They don't care about us (Solo avec Foggy en pnj)

    L'on dit que les vertus sont des titres, la souffrance un droit. Cette Madame de Girardin n'a pas tord, car les vertus ne sont que l'apanage de ceux qui peuvent s'abroger des titres. Et sous couvert de ces mêmes titres, ils annoncent que ceux-ci sont leurs vertus, ces choses inatteignables pour le commun des mortels, qui n'ont le droit qu'à la souffrance et au vain espoir d'un jour obtenir ces lettres d'or. Malheureusement, la réalité a montré à Felicia Hardy que dès que ces gens obtiennent ces titres, ont les bons potes pour les asseoir et surtout les garder, plus personne ne peut les obtenir de manière légale. C'est bien pour ça que la jeune femme a appris à aller à contre courant, et donc s'imposer à sa manière dans l'illégalité. Ayant fouillé dans le passé de Milena pour obtenir les fameuses informations sur cet ex grâce à son propre réseau de contact, Felicia avait eu il y a de ça deux matins, la mauvaise surprise d'ouvrir ses mails sur la plateforme de dark web et découvrir qui était l'homme en question. Via des rapports d'hôpitaux comme lui a dit celui qui a miné les data.
Ses poils se sont hérissés dès lors que le prénom est apparu. Puis le nom n'a fait qu'engager cette mauvaise et violente pression de ses doigts sur son mug. Les pièces jointes dont les photos n'ont fait qu'exacerber autant son dégout, sa haine, et le reste de terreur latente que cet individu lui avaient inspiré. Auden Mallow. Ce salopard. Avait. Frappé. À mort. Milena Kayser. Puis. Avait. Agressé. Matt. Avec. Ses. Larbins.

— Enf**** de fils de &²ç~é&"é]^@ !!!

Six jours de recherches, à être fébrile, à ne rien dire autant à Milena qu'à Matt, à se morfondre, ruminer, gratter chaque détail faire des recherches sur les cas de femmes battues recensés depuis x années avant de demander de l'aide. Et maintenant qu'elle sait et qu'elle balancé de rage à peine contenue son mug. Elle va faire quoi ? hein ? Mis à part l'insulter au point que les oreilles de ce salaud en sifflent. soudain, alors que les vagues de son stress retombent sur son voisin qui se prend inopinément sa télé fixée au mur sur les pieds (et donc crie sa détresse face au drame de sa vie), Felicia a une illumination. Marci. Avocate.



   Mais ce n'est pas tout. Maintenant qu'elle a tous ces éléments à disposition, il lui en faut plus pour bouffer en temps voulu cet enfoiré. Donc elle a contacté une certaine Jessica Jones, qui a déjà été en partenariat avec Matthew. En plus ça tombe bien elle tient un bureau d'investigation. Mais bon, d'après les avis postés sur google, ça ne donne pas franchement envie de la rencontrer, ni même de lui parler.

— Aaaahlias Investigation ...
— Jessica Jones ?
— Ouais, c'est bien vous savez lire sur les panneaux. Vous me voulez quoi.
— J'ai besoin de vos services concernant Matt Murdock.

Un long silence s'en suit au bout du fil, et Felicia peut entendre que ça bouge, ça cherche quelque chose en balançant un peu tout ce qui se trouve autour du téléphone. Puis vient le bruit d'ouverture d'une bouteille, sûrement du rhum bas de gamme. Viennent ensuite les bruits de goulées. Une, deux, trois ... quatre.

— Après une intense réflexion, c'est non.

Et elle raccroche sans que Felicia puisse en placer une. Connasse. Ok, elle la rappellera plus tard. Pas le temps de la travailler au corps, elle a autre chose à faire comme ... comme trouver dans l'appartement de Mallow de quoi le faire tomber. Mais comme ça reste un procureur, il lui faut un avis concret. Un avis dans le milieu, sachant qu'en plus ce gars va tenter de grimper les échelons politiques. Et qui de mieux placé que Marci. Ou plutôt ... le mari, de Marci.



   La nuit tombe rapidement à cette époque de l'année. Comme toujours quand il est dix sept heures, les buildings alentours sont déjà illuminés tant le manque de soleil commence à se faire de plus en plus pesant. Même si Manhattan est une partie connue pour être relativement bien couverte niveau sécurité, personne n'est à l'abri d'un coup de feu, ou d'un coup d'éclat. Surtout maintenant avec tous ces être fantastiques, ou mutants qui peuvent facilement être votre voisin de métro ou un passant. C'est pourtant dans cet univers glacé et glaçant que la célébrité montante dans sa branche, la dénommée Black Cat, se sent le mieux. Personne pour la voir ni la juger. Tout le monde baisse aussi sa garde en se croyant protégé par le voile lugubre de la nuit. Comme lui. Comme cet homme qu'elle observe en étant suspendue à son grappin.
Il a l'air fatigué, un peu fébrile, mais il n'en perd pas pour autant sa verve quand il parle au téléphone à on ne sait qui. Sans doute une affaire, des trucs qui au demeurant n'intéressent pas Felicia. Mais dans ses mots, elle retrouve cette chose qui lui manque, qui la tiraille. Elle l'entend lui parler des diverses modalités concernant le vol à la tire, son rire en écho. Et son sourire qui apparait un bref instant, alors qu'elle se plonge dans ses yeux qu'elle aime comparer à la brume. Et malgré elle, les larmes lui montent aux yeux. Elle se reprend cependant quand l'homme sort de son bureau après cette conversation houleuse. Felicia en profite alors pour casser le loquet de la fenêtre et s'infiltrer dans le bureau. Pas mal tout ça, c'est ... un bureau d'avocats quoi. Les livres de lois ou de grands penseurs sur des étagères, bien rangés, avec les divers classeurs d'archivages importants sur des affaires en cours. Felicia hoche la tête, impressionnée, avant de s'installer sur le siège inoccupé, mais encore chaud. Comme le ferait un chat. Elle sort de son sac de sport le fameux dossier des divers enregistrements médicaux concernant Milena et elle attend, jambes croisées et posées sur le rebord du dit bureau. C'est là que l'homme qu'elle attend revient, encore secoué de sa précédente conversation et ...

— Hello Foggy Nelson.

Ici tout commence.