J'aimais en apprendre plus sur la planète qui m'avait vu naître, mais qui ne m'avait pas vu grandir. Et cette ville de New York était fascinante, chargée d'histoire et d'anecdote. L'une d'entre elle m'avait amené dans le quartier qui avait vu grandir le mythique Steve Rogers. Je n'avais pas eu la chance de beaucoup le connaître et je le regrettais beaucoup. Mais on m'avait beaucoup parlé de lui. Et d'un naturel curieux, je voulais voir ce coin de New York en particulier, continuant mon pèlerinage dans la ville.
Non pas que je voulais rester seul, mais quand je décidais d'aller à la conquête de la ville, c'était souvent le cas. J'étais encire le seul à m'intéresser à l'histoire des lieux. J'aimais connaître ce genre de truc, maintenant que je devenais, on pourrait dire, plus sage. Mais quoi qu'il en était, je me promenait souvent à travers la ville. Mais comme certains quartiers étaient moins sûrs que d'autres, il valait mieux s'équiper.
Je ne pouvais évidemment pas me balader avec mes blasters, sur Terre s'était un peu compliqué, mais je savais me battre au corps à corps et j'avais d'autres artifices. A commencer par mon casque. Ce petit bijou de technologie qui se glissait derrière mon oreille et qui se déployait sur tout mon visage. Il me protégeait et avait toutes les fonctions de survie et de visions, bon pas comme Iron Man, mais les bases... Bref et j'avais dans ma poche une galette grosse comme un cookie qui était un jetpack prêt à se déployer, il suffisait alors de le plaquer dans le dos et il entourait la poitrine et je pouvais m'éclipser en un rien de temps.
Ici, je n'étais qu'un inconnu comme un autre, d'autant plus que je portais des fringues un peu plus passe partout que mes habituelles fringues aliens... enfin venant d'ailleurs que sur Terre. Le style étant complètement différent, cela n'aurait pas passer spécialement inaperçu. Le but ici étant tout de même de me fondre dans la masse. Et je pouvais donc me balader tranquille dans la foule. Et il y en avait de la foule !
Le lendemain de Noël était un jour particulier ici, jour de soldes important et où tous les magasins étaient ouverts et proposaient des promotions à tout casser. Alors pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable... Mais j'étais rapidement bousculer dans la rue. Une jeune fille blonde qui me percutait sans même s'arrêter... C'était quoi ce problème de bousculer les gens et de ne pas dire pardon ! On m'avait appris la politesse à moi et un peu frustrer j'attrapais son bras pour l'arrêter et obtenir au moins des excuses.
- Ben la moindre des choses, ce serait peut-être de t'excu...
Je n'avais pas le temps de terminer ma phrases que je réalisais ce qu'il venait de se passer. Dans la précipitation, l'objet qu'elle avait dans la main lui glissait et s'écrasait au sol et je réalisais que c'était mon jetpack. Je rêvais ma parole ! Elle m'avait fait les poches ! Qu'allait-elle dire de ça ? Je la regardais d'un air sombre en attendant une réaction. Pas question de la laisser filer. Je la tenais encore en ramassant, non sans mal, l'objet qui m'appartenait.
MALICE
PETER QUILL Starlord, le rebel, le hors-la-loi légendaire, Starlord !
Aaaah Noël. Les bonnes odeurs de pains d’épices et de vin chaud. Les décorations lumineuses et colorées. La joie et la bonne humeur de chaque habitant. Les chants, les sourires et la neige. Il n’y a pas à dire, rien de mieux que les fêtes de fin d’années pour mettre du baume au coeur et rallumer la flemme d’espoir, de solidarité et de bienveillance présente en chacun d’entre nous.
Ouaiiiis, j’en fais peut-être trop. Je n’arrive même pas à me convaincre moi-même. On ne peut pas passer une rue sans tomber sur un truc rappelant les fêtes. Et bientôt ce sera le jour de l’an. Vivement que tout soit passé et redevienne un peu normal. Sans tout ce tralala aussi festif qu’hypocrite. Comme si les gens oubliaient qu’ils se comportent comme des cons le reste de l’année. Comme si les emmerdes disparaissaient et que c’était vraiment une période de joie et de bonheur.
Eurk ! De quoi vomir…
Les fêtes ont toujours été compliquées. Mais je suis là. Je sais, je sais. En même temps, si tu n’étais pas là, je ne le serais sans doute pas non plus, il faut se rendre à l’évidence. Un silence me répond et j’esquisse un sourire. Il a arrêté d’essayer de me convaincre du contraire, et je lui en suis reconnaissante.
Non je ne vais pas me plaindre, les gens sont heureux et tellement dans les festivités qu’ils sont vachement moins attentifs. C’est trop malgré tout, mais j’arrive bien plus facilement à me faufiler entre les passants et à les délester de leur portefeuille. Ou de leur… je ne sais pas trop quoi. Bah, ça se revendra bien. Ou pas. Merde. Le machin tombe au sol alors qu’il m’attrape le bras – mais quel connard – et je reste à le fixe par terre une seconde. Ça, c’est con. Relevant le regard vers le mec, j’ai une moue quand il me fait les gros yeux. « Je suis censée avoir peur ? » Je préfère demander, on ne sait jamais. Je le regarde ramassé son truc d’un air plus déconcerté et quelque peu non-concerné. « Vous aussi vous pouvez vous excuser de m’avoir bousculé. Et vous pourriez me lâcher aussi. » Ce qu’il n’a pas l’air de vouloir faire. Oh ça me saoule. Je lui fais un doigt d’honneur et disparais.
Je me retrouve la seconde suivante sur le toit de l’immeuble d’à côté, à le regarder de loin. « Bon, je n’ai pas son machin chelou, mais j’ai quelques portefeuilles, ça ira. J’ai faim ! Tu veux des pancakes ? » Le silence me répond et je fronce les sourcils. Lockheed ? Ma main se porte à ma poche arrière où il se trouve et je me fige. Il n’est pas là. Non. Je tourne sur moi-même, cherchant stupidement partout autour de moi et dans mon sac. Nonnonnonon. Je monte sur le garde-corps et regarde plus bas. Pour voir le mec ramasser… Lockheed. Non.
Je me repointe devant lui, apparaissant un peu trop près de lui, avec quelques petites étincelles bleues, et je tends la main. « C’est à moi ! C’est Lockheed , donne-le moi ! » Respire. Lentement. pas d’étincelles. Pas d’épée. Il y a trop de monde. Respire Illyana. « Rends-le moi . » Je desserre à peine les mâchoires en parlant, mais je suis super compréhensible. Et super gentille.
Spoiler:
(J'espère que ça t'ira ! Si la fin ne te convient pas, je peux changer sans soucis ! )
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La gamine ne semble pas désarmée par mon regard renfrogné, mais le but n'était pas de lui faire peur, mais de lui faire comprendre que j'étais en colère. Elle voulait assurément me faire les poches. Mais cela n'avait pas fonctionner comme elle l'avait voulu. Elle voulait simplement que je la lâche, mais je ne voulais pas le faire tant qu'elle n'auraient pas fournis d'explications. Mais en guise d'excuses, elle me pointait un doigt d'honneur et disparaissait.
- Mais bon sang, elle se téléporte !
Je la cherche du regard, mais elle semble avoir disparu pour de bon. Je jure entre mes dents : "Bon débarras !" mais avant de faire un pas de plus je regarde au sol et aperçoit un tas de chiffons difforme qui ressemble en s'y attardant à une peluche pour enfant. Je me penche et la ramasse pour voir que c'est une marionnette de chiffon. Un dragonneau me semble-t-il. A peine, l'ai-je entre les mains qu'une silhouette réapparait devant moi, furieuse, l'air sombre et bougonnant. Elle voulait que je lui rende sa marionnette. Mais je faisais en sorte qu'elle ne puisse pas l'attraper, tournant et levant le bras au-dessus de ma tête et tournant pour la faire tourner en bourrique.
- C'est ça que tu veux ? Et bien essaye de me le prendre... Mais si tu essayes de t'excuser, peut-être que j'accepterais de te le rendre.
Je n'attendais pas à ce qu'elle fasse réellement des excuses, mais qu'elle se calme en me donnant quelques explications. C'était à mon tour de la prendre pour une marionnette.
- Et si on essayait de se détendre et qu'on essayait de parler. Et peut-être que je te rendrais ton dragon !
Je n'attendais pas qu'elle coopère sans dommage. En sachant qu'elle pouvait disparaître à tout moment, je tenais fermement le morceau de tissu pour ne pas le voir m'échapper. Et je continuais de tourner dans tous les sens, le bras toujours levé. Elle perdrait patience, c'était une certitude, et je pouvais morfler au passage. Je ne savais pas de quoi elle pouvait être capable, elle avait peut-être un autre don que je ne connaissais pas. Mais je prenais le risque.
MALICE
HRP:
Ne t'inquiète pas, je sais m'adapter, fais-toi plaisir
PETER QUILL Starlord, le rebel, le hors-la-loi légendaire, Starlord !
J’ai l’habitude des cauchemars, j’en fais encore régulièrement. Des ombres et des hommes sans visage naissent une terreur que je ne connais que trop bien. Mais je parviens à reprendre le dessus et à me rassurer, parce que j’ai réussi à les vaincre. Je suis plus forte que ça. Et ce n’est pas ce qui m’effraie le plus au final. Etre seule, perdre Lockheed, me terrorise bien plus que de raison.
Alors évidemment quand je l’aperçois entre les mains de Monsieur Grincheux, ça ne me plait pas des masses. « LOCKHEED ! » D’autant qu’il refuse de me le rendre. Je pourrais me dire que c’est de bonne guerre, qu’après tout, j’ai essayé de lui faire les poches et qu’il n’a pas totalement tord dans ce qu’il exige. Que ce n’est pas une demande extravagante. Seulement voilà, il me fait du chantage. Avec Lockheed. « Rends.Le.Moi. » Cette fois, j’ai à peine désserrée les mâchoires, prenant déjà beaucoup sur moi pour ne pas simplement récupérer mon ami. Je tends le bras pour tenter de l’attraper, mais il est beaucoup trop grand. Il ose jouer avec lui et il s’amuse beaucoup trop à me prendre pour une conne. Je vais le tuer. Illyana, il y a beaucoup de monde. Des innocents. Je m’en fous. C’est faux. Mon regard quitte momentanément mon ami pour croiser celui du grand benêt. « RENDS LE MOI ! » Des regards, des murmures, que je ne vois ni n’entends alors que ma voix couvre le brouhaha. Les étincelles bleues reviennent, accompagnant l’armure qui commence à apparaître sur mon épaule.
Respire. Réfléchis. Tu peux… Oui. Je peux. Je me calme, un peu. Je penche la tête sur le côté alors qu’il continue de parler, rajoutant encore une couche de conneries. « Tu veux parler ? » J’ai un sourire mauvais alors que mes yeux virent au bleu électrique et que je prononce quelques mots supplémentaires. Un portail s’ouvre derrière lui, provoquant quelques cris de surprises que j’ignore royalement. Je lui attrape le bras, nous téléportant là-bas, et le portail se referme l’instant d’après.
Illyana… Franchement…
C’est lui ! C’est lui qui a cherché la merde !
Je le relâche et m’éloigne un peu, mon bras finissant de se couvrir de mon armure. « Parlons. » Je désigne Lockheed. « Mais à ta place, je le lâcherais avant qu’il ne me brule le bras. » Je reporte mon attention sur l’homme. « Et il mérite des excuses il me semble. Peut-être que je te laisserais partir alors. »
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C'est qu'elle a un drôle de fichu caractère la petite ! Mais j'en ai maté des plus coriaces. Alors il allait falloir qu'elle essaye de se calmer un peu la demoiselle. "Alors comme ça, on aime pas être malmené ?" Elle avait à faire à un ancien ravageur, un voleur, un hors-la-loi... bref j'étais pas tombé de la dernière pluie et je la tenais grâce à un morceau de chiffon en forme de dragon, une marionnette pour gamin. Mais elle semblait y tenir et cela me suffisait.
Mais en moins de temps pour le dire, la petite furie avait piqué une petite colère et semblait vraiment furax, mais pas prête à discuter. Alors je la narguais encore un peu. Je n'aurais pas du faire ça sans savoir ce qu'elle était capable de faire. En un instant, le regard mauvais et les yeux brillant que de la glace, elle nous transportait dans un endroit que je ne connaissais pas, un endroit vraiment sinistre, pas accueillant du tout. Surpris, je lâchais d'abord un juron.
- Bordel ! Mais tu sais aussi faire des portails. Mais on est où là ?
Mais elle parlais de son dragon en me conseillant de lâcher en débitant qu'il me dramerait. Heu... Alors comment dire qu'une marionnette de chiffon ne brûle pas les gens ! Enfin... en levant la tête, la surprise était plus grande encore et je lâchais la bestiole en jurant encore une fois.
- Oh Put***, mais c'est quoi ce truc. T'es magicienne ou quoi ? Il était pas vivant y a deux secondes ce machin !
Le petit dragon couleur d'acier et dégageant de la lumière similaire à la couleur de ses yeux et ses accessoires, il allait se poser gentiment sur son épaule en crachotant de la fumée bleu. Elle s'était transformer en un espèce de guerrière de jeu vidéo. Et les yeux brillant, bleu froid, elle me fusillait du regard. Alors, comment dire que j'aurais du réfléchir sur ce coup là ? Mais j'étais un imbécile de première et je m'étais encore fait avoir comme un bleu ! Mais fallait la jouer fine maintenant, parce que je tenais un peu à rentrer à New York et en un seul morceau.
- Mais t'es qui et quoi toi au juste ? Un guerrière ninja genre jeu vidéo ? Et c'est quoi cet endroit flippant ?
Sur le coup, je ne tenais plus vraiment à faire la conversation et à obtenir des excuses, mais à rentrer sagement à mon vaisseau et oublier ce qu'il venait de se passer. Mais j'avais dans l'idée que la gamine serait pas du même avis...
MALICE
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Quel connard ! Pourquoi tous les adultes sont-ils tous obligés d’être des connards arrogants ? Pourquoi se sentent-ils tous obligés de se comporter comme des abrutis condescendants et méprisants ? Tu n’es plus enfant Illyana. Je ne suis certainement pas comme eux ! Calme-toi. « C’est lui qui ne veut pas te rendre ! » Mais ce n’est pas grave. Il veut me faire chier, je peux le faire aussi, et il n’a pas idée d’à quel point !
Enfin du coup, si, il en a rapidement une idée. Je ne cherche même pas à retenir un sourire de satisfaction. « Des portails ? C’est mignon de croire ça. » Comme c’est mignon de croire tenir une simple peluche. Ce sont quand même des portails. « Ce n’est pas aussi simple. »
Ignorant royalement ses jurons et insultes, je pousse un soupir de soulagement quand Lockheed vient se poser sur mon épaule, ses yeux en parfaits reflets des miens. Je ferme les yeux un instant, frottant ma tête contre la sienne. On est à la maison. En sécurité. Tu peux respirer. Et arrêter de l’effrayer de la sorte. « Je lui fais peur ? » Je rouvre les yeux et fixe l’homme. « Je te fais peur ? »
Je penche la tête sur le côté en l’observant. « Une guerrière ninja genre jeu vidéo ? J’aime bien cette comparaison, c’est classe ! » Et mon regard se tourne vers ce qui nous entoure, vers les montagnes pourpres, vers ces sommets acérés pointant vers le ciel vermeil, les rivières bleues lumineuses. « Par contre, je me dois de réfuter le reste. Cet endroit n’a rien de flippant. » J’ai un sourire emprunt de fierté. « C’est chez nous. »
Lockheed pousse un cri, crachant une volute de feu bleu. « Il a toujours été vivant. Et tu lui dois des excuses. » Je hausse les épaules. « C’est peut-être de la magie oui, un truc de famille si c’est le cas. » Je croise les bras, le droit reprenant son aspect initial, maintenant que j’ai retrouvé mon ami et que nous sommes chez nous. Maintenant que je suis certaine d’avoir le dessus. Mes yeux restent bleus, faut pas déconner. « Mais il parait que ce serait plus une mutation… Mais à choisir, je préfère sorcière. Ça a un côté moins fragile et gnangnan que magicienne. » Je laisse filer un soupir, fixant l’homme d’une mine butée. « C’était quoi le truc dans ta poche ? »
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La petite à du mordant et elle n'apprécie pas vraiment les remarque même flippés d'un Gardiens de la galaxie, sauf que cet endroit, c'est pas un endroit que je connais. Et les endroits que je connais pas, ben je les aime pas beaucoup. Y a de quoi réagir un peu comme ça, vous trouvez pas ? Bon, ouais je l'ai un peu cherché, mais ça mérite pas de se faire entraîner dans un endroit qui ressemble à l'enfer.
Et elle prend tout mal aussi faut dire. C'était qu'un jeu. Je suis pas du genre à jouer les empêcheurs de tourner en rond, mais elle quand même essayé de me faire les poches ! Et je dois subir ça ! Bref, je vais la jouer cool ou ça risque de mal tourner pour ma pomme...
- Des excuses ? Ben je te rappelles que tu as essayé de me faire les poches, et que tu ne m'as toujours pas fait tes excuses pour ça, donc on est quittes !
Alors j'avoue que c'est bien malin d'aller mettre en colère une sorcière - puisqu'elle préfère qu'on la traire ainsi - mais je dois remettre les choses dans leur contexte. Et je regrette fortement de ne pas avoir mes blasters sur moi sur ce coup là. Elle aurait peut-être moins fait la maligne. Mais bon, je dois quand même rentrer chez moi alors Peter, calme ta joie et essaye de l'amadouer pour qu'elle te ramène sur Terre.
- Ben chez nous, ton chez toi, on le trouverait un peu flippant, navré de te le dire. Et ouais, là, clairement, tu me fous les ch'tons !
Visiblement la donzelle préfère parlementer. Mais moi, j'en ai carrément pas envie là ! Je veux rentrer sur Terre. Après, si elle veut, on parle de tout ce qu'elle veut.
- Heu ben c'est pas pour t'ennuyer, mais on peut avoir ce genre de conversation dans un endroit où je serais plus à mon aise. Je sais que toi, tu te sens à ton aise ici, mais pas moi. Alors si tu veux qu'on parle des machins dans ma poche, j'aimerais autant qu'on le fasse là je serais plus à l'aise pour en parler si ça ne te fait rien.
Je me doute qu'elle va pas coopérer, mais ça coûte rien d'essayer. Je prend une profonde respiration et attends l'air un peu détaché, s'il en est, qu'elle accède à ma demande. Intérieurement, vous méprenez pas, j'ai les chocottes, mais je ne veux pas lui montrer.
MALICE
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« Ça n’a rien à voir ! Y a une sacrée différence entre faire les poches pour avoir de quoi bouffer et kidnapper quelqu’un espèce de trouduc ! » Lockheed confirme d’un cri. Bon, il ne confirme pas vraiment, mais non, ma réaction n’est pas excessive. Je ne suis jamais excessive. « Surtout qu’au final, je ne t’ai rien volé. Donc je ne vois pas pourquoi je te ferais des excuses. » Et toc, logique imparable.
Lockheed est de nouveau avec moi, ce qui ne change pas pour autant son précédent chantage ridicule, et mon ami mérite des excuses. D’autant que cet idiot en rajoute en critiquant notre refuge. Il est un peu con quand même non ?
« C’est magnifique ici. Les humains ont de la merde dans les yeux, t’es trop naze. » De buté, mon visage s’illumine d’un sourire qui se fait clairement amusé, alors que je continue de le fixer. « Trop cool. » Je croyais que tu ne voulais plus faire peur aux gens ? Non, je veux essayer d’être sympa… d’être une gentille, c’est différent. Faire peur, c’est trop génial. Ça veut dire que j’ai un avantage et que je suis plus forte !
Je ricane quand il continue de parler et je croise les bras. « Qu’on aille dans un endroit où tu pourras t’enfuir ? » Je hausse un sourcil. « Pourquoi je ferais ça ? » Illyana. Un autre cri de la part du dragon et je le regarde en fronçant les sourcils. « Je m’en fous qu’il soit mal à l’aise ! » Je m’adosse contre un rocher et fixe l’homme. « Et il a pas l’air si flippé que ça en vrai. »
J e commence à fouiller dans mon sac, récupérant les billets des différents portefeuilles que j’ai piqué. Je balancerais les restes en rentrant, hors de question qu’ils viennent polluer notre maison. Pas plus que lui et son cadavre d’ailleurs. « Tu crois vraiment que je vais te laisser pourrir ici ? » Je lui jette un coup d’œil, fourrant les billets dans une de mes poches. « C’est tentant je le reconnais, mais j’essaie d’arrêter de tuer des gens, ça fait mauvais genre il parait. » Un soupir passe mes lèvres alors que je lève les yeux au ciel. « Et tu voudrais aller où pour être plus à l’aise ? Sinon, tu me dis juste ce que c’est et je te ramène où tu veux. » Je ne vais quand même pas le laisser s’en tirer comme ça, ce serait trop facile. « T’as pas un truc à manger sur toi ? Tu me paies un truc à manger ? » Quoi ? Ça se tente je trouve !
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Je me demandais qui était le plus flippant, cet endroit où la gamine ? Et je croyais que plus j'allais lui demander de s'excuser, plus j'aavais de risque de finir dans cet endroit de malheur. Qu'elle le trouve à son goût, je pouvais le comprendre, mais c'était pas du tout mon cas. Alors oui, techniquement, elle m'avait rien volé, mais elle voulait quand même bien le faire. Et je comprenais qu'elle cherche juste des trucs à refourguer pour manger. Et là ça changeait tout.
Elle semblait où être en conflit avec elle-même ou elle pouvait vraiment parler avec ce dragon muet. Télépathie ? Peut-être. Mais je la laissais faire son monologue en ventant les mérites de son endroit bizarre.
- Heu, c'est pas pour me la ramener, mais ton endroit est tout sauf joyeux pour nous les humains ordinaires. Enfin, je dis ça, je dis rien. Si t'aime bien, ben c'est cool.
Elle voulait pas me laisser là ? J'en doutais un peu quand même, mais je la laissais poursuivre. Et là encore, avec son dragon, la discussion invisible continuait. Il prendrait ma défense. Ben ça alors ! Ouais, mais c'est qu'il fallait qu'elle soit d'accord pour me ramener du coup, fallait pas trop la ramener sinon, j'allais finir mes jours dans ce trou. Et même si elle ne voyait pas mon état de stress, ben j'étais quand même pas à mon aise du tout ici. Elle avait pas confiance, je pouvais comprendre, mais je lui avais rien demandé. C'était quand même elle qui m'avait entraîné là dedans. Bon c'était pas bien malin de la provoquer, j'avoue, mais quand même.
- Faut avouer que j'aurais bien pris mes jambes à mon cou en rentrant, mais bon, si ça me vaut un séjour chez toi, ça demande réflexion...
Je tentais quand même de lui faire part de mon sentiment même si je croyais qu'elle s'en foutait un peu là ! Et elle faisait style : "j’essaie d’arrêter de tuer des gens, ça fait mauvais genre il parait." Ah ben c'était rassurant ça ! D'ailleurs elle avait du voir ma grimace quand elle avait prononcé ces mots. Et elle se proposait de ramener où je voulais. Mais ce serait pas gratuit, je le sentais bien. Mais on revenait au fait qu'elle cherchait à manger. Et je changeait d'expression. Elle ne fait pas ça pour le plaisir alors ? Il se pourrait, et c'est pas seulement parce que je voulais rentrer chez moi, mais que je puisse lui trouver à manger...
- Je pense qu'on s'est pas compris en fait. Tu cherches seulement à manger, c'est ça ? Alors j'ai un deal, tu me ramènes et que t'offre un repas si ça te va. Je crois qu'on a démarré du mauvais pied toi et moi. On peut se la refaire genre, on vient de rencontrer... et on peut devenir potes ?
Alors dis comme ça, je devais avouer, c'était pas une de mes meilleures tactiques, mais bon, au final, elle me faisait un peu pitié la gamine. Alors si je pouvais faire un truc, malgré sa crise, ben je pouvais essayer. Elle était un peu dérangée, je concède, mais elle avait visiblement faim. Je pouvais pas la laisser comme ça. C'était mon côté fleur bleue on va dire...
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Pourquoi je l’ai ramené ici état donné que ça m’emmerde plus qu’autre chose ? Ah oui. Il m’avait volé Lockheed. Ouais, c’est une excellente raison d’être en colère. Quand bien même me l’a-t-il rendu depuis. Quoi que non, il me l’a pas rendu, Lockheed lui a fait peur. Et c’était drôle à voir.
De renfrognée quand il me parle de mon refuge, mon visage s’illumine quand il précise en avoir peur. Et de moi aussi. C’est quand même sacrément amusant quand une espèce de grand dadais flippe face à une fillette qui doit faire la moitié de sa masse corporelle. Ouais, bon, le fait que je sois cette fillette, et que je sois tout sauf inoffensive change un peu la donne, mais ça reste amusant je trouve.
« C’est chez moi. » Peut-être qu’en le répétant, en accentuant les mots, il finira par capter qu’il faudrait arrêter de le critiquer. Mais tu t’en moques de ce qu’il pense non ? Je fronce les sourcils, un peu obligée d’admettre que je m’en cogne et que je n’ai donc pas à m’énerver pour ça. Mais quand même, pour le principe.
« Courageux mais pas téméraire hein ? Piquer le jouet d’une gamine, ça se fait sans soucis, mais avoir des burnes et affronter la gamine, pas trop. » Lockheed me donne un coup de tête en poussant un nouveau cri. Je sais que je ne suis pas une gamine et que ça n’a rien à voir, mais laisse-moi râler et le pousser un peu. Et même s’il flippe vraiment d’être là, ou tout du moins que je le laisse mourir et moisir ici, il le cache relativement bien. Mieux que sa grimace quand je parle. D’où l’intérêt des masques pour les superhéros en fait. Ce n’est pas pour cacher leur identité, mais pour cacher leurs émotions ! Enfin non, je suis presque sûre que Spiderman avait pas fait cette gueule quand j’en avais parlé, alors que bon, c’est un bisounours quoi. C’est une réaction normale quand on parle de meurtre tu sais. Je lève les yeux au ciel. Trop de moralité là, c’est étouffant.
Je plisse les yeux en le regardant. « C’est aussi simple que ça ? Encore un bon samaritain à qui il suffit de dire qu’on a faim ? Ce qui me tue c’est que si ça vous préoccupe tous tellement, comment ça se fait qu’il y ait autant de monde à la rue qui crève de faim ? » Illyana. Une ombre de sourire étire mes lèvres parce que j’ai clairement senti l’amusement de mon ami cette fois. « Je sais, on ne peut pas sauver tout le monde, je plaisante. » Je toise l’homme à moitié flippé et maintenant à moitié apitoyé qui est toujours face à moi. Et je crois que je préférais quand il avait uniquement peur, c’est naze de faire pitié. « Lockheed mérite quand même des excuses. » Je ne demande pas tant que ça en vrai. « Et je veux bien un hotdog et des frites et un milkshake. » Et oui, je vais le faire sortir d’ici, même s’il se sauve dès que le portail sera ouvert. Quand il aura fait ses excuses donc. « Ah ! » Je le pointe du doigt. «Tu ne m’as pas dit ce que c’était. Ce truc que je n’ai pas volé… Et ptet qu’on pourra être potes ! »
Et pour prouver ma bonne foi, je souffle quelques mots et un portail s’ouvre sur sa gauche. Portail donnant sur le sommet du Rockefeller Center. Libre à lui de s'enfuir par là... malgré les rafales de vent qu’on sent d’ici.
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