Hector venait tout juste de rentrer de mission, un contrat en Bolivie. Rien de bien méchant, mais qui payait bien et demandait pas mal aux compétences du mercenaire. Il faisait tellement d’aller et retour entre la ville et le reste du monde. Rentrer chez lui et faire quelque chose de « normal » ne semblait plus trop le toucher. C’était juste un moment transitoire, un laps de temps pour se reposer, se préparer avant qu’on ne l’appel pour un autre gros contrat. Cela lui convenait, ca aidait à sortir de sa période creuse, les gens semblaient lui faire peu à peu confiance à nouveau.
Voila donc ce qu’il se disait les bras alourdit par d’énormes sacs. Il refaisait le plein, prenant ceux dont il avait besoin d’urgence et qu’il ne pouvait pas commander de suite sur le net. Les clients qui passaient dans les rayons devaient être surprit de voir deux gros sacs bien bourrés. Un caddie serait mieux pour transporter, mais Hector se contenta de sourire et s’en aller en les transportant comme s’ils ne pesaient pas plus que des oreillers.
On diffusait les derniers hits, ainsi que quelques unes de la décennies passées. Hector n’était plus dans le coup depuis qu’il était rentrer dans l’armée au moins. Reconnaitre tel artiste ne l’amusait plus et puis ce n’était pas son genre. De toute manière, il cherchait juste ce qu’il lui manquait, payer et retourner dans son bunker secret. D’ailleurs il y pensa, l’australien sortit son téléphone pour vérifier ses derniers mails, si quelqu’un commandait ses services. Apparemment oui. Peu de personnes qui cherchaient à entrer en contact avec lui avant d’exposer l’objet de leur requête. Il verra cela en rentrant. Répondre trop vite n’était pas bon, il fallait se faire désiré, montrer qu’on était pas en manque d’argent.
Niveau finance justement il s’en sortait bien. C’était déjà ca, pas évident par contre de payer l’entretient du bunker, du matériel, des kilos de viandes qu’il devait avaler par jour ainsi que de nombreuses factures à réglé. Messner pouvait être un mercenaire poursuivant un idéal, ayant des valeurs qu’on pourrait juger noble, il avait tout de même besoin d’argent donc même si sauver le monde pouvait être bien et lui plaire, fallait bien que la bête mange.
Une seconde d’intention et le colosse percuta quelqu’un. A quoi bon avoir un flaire et des sens surhumain quand on rentrait dans les gens ? Il n’avait pas broncher, mais avait sentit l’impact contre quelqu’un de plus petit et fragile.
-Excusez moi je n'ai pas fais attention.
Les rayons pouvaient laissés passées deux personnes, mais quand on était un colosse de près de deux mètres avec d’aussi larges épaules et des bras aussi épais, on devait prendre plus de place. Hector se pencha vers la malheureuse victime pour s’assurer qu’elle n’avait rien.
-Vous ?
Lui disait il tout surprit en découvrant le visage familier de la femme qui fut légèrement bousculée.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Le mois d’octobre était la période que Laura aimait le plus après Noël bien sûr. Les couleurs orangés, jaunes et rouges, c’était un bon sujet pour faire des photos. Il faut dire que depuis que les enfants avaient repris l’école, la mère de famille n’était pas souvent chez elle. Elle préférait parcourir les rues de New-York pour pouvoir prendre autant de photos qu’elle le voulait. Bien sûr, elle s’assurait toujours d’être présente pour le retour de ses enfants à la maison et pour leur préparer de bon petits plats. Laura trouvait que son train de vie était juste parfait. Elle pouvait faire presque ce qu’elle voulait, tout en s’occupant de la maison et de sa famille. Il n’y avait pas mieux.
Ce jour là, la mère de famille devait aller faire quelques courses car le frigo était dangereusement vide. Avoir deux ados à la maison et un petit dernier qui mangeait autant que son frère et sa soeur, ce n’était pas tous les jours facile. Heureusement, les Barton s’en sortaient bien niveau financié et ce n’était pas un soucis pour Laura d’aller faire des courses plusieurs fois par semaine. Elle rajoutait toujours quelques petites choses pour faire des repas en plus pour les plus démunis. Elle se rendait presque toutes les semaines aux banques alimentaires pour apporter ce qu’elle avait fait en trop. C’était sa maigre contribution pour s’intégrer dans la vie new-yorkaise... Son panier suspendu à son bras, sa note de courses de l’autre, la jeune femme parcourait les différents rayons depuis un moment déjà. Elle se laissait inspirer par les différents produits qui croisaient sa route. Une nouvelle idée lui venait en tête, elle notait tous les ingrédients sur sa note avant de continuer ses courses. Laura faisait rarement des excès niveau nourriture, elle préférait que ses enfants mangent de tous, raisonnablement. Le sucre, ce n’était pas quelque chose qui était beaucoup présent dans la maison, mais elle acceptait assez souvent de leur faire plaisir. Après tous, c’était des enfants, elle n’allait pas les priver de choses qu’ils adorent. Elle en limitait tout simplement la quantité.
En parcourant les allées, Laura n’était pas très attentive à ce qui se passait autour d’elle. Alors lorsqu’elle fut percuté par quelqu’un, elle laissa échappé un léger cri de surprise avant de se reprendre. Elle n’était pas du genre à se laisser surprendre, mais aujourd’hui, perdu dans ses pensées, elle n’avait pas vu l’homme. Pourtant, il ne passait pas inaperçu. Et Laura l’avait déjà vu. Ce dernier s’excusait déjà avant de lui lancer un “Vous ?” de surprise. La mère de famille replaça une mèche de cheveux qui la gênait et lui répondit :
“Et oui moi... Je fais mes courses comme tout le monde...”
Elle lui fit un sourire un peu timide avant de rajouter :
Moment de surprise, retrouvailles un peu inattendues. New-York était une immense ville, entre les autochtones et les touristes, on voyait des milliers de visages par jours sauf si on restait souvent dans son quartier. Hector ne s’attendait pas à revoir Laura, il pensait que ce n’était qu’une rencontre sur le moment et que jamais leurs routes se croiseraient à nouveau. Cela lui fit tout de même plaisir de recroiser une tête connue. En tout cas la réaction de la jeune femme fit comprendre au colosse l’absurdité de sa réaction, sans doute normale mais quoi qu’un peu exagérer.
-Oui excusez moi, je ne m'attendais pas à voir revoir aussi vite, c'est drôle.
Disait-il avec un large sourire pour montrer que sa remarque était amicale.
-Je vais bien merci, et vous alors ? Comment vont vos enfants ? Il me semble que vous en avez.
Ils avaient un peu parler de tout et de rien, et lors d’un échange, il lui semblait que Laura avait mentionner être mère, de s’occuper d’une petite famille alors que lui, restait célibataire pour le bien de tous. Mais la n’était pas le sujet.
Ironiquement, si Hector savait des choses sur elle, il ignorait par contre qu’elle était l’épouse d’un héros dont il a déjà croiser la route. Et encore, Laura en retour ignorait presque tout de lui, Messner s’étant contenter de demi vérités pour ne rien révélé de fâcheux sur lui. Il se demandait par contre s’il devra rejouer encore au même petit jeu aujourd’hui.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Laura eu un petit sourire quand elle vit la surprise de Hector sur son visage. Il faut dire qu’il aurait été rare de se rencontrer précisément à ce moment là. New-York était une grande ville et il était possible de faire le tour de la ville sans y rencontrer quelqu’un que l’on connait. Aujourd’hui, c’était différent. Laura était dans ce supermarché et elle y faisait ses courses. Ce n’était qu’une habitude qu’elle avait, mais il faut dire que Hector avait raison, Laura ne s’attendait pas non plus à le revoir aussi tôt.
“Je dois vous avouer que je suis surprise de vous revoir aussi rapidement aussi, mais c’est peut-être le destin ?”
Est-ce que Laura croyait au destin, elle n’en était pas certaine. Elle avait été une ancienne agente de liaison du S.H.I.E.L.D. Elle avait les pieds sur terre en temps normal, mais il y avait longtemps qu’elle n’avait pas mit les pieds dans un bureau... Et ce n’était pas plus mal !
Laura sourit doucement quand Hector lui dit qu’il allait bien et lui retourna la question, lui demandant par la même occasion comment allaient les enfants. La jeune femme eut un petit mouvement de surprise parce qu’elle ne pensait pas qu’elle en avait parlé pendant leur précédente discussion, mais peut-être que si. Laura était fière de sa famille, mais elle devait faire attention quand même. Elle était sous la protection du S.H.I.E.L.D, ce n’était pas pour rien. Elle devait être plus prudente. Cependant, elle ne voyait pas ce que Hector pourrait lui faire, alors elle répondit à la question en se promettant d’être plus prudente dans l’avenir.
“Je vais bien merci et mes enfants aussi. C’est pour eux que je fais toutes ces courses. Mine de rien, ça mange énormément ces êtres là ! Et je fais aussi quelques courses pour une association aux plus démunis. C’est ma bonne action de la semaine.”
Elle n’entra pas dans les détails et elle se contenta de sourire. Elle regarda le colosse, se demandant si elle avait le droit de lui demander comment s’était passé son travail. Peut-être qu’elle ne devait pas jouer avec le feu non plus. Parce que Hector semblait être un honnetre citoyen, mais Laura avait toujours appris à se méfier, chose qu’elle n’avait pas assez fait lors de leur première rencontre... Il fallait vraiment qu’elle fasse attention. La jeune femme regarda autour d’elle. Il y avait pas mal de personnes dans les allées du supermarché, les gens venaient faire leurs courses pour la semaine sans doute. Rien ne lasse présager que quelque chose pouvait se produite à l’instant T...
Hector n’était pas sur de croire au destin. Bien qu’il fut lié à la mythologie et donc à la magie d’une certaine manière, le mercenaire ne croyait pas que des forces cosmiques dictaient leur devenir, mais que chacun était maître de sa vie et responsable de ses choix. Et que tout n’était donc que coïncidence. Enfin bref, ceci était juste la petite parenthèse sur les convictions de l’australien. En réponse à Laura, il se contenta de sourire bêtement, ne sachant trop quoi dire d’autre.
Entamant la discussion, Messner questionna la jeune femme sur ses enfants. Il fut étonner de voir le mouvement de recul de la mère. Il ne comprenait pas pourquoi, ils en avaient parler vite fait, Hector avait complimenté son rôle et d’un coup on aurait cru qu’il avait mentionner un secret d’état dans un lieu publique. Enfin, ils étaient à New-York, la ville qui regorgeait de gens étranges, le mercenaire n’en était pas une exception. Ceci étant passer, car Laura retrouva bien son aplomb pour répondre naturellement, expliquant que ses enfants allaient bien, et qu’ils mangeaient toujours autant, et qu’elle faisait la ses courses pour aider une association.
-Haha ! Je suis étonné de savoir qui entre vos gamins et moi, mangent le plus. Un de ces jours on se fera une compète.
Hector possédait une puissance incroyable, mais en contre partie, l’australien devait se nourrirez énormément. Il lui fallait tout un banquet pour lui tout seul, on comprenait où partait une bonne partie de son argent. Mais il le fallait, sinon il perdait vite sa force s’il ne mangeait pas autant et pouvait être mal après. Encore, il se goinfrait mais ne prenait pas trop de kilos, un bon compromis non ?
-C’est sympathique de votre part de vous soucier des autres. Je donne parfois un sandwich à un clochard, mais peut-être devrais je participer davantage, rejoindre une association peut-être.
Messner ne serait pas contre. Aider son prochain ne lui déplaisait pas, sinon il ne suivrait pas ce code d’honneur personnel qui dictait sa vie et son travail. Mais bon, le colosse était une machine de guerre, un homme d’action qui aidait les gens à sa manière, en jouant les soldats solitaires et itinérants. Bon, il provoquait quelques catastrophes, mais ce n’était pas voulu. Aucun soldat n’était parfait, sans doute pas Captain America, le précédent pas l’autre qui vol.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Parler du fait que le destin les avait fait rencontrer de nouveau ne semblait pas être le sujet où Hector était le plus à l’aise. Laura le vit se contenter de sourire, alors elle n’insista pas plus que ça sur le sujet. Elle savait que certaines personnes étaient très terre à terre et que ce n’était pas facile de leur faire croire certaine chose. Alors, le sujet des enfants de Laura vient sur le tapis. Si Laura eu un mouvement de recul, c’était parce qu’elle se demandait si elle n’avait pas fait une erreur en parlant de ses enfants à Hector. Après tout, elle était toujours sous la protection du S.H.I.E.L.D et ce n’était pas pour rien. Cependant, loin de se douter de ce que Hector faisait dans la vie, elle sentait qu’elle pouvait lui faire confiance... Peut-être que son instint était en train de la tromper ? Elle n’en savait rien, mais elle continua de répondre à l’homme qui lui dit qu’il serait étonné de savoir qui entre ses enfants et lui-même mangent le plus, rajoutant qu’un jour, il faudrait faire une compète pour le déterminer. Laura eu un petit rire avant de dire :
“Je serais heureuse de voir cette compétition. Sans vous rendre tous malade bien sûr !”
Laura n’était pas contre les compétitions, mais si c’était pour que les enfants et Hector soient malades, ce n’était pas la peine. Puis, ils parlèrent du fait de donner à manger aux personnes dans le besoin. Laura le faisait depuis longtemps déjà, encore plus depuis qu’elle était revenue sur New-York. C’était sa bonne action de la semaine souvent. Hector lui dit alors qu’il donnait un sandwich a un clochard de temps à temps, mais qu’il devrait peut-être participer un peu plus en rejoingant une association. Laura eut un grand sourire.
“Il ne faut pas hésiter à rejoindre une association. Même si vous ne pouvez pas faire toutes les actions de l’association, l’important, c’est de participer et d’aider ceux qui en ont le plus besoin. Je pense que dans ce monde, on doit aider son prochain le plus souvent possible. On a tous vécu quelque chose d’horrible avec le snap alors pour ma part, je veux aider ceux qui ont tout perdu pendant cette période. Vous savez qu’à cause du snap, il y a plusieurs personnes, qui étaient des hauts placés, qui ont tout perdu ? Ils se retrouvent sans rien... Alors, j’aime les aider pour qu’ils reprennent confiance.”
Lorsqu’elle parlait des personnes dans le besoin, Laura pouvait se lancer dans un monologue hyper long. Elle s’en rendit compte et rougit légèrement.
“Désolée, je m’emporte... C’est toujours comme ça quand il y a un sujet qui me tient à coeur...”
Un peu de plaisanterie pour détendre l’atmosphère. Hector était convaincu que rares sont ceux pouvant le rivalisé en matière de bouffe. Si elle voyait ce qu’il se commandait à manger à chaque fois. Même chez lui dans son bunker il avait une énorme réserve de nourritures qui pourrait aider une famille à tenir des années, mais partait trois fois plus vite à cause du besoin d’énergie du mutant. Pas facile il fallait avouer, ses dons lui apportèrent un sacrés avantages, mais l’inconvénient restait pénible quelques fois. Au moins, il se rassurait qu’il ne finirait jamais obèse, ce qui serait pénalisant pour son travail. Enfin bref, il serait amusé par contre de voir des enfants être plus gourmant que lui.
-Il en faut beaucoup pour me rendre malade.
Maintenant on parlait d’associations et de bénévolat. Il était vrai qu’Hector n’aimait pas toujours rejoindre un groupe, un peu dégouté de l’armée et de la police, ainsi que de l’agence de mercenaire qui la fait entrer dans le milieu. Et quand on savait que certaines grosses associations étaient plus politique que sociale… Mais bon, le colosse ne disait pas non pour aider et tant qu’on lui laisser pleinement sa liberté, ca allait. Passer de temps en temps pour sacrifié une partie de sa réserve, pourquoi pas. Après dans un sens il aidait déjà le monde avec ses missions qui souvent, visaient à éliminer quelques pourritures de la surface du globe.
-Des hauts places ? Quoi vous aidez les politicards et les hauts fonctionnaires qui n’ont plus rien ? Pas sur que ce soient eux les plus à plaindre.
Hector avait déjà croiser tellement d’hommes politiques, de magistrats, de hauts fonctionnaires corrompus qui profitaient du système pour enfoncer tout le monde afin de se hisser eux toujours plus haut socialement. Il en avait descendus, parfois travailler pour certains ca arrivait. Mais il en connaissait assez pour ne pas les plaindre si l’un perdait tout. Il trouvait cela curieux que Laura puisse vouloir les aider. Était-elle liée de près ou de loin au gouvernement ?
-Oui je voie ca, vous êtes quelqu’un de très généreux et porter sur l’aide à autrui, il en faut des gens comme ca.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Croiser Hector dans un supermarché, c’était bien le dernier endroit où Laura pensait le croiser, mais après tout, il était humain et il mangeait aussi. C’était une bonne chose de plaisanter autant de la nourriture. Laura ne voulait pas que les gens se rendent malades pour manger, mais il semblerait que Hector avait besoin de beaucoup de nourriture pour être malade. C’était sans doute une de ces personnes qui mangeait sans vraiment avoir la sensation d’avoir manger... Laura chassa l’idée de sa tête et ils parlèrent d’association et de bénévolat. La mère de famille adorait se rendre utile depuis des années, mais elle n’avait pas pu le faire le temps qu’elle était en sécurité, loin de New-York. Dans la campagne, la plupart des gens se débrouillaient avec ce qu’ils avaient. Maintenant qu’elle était revenue dans la grande ville, elle pouvait reprendre des activités, toujours sous la surveillance du S.H.I.E.L.D qui n’était pas très loin. Il ne fallait pas oublier qu’elle était sous leur protection... Laura s’emporta dans son discours avant de s’excuser. Hector tiqua sur le fait qu’ils pouvaient aider les politiques et les hauts fonctionnaires. Bien sûr, ce n’était pas ceux qui étaient le plus à plaindre et Laura hocha doucement la tête :
“Je peux comprendre que ces hauts fonctionnaires ont des préjugés qui leurs collent aux baskets, mais d’un autre coté, je ne me vois pas ne pas les aider, c’est contre ma nature. Je sais parfaitemant qu’il y a des gens qui ont encore plus besoin d’aide qu’eux, mais je ne peux pas laisser une personne dans le besoin. Je suis comme ça...”
Laura était presque désolée de l’être. Ce n’était pas sa politique de laisser des gens dans la misère même s’ils avaient fait des choses horribles. Peut-être qu’un jour, cela allait lui jouer des tours... Hector lui dit alors qu’elle était quelqu’un de très généreux et porter sur l’aide à autrui, qu’il en fallait des gens comme elle. Elle sourit timidement et lui répondit :
“Vous avez raison, mais parfois, je me dis que je donne un peu trop de ma personne et que ça va peut-être me jouer un tour... mais bon, je fais attention quand même !”
Laura regarda autour d’eux. Les gens étaient tous là à faire leurs courses, à vivre leurs vies. Il y a quelques mois en arrière, ce n’était sans doute pas la même chose à cause du Snap. Beaucoup de personnes avaient soufferts dans toutes les sphères sociales. Laura aimait penser qu’elle pouvait apporter un peu de bonheur dans la vie... Un mouvement de foule se fit voir au bout de l’allée, ce qui la ramena à la réalité. Laura fronça les sourcils et dit :
Hector n’était du genre à éprouver la moindre compassion pour un politicard. Il pouvait avoir le cœur sous la main mais avec des limites. Pour lui, aucun homme ou femme politique n’était digne de confiance. Il fallait voir l’état du pays pour s’en rendre compte. Et dans son boulot, il en avait croisé suffisamment pour savoir que presque à chaque fois, pour savoir que ces gens n’agissaient que dans leur propre intérêt. Même en venant à leur aide, ils n’hésiteront pas à vous poignarder dans le dos après si cela les arranges. Il se rappelait justement de cette mission où il devait en secourir un, un député coincé en zone de guerre. Ce dernier ne manqua pas de félicité Hector de lui avoir sauver la vie, mais une fois en sécurité, il considéra la vie du mercenaire comme sacrifiable, pour sauver une mallette contenant un jolie paquet de fric. C’était un exemple parmi tant d’autres.
Pour le coup Laura lui apparaissait comme une jeune femme bien trop gentille et naïve. Il avait peur que ce trait de caractère vienne jouer contre elle un jour. Il suffisait de vouloir aider la mauvaise personne et… Contrairement à Hector, la jeune femme n’aura ni fusil, ni grenades pour l’aider à s’en sortir. Elle deviendra peut-être un symbole, un symbole qu’on aura sacrifier et que l’être abjecte qui l’aura trahit se servira. Mais bon, elle était adulte et Messner n’allait pas lui coller au dos pour assurer sa sécurité non plus. En tout cas, Laura démontra en être bien consciente et qu’elle devrait faire attention, ce qui rassurait le colosse.
-Tant mieux. Il faut aider et faire attention à sois aussi. D'ailleurs, je vais vous dire une réflexion qui pourra peut-être vous aider dans l'avenir. Moi c'est le cas. La personne que vous comptez sauver risque t'elle de faire souffrir beaucoup d'autres juste après ?
On voulait aider autrui, mais si autrui allait juste après provoqué souffrances et malheurs juste après ? N’avons-nous pas sauver une personne contre une centaine, voir un millier de vie après ? Bien sur, dans la plus part des cas, on ne pouvait pas savoir, mais en réalité, de nombreux signes existaient pour prévenir de ce genre de fin funeste.
Les oreilles du mercenaires se mirent à frétillaient. Des sons étranges lui arrivaient plus loin et il fallait voir l’expression interloquer de certains clients pour s’en rendre compte. Laura le remarqua, pointant en direction de la source de ce remu ménage.
-Oui il y a quelque chose dehors qui approche.
C’était des crissements, une alarme hurlante. Puis, un freinage violent et un cri strident. Un véhicule en pleine course poursuite voulue s’arrêter face au magasin, mais en réalité elle détruisait toute la façade de ce dernier, rentrant à moitié dans le store. Des éclats de verres et de plastiques volaient dans tous les sens, plusieurs rayons trop proches de l’entrée tombaient en renversant leur contenue. Instinctivement, Hector se servit de son corps résistant pour protégé Laura des débris et éclats qui heurtèrent par conséquent son propre dos. Quand cela fut passer, il interrogea la jeune femme.
-Tout va bien ?!
Du bélier mécanisé, sortie un homme visiblement costaud, pas autant qu’Hector, mais tout de même. Il avait une cagoule à moitié déchiré sur le visage et aboyait sur tout ce qu’il voyait dans le store, pointant une arme de poing.
-Que tout le monde la ferme et va au centre que je les voies !
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Laura avait besoin de faire quelque chose dans la vie pour se sentir utile. Elle avait aimé sa période où elle avait été agent de liaison pour le S.H.I.E.L.D. C’était quelque chose qu’elle avait en elle, mais qu’elle avait sacrifié pour son premier enfant. Conjointement avec Clint, ils avaient décidé que c’était mieux ainsi. Avoir un parent dans une organisation secret, c’était déjà quelque chose, mais les deux ? Laura s’était toujours demandée comme ce serait passer les choses s’ils n’avaient pas décidé que la jeune femme arrêterait son travail. Peut-être qu’ils n’auraient eu que Cooper en enfant ? On pourrait refaire le monde avec des si...
Tout en parlant d’aider les gens, Laura se rendit compte qu’elle aimait aidé les gens et peut-être que certaines personnes ne le méritaient pas. Il faut dire qu’elle n’était pas du genre à juger les gens par le passé. Il y avait beaucoup de personnes qui avaient fait du mal dans le passé et qui avait réussi à s’en sortir par la suite et inversement. Laura, elle, était juste là pour aider une personne a s’en sortir après le Snap. Même si ce dernier avait duré un sacré moment et que c’était terminé depuis longtemps déjà, certaines personnes n’arrivaient pas à remonter la pente. Mais Hector avait raison sur certains points en lui demandant si la personne qu’elle comptait sauvé risquait-t-elle de faire souffrir beaucoup d’autres juste après ? Laura fronça les sourcils et réfléchit quelques minutes. Vu sous cet angle, il y avait matière a réflexion effectivement.
“J’avoue que je n’ai jamais pensé de cette façon, mais c’est peut-être quelque chose que je devrais mettre en place pour éviter de me retrouver face à des personnes malhonnêtres ou que quelqu’un d’autre se retrouve face à elles...”
Laura aurait pu en parler pendant longtemps, mais quelque chose attira son attention. Il se passait quelque chose un peu plus loin dans le magasin. Hector le lui confirma en lui disant que quelque chose approchait de dehors. Laura se tourna vers lui. Comment pouvait-il le savoir ? Mais avant qu’elle n’est le temps de lui poser la question, il y a un grand fracas se fit entendre. Un bruit de freinage puis du bruit de verre et de plastique qui volent dans tous les sens. Le véhicule venait de percuté la façade du magasin ! Laura n’eut pas le temps de réfléchir qu’elle se retrouva cacher par le corps de Hector. Ce dernier semblait être résistant aux morceaux de verre qui volèrent. Fermant momentanément les yeux pour se reprendre, Laura répondit à la question de l’homme :
“Oui, ça va... Et vous ?”
Laura n’entendit pas la réponse de Hector car devant eux, un homme venait de descendre de la voiture bélier. Il avait une cagoule déchiré, criait sur tout ce qui bougeait. Il venait de demander à ce que tout le monde se taise et aillent au centre pour qu’il les voit. Laura regarda Hector du coin de l’oeil. Autant l’écouter non ? Il avait quand même une arme. Quelques personnes autour d’eux levèrent les mains pour montrer qu’ils n’avaient pas envie de se faire tirer dessus. Laura en fit de même et avança doucement. Quelle journée, comme si elle avait besoin de ça...
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