Stay High'Cause where I come from Everybody frowns and walks around With that ugly thing on their face And where I come from We work hard and grind and hustle all day (Yes, we do) There comes a time, there comes a time At night where we get to play And we smile and laugh and jump and clap And yell and holler and just feel great
Visiblement, elle avait besoin de cette coupure. De se départir non pas de son travail, mais de l'autre partie qui fait soi disant partie de sa famille. Une semaine avant, et non sans en référer à Sam, Sarah s'était retrouvée entre les feux de sa belle famille et ceux de son fiancé durant un repas dans un restaurant bon chic bon genre, où les assiettes étaient plus remplies d'assiette que de nourriture. La thématique des disputes ? Le travail de David, ses absences. Le fait qu'il ne passe toujours pas le pas avec Sarah, ou ne l'oblige pas à le faire. Et Sarah qui au milieu servait de médiatrice, de bouc émissaire, de tout ce qui pouvait servir de faire valoir en termes de besoins de se mousser au delà des perspectives acceptables pour toute personne normalement constituée. Malheureusement pour la jeune femme, elle devait faire avec pour maintenir les apparences et garder cet esprit de famille, alors que concrètement c'est elle qui porte le bébé, et non pas David. Qui d'ailleurs trempe son biscuit sans mal on ne sait où, pendant que la jeune mère sert de femme de ménage quand occasionnellement, son fiancé repointe le bout de son nez. Pourquoi reste-t-elle et devient-elle pas mère célibataire ? Parce que cela impliquerait de perdre autant son appartement, que la possibilité du bébé assagisse enfin David. Et que surtout, cet enfant allait avoir besoin d'un semblant de cadre familial sain. Enfin bref, autant affamée que passablement agacée par toute cette soirée où elle se retrouvait autant entre ces deux camps, ainsi que ces partenaires professionnels présentés à Sarah dans le seul but qu'elle lâche son travail de biologiste en R&D à BloomTech pour un travail qu'on pourrait qualifier de popote, elle avait envoyé par intermittences des SMS à Sam, en lui faisant autant des photos que des commentaires concernant ses envies. Je crève d'envie de pizza (...) Tu sais celles avec le coeur de buratta (...) Ou un rougail (...) Oh oui un bon gros et juteux rougail (...) Mais je ne peux pas avec la matière grasse (...) Sam (...) Je te jure, mais regarde il n'y a rien dans cette assiette (...) Je mange du vent, du vent ! (...) Même mes cellules sont plus appétissantes ! Voici une partie de la teneur des premiers SMS envoyés en bataille durant leur conversation. Certes, elle s'était mise à se plaindre, mais elle avait vraiment faim, nom de dieu ! Et même son bébé lui faisait remarquer son mécontentement par des retournés dans son ventre.
Alors voilà pourquoi elle est chez Sam ce soir. Ils ont convenu de cette soirée en famille pour se retrouver, manger, et ne pas avoir à se soucier d'autre chose que de leur personne. Sammy l'avait aidée à monter ses tupperwares avec toutes ces choses préparées pour leur soirée, non sans remarquer à quel point Sarah en a encore fait trop. Mais ce n'est pas sa faute si elle a le même problème que leur défunte mère. Elle veut que son frère mange bien et sain, qu'il se fasse plaisir et sache surtout qu'en soi, rien n'est perdu entre eux. Même si, il est vrai que depuis la prise du bouclier de Steve Rogers, les responsabilités s'accumulent, et les temps entre eux se sont réduits à peau de chagrin, elle n'a jamais cessé de croire en lui, ni même de penser à lui. Et cette soirée avec toute cette nourriture n'est qu'à l'image de cet amour qu'elle porte pour Sam.
— Oh dieu, heureusement que les ascenseurs et les frères attentionnés existent. Sinon je ne sais pas comment je serai arrivée jusqu'ici.
Dit-elle en se redressant et en mettant ses mains dans son dos, dans le but de palier comme elle peut aux tires sur ses lombaires. Car il faut l'avouer, aussi consciencieuse et aimante soit-elle, tout cela avait un coût incommensurable pour son corps, et dieu sait à quel point son futur enfant pèse dans la balance. Sachant que la balance en l'occurrence, c'est elle.
— Sammy, je te laisse mettre ce qu'il faut au frais. Je prends le sac à droite, c'est tout ce dont on aura besoin pour ce soir.
Sammy, c'est le petit surnom qu'elle ne lui donne que quand ils sont en privé. avant, c'était chose commune quand ils étaient avec leurs parents. Maintenant ... il n'y a plus qu'elle pour faire perdurer cet héritage. Trève de mélancolie et nostalgie ! Sarah prend donc le fameux sac contenant tout ce qu'il leur faut pour cette soirée Netflix and chill entre frères et soeurs.
— J'ai ramené du Sokossoko de boeuf, des acras de haricot, et des sandwichs Gatsby à garnir nous mêmes. Pour le dessert il y a des Shuka Shuka. Je me suis dit que ça ne serait pas de trop vu qu'on va piocher un peu partout.
Plus les tupperwares sortent, plus on croirait que ça n'en finira jamais. Sarah avait effectivement mis les bouchées double pour que Sam ait de quoi remplir autant son frigidaire que son congélateur, et ainsi survivre avec autre chose que ces plats à l'américaine qui souvent ne sont pas fameux tant ils sont fades, si ce n'est bourrés de sucre. En tout cas, sa soeur qui en arrivant semblait si fatiguée et terne pour une raison inconnue, a de suite repris des couleurs et des traits plus sereins depuis son entrée dans cet appartement. Elle est en somme comme un poisson dans l'eau, si ce n'est comme chez elle.
— D'ailleurs, tu vas pouvoir me dire ce qui t'a pris autant de temps entre tes SMS ces derniers temps. Il y a autre chose que ton devoir, ou mon frère a enfin réussi à trouver un nouveau centre d'intérêt ?
Amitié, sport, hobbie, amour ... en somme ça englobe pas mal de sujets qui font qu'il a une autre passion que d'être Captain America. Non pas qu'elle remette son travail en cause. Elle veut juste qu'il puisse s'épanouir au delà de sa condition, et des responsabilités lui incombant. Qu'il soit juste Sam.
On the borders of safety, that's where I find peace, where the black sand meets the raging seas. I see the forces for what they truly are. Yet, I'm reminded of my beating heart
Les histoires de famille, c'est toujours compliqué on m'avait dit. Je ne voyait jamais de quoi on pouvait parler en disant ça. Alors elles avaient tendance à se compliquer en vieillissant, peut-être, mais je n'avais jamais pu dire que cela s'était compliqué. Le temps nous avait un peu éloigné, c'est vrai et les carrières de chacun avait eu aussi raison de notre proximité. Mais on ne pouvait pas dire qu'on avait une relation compliquée. On avait toujours été fort dans l'adversité et ce n'était pas prêt de changer. Nous avions été élevé comme ça et rien ne pourrait changer l'amour de la famille qu'on avait pu construire.
La disparition des parents avait justement fait qu'on était plus proche même si j'avais décidé d'entrer dans l'armée. Cela ne remettait pas en question le fait que le famille avait toujours été sacré pour nous. Et il aurait pu arriver n'importe quoi, on aurait accouru aussitôt. Je n'imaginais pas la peur et la tristesse de ma disparition lors du snap. mais les choses avaient changées et nous avions retrouvé cet esprit qui nous unissait. Mais cinq années à rattraper c'était long ! Il fallait y aller par étape. Je rattrapais mon retard comme je le pouvais. Je comprenais Steve qui avait manqué soixante-dix ans de sa vie ! Et même si ce n'était pas comparable, il avait su s'y faire. Je voulais qu'il en soit de même. Et je n'oubliais pas mes racines et ma force.
***
Je crois qu'elle avait un peu hâte. Depuis le temps qu'on essayait de programmer ça. Cette fois on pouvait prévoir un truc entre frère et sœur. Et je la voyais parler nourriture et ennuis. Un sourire aux lèvres j'avais lu ses messages. Son impatience me faisait rire. Et même si je n'avais pas répondu à tout, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Des savoir en particulier me mettaient aussi l'eau à la bouche. Il n'y avait maintenant plus qu'elle qui avait faim. Ces sms m'avaient ouvert l'appétit. Et j'attendais avec impatience son arrivée.
On sonnait à la porte. Quoi déjà ? Et bien, il fallait l'aider à se débarrasser de tout ce qu'elle avait avec elle. La connaissant, elle avait dévalisé les magasins et elle avait ramené la moitié de son réfrigérateur ! Mais voilà, elle était là, les bras chargés et je courrais lui retirer des mains. Je n'avais plus qu'à mettre au frais à sa demande le contenu du sac de gauche et elle s'occupait de ce qu'on allait mangé ce soir et les odeurs me donnait l'eau à la bouche.
- Comme d'habitude, t'as pas fait les choses à moitié sœurette. Et je vois que t'a pensé à mon frigo aussi... ah mais je saurais pas ce que je ferais sans toi !
Comme maman, elle aimait nourrir tout le monde. Et il fallait dire qu'elle avait de l'or dans les mains en matière de cuisine. Je ne m'en plaignais pas. Et puis c'était une bonne occasion de nous voir. Et depuis qu'elle était venue s'installer à New York, s'était plus fréquent. Et à peine installée, les petits reproches arrivaient... Ah mais elle me connaissait trop bien et c'était souvent déconcertant. Mais elle avait raison. J'avais pas mal en tête et c'était un peu ce qui occupait mes pensées ces derniers temps.
- On peut rien te cacher à toi ! C'est le costume qui occupe mes pensées en ce moment. Ce bouclier à fait de moi quelqu'un d'autre et je me dit que le costume ne convient plus vraiment. Il faut que je puisse intégrer le bouclier. Alors oui, je songe pas mal. Et si ce n'était que ça... Captain America et les attentes qui vont avec, sont aussi des choses auxquelles je pense. Mais t'en penses quoi toi ? Je t'ai jamais vraiment demandé.
On n'avait jamais vraiment parlé de ça ensemble. Et son point de vue m'intéressait. Peut-être qu'elle pensait que je n'étais pas fait pour ce rôle. Elle avait toujours su décoder les gens. Je voulais savoir ce qu'elle pensait de ce nouveau titre. Son avis m'intéressait quel qu'il soit.
malice
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
Stay High'Cause where I come from Everybody frowns and walks around With that ugly thing on their face And where I come from We work hard and grind and hustle all day (Yes, we do) There comes a time, there comes a time At night where we get to play And we smile and laugh and jump and clap And yell and holler and just feel great
On dit que l'on est jamais mieux que chez soi. Et ce constat ne se rapporte pas qu'à un endroit, mais aussi à une personne, comme dans le cas de Sarah. Sam est sa seule famille vivante, dans les faits. Même si celle à à Harlem est toujours présente, cela ne vaut pas les liens indéfectibles qu'ils avaient pu monter avec leurs parents, l'ambiance que chacun avait pu apporter à leur maison familiale, maintenant vide, dans laquelle Sarah se rendait tous les deux mois dans le but de s'occuper du jardin. Et ça aussi, ça devient éprouvant, en raison de son enfant à venir qui n'avait de cesse de rappeler qu'il serait bientôt là. Mais est-ce qu'un peu d'efforts sur soi n'est pas nécessaire, quand l'on voit ce genre de finalité ? Un Sammy heureux, qui l'accueille à bras ouverts en récupérant les restes de rougail fait de la veille, ou ce bobotie qui le fera tenir un temps avec sa bonne viande hachée au curry. Oui Sarah est tout bonnement heureuse de voir à quel point cela lui rappelle aussi cet esprit que sa mère avait, dans sa générosité ... non sans une pointe de tristesse et d'amertume quand l'on sait dans quelles circonstances elle était morte. Occultant cette pensée et ce début de vague dépressive en finissant de sortir les desserts à mettre au frais, Sarah lui répond tout bonnement avec espièglerie.
— Alors, oui. J'ai pensé à ton frigo, frérot. Mais à la base, c'est pour toi que je les ai faits, donc pense à les manger. Quoique ... si tu vides tout, tu risques d'oublier de me demander de le re remplir. Bien que sous cette perspective, tu risques d'être tellement en manque au bout de quelques mois, de voir qu'il n'y a plus rien de préparé par ta géniale petite soeur, et c'est toi qui vas finir par m'envoyer des SMS pour me supplier de te faire à manger.
Quand elle pensait qu'elle est chez soi, c'est totalement le cas. Sarah est plus bavarde, plus rayonnante et bien plus malicieuse. La seule chose qui peut égaler cet état, ce serait quand elle s'occupe des enfants de l'autre branche de la famille Wilson, et donc ses jeunes neveux et nièces, qui ne cessent de la coller et demander quand est-ce que leur cousine va arriver. Sans savoir si c'est vraiment une cousine, car Sarah a préféré ne pas connaître le sexe de son enfant.
Se tenant un moment au rebord de la table en soufflant et en se touchant le creux de son dos de la main droite, Sarah se repose un peu, sachant que le moindre petit effort lui pèse quand même un peu, et que sa journée n'a pas été de tout repos, la jeune femme finit par enfin sortir autant ses chaussures que son manteau, dont elle ne s'était même pas départi en arrivant. Et elle observe les lieux, non sans un certain élan de nostalgie. Elle a l'impression de se retrouver à nouveau dans la chambre de son grand frère, mais avec plus d'espace, et plus d'objets, d'agencements prouvant qu'il n'est plus non plus cet ado pitre et facétieux qui faisait rouler des yeux leurs parents. C'est là que la question de Sam survient concernant les responsabilités lui incombant à présent. Depuis ... depuis la disparition de Steve Rogers, qui avait été autant un ami, qu'un mentor aux yeux de cet homme. Sarah pivote donc légèrement sur ses chaussettes pour de nouveau le regarder, non sans lui indiquer par un léger haussement de sourcils et un sourire ô combien rassurant qu'elle pense ce qu'elle va lui dire.
— Tu sais. Pour moi, Sam. Tu es un héros, qu'importe le costume ou le titre que tu portes. Même pour ton jeune cousin Will, tu es grandiose, et autant te dire qu'il casse les bonbons de sa pauvre mère avec tous les goodies, ou même le fait que tu lui aies passé cette pièce d'aviation signée de ta main.
Will Saidi Wilson, Willy pour les intimes, est un jeune garçon plein d'entrain, qui rêve un jour de devenir aviateur, comme son cousin. Et autant dire qu'il n'y va pas par quatre chemins, sa chambre est littéralement un champ de bataille rempli de ces aspirations et de nombre d'articles ou de goodies qui ont été depuis faits à l'effigie de Sammy. Sarah dépose sur l'une des chaises son manteau, ainsi que ses baskets aux pieds de celle-ci avant de s'avancer lentement vers le canapé.
— Je sais que tu portes le titre de Steve, mais tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas que pour ta capacité à prendre des responsabilités qu'il te l'a passé, Sammy. Ce sont les valeurs que tu portes, ton empathie, l'espoir que tu insuffles aux autres en te dépassant, et en sachant te remettre en question.
Et enfin elle s'affale en soupirant d'aise, non contente de soulager un peu ses pauvres reins et de trouver une assise bien plus confortable que celle de son propre appartement. En même temps, elle n'a le temps d'apprécier la sienne que quand David n'est pas là, et comme en ce moment il n'est pas en mission et se vautre constamment dedans ... non, ne pas penser à ce pan désastreux de sa vie.
— Je pense que même si tu penses encore que le bouclier appartient à quelqu'un d'autre ... tu dois te dire que ... que c'est comme si papa t'avait passé l'objet représentant le plus le coeur de sa passion, de ses espoirs, de son caractère. Et qu'il te l'a passé en sachant que tu les partageais avec lui. Si tu penses le contraire et que tu ne te penses pas à la hauteur, c'est que tu refuses ce partage, ce don qu'ils t'ont fait. Et je pense qu'autant Steve que Papa te regarderaient en biais.
Car elle sait, l'origine de ce passage. De ce que ce blip a impliqué réellement, en distordant certains faits du passé. Sam lui en avait parlé durant une autre conversation à coeur ouvert. Et Sarah l'avait cru quand il lui avait dit que Steve Rogers, qui avait disparu depuis soixante dix ans, a juste voulu vivre sa vie pour de bon, en revenant dans un passé qui lui avait été refusé depuis bien trop longtemps.
C'est ça qui est bien avec Sarah, c'est qu'elle prend ce recul. Sans juger. Non, elle constate simplement et garde ce sentiment nécessaire à la compréhension entière et humaine de la situation. Que ce soit auprès de ses recherches ou auprès des autres, la future mère garde cette dimension qui va bien au delà des théories ou des attentes de tout un chacun.
— Profites-en pour ramener les accras et du sopalin s'il te plaît. Quand à comment intégrer le bouclier, j'ai deux options en tête. Soit il y a possibilité de le reforger et tu en fais une version rétractable, mais cela risque de le rendre moins solide et surtout de te faire dépendre du système de rétraction ... soit ... Tu pourrais faire un compartiment caché dans tes ailes ? Tu sais ... à la façon des jetons de caddie, si on résume ça grossièrement. Attends.
Et la voilà qui part. Même en étant un génie dans sa catégorie, elle ne peut s'empêcher de penser à d'autres mécaniques. Prenant donc le premier bout de papier et stylo perdu à sa portée, la jeune Wilson se met à griffonner comme elle le peut par carrés logiques les ailes du costume de son frère.
— Ce système devrait être léger, mais suffisamment robuste pour supporter le poids du bouclier et résister aux forces générées pendant tes vols. D'autant plus que tu auras besoin de maniabilité et une liberté de mouvement. Donc, Le système de fixation devrait être conçu de manière à ce qu'il puisse être rapidement déployé et récupéré pendant le vol, sans perturber son équilibre ou sa maniabilité. Tu vois les jetons de caddie quand tu les enfonces ? ton bouclier devrait faire la même chose sur ton système de vol, quand tu décides de le ranger. Pour la commande inverse, il faut que tu aies un système de largage qui le pousse et te permette de le récupérer. Tu peux aussi comparer ça à un lecteur de disques.
Sarah attend que Sam la rejoigne, et profite de l'assiette ramenée pour s'emparer d'une des accras, réfléchir en grattant le dos du stylo contre sa tempe, puis reprendre ses explications.
— Hm ... je ne sais pas comment la matière du bouclier réagit, mais ... ce serait bien aussi de rajouter un système qui puisse aussi contrecarrer l'impulsion de sortie. Comme une sorte d'aimant qui pourrait s'intégrer à ton poignet. Comme ça tu peux le récupérer sans être perturbé durant tes manœuvres. Enfin, je donne des pistes sans être vraiment ingénieure dans ce domaine, Sammy. Tu me demanderais de te faire une cuve optimisée pour stabiliser des plb de Vanilla planifolia, je te le ferai sans problème. Mais ça, il va te falloir en discuter avec des ingénieurs autant de l'aviation que de l'armement. Déjà avec ça, tu as une piste.
Elle lui tend la feuille un instant, avant de la lever quand il essaie de la lui prendre. Il peut décemment voir qu'elle le fait pour le taquiner, et en quelque sorte le faire chanter.
— Ah ah ah ! Avant que je ne te donne ça, je veux savoir quelque chose. Au delà de ton costume, frérot. Je veux savoir comment toi, tu vis. En tant que Sam. Mis à part Bucky, tu vois d'autres personnes ? Tu n'envisages pas d'avoir ne serait-ce que l'ombre d'un rencard ?
On the borders of safety, that's where I find peace, where the black sand meets the raging seas. I see the forces for what they truly are. Yet, I'm reminded of my beating heart
Qu'on se le dise, je suis pas le meilleur cuisinier, mais je me défend. Mais ça ne vaut vraiment pas la cuisine de la sœurette, héritage familiale. Alors je ne me plains pas qu'elle veille prendre soin de moi et de mon garde manger. La cuisine du pays, rien de tel pour vous réconforter.
- Je sais que tu penses à moi. D'ailleurs ce n'est pas moi qui va m'en plaindre. Et, oui, il est fort possible que je pleure pour que tu viennes me faire mon plein... Mais sérieusement, ne te tue pas à la tâche... Regarde toi !
Je la vois peiner et se tenir à la table en soufflant. Elle en fait trop, comme toujours. Mais maintenant, elle est enceinte, et elle ne peut pas en faire autant sans se fatiguer. Elle devait se poser et profiter un peu de du fait que je sois là pour l'aider.
- Fais moi le plaisir de t'assoir ! Ou tu vas finir par nous le mettre au monde dans mon salon !
Je l'aide à s'installer et je lui serre un grand verre d'eau. Elle a quitté enfin son manteau et ses chaussure. Elle peut s'installer dans le sofa, reprendre son souffle, récupérer de cet effort. On sait que tout effort devient une épreuve pour une femme enceinte. Ce serait dommage qu'elle ne risque la santé du bébé et la sienne pour me faire plaisir. Elle devait maintenant penser à elle et cet enfant à venir.
Elle pouvait enfin me donner son avis sur la question Captain America. Je savais qu'elle avait confiance en moi, mais tout avait changé et les responsabilités qui m'incombaient étaient bien plus grandes qu'on aurait pu l'imaginer. Et son avis était bien plus précieux que tous les autres. Elle avait confiance en mon jugement, à ma capacité de prendre les bonnes décisions. Mais elle savait que j'avais du mal à m'y faire. Comment les gens pouvaient-ils comprendre ce qu'étaient ces responsabilité sans avoir connu l'impact qu'avait pu avoir Steve sur le Monde. Je n'avais pas de pouvoir, je n'avais de sérum qui coulait dans mes veines, mais mon sens des valeurs avait fait de moi le candidat parfait. Je devais m'en convaincre. Et ma sœur était là pour me le rappeler.
- Mais il y a tellement de gens à convaincre. N'oublions pas que je suis noir et que certains auront toujours du mal à se faire à l'idée d'un Captain America de couleur. Je ne doute pas de mes capacités, c'est le fait que doive convaincre qui est mon problème. J'ai toujours eu à le faire et là, plus encore...
Elle avait raison en disant que si Steve avait cru en moi, c'est qu'il y avait de bonnes raisons. Je devais accepter ce que je prenais pour un fardeau. La confiance qu'on m'avait accordé était le plus beau cadeau dont une personne sensée aurait pu rêver. Le Bouclier était maintenant mien, que je le veille ou nom et je devais protéger cette héritage.
J'apportais les accras comme demandé et m'installait près d'elle avait des carré de sopalin et une assiette bien remplie. Je posais également ma bière près de moi et prenait place dans le sofa.
Elle avait des idées pour le bouclier. Mais j'y avais pensé aussi. D'ailleurs il me revenais en mémoire une conversation avec Strange à propos d'un système quantique...
- Et bien en fait, il se pourrait que que j'ai une aide inespérée pour ce qui est de la disponibilité du costume. Peter Parker a été d'une grand aide. Mais je pense que Strange, je pense que tu connais le Doctor Strange ? Et bien, il m'a proposé une option pour avoir le costume disponible plus facilement. J'ai cru comprendre qu'il s'agissais de faire appel à un objet magique pour faire venir le costume. Mais je dois le voir une fois le costume terminé...
Je ne pouvais parler détails, parce que je n'y connaissais pas grand chose, mais je comprenais que j'aurais accès instantanément au costume sans effort, pour être toujours prêts. C'est d'ailleurs ce que je cherchais à faire, avoir à invoquer, parce qu'on parlait de magie, le costume viendrait en un instant à moi et cela pouvait être vraiment une choses incroyable pour une intervention plus rapide.
Elle avait du penser à plusieurs choses aussi et je la voyais faire à se creuser les méninges pour m'aider, mais du coup c'était peut-être inutile...
- J'ai pensé à plein de choses, tu t'en doutes, avec Peter, on a pensé à pleins d'options, mais celle de Strange semble être la plus pratique et la plus sensée si on veut être toujours prêt, en cas d'attaques.
C'était gentil à elle de s'investir. Je savais qu'elle avait des connaissances. Mais peut-être était-ce plus judicieux qu'elle consulte les plans de Parker pour voir ce qu'on pouvait améliorer. Même si je savais que le gamin avait sûrement pensé à tout.
- Au pire, essaye de parler avec le jeune Parker, tes idées peuvent l'intéresser.
Et quelques phrases et accras plus tard, on en est à parler de ma vie amoureuse ou plutôt de mon absence de vie amoureuse. Limite ma vie sociale tout court. Buck était revenu dans mon entourage... Et je devais avouer qu'il était un ami, une source de connaissances et une aide précieuse, son expérience pouvant m'apporter beaucoup. Nous avions enfin mis nos différents de côté quant à la décision d'accepter ou pas le bouclier. Mais voilà, comment me concentrer sur une vie amoureuse ou une quelconque vie sociale quand on était le nouveau Captain ? Bonne question. Ma vie était trop compliquée pour y penser réellement.
- J'ai une vie bien remplie, et j'avoue que c'est difficile de penser à une vie amoureuse de ma condition. Buck est un ami, tout comme les autres Avengers ou encore les gens qui ont pu aider durant la bataille dure que nous avons mené. Nous avons perdu beaucoup de proche et je ne voudrais pas risquer la vie d'une personne proche. Je pense à toi chaque fois que le danger planne... C'est difficile de se lier en y pensant. Mais ça viendra, j'en suis sûr, sûrement quand j'y attendrait le moins, mais je ne cherche pas.
Je préférais laisser faire les choses et le temps. Je ne doutais pas qu'une personne, un jour arriverait dans ma vie, mais je n'étais pas pressé que cela arrive et surtout, je préférais me dire que cela viendrait au moment opportun, même si je me doutais qu'on ne contrôlait pas trop ce genre de chose. Mais pour le moment, je n'avais pas le temps d'y penser. Je ne voulais pas non plus me donner le temps d'y penser tant que je n'aurais pas résolu tous les problèmes lié à mon nouveau statut de Captain America...
malice
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
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La remarque quand à l'accouchement lui soutire un rire ô combien franc. Quoi ? Son frère aurait soudainement peur de voir à quoi ressemble son futur neveu ou sa future nièce dès les premiers instants ? Ou de devoir subir sa soeur dans un moment de grande douleur où elle va sentir ses entrailles et tout son corps s'écarter dans le seul but de donner vie à cet être qui emplit bien son ventre ? Oh elle ne se permet pas de lui poser la question, car elle sait que Sam a juste à coeur autant son confort et sa santé. Ainsi que ceux du bébé. Cela montre encore à quel point cet homme est on ne peut plus attentionné, mesdames et messieurs, et qu'il a un sacré mérite, n'en déplaise à ses détracteurs.
— Mis au monde chez son oncle ! Ça fera une sacrée anecdote à lui raconter, pourtant ! Imagine ! Ton oncle, le grand Captain America, s'est découvert grâce à toi une nouvelle casquette, sage femme !
Et elle se remet à rire, en allant s'installer, ses abdominaux se serrant un peu, au point que le petit être dans son ventre proteste face à ces soudaines contractions. On a compris, on te laisse tranquille et relax, laisse juste le temps à ta mère de s'installer confortablement. Suite à ce petit épisode, ils se sont posés sur des sujets plus sérieux, dont les fameuses responsabilités, et comment intégrer au mieux ce bouclier dans ce nouveau costume. L'évocation de Parker l'intéresse, au demeurant. Vu comment Sam en parle, c'est qu'il a toute sa considération et son admiration.
— Présente-le moi quand tu veux. Mais attention, frérot. Si ça se trouve, on va dériver sur un autre sujet et tu vas te retrouver carrément avec un truc bien plus grand qu'un système pour ton bouclier. Comme un système de vol qui te fait aller aussi vite qu'un avion de chasse.
Quand à Strange, elle est un peu plus sceptique quand à son implication. Non pas qu'elle remette en cause d'expertise de l'un de ceux qui ont sauvé le monde des sévices de Thanos, mais ... la magie a cette part non calculable et donc imprévisible qui peut sûrement mettre en danger Sam. Et ça, c'est hors de question ! Autant dire que la jeune sœur ne se gêne pas pour pointer du doigt le problème.
— Attends ... Strange ? J'espère que ça n'a aucun lien avec la magie, Sammy. C'est totalement imprévisible, et on n'aura aucune possibilité de prévoir les conclusions de chaque probabilité. Je ne tiens pas à te retrouver en cubes de viande, sinon, magie ou pas magie, Strange va comprendre ce que c'est de mettre un Wilson en mode berserk.
Elle en fronce les sourcils et secoue sa tête, un peu irritée et angoissée par cet aspect. Certes, il faut expérimenter, mais il y a des limites. Et ces limites se basent sur le fait de ne pas trop brûler les étapes avec des notions où tout l'inconnu peut bouleverser l'entièreté d'un homme ! Son frère, de surcroit.
Enfin soit, Sam est grand. Elle espère juste qu'il se rappellera de son avertissement, et qu'il fera en sorte de ne pas trop compter sur la magie, en sachant que celle-ci a des conséquences. Même pour une femme aussi curieuse que Sarah, cette notion reste difficile à concevoir. Il n'y a rien de tangible, logique si ce n'est ce que certains appellent de la logomancie, ou bien des artefacts. Ce que ces mots comme ces objets contiennent, échappent tout de même à toute réalité car il suffit de dire oui, et vous avez un éléphant qui tombe soudain du ciel ! Bon, avec les gènes mutants, ces notions sont mises à rude épreuve, elles aussi. Car il n'y a guère de logique à manipuler du feu avec un gène. Et ce n'est pas vraiment son domaine d'expertise ... elle, ce sont les plantes, et à moins qu'on lui dise qu'il y a aussi des plantes magiques en plus des possiblement alien qu'elle rêverait un jour d'étudier ... Ses traits s'adoucissent quand ils parlent du volet privé. Car elle voit bien que Sam Wilson, alias Falcon, alias Captain America prend un peu trop à coeur son devoir, à tel point qu'il s'enfonce dedans à bras le corps. C'est l'un des nombreux traits qu'ils ont en commun, et auxquels il leur est difficile de couper. Il suffit de voir comment elle s'enferme dans son laboratoire à étudier les évolutions de cals, ou les organogénèses induites sur un type spécifique de plante. Reprenant une accra, Sarah pose en même temps son autre main sur l'épaule de son frère en signe de soutien, d'affection ... ainsi que pour le secouer un peu, ce grand cocotier.
— Justement Sammy. Il faut que tu saches aussi lever le pied. Tu ne peux pas vivre que pour ton travail, tes responsabilités. Que te dire qu'on pourrait éventuellement y passer. Tu n'es pas que ça. Et regarde, je suis toujours vivante ! D'ailleurs, je te rappelle qui a tenu l'entreprise en ton absence ?
Elle parle bien d'absence, et non de mort. Le snap, aussi traumatisant a-t-il été, ne doit pas agir comme tel. Il doit signifier un retour à une vie, et les gens comme elle qui sont restés se doivent à son sens d'accompagner et accueillir dans ce retour tous ceux qui se voient comme dépassés, et incapables de s'intégrer à nouveau.
Sarah veut que Sam puisse vivre, pleinement et entièrement. C'est ce qu'aurait voulu leurs parents. Aussi fiers qu'ils étaient, ils n'auraient jamais voulu le voir seul, avec sa vie semée par ses valeurs. D'autant plus sa mère, qui aurait adoré voir son fils devenir un père accompli, pitre, qui fasse rire ses enfants. Des mots qu'elle avait prononcé une semaine avant ... avant sa mort. La jeune femme sourit donc à Sam et lui tapote le bout du nez avec son accra pour le taquiner, avant de la lui céder pour qu'il puisse se sustenter.
— Après, si tu veux te marier à ton bouclier, pas de problème. Il y en a qui se marient à des hologrammes au Japon ! Tu seras un précurseur dans le milieu.
Oh là, clairement, elle se fiche de lui et de nouveau, elle éclate de rire en imaginant la situation. Le bouclier avec un petit voile de mariage et un bouquet scotché.
— Aller j'arrête de t'embêter avec ça. Comme tu dis, ça viendra quand ça viendra ! Donc ! Tu as prévu de me faire regarder quoi, frérot ?
Parce qu'ils parlent, mangent, mais il manque un objectif à cette soirée ! Et ce sont bien les trois films qu'ils vont regarder jusqu'à pas d'heure !
On the borders of safety, that's where I find peace, where the black sand meets the raging seas. I see the forces for what they truly are. Yet, I'm reminded of my beating heart
Le trait d'humour est un peu une marque de fabrique dans la famille. Et puis cela aidait souvent à mieux passer une idée sérieuse mais un peu tendue... Comment expliquer vraiment, disons, que c'était surtout un moyen de forcer un peu l'idée. Mais pour forcer Sarah à arrêter de bouger dans tous les sens et se poser, cela peut avoir son petit effet.
Bon au final, elle se fiche un peu de moi, mais elle accepte enfin de poser ses fesses sur le sofa et se laisser un peu dorloter. Mais la réponse n'est pas loin. Et évidemment j'en prend pour mon grade.
- Je ne te l'avais pas dit ? J'essaye d'élargir mes compétences. Et c'est bien connu, Captain America sait tout faire ou presque ! J'ai pris des cours juste pour toi.
Bon, j'avoue, elle était un peu facile, mais elle m'a quand même bien tendu la perche ! Et quand on revient à un sujet plus sérieux, je dois la rassurer. Elle pense que le gamin pourrait faire de mon costume une combi d'astronaute autonome en somme. Mais je connaissais mon matériel et je sais ce que ej veux. Je ne suis pas un expert, mais on ne va pas faire n'importe quoi tout de même !
- C'est mal me connaître que de le laisser faire. Mais tu devrais lui parler, je suis sûr qu'il te plairait. Il ne manque pas d'idée. Et je te rassure, il ne fera pas n'importe quoi, tu me connais. Il sait ce que je cherche et il a de bonnes idées, je t'assure.
Mais par contre la réaction avec Strange est plutôt différente. La magie n'est pas le genre de truc dont on est habitué. Et ma sœur est une scientifique. On sait tous que les scientifiques sont limites réactionnaires à tout ce qui est magie. Mais j'ai vu Strange faire plusieurs fois. Il maitrise le sujet. Et c'est un bon compromis. Selon moi, il fait aussi vivre avec son temps et essayer de faire en sorte que toutes les ressources disponibles soient exploitées dans la mesure du raisonnable.
- Je me dit qu'il faut apprendre à vivre avec. Et je suis encore moins sûr de la nanotechnologie que de la magie. Alors j'ai regarder les deux en action et j'ai tenter de faire appel à des choses qui pourraient m'aider. Le Costume aurait pu être en nanotechnologie, mais cela n'a pas aidé Tony... Alors que le fait de faire appel au costume grâce à la magie peut être un bon compromis... Bon, je te l'accorde, c'est un peu difficile à concevoir, surtout pour moi, mais Strange m'a convaincu.
Le costume était presque là, et Strange me montrerait comment le faire venir à moi comme le sien. Visiblement c'était un bon compromis. Il ne restait qu'à faire quelques essais pour voir comment je me débrouille. Mais j'étais confiant.
- On essaye de faire tous en sorte de travailler ensemble, et je fais confiance à Parker autant qu'à Strange.
Même si je n'étais pas aussi proche de Strange que de Parker, nous avions toujours tous œuvré pour que nous soyons toujours prêts, et l'entraide était primordial. On l'avait su depuis longtemps. Nous n'étions pas obligés d'être amis vraiment mais il fallait qu'on ait tous confiance les uns envers les autres.
Mais quand on entame le sujet plus personnel, c'est plus délicat. Elle a raison, je ne peux pas éviter de mettre mes proches en danger. Et Sarah était encore là. Elle avait du apprendre à vivre sans moi même durant les années sombres. Mais les choses avaient changés. J'avais repris ma place dans la famille, mais les affaires de famille n'avaient pas survécu à ma disparition. Sarah avait fait en sorte de les maintenir à flot, mais les temps devenant plus difficiles, ont avaient du faire le sacrifice de l'affaire familiale. J'avais juste refusé de laisser la maison. On se partageait le temps passé là-bas pour continuer à l'entretenir.
- Je sais que ça n'a pas toujours été facile. D'ailleurs, je suis soulagé, quelque part que ce ne soit plus une source de contrariété. Surtout dans ton état. Mais faut que tu laisses l'entretien de la maison pendant quelque temps. Je m'en chargerais. Tu as bien d'autres choses à penser maintenant, tu ne crois pas ?
Mais le fait de donner la priorité à certaines choses m'éloignait du fait que je rencontre un jour une personne. Peut-être que c'était volontaire, mais je ne voulais pas non plus mettre une vie en danger en étant proche, trop proche de moi.
- Qui parle me marier avec mon bouclier ?
Je lève un sourcil et la regarde de travers. Elle avait surement raison sur le fait que j'étais plutot marié à mon travail. Mais c'était un choix. Je ne me fermais pas au fait de faire des rencontres... Loin de là.
- Ca viendra. Il faut juste laisser faire le temps.
Moi, qui préférait faire des rencontres que de faire confiance à un algorithme, je me laissais le temps de rencontrer la bonne personne. Et pour le moment, concentrons nous sur la soirée. D'ailleurs Sarah comprenait que c'était un sujet sur lequel je ne m'épancherais pas trop...
- Je suis sûr que tu as fait déjà une petite sélection ! Alors tu as la télécommande sur la table, je vais chercher du ravitaillement et on va pouvoir regarder ce que tu veux.
Elle allait surement trouver quelque chose, même si personnellement j'aurais regardé du sport... mais bon, voilà, il fallait savoir faire des compromis et laisser la sœurette choisir un peu.
malice
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
Stay High'Cause where I come from Everybody frowns and walks around With that ugly thing on their face And where I come from We work hard and grind and hustle all day (Yes, we do) There comes a time, there comes a time At night where we get to play And we smile and laugh and jump and clap And yell and holler and just feel great
Elle sait que Sam est un grand garçon. Elle sait qu'il a vécu des choses impossibles à expliquer ou ne serait-ce qu'à imaginer tant que l'on n'est pas de ce fait confronté à ces situations. Mais cela n'empêche en rien sa soeur, cette soeur que lui-même a protégé et couvé de ces valeurs, de s'inquiéter pour sa personne. Car il représente certes le dernier membre de sa famille encore vivant sur cette terre, mais aussi cette personne essentielle ayant permis à Sarah de devenir ce qu'elle est, dans le fond. Dans ce fond qu'elle cache, protège, et ce malgré les insistances de sa future, future potentielle ... belle-famille. Elle ne lui reproche en rien ses choix, sachant que de toutes façons il a fait ses preuves. Cependant elle se fait force de conseil, d'attention, de prévenance. Et surtout prouver que cette inquiétude relève de l'importance que son frère a à ses yeux. Parce qu'il n'y a pas deux Sam, parce qu'il est le seul à lui arracher directement ce rire franc quand il fait le pitre et se permet de se comparer à la limite d'un couteau suisse.
— Même si c'est mal te connaître, Sam. N'oublie pas que mon appréhension relève simplement d'un besoin de t'exprimer que je ne veux pas te perdre une seconde fois.
Ce n'est pas de la culpabilisation pour qu'il cède. Juste un souhait qu'elle veut lui exprimer, répétons-le promptement. La magie a des conséquences imprévisibles, des coûts qui parfois sont lourds à payer, si il en est. Bucky lui avait parlé de Wanda Maximoff sur ne serait-ce que quelques détails, et elle avait aussi eu vent des conséquences désastreuses d'une plante magique sur une des équipes de recherches de sa propre entreprise.
— Si telle est ta volonté, Sammy, je te soutiendrai. Je sais combien tu es un homme courageux et droit dans ses bottes ... et aussi sacrément têtu.
Elle hausse les sourcils et se fend d'un léger sourire en le fixant. C'est de famille ça aussi. Pour elle, le sujet du costume est clos en tout cas.
Concernant la maison cependant, elle ne lâchera pas le bout de gras. Car même si Sam l'entretient, elle veut qu'une part d'elle reste dans cet endroit. Elle souhaite ardemment que tous deux puissent se connecter, ressentir combien chacun tient à cet espace, ces souvenirs. Bien que l'activité de pêche et de conserverie étaient maintenant aux mains d'autres personnes ayant plus de fond et de temps, elle ne voyait pas cela comme une fin. Mais une acceptation du fait que chacun d'entre eux pouvait enfin suivre pleinement sa voie, tout en gardant dans leur coeur le fait qu'il ne renient en rien leurs origines ou le souvenir de leur parent. Même si Sarah culpabilisait encore par moments d'avoir abandonné, de ne pas avoir été à la hauteur et d'avoir choisi par égoïsme sa vraie passion.
— Je ...
Sarah se coupe dans son élan et baisse les yeux, visiblement troublée par ses propos. Il a raison en soi. Dans son état, il serait plus raisonnable de baisser la voilure. Mais ... si elle la baisse de trop, elle sait que ce sera la porte ouvert à des choses qu'elle ne pourra pas contrôler et encore moins supporter. Arrêter de travailler, arrêter de se raccrocher aux plantes comme elle a été obligée d'arrêter l'escalade ... devenir mère au foyer à plein temps ... non. La jeune femme inspire, longuement, fortement, elle est secouée par ces spasmes incontrôlables ne relevant pas d'une contrariété, mais d'une anxiété réelle qu'elle ne peut ignorer.
— Je veux au moins garder ça. Et ce même après que ton futur neveu ou ta future nièce soit né. Qu'il puisse voir dès ses premiers instants cet univers dans lequel nous nous sommes épanouis.
La boule dans sa gorge est désagréable, mais elle maintient le cap et fait fi de ce moment pesant qui sans nul doute va chambouler ce début de vie qu'elle peut enfin prendre en main à sa manière. Enfin soit, chacun n'a pas envie d'aborder trop en profondeur ces parts difficiles et sensibles de leurs histoires respectives, et ils se devaient d'estimer ce besoin. Alors passons à la soirée films.
Sarah tourne lentement la tête, visiblement amusée. Oh oui, elle avait fait une sélection. Mais cela peut aller d'un extrême à l'autre. Il y a du nanar sur lequel passer son temps à faire de la critique tout sauf constructive en raison du manque de logique dans les scènes du film, du blockbuster, ou du film plus profond sur lequel sans doute piquer du nez tant cela risque de faire travailler leur cerveau. Mais, il y a aussi des films de coeur comme cette reprise d'un des meilleurs romans de science fiction de ces dernières années. Elle ne sait si Sam l'a vu, d'autant plus qu'il y a une partie une. Mais Dune ... Dune l'a totalement frappée. Elle l'avait vu au cinéma, seule. Seule car ce n'est pas le genre de David qui trouve ces films du genre "trop chiants". Mais elle, elle avait adoré. Elle avait été hypnotisée au point qu'assise dans ce fauteuil, le pop corn qui trônait dans l'accoudoir n'existait plus. C'est comme lors du Seigneur des Anneaux ou de Narnia à leur époque. Enfin bref, il y avait aussi Edge of Tomorrow qui pouvait faire l'affaire.
— Je sais que tu es plus sport et action mais Sam ... en fait ... je ne sais pas. Je voudrai ... tu sais, regarder Dune. La nouvelle version. Encore une fois. Je voudrai le partager avec toi, savoir ce que tu en penses car ce film m'a particulièrement touchée. Et en plus, tu as un bon home cinéma, alors autant en profiter ensemble ? Promis je ne ferai aucun commentaires. De toutes façons je sais que je serai encore trop concentrée.
Elle a exprimé son désir de but en blanc, sans doute portée par l'émotion ressentie en se rappelant de son expérience cinématographique. Mais elle se recale bien vite en secouant la tête et en se prenant une acra.
— Sinon il y a Elysium ou Edge of Tomorrow qui sont plus ... dans l'action. Ou sinon Inglorious Basterds de Tarantino. On décale de la science fiction.
Quoi, elle, fan de science fiction ? Mais alors là, pas du tout !
On the borders of safety, that's where I find peace, where the black sand meets the raging seas. I see the forces for what they truly are. Yet, I'm reminded of my beating heart
On peut dire qu'elle a du caractère. Elle a toujours été forte. C'est un trait de la famille. Ne jamais montrer de faiblesse, même si on peut deviner que cela nous touche, le force est un trait commun à toute la famille. Et Sarah, même enceinte, possède cette force. Elle m'étonne toujours de toujours tout vouloir gérer, mais il faut savoir lâcher du lest de temps en temps.
- Le contact n'est pas le problème. Mais les gens ne voient en moi souvent que Falcon ou encore Captain America, parce que c'est ce que je suis maintenant. Mais ils ne cherchent pas à savoir qui se cache derrière. Tu comprends donc que c'est difficile de trouver une personne.
Le caractère des Wilson était ancré en nous. Mais voilà, elle savait qu'il n'était pas utile de discuter trop. Je n'aurais pas discuter de ses propres décisions non plus. Nous avions toujours eu des idées bien arrêtées, mais la confiance était totale malgré tout. On savait que nous étions tous deux capables de prendre des décisions justes.
- Têtu, oui, tu peux le dire, mais on a toujours su prendre les bonnes décisions.
Evidemment quand on parlait de la maison, on avait des idées bien différentes. Mais nous étions d'accord qu'il ne fallait pas vendre notre héritage familiale. Il fallait qu'il reste quelque chose qui puisse perdurer dans le temps. La maisons des Wilson devait rester quelque chose qu'on devait chérir et protéger pour que les générations futures de Wilson puissent en profiter.
- Je sais que cette maison est importante pour toi. Elle l'est pour moi également. Mais dans ton état, je veux seulement que tu n'en fasse pas trop. Je peux continuer à l'entretenir le temps que tu puisses reprendre les activités que tu avais là bas.
Elle pensait que j'aurais voulu, en sachant qu'elle aurait moins de temps pour s'occuper de la maison, que je lui demande à ce qu'on s'en sépare. Mais j'aurais refusé. On ne pouvait pas vendre le seul endroit où tout les souvenirs de famille étaient encore présents. Je ne pouvais qu'être de son côté sur ce sujet.
La soirée n'allait pas tourner autour du domaine familiale. Je sentais qu'elle voulait passer un moment avec son frère, un moment convivial, à manger et regarder un film. Oui, le sport, c'était pas forcément son truc. Mais l'énoncé des films en disait long sur ses goûts. Alors même si j'aimais la science-fiction, je ne la regardais qu'avec elle. Parce que seul, j'aurais plutôt choisi. Alors je me tourne vers elle et lève un sourcil, le sourire en coin.
- Ah ben, je te laisse choisir. Mais j'avoue que le remake de Dune a l'air pas mal. Et je sais que si je te soumet l'idée de revoir un match culte de basket, tu risques de m'envoyer un coussin à la figure. Alors vas-y. Je vais aller chercher de quoi boire. Et je t'interdit de bouger d'ici. Tu me demande et j'irais chercher ce que tu veux, deal ?
Je prenais le risque de devoir me lever souvent, mais qu'importe, au moins, elle pourrait profiter du film. Je pouvais baisser un peu la luminosité en éteignant le plafonnier et en allumant la lampe situé sut la petite table proche du canapé. Et je prenais le plaid dans le petit coffre sous la même table et le tendait à Sarah.
- Si tu veux faire comme quand on regardait la télé avec nos parents, les soirs de film en famille et que tu te blottissais contre maman.
Des souvenirs lointain remontaient. J'aimais ces films qu'on se regardait en famille sous la couverture, dans la semi pénombre et blottis dans les bras des parents, souvent maman. A regarder des vieux classiques que maman connaissait par cœur et refaisant les répliques. Cela avait pour effet d'agacer papa. Mais c'était tellement drôle. Le film commençait et je m'affalais dans le canapé après avoir rapporter les boissons et posé mes pieds sur la table basse...
malice
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
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