Et sinon, tu, hm… Tu as pensé quoi du dernier épisode du Lagon de la Séduction ?
Dans le van de la maraude, les autres bénévoles échangent des regards mi-amusés, mi-embarrassés. Kelly, elle, est concentrée : depuis l’arrivée du nouveau, la jeune femme est décidée à mieux le connaître. Bibliquement, si possible.
Gen’, je crois que c’est à toi qu’elle parle, fait remarquer Jed, le chauffeur du van. Hein ? Quoi ? Non, je… je me demandais si tu regardais beaucoup la télé…
Pendant toute sa jeunesse, Gen’ n’a jamais eu le droit de regarder que les mégamesses pentecôtistes télévisées sur les chaînes évangélistes. Et après ça, pendant le Snap, la programme a été réduite à la portion congrue. Sans parler que son seul accès aux écrans, c’était les vieilles cathodiques des dinners.
Pas vraiment, fait-il avec son laconisme habituel. Oh ! Si tu veux, un jour, tu peux venir chez moi et je te montrerai des trucs intéressants. Ça, on en doute pas, lâche Agatha, la doyenne de l’expédition.
Kelly rougit violemment. Genesis, lui, fidèle à ses habitudes, ne se rend naturellement compte de rien, et de toute façon le van s’arrête près d’un pont routier. Les bénévoles descendent et commencent à installer leur matériel. C’est une cuisine de fortune qu’ils montent là, pour distribuer des repas chauds aux sans-abris du quartier, à celles et ceux qui n’osent pas aller jusqu’aux refuges.
Une ligne s’est déjà formée. Des hommes et des femmes brisés par les hasards de l’existence. Certains ont sombré dans l’addiction, d’autres survivent par de petits vols à la tire, ici ou là. Parmi eux, il y en a deux ou trois dont le physique très atypique trahi la mutation. Une femme à la peau écailleuse. Un homme dont les cheveux sont remplacés par une sorte de lichen.
Les maraudeurs distribuent les repas. Kelly n’est peut-être pas très douée pour draguer ni pour activer son gaydar, mais en revanche, elle n’a pas son pareille pour engager une conversation réconfortante avec ceux à qui la vie a tout prix. Gen’, lui, se contente de verser la soupe et de trancher le pain. Mais il est attentif : les sens en éveil, il cherche les personnes à qui son aide sera la plus utile.
Au bout de trois heures, dans la nuit profonde, Agatha dit :
Bon, on va remballer, les jeunes. Les stocks sont épuisés.
De toute façon, la ligne s’est clairsemée jusqu’à se déliter tout à fait et plus personne n’attend leur distribution. Ils rangent en silence, éprouvés comme à chaque fois par le spectacle d’une misère contre laquelle ils ne peuvent lutter qu’avec des moyens qui leur semblent presque toujours dérisoires.
Je vais rentrer de mon côté, dit Genesis.
Au début, les autres s’étonnaient de ces séparations nocturnes, mais au bout de quelques semaines, ils ont fini par se faire une raison : le nouveau ne rentre jamais avec eux après les maraudes.
Genesis redresse le col de son manteau, enfonce les mains dans ses poches et se dirige vers le pont. Il a beau être plus d’une heure du matin, les voitures continuent à passer dans un flux quasi interrompu au-dessus de leur tête. En-dessous, des braseros fournissent le peu de chaleur que les malheureux peuvent espérer dans le froid mordant de février.
Genesis renifle. Le jeune Amérindien a beau être né dans une réserve du Canada, il est davantage habitué aux chaleurs étouffantes de l’Afrique qu’à un pareil climat. Il a l’impression que ses os sont en train de glacer.
Mais il avise rapidement celle qui cherche. Une femme dont il a senti les poumons abîmés. Une pneumonie qu’elle aurait pu traiter sans peine si elle avait eu un logement, un emploi, une couverture santé, mais qui pourrait bien se transformer en maladie mortelle dans ses circonstances à elle.
Je peux vous tenir compagnie, demande le jeune homme ?
Elle lève les yeux vers lui, perplexe d’une telle demande. Elle doit lui trouver un visage doux, parce qu’elle acquiesce. Genesis s’installe à côté d’elle. Il essaie de bavarder de tout, de rien, du mauvais temps, du repas du soir. C’est maladroit, mais c’est déjà quelque chose, alors la dame se laisse aller à discuter avec lui.
Mais vous devriez rentrer, finit-elle par dire. Un beau garçon comme vous, ça doit pas s’abîmer dehors.
Genesis a un rire bref.
Je peux vous prendre dans mes bras, avant de partir ?
À nouveau, elle est déconcertée par sa demande. L’hygiène est aléatoire, dans la rue, il est souvent difficile d’avoir accès aux douches publiques. En général, c’est donc tout le contraire : les gens évitent de l’approcher. Mais elle acquiesce, ils se relèvent et Genesis l’étreint. Il a une main dans son cou et laisse son pouvoir opérer. Il sent les poumons, il sent la maladie, elle est simple et accessible. Quand l’étreinte est rompue, il lui prend encore les mains et elle, elle qui est en train de pleurer, elle sent comme un poids lui quitter la poitrine.
M-merci…, bredouille-t-elle sans tout à fait comprendre pourquoi. C’est moi qui vous remercie, murmure Genesis avec émotion.
Et il s’éloigne. Ce n’est pas la première personne qu’il guérit sous les tentes et les ponts de New York. On commence à parler de lui chez les sans abris. Certains pensent qu’il est un ange, envoyé par la sollicitude du Bon Dieu. D’autres histoires parlent seulement d’un garçon étrange qui cherche à s’approcher des sans abris.
Genesis, pour sa part, n’a pas conscience d’être en train de se faire une réputation.
J'ai toujours beaucoup trop de choses en tête. Mais pour m'aérer, je sais quoi faire. Je me dis que je devrais un chien comme Bucky, mais avec mes absences répétées, je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je pourrais sans doute l'emmener avec moi, mais je ne sais pas encore si je peux sauter le pas. Je vois pourtant de plus en plus de monde autour de moi s'enticher de bêtes à fourrure. Même la miss de l'espace, Carol a un chat ! Y a que moi qui n'en a toujours pas...
Dire qu'on est déjà en Février ! Le temps file à une vitesse incroyable. Je me dis que les fêtes de Noël sont déjà loin... Alors que dans mon esprit c'était hier. Il faut dire qu'on a pas mal enchainé. Je m'occupe, mais quelque fois, je dois avouer que j'aimerais avoir le temps de me poser un peu. Mais telle est ma vie, et ma mission. Je dois sauver tout le monde. Depuis tout petit déjà. C'était sûrement un signe que j'aurais du voir comme tout le monde. Mais imaginer que j'allais un jour devenir un model pour d'autre était si loin de ce que j'aurais imaginé. Au moins, je pouvais faire bouger les choses. En tant qu'Avengers, déjà, je le faisais, mais maintenant que j'étais la figure du groupe, j'avais encore plus de responsabilités, encore plus de poids et les gens m'attendaient au tournant.
Depuis quelques temps, je savais que des gens disparaissaient dans les rues. J'avais eu des rapports alarmants. Comment alors que ces gens ne manquaient limite à personne ? Et bien il avait fallu un nom, une personne, qui avait des liens avec des personnes que je connais travaillant dans différents endroits : refuges, dispensaires ou autre endroits où on pouvait trouver du réconfort et une bonne pitance. Cela me rend triste de voir tant de misère. Si je pouvais faire plus, je le ferais. Je donne déjà de mon temps pour aider les gens des rues. Et souvent je passe du temps avec des anciens soldats qui avaient tout perdu. La snap avait fait beaucoup de mal. Et beaucoup de gens déjà dans une situation précaire avaient finis dans la rue.
Quoi qu'il en soit, le bruit courrait que des gens, dans la rue disparaissaient et c'était inquiétant, vraiment inquiétant. Je ne peux laisser faire en sachant que je peux faire quelque chose, même en sous-marin. Il ne fallait pas éveiller les soupçons. Et depuis quelques semaines, je me promène dans les rues de Brooklyn, la nuit, pour recueillir des infos et essayer de voir ce qu'il en est.
* **
Il se fait très tôt. Je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit. On va surveiller depuis le ciel ce soir. Les autorisations sont au vert et je peux enfiler mes lunettes. J'ai rejoins le toit pour scruter un moment les lueurs de la nuit. La ville parait tranquille, mais il en est tout autrement. Je lis les données du bracelet et je met les coordonnées choisies pour la zone sélectionnée pour cette surveillance. Je fais les dernier tests avant de prendre mon envol. Je déploies les ailes et je prend mon élan.
- C'est parti.
Je survol les building, le vent glissant dans mes ailes déployées et fondant dans l'air froid du petit matin. Il fait encore nuit. Les lunettes me sont donc plus qu'utiles. Je peux voir tous les obstacles et elles me signalent tout danger. Dans l'immédiat, c'est la vision nocturne qui est activée et je pointe les âmes qui sont encore dehors. J'infiltre le système des caméras de la ville et je visionne en encart les images qui me paraissent suspectes. Le quartiers est vaste, mais je sais plus ou moins où chercher. Les sans abris ont pour habitudes de se regrouper. Une mission vient de se terminée. Je sais que le Lazarus n'est pas le seul centre ou la seule organisation à faire des sorties pour aider et nourrir les âmes qui ne peuvent plus subvenir à leur besoins. C'est bien triste tout ça ! Et comme si cela ne suffisait pas, des gens s'amuse à les enlever pour faire Dieu sait quoi...
Une image attire mon attention. Une silhouette qui quitte le groupe sur le départ. Encore une fois... Cela fait plusieurs fois que je vois ce manège qui a retenu mon attention. Alors je lâche le van qui s'éloigne déjà. Mais la jeune silhouette avance vers le même endroit, prenant souvent la même direction. Un groupe de tentes, des braseros qui laissent passer leur lumière malgré le caché des ponts. Ils sont nombreux, le métro passant au dessus, ou encore les voitures, rejoignant la sortie de la ville. Et il fini par disparaître de ma vue un cours instant. Je me pose délicatement sur le toit d'un immeuble par très haut. Cela me permet d'avoir une vue plongeante et il se mêle aux gens présent avant de disparaître de ma vue. Je dois bouger. Je prend de nouveau mon envol et je me cherche un perchoir moins haut et un peu plus à l'écart.
- Aile rouge, à toi de jouer.
Le marqueur est posée sur la silhouette et le drone va suivre l'individu et me montrer les images. Il semble avoir jeter son dévolu sur une femme. Je surveille donc par les yeux d'Aile rouge. Je regarde de loin la scène et entend. La conversation ne semble pas longue et ne pas donner d'élément, mais le comportement est suspect. Je suis tout ça de près. Le jeune homme enlace la femme. Un marquage ? Ou autre chose. On ne peut pas vraiment juger, mais quoi qu'il en soit la situation est étrange. Je vais attendre qu'il s'éloigne pour essayer d'en savoir plus. Je dois essayer d'en savoir plus...
Je rappelle Aile rouge qui ne va pas tarder à reprendre sa place dans mon dos. Le bouclier m'accompagne désormais tout le temps, mais est-ce bien utile ? J'attend de le savoir. Mais ce nouveau costume aura la chance de pouvoir recevoir mon nouvel accessoire. Et je ne passerais plus inaperçu, c'est évident, mais tout le monde saura qui est cette homme qui vole et portera très bientôt la bannière étoilé au grand jour. Je m'y prépare... Mais pour l'heure, je laisse s'éloigner le jeune homme pour ne pas alerter les sans abris. Mais je préfère m'approcher à distance, pour ne pas l'alerter lui et qu'il ait une chance de m'échapper.
Lorsqu'il est à bonne distance du groupe, je peux le surprendre et me poser face à lui, bouclier en main.
- Bonsoir l'ami. Je crois qu'il faut qu'on parle...
J'espère qu'il ne va pas essayer de s'échapper. Le cas échéant, le bouclier va le stopper et je n'aurais qu'à le bloquer...
MALICE
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
Gen’ fait un bond en arrière. OK. OK, tout est normal, à part le mec qui vient de se poser — se poser — devant lui. Et après, on lui dit d’apprécier la ville ? La beauté de New York, sa vie vibrante, sa diversité. Et ses cinglés qui vous agressent à point d’heure habillé comme une quincaillerie les jours de soldes.
O… kay…
Si Genesis regardait davantage la télé, il serait peut-être un peu plus au net sur ce qui est en train de lui arriver, mais pour l’heure, tout ce qu’il voit, c’est qu’une silhouette menaçante sortie de nulle part l’accoste en pleine nuit. Alors le jeune mutant lève les mains en signe d’apaisement et tente de s’en sortir par le haut :
OK, euh… J’ai pas de came, mec, OK ? J’ai pas… j’ai un peu de fric, tu peux prendre mon fric si tu veux. C’est genre, vingt dollars, mais faut pas s’énerver ? On a un deal, hein ? Personne ne…
Un cri.
Genesis sursaute. (Encore.)
D’autres cris, des protestations : ça vient du pont qu’il n’a quitté que quelques minutes auparavant. Le type avec les ailes mécaniques et lui échangent un regard, et puis Gen’ fait volte-face et part en courant en direction du remue-ménage.
Forcément, quand on vole, c’est beaucoup plus rapide, et Gen’ a beau être un sacré sprinteur, il arrive en bon dernier sur la scène de l’incident. Les gens sont remontés et tout le monde parle en même temps. Le type avec les ailes se tient au milieu d’un petit groupe de sans-abris où chacun tente d’expliquer à sa façon ce qui vient de se produire.
Genesis s’approche, les mains dans les poches, à quelques pas derrière l’inconnu, et il tend l’oreille pour tenter d’en apprendre plus. Au fil des récits confus et entremêlés, il comprend qu’une camionnette a surgi de nulle part et que trois hommes armés en sont sortis pour emporter un malheureux que les autres n’ont pas réussi à défendre.
Vous.
La dame avec qui il parlait plutôt reconnaît Gen’. Le jeune homme affiche un sourire un peu gêné alors que tous les regards se portent vers lui.
Vous, vous êtes… Vous allez nous aider aussi, pas vrai ? Vous allez nous aider. Vous êtes si gentil. Euh…
Gen’ jette un coup d’oeil au gars surarmé, avec ses ailes et ses lunettes. Franchement, il a l’air un peu plus héroïque dans son genre. Mais le jeune mutant est moins intimidant.
… ouais…, fait-il d’une voix mal assurée. J’suis pas vraiment… ‘fin… Ouais. Ouais, oui. Je peux donner un coup de main. Il s’appelait comment ? Le monsieur qui a été enlevé. Robby, répond quelqu’un d’autre.
Un vieux se détache du groupe et passe une main dans sa barbe broussailleuse.
Robby, il répète. Il était pas… Vous savez… Pas tout à fait… Pas entièrement là, suggère la dame. Voilà. Mais un brave gars. Il était dans la police, avant, vous savez. Dans les rues quand…
Le vieux fait un signe vers le ciel, une manière familière pour les New-Yorkais d’évoquer les événements de 2012, quand le ciel s’était ouvert pour déverser des aliens sanguinaires sur leur ville.
Et là, tout le monde se remet à parler en même temps : chacun évoque le cas, parfois familier, parfois de seconde ou troisième main, d’autres pauvres gens qui auraient été victimes de semblables kidnappings dans les rues de New-York.
Genesis fait prudemment quelques pas de côté, se penche vers le type en armure et chuchote :
Et donc, du coup, en fait, vous vouliez pas me voler mon argent, c’est ça ?
- OK, euh… J’ai pas de came, mec, OK ? J’ai pas… j’ai un peu de fric, tu peux prendre mon fric si tu veux. C’est genre, vingt dollars, mais faut pas s’énerver ? On a un deal, hein ? Personne ne…
Pas qu'il ait une tête de suspect le gamin, mais il se trouve un peu au mauvais endroit. Je comprend qu'il a pas grand de dangereux. Mais il a peut-être vu un truc. Il me prend pour un voleur... Mais il ne me connait pas le garçon. C'est pas bien grave. Mais je vois bien qu'il est pas du genre à faire du mal. Il peut se détendre... enfin pas trop longtemps.
- Merde !
Ca recommence. On entend des cris, pas mal de mouvement. Je prend mon envol rapidement et me rapproche du chahut, mais visiblement, c'est déjà trop tard. Je m'en veut, mais je pense réellement que justement, les assaillant ont encore profité d'une opportunité. Ce qui veut dire qu'ils sont organisés et qu'il attendent le bon moment. Mais j'étais si proche... si proche.
Un groupe se forme autour de moi et ça commence à parler dans tous les sens. J'essaye de les calmer, mais je les comprend. Ils ont tous peur, ils veulent dire ce qu'ils ont vu, ils veulent savoir pourquoi je ne suis pas arrivé avant, ils veulent trouver une personne à blâmer, mais il faut avant tout essayer d'en savoir plus. Alors il faut essayer de les calmer sans trop paraître autoritaire. Je tente de me faire le calme autour de moi et je lève les mains devant moi en les faisant se calmer pour enfin avoir un peu de silence. Mais ce n'est pas de mon fait et je tourne la tête quand une vieille dame désigne le jeune homme que j'ai d'ailleurs vu en arrivant.
- Vous.
Tous les regard se tourne alors vers lui. Ils veulent en savoir plus avant de parler sans doute. Mais le temps semble s'être suspendu un moment.
- Vous, vous êtes… Vous allez nous aider aussi, pas vrai ? Vous allez nous aider. Vous êtes si gentil.
- Euh…
Confus et peut-être stupéfait par l'intervention de la vieille dame, il balbutie quelques mots.
- Ouais… J’suis pas vraiment… ‘fin… Ouais. Ouais, oui. Je peux donner un coup de main. Il s’appelait comment ? Le monsieur qui a été enlevé.
Il fait du coup ce qu'il peut pour les faire parler. Pas mal ! Et du coup, pendant ce temps là, je peux inspecter la zone. Je vais pouvoir envoyer Aile rouge faire des relevés. Il me faut des infos concrètes pour analyser ce qu'il vient de passer. Des traces de pneus par exemple. Mais le plus gros sera les témoignages oculaires.
- Aile rouge, balaye la zone et prend le plus de photo possible, traces quelconques récentes et inspecte la zone pour voir s'il y a du mouvement suspect.
Le petit drone s'envole et fait sa petite vie en inspectant mes environs. Il disparait bientôt de mon champ de vision. Je peut suivre sa progression sur mon bracelet. Et je reviens à la conversation. Un homme, un ancien policier nommé Robby. Un bon gars qui ne demandait rien à personne et qui s'est fait enlever sans raison apparente. Encore une fois, un des sans abri avait disparu. J'écoute les descriptions et je donne des nouvelles commandes à Aile rouge en m'éloignant un peu. Le jeune homme en profite pour me glisser...
- Et donc, du coup, en fait, vous vouliez pas me voler mon argent, c’est ça ?
Je me fige un moment, le sourcil levé. Je pense qu'il plaisante, mais avec son air sérieux et le fait que je ne connaisse pas, je ne peux pas vraiment savoir. Mais je me dit qu'il a compris que je n'en ai pas après lui évidemment. Maintenant il faut savoir ce qu'il faisait là et ce qu'il pouvait m'apporter. Je lui répond le plus naturellement du monde.
- Heu, non, mais je pense que vous l'aviez compris. Mais que faisiez vous là ? Je veux dire, il se fait tard, j'ai vu que vous aidiez apparemment les sans abri, mais que vous n'étiez pas rentré avec les autres. Je ne cherche pas à jouer au curieux, mais je dois savoir ce qui vous amenait là exactement, histoire de vous exclure de mes investigations.
Il comprenait maintenant que j'enquêtais sur les disparitions inquiétantes des sans-abri du coin. Cela devenait frustrant, parce que je me rapprochais, mais je n'avais toujours aucune information excepté le van et les hommes armés qui enlevait des personnes vulnérables des rues.
MALICE
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
Ceci est un Poisson Non Joueur, une intervention dans le cadre de notre animation d'avril.
PNJ
Ici pour vous servir
Mon cher journal,
Tu croirais pas ce qui m’est arrivée cette nuit !
Déjà, parce que j’ai fini par y retourner. Si, je sais, j’aurais pas dû. Les fed’s ont été clairs : c’est par parce que quelqu’un s’amuse à entasser des babioles sous les ponts que c’est du libre-service… "Du vol", qu’ils ont dit. "Du vol"… De l’incitation au vol à la limite, comme ça certes j’ai volé mais c’est de la faute à la personne qui m’a incitée. Voilà.
Les parcs et les jardins du quartier n’étant plus très fréquentés de nuit, j’y suis allée bien après que le soleil et les parents soient partis pioncer. Pis comme les gens qui continuent de fréquenter sont pas fréquentables, il faut rester sur le bon principe du pas vue pas prise. J’ai pas tellement peur des maraudes ou des clodos. Plus des fed’s. On verra s’ils m’ont vue dans les prochains jours. S’ils repointent à la maison. Sauf que j’ai rien fait cette fois !
Si, ça fait partie de l’histoire que je veux te raconter. Quand j’ai commencé à grimper sur les grilles du parc, avant que j’ai le temps d’entrée par effraction donc, ben j’ai vu un troupeau de clodos qui entourait Captain Blackmerica !
J’ai pas la moindre idée de ce qu’il foutait là mais je suis sure que c’est le vrai. Y’a pas des masses de cosplayeurs qui iraient se les geler en pleine nuit pour discuter avec des clodos ou pour avoir un petit drone volant. C’est à cause de ça d’ailleurs que je me suis carapatée. Sait-on jamais qu’il m’ait vue. Les Avengers ça bosse avec les fed’s et, à la réflexion, si y’en a un c’est probablement qu’il y avait du danger.
Voilà pour l’aventure de la nuit. Faudra que j’y retourne pour faire mes courses mais faudra aussi que je me méfie. Faire le mur oui, aller dans le mur non. Bon, je vais arrêter d’écrire parce que sinon le prof va se demander ce que je fais. Il a déjà l’air suspicieux de me voir réveillée en classe alors n’aggravons pas mon cas.