Post rédigé avec la consultation de Kali et de Jean
Alerte à Malibulles
Dimanche 12 Janvier 2025 12:29pm
C’était une idée de Jean inspirée par Kali donc c’est de leurs fautes. C’est important de le préciser.
Les contacts physiques ne sont pas notre tasse de thé, ou de quoi que ce soit d’autre d’ailleurs. C’est là quelque chose sur lequel on travaille avec Jean, à l’opposé du spectre, et Kali, qui s’adapte plutôt bien. Or donc, Kali a entrepris de faire des massages à Jean et celle-ci s’est dit que ça serait bien d’en avoir pour son anniversaire. Puis est venue l’idée du spa. On n’avait aucun souci à offrir des massages professionnels à Jean pour son anniversaire tant qu’elle ne nous demandait pas d’y participer. Comme le but était une journée entre filles, il fallait qu’on participe. Donc elle a proposé le spa. Sauf que l’eau n’est pas tellement notre élément non plus. La douche c’est bien. Le bain, on n’a toujours pas compris l’utilité par rapport à la douche. La piscine, si on n’a pas le choix. Sophie et Esmé ne savent même pas nager si elles ne sont pas à portée d’Esprit-Ruche des trois autres, qui ont dû apprendre lorsqu’elles ont commencé à amener des jeunes à des piscines parce qu’elles n’avaient pas le choix. Toujours est-il que le planning sauna, jacuzzi et massages… ce n’est pas tellement quelque chose qui nous vend du rêve. Contrairement à Jean. Et à Kali qui a pris le parti de Jean face à la "bande de pas drôles". A deux contre cinq, la démocratie a parlé et les deux ont eu raison.
Puis est venue l’organisation.
Les prix, tout d’abord. Dans certains spas, la seule personne coute autant qu’un mois de salaire d’une d’entre nous ; pour celles qui gagnent de l’argent. Parfois même plus. On est soit sept, soit deux. Sept pour le jacuzzi et le sauna. Deux pour les massages. La négociation a été rude mais il était inutile de nous forcer à cela : on ne saurait l’apprécier. Jean n’a pas insisté. Kali un peu plus. Elle a fini par comprendre. On allait déjà être suffisamment mal à l’aise dans les deux choses acceptées pour accepter la troisième. Après recherche, notre dévolu et notre réservation se sont porté sur le Wall Street Bath & Spa 88, sur Fulton Street ; nous non plus on na pas compris tout de suite que c’était destiné aux gens de Wall Street, on s’est juste demandé pourquoi c’était par le Fulton Street Bath & Spa et d’où sortait le 88. Dans tous les cas, on a pris la formule VIP pour $350 par personne, soit $2450 pour sept. Pratiquement un mois de salaire de Phoebe, Mindee et Céleste y est passé mais les cadeaux des deux anniversaires sont faits !
Le jour, ensuite. Jean est née le 02 janvier. Sauf que c’est un jeudi donc on travaille pour celles qui le font. Et elle avait déjà quelque chose avec madame Darkhölme. Le samedi 4 alors ? Oui mais elle avait encore quelque chose avec madame Darkhölme. Le dimanche 5 alors ? Oui mais non, elle voulait aller faire les boutiques pour se trouver une tenue de rentrée des classes. Seule. Pas besoin qu’on la stresse dans ses recherches : elle le ferait très bien toute seule. Ça reportait au samedi 11 sauf que la rancune de certaines d’entre nous nous a poussé à signaler qu’on avait déjà quelque chose de prévu pour ce jour-là. Pas besoin de leur partager nos spleens d’ailleurs. Ainsi avait-on fini par réserver à la date du dimanche 12 décembre, à midi et demi. Il faut aussi noter que, outre notre journée de bouderie, Jean est la seule à avoir un emploi du temps chargé. On est disponibles hors de nos heures de travail et Kali a une vie sociale des plus calmes ; sans jugement aucun.
La tenue, enfin. Parce que, oui, aucune de nous n’avait de maillot de bain. On n’a aucune raison d’en avoir un, ou cinq. D’autant qu’avec le fait que nos armoires contiennent déjà les mêmes tenues en cinq exemplaires, il n’y a guère de places pour des tenues inutiles. Si, de notre point de vue, le maillot de bain était inutile. Jusqu’au jacuzzi. Lequel interdit les combinaisons néoprène, apparemment… On n’a rien trouvé sur le site à propos de cela mais Kali nous a bien expliqué que les gens qui ont le jacuzzi allaient râler. La personne au téléphone, à qui on a demandé et après un certain silence et des murmures incompréhensibles, n’a pas râlé. Mais elle a confirmé que le jaccuzzi n’acceptait pas les combinaisons néoprènes. Même sans manches ? Tant pis : maillots de bain noirs, une pièce et à brettelles. On sera pas à l’aise dedans mais ce n’est pas parti pour être un après-midi où l’on sera à l’aise de toute façon. L’important c’est de faire plaisir à Kali et à Jean. Au moins sur la partie jacuzzi-sauna. Les massages, elles se feront plaisir seules et on restera avec elles par télépathie, sauf si ça nuit à leur plaisir auquel cas on les attendra dans la voiture, un espace pour ses sept places, qu’on a encore emprunté à l’Institut.
C’est donc entre un magasin de sandwich & Bento et un autre nommé Cleaners que l’on trouve l’entrée du Spa 88. Auvent de toile épaisse bleue au pied d’un immeuble de briques rouges typiquement newyorkais qui a la particularité d’avoir des colonnes de balcons en demi-cercle toute les cinq fenêtres… Mains dans les poches de nous trench-coats gris rayés desquels dépassent les cols de nos polaires noires et nos pantalons d’hiver noirs aussi, à l’instar de nos sacs en bandoulières d’ailleurs, on regarde toutes les cinq différents points de notre environnement avec une perplexité partagée.
« C’est là, constate l’adulte de droite avec une voix légèrement plus sèche que les autres.
- On y va, conclu l’adulte du centre avec une voix légèrement plus forte que les autres.
- D’accord, suit l’adulte de gauche avec une voix légèrement plus faible que les autres.
- C’est parti, encourage l’adolescente avec une voix légèrement plus rapide que les autres.
- Juste le temps de vous ouvrir les portes, invite l’adolescente à l’extrême droite avec une voix légèrement plus tranquille que les autres.
- Voilà, déclare-t-on à cinq alors que l’adulte du centre et l’adolescente de l’extrême droite s’en vont aux doubles portes vitrées pour les ouvrir tandis que les trois autres invitent d’un même geste à ce que Kali et Jean entrent. Après vous. »
Il faut descendre un escalier d’angle au-dessous du niveau de la chaussée pour arriver jusqu’à la salle de réception, dont les murs sont couverts de semi-tronc d’arbre alignés et superposés horizontalement. L’un d’eux est couverts de cadres avec des célébrités ayant signé des autographes, sans doute parce qu’elles ont été cliente.
Ça fait rustique, non, interroge Céleste. Ça fait boisé, je dirais, constate Mindee. Ça fait grand nord, non, demande Sophie. Ça fait canadien, oui, confirme Phoebe. Ça fait pécore, soupire Esmé.
Quelques canapés permettent d’attendre au-dessous des cadres avant de rejoindre l’accueil vers lequel celle du centre s’en va tandis que celle de gauche et de l’extrême droite se tournent vers Jean et Kali respectivement. A droite et à l’extrême gauche, elles regardent les panneaux pour anticiper : l’un indique la piscine et le restaurant, l’autre le spa. L’accueil est un comptoir stylisé auquel on donnerait la couleur gravier. Le mur derrière ajoute au bois et aux cadres des t-shirt, des affiches et des produits dont on n’est pas certaine de comprendre l’utilité. C’est décidément un lieu bien étrange.
« Bonjour, j’ai une réservation au nom de Cuckoo. »
La suite VIP contient son propre jacuzzi, une télé plasma au cas où on viendrait là pour cela, une salle de repos ainsi que l’accès à un massage au choix et au bar à jus ; lequel contient une grande variété de snacks, de fruits frais, de salades et des plats chauds proposés dans le restaurant. Sans parler de la sélection de vodkas infusées signature de l’établissement. Mindee s’est déjà faite engueuler deux fois avec cette histoire.
C’est donc une fois installées dans cette suite où il ne manque que le sauna, ce qui nous intéresse le plus en fait, que l’on s’en va ouvrir nos manteaux et explorer chacune de notre côté comme lorsqu’on découvre un nouveau magasin.
« Que fait-on, demande-t-on d’une même voix malgré nos différentes position dans l’espace. Enfin, dans quel ordre fait-on ? »
C’est l’heure de manger, Jean ! N’oublie pas !
Informations supplémentaires:
Plus d’informations sur le Wall Street Bath & Spa 88 ici, ici, là.
« J’ai trop hâte ! Je me demande quel maillot de bain prendre… Kali, tu préfères le rouge ou le vert ? Sachant que le vert met en valeurs mes cheveux roux, il parait. Mais j’aime bien le rouge aussi parce qu’il est plus original. Tu préfères lequel ? » Elle parle sans perdre son sourire, Jean, et même ceux qui sont habitués à son humeur habituellement joviale peuvent se rendre compte qu’elle est présentement bien plus enjouée que d’ordinaire : preuve en est, son débit de parole est accélérée et elle fait de grands gestes face à son amie, lui présentant successivement le maillot vert puis le rouge en attendant sa réponse et son choix, avant d’enfourner le dit vêtement vert dans son deuxième sac, car elle en porte un premier en bandoulière, bien plus élégant et d’une matière plus noble, que Raven lui a offert et qu’elle ne quitte presque jamais. Maillot de bain, vêtements de rechange, élastique pour les cheveux, crème solaire — sait-on jamais, et une serviette — sait-on jamais aussi… Normalement, elle n’a rien oublié. « Je suis prête ! » Elle le décrète en se retournant vers Kali, accrochant son deuxième sac sous ses doigts courbés sans perdre son sourire, patientant sagement jusqu’à ce que l’autre rouquine soit également prête avant de rejoindre les Cuckoos pour le départ : direction le spa !
Comme elle n’a pas vraiment le sens de l’orientation, Jean suit aveuglément les blondinettes jusqu’à ce que leur troupeau de jambes arrivent devant l’institut, situé entre deux établissements portés sur la nourriture : au moins, elles auront de quoi manger si elles ont faim en sortant du spa, et quand bien même pourra-t-on la taxer de gourmande-affamée-morfale, elle dira simplement qu’elle a le sens des priorités, Jean. Reste à savoir s’ils ont des cookies. « Merci ! » Elle remercie les deux blondes en passant le pas de la porte avec un sourire semblable à son précédent, puisqu’elle a désormais hâte de se relaxer sous les bons soins distillés. Pivotant sur elle-même une fois dans la salle de réception, elle presse ses lèvres l’une contre l’autre en observant le décor qui fait écho à la nature, et qui recèle quelque chose de curieusement simple et rustique, qui est bien loin de l’idée qu’elle se faisait d’un spa. « C’est… joli, le bois ! » Difficile de dire si les Cuckoos sont de son avis mais, Jean est d’accord avec Mindee : reste à savoir si c’est un compliment ou non.
« Que fait-on ? Enfin, dans quel ordre fait-on ? » Déposant son deuxième sac sur une table d’appui, Jean se retourne pour accoler le bas de son dos contre cette dernière afin de pouvoir avoie une vue d’ensemble sur la pièce, où ses amies sont éparpillées. « Pas les massages, déjà, je veux qu’on fasse une activité toutes ensemble. » Laissant la parole à Kali si elle souhaite exprimer un souhait, la rousse tourne son menton en direction du jacuzzi, qui lui fait de l’oeil. « Ça vous dit ? » Une main remontée au niveau de son visage, la pulpe de ses doigts appuyés contre son menton, elle attend la réponse de ses complices, visiblement très heureuse et peu importe leur choix : toutes les propositions lui conviennent !
crédits/huzursuzhayaller
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
D'un air absent, Kali faisait son sac. Dedans se trouvait le strict minimum : un maillot de bain, des vêtements de rechange et...
Son esprit avait complètement bloqué sur la dernière chose qu'elle devait demander. Tout était si... embrumé. Il lui manquait quelque chose, mais quoi ? Les propos de Jean la tirèrent de sa léthargie.
- Euh... le vert. Ça te va bien en général et c'est ma couleur préférée.
Un sourire fit son apparition sur son visage, l'enthousiasme de sa comparse étant du genre contagieux. Son regard retourna à son sac, avant que celui-ci ne soit fermé dans un haussement d'épaules. Si elle avait oublié quelque chose, elle ferait sans. Ainsi, lorsque Jean affirma, toute heureuse, qu'elle était prête, Kali répondit :
- Moi aussi ! Je te suis.
Le trajet jusqu'au spa fut court, puisqu'elle passa l'intégralité de celui-ci à dormir contre l'épaule de Jean - ce n'était pas sa faute si elle était plus confortable que la vitre...
Kali observa avec amusement les Cuckoos qui tentaient vainement pour se motiver à rentrer dans l'établissement, la journée prévue ne comportant pas exactement leurs activités préférées. Et surtout, une absence notable de combinaison néoprènes.
Elles s'en remettraient.
Entrant dans l'établissement, elle remercia Esmé et Mindee avant de se concentrer sur l'endroit en lui-même. Il fallut qu'elles descendent par l'escalier avant que le décor ne devienne notable. N'ayant pas plus à dire que Jean sur le sujet, Kali laissa son regard vagabonder sur les photos de célébrités, ne reconnaissant évidemment personne. Seul une photo attira son regard, puisque dans celle-ci une mère et une fille posaient, la plus jeune ayant des yeux dorés et une pose peu naturelle.
Sa distraction fut bien vite interrompue lorsque le groupe commença à partir en direction de leur suite privée. Kali emboîta le pas à ce beau monde, avant de découvrir l'intérieur - plutôt luxueux - de leur espace.
A la question des cinq Cuckoos, la jeune mutante fut du même avis que Jean. Il fallait commencer par une activité de groupe.
- Je suis d'accord, commençons par quelque chose qu'on peut faire ensembles.
La proposition du Jacuzzi lui sembla tout à fait appropriée et, après un hochement de tête, Kali renchérit :
- Ça me va aussi. On pourra se servir au bar après.
Une question subsistait cependant.
- On se change où ? Dans la salle de repos ?
La pudeur n'étant pas exactement quelque chose que connaissait Kali, elle aurait été prête à se changer devant les autres sans sourciller - elle n'avait rien qu'elles n'aient pas déjà vu.
I need relief, a failure's coming on Just breathe in deep, it's taking far too long I need relief, this weakness carries on Please be a dream, or was it all along?
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