Tu avais besoin de mercenaires. De personne qui allait pouvoir effectuer la lourde tâche de détruire Hydra. Malheureusement, comme dans tout plan, il y a des imprévus. Luscus, que tu avais engagé, s'est désisté et est partie hors de ta portée de contrôle. C'est très inquiétant. Si jamais il décide de divulguer ta rencontre au S.H.I.E.L.D., tu devras rapidement trouver un moyen pour retomber sur tes pattes. Si cela se trouve, il a déjà commencé à cracher le morceau envers ses supérieurs. Est-ce qu'il était un agent double ? Est-ce que sa véritable allégeance a toujours été envers l'agence ? Le baron Zemo aurait dû être plus précautionneux. Tant pis. Ce qui est fait n'est plus à faire. Tu dois te concentrer sur une nouvelle recrue et tu prendras des mesures si l'agence de Nick Fury vient te rendre visite. C'est pour cela que tu te trouves à l'accueil du Bronxcare Hospital. La femme devant l'accueil te dévisage un peu en venant d'entendre ta demande.
« Vous dites vouloir rendre visite à monsieur Gallo, c'est bien ça ? Vous avez pris rendez-vous ? Parce que je n'ai pas entendu parler d'une visite à cette chambre… »
« Oh… Voilà qui est étrange. Pouvez-vous re vérifier le listing des visites, s'il vous plaît ? »
« Si vous voulez, mais je ne suis pas sûr que vous en serez plus avancé. »
Aurelio Gallo, un braqueur qui a eu le toupet de s'attaquer à l'une des banques de la réserve centrale des États-Unis. Dans le milieu criminel, il est reconnu pour sa grande intelligence et pour ses plans permettant de se sortir de n'importe quelle situation délicate. Tu as reçu l'information que ce type était actuellement en convalescence dans l'hôpital où tu te trouves, sans vraiment savoir pourquoi il s'est retrouvé ici. Une mission qui aurait mal tourné, sans doute ? Dans tous les cas, tu pouvais observer la demoiselle de l'accueil en train de regarder les registres de rendez-vous et de ton côté, tu sais rester patient. Le piratage de données par la technologie de Hydra avait été plutôt une réussite et si tu avais réussi à infiltrer une escouade du S.H.I.E.L.D. en septembre, ce n'était pas un vulgaire hôpital qui allait te résister. En parlant de cela, elle se met à froncer les sourcils et à t'observer. Elle ajoute ensuite, d'une voix plutôt intriguée.
« Ah ? Vous êtes monsieur Tony Maste, c'est ça ? Veuillez m'excuser, je me suis trompé. Je pensais vraiment que… »
« Je vous en prie, il n’y a pas de mal. Pouvez-vous simplement me dire où se trouve la chambre ? »
« Oui, sans soucis. Chambre 105 au deuxième étage. »
« En vous remerciant... »
Un sourire de façade que tu voulais authentique. Tu commences alors à tourner les talons pour aller dans la direction de cette fameuse chambre. Tu avais apporté avec toi un bouquet de magnolia. Une fleur qui représentait le respect et la loyauté. C'était ce que tu voulais lui montrer en le lui offrant et cela permettra d'encourager à sa réhabilitation. Il est stupéfiant de constater à quel point tu arrives à te fondre dans le décor et à passer inaperçu. Tu es un espion de l'hydre après tout, ou plutôt, un ancien. Le faux rendez-vous sera supprimé sous 24 heures de la base de données de l'hôpital. Tu ne préfères pas laisser de traces après ton passage. Prenant, l'ascenseur jusqu'au deuxième étage, tu arrives finalement devant la chambre du braqueur de banque. Tu viens ensuite t'annoncer en toquant à la porte et quel que soit sa réponse, qu'elle soit positive ou négative, tu prends l'initiative d'entrée et l'homme pouvait observer ton visage tailladé par de multiples cicatrices.
« Monsieur Gallo. Mes respects. » Tu viens ensuite déposer le bouquet de fleurs contre le rebord du lit « En espérant que la santé s'améliore. »
Tu portes un long manteau et sans même le consulter, tu viens prendre une chaise afin de t'asseoir à côté de lui. Il a sans doute des questions. Qui tu es ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu prendras le temps de répondre à toutes ses interrogations. Point par point.
Les mains dans le tableau électrique, je sens les balles entrer dans mon dos et mes cuisses, ressortir par ma poitrine avant d'entendre les coups de feu et de réaliser que j'avais été touché. Étrangement, je ne sens aucune douleur, juste cet effet désagréable quand on termine trempé. Je me retourne, sort mon pistolet et abat mon agresseur. La douleur commence à envahir mon corps tout entier, tout comme le sang dans mon nez et ma bouche. Je le sens couler de mes lèvres sur mon menton. Je serre les dents, je dois tenir bon pour Shufen, pour son enfant, pour Ezekiel. Je dois rester debout, maintenir les lumières allumées, faire en sorte que mon équipe réussisse la mission. Au bout d'un moment qui me semble être une éternité, je sens mon corps m'abandonner. Je tombe, je me sens partir, tout doucement et je sens l'odeur très familière de ma mère, ainsi qu'une douce chaleur sur ma peau.
Je rouvre les yeux. Bon sang, je me suis encore endormi. Immobile, encore engourdi par le sommeil et les médicaments, je regarde le mur face à moi, essayant de reprendre mes esprits. Je suis allongé dans ce lit d'hôpital depuis un long moment, et je sais que je ne suis pas prêt d'en sortir. Mes blessures me font toujours un mal de chien, je me sens très faible, j'ai perdu du poids et je peine à rester éveillé plus de quelques heures. On me nourrit à la cuillère, afin de ne pas mobiliser mes muscles blessés. C'est pitoyable, je me demande pourquoi je n'ai pas tout simplement accepté de suivre ma mère et de mourir, mais un seul nom m'en empêchait : Shufen. Ma belle Shufen, celle qui est aujourd'hui ma seule raison de vivre maintenant que ma famille est partie.
Engourdi par les médicaments, je laisse échapper un soupir, laissant mon regard voguer entre la télévision allumée et mon corps recouvert de bandages. Une couverture recouvre mes jambes et mon intimité mais mon torse est à l'air libre, montrant les bandes encore tachées de sang qui ont besoin d'être changées. Les plaies se referment difficilement et je dois régulièrement recevoir des soins pour éviter de perdre tout mon sang. Voilà pourquoi je suis tant affaibli... Mais cela en valait la peine. Je ne regrette rien, sauf d'avoir été aussi injuste envers @Ezekiel Ranevskaia car, oui, l'idiot dans cette affaire c'était bel et bien moi, Ezekiel ne faisait que défendre les intérêts du club, je ne suis qu'un intrus à ses yeux, malgré l'argent rapporté. Je l'ai compris, et je suis prêt à me soumettre sans poser aucune condition si cela peut me permettre de rester vers Shufen et de l'aider dans sa tâche.
J'entends qu'on toque à la porte et, sans que je puisse donner ou non mon accord, un homme entra. Son visage, couvert de cicatrices, m'est inconnu et il vint s'asseoir avec un bouquet de fleurs. Il me salua et me dit qu'il espérait que ma santé s'améliore. Je déglutis et le regarde de haut en bas, en silence. Puis, après quelques secondes, d'une voix faible et fatiguée, je lui dis : Je pensais qu'Ezekiel viendrait m'achever de lui même. Mais je comprends, je ne suis pas offensé. Faite ce que vous avez à faire. Je ne pensais pas que ce jour arriverait aussi vite. Ezekiel est du genre rancunier et même si j'ai de bonnes intentions désormais, il n'est pas du genre à pardonner aussi facilement, même si j'ai contribué à la mission de sauvetage. Je demande à l'homme : Puis je au moins connaître le nom de celui qui prendra ma vie ?
Il a l'air bien affaiblit. Il te regarde avec une tête de six pieds de long et avec un air épuisé. Peut-être que tu aurais dû attendre un peu avant d'aller lui rendre visite. Tu le laisses émerger dans notre monde. Tu émets l'hypothèse qu'il vient tout juste de se réveiller et qu'il lui faut quelques secondes pour bien-être attentif à ce que tu vas dire. Tu t'es permis de te présenter et de formuler quelques paroles de politesse à son encontre. Néanmoins, ce qu'il s'apprête à te dire va te laisser sans voix. Un certain Ezekiel avait une dent contre lui et il te prend pour un tueur à gages venu effectuer sa sombre besogne. Est-ce qu'il parle du même Ezekiel que celui que tu as rencontré au Devil's playground ? Est-ce qu'ils sont en désaccord tous les deux ? Ce ne serait pas incohérent étant donné qu'ils font tous les deux parties de la sphère mafieuse. Il dit qu'il ne t'en veut pas et qu'il accepte sa sentence. Tu penches la tête tout en continuant de l'observer.
« Vous semblez être bien pressé de mourir… »
Il est à croire que Gallo est au fond du trou à l'heure actuelle. Se laisser tuer sans opposer la moindre résistance s'apparente à une sorte de suicide si ont réfléchi bien. Sauf que l'on ne prend même pas la peine de se donner soi-même cette mort qu'on attend avec espérance. Ce n'est pas bon. Il n'est pas dans un bon état d'esprit. Tu t'attendais à avoir affaire à un braqueur intrépide et plein de vie et qui serait prêt à vendre chèrement sa peau pour que sa mémoire soit au moins honorée après son décès. Cependant, tu as l'impression au premier coup d'œil d'avoir affaire avec une coquille vide. Tu espères seulement que cet état de faiblesse ne sera que passager. Parce que tu as d'autres projets pour lui et s'il flanche en pleine mission, alors il risque de mettre en péril l'entièreté de l'opération et tu ne peux rien laisser au hasard. Bon. Il n'y a pas à essayer d'anticiper sa psyché future et il faut s'en tenir au présent. Il vient de te demander ton nom.
« Anthony Master. Veuillez me pardonner, mais vous n'allez pas mourir aujourd'hui. Ou en tout cas, pas de ma main. »
Tu ne sais pas s'il est déçu par la nouvelle ou si au contraire, il en est soulagé. Malheureusement, si c'est la première réponse qui lui vient à l'esprit, il doit et surtout, il devra s'attendre à ce que la faucheuse vient aux hommes lorsqu'ils s'y attendent le moins en règle générale. Au risque de te répéter, tu as besoin de lui pour autre chose que d'être un homme patientant dans le couloir de la mort. Il va falloir qu'il se ressaisisse et qu'il devienne le criminel à l'intelligence exceptionnelle et aux plans infaillibles que sa réputation laisserait entendre. Il s'apprête à faire partie d'un engrenage essentiel à la destruction d'Hydra et il devra rapidement prendre conscience de ce fait lorsque tu lui diras ce qu'il doit savoir. Tu viens alors te lever et contourner son lit jusqu'à arriver à la fenêtre qui donne sur le parking de l'hôpital. Tu places tes bras en arrière et tu prends le temps de contempler le paysage. Il doit peut-être se douter que tu n'as pas d'intentions meurtrières envers lui à présent. À moins qu'il ne soit très méfiant à ton égard. Ce qui peut tout à fait s'entendre.
« Non, si je suis venu vous voir aujourd'hui, c'est pour vous proposer un travail. »
Peut-être que tu es allé un peu plus vite que la musique. Que tu aurais pu détailler qui tu étais et qu'est-ce que tu voulais mettre en place. En revanche, il doit savoir d'emblée la raison de ta présence dans sa chambre. Histoire qu'il n'y ait pas de malentendu entre vous.
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