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 Passés et avenirs

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The Five-in-One
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MessageSujet: Passés et avenirs Passés et avenirs EmptySam 16 Déc 2023 - 15:02




Passés et avenirs

Samedi 11 Janvier 2025 – 08 : 14 pm

La première et unique fois où l’on est allées dans un bar, enfin 60% d’entre nous, est arrivée le samedi 22 juin 2024. Monsieur Caerwyn, notre supérieur de l’époque, nous a présentées à mademoiselle Gabriella Alvarez après une journée de travail. Celle-ci nous a introduite au Molly’s Bar, tenu par le lieutenant Fraser déjà rencontré précédemment. Tous deux nous ont accompagnées dans la première cuite de Mindee aussi, "pour la science". Les souvenirs de cette soirée sont complexes car l’ivresse et l’Esprit-Ruche ne font pas bon ménage. Tout ce dont Mindee se rappelle après que l’alcool soit monté a été récupéré chez Phoebe et Céleste, ce qui la place à égalité avec Sophie et Esmé. Phoebe et Céleste qui se rappellent les intenses perturbations mentales d’avoir une voix intérieure et une perception extérieure ralenties. Un beau bazar que Mindee ne regrette absolument pas. Même si elle n’a pas l’intention de le refaire ce soir !

En effet, avec la résolution du Nouvel An que l’on passerait nos weekends loin de notre lieu de travail, on a recommencé à sortir sur New York. Sophie et Esmé ont découvert des lieux où l’on a vécu sans elles durant deux ans, au-delà des souvenirs qu’elles avaient de cette vie à travers les autres évidemment. On a réalisé ensemble que notre appartement était à côté du Sanctuaire du Docteur Strange, et on a scanné celui-ci pour savoir si madame Darkhölme y était ; puisqu’elle tend aussi à passer ses weekends loin de son travail et que, comme découvert au marché de noël, elle est en couple avec le Sorcier Suprême. Maitre des Arts (et de) Mystique(s) hein ? On ne serait pas allées plus loin que de cela, notre curiosité n’étant pas une raison à contrevenir à l’éthique de la télépathie. Et puis savoir tend à casser l’imaginaire, lorsqu’on y réfléchit. D’abord un suppose, ensuite on découvre. Dommage, rien à signaler ce aujourd’hui.

Le Molly’s n’a pas réellement changé, de ce dont on se souvient : une petite salle avec un long comptoir de bois foncé et ses chaises hautes noires d’un côté ainsi que des tables de bois clair et leurs tabourets bruns tous posés sur un planché de bois entre ces deux teintes. Beaucoup de bois. Pas beaucoup de monde. Normal, c’est le bar des forces de l’ordre : pompiers, policiers, infirmiers, etc. Les gens qui dédient leurs vies à celle des autres sont les principaux clients de ce lieu. On aimerait être dignes d’en faire partie mais on n’en est pas réellement sûres. On pourrait faire tellement plus qu’on fait actuellement. On attend néanmoins que l’appel du devoir raisonne. On se remet des découvertes sur notre nature et on réapprend à vivre avec les désillusions et les désespoirs que cela a engendré. La vie de civil à New York City était bien plus simple et bien moins isolée. On sait néanmoins qu’elle ne nous aurait pas permis de nous retrouver et encore moins de revenir. Enfin, trois d’entre nous sont revenues. Les deux autres sont venues.

On se défait de nos cinq vestes noires à double boutonnage lorsque l’on entre, dévoilant au-dessus de nos jeans des pulls d’un bleu plus sombre. On s’essuie également les bottines hivernales, brunes, afin de faire le moins de traces possibles une fois dans la salle. Trois d’entre nous ont dépassé la vingtaine, ayant désormais vingt-trois ans. Les deux autres, sur les extrémités de notre quintuor, se contentent de l’approcher ; elles ont dix-huit ans. Pas d’alcool pour elles même si, fort heureusement, elles ne sont pas chassées du lieu pour autant. On avait prévu de demander la permission au lieutenant Fraser mais il n’est pas ici et le mieux que l’on puisse obtenir au niveau des nouvelles est que son appartement a brûlé un peu avant les Attentats des Masques et qu’il se remet du traumatisme. Cela nous serre cœurs et gorges ainsi transmet-on nos soutiens. On peut faire difficilement plus de toute façon. Le sentiment d’impuissance laissé par l’inaction lors desdits événements est passé désormais que l’on sait pour quoi on existe réellement. Reste que l’on se proposera comme consultantes au SHIELD, lequel connait déjà nos capacités voire notre dossier, afin de pouvoir aider au-delà de l’Institut.

Après avoir obtenue la permission de déplacer un tabouret, on s’installe à cinq sur l’une des tables pour siroter nos boissons sans alcool. A l’extrême droite, l’adolescente boit un jus de framboises ; rose. A l’extrême gauche, l’adolescente boit un jus de raisin ; mauve. A droite, l’adulte boit un jus de citrons ; vert. A gauche, l’adulte boit un jus de myrtille ; bleu. Au centre et donc en tête de table, l’adulte boit un jus de fraise ; rouge.

Si l’on est physiquement silencieuses, on ne cache en rien les échanges mentaux qui se font entre nous : les regards s’échangent et les réactions s’ensuivent, entre nous comme vers l’extérieur. Il y a des souvenirs dans ces lieux et ces souvenirs s’accompagnent de questions quant à l’avenir.



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MessageSujet: Re: Passés et avenirs Passés et avenirs EmptyJeu 18 Jan 2024 - 13:54

Le Molly’s Bar.

Il y avait longtemps qu’Azilys n’y était pas venue, et elle n’aurait pas vraiment su expliquer pourquoi elle y était entrée ce jour-là. Peut être parce qu’en ce jour de janvier, à la faveur d’une course à faire dans le quartier, la devanture de l’établissement lui avait provoqué une petit crise de nostalgie. Le souvenir d’un temps, pas si lointain même s’il lui semblait que c’était il y a des siècles, où sa vie était encore aussi simple que celle de n’importe quelle célibataire New-Yorkaise de son age. Des journées la tête dans le guidon pour assumer ses obligations professionnelles et des soirée de papillons de nuit à se brûler les ailes aux lumières de la nuit et à s’étourdir dans des bras qui ne s’aimerait que jusqu’au matin.

Elle avait entendu parler du Molly’s bien avant de faire la connaissance de son gérant. Mais, avant elle n’y avait pas ses habitudes. Après leur rencontre dans le cadre de leur travail, qui s’était prolongé après leur service par de très agréables moments de distractions qui s’étaient achevé sur une agréable complicité amicale, elle avait pris l’habitude d’aller y boire un verre de temps à autre. Ses visites s’étaient espacées après sa rencontre avec Helmut, avant de s’interrompre totalement après l’attentat au Rabbit Hole.

Depuis cet évènement, elle avait un peu de mal avec les lieux festif fermés. Bon, après les évènements de la grande roue, elle avait aussi du mal avec les lieux festifs ouverts, alors, pourquoi avait-elle ressentit l’envie de pousser la porte du bar, elle n’aurait sut l’expliquer, mais elle le fit.

La salle était identique à son souvenir, si ce n’est qu’il y manquait le sourire de Sam s’affairant derrière le bar. Elle avait su ce qui lui était arrivé. Elle se reprochait de ne pas avoir cherché à le contacter, mais elle se donnait bonne conscience en ce disant qu’il avait besoin de repos. Elle s’arrangeait pour avoir de ses nouvelles de temps à autre, en posant quelques questions anodines aux bonnes personnes.

Son regard balaya la salle. Peu de monde. En même temps, il était tôt. Le Molly’s était plus un lieu pour les noctambules que pour les lèves tôt. Quelques habitués en train de siroter leur café avant d’aller au travail ou leur demi avant d’aller se coucher. C’était l’heure où les travailleurs du jour croisent ceux de la nuit. Elle se demanda ce qu’elle faisait là, visiblement le barman se posait la même question en la regardant d’un œil terne. Elle lui offrit un sourire embarrassé en s’installant sur l’un des tabouret du bar avant de commander un café.

Pendant qu’il lui préparait sa dose de caféine, elle reprit son inspection de la salle. Son regard s’arrêta sur un groupe de jeunes femmes qui semblait encore plus déplacé quelle à cet endroit et à cette heure. Elles étaient toutes habillés de façon identique, les boissons posées devant elle formait un étrange camaïeu, du rose au violet en passant par le rouge. elles lui semblait étrangement familière. Azilys avait l’impression que leur vision remuait l’ombre d’un souvenir tout au fond de sa mémoire. Un ombre qu’elle n’arrivait pas à faire remonter à la surface, même si elle était convaincue qu’elle les avait déjà rencontrées, qu’elle aurait dû se rappeler d’elles.

Leurs lèvres étaient immobiles, et pourtant, leur langage corporel évoquait une conversation animée. Azilys réalisa qu’il se dégageait de leur groupe un étrange brouhaha silencieux. Par la force des choses, pour ne pas devenir folle, et presque sans s’en rendre compte, l’infirmière avait pris l’habitude de boucher ses oreilles mentales pour ne pas être submerger par les pensées vagabondes et les émotions des gens qu’elle croisaient. Ce n’était pas parfait, ça ne lui évitait pas d’avoir l’impression d’être toujours plongé au milieu d’une rumeur constante de conversation, mais au moins, elle ne surprenait plus de conversations intimes aussi gênantes que perturbantes.

Là, il ne s’agissait pas de pensées vagabondes, il était clair de les 5 jeunes femmes dialoguaient entre elles par la pensée. D’autres télépathes ? Elle avait fait quelques recherches sur le sujet. Elle savait que ce n’était pas un don très courant, sans être vraiment rare dans ses manifestations les plus basiques. Quelles étaient les chances pour qu’elle en rencontre 5 d’un coup ? Peut-être pourrait-elles l’aider à en apprendre un peu plus sur cet embarrassant pouvoir ? Mais pouvait-elle vraiment se dévoiler ainsi à des inconnues, alors qu’elle faisait tout pour cacher ses aptitudes depuis qu’elles s’étaient manifestées ?

Elle plongea ses lèvres dans sa tasse de café, tout en se concentrant pour lever un peu le voile qui la protégeait des pensées vagabondes, histoire de voir si elle pouvait percevoir quelque chose qui lui dirait si elle pouvait envisager de leur faire confiance ou non. Le brouhaha se fit plus intelligible, des émotions tout d’abord, de l’amusement, des souvenirs confus, comme au lendemain d’une soirée arrosée, quelques moqueries. Un peu de nostalgie aussi, des regrets et des remords, un peu de peine qui fait grossir une boule dans la gorge, et soudain un nom. Un nom qui fait qu’Azilys repose un peu brusquement sa tasse de café et referme aussi vite que possible son esprit en sentant des larmes picoter ses yeux.

Sam.

Et elle se rappelle.

D’une main un peu tremblante, elle dépose quelques pièces sur le comptoir pour payer son café, avant de prendre une grande inspiration pour tenter de convaincre ses jambes de bien vouloir jouer le rôle qui leur est dévolu. Elle aurait probablement pu se contenter de s’inviter dans la conversation mentale des jeunes filles, mais outre le fait que ça aurait été aussi malvenue que d’entrer chez quelqu’un par effraction, elle n’était pas encore prête à se dévoiler. Elle préférait une approche plus conventionnelle.

D’un pas un peu timide, elle s’approcha de la table qu’occupaient les jeunes filles.

« Bonjour. » dit-elle d’un ton peu assuré. « Excusez-moi de vous déranger, mais, il me semble qu’on s’est déjà rencontrées ? » dit-elle entre affirmation et question.
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MessageSujet: Re: Passés et avenirs Passés et avenirs EmptySam 27 Jan 2024 - 17:28




Passés et avenirs

Il y a quelque chose de perturbant, au prime abord, à écouter les pensées de plusieurs d’entre nous en simultanée. L’écho. Les voix intérieures de toutes raisonnant chez chacune, se connecter à une seule d’entre nous permet d’accéder aux cinq pensées. Le faire de deux donne l’impression d’avoir dix voix supplémentaires dans sa tête, rajout inutile s’il en est puisqu’on peut toutes nous affecter à partir d’une seule. Cela n’est cependant qu’une gêne et ne perturbe guère. D’autant plus lorsqu’on écoute les traces astrales sans rentrer dans nos têtes. Est-on bruyantes ? Peut-être. L’Esprit-Ruche n’est pas une utilisation active de la télépathie mais il nous amène à penser plus vite ; peut-être plus fort. Cela ne serait pas incongru qu’on soit aussi remarquables de l’esprit qu’on l’est de l’apparence. Même sans le Chœur. Cinq-en-Une.

Ça fait vachement classe moyenne inférieure venue gaspiller son argent, considère Esmé. C’est quand même un lieu convivial, constate Sophie. Est-ce que vous pensez que le Guinness book des records et la Guinness sont liés, demande Mindee. C’est pas faux, s’engage Céleste. C’est donc vrai, soupire Phoebe.

Installées comme on l’est, il est impossible de nous approcher sans qu’au moins deux ne le voit ainsi est-on toutes les cinq au courant lorsqu’une rousse trentenaire, plutôt grande, s’approche de nous. Elle a l’air aussi à son aise qu’une Céleste déconnectée de l’Esprit-Ruche et tient en mains un café dans une tasse et une sous-tasse. Comme une seule personne, les trois qui ne la voient pas se retournent afin de changer ce fait puis cinq visages se parent d’une même expression polie voire aimable.

« Bonjour, nous dit-elle avec doute alors que le notre passe puisqu’on retrouve à cinq une information contenue dans trois cerveaux suite aux échanges d’une d’entre nous. Excusez-moi de vous déranger, mais, il me semble qu’on s’est déjà rencontrées ?

- Bonsoir mademoiselle Azilys,
répond-t-on à cinq d’une même voix, cordiale. Vos excuses sont acceptées.

- Nous nous sommes effectivement rencontrées,
continue celle en tête de table, avec son jus de fraise. Phoebe Cuckoo. Nous vous avons aidée, ainsi que le lieutenant Fraiser, à retrouver les parents d’une petite fille lors du Summer Fest. »

Je crois qu’on discerne un paterne. Oui : vous passez vos festivités d’été comme d’hiver à trouver des petites filles dans des marrées humaines. Nous sommes d’excellentes coucous de chasse. On aide comme on peut aider. Oui.

0,74 seconde d’échanges internes se manifestant par une pause physique avant que l’une d’entre nous reprenne la parole.

« Je suis Sophie, commence l’adolescente à l’extrême droite, avec son jus de framboises. Enchantée.

- Je suis Mindee,
continue l’adulte de droite, avec son jus de citrons verts. Enchantée aussi.

- Et moi Céleste,
enchaine l’adulte de gauche, avec son jus de myrtilles. Tout pareil.

- Esmé,
conclut l’adolescente à l’extrême gauche, avec son jus de raisins. Nous sommes en accord.

- Bonne année,
déclare-t-on après avoir oublié, la voix cessant de sauter d’un corps à l’autre pour se partager à nouveau entre nos cinq bouches. Voulez-vous vous installer avec nous ? »

Un "oui", qu’il soit assumé ou pas, motivera celle en bout de table à se lever pour décaler sa chaise tandis que celle à droite se lèvera pour aller demander poliment si elle peut emprunter une chaise inoccupée à une autre table, afin de la ramener et de laisser Mademoiselle s’installer. Ce n’est qu’après elle que l’on reprend nous place, sous réserve que nous les ayons quitté.

« Comment allez-vous, lui demande-t-on à cinq, synchrones. Etiez-vous au marché de Noël ? Nous y avons patrouillé mais n’avons perçu ni le lieutenant Fraiser ni vous-même. Nous avons appris pour l’incendie de son appartement, le pauvre. »

Demander des nouvelles puis essayer de changer de sujet dans la foulée, c’est fait !



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MessageSujet: Re: Passés et avenirs Passés et avenirs EmptyDim 4 Fév 2024 - 13:45

Un tourbillon.

Lys à l’impression d’être Dorothy emporté par le cyclone lorsque les 5 jeunes femmes lui répondent, à tour de rôle, mais sans lui laisser en placer une. Il lui faut quelques secondes pour arriver à assimiler leurs réponses et les remettre dans l’ordre. La première étant qu’effectivement, elle ne s’est pas trompée en pensant qu’elles lui paraissaient familières, la seconde qu’elles non plus n’ont plus de nouvelles de Sam. Leurs prénoms passent par pertes et profit. Pour l’instant, cette information n’a pas beaucoup d’importance, si elle devait en prendre, Lys sait qu’elle pourrait toujours la redemander.

« Heu… Oui, merci. Bonne année à vous également. » Balbutie-t-elle, un peu perdue.

Comme une seule femme, le « Club des cinq », lui libère une place à leur table, après qu’elle eut accepté de se joindre à elle. Azilys s’installe en bout de table et leur souris, vaguement embarrassée. Elle se rappelle la petite perdue, et la façon dont celle qui s’appelle Phoebe avait réussi à la repérer au milieu de la foule, grâce à l’étrange lien qui la relie à ses… Ses quoi d’ailleurs ? Soeurs ? Clones ?

Même si leurs lèvres ne bougent pas, qu’aucun son ne sort de leurs gorges, elles sont clairement en train d’échanger. Et l’infirmière comprend d’où vient le drôle de bourdonnement qu’elle ressens depuis son entrée dans le pub.

Son regard saute d’un visage à l’autre, avant de se poser sur celui de celle qu’elle à déjà rencontré plusieurs mois plus tôt. Elle a besoin de pouvoir se concentrer sur une seule personne, une seule voix pour arriver à répondre.

« J’ai eu... » commence-t-elle avant de se reprendre «... un planning très chargé depuis notre dernière rencontre. » répond-elle, ignorant la petite voix hilare au fond de son esprit *Un planning chargé, c’est le moins qu’on puisse dire.* s'esclaffe-t-elle en lui rappelant sa rencontre avec Zemo, son voyage en Europe, sa rencontre avec un dieu, un sorcier suprême, un raton laveur de l’espace, un Avenger, un agent du Shield, l'âme errante qui a squatté son esprit et ses rêves pendant quelques temps. L’émergence de son nouveau pouvoir après avoir faillit mourir empoisonné, brûlée vive et criblée de balle, le même soir. *Tu oublies la chute de la grande roue et ma rencontre avec une extraterrestre super costaud.* Lui rétorque Lys avant de lui claquer la porte de son esprit au nez, tout en offrant aux 5 paires d’yeux fixées sur elle, un sourire qu’elle espère aussi sincère que possible.

« Il y a plusieurs mois que je n’ai plus eu de nouvelles de Sam. J’ai appris pour l’incendie de son appartement. J’avoue que quand je vous ai vue, j’ai espéré que vous pourriez peut être m’en donner. » Dit-elle à s’adressant à Phoebe. « Mais vu votre question, j’imagine que ce n’est pas le cas. » répond-elle d’un ton attristé.
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MessageSujet: Re: Passés et avenirs Passés et avenirs EmptyLun 26 Fév 2024 - 16:56




Passés et avenirs

On va trop vite. On n’a à peine commencé les présentations qu’on a déjà perdu mademoiselle Azilys. Pourtant, on n’a pas l’impression d’avoir exprimé trop d’informations ; ni même beaucoup. Qui est où, une base, ainsi qu’une demande de nouvelles s’accompagnant d’un changement de sujet pour ne pas avoir à nous-même en donner.

Le "bonne année" vient après une hésitation et le fait que Mademoiselle accepte de nous rejoindre, entrainant notre manège d’une chorégraphie presque mécanique puisque l’on est parfaitement coordonnées entre nous. Même celles qui regardent juste.

Même lorsqu’il s’agit de répondre au sourire embarrassé de mademoiselle Dulac, nos sourires polis et compréhensifs se font d’un même mouvement. Par trio et duo, on est identique dans nos apparences ; sachant que seul l’âge varie vraiment entre le trio, ayant dépassé la vingtaine, et le duo, se rapprochant de la vingtaine.

Quand au fait d’être dévisagées à cause de notre mutation visible, aucune de nous ne le prend mal. On y est habituée et on sait que l’on peut perturber les gens qui n’y sont pas habitués. Ce n’est pas un problème mais une différence. Comme notre volonté de nous habiller à l’identique. L’interindividualité n’est pas un trait commun, on n’a jamais croisé quiconque d’autre que nous pour le posséder, mais il fait parti de nous et aucune n’en a honte. De l’agacement pour certaines, oui, mais pas de la honte. On est comme on est et on sait que cela peut être accepté par ceux qui prennent la peine, qui font l’effort, de s’adapter. D’accepter.

Le fait que Mademoiselle ait eu un planning très chargé depuis notre dernière rencontre nous fait acquiescer à cinq d’un même mouvement, même si elle n’en regarde qu’une. On comprend toutes ce que c’est et on imagine bien qu’une infirmière, comme tout individu porté sur le secours à personne, soit des plus occupés à New York City. La seule quantité de population assure un travail infini mais en plus lorsqu’on y ajoute les attentats des Héritiers, les conflits de la pègre, les accidents de grande-roue et l’implication de gens à pouvoirs à chaque étape… les blessés sont quotidiens. Constants. Malgré les difficultés, notre vie doit être plus calme que celle de mademoiselle Azilys.

La vie éprouve notre interlocutrice et, même envers nous, elle n’arrive guère à le cacher. On en est désolées pour elle. Tout comme pour ce qui est arrivé au lieutenant Fraiser.

« Il y a plusieurs mois que je n’ai plus eu de nouvelles de Sam. J’ai appris pour l’incendie de son appartement. J’avoue que quand je vous ai vue, j’ai espéré que vous pourriez peut-être m’en donner. »

Celle qui partage la tête de table avec Mademoiselle secoue une unique fois le visage de gauche à droite, répondant à l’espoir alors même que la déduction est faite vis-à-vis de nos dires précédents.

« Ce n’est pas le cas, en effet, s’excuse-t-elle en se retenant de croiser les bras afin de garder ses deux mains sur son verre comme chacune de nous le fait.

- Nous ne le connaissions guère, précise celle à droite, d’une même voix que précédemment.

- Nous supposions que vous étiez plus familière, continue l’adulte à gauche avec douceur.

- Il a sans doute besoin de temps pour guérir, physiquement et psychologiquement, suppose l’adolescente à l’extrême droite.

- Ou il a quitté la ville pour mener une vie plus paisible, propose l’adolescente à l’extrême gauche. Si aucune de nous n’était réellement proche, il n’a aucune raison de nous informer. »

On lève toutes une épaule et un sourcil en faisant la moue de cette possibilité.

La technique de quitter la City marche plutôt bien pour limiter les traumas quand on ne va pas les chercher ailleurs, ricane mentalement Esmé. Son sarcasme ironique mis à part, c’est vrai que l’Institut a évité votre implication dans beaucoup de choses, note mentalement Sophie. Ce qui est dommage puisqu’on aurait pu aider des gens, soupire mentalement Mindee. Oui, approuve mentalement Céleste. Je vous l’ai dit : il faut qu’on se propose comme consultantes au SHIELD, rappelle mentalement Phoebe.

Presqu’une seconde et demi est passée à échanger en silence avant qu’on ne finisse toutes cinq à porter nos verres à nos lèvres pour boire une gorgée toute aussi identique que nous. On n’y fait même pas attention, même si les gestes peuvent paraitre robotiques.

« C’est ce que nous avons fait, répond celle de l’extrême gauche un instant après avoir attiré les regardes des autres, sourcils froncés de désapprobation. Nous avons travail et logis hors de la ville à présent. Ça éloigne pas mal de l’insécurité… »

Ben quoi, diriger la conversation facilitera l’omission. C’est vrai mais ça va amener les questions aussi et tu le sais très bien. Surtout que Mademoiselle a eu la gentillesse de ne pas nous retourner la question éludée. Oui, je ne suis pas pour cette voie. Vous préférez un bon gros silence gênant ?

« Même si nous aurions aimé pouvoir aider à la combattre, répond avec douceur celle de l’extrême droite, moins à mademoiselle Azilys qu’à sa vis-à-vis.

- Nous avons toujours voulu utiliser nos capacités pour aider les autres, déclarent les trois adultes d’une seule voix avant que l’on reprenne à cinq. C’est juste plus compliqué qu’il n’y parait. Au risque d’être indiscrètes et vous pouvez nous le dire si tel est le cas, est-ce simple de le faire avec votre métier ? »



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MessageSujet: Re: Passés et avenirs Passés et avenirs EmptySam 6 Avr 2024 - 17:43

La supposition du « club des 5 » concernant sa prétendu familiarité avec Sam fit ressentir à Azilys une étrange gêne, principalement due à certains souvenirs aussi agréable qu’embarrassant lui revenant en mémoire. Le final du « Summer fest » l’année précédente. Leur étreinte dans le poste de secours sur la plage dans la lueur des feux d’artifices. Ils s’étaient quittés bons amis après un agréable moment, mais elle n’aurait pas pu dire qu’ils étaient particulièrement proches. C’était il y a 1000 ans. Dans une autre vie. Avant sa rencontre avec Helmut. Elle se sentait embarrassée et mal à l’aise avec ce sujet. Aussi apprécia-t-elle le changement de conversation proposé par l’une de ses interlocutrice de l’autre coté de la table.  

L’insécurité

Elle eut un petit sourire amusé de la question chorale des 5 jeunes femmes.

« Ce n’est jamais facile d’aider les autres. » répondit-elle d’un ton doux. « Surtout quand on est soit même sensible. C’est ce qui fait qu’on est doué pour ça, qu’on peut comprendre et trouver les mots pour rassurer. Mais en contrepartie, on y laisse toujours des plumes. » Expliqua-t-elle en laissant son regard dériver vers les autres tables du bar. « Quant à mon travail, c’est gratifiant quand on soulage la souffrance, qu’on voit les gens arriver blessés et paniqués, repartir soulagés de leur douleur, apaisés et rassurés. Malheureusement ça ne se fini pas toujours aussi bien. » Elle marqua une pause pour prendre une gorgée de son café. « Et puis, c’est un peu comme essayer de vider l’océan avec une petite cuillère. Décourageant. Il y a quinze ans c’était ça qui me motivait. Mais, je n’ai plus 20 ans, le monde à changé, les gens sont devenu plus agressif, ils ne se passe pas un jour sans qu’un de nous ne se fasse agresser. Même dans les couloirs de l’hôpital. On est obligé d’avoir des vigiles et on nous fait des stages pour apprendre l’auto-défense. » Elle soupira et haussa les épaules dans un geste de découragement. « D’un autre coté, je peux comprendre que les malades ou leur famille pètent un câble quand ça fait des heures qu’ils attendent. On nous en demande toujours plus avec toujours moins de moyen. Au moins, il y a quelques années, on avait la reconnaissance de nos patients, à défaut de celle de notre direction, pour nous regonfler le moral. » Elle baissa le nez dans sa boisson, embarrassé de s’être trop épanchée, pris une gorgé de son café pour cacher son trouble. « Je ne vous cache pas que je pense de plus en plus à démissionner. » ajouta-t-elle presque malgré elle.  

Elle fronça un peu les sourcils. Elle n’était pas vraiment du genre à se livrer ainsi auprès de quasi inconnues. Il fallait croire que les jeunes femmes dégageaient un petit quelque chose de bienveillant et d’écoute qui incitait à la confidence. Et que de son coté, la coupe était tellement pleine qu’elle ressentait le besoin de la vider. Il allait falloir qu’elle fasse attention à ce qu’elle disait en leur présence. Elle venait d’entendre l’une d’elle dire qu’elles envisageait de proposer leurs services au SHIELD pour se rendre plus utiles.

« Et vous ? Vous faites quoi dans la vie ? Vous me l’avez probablement dit, mais je n’ai pas bien compris. » Relança-t-elle pour faire diversion.
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MessageSujet: Re: Passés et avenirs Passés et avenirs EmptyMer 24 Avr 2024 - 11:34




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Trouver un sujet qui ne soit gênant avec mademoiselle Dulac semble de plus en plus complexe ; que ce soit pour elle ou pour nous. Sa relation avec le lieutenant Fraiser la gêne. On ne comprend pas pourquoi mais on comprend que c’est le cas et c’est donc un nouveau changement de sujet au programme.

Le fait de savoir si aider les autres fonctionnent professionnellement amuse Mademoiselle. Un amusement aussi doux que sa voix lorsqu’elle nous répond une évidence mais qui a le mérite d’être explicité : "ce n’est jamais facile d’aider les autres". Nos impliquées de l’extrême droite, de droit et en tête de table échangent deux regards à cela. Les deux autres continuent d’écouter assidument mademoiselle Dulac.

La sensibilité ne facilite pas l’aide aux autres. Celle de gauche baise les yeux alors qu’elle amène nos pensées auprès de son supérieur, illustration parfaite de cela. Il faut aussi considérer le travail sur l’insensibilité fait avec Père lorsqu’il s’agissait d’employer notre télépathie en évitant la contamination mentale ; chose que l’Esprit-Ruche nous facilite, puisqu’on est naturellement résistante à cela du fait de notre fonctionnement soit parce que l’on fait instinctivement la différence entre nous-même et autrui ou parce qu’on se contamine tellement entre nous qu’il n’y a pas la place pour que quelqu’un d’autre le face. Les avis sont partagés à 80% pour une thèse et 20% pour l’autre.

La sensibilité ne facilite pas l’aide aux autres mais permet d’être doué pour cela. De comprendre. De trouver les mots. Tous nos regards vont vers Mademoiselle, voilés d’une certaine mélancholie. Comprendre est facile. Trouver les mots non. A-t-on perdu notre douance dans l’aide aux autres avec notre propre dépression et l’usage de l’insensible forme adamantine pour préserver nos fonctions de nos difficultés ? Peut-être puisqu’on n’y a plus laissé aucune plume. Sauf avec Kali, puisqu’on ne l’a jamais accompagnée sous notre forme alternative.

Mademoiselle Dulac regarde les gens qui nous entourent tandis que celle de l’extrême gauche lève les sourcils en regardant les autres, celle de gauche inspire en regardant les autres, celle au côté de mademoiselle se durcit en regardant les autres, celle de droite baisse les yeux et celle de l’extrême droite regard son opposée à gauche.

Vous ne l’avez pas vraiment aidée non plus, rappelle Esmé. La situation est tellement compliquée avec elle, souligne Sophie. Disons que plus on l’aide à aller bien et plus on lui offre des occasions de se détruire parce qu’on n’a pas la même sensibilité, soupire Mindee. Oui mais on va pas juste arrêter, se rebiffe Céleste. Non : elle a besoin de nous et on peut essayer de la guérir hors de son amourachement, conclu Phoebe.

« Quant à mon travail, continue Mademoiselle durant son tour d’horizon, c’est gratifiant quand on soulage la souffrance, qu’on voit les gens arriver blessés et paniqués, repartir soulagés de leur douleur, apaisés et rassurés. »

C’est un peu ce qui se passe pour Mindee quand l’un des jeunes de l’Institut souhaite la voir, même si les sujets abordés ont rarement trait à une souffrance à soulager et plus à des doutes à dissiper ou des conseils à donner.
C’est un peu ce qui se passait pour Céleste à l’époque où le docteur McCoy pouvait laisser voir ses difficultés avec sa mutation, supérieures à celles de beaucoup d’élèves. Ce n’est désormais plus le cas.
Ce n’est que rarement ce qui se passe pour Phoebe, puisque monsieur Xavier n’a ouvert un post d’assistante que pour lui faciliter la vie et non par réel besoin. C’est arrivé que l’on puisse l’aider lui, qui porte son Institut sur ses seules épaules parfois et est persuadé que cela doit en être ainsi, cependant voilà plus de trois mois que la médiation nous a fait prendre de la distance avec lui également.

Au final, Kali et Jean sont nos principaux liens avec l’Institut. Il ne s’agit plus tellement d’y aider les autres, choses qu’on fait par habitude et opportunisme lorsqu’on en a l’occasion, que d’avoir un environnement familier où on ne nous en demande pas trop. Où on peut attendre que quelque chose de plus important n’arrive dans nos vies ; nommément la convocation de l’Arme Plus. Notre raison d’exister. La distance prise avec monsieur Xavier durant la période de dépression adamantine est là et n’est pas partie pour changer. Les difficultés avec madame Darkhölme ne sont pas en phases de s’arranger, pas plus que la difficile distance avec monsieur McCoy. Mademoiselle Munroe est là si on a besoin et réciproquement ; tout comme monsieur Wagner. Juste que le besoin n’est pas là actuellement.

La gorgée de café de mademoiselle Dulac nous offre le temps de nous perdre en pensée entre nous, chacune regardant le vide devant elle et partageant ses considérations tristes avec les autres. L’institut est une maison mais plus réellement un travail nous permettant de soulager la souffrance, d’apaiser et de rassurer. On aimerait continuer à y vivre mais plus tellement à y travailler.

« Et puis, c’est un peu comme essayer de vider l’océan avec une petite cuillère, reprend Mademoiselle en réattirant nos regards. Décourageant. »

On a toutes un petit sourire compréhensif : aider les autres doit s’accompagner du savoir que l’on n’en finira jamais. Ils auront toujours des problèmes. Sinon on n’aurait pas à les aider. Cela peut motiver, c’était le cas pour mademoiselle Dulac "il y a quinze ans", mais répéter ainsi les choses use. Nous use. Est-ce seulement une question de changement du monde ? N’est-ce pas aussi un changement de nous-même ?

On n’a pas le problème de gens agressifs à l’Institut, si l’on exclut madame Darkhölme. Et l’on comprend pourquoi : c’est difficile de voir des gens accepter et montrer leur mutation, même dans une école qui prône cela, quand on n’est pas capable de le faire soi-même. Puis sont venus les doutes quand au fait qu’elle soit de nouveau une terroriste et que l’Institut comme les X-Men soient liés à la Confrérie des Mutants ainsi que ce qu’elle a vécu comme un viol mental lorsque l’on a cherché les réponses à cela dans sa mémoire. Finalement, il y a aussi la menace que l’on fait peser sur son influence : on aide les autres là où elle n’est pas capable de le faire et on menace donc sa position de numéro 2 de l’Institut, lui permettant malgré son rang de professeure de se comporter tout à la fois comme une directrice adjointe et comme une élève problématique cassant le mobilier par caprice comme impunité. C’est toujours mieux que ce qui semble être vécu dans les hôpitaux, cela dit.

« On est obligé d’avoir des vigiles et on nous fait des stages pour apprendre l’auto-défense. »

Aider les autres tout en sachant s’en défendre, c’est à se demander s’ils méritent d’être aidés. Aide-t-on vraiment pour la qualité de la personne que l’on aide ou parce qu’on a fait le choix d’aider de notre côté ? Parce qu’on a fait le choix et parce qu’on a été éduquées pour cela. C’est pas faux. Fais le choix, fais le choix… Mais si Phoebe : tu es celle qui fait le choix d’essayer de nous protéger alors qu’on t’a rien demandé ! C’est inconscient comme choix et c’est comme cela que l’on fonctionne. Fonctionne, fonctionne, dysfonctionne plutôt non ? Moi je trouve que ça fonctionne plutôt bien. Probablement parce que t’es masochiste, Céleste.

Si l’on offre un sourire contrit face au soupir triste de Mademoiselle, on dévie légèrement du sujet et n’est plus aussi mélancoliques que l’on a pu l’être lorsqu’on s’est perdues précédemment.

Puis vient la compréhension. Comme dit précédemment : être sensible c’est ce qui permet de comprendre. Comprendre la lassitude. L’évacuation du stress sur la première personne en face de soi. Même quand elle n’y est pour rien. Réussir à faire toujours plus en ayant toujours moins pour le faire. Obligation de résultats et non de moyens. On n’a pas cela dans le privé.

« Au moins, il y a quelques années, on avait la reconnaissance de nos patients, à défaut de celle de notre direction, pour nous regonfler le moral. »

Pour regonfler le moral. Il a donc toujours été en berne. Le Directeur Xavier est reconnaissant et n’est guère exigeant envers ses employés. C’est lui qui se met en quatre pour eux, non l’inverse. Cela lui coûte et sans doute est-il dans similaire situation à mademoiselle Dulac. A-t-on suffisamment de reconnaissance, nous, envers lui ? Pour avoir autorisé Sophie et Esmé à venir dans la chambre d’adulte et non dans une d’élève malgré leur âge et qualité ? Pour avoir fait abattre le mur afin de relier ensemble deux chambres et que l’on ait la place pour vivre à cinq dans une chambre deux fois plus grande que les autres et avec deux salles de bain ? Pour nous garder malgré le fait que l’on soit en réserve d’une organisation avec laquelle ses X-Men ont un passif négatif ? On ne peut juger autrement qu’individuellement la gratitude et l’ingratitude dont font preuves les membres de l’Institut envers son Directeur mais on peut se juger nous-même. Tout comme on peut aider.

« Si jamais vous finissez par le faire, dit-on à cinq après l’aveu de Mademoiselle à propos de ses pensées démissionnaires et alors que celle de gauche va chercher notre téléphone dans la poche intérieure de sa veste noire posée sur sa chaise, contactez-nous. Nous pourrons vous mettre en relation avec notre employeur, lequel pourra vous aider.* »

Ce ne serait pas la première fois que l’on ramène quelqu’un à l’Institut. Après tout, on l’a fait avant même d’y emménager nous-mêmes avec mademoiselle d’Ancanto. Il est rare que l’Institut aille lui-même recruter des gens qui sont dans le besoin mais il accueille toujours ceux qui viennent à sa porte, qu’ils soient dans le besoin ou pas d’ailleurs. Cela contribue à cette impression que l’on n’aide pas de manière significative mais c’est peut-être ce dont mademoiselle Dulac a besoin désormais : un travail plus intimisme et moins dans le sauvetage du monde que dans les tentatives d’épanouissement personnel. De plus, madame Ranevskaia est sur le départ ainsi l’Institut pourrait avoir un réel besoin d’infirmière. Puis Phoebe pourra glisser un mot au Directeur Xavier en faveur de la candidature de mademoiselle Dulac.

« Et vous, est une question qui nous fait nous tendre légèrement puisqu’on aurait aimé l’éviter, à défaut de savoir le détail de la demande. Vous faites quoi dans la vie ? Vous me l’avez probablement dit, mais je n’ai pas bien compris.

- Nous avons changé de travail depuis notre précédente rencontre,
déclarent les trois adultes d’une même voix polie, effaçant la tension précédente. Nous sommes réservistes pour une organisation de l’OTAN et nous travaillons quotidiennement dans une institution privée pour jeunes surdoués.

- Je suis l’assistante de direction,
enchaine celle en tête de table, à côté de Mademoiselle, avec un mélange de fierté et de doute.

- Je suis accompagnatrice jeunesse, continue d’une même voix celle à droite, avec un mélange de satisfaction et de doute. Les élèves prennent rendez-vous avec moi pour un accompagnement et un suivi, quand ils ne le font pas avec l’un de leur professeur.

- Et je suis assistante personnel de l’ingénieur des lieux,
termine d’une voix identique celle de gauche, avec un mélange de tristesse et de doute.

- Nous, déclarent les deux adolescentes aux extrémités, nous sommes élèves au sein de ladite institution.

- Elle en présentiel,
ricane celle à l’extrême gauche.

- Et elle en distanciel, soupire celle à l’extrême droite, puisque nous sommes toutes interconnectées mentalement. »

On n’a aucun souci à parler de notre mutation tant on l’assume. L’apprécie. On est ainsi et, tout autant qu’on puisse aimer plaire à l’autorité, on reste avant tout liées entre nous. Non pas des sœurs mais des clones, certes, mais c’est peut-être mieux ainsi. Ça facilite même la compréhension chez certains.


Note:


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