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 Remuer la litière

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The Lucky One
Lucy Orchent
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MessageSujet: Remuer la litière Remuer la litière EmptySam 24 Fév 2024 - 12:06




Remuer la litière

Lundi 13 Janvier 2025
11:15am

Samedi soir, j’étais de rallye dansant. Même quand ce n’est pas moi qui l’organise, cela reste une activité que j’apprécie. Voir ses amis, découvrir de nouvelles personnes et discuter projets qu’ils soient professionnels ou personnels, c’est la base du diner mondain, et lorsqu’on y rajoute danse ainsi que, pour moi au moins, chant… c’est juste ce que j’aime. Tout l’inverse de savoir mes proches, et même des inconnus si j’y réfléchis, mis en danger et volés. Or, c’est ainsi que la soirée chez Mike s’est terminée. L’intervention d’une voleuse en catsuit avec le visage aussi couvert que le décolleté dévoilé et à la chevelure aussi blanche que les froufrous dudit catsuit. Capacités physiques surhumaines, de quoi me permettre d’impliquer le SHIELD dans sa traque puisqu’elle a réussi à échapper à Queenie après avoir blessé Nathan. C’est personnel, oui, mais moins pour le coup à ma fierté que pour s’en être pris à mes amis. Je ne suis pas encore capable d’arrêter une criminelle seule et c’est pour cela que j’ai joint mes contacts auprès des Avengers et des Gardiens de la Galaxie au mail d’informations à mes contacts du SHIELD. Mail dans lequel j’ai déclaré mon intention d’employer des détectives privés, à l’instar de l’affaire des Masques de Guy Fawkes, afin de servir d’informatrice comme si souvent ; mine de rien, pour une consultante en ingénierie pédagogique dans le cadre d’un projet d’intégration sociétale destiné à des êtres inadaptés socialement, je rapporte très souvent des informations totalement indépendantes. Les Slimes, le tueur en série voulant se réintégrer Luke Hunt, les Masques de Guy Fawkes et maintenant ça. Je ne crois rien avoir oublié. Ce qui reste du domaine du possible, cependant. Contrairement au fait de réemployer Rocket et Greasy pour mener cette investigation privée. Ils sont trop reconnaissables pour quiconque m’ayant étudiée. Il me faut quelqu’un de plus discret et de tout aussi tenace.

J’ai passé une partie de mes temps libres de dimanche à écouter les candidats qu’Enzo m’a rapportés vis-à-vis des investigateurs privés habiletés par l’Etat de New York. Il y avait un résumé pour chacun et mon avocat a tâché de l’approfondir pour faire une fiche-candidat plus potable. C’est la première fois qu’Enzo me sert de chasseur-de-tête, à défaut qu’il le fasse pour me trouver des informations, mais je préfère sélectionner qui je rencontre afin de ne pas avoir de surprise similaire à Luke Hunt postulant pour devenir mon garde du corps et finissant par mettre en danger tout le monde par absence de self-control. Non, définitivement, Edward "Eddie" Brock me semble bien moins risqué.

Etudes de journalisme ayant abouti sur une carrière de journaliste, le tout à New York. Journaliste d’investigation au Daily Globe s’étant fait remarquer pour sa hargne et sa bravoure en s’attaquant à des sujets polémiques, comme les grandes fortunes, ou dangereux, comme les mafieux soupçonnés. Ses écrits les plus célèbres sont anti-super-héros et SHIELD, ce second point étant bien plus mainstream que le premier, mais soulèvent de réelles questions. Six ans avant les Accords de Sokovie, monsieur Brock mettait déjà en avant l’aspect politique de l’indépendance, de l’autarcie, des futurs Avengers.  L’année desdits Accords, monsieur Brock s’attaque à ceux-ci aussi pour démontrer qu’ils ne sont qu’une question de pouvoir politique plus que d’optimisation sécuritaire. Analyse sécuritaire qui se retrouvait dans sa recherche de vérités sur le SHIELD et l’Hydra, deux organisations très peu connues du grand public à l’époque mais dont la seconde avait utilisé les prérogatives du premier dans l’optimisation sécuritaire pour tenter un coup d’état. La base de réflexion et nombre d’arguments étaient des plus pertinents ; même si la véracité est à remettre en doute puisque, après treize ans de carrière, il a été dévoilé que monsieur Brock déformait les faits pour servir sa thèse personnelle. Une fin de carrière méritée.

Que penser du retour à la case départ à San Francisco ? On est sur des petits sujets à la base mais il revient très vite à ses habitudes anti-élites lorsqu’il s’attaque à la Life Fondation. Quels faits sont vrais et lesquels sont déformés ? Impossible à savoir. Le public shaming des employés de la Fondation ? Un bon cas de harcèlement qui aurait pu valoir de nouveaux procès. Difficile de connaitre la conclusion de l’affaire puisque la Life Fondation a été détruire et que les résultats de l’enquête du SHIELD ne m’ont pas été communiqué ; même si la seule présence du SHIELD implique des trucs illégaux en rapport avec les surhumains et les menaces planétaires. Donc, somme toute, Edward Brock avait raison. Mauvaises méthodes, sacré esprit d’analyse. Esprit qui l’a surement ramené à New York City d’ailleurs. J’ai besoin de l’esprit et j’ai un Enzo pour me préparer un contrat qui aura pour clause de résiliation immédiate l’emploie de méthodes non-éthiques. Voilà qui devrait cadrer l’homme qui semble le plus à même de trouver des informations sur la criminelle de samedi soir.

Maintenant, reste à le rencontrer. Prendre contact a été simple : les informations étatiques sur les détectives privés ayant leur licence contiennent également de quoi les contacter. Enzo a donc pu se charger de cette partie pour convenir d’un rendez-vous ce lundi matin à 11:15am. De quoi me laisser quinze minutes de préparation après mes deux séances de travail du matin, l’une sur l’Avengers Con et l’autre sur la Marvel League. La récréation sera passée à travailler mais ce n’est pas grave. Le lieu du rendez-vous est le 135 West 11th Street ; ma maison newyorkaise. Cinq étages au-dessus de terre font de cette maison un petit immeuble pleinement adapté au travail.  C’est donc sans souci que je l’ai désigné comme décor pour ma rencontre avec quelqu’un qui pourrait en faire mauvais usage ; après tout, il est fort probable qu’Edward Brock n’aime pas la fille de riche qui combine sa profession d’artiste performeuse avec celle de super-héroïne, peut-être Avenger peut-être pas, parce qu’elle a les moyens de se payer des gadgets. Il faut voir le bon côté des choses : pour une fois ce n’est pas Mutant & Proud qui va me critiquer. Edward Brock est-il mutant ? On verra bien ce que le détecteur Trask en dit ; il détecte les émissions d’ondes cérébrales afin d’identifier celles étant différentes des humains normaux pour savoir si la personne est mutante. Parallèlement, je n’ai aucun souci avec le fait de travailler avec quelqu’un qui ne m’aime pas. Peut-être me permettra-t-il de réfléchir à certains points d’ailleurs s’il a la critique constructive, chose que ses écrits laissent à penser. Voyons ce que la personne laissera à penser d’elle-même.

La façade de ma maison dispose d’un aménagement paysagé, d’une barrière au-devant de fenêtres à barreaux élégants ainsi que d’une porte d’acier peinte accompagnée d’un interphone. La barrière étant plus pour dire "propriété privée" que pour interdire l’accès, il est facile d’arriver jusqu’à la porte close. Porte que je viendrais ouvrir en personne, possiblement accompagnée du sifflement du détecteur Trask.

Je fais la même taille que monsieur Brock sans talons haut et le surplombe donc d’une demi-douzaine de centimètres avec les escarpins gris que je porte. A vue de nez, je fais cependant deux-tiers de son poids et ce n’est ni le pantalon de toile blanc ni la veste de tailleur noire ouverte sur un bustier à balconnets assorti, sans bretelle, au décolleté en T et aux motifs géométriques qui le dissimuleront. Ma silhouette est longiligne et ma carrure est svelte. Mes cheveux roux coulent jusqu’au bustier en encadrant le décolleté, ma gorge et mon visage sculptural voir acéré. Mon front est aussi large que mon menton est étroit. Entre eux se trouvent mes yeux d’un vert d’eau à moitié plein, actuellement accessoirisés de smart-glasses au design élégant similaire à des lunettes de vue mais avec les branches plus épaisses où se trouvent les boutons de contrôle. Mes lèvres sont rosées et se plissent en un sourire poli comme professionnel alors que je tends une main en guise de salutation.

« Lucy Orchent, dis-je afin d’agrémenter une poignée de main énergique avec un parler légèrement rapide et une voix mélodieuse. Enchantée de vous rencontrer. Entrez, je vous prie. »

Alors que je récupère ma main droite après une poignée de main analytique, je désigne de la gauche le petit salon qui se trouve de ce côté-là. Un canapé de cuir clair et un homme en costume trois pièces avec la peau halée et les cheveux mi-longs bruns tournent le dos aux deux fenêtres grillagées afin de faire face à deux tables basses hexagonales évidées pour l’occasion, leur contenu allant dans le cabinet de curiosités situé sur le mur mitoyen à cela. De l’autre côté des tables de bois et de verre se trouve un fauteuil avec un guéridon simple. Au-dessous de tout cela se trouve un sol de mosaïques en marbre et au-dessus un simple lustre à six branches. Au-delà du petit salon se tient un mur avec deux portes closes et un autre homme, toujours plus grand d’une dizaine de centimètres que monsieur Brock mais en costume simple cette fois. Ses vêtements sous-entendent la taille de ses bras comme du torse sur lequel ils sont croisés tandis que sa coupe rasée de près, pour la barbe comme les cheveux, laisse penser à un militaire.

« Pardonnez le sifflement, dis-je alors que j’extirpe l’appareil ovoïde blanc de la poche intérieure de ma veste. J’ai pris l’habitude de porter un détecteur Trask afin d’être avertie des capacités surhumaines de mes interlocuteurs. »

Après avoir éteint l’appareil puis refermée la porte, je m’en vais sur le canapé devant lequel se trouve mon avocat qui propose une poignée de main à son tour.

« Monsieur Brock, salut-il avec un charme italien pour une classe britannique, et possiblement une poignée de main ferme mais ne cherchant pas à écraser si on ne le lui fait pas d’abord. Enzo Lombardi, j’ai été votre interlocuteur pour cette rencontre.

- Nathan Shepard,
acquiesce le troisième homme, un peu en retrait, en guise de présentation. L’homme à tout faire. »

Je suis la première à m’assoir puis mon avocat en fait de même à mon côté, chacun de nous occupant une moitié du canapé. Je prends une inspiration nasale alors que je croise mes jambes avec aisance puis je joins mes mains sur mon genou haut.

« Souhaitez-vous quelque chose à boire ? »

S’il y a une réponse positive, Nathan s’en retournera par la porte de gauche afin d’aller récupérer ce qui est demandé ; sous réserve que ce soit disponible. Sinon, il attendra sur place, debout et les bras croisés avec la suspicion d’un garde du corps qui s’est fait briser la mâchoire par un surhumain pas plus tard qu’avant-hier et qui sait qu’il est toujours inférieur, voire carrément obsolète, lorsqu’on implique de telles personnes.



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Dernière édition par Lucy Orchent le Sam 23 Mar 2024 - 21:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Remuer la litière Remuer la litière EmptyDim 10 Mar 2024 - 17:47

Remuer la litière

New York - 13.01.2025 - « Aaaah, mais elle est malade celle-là ... »

Lucy Orchent
Eddie Brock

Cela faisait plusieurs semaines que Eddie était revenu à New-York et les gens ne se bousculaient pas pour l’engager comme journaliste. Il fallait dire que qu’il n’était pas du genre à tout accepter. Ce n’était pas tant qu’il faisait le difficile, encore que, mais ayant été habitué à travailler sur les sujets les plus chauds et controversés de New York, il ne voulait pas revenir comme simple journaliste où on lui demanderait sûrement d’écrire sur le dernier défilé de mode qui se serait produit ou encore sur la recrudescence de souris à Centrale Park.

* Ce serait bien ton style un petit blazer, des petites lunettes rondes et faire le tour des défilés de mode * ne manqua pas de lui dire le parasite qui vivait en lui, Venom.

« Ouais c’est ça, oublie pas que si je me tape ces trucs à rallonge, il t’arrive la même chose. »

Venom bougonna avant de retrouver le silence, probablement parti bouder dans son coin faute de meilleure répartie. Le bougre ne ratait pas une occasion pour ses remarques toujours plus moqueuses les unes que les autres. Heureusement que Eddie n’était pas susceptible, beaucoup d’autres personnes auraient déjà perdu patience. Mais en même temps qu’est-ce qu’il pouvait y faire ? Venom avait pris résidence dans son corps, son esprit. Il avait l’air de s’y sentir à son aise et ne semblait pas enclin à le quitter. Donc même si Eddie, ou tout autre hôte, décidait de mettre fin à tout cela, il ne le pourrait tout simplement pas, Venom s’assurerait que Eddie reste en vie. Ce dernier prenait tranquillement son petit déjeuner, petit déjeuner préparé en quelques secondes littéralement, c’était l’un des avantages d’être l’hôte d’un Symbiote, c’est qu’il pouvait donner de temps en temps un coup de main, ou un coup de tentacule plus précisément. Eddie ne se fourvoyait pas, ce n’était pas un acte de générosité ou d’entraide. Venom avait tout bonnement  faim.

* Cette fois c’est toi qui fait la vaisselle ! *

« Non, c’était déjà moi hier soir, donc cette fois c’est toi qui t’y colles ! »

*  Ok, mais aujourd’hui on mange quelqu’un alors, j’en ai marre du poulet, du bacon ou du chocolat, je veux une vraie cervelle. *

« Bon je fais la vaisselle… »

La pseudo-tranquillité dans laquelle Eddie se trouvait fut néanmoins troublée par l’appel d’un numéro inconnu. Peut-être du travail, se dit-il. Il répondit à la troisième sonnerie, afin de ne pas paraître désespéré. Un autre homme se trouvait au bout du fil. Il répondait au nom de Enzo. Tout était allé assez vite, l’homme pas spécialement bavard et très avare en détails. Sa cliente, Lucy Orchent, avait assisté à un cambriolage lors d’une soirée mondaine et elle souhaitait que Eddie découvre le fin mot de l’histoire. Si Eddie ne manquait pas cruellement de liquidité, il aurait refusé la proposition de ce Enzo, car plusieurs choses le faisaient tiquer. Tout d’abord, enquêter sur un vol, ce n’était pas vraiment un travail pour un détective comme Eddie. Il faisait éclater au grand jour la corruption, pas un cambrioleur qui voulait se faire un peu d’argent de poche sur le dos des riches. C’était l’équivalent d’être journaliste mode pour lui. L’idée lui plaisait moyen. Ce qui le gênait également, c’était l’identité de la commanditaire. Lucy Orchent, de la famille Orchent, l’une des familles les plus riches de New York. On ne lisait que du bien dans la presse sur Lucy qui semblait avoir une fibre philanthropique, qui semblait aider le SHIELD ou même les Avengers sur de nombreux sujets. Elle donnait l’impression d’être investie pour la ville. Mais n’y avait-il pas un petit complexe de super-héros ou de Dieu, à la manière d’un Tony Stark. Il y avait tellement de héros maintenant, ou de méchant. Il était probable que l’un d’entre eux soit Lucy. Bref, l’idée d’aider une petite princesse à retrouver un objet perdu ne lui plaisait guère mais il était fort probable qu’il soit payé gracieusement pour cela. Elle avait probablement un sacré réseau que Eddie pourrait utiliser à son avantage. Il avait accepté l’offre et avait noté l’adresse à laquelle il devait se rendre le lendemain matin pour discuter de l’affaire.

Le lendemain matin, Eddie arriva, non sans quelques minutes de retard, devant l’adresse qu’il avait gribouillé sur un bout de papier. Un sacré immeuble, qu’elle devait probablement posséder entièrement.

* Tu vas faire tache là ! Tu aurais pu au moins repasser ton t-shirt. *

Eddie ne prit pas la peine de répondre à Venom mais prit quelques secondes pour se réajuster dans la vitre d’une voiture garée juste à côté. Il aurait pu en effet faire un effort, se dit-il. Il avait un jean bleu foncé, avec des bottines marrons qui auraient mérité un bon cirage, un t-shirt blanc non repassé et une sur-chemise côtelée verte. Il n’était pas spécialement rasé de près et ses cheveux étaient ébouriffés. Il se gratta la tête et finalement sonna à la porte. Une jeune femme, élégante et plutôt attrayante, lui ouvrit la porte. Etant donné le style et le charisme qu’elle dégageait, il y avait fort à parier que ce soit madame, ou mademoiselle, Orchent. Elle se présenta, ce qui dissipa le doute, tout en lui tendant sa main. Eddie lui répondit avec une poignée de main qui se voulait énergique sans être trop brusque. Elle l’invita à entrer :

« Enchanté également, Edward Brock, mais vous pouvez m’appeler Eddie »

*  Ah ouais, tu lui proposes déjà que vous vous appeliez par vos prénoms, pas insensible à ce que je vois. *

Eddie ne fit pas attention à la phrase de Venom, ne voulait pas passer pour un fou après seulement quelques secondes. Il entra dans la maison, découvrit un monde de luxe qu’il n’avait que très peu vu auparavant. Il commençait à détailler les lieux du regard lorsqu’un sifflement désagréable se fit entendre. S’il y avait bien quelque chose que Venom n’aimait pas, c’était ce type de bruit.

* Aaaah, mais elle est malade celle-là, si elle arrête pas cette horreur, elle va découvrir l’horreur que je peux lui faire. Et dire que tu aurais fait la vaisselle pour rien, ahahah … *

Il essaya de rester de marbre devant le sifflement. Elle lui expliqua que c’était un détecteur Trask, qui permettait de savoir si elle s’adressait à quelqu’un ayant des capacités surhumaines. Eddie n’avait pas encore l’habitude des interactions sociales formelles avec Venom et ses petits commentaires. Mais il avait encore moins l’habitude des interactions formelles où son interlocutrice savait qu’il y avait quelque chose de bizarre. Il pouvait tenter de dire que l’appareil ne fonctionnait pas, mais Eddie n’avait que peu d’espoir que cela passe. Il pourrait ne pas réagir, ignorer le capteur et continuer comme si de rien n’était, mais il se doutait que cette méthode serait aussi inefficace que la précédente. Il pouvait mentir et tenter un coup de bluff. Il balbutia quelque chose qu’il pensait convaincant :

« Hum c’est possible que ce soit dû à ce qui s’est passé lors de l’explosion à la Life Fondation. Des informations que j’avais pu glaner, et que je n’ai pas pu communiquer, faute de preuve physique, il se passait des choses étranges dans les labos, impliquant des modifications de l’ADN. Quand tout le complexe a explosé, peut-être qu’il y a eu comme une diffusion de ce qui se contenait dans les laboratoires ? J’ai eu un parasite récemment, mais je vais mieux maintenant, mais j’imagine que c’est pas ça … » rajouta-t-il avec une pointe d’humour.

* Fais le malin, tu veux que je me montre peut-être, qu’elle admire le parasite d’elle-même ? *

Il espéra du fond du cœur que Venom ne mettrait pas sa menace à exécution. Il espérait également que sa pirouette suffirait à se sortir de cette situation. Il pense tellement à ce qu’il se passait qu’il n’accorda que peu d’importance, au lieu luxueux dans lequel il se trouvait. Il essaya néanmoins de voir s’il apercevait un tableau qui aurait pu manquer, ou un meuble qui semblait orphelin d’un vase excessivement coûteux. Le duo arriva dans un salon dans lequel deux hommes étaient présents. Enzo, celui qu’il avait eu au téléphone, et Nathan, qui se définissait comme un homme à tout faire. Sûrement son garde du corps compte tenu de la verbosité de ses propos, de son apparence et de son air très sérieux. Lucy lui demanda s’il voulait quelque chose à boire, il répondit par la négative. Il sortit son petit calepin de la poche arrière de son pantalon, et détacha le stylo qui y était accroché. S’adressant à Enzo et à Lucy, il leur demanda :

« Madame Orchent, monsieur Lombardi a été plutôt évasif sur le sujet de ma présence. J’ai cru comprendre qu’on parlait d’un cambriolage. Je dois vous avouer que les cambriolages ne sont pas vraiment ma spécialité. En quoi puis-je vous aider ? Pourriez-vous m’en dire un peu plus ? »

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MessageSujet: Re: Remuer la litière Remuer la litière EmptySam 23 Mar 2024 - 22:34




Remuer la litière

On dit que pour déceler un vrai membre de la classe supérieure d’un contrevenant, il faut regarder les chaussures. Pas besoin d’aller jusque-là avec Edward Brock. Il y aurait pu avoir de quoi mais les vêtements comme la chevelure et le visage partagent tous cet aspect négligé. Pas de quoi me faire retenir une poignée de main qui m’apprend qu’il tâche de se caller sur la mienne tout en faisant attention à ne pas en faire trop. Ce dernier point étant une limite à définir : je souris cependant lorsqu’il me propose de l’appeler Eddie. Je m’apprête à proposer le Lucky à mon tour avant de me demander s’il s’agit-là d’un test. Puis je me dis que, que cela en soit un ou non, j’y vais au naturel.

« Si c’est Eddie, ce sera Lucky. »

Le sifflement du détecteur Trask ne me gêne pas particulièrement mais je ne tarde pas à l’arrêter, ayant appris ce que je voulais savoir : un surhumain. Aucune idée de la nature et pas grand intérêt pour elle outre la curiosité. Pareillement pour les pouvoirs, il va falloir que je trouve le moyen de demander CQCB : C’est Quoi Ce Bazar ? Question dont la réponse aboutira immanquablement à un CQCB. C’est comme "pourquoi ?", c’est sans fin ni faim !

« Hum c’est possible que ce soit dû à ce qui s’est passé lors de l’explosion à la Life Fondation, balbutie Eddie après mon explication quand à un objet en usage depuis les années 70 et que j’aimerais voir ce populariser dans les écoles pour limiter le risque d’émergence incontrôlée de pouvoirs mutants afin d’offrir à chaque élève le suivi qu’il mérite ; chose clairement pas dans les intentions américaines vis-à-vis d’enfants qui ne sont pas étonnés que des gens armés puissent s’introduire dans leur établissement scolaire. Des informations que j’avais pu glaner, et que je n’ai pas pu communiquer, faute de preuve physique, il se passait des choses étranges dans les labos, impliquant des modifications de l’ADN. »

Je reste face au journaliste qui m’avoue à demi-mot être un mutant artificiel et fait comme s’il n’en avait pas eu conscience jusqu’ici ; ce qui est peut-être le cas mais je pense plus pour de la gêne d’avoir été aussi simplement découvert et par une inconnue. Je ne sais pas quoi penser de son hypothèse et le laisse clairement paraitre sur mon visage, sans aucun jugement ni de réelle crainte. L’histoire de parasite est sans doute une fausse piste mais je n’ai pas grande matière à savoir ; bien que modifier l’ADN en passant par un organisme symbiotique, qu’il soit parasitique ou mutualiste, n’est pas incohérent lorsqu’on considère l’usage de protéine bactérienne comme Cas9 pour le faire actuellement.

« Je sais que cela peut être dur à en parler et faire peur, dis-je avec douceur et sollicitude, cependant tâchez de vous renseigner. Je suis habituée à travailler avec des surhumains. Je sais aussi que c’est quand ils en savent trop peu sur eux-mêmes qu’ils sont le plus dangereux, pour eux-mêmes comme pour les autres. »

Je laisse les présentations se faire en considérant que Nathan va être bien moins enclin à jouer les hommes à tout faire maintenant qu’il sait qu’on fait face à un surhumain ; même si, pour moi, le danger serait le même face à quelqu’un d’armé. Si la personne est stable, il n’y a pas de risques qu’elle emploie son pouvoir à mauvais escient. Sauf si elle ne le contrôle pas.

Eddie regarde attentivement mon atrium, avec le petit salon situé à sa droite à lui par rapport à la porte d’entrée, et je le laisse faire sans souci. Il analyse, c’est pour cela que j’envisage d’employer ses services, alors je le laisse faire. On peut déduire énormément de choses par l’observation. L’art de la déduction. Je pense me débrouiller dans le domaine même si je n’en use pas constamment et que j’évite de faire part de mes conclusions généralement. A quoi cela pourrait-il bien servir de dire à Eddie que le fait qu’il ait le front large, des petites oreilles et des petits yeux ainsi qu’une mâchoire carrée et des lèvres épaisses me laisse penser, selon la théorie morphopsychologique, qu’il possède un profil cérébro-mandibulaire et qu’il a une méthode de cognition à l’intellect et à l’instinct ? Ou que sa chemise aurait pu faire professionnelle si elle n’était pas ouverte sur un t-shirt voulant faire détendu mais faisant négligé du fait qu’il ne soit pas repassé ? Ou encore que sa poignée de main m’a appris ses appréhensions, sa volonté de les cacher comme celle ne de pas me brusquer ? A part le mettre mal à l’aise, ça ne servirait à rien. Surtout qu’il a dû faire l’équivalent chez moi, même si ça n’est pas forcément aussi conscientisé puisqu’il me semble avoir un profil instinctif. Ce sont ces trippes qui lui disent quelque chose, pas des observations comme je les ai faites.

L’absence de raison de s’absenter amène Nathan à acquiescer avec sobriété. Il dissimule son contentement à défaut de le faire de sa tension. Il est à l’affut. Je pense qu’il l’est d’autant plus qu’Eddie sort quelque chose de sa poche, chose qui me laisse personnellement parfaitement détendue. Calepin avec stylo. J’avais raison de ne rien craindre.

« Madame Orchent, reprend-t-il en me faisant m’interrompre un instant vis-à-vis du fait qu’il m’appelle comme ma mère, monsieur Lombardi a été plutôt évasif sur le sujet de ma présence. »

Me tenant avec une posture cavalière, je croise les jambes d’aise avant de poser mes mains sur mon genou haut comme l’une sur l’autre. J’écoute comme je regarde ce que me dit Eddie, tant ce qu’il croit avoir compris que son aveu.

« Je vais vous expliquer, dis-je avec le sourire face à ses questions sur son utilité comme des informations supplémentaires tout en tendant une main à Enzo à mon côté pour qu’il me fasse suivre une tablette numérique. Au cours de son cambriolage, la criminelle a fait part d’opinions très "anti-élites" et s’est présentée comme une sorte de robin des bois. Dans cette optique, vous avez une base de valeurs commune qui vous permettra peut-être d’obtenir des informations plus facilement dans les cercles qu’elle pourrait fréquenter. »

Pourquoi lui et pas un autre ? C’est fait.

« J’aimerais que vous me donniez votre adresse mail afin que je puisse vous transmettre les vidéos faites de la criminelle par mes @robeez, dis-je en quittant du regard Eddie pour passer sur la tablette. Cela vous permettra de savoir tout ce qui s’est passé ce soir-là à partir de leur arrivée. »

Les @robeez sont connues du grand public depuis le dimanche 6 octobre 2024, où elles ont été impliquées dans la facilitation de l’évacuation du zoo de Central Park alors que les animaux paniquaient et s’échappaient ; permettant de communiquer avec les gens via leurs microphones ainsi que de sédater lesdits animaux menaçant les visiteurs. On sait qu’elles m’appartiennent depuis le vendredi 13 décembre 2024, où j’ai fait mon coming out super-héroïque et les ai présentées au monde. Elles sont enfin réapparues le lundi 23 décembre de la même année, accompagnant mon bref spectacle de noël en un balai de drones et précédant l’entrée en scène des Avengers. Il n’est guère possible de trouver d’informations sourcées sur internet les concernant, cependant. Juste des théories, dont la plus vraie est le fait qu’elles soient produites par Tec-Novita, une entreprise de recherche technologique dirigée par le père d’Enzo, Diego Valori, et liée à l’Empire Orchent via les investissements d’Orchent Bank, Insurance & Financial.

« Parallèlement, dis-je avant de relever les yeux vers Eddie et de lui tendre la tablette ouverte sur un dossier contenant vidéos ainsi que liens et dossiers images des screenshots de ce dont je parle, les témoignages que j’ai pu trouver incluant la description de cette criminelle proviennent de signalement Ciel Etoilé comme de forums de discussion d’anti-mutants ; lesquels reprennent son discourt antiélitiste pour le retransformer en "servir la cause mutante". »

C’est mince et j’inspire entre mes dents alors que je grimace pour bien faire comprendre que je le sais. C’est néanmoins une piste puisqu’un bon détective, ou informaticien, devrait pouvoir exploiter ces témoignages et ces témoins pour essayer de remonter une piste.

« On a déjà fait de la géolocalisation, via Ciel Etoilé, pour essayer de déterminer le secteur d’activité. Manhattan, principalement, comme on peut s’y attendre. »

Ciel Etoilé est une application qu’il est possible de télécharger gratuitement sur le site des Amis de l’Humanité, le mouvement d’extrême droite initié par le General US Edwin Partridge en 1963 et ayant dévoilé au monde l’existence des mutants. Ses utilisateurs peuvent signaler les découvertes d’êtres à pouvoirs et exprimer leur témoignage afin d’évaluer le danger, l’application géolocalisant l’utilisateur et croisant les informations fournies avec les faits divers locaux comme une base de données créée à partir des fichiers concernant les mutants et les surhumains que le SHIELD a laissé filtrer en 2014 lors de sa destruction par l’Hydra. Cela permet de tenir un fichier citoyen des individus à pouvoir et, selon le degré d’extrémisme des impliqués, de prévenir les autorités ou d’envisager des contre-mesures citoyennes. La cheffe du projet de développement de l’application étant Célestine Orchent, ma sœur ainée, on ne s’étonne pas de me voir l’utiliser malgré mes nombreux désaccords avec les Amis de l’Humanité ; notamment sur l’appartenance des humains mutants à celle-ci. Toujours est-il que l’outil est efficace, lorsqu'on lit les fiches avec un esprit critique et enlève l’aspect raciste comme craintif de beaucoup d’utilisateurs.

« Il ne semble pas y avoir de régularité dans ses cambriolages. Une affaire est corrélée à l’arrestation d’un membre des Héritiers, avant qu’ils ne commettent les attentats. Toutes impliquent le vol d’objets précis. »

Je marque une pause afin de ralentir mon rythme ; lequel passe donc de rapide à zéro.

« Mes hypothèses vont sur une receleuse avec un fantasme de justice. Mais c’est vous l’investigateur. »



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Dernière édition par Lucy Orchent le Jeu 9 Mai 2024 - 11:19, édité 1 fois
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Super Vilain
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MessageSujet: Re: Remuer la litière Remuer la litière EmptyMer 1 Mai 2024 - 12:41

Remuer la litière

New York - 13.01.2025 - « Non mais oh, bien sûr que je comprends le second degré »

Lucy Orchent
Eddie Brock

Lucky, comme elle venait de l’indiquer à Eddie, ne semblait pas dupe vis-à-vis du semi-mensonge pauvrement brodé que l’hôte du Symbiote venait d’inventer. L’improvisation n’était pas du tout le fort du journaliste, qui préférait prendre le temps de rassembler ses idées, de les étoffer, avant d’en faire un récit qui se voulait percutant. Par ailleurs, même dans sa qualité de journaliste, Eddie n’était pas spécialement reconnu pour sa plume, mais pour la véracité de ses faits, la profondeur du contenu, parfois même au détriment du contenant et d’une prose rudimentaire. Son visage perplexe ne laisse que peu de place au doute. Les autres personnes dans la salle paraissent d’un coup un peu plus aux aguets, comme ayant peur qu'Eddie devienne un monstre hors de contrôle. Peut-on leur reprocher ? S’ils savaient le pouvoir que pouvait revêtir le Venom, Lucy et son équipe n’auraient jamais pris la peine de faire entrer un loup tel que Venom dans cette superbe bergerie New-Yorkaise hors de prix.

Passant d’une attitude de perplexité et d’un air qui voulait bien faire comprendre que le mensonge ne passerait pas à une attitude plus conciliante, elle tenta ce qu’Eddie voyait comme une approche visant à mettre le journaliste / détective en confiance, pour probablement en apprendre plus sur son statut de mutant, permettant ainsi à tout le monde de se rassurer. Ce qu’elle voulait était assez simple, c’était de garantir sa sécurité et celle de ses proches. Dans ce contexte assez calme, en bonne intelligence, il apparaissait qu'Eddie pouvait lui promettre que tout se passerait bien. Elle lui expliqua que cela pouvait être dur d’en parler, que cela pouvait faire peur…

* Oh si tu me voyais, tu aurais peur, je peux te l’assurer… *

Puis sur un ton qui paraissait moralisateur, un peu trop au goût d’Eddie, elle lui expliqua qu’il aurait dû se renseigner, car Lucy avait l’habitude de travailler avec des surhumains et que le secret du contrôle résidait dans leur connaissance d’eux-mêmes.

* Je peux me montrer si ça peut aider la belle demoiselle à se sentir plus en confiance, je peux aussi bouffer le bras de celui qui est un peu plus à l’écart, il nous regarde bizarre. *

« Tu ne… kof… kof… feras rien du tout et tu vas bien rester à ta place… » dit Eddie le plus discrètement possible, prétextant une quinte de toux qui le prenait. Reprenant une voix plus normale, il ajouta : « Excusez-moi, j’ai avalé de travers ma salive ! »

Se disant que de toute manière, enfoncé comme il était dans son mensonge, il se devait d’aller au bout.

« Je peux vous assurer que je ne suis pas plus surhumain que vous tous. Deux possibilités, soit votre détecteur est capable de détecter ma capacité unique à finir une pinte d’une traite, ou je n’ai pas conscience d’être spécial. »

L’humour était peut-être le moyen de passer le plus vite à autre chose, se dit-il. De toute manière, il n’y avait que très peu de chance que cela suffise à calmer les craintes de tout le monde, mais tant qu’il ne montrait ni n’avouer Venom et parvenait à récupérer la mission, il se fichait de ce que pensait Lucy. En tout cas les choses semblaient aller dans le bon sens car Lucy se mit à expliquer plus en détails le pourquoi de leur rencontre. Un cambriolage, il le savait déjà. Une femme, très bien, ça élimine approximativement la moitié de la population. Une sorte de robin des bois aux opinions « anti-élites », c’est curieux et tout de suite plus intéressant. Eddie se pencha légèrement en avant, comme pour montrer qu’il avait désormais un intérêt certain pour cette affaire. Un cambriolage dans la haute société new-yorkaise, ce n’était pas intéressant pour lui, mais un cambriolage par quelqu’un ayant des idéaux de lutte des classes, c’est plus dans les cordes d’Eddie. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle l’a choisi, elle n’hésite pas à le mentionner. Cela a le mérite d’être honnête. Elle lui demande ensuite son email pour lui envoyer des enregistrements vidéos de la criminelle.

« Vous pouvez me les envoyer à edward point brock, et gmail pour le nom de domaine. Pour ma curiosité, vous pouvez me rafraichir la mémoire sur ce que sont ces arobeez, si c’est comme cela qu’on le prononce ? Une de vos inventions, j'imagine ? »

Il posa ensuite des questions usuelles qui l’aideraient peut-être dans le futur :

« Des tics de langage, un accent, un timbre de voix particulier ? Pour tout ce qui est des particularités physiques, je me reporterai sur les images que vous me ferez parvenir. J’imagine que les enregistrements contiennent également un audio que je pourrai consulter pour confirmer les hypothèses que vous pourriez avoir. »

Il détacha son regard de son interlocutrice pour se concentrer sur la tablette qu’elle lui tendait et qui montrait des messages de forum. On y voyait des similitudes, selon les dires de Lucy, entre les propos de la criminelle et les posts du forum. Peut-être la criminelle elle-même ? Peut-être, et plus probablement, une personne qui pourrait aider à remonter à la criminelle ? Assez maigre comme information et très difficile à utiliser en l’état. Eddie se gratta avec son stylo l’arrière du crâne. C’est ce qu’il faisait quand il réfléchissait et qu’il arrivait à ce qui semblait être une impasse. Cette impasse disparaitra rapidement, se dit-il.

* Si je mets un gros coup de poing dans le fond de l’impasse, elle va disparaitre… Non mais oh, bien sûr que je comprends le second degré… Je faisais du troisième degré, je te signale ! Tu feras la vaisselle pendant deux semaines et je ne ferais rien, tu as tout gagné ! *

Plissant les yeux pour se contrer sur Lucy et pas sur le boucan que faisait Venom dans son esprit, il écouta Lucy en terminer avec ce qu’elle savait. Elle opérait principalement à Manhattan, était-ce bien étonnant ? Elle mentionna qu’un cambriolage était lié à une autre affaire, affaire qu'Eddie ne connaissait pas vraiment, car il n’était revenu que très récemment à New-York.

« Vous me mentionnez une affaire sur les Héritiers. Je suis désolé si ça a fait grand bruit ici à New-York, mais je n’ai pas trop prêté attention à ce qui se passait de ce côté du pays pendant un bon moment. Qui étaient-ils ? Est-ce-que tout le monde a été arrêté ? Se pourrait-il que ce soit une personne du groupuscule qui continuerait d’agir, en solo cette fois ? »

Il posa son calepin et son stylo et son regard se perdit dans le vide. Il réfléchissait à cette receleuse avec un fantasme de justice, pour reprendre les termes de celle qui l’avait mandaté.

« Merci en tout cas pour ce récit détaillé. Je voudrais finir d’éclaircir certains points avec vous concernant cette criminelle. Vous l’avez vu de vos propres yeux ou seulement via vos enregistrements vidéos ? Le cambriolage n’a pas eu lieu ici, c'est bien ça ? Il était chez quelqu’un de connu ? Quelqu’un ayant des opinions tranchées sur les mutants, sur les classes sociales ? Cette personne a un nom sur lequel je peux me renseigner ? »

Marquant une pause, car il voulait aller sur le sujet de fond :

« Il reste quelque chose que je voudrais éclaircir avec vous, c’est la motivation que vous avez pour ce cambriolage ? De ce que j’ai compris, vous n’êtes pas personnellement touchée par la situation, mais vous demandez les services d’un détective privé pour résoudre cette enquête. Je vais le dire sur le ton de l’ironie et ne le prenez pas mal mais vous avez sûrement mieux à faire de votre argent que de payer pour le vol de vos connaissances ? »

* Je ne sais pas si je l’aurais tenté hein, n’oublie pas que tu n’arrives pas à mettre de la nourriture, en quantité sur la table, on sera obligé de partir à la chasse aux humains ! *

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MessageSujet: Re: Remuer la litière Remuer la litière EmptyJeu 9 Mai 2024 - 14:04




Remuer la litière

Est-ce que le journaliste en face de moi doute de mes habitudes à travailler avec des surhumains au point d’en avoir une quinte de toux ? Cela serait vexant et fort peu professionnel. L’excuse d’avaler de travers ne me convainc par réellement mais je l’accepte d’un signe de tête lent avant de passer à autre chose. L’assurance qu’il ne soit "pas plus surhumain que nous tous" me complique la tâche puisqu’elle me convainc encore moins que précédemment et que le désespoir avec lequel Eddie se débat, ainsi que le grossier qui l’accompagne, m’amène à douter de ses capacités journalistiques : comment enquêter lorsqu’on réagit ainsi lorsque les personnes d’en face découvrent quelque chose sur soi ?

L’absence de conscience d’être spécial était ma première théorie mais elle sonne comme un mensonge à présent. Pas comme de l’humour. Heureusement, il est question qu’on en passe au sujet professionnel et je le fais donc ; même si je suis capable de converser sur plusieurs sujets à la fois. Sans surprise, mes explications attirent le profil qu’Enzo et moi avons pu faire d’Eddie Bock. Les opinions partagées sont un avantage pour son investissement et ses possibilités d’accès et d’investigation, transformant une faiblesse puisqu’il pourrait me déprécier d’instinct en une force puisqu’il bossera tout de même pour moi et qu’il le fera dans un angle qui le motive. L’avancement de son corps prouve cet intérêt et je le note aisément.

edward.brock@gmail.us ; l’adresse mail est notée mentalement par ma personne et numériquement par Enzo. Lequel l’avait déjà peut-être, à la réflexion, mais c’est pas grave : mieux vaut avec quelque chose plusieurs fois que pas du tout. Mieux vaut trop que pas assez. Généralement.

Comme la connaissance, d’ailleurs. Mon encouragement précédent à se renseigner sur moi lorsqu’on vient pour un entretien d’embauche avec moi ayant déjà été fait, je suis un peu désemparée face au constat d’à quel point le journaliste n’a fait aucun travail de recherche me concernant ; constat permis par sa demande concernant mes arobeez, puisque c’est bien comme cela que ça se prononce. @robeez est le nom du projet et la marque déposée, même si je ne mets pas le TM après.

« J’ai vingt mille drones basés sur la morphologie des abeilles, capables d’injecter des substances sédatives et de faire de la transmission audio-visuelle, m’interromps-je donc dans mon développement pour faire un aparté expéditif. C’est pour cela que j’entre dans la catégorie des surhumains, même si mon seul super-pouvoir c’est d’être riche. Et Chanceuse. »

D’où le Lucky, en partie. L’histoire est plus complexe que cela et disponible dans mon spectacle autobiographique mais je ne pense pas que ce soit une source consultée avant cette rencontre, à présent.

« Les enregistrements vous permettront de vous faire votre avis mais, pour ma part, reprends-je au sujet des tics de langage, accent ou timbre de voix particulier, j’ai surtout pu constater qu’elle aime beaucoup le son de sa voix. Elle parle et s’enivre d’abuser les autres. Pas d’accent cependant et le timbre de voix a probablement été modifié par son masque. »

Pas tellement eu le temps de bien discuter avec elle mais trop de mauvaise foi pour l’expliquer ainsi. Je sais que, même avec l’enquête préliminaire afin d’offrir des pistes, je n’ai pas grand-chose. Eddie s’en rend bien compte et sa gratouille d’auto-soutien me le fait clairement voir. Désolée mais, si l’investigation était le métier d’Enzo ou le mien, nous n’aurions pas à employer autant de détectives privés. On le ferait quand même par manque de temps mais pas autant, quoi. Après, nous avons tout de même fait de notre mieux pour ne pas que le journaliste ne parte de rien non plus ; même si c’est maigre. Mieux vaut un petit quelque chose qu’un grand rien.

A mon tour de me passer une main dans les cheveux lorsqu’il est question qu’un journaliste ne connaisse pas l’affaire des Héritiers. Okay, même ma caresse ne me suffit pas et je me tourne vers Enzo un instant pour échanger un regard avec celui-ci ; dont le haussement d’épaule est la principale réponse.

« Qui étaient-ils ? Est-ce-que tout le monde a été arrêté ? Se pourrait-il que ce soit une personne du groupuscule qui continuerait d’agir, en solo cette fois ?

- Un groupe terroriste britannique qui s’est importé aux USA l’été dernier. Ils ont fait des attentats à revendications anti-mutantes le 28 septembre, tout en utilisant eux-mêmes des mutants et en faisant surtout des victimes humaines ; même s’ils ont effectivement ciblé des lieux et événements liés à la communauté mutante.
»

Je ne suis pas certaine que je puisse mieux résumer la situation. Inutile de revenir sur le fait que mon analyse iconographique m’a permis d’avoir des craintes dès l’apparition de leurs tags de marquage et que j’ai été une informatrice du SHIELD et du NYPD parce que j’ai employé mes deux premiers détectives privés pour l’affaire. Ou que j’ai payé les frais médicaux des victimes des attentats le soir-même, de ma poche et non via une association caritative.

« Il me semble que tout le monde a été arrêté par le SHIELD, dis-je en réalisant que l’arrestation d’un membre du groupe conscient de ce qui se préparait n’a pas suffit à empêcher les attentats d’avoir lieu ; ce qui est terrible quand on y pense. De plus, l’Héritier était la victime du vol. Cela limite les probabilités que la criminelle en soit membre. »

Si j’avais l’impression d’offrir peu précédemment, il me semble que j’offre suffisamment quand je vois la réflexion de l’investigateur. La question est donc peut-être moins une question de peu mais de suffisamment. Sachant que les enregistrements audiovisuels sont encore à venir ; Enzo a dû s’en charger durant notre discussion, efficace comme il est.

J’acquiesce aux remerciements d’Eddie et redresse un peu le dos alors qu’il est question d’éclaircir certains points concernant la criminelle. Mains sur les genoux comme l’une sur l’autre, puisqu’ils sont croisés, j’acquiesce et écoute avec attention mon interview.

« Je l’ai vu de mes propres yeux durant quelques instants, commence-je à répondre une fois les questions posées et m’abstenant de dire que les secondes ont été suffisantes à ce que la criminelle casse la mâchoire de mon garde du corps et m’utilise comme projectile à son encontre. Ensuite, elle a sauté d’une mezzanine comme si de rien était, fait son discourt de reproches aux invités de Mike Kolyakov, parce qu’ils "ne méritaient pas leurs richesses puisqu’il y avait des pauvres mourants de faim", et finalement fait exploser la baie vitrée de son duplex au 150 Central Park S. S’en est suivi une course poursuite sur les toits de la ville sur, quoi, deux ou trois kilomètres… sachant que les @robeez volent à 60km/h… avant qu’elle ne s’échappe. Mais ça n’était pas la question… »

J’ai une certaine frustration, moins au fait que je me sois perdue dans les événements qu’à celui que la moindre mutante puisse ridiculiser mes investissements et mes compétences alors qu’elle est une hypocrite complète. Parce qu’il est impossible de réussir une telle prouesse sans capacités physiques surhumaines et que c’est un hasard à l’égal de la naissance qui les lui a apportés. Elle n’a rien fait pour mériter ses pouvoirs elle non plus et au moins on ne nuit pas activement aux autres en déclarant qu’on est les gentils dans nos existences à nous. Elle m’énerve profondément.

« Mike est progressiste, reprends-je donc. On fait parti des mêmes cercles et on soutient ensemble l’acceptation intercommunautaire ; particulièrement celle de la communauté mutante. Je peux vous mettre en contact aisément. »

Si l’on veut commencer à s’en prendre à des gens qui ne font rien, on n’est pas les bons pour cela.

« Il reste quelque chose que je voudrais éclaircir avec vous, c’est la motivation que vous avez pour ce cambriolage ? »

Pas personnellement touchée, pas personnellement touchée… je croise les bras sous ma poitrine et m’adosse complètement au canapé sur lequel je suis assise.

« Je vais le dire sur le ton de l’ironie et ne le prenez pas mal mais vous avez sûrement mieux à faire de votre argent que de payer pour le vol de vos connaissances ?

- Vous avez bien fait de prendre des pincettes sur ce coup-là,
confirme-je avec une franchise douce, féline. Cependant je suis une mêle-de-tout. Je collabore pleinement avec le SHIELD et ai prévenu mes contacts chez les Avengers comme les Gardiens de la Galaxie, puisque ma seule expérience d’héroïne n’est pas suffisante. »

Je soupire à cette conclusion.

« La revente d’un tableau comme celui volé va impliquer des contacts au marché noir importants. Ou un commanditaire à la mesure. Si cela se trouve, c’est lié aux "gangs mutants" qui sévissent depuis l’année dernière. »

Une petite déglutition est nécessaire avant de poursuivre, puisque je crains être bien au-delà de mes capacités et que les éléments découverts précédemment me font anticiper la même chose pour Eddie Brock, journaliste sans peur et avec reproches mais possiblement un peu rouillé.

« Je suis lucide sur le fait que mon ami ne retrouvera jamais ce qui lui a été volé. Ou sur le fait que je ne pourrais pas compenser mon échec de ce soir-là. Si je peux éviter que cela arrive à quelqu’un d’autre, voire permettre l’arrestation de preuves vivantes qu’il faut se méfier des humains mutants car ils se placent plus facilement au-dessus des lois que les humains sans pouvoirs, ben je veux le faire. »

Je ne me suis pas déclarée super-héroïne que pour répondre au fait que l’on allait me soupçonner d’être une super-vilaine. Simplement que je ne suis pas qu’une super-héroïne réactive. Je veux être proactive. Je préfère que cela passe par de la sensibilisation et de la prévention, afin d’éviter de guérir, mais je ne reculerais pas lorsqu’il s’agit de guérir non plus. Ou de punir ; moyennant que cela soit fait dans l’intérêt de réinsertion de l’individu, comme un vrai système carcéral est sensé le faire. J’ai bien l’intention d’essayer de comprendre la criminelle quand on l’aura capturée. D’aider à la réinsérer, si possible.



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