai 2024 - 14:41




L’ine(f)fable du chat et des coucous

Il est parfois presqu’insultant de voir à quel point mon test d’excentricité ne fait pas réagir mes interlocuteurs et interlocutrices. Aujourd’hui, c’est tout l’inverse : je fais d’une paire cinq coups, même si la synchronicité avec laquelle chacune est perturbée est perturbante en soi. Chacune son truc en la matière, voilà ! En plus, toutes les réactions ne sont pas totalement identiques. La blanche et mauve, adolescente, est gênée mais amusée. La blanche et bleue, adulte, est juste gênée et fuit le regard. La blanche et rouge, adulte aussi, est gênée mais tendue. La blanche et vert, adulte enfin, est gênée et contente. Et la blanche et rose, adolescente, est gênée mais soutien le regard. Même si elles sont très similaires et synchrones, elles ne sont pas identiques. Il faut juste le temps d’observer chacune ; ce qui n’est pas une mince affaire, elles sont cinq.

Ce n’est pas tant une rencontre qu’une réunion, en fait.

Bon, la tentative de détendre l’atmosphère n’est pas un échec mais n’a clairement pas marché. Elles tâchent de rester composées par politesse mais je vois bien qu’elles n’y arrivent pas complètement et qu’il y a beaucoup à réfléchir de leur côté ; ressentir également. Elles n’ont pas dû souvent croiser des personnes aussi assumées que moi. Ou désapprouvent ce que je fais de ce fait. Et d’autres propositions puisqu’elles doivent avoir chacune leur avis, en fait. Ça doit être encore plus le bazar dans leurs têtes que dans la mienne, c’est dire !

Au moins répondent-elles à ma question. Ce n’est pas indiscret de demander qui est qui, tant mieux parce que ça va bien m’aider à le savoir, et ce ne sont pas elles qui ont choisi leurs couleurs. Ah. Un instant de surprise puis je me concentre sur les implications que cela sous-entend, notamment avec cette histoire de "clones". Dans quoi ai-je mis les pattes, moi ? Je retombe toujours sur mes pattes mais je me demande ce qui va me tomber dessus aussi avec cette histoire. Raven m’a confié elle-même le numéro de Kurt et les Cuckoos m’ont dite ne pas appartenir au même groupe secret que ladite Raven ; dont j’ai plutôt une bonne supposition de l’identité mais je respecte le fait que ce soit secret. Donc m’exclue. Du coup, il ne devrait pas y avoir de problème à ce que je fais ici. Sauf si le clonage et l’Institut sont deux choses complètements séparées ; ce qui est probable puisque la vocation de l’Institut est de récupérer des humains mutants paumés et que des clones découvrant la vie peuvent s’inclure dans cette catégorie. Beaucoup de suppositions, en fait, auxquelles j’espère obtenir des réponses aussi franches qu’à mes précédentes questions.

Phoebe, rouge, en face de moi et au centre des Cuckoos.
Sophie, rose, en diagonale de moi et au centre-droit des Cuckoos ; de leur point de vue.
Céleste, bleue, en diagonale de moi et au centre-gauche des Cuckoos ; de leur point de vue toujours.
Mindee, verte, à ma gauche et donc à l’extrême-droite des Cuckoos.
Esmé, mauve, à ma droite et donc à l’extrême-gauche des Cuckoos.

PC. SD. CB. MD. EM. Que des acronymes familiers. Allé, on retient comme ça ! PC. SD. CB. MD. EM.

Bon, ça serait plus facile si elles ne reprenaient pas la parole comme des robots, toutes à la fois, afin de poser une question qui me surprend et m’interrompt : comment ça, tâcher ma chemise en arrivant ? Comment aurais-je pu le faire ? Surtout sans en avoir ?

La proposition qui suit leur explication de mon excentricité me fait avoir un sourire et une expression tendre. Elles sont mignonnes.

« Rassurez-vous, cela ne sera pas nécessaire, le réponds-je donc avec gratitude. Je suis très bien comme ça. »

Est-ce que j’explique ou est-ce que j’explique pas ? Si elles demandent, je le ferais. Sinon, cela contrecarrera l’intention de justement voir la capacité à s’adapter à mon excentricité. Je marque donc le silence entre nous avec un sourire fin et un petit acquiescement.

« Merci pour la proposition comme les présentations, reprends-je ensuite avec douceur et un très léger avancement du buste. Je vais vous laisser choisir vos menus avant de poursuivre, que l’on fasse les choses dans l’ordre. »

Tout en installant mes avant-bras sur le rebord de la table, je m’adosse complètement à ma chaise et souris à la serveuse qui attend là pour prendre la commande. La mienne va au menu du chef aujourd’hui et je l’énonce comme tel avant de la remercier puis d’attendre que les Stepford Cuckoos se soient exprimées à leur tour. Ce n’est qu’ensuite que je me penche en avant, bras me servant d’appuis, avant de reprendre la parole avec une vivacité croissante.

« Je ne sais pas ce que Jean ou Kurt ont pu vous dire de moi, ou ce que vous avez trouvé sur internet même si j’en ai une meilleure idée, mais du coup je vais m’expliquer rapidement. »

J’accompagne mes paroles de gestes de main alors que je m’adresse aux deux qui ont l’air les plus réceptives à mon discours ; comme je fais en présentation, en somme. Evidemment, je ne focalise pas toujours lesdites deux et je passe rapidement sur les autres également, surtout celles qui sont sur le chemin entre elles.

« Suite à l’apparition des tags de masques de Guy Fawkes tagués à New York, dont j’ai fait l’analyse symbolique sur mes réseaux, j’ai financé une investigation privée sur les graffeurs. »

Comme toujours, je m’abstiens de donner trop de détail sur ce fait. Peut-être que les Stepford Cuckoos sont familières des Gardiens de la Galaxie mais ce n’est pas sûre ; elles ne sont jamais venues dans une discussion avec des membres de ceux-ci contrairement à Jean et, tout en connaissant le principe du "l’ami de mon ami est mon ami", je ne parierais pas qu’elles évoluent dans les mêmes cercles puisqu’elles ne sont pas dans le groupe secret.

« J’ai communiqué les résultats au SHIELD et au NYPD, même si ça n’a pas suffit à éviter le drame. J’ai ensuite payé les soins des victimes ainsi que proposés à certaines de m’aider à mettre au point un Facteur Guérisseur Synthétique. »

Même si j’ai fait cela dans la précipitation afin d’éviter que des gens se retrouvent sur le trottoir par absence d’assurance ou autre, ce n’est pas la culpabilité qui me motive à agir. Juste que je suis impliquée. Que je veux le faire.

« Libre à vous de percevoir mes actions comme vous le souhaitez. Sachez cependant que c’est l’envie d’aider qui m’a motivée à me préparer à devenir une super-héroïne. Chose que Kurt et Raven ont pu constater dès l’affaire du zoo. »

Que savent-elles de celle-ci ? Aucune idée. Tout comme sur le fait de ce que je peux leur révéler ou pas la concernant. Kurt et Raven ont déjà dû leur en parler, même s’ils n’avaient pas autant d’informations que moi sur ce qui s’est passé. Etat de faits qui n’a pas dû changer d’ailleurs, puisque je suis la seule collaboratrice du SHIELD sur l’affaire des Slimes.

« Oui, je me suis dévoilée super-héroïne parce que je voulais éviter, ou limiter, les accusations qui accompagneraient mes liens avec Joseph Rowles. Sinon, j’aurais bien gardé mon identité secrète encore quelques temps. »

La pause que je marque après cette déclaration n’est pas là que pour insister sur l’importance de celle-ci ; la déclaration, pas la pause. Beaucoup de choses ont découlé de mon coming-out et il a permis de limiter, pas d’éviter, les accusations de mes détracteurs.

« Je suis également intervenue après avoir fait la découverte de Morticia Montoya, afin de la sortir de la rue et de l’aider au mieux. Vu la position de l’une d’entre vous auprès du Directeur Xavier, je pense que vous savez ce qui s’est passé ensuite. »

Mon arrivée à l’Institut pour voir Morticia et le Directeur de celui-ci s’est faite en grande pompe. D’un autre côté, je n’aurais pu tenir les délais entre la réunion super-héroïque de la task force Gardiens-Avengers-moi et ceux de la rencontre "presque-parent-presque-prof" sans cela. Et puis, suite au bazar ravenesque qu’a été ma première rencontre avec Charles Xavier, rappeler de quel côté je suis et me venger gentiment m’est venue naturellement. Miaou.

« Voilà pour ce qui m’amène là, conclus-je ensuite avec vivacité. Voilà pourquoi j’ai monté le projet dont je vous ai parlé. Maintenant, j’aimerais vous connaitre un peu mieux afin de me faire un avis sur vous. Sur l’adéquation entre vous. »



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Dernière édition par Lucy Orchent le Sam 11 Mai 2024 - 16:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'ine(f)fable du chat et des coucous L'ine(f)fable du chat et des coucous EmptySam 11 Mai 2024 - 15:54




L’ine(f)fable du chat et des coucous

Le fait que l’on ne soit pas à l’origine de nos couleurs amène mademoiselle Orchent à relever les sourcils ainsi qu’ouvrir les paupières et les lèvres de surprise. Puis tout se ferme et se fronce sous une réflexion dont on ignore les tenants et les aboutissants ; juste qu’on ne lui laisse guère de temps pour la faire puisqu’on se présente comme elle l’a demandé. Vraisemblablement, la petite princesse parfaite prostituée arrive à nous écouter et réfléchir en même temps, ne semblant pas avoir de grandes réactions à nos présentations individuelles. Ou alors elle continue juste à réfléchir à celles-ci. On ne sait et on n’a plus important à dire : supposer qu’elle ne se soit pas volontairement habillée à moitié mais qu’elle ait eu un problème en cours de route et qu’elle soit juste trop à l’aise pour montrer la gêne que toute personne sensée devrait avoir dans sa situation.

Ben quoi, c’est crédible comme théorie, souligne Mindee. Oui, confirme Céleste. Crédible oui, vrai non, signale Esmé. J’espère bien qu’elle n’est pas indécente à ce point-là, grogne Phoebe. Il faut essayer d’accepter la différence même quand elle nous choque, encourage Sophie.

Le fait qu’on propose de lui prêter de nos vêtements amène mademoiselle Orchent à relever les sourcils ainsi qu’ouvrir les paupières et les lèvres de surprise. Puis tout se ferme et se fronce sous des hésitations dont on ignore les tenants et les aboutissants. Puis arrive sa réponse.

Comment cela qu’on se rassure car ça ne sera pas nécessaire ?
Comment cela qu’elle est très bien comme ça ?

Pendant à peine moins d’une seconde, on la regarde toutes les cinq sans être convaincues.

La rousseur n’excuse pas tout, non ? C’est pas faux. Elle ne mise pas que sur sa rousseur pour être excusée mais bien sur son statu et son physique. Faut vraiment protéger Jean d’elle. Mademoiselle ne doit pas être habituée à ne pouvoir faire ce qu’elle veut. On a déjà des problèmes de monsieur Summers dans cette catégorie alors n’en rajoutons pas ! C’est vrai ! Des problèmes, des problèmes, les problèmes ne sont ni pour lui ni pour Jean donc ça va. Jean reste jeune hein, elle peut faire des erreurs et être attirée par les bad-boys ou les bad-girls. Oui enfin niveau bad-person, aucun d’entre eux n’est tatoué quoi.

Les remerciements, "pour la proposition comme les présentations", ne viennent qu’après la volonté de nous "rassurer" et la pointe d’orgueil sur le fait que la petite princesse parfaite soit "très bien comme ça". Forcément si personne ne lui dit jamais rien… mais bon, on ne peut refaire l’éducation. Juste protéger les gens éduqués. Comme Jean. Et nous.

Chacune notre tour, on saisit le menu qui nous est tendu par la serveuse en décroisant nos doigts de devant nous pour tendre une main d’une dignité précieuse et flegmatique. Puis, chacune notre tour toujours, on prend le menu à deux mains et le consultent toutes en même temps puisque la prise de conscience d’une seule d’entre nous suffit à ce que toutes soient au courant.

Merde, c’est le genre de restaurant où y’a même pas le prix ! Et du coup on va manger les neufs plats ? C’est moi ou on transpire quand même la paysanne anglaise là ? Les filles concentrez-vous, on est enfin dans un restaurant gastronomique à notre mesure ! Je suis pas certaine qu’on ait déjà goûté la moitié des ingrédients impliqués…

« Nous prendrons trois menus du chef et deux végétariens, déclare-t-on à cinq en simultanées, bien déterminées à tout goûter.

- L’un des végétariens sera pour moi, signale celle en vert.

- Et l’autre pour moi, poursuit celle en rose avant que l’on ne conclut à nouveau à cinq en acquiesçant toutes en même temps.

- Merci beaucoup. »

La serveuse perturbée propose la boisson avant de s’en aller et l’on prend toute une eau minérale. Pas d’alcool, ce n’est pas professionnel voyons !

« Je ne sais pas ce que Jean ou Kurt ont pu vous dire de moi, reprend mademoiselle Orchent une fois l’espace pour la discussion privée dégagée en nous amenant à toutes la fixer en plissant des yeux suspicieux puisque notre amie nous en a suffisamment dit pour nous alarmer, ou ce que vous avez trouvé sur internet même si j’en ai une meilleure idée, continue-t-elle comme si elle voulait noyer le poisson, mais du coup je vais m’expliquer rapidement. »

D’un même mouvement, on croise toutes les bras et attend les explications tout en tâchant de se rappeler qu’il ne s’agit pas de ses tentatives de dragues sur notre amie à protéger mais bien du projet pour lequel nous sommes ici.

Les tags de Guy Fawkes nous assombrissent par connaissance de l’affaire, à défaut de l’intervention de la petite princesse parfaite en son sein. Malgré son investigation privée et celles d’autres organismes, personne n’a pu empêcher la tragédie d’arriver. Et certains n’ont rien faits face à celle-ci. On n’a rien fait face à celle-ci. Alors même que Kali a été prise dedans. On aurait pu faire mieux. On aurait dû faire mieux. Aider.

Pour toute l’hostilité que l’on peut avoir envers mademoiselle Orchent, au moins a-t-elle agit. Elle. Avant, avec son investigation privée et la communication des résultats aux organismes compétents. Après, avec le financement des frais médicaux et la volonté de devenir une super-héroïne. On ne sait pas quoi penser du Facteur Guérisseur Synthétique et de l’emploi de victimes, dont elle avait peut-être gagné la redevance par son défraiement, comme cobaye. C’est peut-être une manipulation. Peut-être pas. Toujours est-il que c’est quelque chose qui pouvait apporter de l’aide. Contrairement à nous.

Monsieur Wagner et madame Darkhölme ont pu constater son héroïsme dès l’affaire du zoo… sans doute. Sinon Diablo n’aurait pas accepté de rencontrer mademoiselle Orchent par la suite. D’aider à son projet malgré ses études et son engagement X-Men ; sachant que la moitié de cela prend du temps.

La confirmation des motivations à se dévoiler super-héroïne nous laisse de marbre : on ne savait pas qui était Joseph Rowles et qu’un mutant expérimente sur d’autres mutants n’est pas étonnant en soi. Sinistre mais pas étonnant. Reste que la défiance qu’ont les représentants de la communauté mutante envers mademoiselle Orchent malgré ses actions de promotion de la cohabitation pacifique, et même plus puisqu’elle est pour la coopération active, motive des soupçons quand au fait qu’elle soit une super-vilaine dissimulée. L’est-elle ?

Nos regards quittent notre interlocutrice pour se plonger dans le vide devant nous.

On avait plus de raisons de le craindre cet état de super-vilain, de terroriste, de mensonge de la part de madame Darkhölme lorsqu’on a employé notre télépathie sur elle pour éclaircir les choses. La tentation est présente ici aussi. Doit-on le faire ? On en a le pouvoir mais ne serait-ce pas risquer de créer similaires problèmes à ceux connus avec Madame en son temps ? Mademoiselle tente de nous prouver qu’elle est bien ce que ses actions disent d’elle. Ce qui pourrait être suspect en soi mais elle est déjà suspectée. Qu’est-ce qui est arrivé d’abord ? La volonté de prouver ou les accusations ?

On n’en sait rien et on se décide à s’abstenir.

D’autant que mademoiselle est impliquée dans l’arrivée de Morticia Montoya à l’Institut. Effectivement, elle a fait cela en grande pompe et d’une manière conflictuelle. Parallèlement, elle aurait parfaitement pu récupérer l’ADN de mademoiselle Montoya en passant ; comme ceux de monsieur Wagner et madame Darkhölme. Si elle est comme Joseph Rowles, il est possible d’aller jusqu’à la soupçonner d’être de l’Hydra puisque c’est ainsi que l’organisation opère. Des personnalités influentes, des moyens financiers et humains, de la duperie. Qui plus que l’Hydra aurait intérêt à fonder un groupe de super-héros ? Phagocyter le système, c’est leur modus operandi. Cela pose néanmoins la question de ne pas essayer de rejoindre les Avengers. Parce qu’il y a cette question d’Avengers également : mademoiselle Orchent leur appartient-elle ?

« Je sais ce qui c’est passé, confirme celle du centre et en rouge, faisant face à Mademoiselle.

- Nous vous remercions de vos explications, reprend-t-on en chœur lorsqu’elles sont finies. Avant de vous donnez les nôtres, cependant, nous aimerions deux choses de vous.

- Dites-nous pourquoi vous n’êtes pas dans les Avengers malgré le suspens que vous faites là-dessus,
continue celle en rose.

- Et promettez-nous de cesser de vous mêler de la vie de Jean Grey lorsqu’elle ne fait pas appel à vous, demande celle en rouge, au centre et en face de mademoiselle Orchent.

- Nous vous remercions de l’avoir soutenue lorsqu’elle n’avait personne d’autre pour le faire, assure-t-on à cinq avec sincérité et un acquiescement de confirmation. Cela étant, son histoire est suffisamment compliquée pour que vous y interveniez également. Laissez-nous faire, s’il-vous-plait. »

Bras croisés, on attend la réponse en tâchant de fixer mademoiselle Orchent dans les yeux autant que faire ce peu ; il ne faudrait pas qu'on rougisse de sa tenue alors qu'on est à un moment critique.



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MessageSujet: Re: L'ine(f)fable du chat et des coucous L'ine(f)fable du chat et des coucous EmptySam 11 Mai 2024 - 17:16




L’ine(f)fable du chat et des coucous

Chaque parti a sa façon de perturber l’autre : le fait qu’elles soient cinq synchronisées le fait pour moi et le fait que je n’ai pas de tenue "correcte" le fait pour elles. Je vais tâcher de m’habituer à leur particularité et je crains qu’on n’ait pas grand-chose à se dire si elles n’arrivent à le faire de la mienne. C’est un test.

Leurs lags, des sortes d’hésitations voire d’absence qui peuvent durer jusqu’à deux voire trois secondes, me perturbent également. Je ne les ai pas remarqués tout de suite mais suppose aisément de leur nature : les temps de concertation entre les membres de l’esprit-ruche. Je dirais plus des hésitations que des absences d’ailleurs, puisqu’elles sont parfois brièvement expressives durant ces temps ; probablement à coup de micro-expressions, des expressions qui durent entre une demi-seconde et un vingt-cinquième de secondes, sachant que ces dernières sont involontaires et parfois imperceptibles à l’œil non-entrainé, sauf dans le cas des gens les percevant naturellement qu’a découvert le docteur Paul Ekman.

Après, j’ignore ce qui est le plus déstabilisant dans leurs chorégraphies : les voir faire toutes le même geste approximativement en même temps ou les voir faire une à une le même geste. L’aspect synchronisé fait un peu robotique, certes, mais ce n’est rien de lorsqu’elles sont séparées mais font quasiment le même geste ! Là on est braiment plus sur du robot, à mes yeux. L’autre, c’est faisable en s’entrainant ; ou peu s’en faut. J’inspire par le nez, étant à la fois impressionnée et malaisée. On est un peu dans la vallée de l’étrange mais c’est aussi fascinant de se dire qu’elles font cela naturellement, simplement par le fait qu’elles aient leurs consciences interconnectées. Peur et curiosité, toujours.

Une fois la commande passée à une serveuse qui n’a pas besoin de me demander pour savoir que je prends un verre de chardonnay et qui est encore plus perturbée que moi par l’expression évidente de l’interconnexion robotique des "clones" où la voix semble passer de l’une à l’autre lorsqu’elle ne s’échappe pas des cinq en même temps, je reprends mon discourt comme prévu. Mes explications.

La suspicion quant à ce que Jean et Kurt ont pu dire de moi me perturbe mais ne saurait me gêner ; oui, il va falloir que je demande ce qu’ils ont dit pour me rendre suspecte mais je le vivrais bien quoi qu’il arrive, aucun des deux n’étant le genre à mentir à mon sujet.

Le croisement de bras est un nouveau rempart encore plus proche du corps des Cuckoos que ne l’était celui fait par leurs mains avant qu’on ne leur présente le menu. Il est moins défensif cependant puisqu’elles ont besoin de plus de proximité avec leur corps, pour se soutenir. Il y a de l’enjeu là. Du malaise peut-être. A venir.

Ça ne manque pas puisque les cinq s’assombrissent dès l’évocation des Héritiers. Ce n’est pas un reproche, c’est même compréhensible : personne n’aime les attentats et c’est l’un des pires moments de l’Histoire récente, même s’il y en a eu d’autres. Les événements semblent néanmoins avoir profondément touchés les jeunes femmes, dont le silence est logique face à mes paroles mais la concentration ne semble pas destinée qu’à leur analyse. Mais l’expression est profondément triste. Malaisée. Coupable peut-être. Je me concentre plus sur celle dans ma diagonale gauche, en bleu, car elle semble plus expressive.

PC. SD. CB. MD. EM. CB : Céleste Bleu. Carte Bancaire, aussi. Merci.

Parler de Joseph Rowles amène des doutes à se former chez les cinq jeunes femmes. Elles finissent par me quitter du regard face à eux et j’ignore la signification de cette étape franchie. J’ai quelques appréhensions quant à ce que ma défense d’un fait ait provoqué l’adhésion à se fait. C’est plus courant qu’on ne le croit mais je ne vois pas comment faire autrement, à part ignorer les choses et laisser dire ; ce que je fais suffisamment lorsque les gens qui le disent n’ont aucune plus-value. Les Stepford Cuckoos pourraient en avoir. Après, je fais ce que je fais, dis ce que je dis et laisse les autres composer avec ça.

Si les preuves qu’on n’est pas le diable deviennent des preuves qu’on est le diable, on ne peut rien faire. C’est la force des conspirations, voir dans les contrarguments raisonnables une preuve de ce qu’elles avancent et non, justement, un contrargument.

Celle du milieu, Phoebe Centre, confirme qu’on s’est bien rencontrées lorsque je suis venue voir pour Morticia ; et donc qu’elle est, conséquemment surement qu’elles sont toutes d’ailleurs même si je n’y ai pensé, au courant de l’affaire.

J’acquiesce aux remerciements avec un sourire en retard d’une seconde, perturbée par les multiples interlocutrices qu’il aurait en fait fallu rapprocher pour pouvoir toutes les voir au lieu de passer de la rose à la verte et de la verte à la rose en essayant d’inclure aussi les autres ; surtout la mauve, à l’opposé. Je vais néanmoins y arriver. J’abandonnerais pas avant. Quant aux deux questions, je m’apprête à y répondre. Chacune vient d’une bouche différente.

La rose veut savoir, ou se fait porte-parole de la volonté de toutes, ce qu’est mon bazar avec les Avengers et si j’en suis une ou non.
La rouge veut que je promette de cesser de me mêler de la vie de Jean lorsqu’elle ne fait pas appel à moi.

Si je m’attendais à la première demande, malgré le doute quant au fait que je ne l’ai pas déjà évoqué dans les sms, je suis désagréablement surprise de la seconde. Qu’est-ce que cela vient faire là ?

Les cinq s’y mettent en chœur pour me l’expliquer : remerciements d’abord, histoire d’ouvrir le sandwich, puis considération que je complique encore une situation déjà compliquée et finalement un s’il-vous-plait qui me parait sincère, malgré son utilité de refermer le sandwich.

Mes avant-bras glissent contre le rebord de table alors que je m’affale contre le dossier. Ensuite, j’inspire entre mes lèvres. A mon tour de plisser les paupières mais ce n’est pas de suspicion. Juste de constat.

« Ce n’est pas à moi de décider qui intervient dans la vie de Jean, réponds-je alors que je m’accoude aux accoudoirs puis me sers de leur appui pour redresser le dos. Cette discussion est à avoir avec elle. Pas moi. Après, si ça peut vous tranquilliser, j’ai bien compris le message à Noël. »

Je marque une pause le temps de déglutir puis de reprendre, penchant légèrement la tête en avant.

« Oui, je l’ai invitée à mon anniversaire. Comme je l’ai fait à mon halloween. Si vous voulez qu’elle n’y vienne pas, voyez avec elle. »

J’ai peur. Je la sens monter. Je reste néanmoins sur mes positions. Je ne vais pas condamner une éventuelle utilisation de la télépathie pour me faire croire que je veux faire quelque chose que je ne veux pas avant qu’elle arrive ; sachant que je pense avoir l’intelligence de savoir comment faire les choses bien. En laissant le choix à Jean de faire ce qu’elle souhaite. Changer d’avis sur cette approche altruiste serait preuve d’un abus de télépathie, même si je ne pourrais rien faire contre lui. Après, les Stepford Cuckoos viennent déjà de dévoiler un aspect peu reluisant de leur(s) personnalité(s). Non, elles ne se sont pas exprimées sous le ton de la menace. Elles n’ont pas forcé leur choix non plus. Juste qu’elles ne règlent pas les problèmes de fréquentation de leur amie avec celle-ci mais avec les fréquentations. Espèrent-elles éviter une confrontation avec Jean en me le demandant à moi ?

J’avance les coudes sur les accoudoirs jusqu’à pouvoir joindre mes mains sur la table. Puis je reste là, à regarder chacun des "clones" tour à tour pendant une seconde ou deux. J’ai le visage impassible et je les fixe pour juger de leur réaction individuelle. Je ne montre pas ma peur mais bien ma résolution.

« Pour ce qui est des Avengers, ils ne sont pas intéressés par mon profil, reprends-je avec sérieux. Leur membre s’étant montré le plus bienveillant avec moi me l’a expliqué dès que j’ai rendu mon identité publique. »

Clint est venu me voir immédiatement après mon coming-out super-héroïque. On a eu une bonne discussion dont je lui suis toujours reconnaissante.

« Je pense qu’ils tolèrent mon petit mystère médiatique car cela contribue à ma protection. La principale crainte de certains d’entre eux est que je ne sois capable de me défendre seule. »

Une inspiration et un soupire ponctuent cette phrase. Je comprends pourquoi et, malgré la puissance théorique des @robeez, ma première confrontation avec la super-vilaine cambrioleuse a bien démontré que je ne suis pas capable d’empêcher la fuite d’une surhumaine avec des capacités supérieures aux supersoldats. Si la voleuse n’avait pas essayé de fuir mais d’attaquer, je serais morte. Nathan aussi. Probablement toutes les personnes dans la fête de Mike. Je ne suis pas assez. Pas seule. Ce n’est juste pas vendeur de le dire ainsi. Je ne le dirais pas. Reste à savoir si elles savent ce que je pense.

« Pas la même échelle. Pas les mêmes objectifs. Je pourrais détailler plus mais je veux savoir une chose à mon tour. Etes-vous en train de lire mes pensées ? Qu’êtes-vous capables de faire avec votre télépathie ? »

Okay, ça fait deux. Après, c’est pas grave : les événements prennent déjà une tournure dépréciée. On n’est plus à ça prêt. Je me rengorge.



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Dernière édition par Lucy Orchent le Sam 11 Mai 2024 - 18:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'ine(f)fable du chat et des coucous L'ine(f)fable du chat et des coucous EmptySam 11 Mai 2024 - 18:32




L’ine(f)fable du chat et des coucous

Mademoiselle Orchent est perturbée lorsqu’on s’exprime au naturel. A cinq. On le voit. Elle ne semble pas y avoir de mauvaise réaction cependant, jusqu’à nos explications tout du moins à la demande poussée par Phoebe : protéger Jean. Incluant de Mademoiselle. Face à nos bras croisés et nos efforts pour rester dignes malgré la gêne causée par la tenue de la petite princesse parfaite prostituée, cette dernière se laisse glisser contre son siège. Après une inspiration, elle plisse les yeux à notre encontre.

Sa réponse nous fait toutes nous tendre. Sans doute n’aurait-on pas dû formuler les choses comme on l’a fait. Cela étant, c’est bien à mademoiselle Orchent de choisir de ne plus se mêler de la vie de Jean lorsque ce n’est pas cette dernière qui le lui demande. On n’a pas exclu cette possibilité. Est-ce vraiment à Jean de choisir si la petite princesse parfaite prostituée vient vers elle ? Non. Elle peut néanmoins la rejeter. Elle l’a fait romantiquement. Reste à ce qu’elle le fasse amicalement. Sauf qu’elle est trop gentille pour ça ; on le sait toutes. C’est bien là le problème.

Mademoiselle a-t-elle réellement compris le message à Noël ? C’est possible. Cela étant, l’espoir peut renaitre lorsqu’une demoiselle en détresse appel à l’aide.
Est-ce de l’appréhension que l’on cause à Mademoiselle ? C’est possible. Sa déglutition avant de poursuivre ne semble pas anodine.

« Oui, je l’ai invitée à mon anniversaire, confirme-t-elle en parlant d’une technique de drague déjà utilisée et amenant à faire participer la pauvre Jean puisqu’elle doit choisir un costume qu’elle pense sans doute aux goûts de la personne qui l’invite. Comme je l’ai fait à mon halloween, continue-t-elle comme si ça n’était pas justement un problème ; surtout considérant le décolleté de la robe choisie par Jean à l’époque. Si vous voulez qu’elle n’y vienne pas, voyez avec elle. »

On inspire toutes les cinq par le nez, profondément. Comment voir avec elle ? Comment la convaincre que mademoiselle Orchent n’en vaut pas la peine alors même que Jean s’est amusée la dernière fois et qu’elle l’utilise comme roue de secours au besoin ? Peut-être est-ce là la solution : parfaitement définir la relation entre Mademoiselle et elle. Savoir où s’arrête leur "amitié". Savoir ce qu’elles peuvent faire ensemble afin de comparer ce que Jean est prête à faire avec Kali et nous. Afin de limiter ce qu’elle est prête à faire avec "Lucky".

Lucky qui s’avance à nouveau mais exclusivement des coudes. Elle joint les mains, à défaut de faire un petit rempart comme nous précédemment. Nous défit-elle du regard ? Elle nous fixe en tout cas. Une à une. On se synchronise et s’immobilise à la perfection, présentant à son masque d’impassibilité un autre victorien.

Aucune réaction individuelle n’est permise. On est en sécurité quand on est identiques.

Le sujet des Avengers arrive avant que celui de Jean ne soit clôt. On laisse les choses faire cependant car il est impoli d’interrompre quelqu’un.

"Pas intéressés par son profil", s’étonne Mindee. Peut-être qu’elle n’est pas si héroïque que ça, suppose Céleste. Ou qu’ils ne veulent pas se prendre la tête avec elle, propose Esmé. Dans tous les cas, elle est de seconde zone, conclut Phoebe. Ou alors elle est juste trop jeune et pas assez puissante, suppute Sophie.

Que les explications aient été claires dès le début est un point positif. On aurait gagné des mois si cela avait été le cas entre les X-Men et nous. Voire entre l’Institut et nous du fait des proximités terroristes. Il ne s’agit pas de nous mais de la petite princesse pas parfaite. Elle a de la chance, tout de même, que les Avengers ne prennent pas mal sa manipulation médiatique et soient bienveillants envers elle. Sachant que, d’après son inspiration et son soupire, elle n’est probablement pas capable de se défendre seule en effet. Ses abeilles ne sont-elles bonnes qu’à faire des spectacles ?

En fait, c’est triste quand on y pense. Oui : elle veut bien faire mais elle foire tout. Ça ne vous rappelle personne ? On n’est pas comme ça. C’est triste mais il faut voir si ça en vaut la peine d’essayer.

Pas la même échelle entre The Lucky One et les Avengers. Clairement.
Pas les mêmes objectifs entre The Lucky One et les Avengers. Si ceux qui ont été énoncés sont vrais, c’est plutôt une bonne chose.

« Je pourrais détailler plus mais je veux savoir une chose à mon tour, conclut mademoiselle Orchent en nous faisant plisser les yeux de suspicion. Etes-vous en train de lire mes pensées ? »

Notre surprise est sincère. On l’a envisagé à l’instant mais on ne l’a pas fait. Même si la tentation est là. Pour être certaines des objectifs.

« Qu’êtes-vous capables de faire avec votre télépathie ? »

Ça fait deux choses-là, techniquement. Nos bras sont déjà croisés contre nos torses ainsi verrouille-t-on surtout nos cous pour résister à la tentation d’échanger des regards entre nous. C’est bien de la peur que l’on a vu chez Mademoiselle et on a désormais l’explication. Une explication pas si rare et qui n’était pas blessante à l’époque, avant que l’on ne comprenne à quel point cela pouvait être destructeur. C’est pas plus mal puisque cela nous aide à redescendre, nous ramène sur des expériences familières même si désagréables. Même si le fait de vouloir prouver son innocence peut être suspect, il ne faut pas que cela devienne un chef d’accusation. Il faudra que l’on soit vigilantes, tout simplement. Ce qui ne détermine pas ce que l’on dévoile de nous, par contre.

On est sincères. Comme vous voulez. On est prudentes. On est prudentes. On est sincères. Céleste. Non. Céleste. Céleste. Céleste. S’il-te-plait. On est sincères alors. Y’a coercition pour la partie d’en face ! Non, y’a juste gentillesse dans les deux sens du terme. Elle a voté !

« Nous sommes des télépathes de haut niveau, commencent celles de droite, du centre-droit et du centre-gauche alors que les deux autres restent silencieuses.

- Nous sommes capables de télélocalisation, explique calmement celle du centre-droit, incluant identifier les schémas mentaux pour déterminer si l’individu à des pouvoirs et la traque d’esprits…

- Ainsi que de communication mentale,
poursuit calmement celle de droite, qu’il s’agisse de la voix intérieure ou des souvenirs, chose qui nous permet d’ailleurs d’apprendre et d’enseigner quasi-instantanément.

- On peut aussi faire des boucliers mentaux, pour se protéger comme protéger d’autres personnes,
continue tout aussi calmement celle du centre-gauche.

- Ou encore faire diverses formes de contrôle mental depuis le sensoriel pour les illusions à celui du centre décisionnel pour hacker le libre-arbitre en passant par la mémoire pour modifier les souvenirs, intervient celle de gauche avec flegme alors que les autres retournent leurs visages contrariés vers elle, l’amenant à hausser les épaules.

- Ainsi que faire des attaques mentales, soupire celle du centre.

- Nous avons été créées, mises au monde, éduquées et entrainées dans une base secrète de l’OTAN, dit-on à cinq en avançant légèrement le buste vers mademoiselle Orchent qu’on n’a pas dû rassurer ; l’objectif de certaines mais pas de toutes. Nous avons été clonées à partir de l’embryon d’une mutante décédée dans les années 60, ensemencé avec l’ADN du directeur du centre, et modifiées avec une nanotechnologie osseuse.

- De ce que nous savons,
trouve utile de préciser celle de gauche.

- Nos capacités télépathiques se sont naturellement développées et nous avons été responsabilisées à leur usage, précisent les quatre autres d’une même voix. Lorsque nous les utilisons, nos yeux accumulent une énergie bleutée ; une possible modification génétique afin de signaler l’utilisation.

- Nous tâchons de les utiliser uniquement sur des personnes consentantes ou des gens que l’on soupçonne d’être des monstres,
continuent celle de droite, du centre-droit et du centre-gauche.

- Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, enchainent celles du centre et de gauche, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »



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MessageSujet: Re: L'ine(f)fable du chat et des coucous L'ine(f)fable du chat et des coucous EmptySam 11 Mai 2024 - 19:26




L’ine(f)fable du chat et des coucous

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Elles ont mis presqu’une seconde à se décider quant à me répondre ou non. Et elles n’ont répondu que sur la seconde question, occultant voire noyant le poisson de si elles lisaient mes pensées…

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Elles m’ont parlé du fait qu’elles étaient "télépathes de haut niveau", chose que j’assimile à des surdouées mais version télépathique ; et qui n’est pas pour me rassurer, considérant les symptômes de la douance et notamment les difficultés émotionnelles…

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Elles m’ont expliqué être capable de localiser à distance les esprits, n’ayant donc pas besoin de voir les gens, et de pouvoir identifier s’ils ont des pouvoirs ou non ainsi que les traquer…

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Elles m’ont avoué pouvoir faire de la communication mentale, "qu’il s’agisse de la voix intérieure ou des souvenirs, chose qui leur permet d’ailleurs d’apprendre et d’enseigner quasi-instantanément"…

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Elles m’ont vendu le rêve de boucliers mentaux, "pour se protéger comme protéger d’autres personnes"…

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Elles m’ont confirmé le cauchemar de "diverses formes de contrôle mental depuis le sensoriel pour les illusions à celui du centre décisionnel pour hacker le libre-arbitre en passant par la mémoire pour modifier les souvenirs"…

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

"Ainsi que faire des attaques mentales"…

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Si la télélocalisation allait, je n’étais pas à l’aise avec la communication mentale malgré un certain intérêt pour apprendre quasi-instantanément ; capacité dont j’aurais pu être jalouse ou, si j’avais confiance, profiter pleinement.

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Si j’ai eu de l’appréciation pour les boucliers mentaux, cela n’a fait qu’accroitre l’ascenseur émotionnel lorsqu’il a été question du contrôle. Des contrôles. De "diverses formes de contrôle".

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Les attaques mentales, je ne suis même pas sûre de comprendre ce que ça veut dire.

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

La façon qu’elles ont de parler normalement de sujets absolument pas normaux, même si appartenant à leur normalité, est presqu’aussi effrayante que leurs capacités. "Créées". "Mises au monde". "Eduquées et entrainées". Je n’arrive pas à savoir si ce sont des individus ou des objets. Des armes. Des armes de l’OTAN. Une nouvelle forme de supersoldats ?

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

"Clonées à partir de l’embryon d’une mutante décédée dans les années 60, ensemencé avec l’ADN du directeur du centre, et modifiées avec une nanotechnologie osseuse"… il y a tellement de choses qui ne vont pas dans cette seule phrase et ce n’est même pas de la faute aux cinq… Cuckoos… qui me font face et m’expliquent ça avec leur naturel.

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

De ce qu’elles savent en plus, nom de Dieu de putain de bordel de merde de filles de putes d’enculées de leur père puisqu’elles n’ont pas réellement de mère et que l’autre s’est décidé à éjaculer puis à inséminer un ovule congelé depuis au moins son âge voir plus s’il les a "eues" à la trentaine ! Ce qui est moins pire qu’imaginer le vieux scientifique pervers et puceau se décidant à user du travail auquel il est marié en guise de femme pour porter ses enfants. Oh, et c’est ça leur référentiel moral et éthique. Merci ma Chance, si je m’étais pas rengorgée avant cette histoire je me serais étouffée avec ma salive.

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Bon, je passe peut-être un peu à côté du fait que des scientifiques militaires étaient probablement très à cheval sur le fait que leurs créations expérimentales ne leur lavent pas le cerveau, ou pire, donc c’est peut-être une vraie éthique de la télépathie qu’ils ont instaurée. Sachant qu’ils avaient pas confiance sans quoi ils n’auraient pas mis un moyen, somme toute facile à contourner à moins que ça brille suffisamment pour se voir à travers les paupières, de savoir si les machines utilisent ou non leurs pouvoirs.

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Ce qu’elles ne sont sensées faire que "des personnes consentantes ou des gens que l’on soupçonne d’être des monstres".

« Nous apprécierions d’ailleurs que vous nous autorisiez à consulter votre esprit, afin que nous puissions confirmer avec certitude les éléments que vous avez avancés vous concernant. »

Et si je ne donne pas mon consentement, vais-je être soupçonnée d’être un monstre ?

« Vous allez bien, me demande la serveuse alors qu’elle apporte un plateau contenant les eaux minérales des gros poissons et mon verre de vin de raisin sec, me sortant de mon absence pour la regarder comme à travers un voile. Vous êtes toute pâle.

- C’est rien,
lui dis-je par réflexe afin de ne pas l’impliquer d’avantage. Un petit malaise. J’ai… l’habitude. »

J’offre mon sourire le plus convainquant possible puis reste en apnée le temps qu’elle parte. Ensuite, je prends une position cavalière afin de m’approcher, m’appuyant sur la table avec les avant-bras, des Stepford Cuckoos auxquelles je ne peux plus cacher la peur.

Si je veux positiver, au moins elles n’ont pas déjà commencé à lire mes pensées : sinon elles ne me demanderaient pas la permission. Ou alors c’est pour me tromper. Sauf que cela ne correspond pas à leur franchise jusqu’ici, qu’elle ait été appropriée ou déplacée, et que je dois m’abstenir de devenir ce que j’espère qu’elles ne sont pas : une personne considérant qu’aucune preuve du diable est une preuve du diable. La raison est ma seule bouée de sauvetage alors j’ai pas intérêt de la perdre.

J’entrouve la bouche une fois pour essayer de dire quelque chose mais les mots meurent dans ma gorge comme les pensées meurent dans ma tête. Est-ce le fait de mes interlocutrices ? Je ne pense pas. Est-ce le fait de mes interlocutrices ? Il n’y a aucun moyen en ma possession de le savoir. Alors je vais devoir croire. Faire un saut de foi.

Sachant que je ne suis pas prête à le faire complètement et à les laisser entrer.

« Je ne peux laisser des gens en qui je n’ai pas pleinement confiance entrer dans mon esprit, explique-je en tâchant de rester aussi décomposée que je le suis déjà et de ne pas empirer les choses. C’est remettre toute ma vie, tout ce que je suis, entre les mains d’étrangères. Le feriez-vous si vous étiez à ma place ? »

La réponse sensée est "non". Encore qu’il y a des personnes qui doivent trouver leur plaisir dans cette soumission et cet abandon de toute responsabilité au profit de quelqu’un d’autre. Ce n’est pas mon cas. M’abandonner réclame de la confiance. Beaucoup de confiance. Une confiance intime. Exceptionnelle. Même Nathan et Enzo n’ont pas ce niveau d’intimité avec moi et on a passé des mois à dormir dans la même chambre !

Je déglutis péniblement. Je ne crains pas la réponse des Stepford Cuckoos autant que leurs pouvoirs mais je la crains tout de même. J’anticipe le "oui car nous n’avons rien à cacher". C’est faux. C’est tellement faux. Nous avons toujours quelque chose à cacher. Les projets pour lesquels je suis contractuellement obligée de garder le secret. Mes secrets, incluant tous mes codes et tous mes identifiants, incluant ce que je n’ai pas envie de partager parce que c’est mon droit. J’ai la gorge sèche.

« Si nos positions étaient inversées, insiste-je avant qu’elles puissent me répondre, me confiriez-vous tout pouvoir sur vos vies ? Sur vos identités ? Et pensez-vous que ce soit une bonne chose si vous me dites "oui"… parce que j’espère sincèrement que vous n’avez pas confié vos vies et vos identités à quelqu’un d’autre que vous-mêmes. Fusse-t-il de l’OTAN ou de votre famille. »



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MessageSujet: Re: L'ine(f)fable du chat et des coucous L'ine(f)fable du chat et des coucous EmptyJeu 16 Mai 2024 - 15:40




L’ine(f)fable du chat et des coucous

A mesure que l’on explique nos capacités, la petite princesse parfaite prostituée perd de sa perfection. Elle pâlit alors que le sang quitte son visage puis le haut de son corps pour affluer au mieux dans ses jambes afin qu’elle puisse s’enfuir. Seulement, elle ne peut pas.

Aucune de nous ne prend plaisir à la situation. Ce n’est pas car on aimerait qu’elle disparaisse de la vie de notre amie que l’on souhaite la traumatiser. Ou lui nuire. On est cependant totalement franches, pour ne pas dire un peu trop vu l’insistance de celle de gauche, en mauve sur les capacités qui font généralement le plus peur : le contrôle mental.

Et encore, on n’a pas dit le nombre de personnes maximum, acquiesce mentalement Mindee, guère convaincue. Elle aurait surement faite une syncope, acquiesce mentalement Céleste, plutôt convaincue. Comme si on avait le courage d’utiliser nos capacités à notre plein potentiel, acquiesce mentalement Esmé, non convaincue. C’est pas plus mal, acquiesce mentalement Phoebe, assez convaincue. Il va falloir ralentir le rythme, acquiesce mentalement Sophie, convaincue.

L’intervention de la serveuse nous empêche néanmoins d’intervenir comme on a commencé à débattre intérieurement sur le "comment". Une serveuse à qui mademoiselle Orchent prétexte un malaise, nous offrant des pistes sur le "comment" suscité même si on n’est pas certaines qu’il s’agisse réellement de cela ; sauf si l’impossibilité de fuir ou de se battre créée effectivement un malaise chez Mademoiselle. Ce n’est pas le plus probable puisque, une fois la serveuse ayant apporté un verre d’alcool non-professionnel à notre recruteuse professionnelle qui n’est pas tellement professionnelle dans sa tenue ou son attitude, ladite Mademoiselle reprend une posture de dos digne et s’avance sur la table pour nous faire face. Ou, enfin, faire face à l’une d’entre nous. Les autres sont sur leurs flancs à toutes les deux : il n’est pas possible de nous "faire face" puisqu’on est cinq.

On constate toutes les difficultés de la petite princesse pas parfaite prostituée à s’exprimer, ce qui est inédit la concernant. Puis elle fini par lâcher ses mots. Elle ne les crache pas encore mais c’est l’impression que cela nous fait. Elle marque sa position en nous faisant toutes inspirer alors qu’on la fixe, bras croisés. Nos lèvres se pincent à l’expression d’un refus que l’on a anticipé aisément. Nos visages s’abaissent à l’explication : on comprend. On comprend qu’elle ne veuille pas "remettre toute sa vie, tout ce qu’elle est, entre les mains d’étrangères". On n’est en revanche pas certaines de la question et on s’y perd visuellement, nos yeux dérivants vers le vide au-dessus de la table.

Vers le verre de vin.

Le ferions-nous ? Remettrions-nous toutes notre vie, voire toutes nos vies, entre les mains d’étrangères ?

Non. On doit connaitre les personnes pour le faire. Avoir une raison. Logique ou affective. Peut-être même plus logique qu’affective, d’ailleurs, on n’est pas toutes en accord sur le sujet et on est donc collectivement incertaines. Guère de temps d’y réfléchir cependant puisque mademoiselle Orchent insiste avec la férocité de la peur connue par une personne acculée.

Si nos positions étaient inversées, ferions-nous confiance à Mademoiselle ? Du fait de son passif avec Jean, clairement pas. Sans cela… Sophie est la seule à prendre le risque. Même Mindee ne le ferait pas.

« Et pensez-vous que ce soit une bonne chose si vous me dites "oui"… parce que j’espère sincèrement que vous n’avez pas confié vos vies et vos identités à quelqu’un d’autre que vous-mêmes. Fusse-t-il de l’OTAN ou de votre famille. »

Toutes nos lèvres se pincent alors que nos visages, déjà baissés, se referment avec la même force que nos bras qui se serraient déjà contre nous. Ce qu’elle vient de dire fait mal, puisqu’il va au-delà de l’aspect "étranger" définit précédemment.

On aimerait beaucoup répondre "oui", en effet.
On aimerait beaucoup répondre que Phoebe et Sophie ont confié leurs vies et leurs identités à monsieur Xavier.
On aimerait beaucoup répondre que Céleste a confié sa vie à monsieur McCoy et, par extension, à monsieur Xavier ; sachant qu’il a contaminé son esprit avec l’appréciation du parc de l’Institut.
On aimerait beaucoup répondre que l’on a toutes confiées nos vies à notre Père et, par extension, à l’Arme Plus et à l’OTAN. Aux pays qui le compose. A l’Humanité.

Sauf que ce n’est vrai que pour le dernier point. On est définies par notre passé et nos raisons d’exister. Céleste et Mindee n’arrivent plus à s’épanouir dans leurs rôles au sein de l’Institut. Esmé et Sophie non plus même si la première se contente de se cacher derrière nos capacités pour pouvoir stagner comme elle le souhaite et non comment on le souhaite pour elle tandis que la seconde comprend la bonne volonté qui motive Charles Xavier à nous demander ce qu’il nous demande. Lorsqu’on a compris que l’on n’aimait personne et que personne ne nous aimait puisque "l’amour" apporté par notre Père durant notre éducation n’était pas de l’amour malgré qu’il soit similaire à celui de nos proches pour nous et à l’origine de notre façon d’exprimer notre amour pour eux, on s’est accrochées aux certitudes qui restaient. Notre mission, raison de notre existence et de continuer celle-ci. Certains de nos proches, qui nous affectionnaient et que l’on affectionnait à défaut de pouvoir aimer. Nos travails, rythmes de nos vies dans le meilleur comme dans le pire.

Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas ressenti cela.

Cela faisait longtemps que le trou dans notre poitrine ne s’était pas ouvert.

Cela faisait longtemps que l’abîme n’avait pas recommencé à dévorer ce que l’on a à l’intérieur.

Il est là.
Il est de retour.

A l’unisson, chacune prend une grande inspiration et fait de notre mieux pour rester droite. Reprendre contenance à son tour. Faire face.

« Nous n’avons aucune famille, répond-t-on d’une même voix. Nous sommes des clones. Nous avons un géniteur et une génitrice mais c’est tout.

- Quant à l’OTAN,
continue-t-on toues à l’exception de celle du centre-gauche, vêtue de bleu… Nous sommes le module de contrôle de l’Arme XIV. Il n’est pas une question de laisser tout pouvoir sur nos vies à quelqu’un d’autres. Il est question d’avoir été créées pour cela. »

On a envie d’ajouter que nous ne sommes pas humaines mais nos voix meurent dans nos gorges alors que celle de Charles nous rappelle que nous sommes humaines, "au sens noble du terme". On n’a pas perdu cela. C’est cette noblesse et cette humanité que Père voulait que l’on ait pour s’assurer que l’Arme XIV ne soit pas utilisée à mauvais escient. C’est cette noblesse et cette humanité qui nous pousse à vouloir aider les autres ; chose qui nous amène ici. C’est cette noblesse et cette humanité qui s’accorde avec l’inhumanité de nos origines et la programmation visible sur nos os. Même si cette noblesse et cette humanité font partie de notre programmation.

On déglutit. Toutes.

« Vous avez cependant raison, reprend-t-on après une seconde ou deux de doute. Si vous étiez la télépathe, nous ne vous ferions pas confiance immédiatement. Nous avons déjà été confrontées à de mauvais télépathes et nous connaissons leur dangerosité. »

C’est même de là que proviennent nos capacités de contrôle, les ayant appris d’un télépathe qui en abusait au point d’avoir attiré sur lui l’attention de l’Arme Plus et d’avoir été arrêté par l’un de ses agents. Ce n’était rien comme confrontation télépathique comparé à celle avec mademoiselle Maximoff mais c’était tout de même éprouvant et marquant. Peut-être même traumatisant même si on ne l’a jamais vécu ainsi. Contrairement à notre expérience avec madame Darkhölme ; dont le trauma est totalement pour elle, on ne le contredit pas. Expérience qui nous amène à réévaluer l’impact que l’on peut avoir lorsque l’on se trompe, ou même lorsque l’on ne se trompe pas. Comment le Baron Zemo a-t-il réagit au fait d’avoir été ainsi notre victime ? Il est clairement un monstre et on aurait pu l’arrêter sans violence ni danger si l’Hydra n’était pas intervenue. Cauchemarde-t-il de nous la nuit ? Est-on des monstres, même si on réserve nos aspects monstrueux aux monstres et soupçonnés comme tels ?

Silencieuses physiquement, on doute. Aucune n’a besoin d’échange de regard avec les autres : on est absentes. On fixe toujours l’inapproprié verre de vin. On respire calmement. On est habituées à la douleur, à force, et on sait qu’il faut simplement qu’elle en vaille la peine. Reste à déterminer le "comment", là aussi.

« Est-ce ainsi que notre entretien se termine, interroge-t-on à haute voix sans pour autant regarder mademoiselle Orchent, avant même que le premier plat ne soit servi ? »



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