Roulette Russe Comment Bella Donna, celle qui se faisait appeler la reine des assassins, réputé pour son cœur de glace et sa capacité a rester impassible pendant qu'elle tuait une personne de sang froid pour de l'argent, s'était retrouvé a assister a une réunion d'urgence pour ce qui semblait être une crise familiale?
Pour cela, il fallait revenir quelque temps en arrière, alors qu'elle avait prit l'habitude de fréquenter le Devil’s Playground plus régulièrement, s'étant prit de sympathie pour le gérant: Ezekiel, ainsi que pour certains clients réguliers. Appartenant a cette "élite", elle avait rende vous ce jour avec Ezekiel et s'était fait conduire devant la porte de la salle. Bien qu'elle se tenait encore derrière la porte, elle ne perdait pas une miette du briefing. Un double enlèvement: Ezekiel et un enfant. Les émotion était vives de la part des participants, chacun étant prêt a aider et même si, par habitude et par conditionnement, la dame demeurait impassible comme la glace. Après que tout le monde se soit exprimer, elle laissa planer un temps de silence avant de frapper a la porte pour ensuite l'ouvrir et marcher avec grâce vers l'assemblée, annonçant d'une voix si calme et détaché que s'en était impressionnant. N'étant pas impliqué sur le plan personnel, c'est a titre gracieux qu'elle offrait ses services en tant qu'aide extérieur et cliente régulière du club.
"Pardonnez cette intrusion, j'avais rendez vous avec Ezekiel aujourd'hui et j'ai entendu votre conversation. Vous pouvez également compter sur moi. Je suis Bella Donna. Ezekiel compte pour moi comme un bon ami. Nous le sauverons, ainsi que votre enfant"
Dit-elle en s'avançant vers Shufen, posant brievement une main légère et délicate sur l'épaule de la jeune femme en signe de réconfort, sans pour autant montrer d'émotion particulière malgré la gravité de la situation. ️ 2981 12289 0
14.02.25, fin d’après-midi, Sleepy Hollow, comté de Westchester, État de New-York, Entrepôt situé sur la rive Est de la rivière Hudson,
Les heures passent avec une redoutable uniformité, des minutes vides qu’il faut meubler, en essayant surtout de garder le rythme de la réalité ; c’est effarant à quel point il a l’impression d’être dans cette cage depuis des semaines, trompé par l’absence de lumière naturelle, qui l’empêche de suivre la succession du temps. Sa voisine s’est tue après qu’un homme, emmitouflé dans une combinaison entièrement noire lui cachant même le visage, soit venu lui administrer quelque chose à l’aide d’une seringue ; ils étaient arrivés à plusieurs pour la maîtriser, armés de chiens hargneux, péniblement tenus en laisse, faisant grincer les barreaux de la porte lors de leur passage. Ils n’avaient rien dit, pas un mot, pas même lorsqu’elle les avait copieusement insultés, essayant de se débattre pour les repousser, en vain. Sans un mot, sous le regard terrifié des autres otages, ils l’avaient fait taire avant de repartir, aussi simplement qu’ils étaient venus.
À présent, le silence est retombé. Les sons qui lui parviennent sont tamisés, même s’il croit entendre le grondement d’une rivière qui s’écoule, non loin, dans un calfeutrement de la froideur des lieux. Le dos appuyé contre le mur froid de sa cellule, les yeux à moitié clos, il tente de calmer le douloureux bourdonnement qui résonne dans sa tête lorsqu’il entend, passer au-dessus de lui, comme un oiseau qui vient titiller le toit métallique de l’entrepôt avec ses pattes griffées, et cela suffit à le sortir de sa torpeur ; peut-être croit-il, avec un soupçon d’espoir mal engagé, qu’il s’agit d’une présence familière mais… « Il en aura fallu, du temps… » L’ombre se dessine de l’autre côté des barreaux, imposante, musclée, découpée par une coiffe en pics qui surplombe des épaules massives. Tentant de discerner les traits de la voix qu’il ne reconnait pas, mais qui lui apparaît comme curieusement grave, il plisse lentement les paupières en se redressant, du moins, autant qu’il le peut. « …N’est-ce pas, mon fils ? » La silhouette s’avance en parlant, se dévoilant dans un pan de lumière : un visage fort pâle, des cheveux blonds qui le sont tout autant, et qui se dévoile sur les sourcils et la fine moustache au-dessus da la bouche, fine, découpée, avec regard perçant, l’un étant d’un bleu presque translucide tandis que l’autre est d’un noir profond. « Tu ne me reconnais pas, je sais. » Ezekiel ne le nie pas ; même s’il se retient de dire que, pour reconnaître quelqu’un, il faut au moins l’avoir connu, ce qui n’est pas leur cas. « Où est Luhan ? » demande-t-il malgré sa gorge sèche, qui rend presque douloureuse chaque syllabe qu’il prononce. Derrière les barreaux, bras croisés dans son dos, Vladimir ne peut s’empêcher de sourire en haussant ses sourcils sur son front ridé. « Quelle importance ? »« Il est important pour moi. » Comme Shufen, Azael, Sif , Hector, Felicia, Thomas… Même Caïn, même si le concernant, c’est un attachement tout particulier, que son coeur n’admet pas encore.
Un silence, curieux, long, s’installe ; l’épuisement de son corps, privé d’eau et de nourriture depuis des jours, ne lui permettant pas d’avoir toute sa concentration, il n’entend pas vraiment que son père vient de le rejoindre dans la cellule. « J’étais persuadé que c’était ta soeur, tu sais. » Son corps entier est parcouru de spasmes, comme un engourdissement qui part de son ventre désespérément vide, amenant sa peau à être aussi pâle que sèche. « De quoi… » Il souffle la demande sans grand intérêt, mais en profitant de passer sa langue sur ses lèvres gercées, quand bien même le geste mécanique est à la fois salvateur et tortueux. « Ce matin-là, quand votre mère est morte… »« Quand tu l’as tuée. » Rectifie-t-il d’une voix ferme en fermant les yeux, posant une main sur son ventre douloureux ; ou peut-être imagine-t-il qu’il l’est ? Même en ayant les yeux fermés, il a l’impression de tanguer, d’avoir un vertige si grand qu’il croit être sur le point de perdre connaissance mais la voix de Vladimir vient le chercher, après un court moment de silence. « Vous auriez dû mourir, aussi. Mais vous avez été trouvés, à côté de la voiture, sains et saufs. » Où est-ce qu’il veut en venir, au juste ? « C’était toi. Je croyais que c’était ta soeur qui avait accompli ce miracle, mais c’était toi. » Le récit rocambolesque le fait lentement rire, même si les soubresauts lui provoquent une douleur atroce tant tout son corps est endolori ; il aimerait s’arrêter mais c’est aussi compulsif qu’une quinte de toux. « N’importe quoi… » Il marmonne ces quelques mots en secouant son menton de gauche à droite, mais il est tant affaibli qu’il ne peut pleinement faire entendre son avis ; il sait, lui, qu’il était beaucoup trop jeune pour être à l’origine de ce sauvetage miraculeux, puisque sa mutation s’est déclenchée durant son adolescence, mais il n’a pas la force de le contredire outre mesure. « Peu importe ce que tu crois. » Finit par dire Vladimir, en faisant rouler une pièce entre ses mains, sans que son fils ne puisse l’observer faire. « Où est Luhan ? » demande-t-il pour la seconde fois, sans espérer attendre davantage de réponse ; pour preuve, c’est le silence qui lui fait écho. « Je voulais te parler avant… Voir si tu me ressemblais. » Il ignore ce qui se cache après le avant mais il sait avec certitude qu’ils n’ont rien en commun ; il n’a seulement plus la force de répondre.
Il l’entend sortir, puisqu’un grincement macabre résonne dans sa cellule, mais il ne parvient pas à ouvrir les yeux tant ses paupières sont lourdes, ni même à actionner sa langue pâteuse pour lui parler. Il a l’impression de lentement dériver vers un état de semi-inconscience, perdu quelque part au sein d’une galaxie qui n’existe que dans son esprit. Et il s’endort, quelques minutes qui lui paraissent être des heures, mais qui n’ont rien de reposants ; à son réveil, il est même encore plus fatigué qu’avant. Ouvrir les yeux est une épreuve, mais être vivant lui procure un sentiment invincible ; dans la course des heures qui défilent, qui s’accélèrent, où le corps s'appauvrit, où l’esprit s’étiole et se détache, où la parole se fait aussi rare que difficile, l’âme, elle, demeure intacte, ramenant toutes ses forces dans l’ardeur de la survie, cet élan vital qui permet au coeur de continuer à battre.
Il roule sur le côté, dans un effort incommensurable pour son corps dévitalisé, au point que son esprit, peut-être en perdition, commence à miroiter des images qu’il aimerait être vraies ; il a d’abord l’étrange impression que sa blonde voisine est Felicia mais, une fois le mirage dissipé, et après l’avoir appelée à de nombreuses reprises d’une voix blême, il a cessé de vouloir l’intercepter. Qu’est-ce que Felicia ferait ici ? Cela n’a aucun sens… Pas plus que lorsqu’il se met à entendre, curieusement, la voix de Caïn, quelque part, autour de lui, comme un écho décuplé. Il n’a plus la force de le chercher, ni même de lui répondre, alors, il se contente de l’écouter, les yeux fermés, sans trop savoir ce qu’il raconte mais, qu’importe les mots prononcés, il s’accroche à cette petite étincelle qui brille, cette minuscule lueur qui perdure, même si elle est factice. Il n’est pas tout à fait inconscient, puisqu’il ressent pleinement la douleur lancinante dans son crâne, les crampes qui pressent son estomac, l’engourdissement de ses muscles épuisés et même son coeur qui palpite dans sa cage thoracique, mais il n’est plus réellement capable de penser, de raisonner ou d’organiser un schéma de pensée cohérent, cependant… Ce n’est pas parce que vous ne pouvez plus penser à la mort, qu’elle ne peut pas penser à vous.
TROUBLE NEVER LOOKED SO DAMN FINE ᭸ I came back and brought the crown with me. I might, just might kick your butt, go run amok then paint my nails. Never learned to raise my hand, was too busy raising hell.
Il lui a fallu une force considérable pour prononcer ces mots, pour présenter la situation au Devil’s Club. Ses yeux passent sur l’assemblée, sans trop s’attarder, jusqu’à ce qu’Aurelio prenne la parole. Un doux sourire, des paroles de soutien : il se joint à elle pour cette périlleuse mission. Le cœur éprouvé de Shufen s’allège un peu, alors qu’elle croise son regard, et elle hoche la tête avec autant de douceur, un remerciement silencieux envers son ami d’enfance, encore là aujourd’hui pour elle.
La suivante, c’était Sif. Sa belle-soeur, la femme d’Azael, une déesse avec qui elle n’avait pas encore pu faire beaucoup connaissance. Une main réconfortante sur son épaule, des paroles qui, un instant, soulagent à nouveau son cœur. Shufen acquiesce, glissant sa main sur celle de Sif pour la remercier.
Les réactions s’enchaînent un peu plus vite. Le soutien pragmatique de Caïn, qui pousse les membres de Shufen à se tendre lorsqu’il évoque le doute sur le fait que Ezekiel soit en vie. Ses mains, sous la table, se crispent sur le tissu de son hanfu. Il ne peut pas être mort. Non, il est vivant. Tirée de sa réflexion brutalement par le poing de Thomas qui percute le mur, laissant une trace indélébile de ce jour funeste, la colère de son collègue et ami est étrangement apaisante. Elle résonne en elle, comme l’expression de sa propre colère, celle qu’elle ne parvient pas à laisser sortir tant elle l’écrase, au même titre que son chagrin. Cette colère lui donne un élan inexpliqué, qui la pousserait à se lever de sa chaise aussitôt, si elle ne se contrôlait pas encore assez pour attendre la réponse des autres.
La jeune femme cligna des yeux, surprise de voir Azael entrer, puisqu’elle ne l’avait pas vu s’éclipser, concentrée sur les autres. Elle acquiesce en sa direction à l’instruction mentale, avant de sursauter à nouveau, cette fois à cause d’Emma, que la remarque de Caïn a mis hors d’elle. Elle sourit tristement en posant les yeux sur sa nièce. Elle aimerait lui dire de ne pas venir : elle est si jeune, encore. Trop jeune pour faire face à ce monstre. Mais elle sait aussi à quel point elle est têtue… C’est peine perdue de la convaincre, et elle n’a pas la force de se disputer.
Tandis que Shufen tourne la tête pour écouter Hector, elle croit voir un éclair blond dans le couloir pendant un instant. Elle fronce les sourcils, mais se décide à croire que c’était dans sa tête, accordant son attention au mercenaire. Un signe de tête reconnaissant, elle s’apprête à répondre à son plan. Cependant une femme blonde, inconnue pour Shufen… Bien que son visage soit familier, entre dans la salle de réunion. La Ranevskaia par alliance se redresse, les sourcils froncés, sur ses gardes… Mais les mots de l’inconnue font disparaître sa méfiance. Un signe de tête, peut-être plus froid que pour les autres, mais tout de même amical, et reconnaissant. Shufen prend une inspiration et se lève, attirant l’inquiétude de Ivan. Elle claque la langue, agacée.
“Je ne suis pas en porcelaine, Ivan. Laisse-moi.”
Et elle reporte son attention vers les autres.
“Nous avançons en terrain inconnu. Établir un plan est compliqué dans ces conditions… Il nous faut déjà nous rendre sur le lieu de rendez-vous d’Ezekiel, à l’église… Nous y trouverons peut-être quelque chose… Je l’espère.”
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14.02.25, milieu d’après-midi, Sleepy Hollow.
Trois voitures noires roulaient à distance de croisière sur la route peu fréquentée. Heureusement, d’ailleurs, puisqu’elles n’étaient guère discrètes. C’est ce qui les amena à arrêter les véhicules à bonne distance de l’église, alors qu’ils avaient enfin atteint Sleepy Hollow. Sleepy Hollow… Ce village était parfaitement comme on l'imaginait. C’était presque comme un retour dans le temps, lorsque l’on posait les yeux sur les architectures anciennes des maisons. Alors que le groupe, plus ou moins doucement, s’approchait du lieu de rendez-vous de leur chef, leurs yeux étaient inévitablement attirés d’abord sur la bâtisse rectangulaire. Elle aurait été banale, bien que jolie, s’il n’y avait pas ce petit cimetière accolé à l’édifice. Ce lieu leur paraissait soudain beaucoup plus lugubre, surtout lorsqu’on portait le regard vers la voiture abandonnée d’Ezekiel, juste devant. Assise sur le toit de celle-ci se trouvait une jeune femme, tranquillement installée, portable et chips en main. Shufen fronce les sourcils. Elle hésite un instant à s’approcher, mais son instinct lui dit qu’il n’y a pas de danger.
“Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous faites ici ?”
Une fois le mystère de cette jeune femme inconnu réglé, ce fut le moment d’inspecter les lieux. Aucun indice ne pourra être trouvé dans la voiture. Dans l’église elle-même, des traces de ce qu’il s’est passé : du sang, répandu sur le sol, et un téléphone brisé, celui sans aucun doute du leader du Devil’s Club. Autour, personne ne vient les déranger. Pas de garde. Rien. Ce n’est pas ici, bien sûr. Vladimir est bien trop intelligent pour ça. C’est quelque chose de plus discret. Shufen, au milieu de l’église, fait les cent pas. Elle réfléchit, elle essaye de faire des connexions, elle pense à ce qu’elle connaît de son beau-père, tandis que le groupe explore les lieux. Et soudain, un souvenir s’impose. Elle a déjà entendu Mikhaïl parler de Sleepy Hollow… Un entrepôt. Il y a un entrepôt qui leur appartient, dans ce village, près de la forêt. Elle rassemble tout le monde loin de la bâtisse, leur parlant de l’entrepôt. Ensemble, ils parviennent à trouver son emplacement. Reprenant leurs véhicules, ils prennent la route quelques minutes, s’immobilisant dans la forêt alentour, pour masquer leur présence.
A l’abri des feuillages, le groupe s’approche doucement vers le bâtiment qu’il devine un peu plus loin. Aussitôt, le Devil’s Club sait qu’ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient. L’entrepôt est simplement énorme. Il se dresse au milieu des arbres, puissant, intimidant, à l’image de son propriétaire. Sur le toit, devant les portes, sur l’ensemble du grand terrain, des ombres vêtues de noir. Probablement armés. Ils envahissaient les lieux, comme des milliers de fourmis, depuis leur poste d’observation. Non loin d’être les seuls gardiens de cet endroit, ils étaient accompagnés de plusieurs chiens, tenus en laisse… Des chiens qui semblaient prêt à sauter sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à un intrus. Shufen, sans voix, tourne la tête vers les autres. Luhan et Ezekiel sont là-dedans… C’est certain. Mais comment procéder ?
Sleepy Hollow. Hector se demandait si cette légende de cavalier sans tête avait un fond de vrai ou pas. Il fallait dire que cette ville avec son architecture d’un autre temps, semblait quasi surnaturelle. Un digne décor de film d’horreur, surtout en venant au beau milieu de la nuit. Mais Messner se disait que s’il devait y avoir un monstre à redouter, ce serait lui. Le mercenaire était surtout concentré sur la mission qu’il mettrait en pièce n’importe qui, n’importe quoi, même des revenants.
Au volant de son tout terrain, Messner avait récupérer tout ce qu’il pouvait en matière de protections et d’armements. Il suivait les autres véhicules qui se garaient non loin de la fameuse église où Ezekiel devait s’y rendre. Messner était bien armé sur lui, on voyait par exemple sa double hache lourde dans le dos, le fusil d’assaut sous le bras rien que ca, ainsi que toute sa tenue tactique qui le faisait ressembler à un soldat d’intervention. Comme ce n’était pas un « contrat », Minotaure devait être plus que préparer, ignorant totalement ce qui les attendait. La vielle bâtisse n’inspirait pas confiance, mais apparemment, il n’y avait aucun danger à signaler. Ce qui alarmait le mutant car sinon ils auraient retrouver plus facilement leurs disparues. Chacun se sépara, alla explorer de son côté pour récupérer des indices. Messner s’attarda sur le sang et les odeurs.
Shufen se souvenait de l’histoire d’un entrepôt, une propriété de la famille, quelque chose comme ca qui pourrait servir de lieu de repère aux ravisseurs et ainsi, tout le monde s’y rendit de suite sans attendre.
L’endroit était bien garder vu de loin, indice que c’était le lieu exacte. Hector fut aider de sa nyctalopie, mais se servit aussi de jumelles tactiques pour repérer les lieux, identifier chaque défense, chaque potentiel accès afin d’établir un plan.
-Ok règle numéro 1, on ne passe jamais par la porte d'entrée si on veut être discret. Ils on un système d'alarme extérieur. Si on coupe celui-ci, on risque moins d'ameuté tout le monde dehors. On peut neutralisé déjà les premiers gardes près de la porte sur le côté, faudra faire attention aux chiens.
Mercenaire et ancien militaire, le côté stratégique d’Hector refaisait surface. Il cherchait à élaborer un plan et voir selon les capacités de chacun qui pourrait faire quoi. Si tout faire exploser et foncer dans le tas était tentant, le colosse aimerait tout de même éviter de provoquer des blessés chez eux et les otages.
-Je propose que quelqu’un de discret arrive au routeur sur le toit pour bloquer les alarmes dehors. Ou arrive à y accéder de loin. Je peux ouvrir la marche jusqu’à la porte sur le côté.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
code by Laxy dunbar
Felicia Hardy Membre du Devil's Club
Messages : 287 Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,
ShootingI want to, I want to, I want to, I want I fuck you, I fuck you, I fuck you, I fuck I've got you, I've got you, I've got you, I've got I'm gonna shoot you all, I got a trigger like a gun (Huh) I only take it and shoot it for fun I shoot everywhere, I shoot holes in the sun I only take it and shoot it for fun I shoot everywhere, I shoot holes in the sun
Techniquement, manger les chips avec une cagoule, ce n'est pas facile. Parce que la cagoule est censée cacher son visage, pour rappel. Et que le seul moyen de passer les fameuses chips, c'est de tirer la maille, d'enfiler l'objet de ses attentions gustatives près de son nez en espérant ne pas la casser avant qu'elle n'atteigne sa bouche. Et c'est d'ailleurs dans un tel moment que toute la fine équipe arrive. au moment ultime où, dans une appréciation à peine contenue, elle arrive à enfiler sans casser l'une des plus grosses chips du paquet dans sa bouche, sans la casser. C'est aussi satisfaisant que de peler un quartier de clémentine qui, si vous ne le saviez pas encore est son fruit préféré. Sauf que tout le monde la regarde au moment où elle s'apprête à engloutir la fameuse chips avec une expression de satisfaction et de délectation extrême. Elle est au paroxysme de sa gourmandise et de son agilité pour ne pas casser les choses. Malheureusement, elle en lâche l'élastique matière, et la chips de casse en deux sous l'impact. Mission échouée.
— Moi ?
Dit-elle, en attrapant quand même les morceaux de son raté d'une pince de ses lèvres. Elle roule sur le toit de la voiture, se met en poirier avant de venir souplement les rejoindre en étant sur ses deux pieds.
— Moi je suis un chat de gouttière. Et je suis ici par la présente, pour vous donner votre quête, ô preux chevaliers ! Et comme si ça ne suffisait pas, le jeu dans lequel vous vous immergez vous a donné à votre Communauté de l'Anneau, l'incroyable privilège de me recruter pour cette mission, vous qui n'avez pas pensé à équilibrer votre équipe avec la présence de la meilleure des classes ! Un voleur !
Bras tendus vers le ciel, en prenant ensuite une pose aguicheuse et emplie de confiance en sa personne, où elle touche sensuellement de sa main la jointure entre son épaule gauche et sa nuque, Black Cat finit par leur tendre le fameux portable.
— Sinon. Plus sérieusement. Moi, c'est Black Cat. Et mes sens d'experte en vol et aimant à problèmes me disent que vous êtes venus pour ça. Moi, de base, j'étais là pour cambrioler la maison secondaire d'un riche. Sauf que je n'ai pas pu m'empêcher de voir cette voiture et de m'infiltrer dans cette église. Laissez moi deviner. vous faites un escape game grandeur nature, c'est ça ? Ça expliquerait le faux sang dans l'église et cet espèce de portable cassé. Et puis aussi votre groupe. Genre vous êtes des potes de longue date qui se retrouvent pour une grosse journée retrouvailles et ... non ? Oh c'était pourtant cool comme scénario. J'en reste à la Communauté de l'anneau. Je ne sais pas pourquoi, vous avez la même vibe.
Et elle les mire tous avec cette confiance ô combien débordante et cet air pitre mais exempt de toute vilénie. Elle ment comme une arracheuse de dents, mais qu'importe, plus c'est gros plus ça passe comme on dit.
Enfin la voilà intégrée au groupe à présent. Tout le long de leur investigation, elle avait fait mine de s'intéresser à leurs petites recherches, aux bancs poussés pour espérer trouver autre chose que de la poussière, ou aux établissements de plan d'attaque quand enfin ils trouveraient ce qu'ils veulent. Felicia, sans qu'ils aient conscience qu'il s'agit de cette serveuse et cette escorte si impétueuse du Devil's (et pour Shu' une de ses plus proches amies), en profite pour s'amuser à se tenir en équilibre sur toutes les surface à sa portée en effectuant quelques mouvements de gymnastique. Pupitre, table à cierges éteints depuis bien longtemps, bancs. Tout y passe, même l'épaule de Sif ou d'Ivan sur lesquelles elle prend brièvement appui pour passer fluidement d'un banc à un autre. Elle saute ensuite vers Emma qui ne se doute pas du tout de qui se trouve en face d'elle. Se penche, sourit de ses yeux plissés de malice, avant de lui faire un clin d'oeil séducteur et effectuer une pirouette souple sur le dallage de l'église. Ensuite elle rejoint Thomas en sautillant comme un chat, qui va limite se faire une rupture d'anévrisme si il continue à se tendre comme ça.
— Hey Thomas, c'est ça ? Relaaaaaax Thomato, votre MJ va sûrement finir ses lancers de dés et comme vous m'avez à vos côtés, ça va être un succès critique. J'attire la chance !
Quoi ? Oui elle se mousse. elle déborde de confiance. Ils devraient faire pareil parce qu'à tirer ces tronches, ils vont finir par ressembler aux draps qui servent de vêtements au nazguls. Maintenant, c'est l'Expandables brun qui en fait, est parfait pour faire gimli au final. Elle le siffle sans aucune honte pour montrer à quel point elle est impressionnée par son "arsenal". Avant de tomber nez à nez avec l'un des fameux Legolas qui se battent en duel dans son esprit. Il a un look de rital un peu quand même non ? elle fronce les sourcils et se penche en arrière pour regarder second Legolas.
— Ah j'hésite. Aller on va dire que vu ta mâchoire et ton profil, toi tu es Haldir. Beau gosse et vertueux, aussi. Et la sexy bouclette, on va dire que c'est Galadriel
Bouclette, c'est en référence à la dame blonde et élégante les ayant suivi. Elle aussi est inconnue au bataillon, mais mazette, elle a un de ces chiens ohlalala ! Mais pas le temps de faire tout le tour du groupe pour continuer ces salutations perturbantes dont elle a le secret. Shu' a une révélation. Felicia se penche en arrière pour la regarder un temps dans cette position, avant de souplement se tourner et se mettre droite. Bon ! Direction ce fameux entrepôt.
Felicia siffle, impressionnée par le complexe qui se tient devant eux. Jumelles dans une main, elle fait un rapide check up de la situation, pendant que l'autre tient son sac kit spécial cambriolage.
— Eh ben. Vous y allez pas de main morte. C'est toujours aussi rock n' roll vos sorties de groupe ? Parce que sincèrement, je suis à fond pour participer à la prochaine.
Elle hausse les sourcils et les regarde avec un air complètement insouciant face à la gravité de la situation. Elle hausse même les épaules si certains la dévisagent avec la gravité, et le sérieux qui incombe à ce moment. Oh pardon, les cavaliers du Gondor !
— Je pense que je peux de mon côté m'infiltrer en solo si il y en a qui se décident à faire diversion avec un groupe qui puisse nous faire une petite mêlée façon équipe des all blacks. Je dis ça parce qu'on a mmmmmh ! une belle brochette de sang chauds.
Elle dit ça en apposant ses doigts sur sa bouche, avant de les embrasser. Au final, Gimli sort un plan pas trop mauvais donc elle écoute, en voyant que quand même, les grands esprits se rencontrent. Enfin bref. Deuxième plan.
— Sinon ... moi, je peux aisément couper leurs communications et même leur alimentation électrique. Vous voyez la tour là bas au fond ? Cent pour cent il y a dans le bâtiment le générateur électrique relié à tout le complexe. Eh bien ... donnez moi quinze minutes, et je vous garantis le meilleur service de votre vie. Après, débrouillez vous pour vous coordonner avant que ça claque. Quinze minutes !
Ziou ! Black Cat déclenche son grappin et s'accroche à une branche, avant de filer en leur faisant un petit signe de salut. Elle se rend en bondissant dans les branches et feuillages jusqu'à la fameuse tour en évitant bien évidemment grâce à sa malchance contre autrui et ses talents de grandiose et magnifique voleuse jusqu'aux lieux où se trouve le fameux générateur. Sans problèmes, elle s'infiltre dans le bâtiment, arrive jusqu'au panneau de commandes après avoir assommé le gars les contrôlant. Et là ... elle appuie sur tous les boutons de manière chaotique, jusqu'à ce que tout claque et mette l'ensemble du complexe dans le noir, ou une lumière bien moins prononcée dans les zones stratégiques. Oh d'ailleurs, vu qu'elle est solo. Elle est toute seule. Ce qui fait qu'en fait bah ... de leur côté, le groupe peut d'ores et déjà voir l'éteinte des lumières, des systèmes d'alarme, mais aussi entendre dans la zone où Black Cat a agi une salve de coups de feu.
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove
Roulette RusseQuand on créer un monstre il ne faut pas s'étonner qu'il nous chasse et qu'il agisse comme tel il a été créer.Nous sommes beaucoup à être investi dans cette mission et je sens que Shufen bien que ravie ne perd pas de vue l'objectif et tout ce qui va avec. Elle sait où aller et c’est déjà très bien. Tout le monde se prépare et on part avec un total de trois voitures. Sif et Emma sont là mais je ne peux pas les retenir. J’aurais plus de facilité à retenir Sif qu’Emma et je sais que ce serait du temps perdu. Emma ira avec ou sans moi alors autant que je l’accompagne pour garder un œil sur elle même si je ne suis pas sûr d’en avoir réellement besoin. On arrive dans une église dans un village nommé Sleepy Hollow et mise a part un autre membre qui ressemble à une catwoman qui vient avec nous il n’y a rien.
Malgré l’absence de preuve à l'église, Shufen connaît un endroit que possède mon père et sans attendre, on s’y dirige après un petit tour des lieux. Je ne suis pas la seule préparée. Un géant est venu armé et je sais que cet homme saura y faire. Un immense entrepôt au milieu de la forêt, comme un château de méchant caché au yeux de tout le monde. On est devant mais comme prévu, ce ne sera pas simple. Le géant nous explique un plan et la chatte de gouttière, se dirige vers le générateur pour couper tout ce qui pourrait nous déranger. Et elle y parvient en coupant tout l'électricité, ne laissant que des zones peu éclairées où on pourra agir.
“Les plus résistants et forts doivent passer devant pour profiter de l’effet de surprise qu’elle nous a offert, rester groupé le plus possible et entre aidé vous.”️ 2981 12289 0
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
Roulette russeQuand il n’y a plus de solution, reste la vengeance.Nombreux sont ceux qui viennent aider et voir maman arriver dans sa tenue et nous dire de nous préparer m’a encore plus motivé. D’autre son venues comme une femme blonde mais je n’ai pas vraiment le temps de me préoccupé de qui elle est. Je pars chercher mes couteaux et monte dans la voiture d’Hector pour le suivre. Tata Shufen sait où aller alors on part sans attendre et on se rend là où il a été enlevé. Tout le monde cherche dans son coin et on tombe même sur une femme habillé assez bizarrement mais qui pourtant me semble famillière et amicale. Elle nous rejoint et après un tour à chercher des indices, tata fini par se rappeler d’un entrepôt pas loin d’ici. De retour en voiture, on arrive devant et alors qu’Hector et notre mystérieuse invité échafaude un plan, je me contente d’observer. J’ai plusieurs ceintures de couteaux autour du corps et je n’hésiterais pas à les utiliser. Notre Cat très agile part couper l'électricité et après qu’elle ai réussis, j’entends des coups de feu en sa direction, espérant qu’elle s’en soit sortie.
Maman a déjà quelques plans et manière de faire et elle s’accorde avec Hector pour faire une brèche pendant que tout est coupé. Je me concentre quelques secondes pour faire apparaître un orage au-dessus de l’entrepôt. Le tonnerre se fait entendre.
“Je pars avec Hector, je peux dévier les balles autant que je passe devant pour les empêcher de nous canarder. Enfin si tu es d’accord?”
Tout le monde semble un peu trop échauffé pour réfléchir clairement, et Midas comprend immédiatement qu’ils vont tous se jeter dans la gueule du loup. Hmm. C’est exactement ce qu’un mafieux chercherait, attiser la colère de l’ennemi pour le pousser à faire des erreurs. Ils agissent donc tout simplement comme Ranevskaia l’avait prédit, à foncer comme des idiots dans son piège. L’agent a du mal à imaginer qu’un type de son envergure n’ait pas songé aux alliances potentielles d’Ezekiel ou de la mère du petit Luhan. Si les années passées à combattre la pègre de New York et les mois passés dans ses rangs lui ont appris quelque chose, c’est que malgré l’ego surdimensionné de ses membres, il est mal avisé de sous-estimer leur intelligence.
Silencieux malgré les provocations de certaines personnes, il grimpe dans l’une des voitures dépêchées pour le sauvetage en priant pour que le trajet relativement long calme les ardeurs des plus échauffés. Malheureusement, il semblerait que cela ait l’effet inverse : quelques uns trépignent déjà, prêts à foncer dans le tas comme si leur propre vie - ou celle des autres, pour ce que cela vaut - n’avait aucune importance. Le visage conservant une expression neutre, Midas se demandait s’il ne devait pas user de son influence pour faire redescendre la pression. Cependant un coup d’oeil vers l’un des plus excité le fait se raviser ; avec cette expression, il y a de fortes chances pour qu’aucune parole n’atteigne un cerveau obnubilé par cette mission improvisée. Il n’y avait plus qu’à prier pour qu’aucun ne fonce dans le tas sans réfléchir, et condamne ainsi toutes les personnes présentes - y compris Ezekiel et Luhan.
Un premier arrêt vers l’église, pour constater que celle-ci est vide. "Evidemment" songe Midas, les mains dans les poches de sa veste à tripoter son arme à feu. Aucune personne saine d’esprit ne tendrait un piège à l’endroit même où il officie. Ezekiel aurait pu venir accompagné malgré la demande, ce qui aurait mis en péril les affaires de la mafia en question. En déplaçant le rendez-vous sur un terrain neutre - autant qu’il puisse l’être, si le village entier appartient bel et bien à Ranevskaia - en particulier au centre du village, comme tout lieu de culte qui se respecte, protéger les hommes qui allaient venir au contact de la victime devenait un jeu d’enfant. N’importe qui aurait deviné ça.
Une nouvelle recrue se rajoute à l’équipe, ce qui déclenche immédiatement un état d’alerte chez Midas. C’est un endroit étrange pour faire ses affaires, non ? Si le groupe semble lui faire confiance immédiatement au point de l’embarquer avec lui, l’infiltré n’apprécie pas vraiment cette inconnue dans l’équation. Elle pourrait tout aussi bien être une sbire de Ranevskaia, donc la langue bien pendue pourrait recéler un pouvoir mutant semblable au sien. Une manipulation des foules…et pourtant, le brun ne détecte pas d’intrusion dans son esprit. Non, la demoiselle est simplement…trop bavarde pour son propre bien. Bien trop joyeuse au milieu de cette atmosphère lugubre également. L’insouciance même, encore une fois ; l’ajouter à une équipe qui semble marcher aux émotions plus qu’à la réflexion n’est peut-être pas l’idée du siècle.
Nouveau petit tour en voiture, à la recherche d’un entrepôt. Là…c’est déjà plus logique comme endroit pour retenir quelqu’un en otage. Mais c’est aussi plus risqué pour quiconque tente de le libérer. Midas commence à se tendre, tout en conservant son expression désespérément neutre, affichant une tranquille assurance. Dans d’autres circonstances, il ne se serait certainement pas embarqué dans un tel périple sans une bonne raison, même si cela signifiait travailler plus dur afin de gagner la confiance des membres du Devil’s. Il aurait plutôt forcé tout le monde à garder son calme, usant de son pouvoir jusqu’à en tomber de fatigue, quitte à sacrifier l’enfant innocent perdu dans les histoires de mafia comme un dommage collatéral inévitable. Eliminer Ezekiel aurait été plus simple, vraiment, l’abandonner entre les griffes de sa propre famille. Pourtant, le voilà à risquer sa vie pour deux otages, quitte à devoir se justifier auprès de sa propre mafia - qui apprécierait certainement de voir ce Ranevskaia en particulier mourir dans d’atroces souffrances. Ses propres sentiments commencent à se mêler à sa mission personnelle.
Son regard se pose en premier sur Messner, et son pedigree défile dans son esprit. Ancien soldat, désormais mercenaire à l’efficacité redoutable. Il ne le connaît pas suffisamment pour avoir un avis tranché, mais prie pour qu’il ait la tête froide lors de ses missions. Ses explications font sens, même s’il semble placer un peu trop de confiance sur le manque de sécurité de la zone globale. Des caméras, des gardes…certes, cela fait sens. Mais à l’intérieur ? Peut-être que toutes les entrées sont lourdement gardées. Tout le monde ne peut se permettre de passer en force, il faudrait plutôt…de la discrétion.
Alors qu’il s’apprêtait à pointer du doigt la faille potentielle de ce plan, la demoiselle à l’esprit volatil reprend la parole une fois de plus. Un peu trop enthousiaste à l’idée d’exécuter son propre plan, sans coordination aucune…la voilà partie vers la tour en question, ignorant totalement les mises en garde du serveur au regard fou. Midas est, pour sa part, sidéré par une telle bêtise : comment croire que ce groupe a une quelconque chance de libérer les otages dans l’état actuel des choses ?
“C’est…peut-être présomptueux, de penser que foncer dans le tas en solo serait efficace.”
L’avantage, c’est que les lumières finissent tout de même par s’éteindre. Le désavantage, c’est que l’alerte est désormais donnée du côté de l’ennemi, et qu’ils peinent eux aussi à y voir grand-chose. Ca ne semble pas être le cas de tout le monde dans l’équipe, pourtant ; mais compter sur ces rares cas ne sauvera personne. Midas soupire longuement d’exaspération, serre la mâchoire et tente de repérer les agissements des mafieux. Foncer dans le tas…c’est non. Passer par derrière en espérant que personne ne cherche à les atteindre ? Peut-être, mais il leur faut tout de même une diversion. Du moins une autre diversion que celle offerte sur un plateau d’argent par la nouvelle recrue.
Chacun y allait de son avis, chacun apportait son soutien.
Cela me fait chaud au coeur pour Shufi même si, au fond de moi, au plus profond de mon être, je sais que je suis l'unique à être à même de sauver son fils et Ezekiel. J'ai compris que ce dernier n'accepterai jamais de s'ouvrir à mon coeur, mais ce n'est pas parce qu'il m'a mis le râteau du siècle que je dois le laisser crever, même si ce n'est pas l'envie qui me manque. Shufen est attachée à lui, comme tout ceux de ce club. Je me dis, amer, qu'après cette mission, je ferais mieux de partir. Si je suis resté, au début, c'est pour prouver à Ezekiel que je valais quelque chose à ses yeux. Maintenant que j'ai compris que je n'étais pour lui que de la chair à canon, un simple larbin au même titre qu'Ivan, je ne vois pas l'intérêt de rester plus longtemps. J'ai eu mon heure de gloire, mais c'est du passé. De plus, la concurrence commence de loin à me surpasser. Emma, l'autre brun aux yeux noirs qui me regarde avec méfiance, Sif et j'en passe. Je n'ai pas ma place ici, il n'y a que Shufen qui me pousse à rester, car je l'apprécie beaucoup, elle compte beaucoup pour moi. Mais d'ici quelques semaines, voire quelques jours, son sourire ne suffira plus à combler l'appel incessant de mon pays et de ma famille.
Quelques temps plus tard, nous voilà prêt à agir. Je suis vêtu de ce même costard que je portais le jour où j'ai braqué la banque fédérale. Ils n'ont toujours aucun indice sur le coupable d'ailleurs... Quelle ironie. Emma et Hector décident de partir de leur côté. Tout en lançant un regard noir à l'autre nouvelle recrue qui se permets un commentaire inutile, je lâche un : On t'a pas demandé ton avis Pulcino. Si t'a peur, reste en arrière, laisse les pros agir. Je dis ensuite à Emma et Hector : Si Emma me fournit de quoi bousiller le réseau de cet endroit ou à défaut, quelques gêneur, je vous suis, je serais plus utile avec vous. Je souris au reste du groupe et les salue de la main. A nous de nous amuser désormais. Je n'ai qu'une mission à remplir : ramener le fils de Shufen en vie. Ezekiel n'est qu'un détail dans cette histoire. Je le sauverais, pour Emma et Shufen, mais c'est tout. S'il est amoché dans cette histoire je ne m'en porterais que mieux. Tout en resserrant ma cravate je suis Emma et Hector, prêt à commencer notre opération.
Il me faut faire un effort colossal pour me calmer, et accepter de ne pas juste foncer dans le tas et cramer toute la ville. Déjà, parce que ce serait idiot et inutile ; mon ami est retenu dans un village hors de New York, donc à un endroit complètement différent. Ensuite parce que tout cramer signifie aussi faire une croix sur la vie des deux otages, ce qui n’est pas non plus une bonne idée. Ah, j’ai tant de mal à réfléchir ! Mes émotions prennent le pas sur la logique froide et pragmatique, si bien que les paroles de l’autre Caïn me donnent envie de l’égorger sur place.
Une toute nouvelle recrue débarque, et j'avoue que mon cerveau fait une sorte d'error 404. Un blue screen plutôt. Cettre tronche-là...je l'ai déjà vue, non ? Elle doit être habituée d'ici. A moins que ce soit une cliente Starbucks ? Mcdo peut-être. Nan...elle a l'air trop chic pour du Mcdo. AH ! J'ai vraiment pas le temps de me pencher là-dessus. C'est pas le moment, avec ce qui se passe ! Mais si elle veut se ramener, soit. Plus on est nombreux, plus on est efficace, non ?
Je trépigne de frustration dans la voiture jusqu’au lieu de rendez-vous, l’église au centre du village de Sleepy Hollow. Déjà, je ne comprends pas comment cet endroit peut exister. Je croyais que ce n’était qu’un film ! Mais l’ambiance lugubre n’arrive pas à entamer ma colère, ma volonté de chercher mon ami. Je me fige simplement comme tout le monde face à la petite meuf perchée qui ne s’arrête pas de causer. Hmm. Elle a une voix chiante, ne sait pas fermer sa gueule, prend tout à la légère…elle me rappelle Felicia en un sens, et j’ai envie de lui foutre une baffe dans la gueule. Par amour, vous comprenez. Sérieusement, elle peut pas la fermer ?
“Eh, oh, ta gueule.”
Petite visite à l’église, et voir le sang par terre fait monter d’un cran ma rage - si c’était encore possible. Ezekiel, où qu’il soit, doit être dans un triste état. Alors voir l’autre truc sauter partout sans s’inquiéter plus que ça de l’état de l’endroit en question, ça me donne sincèrement envie de lui exploser la tronche. Au lieu de ça je fixe du regard la porte d’entrée, les sourcils froncés, et triture mes appareils pour en réduire l’efficacité sans avoir à les enlever. C’est moi, ou…il y a quelqu’un dehors ? Quelqu’un qui ne fait pas partie de notre petite délégation, en tout cas. Mais comme Shufen décide de quitter les lieux, certainement sûre de l’endroit où nous devons plutôt nous rendre, je secoue la tête et préfère réajuster mes appareils pour ne pas devenir complètement taré. Déjà que je n’ai rien pris avant de partir…ça va être drôle, cette histoire.
Nous repartons en voiture, et nous retrouvons en plein milieu de la forêt face à un gros machin bien gardé. Bon…là c’est sûr, c’est l’endroit rêvé où garder des gens enfermés. Me concentrant au maximum sur les environs, je tourne finalement la tête vers la zone désignée par Black Cat. Hmm…aller défoncer l’électricité ? C’est une bonne idée. Mais je vois de très nombreuses silhouettes dans le coin, armées jusqu’aux dents.
“Attends, y’a pas mal de…eeeeet elle est partie. Bon. Elle s’en branle. Elle va crever, et elle s’en branle.”
Je lève les yeux au ciel, et me reconcentre sur le bâtiment. Peut-être que je peux les voir…les entendre…savoir où ils se trouvent, non ? La mâchoire serrée, je retire d’un geste mes deux appareils et tente de me concentrer sur ce qu’il y a devant.
Tu crois que le boss va buter le gamin ? Chais pas, il avait l’air vachement content… Ouais, il fait flipper quand il est comme ça. On a des nouvelles de l’autre équipe ? Ouais, ils les ont vus vers l’église, mais ils les ont perdus vite.
“Merde, c’était ça alors…”
Je savais bien que j’avais entendu quelque chose ! Il semblerait que nos chers amis savent que nous sommes dans le coin. Je m’apprête à le dire au reste du groupe, quand soudain les lumières se coupent. Aussitôt, des coups de feu retentissent…et je laisse échapper un gémissement de douleur en plaquant les mains sur mes oreilles. Bordel, mais qu’est-ce qu’ils foutent ?! Avec un effort colossal, je remets mes appareils en place et déglutis avec difficulté.
“Doucement…ils…savent.”
Allez Thomas, il va falloir être plus précis que ça ! Je tente de calmer ma respiration, et me redresse dignement face au reste du groupe. Un coup d’oeil vers l’entrepôt m’apprend qu’ils sont plus alertes que jamais ; il va falloir faire diversion, quoi qu’on décide de faire.
“Ils savent qu’on vient les chercher. Ils nous ont vu à l’église. Ca va être tricky.”
Nouveau coup d’oeil qui balaye le reste de la foule. Ils sont tous doués, mais…n’ont pas suffisamment de résistance. Si diversion nous devons faire, aucun d’entre eux n’en sortirait indemne. Aucun…à part peut-être moi.
“J’y vais. Faites vos bails en attendant, ils vont sûrement me cibler. Vous en faites pas pour moi, j’suis un dur à cuire !”
Alors que je m’apprête à foncer vers la porte d’entrée de l’entrepôt, une voix résonne à mes oreilles. Une voix que je ne connais que trop bien, et qui tombe franchement au plus mal.
“Tu comptes vraiment foncer dans le tas sans réfléchir, Tom ?” “Aaah ferme-la, c’est pas le moment !” “Tu m’as remplacé bien vite, mon frère. Risquer ta vie pour ce type…” “Je ferais la même chose pour toi si je savais où tu étais, ducon. Alors ferme-la, je dois me concentrer !”
Etrange de parler à une hallucination dont le regard bleu perçant ne quitte pas mon visage et sonde mon âme. Je serre la mâchoire, jette un dernier coup d’oeil à mes acolytes de fortune…et quitte notre cachette pour courir à pleine vitesse en direction de la porte principale.
“GEEEEERONIMOOOOO !”
Je prie sincèrement pour qu’ils ne sortent pas les lance-roquettes. Mais au moins pour une diversion, c’est une diversion !
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