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The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
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MessageSujet: I know how to speak I know how to speak  EmptyMer 3 Jan - 21:27




I KNOW HOW TO SPEAK

Go ahead as you waste your days with thinking. When you fall, everyone stands. Another day, and you've had your fill of sinking. With the life held in your hands are shaking cold. These hands are meant to hold--  feat. @"SOLO"



Je ne savais pas depuis combien de temps j’attendais derrière cette porte. La notion du temps même m’échappait complètement. Mon costume me semblait beaucoup trop serré, j’avais l’impression d’étouffer dans ma chemise, avec cette cravate. Je suffoquais. J’étais comme paralysé, incapable de bouger, d’effectuer le moindre geste et mon poing fermé, mon bras levé, étaient suspendu dans le vide, face à cette porte. Derrière mes lunettes rouges, derrière mes yeux vides il n’y avait que la peur, l’appréhension. Je n’osais pas frapper, je n’osais pas faire franchir à mon poing les quelques centimètres qui le séparait de cette porte. Je crevais d’envie de faire demi-tour, de m’enfuir en courant, de ne pas affronter son regard, son jugement. Mais je ne pouvais pas bouger, je devais le faire.
Felicia avait raison. J’avais été idiot, je n’aurais jamais dû lui mentir. Avec tout ce que nous avions partagé, je lui devais la vérité. J’aurais dû tout lui dire depuis le début, depuis que nous nous étions rencontrés dans cette chambre à l’université de Columbia. C’était là que tout avait commencé, c’était dans cette chambre qu’était sorti le premier mensonge. C’était à cet instant précis que j’avais pris la décision de l’exclure d’une partie de ma vie, sans lui avoir au préalable laissé le choix.

Bon sang, est-ce que c’était plus facile avant elle ? Non, pas vraiment. Avant elle, les choses étaient juste différentes. Avant elle, je m’étais enfermé dans cette bulle de violence. Avant elle, je m’étais contenté de survivre, d’aspirer un peu d’air en espérant que cela me permette de tenir jusqu’au lendemain. Avant elle, la question ne se posait pas. C’était comme une zone de confort dans laquelle j’avais trouvé un semblant d’équilibre. Je n’avais fait que survivre en empêchant quiconque d’entrer dans ma vie, en chassant toutes celles et ceux qui en faisaient partie, parce que j’avais jugé que c’était la meilleure chose à faire pour être moi-même. Quelle putain d’erreur.
Avant elle, il n’y avait que la colère, cette sourde colère qui rongeait mon âme depuis bien trop longtemps. Cette sombre colère qui était devenue bien plus qu’une amie, bien plus qu’une émotion passagère. Elle m’avait habité pendant si longtemps qu’elle me paraissait naturelle, légitime. Je m’étais longuement trompé en croyant que ce que je faisais était juste, en pensant que lui laisser libre court la nuit, lorsque j’enfilais ce costume, était la meilleure chose à faire. Comment est-ce que je n’avais pas dépassé la limite ? Peut-être parce qu’une infime part d’humanité en moi avait survécu, peut-être parce qu’au fond, tout ce que je voulais, c’était que quelqu’un me trouve et me tende la main.

Elle l’avait si bien fait. Elle, malgré ses propres démons, malgré ce qu’elle était, ce qu’elle faisait et ce qu’elle avait vécu avait vu quelque chose. Elle avait probablement entraperçu cette part d’humanité restante, ce petit morceau de moi qu’il restait à sauver. Et alors que j’étais entrain de me noyer, alors que j’approchais dangereusement du point de non-retour, elle avait saisi ma main. Elle m’avait montré, prouvé que depuis tout ce temps, je m’étais égaré. Elle n’avait eu de cesse de me répéter que j’étais trop dur avec moi-même, que j’étais quelqu’un de fondamentalement bon, que j’étais doux, drôle, affectueux et qu’elle m’aimait.
Je ne lui avais pas encore dit cela, mais je le pensais vraiment : elle m’avait sauvé. Sans elle, sans son intervention ce soir-là, je ne sais pas ce que je serais devenu, peut-être que j’aurais finalement franchi cette limite et que je serais devenu ce que je m’étais juré de combattre. Elle m’aimait et il n’existait rien en ce monde qui pouvait me rendre plus heureux que de l’entendre de sa bouche, de cette voix qui me remuait tant. Sa présence m’arrachait à la gravité, lorsqu’elle était près de moi, lorsque mes sens s’enivraient de son parfum, mon cœur se soulevait et je devenais ce que j’étais censé être. Moi.

C’était récent, tout ce qu’elle me faisait vivre était récent, neuf, naissant et pourtant elle me donnait cette sensation indescriptible de la connaitre depuis si longtemps. Même si je ne m’étais jamais représenté un visage, des courbes, une âme que j’aurais pu aimer de tout mon cœur, je n’aurais jamais pu imaginer Felicia. Elle était simplement celle qu’il me fallait, c’était une évidence. Au fond de moi, je le savais, elle était celle qu’il me fallait. Elle était tout ce dont j’avais besoin parce que ce qu’elle m’apportait m’apaisait. Je ne m’étais jamais autant senti en paix qu’à ses côtés. Et il n’y avait pas que cet aspect charnel d’une relation car avec elle, j’aurais tout bonnement pu passer mon temps à juste la serrer dans mes bras. Juste enfouir mon visage dans ses cheveux, respirer leur odeur et m’en imprégner. Juste sentir son corps contre le mien, son cœur contre le mien et c’était suffisant. J’avais inexorablement besoin de sa présence, de sentir qu’elle était là, avec moi. Pour moi.  
Elle était une lueur incandescente dans les ténèbres, une lumière aveuglante dans la noirceur de mon âme, un inébranlable point d’ancrage entre le véritable moi et ce démon intérieur qui perdait du terrain à mesure qu’elle faisait sa place dans ma vie. Elle avait réussi à créer cet équilibre dans cette lutte intestine qui m’animait. Elle m’avait rappelé que les gens pouvaient changer en faisant de moi le parfait exemple de mes propres doutes. Elle m’avait montré que rien n’était irréparable, que même moi je pouvais avancer parce qu’elle était là pour m’aider, me soutenir. L’expression disait que derrière chaque grand homme se cachait une femme, c’était faux et la véritable expression aurait dû être, dans mon cas tout du moins : derrière Matt Murdock il y a une forteresse immobile, une muraille impénétrable, une fondation immuable au soutien inconditionnel : Felicia Hardy.  

Mon poing alla finalement rencontrer le bois de la porte, deux fois. C’était pour elle que j’étais là, c’était pour cette entrevue avec Marci, ces quelques minutes où j’avais été odieux, où je m’étais forcé d’être un monstre parce que j’avais jugé cela nécessaire. Cet instant où j’avais montré à cette femme que j’aimais tant que je pouvais être mauvais par nécessité. Une nécessité que moi seul voyait et pourtant, elle m’avait soutenu. J’avais beau lui avoir fait peur, avoir probablement fissuré une base de cette construction relationnelle et en lui montrant que j’aurais été capable de la blesser aussi, elle était restée. Elle m’avait porté sur ses épaules, avait recouvert mes plaies les plus profondes de sa tendresse.
Même si cet effort que je faisais aujourd’hui était potentiellement voué à l’échec, il fallait que j’avance. C’était la leçon principale de l’amour de cette femme. Avancer, ensemble et chacun de notre côté pour être la meilleure version de nous de même. Je devais frapper à cette porte, je devais affronter ce visage, cette expression et avancer. Peu importe ce qu’il me dirait, peu importe ce qu’il ferait ou comment il réagirait, je devais le faire.

J’entendis le verrou claquer, une chainette glisser dans ses rails et le pêne de la porte se rétracter alors qu’elle s’ouvrait. Et son visage apparu, toujours aussi circulaire, toujours aussi bien rasé. Il s’était coupé les cheveux et ça lui allait bien, certainement une suggestion de Marci. Son regard se releva, ses yeux se posèrent sur moi, sur ces lunettes qui quittaient rarement mon visage. Sa bouche s’entrouvrit, il s’apprêtait à dire quelque chose, un truc cinglant, violent, mais aucun son ne sortit. Il resta un moment ainsi, dans l’embrasure de la porte, immobile et scotché sur place par ce fantôme du passé qui lui faisait face.
À sa vue, je faillis faire tomber la canne que je tenais repliée contre mon torse. Mon cœur manqua un battement, peut-être deux. Derrières les verres rouges, mon regard s’embua et je sentis que mes paupières me brûlaient. Ma mâchoire tressaillit, mes dents s’entrechoquèrent et les jointures de mes poings blanchirent tellement je serrais cette canne fort contre moi. Il y avait tant de choses à dire, tant de temps à rattraper, à peut-être même essayer de soigner, de rafistoler et pourtant, lui comme moi étions parfaitement incapables de parler.
Ce moment sembla durer une éternité, chacun jaugeant l’autre, se remémorant les souvenirs d’un lointain passé. Chacun se souvenait des éclats de rire, des francs sourire et de moments de complicité incroyable. Chacun se souvenait de cette rupture, de cette cassure dans sa vie, de ce moment où Foggy Nelson avait voulu ramener son ami à la raison. De ce moment où Matt Murdock avait repoussé son ami avec des mots répugnants. Chacun se toisait, s’observait et seul le silence, ce lourd silence régnait entre ces deux hommes qui avaient un jour été bien plus que des frères.

« Salut Fog’. », parvins-je à articuler faiblement, déglutissant avec difficulté alors que mon cœur me donnait l’impression de faire le chemin inverse.

Ma tête retomba sur ma poitrine alors que ma main glissait sous mes lunettes pour essuyer les larmes qui commençaient à dangereusement monter. Je faisais un effort surhumain pour ne pas me concentrer sur lui, pour ne pas savoir ce qu’il ressentait. Je voulais être honnête, au moins une fois dans ma vie avec lui. Je ne voulais pas jouer avec ce qu’il ressentait maintenant que j’étais là, j’aurais voulu qu’il le sache, mais c’était impossible.

« Je…je suis désolé, Fog’. Je suis désolé. », murmurais-je sans pour autant relever mon visage car au fond, je n’avais pas la force d’affronter son regard.               


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MessageSujet: Re: I know how to speak I know how to speak  EmptyMer 3 Jan - 21:36




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Cette histoire le hantait toujours, il ne pouvait pas s’empêcher d’y penser et n’arrêterait certainement même jamais. Il avait beau avoir refait sa vie, avoir continué son chemin et avoir pleinement embrassé ce qu’il ressentait pour Marci, il n’avait jamais oublié. Comment oublier Matt Murdock ? C’était une excellente question qui méritait plus qu’une vie de réflexion. Comment oublier ce seul véritable ami qui était apparu dans cette chambre, à Columbia ? C’était impossible, irréalisable. Foggy ne s’était jamais vraiment remis de cette cassure, parce qu’il avait aimé Matt comme un frère, comme son propre frère.
Il avait aimé Murdock au moment même où il avait passé la tête dans cette chambre dégueulasse, en le voyant avec ses lunettes rectangulaires moches, sa canne et sa dégaine de paumé, il l’avait aussitôt aimé. Il avait su en le voyant qu’il y aurait quelque chose entre eux, une amitié qui pourrait aller au-delà de tout ce qui était imaginable, une amitié qui résisterait absolument à tout.

Foggy sourit nerveusement en versant le café dans cette tasse hors de prix, quatre-cent vingt-huit dollars pour être précis. Presque cinq cent dollars pour un espèce de mug qui lui servait juste à boire du café, une tisane de temps en temps. Une lubie de Marci pour laquelle il avait jugé judicieux de ne pas discuter, il savait très bien comment tournaient les conversations lorsqu’il essayait de tenir tête à sa femme. Il releva la tête, quittant la tasse des yeux pour observer un point invisible, en direction de la salle de bain, là où se trouvait Marci. Elle aussi, il l’aimait de tout son cœur et il savait que leur amour résisterait à bien des choses, pour elle au moins, il en était sûr.
Pas comme pour Matt. Matt le traitre, Matt le salaud, Matt la pourriture qui lui avait tout arraché. Matt qui avait brisé ce rêve de cabinet commun, ce rêve qu’ils avaient nourri, créé de toutes pièces dans cette chambre miteuse. Ce rêve d’une vie qu’ils avaient imaginé, qu’ils avaient tant désiré tous les deux, Matt l’avait brisé. Matt et ses secrets, Matt qui au final, n’avait jamais vraiment été honnête avec lui et lui avait caché ce qu’il était vraiment.

Daredevil avait été un choc immense pour Foggy, une sorte de révélation qu’il n’aurait jamais voulu connaître. Lui qui avait détesté cette espèce de justicier solitaire qui bafouait cette Loi que Maître Foggy s’évertuait de faire respecter. Il avait haït ce Daredevil parce que pour lui ce n’était pas juste. Ce n’était pas juste qu’un homme soit au-dessus de la Loi, qu’il puisse faire ce qu’il faisait en toute impunité…même si cela avait permis de mettre des types comme Fisk derrière les barreaux. Ce n’était pas juste que Foggy soit relégué au second plan par un justicier de l’ombre.
Quand il découvrit, bien malgré lui, que derrière le masque du justicier se cachait son meilleur ami, ce fut un monde entier qui s’effondra. Il fut anéanti, réduit en miette. Comment Matt avait pu lui cacher ça ? Comme avait-il pu oser lui cacher ça ? Son ami eu beau lui expliquer que c’était pour le bien commun, que Daredevil devait être un symbole, quelque chose en quoi croire pour que les pires pourritures de cette ville ne soient jamais impunies, Foggy n’accrocha pas. Il ne pouvait s’empêcher que ce costume était un prétexte pour Matt, qu’il lui servait uniquement à se défouler, à relâcher ce qu’il y avait de pire en lui.

Car Matt était un putain de monstre. Il y avait quelque chose en lui qui avait toujours effrayé Foggy, une sorte de noirceur qui transparaissait par moment. C’était presque invisible, mais Foggy l’avait remarqué. Sirotant son café, il se demandait comment est-ce qu’il avait pu être aussi aveugle. Ironique n’est-ce pas ? Il se demandait comment est-ce qu’il avait pu gober tous ses mensonges, tous ses je suis tombé chez moi, ses je n’ai pas fait attention en traversant. Comment avait-il pu être aussi con ? Certainement parce qu’il avait aimé Matt de tout son cœur, comme s’il avait été un membre de sa propre famille, plus qu’un ami.
Découvrir que son meilleur ami, que celui qu’il considérait comme un frère était un justicier était une chose. Comprendre par la force des choses que leur relation était basée sur un mensonge en était une autre. Car il apprit également que Matt n’était pas réellement aveugle, qu’il pouvait voir, ressentir les choses, les gens à sa manière. Qu’il entendait les battements de cœur par exemple, putain c’était dingue.
Cela signifiait donc que toutes ces années où Foggy lui avait raconté des histoires complètement fausses, totalement inventées, Matt le savait. Et Matt avait fait semblant de le croire, même s’il savait que ce n’était pas la vérité. Comment faire confiance à un ami qui vous avait menti pendant tout ce temps ? Comment continuer avec lui ? C’était purement impossible. Et pourtant, à sa manière, Foggy essaya. Il tenta de convaincre Matt d’arrêter, de se concentrer sur le bon côté de la Loi, parce qu’il n’y avait que ça de juste. Il voulut sortir ce vieux frère de cette spirale dans laquelle il se perdait, il voulut le ramener vers lui et l’empêcher d’être quelque chose qui allait finir par le tuer.

Foggy posa sa tasse dans l’évier en soupirant. Matt ne l’avait jamais écouté, ni cette fois ni une autre. Cela avait toujours été son problème, il savait quand commencer, jamais quand s’arrêter. Alors Matt s’était enfoncé. Il l’avait repoussé, l’avait profondément blessé et était parti. Matt l’avait abandonné en lui faisant comprendre qu’il n’y avait pas de choix, que Foggy devait accepter ce qu’il était et que ça ne se passerait pas autrement. Il avait tenté de le convaincre que c’était cette ville qui avait besoin de Daredevil, pas Matt Murdock. Quelle connerie. Il le faisait pour lui, pour libérer ses pulsions et cette colère qui l’habitait. Foggy le savait, il l’avait toujours su. Il s’était toujours douté que Matt lui cachait quelque chose et franchement, il avait été prêt à l’accepter, à vivre avec ce petit truc. Mais pas ça. Pas Daredevil, pas ce mensonge de toute une vie, de tous ces moments passés ensemble.
Il releva la tête alors qu’on frappait à la porte. Dans la salle de bain, il entendit la voix de Marci s’élever dans un c’est quoi ? c’est qui ? qui fit qu’un frisson parcouru son échine. Il leva les yeux au ciel, elle était tellement directrice, voulait tellement tout gérer, tout faire et pourtant, il l’aimait de tout son cœur. Il traversa le gigantesque appartement en terminant de boutonner sa chemise, retira chaque verrou de cette énorme porte blindée et ouvrit.

Son regard s’arrêta un instant sur ces chaussures, ce pantalon, cette veste, cette cravate puis, ce visage. Un fantôme surgit du passé. Heureusement qu’il se tenait à la porte, sinon il se serait certainement écroulé. Il sentait déjà que ses jambes lui faisaient défaut et sa poigne se resserra sur la jointure de la porte. Matthew Murdock. Ses yeux se rivèrent aux lunettes de cet aveugle de malheur, de ce menteur éhonté qui lui avait fait tant de mal. Il déglutit laborieusement, ouvrit la bouche pour l’insulter, le menacer mais il ne parvint pas à articuler le moindre mot. Qu’est-ce qu’il foutait là ? Comment osait-il venir ici ?
Son cœur se serra, il avait soudainement envie de vomir et…il était à deux doigts de craquer, de fondre en larme. Parce que bordel, c’était Matt, putain c’était Matt. Il n’entendait plus la voix de Marci qui l’appelait, il n’entendait plus rien. Toutes ces années passées sans lui défilaient devant ses yeux, tout le vide qu’avait laissé Matt s’imposait à lui. Toute cette peine, toute cette douleur qui l’envahissait et lui donnait seulement envie de refermer cette porte, de ne même pas entendre cette voix. Cette voix qui le brisa un peu plus mais merde, cette voix lui avait manqué. Sa voix de mec brisé qui avait fait chavirer il ne savait combien de femmes. Foggy en aurait presque sourit.

Il était désolé ? Après toutes ces années, il était désolé. Ce que Matt ne savait pas, c’était que tout comme lui, il avait de l’orgueil et durant tout ce temps, il avait eu le temps de le nourrir. Mais il avait aussi eu le temps de s’inventer des remords, des regrets et de se sentir tout autant coupable que Matt de ce qui s’était passé entre eux. Foggy se doutait qu’il n’aurait pas dû réagir de cette manière, qu’il aurait dû peser ses mots et ne pas acculer Matt. Il s’en voulait et alors que sa bouche se tordait, que les premières larmes perlaient à ses yeux, il se jeta sur Matt et le prit dans ses bras. Toutes ces années, pour ça.

« Matt… », avait-il simplement soufflé sans le relâcher, serrant ses bras autour de lui alors que son ami de toujours en faisait de même.      


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