Les rayons du soleil passe au travers des rideaux clos. Il est encore tôt. Je regarde l'heure : 8h45. Je m'étire et me tourne vers la petite boule de poil lovée près de mon oreiller. Chewie dort encore à point fermés. Mais lorsque je commence à bouger, là, magie, il se détend et s'étire à son tour. Je passe main sur le pelage de son ventre tout doux. Il écarte les pates et se laisse chouchouter en ronronnant. Petit réveil câlin qui m'ouvre l'appétit. J'ai faim et je ne vais bientôt pas être la seule. Je me lève et enfile mes chaussons. Chewie s'étire encore et miaule doucement comme pour demander pourquoi je me lève. Il semble ne pas vouloir bouger. Mais je le regarde sur le côté.
- J'ai faim et je sais que tu vas bientôt me suivre alors hop, debout gros fainéant !
Il se met sur ses quatre pattes et fait el dos rond, s'étendant de tout son long en grommelant. Mais il finit pas s'avancer vers moi, comme pour me demander de l'aider à descendre.
- Mais bien sûr votre majesté ! Allez vient là !
Je l'attrape et le pose par terre. Il me regarde comme si j'aurais du l'emmener dans mes bras.
- Hey, me regarde pas comme ça. Faut que tu te dégourdisses les pattes !
Je l'entend, sur mes talons, me suivre jusqu'à la cuisine. Je prépare le café et les toasts. En attendant que les tranches de pains grillent, je vais voir les gamelle de Chewie. Pas de soin d'eau, mais je sors le paquet de croquettes. Le petit gourmand se glisse entre mes jambes et frotte le bout de son nez sur ma main. J'ai bien compris qu'il me remercie à sa manière.
Le temps d'avaler le petit déjeuner, je regarde Chewie, assis devant sa gamelle à faire le plein pour la matinée. On va sortir. Je pensais aller faire un tour. Il me manquait toujours quelque chose à accrocher au dessus du lit. Mais je n'avais toujours pas trouvé l'idée. J'avais fait tous les antiquaires du coin et je me disais que dans une galerie, je trouverais quelque chose. Je voulais quelque chose de coloré, d'enflammé, je n'avais pas d'idée précise, mais je savais que lorsque je trouverais, je le saurais.
Je prend vite ma douche et je m'habille. Rien de folichon, jean, t-shirt, veste en cuir, bottes. Je regardais vite Chewie qui dormait déjà sur le sofa, repus. Il ne m'entendait qu'à peine quitter l'appartement. Je fermais à double tour et je prenait l'ascenseur jusqu'au hall. Je prenais la petite porte qui menait au garage. J'enfilais le casque de moto et j'allumais les gaz. Je quittais l'immeuble pour me rendre un peu plus loin. J'avais pris l'adresse de la galerie et je trouvais une place pas trop éloignée pour garer la moto.
La devanture était clair, lumineuse, sobre et la galerie était large. Des tableaux colorés aux murs, de toutes sortes, mais aussi des sculptures originales qui ne ressemblaient à rien de connus. Quelque fois des formes familières. Mais j'allais pouvoir laisser errer mon regard sur les toiles, les créations diverses en espérant trouver mon bonheur.
Il y avait deux autre personnes présentes. Je sentais leur regards accusateur sur ma tenue. Nous étions à Manahttan, dans une galerie et je ne ressemblait pas à ces gros mania qui cherchaient à mettre leur argent dans une valeur sûre. Costume trois pièces, tailleurs chics dénotait un peu avec mon côté grunge. Mais fallait-il vraiment avoir une tenue particulière pour faire son shopping ? Un sourire en coin pour leur montrer que je ne me sentais pas du tout offusquée. Je regardais avec attention les sculptures en essayant de trouver une signification. Mais je ne trouvais rien qui me venait. Comment comprendre un artiste avec une vision très imagée ? On ne pouvait pas se mettre à sa place après tout. Que lui était-il passé par la tête quand il avait commencé son œuvre ? Je n'en avais pas la moindre idée et il était souvent difficile d'essayer de décoder leur vision quand ils en parlaient. Alors j'essayais simplement de laisser naviguer mon regard sur des choses qui me parlaient plus. L'abstrait n'était peut-être pas pour moi, je cherchais des choses plus terre à terre, plus représentatives, place faciles à décodées de mon point de vue. Mais je laissais errer mon regard, cherchant ça où là de comprendre, décodée les toiles. J'espérais trouver quelque chose que me correspondait, me parlait. Mais je n'avais pas prévu qu'on vienne m'accoster. Peut-être était normal dans une galerie, et je tournais mon regard vers cette femme, qui s'était approché pour me parler. Mais sans signe distinctif, comment savoir qu'elle travaillait là.
MALICE
C. DANVERS Stories always begins by freindships...
La rentrée des classes était passée depuis longtemps et Malicia avait retrouvé ses marques assez rapidement, trouvant beaucoup de plaisirs à retrouver ses élèves. C’était l’une des premières fois de sa vie où Malicia trouvait un véritable but pour avancer. Elle n’avait toujours pas avancer concernant la maitrise de son pouvoir, mais elle savait qu’elle allait pouvoir trouver de l’aide à l’Institut. On le lui avait promis. En attendant, elle avait une vie bien rempli entre l’Institut et la Hunt Exposition.
C’était d’ailleurs là qu’elle était, la Hunt Exposition. Malicia aidait toujours Monsieur Hunt à gérer le tout. C’était une grande marque de confiance que lui avait apporté l’homme et la jeune femme essayait toujours de faire en sorte de le satisfaire. Il faut dire que Luke Hunt n’était pas très difficile et tout ce que Malicia proposait lui allait. Ainsi, elle avait aidé à changer le planning de certains employés qui demandaient à ce que leurs horaires soient plus condensés pour pouvoir être plus souvent avec leurs familles, d’autres voulaient un peu plus d’heures pour payer les factures. Il y avait toujours moyens de s’arranger. L’arrivée de Malicia dans l’équipe avait fait un grand bien a tout le monde et la jeune femme était appréciée même si ce n’était pas spécialement le cas au début par certains. Ces derniers pensaient qu’elle leur avait piquer leurs travails... Mais finalement, ils s’étaient rendus compte qu’elle était la plus à même de prendre le relais de Monsieur Hunt.
Ce jour là, l’exposition avait ouvert ses portes aux alentours de 9h30 et il y avait quelques personnes qui avaient bravés le froid et quitter la chaleur de leurs lits pour venir regarder les nouvelles oeuvres. Malicia en avait apporté de son cru et certaines d’entre elles allaient sans doute partir dans la journée. Depuis qu’elle exposait chez Hunt, les affaires allaient très bien pour elle. C’était une chance inespérée. Puis, environ une heure plus tard, il y a eu quelques murmures, plus fort que d’habitude. Malicia était en train de replacer un tableau qui avait bougé de son clou lorsqu’elle les entendit. Quelque chose venait de perturber l’univers si ranger des acheteurs d’oeuvres d’arts. La jeune femme fronça légèrement les sourcils et parcourut les quelques mètres qui la séparaient du bruit environnant. La mutante vit alors qu’il y avait une jeune femme blonde, habillée différament des autres clients du jour. C’était sans doute pour cela qu’ils murmuraient. Elle n’avait pas de costume ou une robe pour se fondre dans le décor... Malicia eut un petit sourire. Il était facile de choquer les gens de la bourgeoiserie. Certains le seraient encore plus s’ils savaient que Malicia était une mutante aux pouvoirs deffectueux ! Bien sûr, certains se doutaient qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas chez la jeune femme. Elle avait toujours des gants aux mains, même en plein été. Peut-être souffrait-elle d’une maladie quelquonque ? Personne n’avait jamais osé poser la question. Il y avait du respect dans la façon d’être de la jeune femme alors ils ne voulaient pas l’indisposer...
Malicia s’approcha donc de la nouvelle venue. Elle regardait des sculptures qui venaient d’être livrer la veille. C’était une nouveauté. Malicia en avait parlé à Luke Hunt : Les tableaux, c’est bien, mais les sculptures permettraient d’attirer un peu plus de gens à l’exposition sans pour autant emmener les foules. Malicia reconnue alors la jeune femme qui n’était pas comme les autres : C’était Carol Danvers, Captain Marvel. Pas évidant de la reconnaitre sans son costume, mais elle était presque certaine que c’était elle ! Ne s’emballant pas, Malicia resta tout de même très professionnel et demanda :
“Bonjour, bienvenue à la Hunt Exposition. Avez-vous besoin de conseils ? Ou d’aide ?”
Il fallait se douter que mon allure dans ce genre d'endroit allait un peu attirer la attention. Mais le plus souvent on reconnaissait mon visage. J'étais loin d'être une inconnue. Beaucoup de gens me reconnaissaient. J'étais une des rares femmes héroïne, terrienne de naissance, à avoir obtenu un pouvoir venu d'ailleurs. Mais même si je devais mon pouvoir à l'espace, d'une certaine manière, je restais humaine. Même avec du sang Kree dans les veines, je restais profondément humaine. Je renouais avec mes racines en vivant sur ma planète d'origine. Un choix qui me permettrait de retrouver l'intégralité de mes souvenirs. Je n'avais pas hélas pas tout retrouvé. Et c'était ce que je regrettais. Le fait donc de m'établir sur un monde plutôt qu'un autre était simplement pour me retrouver.
Je faisais un peu tâche dans ce décor huppé. Pourquoi fallait-il avoir une allure différente pour apprécier l'art ? Je ne pensais pas. Je ne voulais pas changer ce que j'étais même et surtout pour fréquenter ce genre d'endroit. Mais je ne passais pas inaperçue, c'était certains. Les murmures à peine déguisées contestaient ma tenue. Mais qu'en serait-il s'il savait vraiment qui venait de mettre les pieds dans leur précieuse galerie. Pour moi, l'art était accessible à tous et toutes sans restrictions. Mais cela me faisait sourire. J'avais toujours aimer bousculer les codes et bouger un peu les choses, donc je restais fidèle à ma ligne de conduite. Je n'étais pas là pour eux de toute façon.
Mais la jeune femme qui s'installait près de moi ne me jugeais pas. Elle faisait ce qu'on l'avait appris à faire : accueillir un client potentiel. Elle était ravissante, prénsetant bien, un sourire agréable, de long cheveux bruns entourées de deux larges mèches blanches entourant son visage au teint rosé satiné sans tâche, une peau impeccable. Un tailleur classique, elle se présentait à moi simplement.
- Bonjour, bienvenue à la Hunt Exposition. Avez-vous besoin de conseils ? Ou d’aide ?
Je me tournais vers elle. Je souriais à mon tour. Le timbre de voix était doux, calme et assuré. Elle me proposait son aide. C'était peut être une bonne chose. Je n'y connaissais pas grand chose et elle connaissait sûrement mieux que moi les œuvres présentées.
- Bonjour. J'avoue que je ne suis pas une experte. Je cherche quelque chose à accrocher au dessus de mon lit, quelque chose de coloré, qui représenterais un peu ce que je suis.
Je n'en disais pas trop pour le moment, cela lui permettrais peut-être de poser des questions. Cela aurait été logique. Mais quelque chose me disait qu'elle savait qui j'étais. Une lueur dans son regard peut-être. Mais peut-être que je me trompais aussi. je voulais alors ouvrir la conversation pour m'en assurer. En tout cas, elle me paraissait bien sympathique. C'était également un moyen de faire un peu connaissance. Parce que la vente, c'était un peu ça auss, apprendre à connaître la personne qu'on avait en face de soi pour définir ses besoin, ses envies... Alors parlons.
MALICE
C. DANVERS Stories always begins by freindships...
Depuis que Malicia était revenue du snap et qu’elle était maintenant professeur à l’Institut Xavier en plus de faire des tableaux et travailler pour Luke Hunt, la jeune femme se sentait beaucoup mieux dans sa peau même si son pouvoir la dérangeait encore. Bon, pour le moment, tout se déroulait pour le mieux. A l’institut, elle continuait les entrainements pour se dépasser et pour pouvoir aider les X-Men si besoin... Parce que faire partit d’un groupe, c’était quelque chose qu’elle s’était toujours refusée de faire à cause de son pouvoir. Parfois, il y avait trop de proximité et un simple contact avec la jeune femme pouvait avoir des conséquences redoutables. Mais maintenant qu’elle faisait partie de l’Institut, elle avait trouvé des personnes en qui elle pouvait avoir confiance. En dehors de l’école, il y avait une seule autre personne en qui elle avait confiance et c’était Remy. Ce dernier n’avait pas donné de nouvelles depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus à l’Exposition Hunt. Malicia avait sans doute éviter que certains tableaux soient perdus à jamais... Elle préférait ce terme plutôt de dire que le tout avait été voler. Mais il ne s’était rien passé et c’était tant mieux. Qu’est-ce qu’elle aurait dit si quelque chose avait été volé après le passage de Remy ? Est-ce qu’elle aurait couvert son ami ou elle aurait été complice ? Elle préférait ne pas y penser.
En ce nouveau jour, Malicia était là pour aider les différentes personnes présentes dans la galerie. Il faut dire que depuis quelques temps, ses propres tableaux se vendaient plutôt bien et que parfois, elle n’arrivait pas à en faire autant qu’elle le voudrait. Certaines personnes se déplaçaient que pour ça, mais parfois, d’autres trouvaient leur bonheur dans un autre tableau. L’Exposition se portait bien pour le moment. Lorsque Malicia vit Carol Danvers entrée dans l’Exposition, elle se dit que même les plus grands héros avaient besoin d’un peu de couleurs dans leur vie. Comme elle n’était pas certaine que ce soit vraiment l’héroïne sous son habit de civil, Malicia resta professionnelle et se dirigea vers elle pour lui demander si elle avait besoin d’aide ou de conseils. La jeune femme lui répondit qu’elle n’était pas une experte et qu’elle cherchait quelque chose à accrocher au dessus de son lit, quelque chose de colorer qui la représente. Malicia eut un sourire timide et lui fit signe de la suivre tout en parlant :
“Je pense avoir ce qui pourrait vous représenter, mais j’ai besoin de vous poser quelques questions avant. Est-ce qu’il y a certaines couleurs ou formes qui vous déplaisent ? Je ne voudrais pas vous montrer un tableau déplaisant à vos yeux... Je m’en voudrais de vous mettre mal à l’aise.”
Tout en marchant, Malicia montra quelques tableaux colorés, des paysages qu’elle avait fait quelques temps plus tôt et que personne n’avait acheté encore. C’était les premiers tableaux qu’elle avait exposé à l’Exposition et si, certains s’étaient vendus assez vite, quelques uns n’avaient pas trouvé preneurs. La plupart représentait des scènes dans une journée à Central Park. Il y avait des couples assis sur un banc, un enfant qui court derrière un chien, une vieille femme qui donnait du pain aux canards... Tant de scènes de la vie quotidienne que Malicia avait peint pendant des années. La jeune femme s’arrêta devant un tableau représentant un couple de personnes âgées qui discutaient à l’ombre d’un arbre.
“Ces tableaux, c’est moi qui les ai fait. Si vous ne trouvez pas votre bonheur, je peux toujours vous créer quelque chose, c’est dans mes cordes...”
Malicia se tourna légèrement vers Carol et lui tendit sa main couverte d’un gant blanc. Sa seule protection contre elle-même.
Le timbre de voix de la jeune femme était élégant, sobre, et distinguée. Mais les mots employés était ni trop distingués ni trop peu. Elle avait une allure atypique avec ses deux mèches blanche entourant son visage. Et elle portait des gants. Cela ne me choque pas outre mesure, nous sommes dans une galeries et la manipulations d'œuvres demande le port de gants, comme dans les musées. Mais mon regard croise le sien lorsqu'elle me parle. Elle a un visage plaisant et un sourire timide. C'est touchant.
Lorsque je lui confie que je ne suis pas une experte elle comprend qu'elle va devoir essayer de deviner ce que je recherche. Difficile de vraiment savoir ce que je cherche. Selon moi, lorsqu'on parle décoration, même en matière de peinture, c'est le cœur qui parle et elle me demande de la suivre. Peut-être a-t-elle des idées. Je fais confiance à celle qui semble la plus qualifiée dans cet endroit.
Nous arrivons devant une série de tableaux réaliste mais colorés. Je regarde la série et cherche un coup de cœur, quelque chose de représentatif. Mais comment peut-elle savoir que ce que je cherche est plus... spatial, je suis un être hybride après tout qui passe le plus clair de son temps dans l'espace. Mais mes couleurs, celle de mon costume, choisies par une enfant quelques années plus tôt, reflète celle que je suis devenue. Et mes pouvoirs eux mêmes, reflets de lumières sont colorés et lumineux. Voilà ce que je recherche. Mais peut-être qu'elle ne le sait pas. Ce ne serait pas étonnant. Mais elle ajoute qu'elle peut également créer quelque chose pour moi, parce que j'apprend qu'elle a fait toutes ces toiles.
- C'est vous qui avez fait ces toiles ?... Elles sont magnifiques !
Je suis sincère. Elles sont vraiment belles, reflétant la vie, l'émotion et une certaine réalité. Elle a du talent, c'est certain. Et si ce n'était pas le cas, elle n'exposerait pas dans ce genre d'endroit. Mais je dois lui confier ma réelle recherche. Mais alors elle comprendra sans doute qui je suis...
Et bien, pour me représenter, c'est moins terre à terre que ça. Mais je ne veux pas que tout le monde entende. Même si je sais que je ne passe forcément inaperçue. Les gens, quand je suis en civil, ne me reconnaissent pas toujours. Encore beaucoup de gens ne me reconnaissent pas et c'est temps mieux...
J'ose croire qu'elle aurait pu être surprise, se questionner, mais cela ne semble pas être le cas. Peut-être m'a-t-elle reconnu déjà. Je baisse le ton et je poursuis.
- Je passe beaucoup de temps à voyager. Et je porte habituellement un costume. La couleur et la lumière, c'est ce qui me représente, mais en tant que personne un peu différente.
Je ne veux pas l'effrayer. Elle a peut-être peur, comme beaucoup des gens un peu différents. J'ai vu par moi-même ce genre de réaction et je dois m'assurer qu'elle n'ai pas peur de moi. Après tout, je suis une extraterrestre aux yeux de beaucoup, même si je suis née sur Terre. Mais ma transformation a fait de moi une autre. Et bien des gens ont peur de cette différence et de pouvoir. Les Kree eux-mêmes en ont peur... et bien d'autres. Je suis loin d'être n'importe qui et je sais ce que peut engendrer une telle révélation. J'essaye seulement de la mettre sur la voix en observant sa réaction dans un premier temps.
MALICE
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Malicia a l’habitude des clients difficiles, ce n’était pas la première fois qu’on lui disait qu’il était possible qu’elle ne trouve pas un tableau pour le client. C’était toujours un défi intéressant à relever. Elle aimait beaucoup. Aujourd’hui, elle se trouvait devant Carol Danvers, une super héroïne. Ce n’était pas rien. Pourtant, Malicia se sentait un peu intimidé, mais ce n’était pas pour autant qu’elle se laissait démonter. Elle emmena sa client vers des tableaux assez colorés qu’elle avait elle-même réalisé. La réaction de la blonde ne se fit pas attendre et elle lui demanda si elle avait fait tous ces tableaux, qu’ils étaient magnifiques. La jeune femme sourit doucement en rougissant doucement.
“Oui, c’est moi qui les ai fait. Il faut dire que je peinds depuis longtemps. Bien avant que je ne sois dans cette exposition. C’était mon moyen de vivre.”
Bien sûr, Malicia n’allait pas entré dans les détails de sa vie, mais elle était contente que la peinture et le dessin l’aient fait vivre et surtout, sortit de cette situation de précarité dans laquelle elle se trouvait depuis longtemps. Grâce aux bonnes personnes, Malicia avait pu vivre de sa passion et la transmettre à d’autres personnes. C’était une bonne chose. Puis Carol se confia. Malicia avait fait exprès de ne pas être dans un endroit où les personnes pourraient entendre. Carol lui expliqua que pour la représenté, c’était moins terre à terre que ces tableaux. Elle ne voulait pas que tout le monde l’entende car elle ne passait pas inaperçue. La plupart des gens ne la reconnaissaient pas quand elle était en civil et ce n’était pas plus mal. Malicia hocha doucement la tête doucement et lui dit :
“Je peux comprendre Madame Danvers. Je vous ai reconnu dès que vous avez passer la porte et c’est pour cela que je me suis permise de vous emmener un peu à l’écart.”
Pour être un peu plus dans la confidance, Carol baissa le son de sa voix et lui dit qu’elle passait beaucoup de temps à voyager et qu’elle portait habituellement son costume. La couleur et la lumière la représentaient bien, mais en tant que personne différente. Malicia fronça légèrement les sourcils. Dans sa tête, elle cherchait déjà comment faire un tableau pour représenter la super héroïne. Il n’y avait pas de peur dans le regard de Malicia parce qu’elle-même était différente des autres. On la regardait parfait de travers dans l’exposition parce qu’elle avait ces deux mèches blanches qui encadraient son visage. Ils ne comprenaient pas toujours comment une jeune femme comme elle se trouvait dans un endroit un peu prisé. Malicia avait appris à faire avec. Et puis, son pouvoir faisait d’elle une personne différente aussi. La jeune femme regarda son aînée et lui dit :
“Vous êtes une personne différente parce que vous êtes une super héroïne. La différence ne me fait pas peur parce que moi-même, je suis différente... Vous le voyez à mes mèches blanches, mais il y a autre chose en moi qui fait que je suis différente et les gens pensent que, parce que je ne serre jamais la main, ne fait jamais de calins, que je porte des gants en permanance ou que je sursaute a chaque fois que quelqu’un est près de moi, c’est parce que j’ai un soucis psychologique, ce qui n’est pas le cas, du moins, pas à ma connaissance.”
Malicia eut un petit sourire timide de nouveau avant de continuer.
“Pour le tableau, il y aurait peut-être moyen que je vous fasse quelque chose, mais peut-être vous pourriez venir avec ce qui vous représente le mieux ? Qu’en pensez vous ?”
Je me sens à l'aise avec elle, en cet instant. C'est difficile à décrire, mais même si elle me connait, elle ne m'observe pas, ne tente pas de me questionner autrement que pour définir ce qui convient pour le tableau. Le timbre même de sa vois est régulier et apaisant. Je me sens en confiance. Elle comprend, elle explique. Mais elle est donc différente elle-même. Une mutante, c'est la première chose qui me venait à l'esprit. Il y en a beaucoup depuis que certains n'ont plus peur de se montrer au grand jour. Mais elle est mal vu, c'est un fait. On la pense un peu plus que spéciale parce qu'elle est obliger de prendre des précautions.
- Vous êtes une mutante, n'est-ce pas ?
Je garde ce ton neutre et je parle toujours à voix basse car je sais que contrairement aux héros de la Terre et d'ailleurs, les mutants sont encore très mal compris et mal vus. C'est une chose tellement triste. Certains d'entre eux ont même créé une sorte de confrérie, dirigée par un mutant plutôt controversé. Et je ne veux pas qu'elle soit ennuyée. Mais le sujet est peut être sensible, je dois faire attention. Je ne souhaite pas la mettre mal à l'aise. Et on cherche après tout à définir ce qui me définie en tant que personne différente.
Elle me fait beaucoup pensé à Maria, une amie de longue date, disparue maintenant. Malgré mon histoire, elle a toujours su conserver ce qui nous avait réunis. Le temps était un allié comme il pouvait être un ennemi. Et la distance un poison. Je n'avais pas pu venir au chevet de ma meilleure amie alors qu'elle s'éteignait. On m'avait volé des souvenirs, on avait fait de moi une arme. Mais malgré ça, j'avais décidé d'en faire tout autre chose. Je m'étais libérée de mes chaines, mais cela ne m'avait pas permis de faire la paix vraiment avec moi même. Des souvenirs étaient encore manquants. Je devais faire avec ce manque. Mais mon entourage en avait souffert... Monica, la fille de Maria était la première. Après sa mort la distance nous avait séparé. Ma faute ? Certainement, mais je ne me sentais pas prête, je ne m'étais jamais senti prête à devoir m'expliquer... Mais bref, je m'égarais.
- Les gens ne comprennent pas ce qui est différent. Je ne suis pas bien accueillie par tous, et cela même si j'ai aidé à sauvé cette planète. Je vous comprend...
Je rassure la jeune femme, mais plus encore ma propre personne. Je me dis que j'ai fait les bons choix et que c'est pas si mal de ne pas être reconnue, ou si peu. Pour elle, la vie devait être moins tendre. Mais elle semble avoir trouvé sa place.
- ... En tout cas, vos peinture sont très belles.
J'en reviens au sujet qui nous réunis. Et lorsqu'elle dit que je devrais apporter ce qui me définis. Je crois que le fait d'être une femme dans un monde d'homme est ce qui me définit. J'étais une pilote, et je suis devenue une guerrière. Voilà ce qui me définissait, une femme dans un monde qui n'était pas forcément fait pour elles.
- Je pourrais vous le montrer, mais on le reconnaîtrait à coup sûr. Je suis Captain Marvel, voilà ce que je suis. Je suis une justicière, une guerrière, une pilote. Le ciel et l'espaces sont mes domaines. Et je tente de réparer des injustices, de sauver des peuples... Et pourtant, je ne suis qu'une terrienne qui a été frappée par un rayon lors d'une explosion.
Je profite du fait qu'on est plutôt isoler et mettant mes mains devant et en les illuminant légèrement. Elle peut ainsi voir cette lumière, qui danse autour de mes mains. Des lueurs d'or, de rose, de rouge et de bleu qui flottent autour de mes mains comme de l'eau. Voilà ce qui me défini, mon pouvoir, mon nom, mais surtout ma force. Et soudain je pensais à un chaine, isolé sur une plaine dorée, dans un soleil couchant... Une force de la nature baigné de lumière... Je laisse s'évanouir la lumière et je confie ma pensée à Malicia.
- Je crois que cette arbre, baigné de lumière, seul de son espèce dans une grande pleine, c'est ce qui se rapproche le plus de moi. Une force de la nature, qui s'épanouis dans cette pleine... En voyant vos tableau c'est une pensée qui est venue à moi.
Peut-être est-ce idiot, mais rien ne paraissait stupide dans cette pensée. Je tente juste de visualisée ce qui pourrait me définir sans me représenter moi ! Et cet arbre, majestueux, fort, représentant dignement son espèce dans un endroit isolé, baigné dans la lumière... Oui, je penses vraiment que c'est une image qui peut me représenter. Je suis alors curieuse de savoir ce qu'elle va pouvoir en penser.
MALICE
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Malicia n’était pas le genre de personne qui allait poser des milliers de questions à des personnalités connues comme Captain Marvel. Il était sans doute déjà assez diffcile pour les supers héros d’avoir une vie privée alors cela ne servait à rien d’en rajouter. Et puis, Malicia n’aimait pas qu’on se mêle de sa vie privée, elle n’allait pas faire aux autres ce qu’elle n’avait pas envie qu’on lui fasse. Cette expression était totalement vraie pour elle.
Malicia discutait avec Carol tout en l’emmenant dans une pièce où ce trouvait d’autres tableaux. Elle expliqua qu’elle était différente elle aussi et la super héroine trouva tout de suite de quoi il s’agissait. Elle lui demanda alors, à voix basse, si elle était une mutante. Malicia savait qu’il n’y avait qu’elles deux dans la pièce, mais elle appréçiait beaucoup le geste. Et surtout, elle n’avait plus honte de ce qu’elle était même si parfois, elle aimerait avoir un pouvoir autre que celui qu’elle détient.
“Oui, j’en suis une. Mais disons que mon pouvoir est plus une malédiction qu’une bénédiction...”
Elle n’entra pas dans les détails, mais si Carol lui posait des questions, elle n’éviterait pas le sujet. Elle n’avait plus à se cacher parce qu’elle avait honte de ses pouvoirs. Elle voulait juste qu’on la laisse tranquille. Avec Carol, elle ne craignait rien, elle le savait. Carol rajouta que les gens ne comprenaient pas la différence. Elle-même n’était pas bien accueilli par tous même si elle avait sauvé la planète. Malicia trouvait que cela était triste, pour ceux qui pensaient que les mutants et les super héros n’avaient pas leurs places dans ce monde. Malicia haussa les épaules et rajouta :
“J’ai appris à compter que sur moi et sur certaines persones qui me sont chers. Les autres, s’ils sont en colère et aigris, ce n’est pas de ma faute. J’ai longtemps pensé que c’était le cas, mais je suis née mutante, je ne peux pas le changer. Je dois vivre avec.”
C’était une des raisons pourquoi elle se sentait beaucoup mieux depuis quelques temps. Elle avait accepté ce qu’elle était. D’accord, elle ne maitrisait toujours pas son pouvoir, mais est-ce que le fait de porter des gants et d’éviter de toucher les gens étaient un prix si élevé que ça ? Elle n’en était plus certaines. Bien sûr, elle aimerait faire des calins, pouvoir trouver quelqu’un qui partage sa vie, mais elle ne peut pas. Il y a d’autres choses plus importantes pour le moment comme les cours pour ses élèves à l’Institut Xavier et ses tableaux qu’elle vend chez Luke Hunt.
Carol lui disa alors que ses peintures étaient très belles. Malicia eut un petit sourire et la remercia d’un signe de la tête. Depuis que les autres avaient découverts ses tableaux, il faut le dire, elle gagnait bien sa vie. C’était une chance qu’elle avait. Malicia parla alors que pour définir un tableau, Carol pourrait emporter quelque chose qui la représentait. Cette dernière pensa tout de suite à son costume, rajoutant qu’elle était Captain Marvel, qu’elle était une justicière, une guerrière, une pilote. Le ciel et l’espace la définissaient très bien. Elle tendait de réparer les injustices, de sauver les peuples. Elle rajouta qu’elle n’était qu’une terrienne qui avait été frappé par un rayon lors d’une explosion. Elle se permit même de montrer sa lumière qui illumina ses mains, ce qui émerveilla Malicia. Carol détenait un pouvoir facinant.
“Je pense que si vous avez été frapper par ce rayon, ce n’est pas pour rien. Rien n’arrive par hasard. Vous aviez déjà ce coté justicière en vous avant d’avoir ce pouvoir, c’est ce que je pense. En tous les cas, vous êtes qui vous êtes aujourd’hui et je pense qu’il y a beaucoup plus de gens qui pensent du bien de vous que de mal.”
Carol lui dit alors qu’un chêne, seul de son espèce sur une grande plaine, baignée de lumière. Une force de la nature. C’était ce que Malicia pensait aussi. Le chêne représentait tout dans ce monde. Malicia hocha doucement la tête avant de lui dire :
“Je pense que c’est ce qui vous représenterait le plus. Je ne crois pas avoir ce genre de tableau dans ceux qui me restent, mais c’est quelque chose qui est facile à faire.”
Elle attrapa un cahier qui trainait sur une table. La jeune femme avait l’habitude de laisser trainer des cahiers de dessins un peu partout dans l’exposition. C’était sans doute un de ses plus gros défauts. Elle attrapa des crayons de couleur et esquissa un dessin avec plein de couleurs autour de l’arbre. La plaine était illuminté par les couleurs que Malicia venait de voir entre les mains de Carol. L’arbre prenait presque toute la place sur la feuille, fort, présent. Malicia tourna son cahier pour le montrer à Carol et lui dit :
Elle réagis de façon étonnante. Nos différences nous rapprochent il semblerait. Mais elle a eu du mal à accepter la sienne. Un peu comme moi lorsque je l'ai découvert. Mais peut-être a-t-elle raison, rien n'arrive pas hasard et mes pouvoirs auraient pu atterrir entre n'importe quelles mains, voir aucunes et le monde n'aurait donc pas eu de Captain Marvel. C'est donc un enchaînement de situations qui ont fait que je me retrouvais à devenir une guerrière. Les péripétie de ma vie étaient un enchainement de décisions prise dans le contraire du bon sens. Mais pas pour moi. Je ne m'étais jamais considérée comme une femme tranquille qui aurait une famille et ferait la popote à la maison. Cette vie là n'était pas pour moi.
- Je me suis toujours vue comme un garçon manqué. C'est sûrement pour cette raison que je préférais les machines : voitures, motos, avions... et je trainais souvent avec des garçons. C'est une grande part de ce qui fait ma personnalité aussi.
Et le chêne était cette façon que j'avais de voir mon côté fort et masculin. Donc oui, nous étions d'accord, ce tableau était proche de ce que je voyais en moi. Mais lorsqu'elle prend de quoi griffonner un dessin et ajoute de la lumière dans les branchages, mon regard s'illumine. Elle comprend tout à fait ce que je veux dire.
- C'est exactement ça !
Elle voyait exactement ce que je voulais dire. Elle est une artiste, mais elle comprend également les gens et ce qui l'entoure. C'est un don précieux qu'elle a. Et je suis maintenant sûre qu'elle voit de quoi je parle. On se comprend, on est sur la même longueur d'onde. Je lève mon regard et lui souris. Elle m'a décodée comme je me voyais dans cette peinture où il manquait juste une touche de personnalité. Mais elle avait mis le doigts sur ce qui manquait, la couleur de la lumière, celle qui illuminait mes mains un peu plus tôt. Les couleurs des mondes que je visitais, les gens différents que je rencontrais... Toutes ces couleurs étaient mes pensées, mes rencontres, moi !
- Et qu'avez-vous donc en tête ?
Voulait-elle retoucher la toile ou seulement s'en inspirer. Ces tableaux étaient les siens... tous ? Je voyais déjà ce tableau orner mon mur et j'aurais le plaisir de la voir tous les jours et de me reconnaître en lui.
MALICE
C. DANVERS Stories always begins by freindships...
Malicia apprécie la compagnie de Carol. Pourquoi ? Elle ne savait pas, mais elle se sent proche de la jeune femme. Comme si elles se connaissaient depuis des années alors que ce n’était pas le cas. Malicia aimait les gens qui avaient une différence, comme elle. C’était peut-être pour ça qu’elle aimait beaucoup la compagnie de la blonde. Carol lui dit alors qu’elle s’était toujours vu comme un garçon manqué, que c’était sans doute pour cette raison qu’elle avait toujours préféré les machines et qu’elle traînait plus avec les garçons qu’avec les filles. Malicia hocha doucement la tête avant de dire :
“Entre nous, j’ai toujours eu de la difficulté à me faire des amies filles avant tout le bazar avec mon pouvoir. Je les trouvais trop superficielles…”
Malicia n’arrivait pas à s’identifier à ces icônes de la mode de l’époque, ces chanteuses. Elle les trouvait toutes un peu vulgaires ou sans intérêt. Elle n’avait jamais chercher à être comme elle, c’était certain.
Attrapant un cahier des dessins, Malicia se lançait dans le dessin d’un tableau avec un chêne et toutes les couleurs possibles. Quand elle le montre à Carol, elle voit son regard s'illuminer. Malicia a un grand sourire. Elle adore voir ses clients s’émerveiller devant ses tableaux. Carol lui demande alors ce qu’elle avait en tête.
“Je pense que je vais repartir de zéro sur une toile blanche et mettre les couleurs que je vous ai montré sur le dessin. Le tableau en lui-même ne me prendra que quelques heures à faire.”
C’était un défi qu’elle aimait se donner. Faire un tableau en quelques heures. La plupart du temps, elle y arrivait parce qu’elle avait beaucoup de temps libre, mais avec l’institut, elle ne savait jamais si elle aurait assez de temps. Elle sourit doucement a Carol avant de lui dire :
“Je n’ai pas de tableau en cours, vous pouvez me donner votre délai et je ferais en sorte de le respecter.”
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