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 s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy)

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The (Dark) Phoenix
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MessageSujet: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptyJeu 25 Avr - 15:03

Rp faisant suite à celui-là 5s08


S.O.S D’UNE MUTANTE EN DÉTRESSE


Lundi 10.02.25, université columbia
@Lucy Orchenttenue


s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) 1f6a9 angoisse, anxiété.

« Dorénavant, vous avez la formelle interdiction d'utiliser vos pouvoirs dans l'université Columbia. Si vous vous avisez d'employer vos facultés, je ne pourrai plus vous protéger d'une potentielle exclusion. » Les mots du professeur Richards frappent exactement où il souhaite cogner, et la mutante hypersensible encaisse comme elle peut les rixes verbales qui se succèdent sous l’auréole du regard froid posé sur elle, un regard auquel elle se soustrait avec plus de vitesse que nécessaire lorsque sonne enfin l’heure de la délivrance : rassemblant ses affaires dans ses bras en un tas informe, elle renifle en sortant du bureau devenu l’antichambre de son humiliation, en prenant soin de refermer la porte, comme indiqué, après en avoir franchi le seuil pour rejoindre le vaste couloir silencieux, qui accueille son chagrin en lui donnant l’impression d’être bien trop bruyant pour les autres. Quelques étudiants traversent l’allée en lançant un regard curieux à celle qui sort du bureau en ayant les joues humides et les yeux brillants, mais rien d’étonnant puisque l’écriteau au-dessus de la porte indique le nom de celui qui ne rayonne guère par son caractère bienveillant ; ici, tout le monde sait que le Professeur Reed Richards est un homme dont les penchants coléreux sont bien trop vivaces pour ne pas éclater sur les élèves qui ont le malheur de lui déplaire. Et qu’est-ce qu’elle a fait, pour lui déplaire, Jean ? Il le nie, mais le fait est qu’elle lui a sauvé la vie.

Elle le sait, au fond d’elle, même si la certitude est présentement enfouie au-dessus du tas de reproches formulés par le rustre, mais la rousse s’accroche de toutes ses forces à l’idée que la manifestation de ses pouvoirs était nécessaire, ce jour-là, et que sans son action il serait cloué dans un lit pour la fin de ses jours, si tenté est qu’il puisse survivre à une telle attaque. ’’Merde…’’ Lâche-t-elle avec agacement en faisant malencontreusement tomber son sac ouvert sur le sol, provoquant un lourd fracas qui attire, de nouveau, tous les regards en sa direction. Reniflant une deuxième fois, la rousse essuie rapidement ses joues humides à l’aide de la manche de son t-shirt avant d’enfiler à la hâte sa veste noire, récupérant son sac — et ses affaires éparpillées sur le carrelage, avant de marcher à vive allure vers la sortie, en essayant — du mieux qu’elle peut, de contenir les larmes qui obstrue sa vue. Comment peut-il être aussi mesquin ? Comment peut-il avoir le nez plongé dans la mauvaise foi à ce point ? Elle ne lui a jamais demandé le moindre remerciement pour son acte de bonté et n’a même jamais songé qu’il puisse lui être redevable : elle l’a sauvé parce qu’elle pouvait le faire, que cette obligeance de coeur lui a été inculquée par son père et qu’elle ne peut décemment pas tourner le dos à sa véritable nature en le regardant mourir sans lever le petit doigt. Alors, quoi ? Qu’est-ce qu’elle aurait dû faire pour le satisfaire ?

Le ventre noué, les mains tremblantes et la gorge serrée, elle se laisse tomber sur les grandes marches devant l’université en appliquant ses paumes ouvertes sur son visage afin d’exprimer plus librement sa peine, ne faisant même plus l’effort de contenir les sanglots qui emmêlent sa respiration jusqu’à la rendre rauque et pénible, accentuant davantage la honte éprouvée puisque, ainsi traversée par des émotions grandioses, elle se flagelle intérieurement à l’idée d’être observée dans pareille posture de faiblesse. Elle a beau retourner la situation dans tous les sens, elle ne sait plus quoi en penser, Jean, et n’arrive pas à statuer définitivement sur sa culpabilité : doit-elle se maudire de ne pas être restée immobile alors qu’elle pouvait lui éviter la mort ? Doit-elle rougir de l’avoir sauvé ? Est-ce légitime de hurler sur elle comme si elle avait commis un acte odieux ? Ce sont les questions qui roulent sur ses joues sous la forme de perles salées translucides, mais elles n’apportent aucune réponse, ces perles. Elles ne font qu’accentuer l’expression tragique de son visage encore caché par ses mains. Il lui faudrait lever ses fesses des marches pour rejoindre sa voiture mais ses jambes tremblent trop pour la supporter, et elle ne peut décemment pas utiliser ses pouvoirs puisque, le professeur Richards vient de lui interdire et qu’elle préférerait affronter de nouveau Apocalypse plutôt que de subir encore son courroux. Ses pensées dérivent naturellement vers son père puisqu’elle incarne la première figure réconfortante dans sa vie mais, elle craint de le déranger pendant qu’il donne cours aux étudiants alors elle se ravise, cherchant un visage amical habitant dans les environs : Peter est une option envisageable mais elle fait bien trop souvent appel à lui pour oser le déranger encore une fois, alors c’est un visage inattendu mais chaleureux qui s’installe dans son esprit, et sur lequel elle jette finalement son dévolu, sans même se demander si c’est une bonne ou une mauvaise idée : elle a juste besoin d’entendre une voix amicale, quelqu’un qui lui parlera avec douceur et qui ne l’accablera pas de mille maux tortueux. Alors, de ses mains incertaines qui font vaciller le rectangle tactile, de ses yeux humides qui rendent difficile la lecture du téléphone portable, elle compose le numéro et porte l’engin électronique à son oreille en attendant que la voix féminine décroche à l’autre bout du fil : ’’Lucky…’’ C’est une voix brisée par les larmes que la chanteuse peut entendre, et Jean fait un effort incommensurable pour calmer sa respiration éclaircir sa voix, pendant que sa main libre passe sur ses joues pour chasser les traces de la tempête douloureuse. ’’C’est Jean… Je suis désolée de te déranger, est-ce que… Est-ce que tu es libre ? Je suis à l’université, j’ai… J’ai juste besoin d’une amie…’’ Serrant les dents en déglutissant avec difficulté, elle ferme les yeux quelques secondes en laissant quelques larmes supplémentaires lui échapper, attendant de savoir si Lucky va répondre à son appel de détresse, ou pas.
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MessageSujet: Re: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptyVen 3 Mai - 14:00




S.O.S. d’une  mutante en détresse

Lundi 10 Février 2025
12:13pm

Je me souviens de mes ricanements quand on me disait qu’un CEO qui ne travaille pas 60h/semaine ne sait pas ce qu’est le travail. Ça y est, je sais ce que c’est. Une grosse baffe d’adulte dans la truffe, en somme. J’arrive à me faire 9h de sommeil par nuit quand le stress ne les rogne pas trop et je me débat autant que je peux pour ne pas dire adieu à mes loisirs et préparer mon channiversaire, ce qui rajoute des heures d’un travail pour lequel j’aurais pu être payé s’il était fait pour quelqu’un d’autre que moi-même. Et c’est sans compter les trop maigres préparations pour la mission contre Orgocorps. Je fais trop de choses mais je tiens le rythme : la deadline pour la mission me permettra de tranquilliser un peu mes nuits, sauf si on a déclenché la fin du monde évidemment, puis celle de mon anniversaire m’offrira un regain de temps à appliquer à mes projets professionnels même si cela signifiera l’adieu à mes loisirs. Et je ne parle même pas de l’entrainement. J’ai pas été capable de faire ce que j’avais prévu de faire avec Nathan. Il n’en a pas été surpris. Moi si. Sincèrement. Et désolée.

Même la moitié de mes repas est désormais incluse dans mes horaires de travail. Rendez-vous professionnels. J’essais de ne pas en enchainer deux dans la même journée. Comme j’ai anticipé que, malgré l’absence de réponse, je rencontre tout de même Nova ce soir et que cela finisse au restaurant, je me suis pris mon midi pour moi. Jeans et t-shirt sous polaire à col roulé puisque je passe la majorité de ma journée assise à mon bureau à préparer l’un de mes trois projets que ce soit sur les tableurs de budgets prévisionnels, les mails ou les sms pour échanger avec les collaborateurs, les protagonistes, les candidats ou les chasseurs de tête cherchant les uns et les autres, ou encore les placements au sein du parc ou les inquiétudes légales sur certains points. C’en est à celui, de point, que j’ai dû m’attacher les cheveux le plus loin possible de mes mains pour arrêter de me passer les secondes dedans…

A côté de mon bol rempli de gâteau de riz se trouve la tablette qui m’aide à ne pas trop décrocher pendant ma pause. L’avantage de ne pas avoir besoin d’une vingtaine de minutes pour me rendre au Per Se est que je peux continuer à travailler un peu plus. Enzo est dans la même optique que moi, puisque sa qualité d’assistant personnel est accomplie avec qualité justement : il me facilite la vie autant qu’il peut. C’est lui qui guère les rendez-vous sur les temps qu’il me reste, à savoir les repas, et s’assure que je ne dépasse pas le ratio de 50%. C’est lui qui gère pas mal des retours concernant la recherche de journalistes et de candidats à la Marvel League. Et c’est lui qui s’occupe de trouver les points juridiques quand il y en a besoin. Nathan est notre homme au foyer et on en a bien besoin. Je soupire profondément lorsque mon téléphone sonne ; chose signifiant qu’il s’agit d’un appel personnel sans quoi ça serait le professionnel d’Enzo qui le ferait.

Je décroche mes yeux d’un écran pour un autre. Mes sourcils se relèvent de surprise à l’annonce de l’appelant : Jean 190. 190, c’était le numéro de sa place lorsqu’il est devenu le numéro chance après l’un de mes spectacles. 190, 190, 190, c’est aussi le standard RGB pour le medium grey ; sachant que Grey est son nom de famille, ce que j’ignorais à l’époque mais que ma Chance savait, elle. Il aurait fallu le 128, pour avoir le grey primaire. J’étais quand même pas loin !

Avec un petit sourire de satisfaction, je décroche.

« A l’huile, demande-je dans une salutation toute aussi liquide que l’habituelle, pour peu que l’on y pense.

- Lucky, me déponds-tu d’une manière qui me fait décomposer le visage et baisser les épaules. C’est Jean… Je suis désolée de te déranger, est-ce que… Est-ce que tu es libre ? Je suis à l’université, j’ai… J’ai juste besoin d’une amie…

- Jarptitsa,
dis-je en un encouragement comme en une transmission d’informations aux deux hommes qui me regardent actuellement. Inspire par le nez et expire par la bouche. Ça marche aussi : renifle, sanglote. Un… Deux… »

Je ne me moque pas : je m’adapte. Que tu ne te flagelles pas sur le fait que "même respirer, t’en n’es pas capable" ou un truc du genre. J’ignore ce qui s’est passé et je ne te connais pas tant que cela au final mais je sais que tu te stresses facilement. Et tu as déjà dû avoir ta dose pour m’appeler.

« Tu es à l’université Columbia, c’est bien ça, questionne-je tout en ouvrant Google Maps sur ma tablette pour estimer un temps de trajet. Tu te sens de m’expliquer ce qui c’est passé ou c’est trop dur ? »

Deux variables sur la décision, sachant que la page qui fini par changer m’indique un bon 30 minutes de voiture depuis Greenwich Lane où sont garés mes véhicules ; chose qui exclut donc la demi-douzaine voire la dizaine de minutes nécessaire à aller à ceux-ci. Par ma Chance, c’est plus court d’y aller en métro ! Quoi que ça devait être l’objectif pour si je me retrouvais à héberger Peter ou Jean, d’ailleurs. Je sais plus si j’ai pris cela en compte lorsque j’en ai fait de même, prendre, l’immeuble. Enfin Bref, j’ai la tentation d’appeler Sophia mais cela ne se fait pas. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités même s’il appartient à quelqu’un d’autre.



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MessageSujet: Re: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptyVen 3 Mai - 18:42


S.O.S D’UNE MUTANTE EN DÉTRESSE


Lundi 10.02.25, université columbia
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Elle tremble, Jean, en tenant son téléphone contre son oreille, son pendant en argent ricochant contre la surface tactile en produisant quelques tintements qu’elle ne distingue pas, obnubilée par l’amertume déversée par les larmes qui dévalent ses joues, et la première réaction de son interlocutrice, qui s’illustre par un ’’A l’huile,’’ qui ne lui arrache pas l’ombre d’un sourire, tant elle est incapable de s’accrocher à cette étincelle joyeuse qui résonne contre son tympan. Elle déverse, alors, sans honte et retenue, le chagrin qui l’assaille et l’empêche de parler correctement, puisque presque tous ses mots sont entrecoupés de longs sanglots qui rendent sa voix chevrotante, lançant un appel à l’aide en espérant qu’il soit entendu et que l’écho qui lui réponde soit favorable. ’’Jarptitsa,’’ commence-t-elle à dire d’un ton qui oblige la malheureuse à gonfler ses poumons pour tenter d’assouplir sa respiration devenue difficile. ’’Inspire par le nez et expire par la bouche.’’ Elle s’exécute, mais son corps est traitre et ne désire point lui offrir l’apaisement qu’elle cherche tant à acquérir, et même lorsqu’elle ferme les yeux pour faire le vide, sa respiration s’emballe et elle renifle entre deux sanglots ’’Ça marche aussi : renifle, sanglote. Un… Deux…’’ Cette phrase lui arrache un rire désabusé, mais et si elle apporte sa main libre à ses joues pour en effacer les larmes, c’est pour qu’elles soient rapidement remplacées par d’autres. ’’J’essaie, je te jure…’’ tente-t-elle de dire comme si elle subissait un reproche muet, incapable d’être parfaitement lucide pour entrevoir la gentillesse innée de son interlocutrice, qui s’applique à l’aider malgré la séparation physique qui incombe à la difficulté de l’exercice. ’’Tu es à l’université Columbia, c’est bien ça’’ - ’’Ou-oui… Je suis sur les marches…Dehors…’’ Renifle-t-elle discrètement en balayant les alentours d’un regard circulaire, comme pour vérifier de sa position : elle sait très bien où elle est assise, Jean, mais elle n’est plus sûre de rien à l’heure qu’il est. ’’Tu te sens de m’expliquer ce qui c’est passé ou c’est trop dur ?’’ Elle souffle par la bouche en arrondissant cette dernière, fermant les yeux quelques secondes avant de commencer à parler, alternant entre débit à grande vitesse et silence prolongé : ’’J’ai… Il y a eu une manifestation contre les mutants, à l’université. Un élève a failli tuer un de mes profs avec ses pouvoirs, je… Je pouvais pas rester sans rien faire, tu comprends ? J’allais pas le regarder mourir…’’ Non, c’est impossible, et même avec la grande peine imposée par ce dernier, Jean ne parvient pas à regretter de l’avoir épargné. ’’Alors je l’ai sauvé, j’ai utilisé mes pouvoirs pour le protéger et il me le reproche, il m’a hurlé dessus, il…’’ Apportant sa main libre contre sa bouche, elle ravale difficilement sa salive en demandant, d’une voix suppliante : ’’Tu arrives bientôt ?’’
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MessageSujet: Re: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptySam 4 Mai - 16:30




S.O.S. d’une mutante en détresse

Mon adaptation a faite rire. C’était pas le but et c’était pas forcément un beau rire mais je prends quand même. Merci ma Chance. C’est pas suffisant non plus à éviter le reproche interne anticipé mais qui ne tente rien n’a rien donc je ne m’en formalise pas.

La confirmation de l’Université Columbia me fait passer la carte en mode satellite afin de chercher à voir les marches et je réalise donc qu’il y en a devant plusieurs bâtiments. Je me passe donc ma main libre dans mes cheveux en une caresse d’auto-soutien avec laquelle je dois me calmer. "Sur les marches… dehors" me laisse tout aussi perdue que précédemment à l’exception que la variable des 2°C environ, qui sont la moyenne des températures de Février à Manhattan, ainsi que celle du vent, canalisé par les buildings mais j’espère moins présent puisque le campus a l’air pas mal ouvert.

Bon, l’espace ça va pas être de la tarte. Peut-être que le temps se passera mieux même s’il consiste à ce que Jean réussisse à m’expliquer laquelle elle a prise, de tarte ? J’ai plusieurs secondes pour échanger des regards avec Nathan et Enzo, tous deux assis et interrompus dans leurs desserts comme dans son travail pour le second. Les bras croisés et les sourcils levés de Nathan laissent comprendre son sentiment alors qu’il m’observe. Enzo, lui a toujours les mains sur sa tablette et les paupières plissées. Ils n’ont que ma version de l’histoire, par observation ou explication en double sens.

Je m’accoude à la table lorsqu’il est question d’une manifestation contre les humains mutants. Je suis toujours atterrée que la tragédie partagée à cause des Masques n’ait pas plus rapprochés les gens que cela. Après, la tragédie du Queens Center Mall a également été un rappel qu’un seul humain mutant peut involontairement faire des centaines de mort. D’où ma volonté d’instaurer des tests Trask dans les écoles afin de détecter les humains à pouvoirs et de pouvoir les accompagner dans une découverte la plus sécurisée possible. Ça n’arrivera jamais dans un pays où les fusillades dans les écoles sont monnaie courante mais je trouve que ce serait mieux. Cela rassurerait aussi les humains sans pouvoirs de savoir qu’il y a un accompagnement pour éviter les drames. Si le système scolaire américain était à propos d’éducation, cela se saurait néanmoins. Quand au fait que les manifestants aient été confirmés dans leurs craintes…

Je soupire sèchement.

« Je comprends, confirme-je à la question rhétorique puisqu’immédiatement suivie de l’impossible alternative.

- Alors je l’ai sauvé, j’ai utilisé mes pouvoirs pour le protéger et il me le reproche, il m’a hurlé dessus, il… »

Je m’adosse autant que je peux le faire dans mon siège alors que je comprends le choc. Pas le fait qu’il y ait une légitime manifestation puisque des élèves mutants sont prêts à s’en prendre à des professeurs. Le fait que l’action de Jean ait engendrer cette même crainte, ce même rejet, qui était présent à l’origine. Quand comprendra-t-on que les manifestations ne servent à rien ? Les lettres adressées aux bonnes personnes sont bien plus efficaces.

« Tu arrives bientôt ?

- J’en ai pour entre 30 et 40 minutes,
explique-je, désolée. Est-ce que tu te sens d’attendre seule autant de temps ? »

Je m’interromps avant de demander s’il n’y a pas quelqu’un d’autre. Tu ne m’aurais pas appelé s’il y avait quelqu’un d’autre. Est-ce que le fait de t’être dévoilée mutante t’a mis à dos tous ceux que tu pouvais considérer comme des amis, ou juste des collègues, dans ton université ? Ça n’est pas impossible. Après avoir changé de filière, tu devrais alors changer d’établissement. Sans compter que ton visage doit commencer à bien tourner sur les réseaux sociaux, notamment anti-mutants. Un second passage dans Ciel Etoilé ?

Après un soupire, je me lève.

« Jo, tu te sens de me conduire avec la Evora jusqu’à l’Université de Columbia ?

- Je vais surtout te conduire dans les bouchons du midi mais oui,
me répond-t-il en me faisant déglutir puis me repencher en avant sur Google Maps.

- Jean, est-ce que tu te sens de prendre le métro sur Broadway ? Ligne 1 direction South Ferry. Y’a 15 arrêts entre nous, on se retrouve à la moitié. Okay ? »

J’entreprends de compter les arrêts pour pouvoir donner un nom et celui sur lequel je tombe est une manifestation de ma Chance : Columbus Circle. Au pied du Time Warner Center qui contient le Per Se.

« 59e Rue – Columbus Circle, énonce-je donc alors que je me lève pour aller affronter une partie de l’environnement urbain qui me déplait au plus haut point. Ça nous fait une quinzaine de minutes pour nous y retrouver. Okay ? »

Ou plutôt une vingtaine, si l’on inclut les déplacements à pied et la prise des billets. Juste que je ne précise pas cela. A la place, je commence à prendre la tablette et à m’éloigner avec un signe de tête à ma paire de deux. Nathan se lève à son tour, murmurant quelque chose qui m’échappe.

« Je tâche d’être là à l’heure pour la reprise du travail, dis-je à Enzo sans le promettre, anticipant déjà que cela ne puisse être le cas, avant de lever la tablette et de la secouer pour la désigner. Sinon… »

Je quitte la cuisine pour m’en aller à la bibliothèque puis à l’entrée afin de m’équiper mais je n’ai pas accompli la première étape que je reprends la parole au téléphone.

« Jean, est-ce que tu es toujours là ? »



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MessageSujet: Re: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptySam 4 Mai - 21:32


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Lundi 10.02.25, 59e Rue
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''Je comprends’’ sont les mots qui résonnent à son oreille en propageant une onde vaporeuse, nullement suffisante pour apaiser ses tourments puisqu’elle n’est plus capable de penser droit, Jean, et malgré tous ses efforts pour recentrer ses idées éparpillées sous la violence de l’impact causé par son professeur, elle est toujours avachie sur les marches de son université, dans laquelle elle ne se sent même plus capable de remettre les pieds. Elle n’est pourtant pas déconnectée de la réalité au point de ne pas comprendre ce qui lui arrive, et elle n’est pas encore suffisamment aveuglée par les larmes pour voir que les étudiants qui gravissent les escaliers lui lancent des regards hébétés, les mêmes qu’on porte sur les enfants capricieux qui tapent des scandales monstres dans les dédales des supermarchés pour un jouet. Mais elle, elle ne pleure pas pour un caprice et c’est ce qu’elle tente d’expliquer à la chanteuse, qui accueille ses confidences sans les nier et dont la présence est maintenant dûment réclamée par l’éplorée ''J’en ai pour entre 30 et 40 minutes,’’ le temps estimé lui semble être similaire à une éternité, et sous ce nouveau coup porté elle inspire inconsciemment un air qui lui manquait en espaçant ses lèvres de quelques degrés, son buste se redressant par la même occasion pour libérer un peu sa gorge comprimée. ''Est-ce que tu te sens d’attendre seule autant de temps ?’’ - ’’Non’’ répond-elle spontanément, dans un excès de franchise qui n’est, cette fois, pas entravé par les larmes. ’’Mais je n’ai pas le choix, n’est-ce pas ? Ne t’inquiète pas, ça va aller… Je-Je vais me calmer…’’ La voix tremblante qu’elle brandit laisse présager que la promesse ne sera sans doute pas tenue dans son intégralité, et elle ne renifle discrètement en venant essuyer, de nouveau, les larmes qui perlent sur ses joues et jusque dans la peau laiteuse de sa gorge délicatement parfumée. Pendant qu’elle cherche son paquet de mouchoir dans son sac, sans jamais trop éloigner le téléphone de son oreille puisque c’est la seule chose à laquelle la malheureuse se raccroche, prise en étau dans l’anxiété qui continue de tisser sa toile dans son esprit et la honte d’être ainsi parfaitement visible pour ceux qui croisent son chemin.

Soudain, alors qu’elle tamponne un mouchoir propre sous ses paupières avant d’éliminer les traces de mascara ayant coulé de ses cils pour s’éparpiller sur ses pommettes, elle entend son prénom être prononcé par la jolie voix féminin qui vient l’arracher à sa cruelle solitude. ''Jean, est-ce que tu te sens de prendre le métro sur Broadway ? Ligne 1 direction South Ferry. Y’a 15 arrêts entre nous, on se retrouve à la moitié. Okay ? 59e Rue – Columbus Circle, Ça nous fait une quinzaine de minutes pour nous y retrouver. Okay ?’’ Prendre le métro dans son état — considérant que ses jambes tremblent comme si elle faisait un malaise vagal, semble déraisonnable mais, puisque cela traduit également la possibilité de quitter les marches de la honte pour retrouver la compagnie rassurante d’une âme qu’elle sait être bienveillante, la rousse n’hésite pas bien longtemps avant de faire entendre sa voix, laquelle pointe avec de l’espoir ravivé ’’Oui, oui… D’accord… Ligne 1, direction South Ferry, je sors à Columbus Circle.’’ Elle le répète pour être sûre de n’avoir manqué aucune information, en ravalant sa salive avec le goût de l’amertume — qu’elle sait être celui des larmes, avant de se redresser sur ses jambes en penchant sa nuque sur le côté pour caler son téléphone entre sa joue et son épaule, le maintenant ainsi contre son oreille afin de ne pas perdre le contact établi avec Lucky. ’’Je suis là’’ souffle-t-elle en rassemblant ses affaires à la vitesse de l’éclair, raccrochant la lanière de son sac sur son épaule avant de redresser sa nuque et dévaler rapidement les escaliers, sa main libre venant essuyer de nouveau ses joues, comme si elle souhaitait masquer les traces de sa peine à davantage d’inconnus. Elle pense, à tort ou à raison, l’avenir lui dira, qu’elle s’est suffisamment illustrée dans la pitié pour aujourd’hui, et qu’il lui faut au moins essayer d’épargner le peu de dignité qu’il lui reste. ’’Je te retrouve là-bas… Merci encore, merci.’’ Sincère, la voix et le coeur emplis de gratitude, la rousse raccroche et engouffre son téléphone dans son sac-à-main, se dirigeant avec urgence vers l’entrée du métro.

À cette heure-ci de la journée, elle a le bonheur de retrouver un siège libre lorsqu’elle rentre dans le premier wagon qui s’interrompt devant elle ; les genoux serrés, son sac sur ses genoux et ses bras entourant ce dernier, elle souffle bruyamment en relâchant un peu la nervosité accumulée, peut-être soulagée d’être loin de l’endroit ayant accueilli son humiliation. Mais quand bien même s’efforce-t-elle de calmer les ardeurs de l’angoisse, celle qui tremble encore en porte les traces : ses yeux sont rouges, humides, tout comme ses joues qui ont les vestiges des perles de chagrin ayant roulé sur sa peau. Mais elle veut faire bonne figure, Jean, alors elle remonte ses mains pour tenter de recoiffer correctement sa chevelure rousse, les passant ensuite sur son visage avant de balayer la rame d’un regard indifférent, ne gardant point en mémoire les visages rencontrés ce jour-là. Immobile durant le trajet, elle ne réagit que lorsque c’est son arrêt : bondissant presque de son siège, elle pousse ses lèvres en avant dans un petit ‘’o’’ stressé avant de rejoindre la civilisation, le coeur battant à tout rompre. Où est-elle ? C’est la question qu’elle se pose et, impatiente, elle sort déjà son téléphone en restant à proximité de la bouche de métro, songeant que c’est par cette même sortie que Lucky va apparaître. Les yeux rivés sur son téléphone, la rousse attend… l’autre rousse, en commençant à réaliser (et à culpabiliser) qu'elle l'a extirpée de son quotidien pour une pauvre crise d'angoisse.
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MessageSujet: Re: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptyDim 5 Mai - 16:52




S.O.S. d’une mutante en détresse

Je me doutais bien que la réponse à la question sur l’attente serait un non des plus rapides. Cela ne change pas ma décision sur l’absence de mobilisation d’un téléporteur mais je cherche d’autres solutions. Contrairement à ce que tu demande, si, tu as le choix. Le choix de ne pas être passive durant ton attente. Le choix qui est ma question suivante.

Je m’inquiète pas que ça finisse par aller. C’est vrai. Tu finiras par aller. On finit toujours par aller lorsque l’on fait aller. Lorsque l’on sait qu’aller bien est une action, non un état. C’est comme cela que je l’expérience tout du moins. Ça me réussi plutôt bien.

Ton silence après ma question sur le fait de se retrouver au milieu de l’espace pour essayer de diminuer par deux le temps me fait craindre une réponse négative. Il n’est cependant pas long, merci ma Chance et ton effort.

Un "oui" pour toi, un autre pour moi. Cela me va Jean.
Tu répètes les informations pour montrer que tu les as mémorisées. C’est bien. Cela me permet de préparer autant que je peux de mon côté le fait de tenir mes engagements. D’essayer de le faire.

Lorsqu’il est question que tu sois toujours là, tu me le souffles. Je tâcherais de voir le verre à moitié plein même si ton niveau d’eau ne la dépasse clairement pas, la moitié. Ça va être compliqué de tenir la conversation sur les vingt minutes de métro mais ça ne me fait pas peur. Ou pas autant que le métro en lui-même, quoi. Et puis…

« Je te retrouve là-bas… Merci encore, merci. »

Clic. Ah bah bon ben d’accord alors. Oui, je m’interromps dans ma marche et regarde un peu couillonnement mon téléphone pour que ma vue confirme ce que mon ouïe m’a dit. Merci ma Chance, voilà qui me simplifie beaucoup le monologue. Est-ce que c’est le mieux pour toi ? Ça je pense pas. Après, tu es en mouvement. Comme le corps va bouger, l’esprit va en faire de même. Te changer les idées.

« Qu’est-ce tu fous, me demande un Nathan qui m’esquive et me passe devant en me regardant.

- J’arrive. »

Je me remets en mouvement avec mes deux appareils dans les mains et le portier qui s’improvise comme tel. Arrivée à l’entrée, je récupère le dernier sac à main d’usage, un chanel rouge dans lequel je tâche de faire tenir la tablette, puis la veste également accrochée au porte-manteau, une longue d’hiver à simple boutonnage noir qui doit encore contenir mon portefeuille d’ailleurs. L’une sur les épaules et l’autre sur l’épaule, je me penche pour enfiler des chaussures et l’on va donc sur des bottines hivernales assorties au par-dessus. Nathan est prêt avant moi et continue donc d’être mon portier, veste grise par-dessus le costume gris avec, il faut le noter, un col roulé.

La descente dans la rue comme la remontée de celle-ci, de rue, se fait en marche forcée. Pour moi, en tout cas. J’ai le pas plus rapide que beaucoup de personnes mais Nathan est entrainé. Et plus grand. Autant dire que les six minutes de marche du parcourt en L afin de rejoindre la station de la 14e rue, qui se trouve au niveau de la 13e et cela me fait bien bug d’ailleurs, sont faites en quatre.

Les vapeurs de ville ne sont pas agréables lorsqu’elles sont froides mais les échanges d’air souterrain qui en sont au point d’être des vents aux bouches d’entrée de la station de métro me font pleinement plisser le visage. C’est surement comme lorsque quelqu’un de bien sale se décide à parler si proche de soi pour montrer que l’haleine ne vaut pas mieux que le reste et qu’en plus elle te colle à la peau mais là c’est en continue. Je ne suis venue qu’une seule fois dans pareil endroit de ma vie avant aujourd’hui et c’était pour secourir une petite humaine mutante en détresse, là aussi. C’est intéressant de penser que ton costume de Morticia Adams était un placement pour ma future rencontre avec Morticia Montoya et que l’aide à celle-ci m’a amenée à braver le métro comme je le fais aujourd’hui pour toi. La boucle est bouclée, d’une certaine façon. Après, ma volonté d’aide à Morticia s’est heurtée à l’inertie du SHIELD, de Charles Xavier et de l’Institution qui porte son nom, au point que mes envies d’avoir un suivi régulier de la petite, dont la famille ne sera peut-être plus là pour elle, ont été cassées. Soyons positifs : je peux travailler sept jours sur sept ainsi et Momo vit pleinement sa vie à l’Institut. C’est donc pour le mieux. Comme dans notre relation.

Une fois les billets pris par Nathan et distribués entre nous, nous pouvons nous avancer dans les tunnels sous la 7e Avenue jusqu’à la Ligne 1. Dans le doute, c’est pas la direction que je t’ai donnée donc on ne suit pas les panneaux South Ferry. C’est simple de s’y retrouver dans ce labyrinthe, non ? Pas vraiment. Pire, il y a ce compte à rebours d’un train toutes les 8 minutes qui te fait bien comprendre que si t’en rate un tu rajoutes un bon pourcentage de ton temps de trajet. Heureusement, j’ai un truc bien pratique pour ce genre de choses : I’m the Lucky One. Merci ma Chance !

J’entre immédiatement dans la rame, peuplée des gens du midi qui sont fort heureusement moins nombreux que ceux du soir, et cherche une place debout relativement propre. N’ayant pas de gants, je n’ai pas l’intention de toucher quoi que ce soit d’autre que Nathan et je me cale donc dans l’un des habitacles à strapontin devant les portes à l’opposée de celles par lesquelles je suis entrée ; en espérant qu’elles ne s’ouvriront pas à la prochaine station et que les quais seront toujours du même côté. J’écarte suffisamment les jambes pour m’assurer des appuis à même de gérer les accélérations et les décélérations de la rame sans avoir à trop bouger, même s’il me reste l’accroche à Nathan qui n'est pas aussi précautionneux que moi, et je me prends même à essayer de jouer avec cela : je surfe dans le métro !

Puis Nathan aborde le sujet qui fâche.

« Tu crois vraiment que venir là à la place de son ex augmente tes chances ? »

***
Lundi 10 Février 2025
12:37pm

Avec de ma dépréciation pour le métro un peu partout sur moi et autant dans le cœur puisque je l’ai sur la main et que la mendicité me fait toujours donner par pitié comme en vie d’aider puis regretter puisque la somme donnée amène tout un spectacle d’une personne qui a le malheur de coller à la personnification que j’avais du métro en y entrant, je finis par arriver à la station de Columbus Circle. Je marche peut-être un peu plus vite en sortant qu’en entrant, on va dire que le vent m’y aide, et j’utilise la technique du chat qui vient de se rater dans quelqu’activité que ce soit : faire semblant que tout s’est passé selon le plan. J’avais parfaitement prévu de me manger la vitre, si !

Les sorties nommées Columbus Circle aboutissent à un trottoir au milieu d’une deux fois trois voies, légèrement au nord du fameux rondpoint et entre les deux colonnes de bâtiments qui suivent Broadway ; au niveau du globe sculpté, même s’il se trouve de l’autre côté de trois voies. Sachant qu’après lui se trouvent la rue Central Park puis les arbres du parc éponyme et que de l’autre côté se tient le Time Warner Center avec lequel je deviens tellement familière que je devrais y prendre des actions. Néanmoins, ce n’est pas tellement cela que je cherche du regard ; j’aurais dû te donner rendez-vous sous le globe, il y a l’air d’avoir une entrée/sortie en plus.

Je sors mon téléphone.



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MessageSujet: Re: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptyDim 5 Mai - 18:07


S.O.S D’UNE MUTANTE EN DÉTRESSE


Lundi 10.02.25, 59e Rue
@Lucy Orchenttenue


La main serrée autour de son téléphone portable, dont l’écran d’accueil reste désespérément noir, la mutante se tient droite comme un piquet au milieu des piétons qui sont parfois obligés de la contourner pour poursuivre leur chemin, sans qu’elle ne prenne véritablement conscience de son caractère dérangeant. Les épaules légèrement relevées, rentrées vers l’intérieur de son corps comme si elle ressentait le besoin instinctif de se protéger d’une potentielle menace, la rousse déglutit en balayant la foule de ses yeux plissés, à la recherche d’un visage suffisamment familier pour qu’elle puisse le discerner parmi les autres. Ses opales azurées recherchent avidement la silhouette longiligne qu’elle attend depuis quelques secondes seulement, mais le temps terrestre semble lui jouer des tours puisque, de sa perception brouillée et corrompue par l’angoisse, elle a l’impression de patienter depuis des heures, si bien qu’elle commence à croire, durant un bref instant, que Lucky lui a menti et qu’elle ne viendra pas… Enrouée dans cette peur irrationnelle, seulement poussée par l’humiliation subie qu’elle traîne par ricochet sur ses autres sentiments, elle souhaite enfouir son visage contre ses paumes pour y trouver un bref instant de repos mais, oubliant qu’elle a son téléphone dans l’une d’elle, Jean le fait malencontreusement tomber entre ses pieds. ’’Oh mince’’ souffle-t-elle d’une voix rendue aigüe par l’auto-flagellation qui a lieu dans son cerveau au moment même où elle s’agenouille pour le récupérer, étant percutée de plein fouet par un homme pressé lorsqu’elle se redresse. ’’Oh pardon !’’ Elle n’a pas le temps de voir celui qui vient de cogner son épaule avec son buste d’homme, mais elle entend le grognement agacé qui s’extirpe de ses lèvres tandis qu’elle se recule sur le trottoir en passant machinalement ses doigts sur la lanière de son sac afin de la replacer correctement dans son épaule, ainsi ballottée entre des émotions qui mettent à mal le barrage instauré à ses paupières, encore humides du chagrin éprouvé.

Et puis, dans l’obscurité de ses pensées rendues moroses, vient une éclaircie : son esprit, peut-être inconsciemment détecte une signature mentale qu’il reconnaît comme étant celle de Lucky, puisque lors de leur première rencontre, la mutante a fait entendre sa voix dans le sien, d’esprit. Lucy est là. Tout près. Quelque part. Et cette certitude est suffisante pour lui insuffler la force d’ignorer le poids de son coeur, alourdi par la tristesse, qui menace de déverser de nouvelles larmes d’usure sur sa peau blême. Elle relève alors plutôt le menton en essayant de se concentrer suffisamment pour la repérer dans son environnement et, lorsque c’est chose faite, ses pas se mettent automatiquement en marche pour la rejoindre, d’une manière tout à fait inconsciente, comme si c’était la seule chose à faire, comme si elle ne pouvait faire autrement. Elle ne sait pas, Jean, si Lucky la voit arriver mais, lorsque ses yeux se posent sur la chanteuse, elle accélère encore plus le pas jusqu’à pouvoir fondre dans ses bras, accolant, sans demander et sans prévenir, son corps contre le sien afin d’appuyer son menton contre son épaule. Maladroitement, la mutante tremblante l’enlace de ses bras frêles, qui se glissent sous ses aisselles pour permettre à ses mains de vagabonder près de ses omoplates, tandis qu’elle marmonne, partagée entre le soulagement et la culpabilité ’’Merci, merci… Merci d’être venue, merci d’être là…’’ Elle se retient de pleurer, Jean, mais ce n’est pas l’envie qui lui manque, ni le besoin, peut-être. Alors, le coeur battant furieusement sous sa peau mais le souffle curieusement ralentit, comme apaisé, elle ferme les yeux quelques secondes avant de se reculer pour poser un regard presque gêné sur la rousse, à laquelle elle intime de nouvelles paroles. ’’Je suis désolée, je ne savais pas qui appeler et j’ai pensé à toi… J’espère que tu ne faisais rien d’important.’’ Ses mains, dans son dos, coulissent pour revenir vers ses côtes avant de saisir les siennes, de mains, qu’elle serre durant quelques secondes en tentant d’apposer un sourire sur ses lèvres, quand bien même ses yeux brillent encore d’une émotion que l’on sent vivace. ’’Tu dois me trouver bête…’’ Pas la peine de lui mentir : elle se sent bête pour deux de toute façon.
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MessageSujet: Re: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptyDim 5 Mai - 19:02




S.O.S. d’une mutante en détresse

Les sorties nommées Columbus Circle aboutissent à un trottoir au milieu d’une deux fois trois voies, légèrement au nord du fameux rondpoint et entre les deux colonnes de bâtiments qui suivent Broadway ; au niveau du globe sculpté, même s’il se trouve de l’autre côté de trois voies. Sachant qu’après lui se trouvent la rue Central Park puis les arbres du parc éponyme et que de l’autre côté se tient le Time Warner Center avec lequel je deviens tellement familière que je devrais y prendre des actions. Néanmoins, ce n’est pas tellement cela que je cherche du regard ; j’aurais dû te donner rendez-vous sous le globe, il y a l’air d’avoir une entrée/sortie en plus.

Je sors mon téléphone. Puis tu me rentres dedans.

Un chat qui vient de se faire agresser par un pistolet à eau : j’ai les deux mains qui se crispent et je me penche en arrière alors que tu m’accroches pour nous emporter dans ce qui est bien parti pour être une chute. Merci ma Chance et lui puisqu’il est là, je sens une main de Nathan se poser dans mon dos et me rappeler que je suis une petite chose légère puisqu’il n’a pas besoin de plus pour me retenir là où ma surprise et ma musculature n’ont pas suffi. Prends-le comme un compliment Jean : toi aussi t’es légère, il pourrait surement nous soulever toutes les deux en même temps ! Enfin, quand tu seras en état de le prendre parce qu’actuellement c’est surtout moi que tu prends. T’es en train de me passer tes mains dans le dos, au-dessus d’où mon ami a envoyé la sienne et appuis pour nous redresser, mais il faut dire que l’on a notre record de contact et s’eut été bien plus enivrant, en d’autres circonstances.

Là, que ce soit les remerciements marmonnés ou toute autre forme de détresse manifeste, disons que je suis plus inquiète qu’attirée. Passant par-dessus tes épaules, mes mains s’en viennent dans ton dos également pour te retenir et te serrer, te faire sentir ma présence par le toucher, alors que je souffle simplement un "De rien" qui me vient du cœur.

Tu te calmes, je le sens.
Je te calme, tu le sens.

Tu t’abandonnes en confiance et je t’accompagne dans cela avec un faible sourire. Je suis contente d’être venue même si cela fait légèrement mal également.

« Je suis désolée, me dis-tu après t’être éloignée du visage uniquement et que je t’ai laissée faire sans cesser de te regarder avec de la douceur et un sourire, je ne savais pas qui appeler et j’ai pensé à toi… J’espère que tu ne faisais rien d’important.

- Je travaillais,
dis-je en haussant une épaule et penchant le visage vers celle-ci, un geste qui s’immobilise alors que je sens tes mains descendre dans mon dos pour caresser le bas de mon buste avant de venir vers mes bras qui te relâchent également pour marquer une distance que tu combles en me prenant les mains et en m’amenant à me reconcentrer sur du factuel. Je fais déjà cela 11h30 à 13h par jour et 6 à 7 jours par semaine. Je peux prendre un peu de temps pour t’aider. »

Je suis sincère, même si la charge horaire n’est pas aussi légère que ce que je déclare dans mon langage corporel et ma voix. Tu as déjà de quoi t’inquiéter et je n’ai pas l’intention d’en rajouter. Je suis là pour te soutenir et n’ai pas l’ambition d’une réciprocité.

Je dois te trouver bête ? J’ai un petit pouffement surpris à cette déclaration. Ensuite, je penche le visage sur le côté et élargis mon sourire.

« Soyons-le à deux alors. »

Pas besoin d’hausser une épaule cette fois, juste de te soutenir des mains. Du regard et du sourire, aussi. Mains dans les mains. Yeux dans les yeux. Regard dans le regard.

Je suis en paix et j’essaie de te partager ce sentiment. Que tu ais un petit ilot de tranquillité au milieu de cet île piétonne au milieu de ce fleuve routier au milieu de cet océan métropolitain. L’avantage d’avoir un garde du corps grand et costaud, c’est que personne ne viendra nous bousculer tant qu’il sera là. Tu es celle qui mettra fin à cet instant, Jean, car je le ferais durer aussi longtemps que tu en auras besoin. C’est promis.



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MessageSujet: Re: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptyLun 6 Mai - 15:17


S.O.S D’UNE MUTANTE EN DÉTRESSE


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Elle l’a trouvée. Ses yeux avant ses mains, mais les deux ont fini par se rejoindre auprès de son corps, auquel Jean s’accroche tel un homme sur le point de se noyer, emprunt de désespoir et de sel marin, qui trouve un point d’ancrage dans la tempête : le front bascule contre l’épaule qui ne recule point devant le poids qu’on lui impose, car elle est lourde, en cet instant, la tête de Jean, lourde de pensées, de doutes et d’hésitations, mais Lucky ne fuit pas devant l’ouvrage de la peine dessinée sur le visage de sa comparse, mais s’applique davantage à la serrer contre son buste pour lui intimer sa présence, qu’elle devine être source de réconfort. ''De rien’’ résonne contre son oreille en faisant disparaître le brouhaha de la ville enragée, dont le bruit est pourtant accentué par le hurlement des moteurs, les klaxons furieux et les bribes des conversations des passants qui, pris dans l’étau de leurs vies quotidiennes, ne font guère attention aux deux jeunes filles enlacées, dont l’étau est soutenu par une main masculine que Jean a occulté : elle n’a pas vu Nathan, puisqu’il est fondu dans le paysage urbain et que la seule chose qui survive à l’angoisse de ses pensées est celle qui fait entendre sa voix après qu’elles se soient éloignées l’une de l’autre pour pouvoir se regarder. ''Je travaillais,’’ ne sonne pas comme un reproche puisque la belle affiche toujours une posture paisible et un visage serein, mais c’est pourtant ainsi que la plus jeune reçoit cette annonce : du moins, l’interprète-t-elle comme une façon détournée de lui faire comprendre que, oui, elle l’a dérangée. Elle baisse ainsi légèrement le menton en espaçant ses lèvres de quelques degrés pour figer sa respiration durant quelques secondes, ses yeux traversant le visage de Lucky comme pour y débusquer les traces de la contrariété, qu’elle ne trouve peut-être pas. ''Je fais déjà cela 11h30 à 13h par jour et 6 à 7 jours par semaine. Je peux prendre un peu de temps pour t’aider.’’ Ses paupières se plissent légèrement et elle serre un peu moins les mains de la chanteuse, bien qu’elle ne les quittent encore pas. ’’C’est beaucoup…’’ Dire qu’elle se pensait être une travailleuse acharnée ! ’’Du coup, je squatte le peu de temps libre que tu as…’’ Gênée de cette réalité formulée, elle hausse ses sourcils tiraillés par le roux en baissant un instant ses paupières vers leurs chaussures, sans véritablement les regarder sinon elle remarquerait qu’il n’y a non pas quatre mais six pieds immobiles dans leur coin de trottoir. ’’Je suis désolée.’’ formulée pour la énième fois, et beaucoup prononcée parce que fortement éprouvée.

Mais la conscience d’avoir été peut-être involontairement excessive dans cette réaction désormais jugée disproportionnée ne l’empêche pas de soutenir le regard de son interlocutrice, et de ne pas déloger ses yeux des siens. Les vagues n’ont pas encore cessé de venir importuner le marin épuisé, alors il demeure, encore un peu, sur cet ilot fragile qu’est son point d’ancrage, le temps de trouver la force nécessaire pour regagner le rivage. ''Soyons-le à deux alors.’’ La légèreté, fugace, simple, complice, la fait souffler un air amusé tandis qu’elle presse ses lèvres dans un sourire spontané, terriblement enfantin et doux, qui est suffisant pour briser l’angoisse s’étant enroulée autour de son coeur pour le comprimer. ’’Ça me va.’’ Le ton employé est aussi tendre que le sourire qu’elle porte, et son regard emplit de gratitude apparaît comme soudainement apaisé, si bien qu’elle quitte les mains de Lucy pour porter les siennes à son visage, qui porte encore les stigmates de la détresse malgré l’assouplissement de ses traits. ’’Je ne comprends toujours pas pourquoi il a réagi comme ça, je… Je ne m’y attendais pas. Ça m’a prise de court. Je ne pensais pas à mal…’’ Si elle avait su que sauver son professeur lui vaudrait un tel traitement… Non, elle aurait réagi exactement de la même façon, puisque sa bonne âme n’est pas vouée à récolter les lauriers, pas même les plus factices. ’’Je ne veux plus jamais retourner en cours avec lui, il…’’ il me fait peur, c’est ce qu’elle s’apprête à dire en croisant ses bras contre son buste féminin, ses yeux se tournant machinalement vers la troisième personne de leur duo, soudainement devenu trio à ses yeux ; elle regarde Nathan comme s’il venait tout juste d’apparaître dans son champ de vision, et son sourcil qui se redresse laisse clairement entendre qu’elle est surprise de le découvrir là. ’’…C’est pas grave.’’ Elle ne sait plus ce qu’elle disait mais ce n’est pas grave en effet, ce qui est grave en revanche est qu’il ait pu être témoin de ses malheurs. Un de plus.
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MessageSujet: Re: s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) s.o.s d’une mutante en détresse — (Lucy) EmptyJeu 9 Mai - 15:08




S.O.S. d’une mutante en détresse

Je sens que ma franchise et mon factuel te font t’éloigner de moi. Je le vois autour de ton regard. Je le sens dans ta poigne qui diminue. J’ai beau hausser les épaules, pincer les lèvres et fermer les yeux face à ton "c’est beaucoup" pour faire comprendre que mon horaire n’est pas tant que cela, pour minimiser son impact, je sens que l’éloignement est là.

« Du coup, je squatte le peu de temps libre que tu as…

- Non,
réponds-je avec cette même douceur qui se veut rassurante malgré le fait que tu baisses les yeux face à ta propre conclusion erronée, je ne m’étais pas arrêtée pour manger. »

J’écoute tes nouvelles excuses en pinçant les lèvres avec le même désolé que tu énonces. Ce n’est cependant pas grave. Tu es la seule à y ajouter de la gravité et je ne suis pas certaine de savoir comment te limiter là-dedans : si je te dis que ce n’est pas grave, tu vas insister. Alors je laisse couler. Tu passeras à autre chose. Tu passes à autre chose. Un autre reproche de toi à toi. Cette fois, je sais quoi dire. Si tu es stupide, soyons leur à deux. Pas ensemble. A deux.

Ça te fait me regarder. Ça te fait sourire. Ça te va. Ça va.

Tes mains s’en vont des miennes, qui s’abaissent à mes flancs pour la posture de puissance de Wonder Woman, mais je l’accepte mieux puisque tu ne me fuis pas cette fois. Tu t’essuies le visage. Tu tâches de faire disparaitre les tâches de ta détresse. Tu reviens sur l’avant et je te regarde le faire.

« Je ne comprends toujours pas pourquoi il a réagi comme ça, je… »

J’écoute avec douceur et patience ton hésitation comme ton incompréhension. Mes lèvres se pincent de compassion, puisque ma pitié s’accompagne d’une volonté de t’aider ; la pitié étant à entendre au sens originel, celui qui rend sensible aux souffrances d’autrui même quand on ne les connait pas soi-même et qu’on ne peut donc éprouver l’empathie.

« Je ne m’y attendais pas. Ça m’a prise de court. Je ne pensais pas à mal… »

Ma main droite quitte le flanc homologue afin de venir se poser sur ton bras gauche en une caresse de soutien que j’accompagne d’un penchement de tête doux, lèvres toujours pincées de désolé.

« Je ne veux plus jamais retourner en cours avec lui, il… »

Nouvelle hésitation et cette fois tu dresses la barrière de tes bras afin de te sécuriser et de te réconforter. Oh Jean, j’ignore ce que tu ne me dis pas mais je pense le comprendre. Je pense voir au-delà de ton incompréhension du passé et apercevoir tes craintes pour le futur. C’est cela qui te fait fuir du regard ? C’est cela qui te fait réaliser le présent ? Un élément qui t’ancre parmi nous et te surprend. T’interrompt.

N'est-ce réellement pas grave ? Nathan a un pouffement amer puis un acquiescement compréhensif. Un regard vers moi pour me faire comprendre qu’il sait qu’il gêne. Un regard vers lui pour lui faire comprendre que je suis désolée. Je saisis mon sac à main des deux miennes, de mains. Je vois ce que mes parents me disaient à propos de ma manière de traiter mes proches et je constate que je suis prête à le faire de nouveau. Je ne les mérite pas. Lorsque j’ai le choix à faire entre un ami d’enfance qui consacre sa vie à m’aider et une connaissance attirante qui a besoin de moi, je choisis la seconde.

« C’est ce qu’il faut se dire, t’encourage mon ami avec sincérité et un double sens que je prends au cœur comme avec un acquiescement désolé. Lu, tu m’appelles quand t’as fini.

- Yep,
réponds-je immédiatement avant qu’il ne se tourne à nouveau vers toi.

- Bon courage Jean 190. N’oublie pas : les cons ont toujours raisons car ils sont nombreux. Si t’as des soucis avec un con qu’est seul, c’est qu’il a tort. »

Sur cette conclusion étonnamment appropriée pour quelqu’un qui n’a pas tellement les tenants et les aboutissants de l’histoire, Nathan se retourne et s’en va vers le centre commercial. Je le regarde faire avec un petit sourire amusé, même si je ne suis pas certaine que tu partages autant que moi la pratique du Nathan en soutien. C’est très "le monde c’est d’la merde et les gens sont des cons mais on n’a qu’un seul du premier et faut choisir les seconds ; vu qu’on a pas le choix que de faire avec". Ça manque de subtilité mais pas de vérité ni de crudité. Ça rime donc c’est vré, voilà.

« Je suppose que tu n’as pas mangé mais que tu n’as pas faim, reprends-je en me tournant vers toi. Je t’invite donc à boire un chocolat chaud. C’est par là. »

Oui, on va suivre Nathan vers le Time Warner Center mais on n’a pas des masses de choix si on veut se mettre au chaud et à un café. Je te crochète le bras pour te trainer avec moi, ce que je peux faire avec toi contrairement à Amora donc t’as pas le choix.

« Tu veux parler du problème pour essayer de comprendre, ou bien des solutions pour essayer d’anticiper ? Ou de toute autre chose pour te changer les idées ? »



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