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 [Terminé] Réminiscence

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MessageSujet: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptyDim 2 Juil 2023 - 18:00




Réminiscence

Mardi 5 Novembre – 12 : 11 P.M.

On s’est forcées à aller manger au réfectoire, ce midi. Cela fait treize repas que l’on évite d’y prendre, se contentant d’y récupérer des plateaux pour les monter dans notre chambre. Cela permet de garder la tête haute en public, même si elle est généralement adamantine. La forme alternative nous permet de fonctionner pratiquement normalement, pour celles qui le doivent. On accomplit nos tâches professionnelles ainsi, même si on ne peut pas accomplir les personnelles. On n’a aucune envie d’accomplir les personnelles, de toute façon. On fait ce que l’on doit ou ce que l’on nous demande de faire par discipline. Si l’on faisait ce dont on a envie, on resterait au lit toute la journée afin d’essayer de trouver le repos qu’on cherche toutes les nuits. On n’a plus de rêve et on ne rêve plus. On s’est même disputées, Esmé trouvant injuste que Phoebe, Mindee et Céleste soient revenues au World pour les condamner, Sophie et elle-même, à cette vérité et cette mort que le Chœur a anticipé. Sophie et Mindee ont tâché de temporiser tandis que Phoebe et Céleste en ont rajouté. Le fait qu’on était mieux à trois ou à deux a fusé des deux côtés, Phoebe et Esmé le pensant avec cette sincérité que l’Esprit-Ruche et la télépathie permettent. Céleste s’est questionnée sur le fait que Père, nos sœurs et le World ne soient jamais venus nous chercher, eux. Cela allait avec les doutes de la nuit précédente. Quant aux sujets évoqués dans la soirée…

On s’est forcées à aller manger au réfectoire, ce midi. Cela fait quatre jours que l’on ne fait pas semblant d’aller bien et ce n’est pas professionnel. Nos professions sont l’une des deux choses qui restent aux trois d’entre nous qui en ont. L’autre, c’est notre mission. La raison de notre existence. Attendre qu’on ait besoin de nous. On doit aller voir monsieur Wagner, afin de lui demander ce service. Père savait-il pour lui ? A-t-il hasardé cela en considérant qu’il était probable que les X-Men aient un téléporteur ? Qu’il y ait au moins un téléporteur à l’Institut capable de faire le trajet entre celui-ci et le World ? On le savait. C’est probablement pour cela que ça a marché. Que notre programmation a arrêté de lutter. Maintenant, on attend que notre programmation naturelle s’active et on accomplit notre programmation professionnelle en attendant. Ni plus, ni moins.

Il n’est plus question de partir. Il n’est plus question d’affectionner. Il n’est plus question de rien.

Faire passer les aliments le long de nos gorges est toujours aussi difficile. Dès que les premiers sont descendus jusqu’à nos estomacs, on a l’impression d’être pleines. On mange seules. Les tables pourraient accueillir bien d’autres personnes que nous cinq ; elles le faisaient déjà lorsqu’on tâchait de manger avec le personnel de l’Institut, afin de rester "entre adultes" et de ne pas nous mélanger aux élèves sur notre pause repas ; quoi qu’on le fasse aussi très peu au-dehors, afin de tenir nos rôles professionnels. Kali était une exception, pour ne pas dire l’exception, puisqu’on s’était trompée sur son âge lors de notre rencontre et que les similarités entre nos passifs nous ont rapproché. On aurait dû rectifier cela lorsqu’on s’est aperçues de notre erreur. Lorsque Phoebe, Mindee et Céleste se sont aperçues de leur erreur. C’est trop tard à présent. Kali est détruite. Sans doute l’a-t-on achevée pour nous aider.

On n’est pas en capacité de lui rendre la pareille. De l’aider.

Assises en bout de table pour être isolées au mieux et prendre le moins de place se faisant, on est toutes vêtues à l’identique malgré le fait que les deux extrémités soient visiblement plus jeunes. Les quinze tenues professionnelles suffisaient autrefois à faire toute la semaine. Désormais, elles ne font que trois jours. Cela signifie qu’il faut les laver tous les deux jours. Ainsi peut-on rester aussi identiques et professionnelles qu’on y arrive. On est britanniques : on devrait arriver à être victoriennes en toute circonstance. Dignes et bienveillantes, les postures et les visages droits comme composés. Le strict des traditions au sein de la modernité des technologies. On n’y arrive pas sans la forme adamantine. On est toujours dociles et disciplinées mais on ne s’adapte plus aussi bien à ce que l’on attend de nous et nos manières s’en ressentent. On reste polies mais on est bien moins assurées qu’auparavant. On n’est pas encore désolées d’exister mais c’est car on se dispute intérieurement lorsque cela arrive.

A cinq, on soupire. On perçoit aisément que notre tentative de manger en public ne fait qu’alimenter les ragots et les questions nous concernant. On comprend bien cette envie de discuter des autres, à défaut de ne plus la partager. Malgré le fait que l’on ait pris la moitié des portions habituelles, aucune d’entre nous n’arrive à finir la sienne. Il va encore falloir diminuer la quantité de nourriture pour gaspiller au minimum. Nos dos se courbent alros que nos visages fixent nos assiettes sur lesquelles les couverts que l’on tient dans nos mains reposent. Il va être temps de débarrasser et de retourner à la forme adamantine. On ne sait même pas combien de temps s’est passé depuis que l’on a quitté nos postes. On sait juste que des élèves continuent à arriver et s’installer dans le réfectoire.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptyMar 1 Aoû 2023 - 13:14



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Une fois que les bras de Morphée - en la personne de Jean - l'avaient laissé délicatement tomber sur son lit, Kali n'était pas ressortie de ce dernier avant le dimanche. Son corps était épuisé, trop d'ailleurs - elle n'avait pourtant rien fait de physique. Mais le plus inquiétant restait son état mental. Un observateur objectif aurait pu le comparer à une chaine de vélo à demi-déraillée, remplissant encore la fonction qui lui était assignée tout en étant toujours aussi proche du décrochage complet.

Pour elle, c'était un brouillard. Elle usait de toutes ses forces pour simplement vivre, fonctionner. Les tâches effectuées par automatisme lui faisait l'effet d'une perte de mémoire, comme un trou dans son emploi du temps pendant lequel elle n'avait pas la moindre idée ce qu'elle avait fait.

Les deux derniers jours s'étaient déroulés ainsi : elle avait passé son dimanche à errer dans le jardin sans but réel, se demandant le soir même où était passée sa journée. Le lundi n'avait pas été meilleur : elle ne se rappelait pas du tout des cours qu'elle avait eu, simplement qu'elle avait été présente. Il lui avait pourtant semblé qu'elle avait pris des notes...

Alors pour ce mardi, elle fit un effort tout particulier. Kali avait en effet envie de parler aux Cuckoos, plus particulièrement aux deux plus jeunes. Ses émotions n'étaient plus aussi à vif que pour leur sauvetage - elles étaient même carrément anesthésiées. Elle ne les avait pas croisé le matin même et avait donc passé la journée à "suivre" ses cours, en attendant le soir où elle pourrait sûrement les croiser.

En attendant, il fallait qu'elle se nourrisse. La jeune mutante n'avait pas faim, loin de là, mais même dans son état, elle savait qu'il était nécessaire pour elle de se sustenter pour ne pas être encore moins présente mentalement. C'était donc avec un air absent qu'elle avait pris une pomme au réfectoire, prête à aller la manger un peu plus loin quand ses yeux se posèrent sur un spectacle qui sut la ramener sur Terre. Les cinq Cuckoos, assises à une table.

Sans réfléchir, elle s'avança vers leur table. En temps normal, elle aurait essayé de les voir dans un endroit moins public ou de les avertir de sa présence, mais pas aujourd'hui, manifestement. Elle s'assit à côté d'elles, avec pour unique présentation un :

- Hey.

Son regard un peu vide contempla les cinq autres personnes à la table. Même pour elle, la morosité des Cuckoos était plus qu'apparente, en plus d'être un euphémisme. Elles n'en menaient pas large, ce qui était compréhensible - entre la trahison de leur père, les révélations et le sentiment de mal être qu'elles avaient déjà à l'institut, il y avait matière à ruminer. Kali reprit la parole, d'une voix qu'elle voulait chaleureuse mais qui ne dépassait pas le stade de la tiédeur.

- Comment allez-vous ?


C'était maladroit, elle le savait. Mais il fallait bien qu'elle commence quelque part si elle voulait en arriver à la raison de sa venue. Et surtout, elle s'inquiétait pour les cinq sœurs.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptyLun 7 Aoû 2023 - 18:21




Réminiscence

Il y a une raison pour laquelle on a plus pensé à Kali qu’à Jean durant notre maigre repas. On savait qu’on risquait de la croiser ici, contrairement à notre autre amie. Pour continuer dans les contraires, Jean a été présente dès le lendemain du World. On n’a pas encore revu Kali. Cela arrive.

Une pomme. Elle n’a pris qu’une pomme solitaire. C’est encore moins que nous. C’est encore moins qu’une seule d’entre nous. C’est avec ce peu d’énergie qui transparait clairement sur elle qu’elle s’approche de nous. Celle du centre serre la mâchoire. Celles du centre-droit et du centre-gauche ferment les yeux et baissent les visages. Celle de droite soupire avec douceur en regardant les trois autres. Celle de gauche soupire avec lassitude en continuant de fixer son amie par procuration.

Kali s’assied.

Kali salut.

Un mot. Une onomatopée. Un son.

« Kali, lui répond-t-on à cinq alors que tous les yeux s’en reviennent vers elle et que les dos comme les visages tâchent de se redresser pour être faussement digne… bonjour. »

Son regard est vide. On dit que les yeux sont les fenêtres de l’âme. Où est la sienne ? Se l’est-elle arrachée pour nous ou la lui a-t-on arrachée nous-mêmes ?

Elle a fait ses choix toute seule, souligne Sophie sans croire que cela remontera le moral de qui que ce soit. Ce qui n’empêche pas que vous lui avez fait du mal, souligne Esmé sans croire que cela plombera le moral de qui que ce soit. On est mauvaises, souligne Céleste en le croyant sincèrement. Il faudrait la protéger de nous, souligne Mindee en le croyant sincèrement. Difficile de faire cela sans aggraver les choses, souligne Phoebe en le croyant sincèrement et sans croire que cela plombera le moral de qui que ce soit.

« Comment allez-vous ?

- Dépression avec complications dues à l’Esprit-Ruche,
explique celle du centre-droit d’une voix qui tâche d’être plus qu’un murmure.

- Comme le Chœur l’avait anticipé, complémente celle du centre d’une voix qui tâche de ne pas être trop sèche.

- Et parce qu’il faut qu’on tombe sous la coupe de madame Darkhölme comme tout le monde, ajoute celle de gauche d’une voix qui ne cache pas son sarcasme.

- Et qu’on doit convaincre monsieur Wagner de nous ramener au World si besoin, soupire celle du centre-gauche d’une voix qui tâche d’être énergique.

- Nous allons nous en sortir, assure celle de droite d’une voix qui tâche d’être optimiste.

- Et toi/vous, demande-t-on à cinq, avec une petite difficulté de tutoiement pour les deux plus jeunes. Tu/Vous n’as/avez pas l’air d’aller beaucoup mieux. »

Celle du centre-droit attrape le pichet d’eau tandis que celle de droite retourne son verre et le lui tend. Après que la première ait servi, la seconde tourne le contenant vers Kali afin de compléter sa pomme esseulée. On se fend toutes d’un petit sourire qui se veut encourageant sans avoir l’illusion qu’il va durer bien longtemps. Aucune bonne nouvelle n’est écrite dans l’attitude de Kali et toute bonne nouvelle s’avèrerait très probablement être un mensonge. Un mensonge fait pour qu’on ne culpabilise pas trop de l’avoir mise dans cet état-là, ce qui est le cas de 60% d’entre nous, mais un mensonge tout de même. On n’est pas dupes sur le fait que l’on soit toxiques, même entre nous. Parfois et pour certaines, nommément Phoebe et Mindee, il serait mieux que madame Darkhölme parvienne à convertir l’amour de Kali pour nous en haine. Cela lui faciliterait la reconstruction. Cela étant, ça impliquerait que Madame prenne des initiatives et devienne active pour quoi que ce soit. Même lorsqu’il s’agit d’accroitre son pouvoir, elle n’est que réactive. Elle attend que les autres fassent. C’est peut-être mieux pour nous mais on n’est pas certaines que cela le soit pour Kali. Et on ne pense pas être capable de la faire nous détester volontairement. Il faut dire qu’on n’en a pas envie. On le mériterait, objectivement, mais on n’en a pas envie.

La question n’est pas tant pour nous que pour elle. Et c’est clairement mieux pour elle que vous ne soyez pas dans sa vie. Oui mais c’est tellement dur. Pour elle comme pour nous. Les décisions les plus dures sont souvent les plus importante que l’on prenne.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptyDim 13 Aoû 2023 - 3:24



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La culpabilité et la douleur transparaissent dans l'attitude des Cuckoos. Elles n'étaient pas responsables de son état et pourtant, elles en souffraient. Même leur bonjour manqua d'entrain, un point commun dont elles se seraient toutes les six passées.

Mais puisque l'heure semblait être aux faux-semblants, Kali continua de paraitre la plus chaleureuse possible, écoutant avec autant d'attention qu'elle le pouvait la réponse du quintet. En se faisant, elle tenta de discerner l'identité et l'humeur de chacun, chose qui ne s'avéra pas être si dur - c'était là ce qu'elle pensait - puisqu'elles étaient bien plus expressives que d'habitude.

Une grimace apparut sur son visage à la mention de dépression. Elle n'était pas très douée en psychologie mais Kali imaginait bien qu'elles devaient traverser un enfer, qui plus est avec les complications. Elle tâcha d'envoyer un regard compatissant à Céleste.

Elle ne sut pas si la mâchoire de Phoebe était encore serrée de par sa culpabilité ou l'évocation du Chœur. Même si cela était contre-productif, Kali espéra qu'elle était la source du problème, cette fois-ci. Elle tenait trop au Chœur pour ne plus le revoir.

Bien qu'elle se sentait incapable de ressentir de la colère, Kali ne put s'empêcher de froncer les sourcils à la mention de Raven. Qu'avait-elle encore fait ? Elle prit donc sur elle pour ne pas faire de commentaires et attendre qu'Esmé ait fini.

Les craintes du 1er novembre ressortirent lorsqu'elles mentionnèrent le téléporteur. Ainsi, ce n'était bel et bien pas fini ? Elle risquait encore de les perdre. Non, elle devait faire abstraction et se contenter sur la suite. Ne pas inquiéter Mindee. Ne pas les inquiéter. Plus qu'elle ne le faisait déjà.

Elle offrit le meilleur sourire dont elle était capable - ce n'était pas terrible - devant l'optimisme de Sophie.

Puis vint une question qui aurait pu être redoutable si elle n'avait été tempérée par l'indécision des plus jeunes sur le tutoiement. Ne perdant pas tout de suite son sourire acquit plus tôt, Kali ramena son attention sur sa pomme, la fixant étrangement quelques secondes avant de poser le couteau pris au réfectoire un peu plus tôt sur le fruit. Ses mains tremblaient. Elle regarda la pomme une seconde de plus avant de poser le couteau. Elle se couperait un quart plus tard.

La jeune mutante prit la parole en faisant d'abord un aparté pour Sophie et Esmé :

- Vous pouvez me tutoyer, même si je comprends que ça peut être étrange pour vous - prenez votre temps.


Elle posa ses bras sur ses genoux, ses doigts entrelacés. Son regard passait d'une Cuckoo à l'autre, s'adressant au groupe plutôt qu'à chaque individu.

- Pour ce qui est de mon état, je me sens mieux que pendant le premier.


Ce n'était pas là un mensonge. Elle pensait vraiment aller mieux. Ses émotions étaient plus calmes et son esprit embrumé lui semblait être une amélioration face à la crise qu'elle avait commencé à faire pendant leur sauvetage. Les effets de son mental actuel étaient extrêmes, mais elle les percevait comme des problèmes mineurs.

- Je voulais d'ailleurs vous présenter mes excuses, Sophie et Esmé. Mon attitude envers vous a été déplorable ce jour-là et mon état ne justifiait pas ce traitement.

C'était ce qu'elle avait voulu leur dire. Elle voulait également insister sur le fait qu'elles n'étaient pas coupables de son état, par peur qu'elles soient touchées par contagion mentale. Mais elle s'en abstint, ne désirant pas présumer de leurs sentiments.

- Hum, est-ce que vous me permettriez de vous demander ce qu'il s'est passé avec madame Darkhölme ? Si vous ne voulez pas en parler, je comprends complètement. Pareil pour ce qui est des complications.


Kali n'osa pas mentionner le Chœur. Le sujet du téléporteur, quant à lui, reviendrait sûrement plus tard sur le tapis.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptyJeu 24 Aoû 2023 - 17:42




Réminiscence

Kali observe et réagit à chacune d’entre nous. De la compassion lorsque l’on met des mots sur les choses. De la peur lorsqu’on parle du Chœur. De l’incompréhension lorsqu’on parle de madame Darkhölme. De la peur, à nouveau, lorsqu’on parle de monsieur Wagner. Un semblant de joie lorsque l’on parle de l’avenir. La fuite visuelle lorsque l’on parle d’elle.

L’abandon de son ambition de repas, qu’elle aurait pourtant commencé si on ne s’en était pas mêlées.
Ses mains tremblent. Elles ne tremblaient pas avant qu’on parle d’elle. Elle ne tremblait pas avant qu’on parle d’elle. Kali…

Kali qui s’adresse d’abord aux nouvelles, leur donnant une autorisation qui fait acquiescer celles de droite et de gauche ainsi que légèrement sourire les trois autres. L’autorisation est donnée ainsi, même si elles n’en ont pas l’habitude, les deux plus jeunes vont user des mémoires des trois autres pour s’habituer rapidement. On acquiesce donc en un remerciement muet toutes les cinq. Plus aucune ne va picorer dans son assiette avant que notre interlocutrice ne fasse de même avec sa pomme. La faim n’y est pas de toute façon. Chez personne.

Il faut quand même manger un petit peu, rappelle Sophie. C’est pas déjà fait pour nous, demande Esmé. Si, confirme Céleste. Pas pour Kali, rappelle Mindee. S’il faut se forcer à manger pour que Kali le fasse alors on se forcera, explique Phoebe.

On se laisse regarder. Ce n’est pas réellement gênant et cela s’accompagne d’échanges de regards entre celles qui ne sont pas regardées. Regards qui s’en reviennent immédiatement à celui de la regardeuse lorsqu’il vient à la recherche d’un nouvel interlocuteur, chacun étant averti par le précédent. Puis tous les regards se fixent sur elle lorsqu’elle entrouvre la bouche.

« Pour ce qui est de mon état, reprend Kali en nous maintenant toutes en suspens une seconde, je me sens mieux que pendant le premier. »

Celle de droite sourit légèrement avec un acquiescement doux.
Celle du centre-droit pince les lèvres de tristesse.
Celle du centre acquiesce une seule fois avec incertitude.
Celle du centre-gauche acquiesce faiblement à répétition.
Celle de gauche sourit légèrement avec un haussement d’épaule.

Mieux que mal c’est bien. Mieux que mal c’est un moindre mal. Est-ce vraiment si dur ? Il va falloir continuer d’aller mieux. Comment faire sans casser encore ?

Nos regards se tournent entre nous alors que les suppositions, et les oppositions, commencent à fleurir. Les échanges silencieux varient de la tristesse à l’amertume en passant par les doutes et l’incertitude pendant quelques instants avant que la voix de Kali ne ramène nos têtes jusqu’à elle. Toutes, on la fixe et on tâche de faire taire les manifestations de nos échanges internes. Puis les regards se tournent un instant vers celle de gauche, celle du centre et du centre-droite fronçant les sourcils tandis que celle du centre-gauche baisse les yeux et que celle de droite retourne un regard désolé vers notre interlocutrice.

Avant que l’on puisse répondre cependant, Kali continue avec une nouvelle question qui nous fait baisser un peu plus les épaules et le dos. "Ce qu’il s’est passé avec madame Darkhölme". Celle de droite soupire avec tristesse puis tâche de sourire. Celle du centre-droit baisse les yeux puis résiste à la tentation de les fermer. Celle du centre croise les bras puis ferme les yeux un instant. Celle du centre-gauche soupire puis tâche d’inspirer pour parler. Celle de gauche s’adosse un peu plus sur sa chaise et regarde les autres.

« Tout d’abord, commencent celles du centre et du centre-gauche, tu n’as pas à t’excuser.

- Vous avez eu,
lui assure celle de droite tout en tendant un peu plus le verre d’eau pour que Kali le prenne et avant de se reprendre elle-même… Tu as eu le comportement logique avec…

- Le niveau de dégâts psychologiques qu’elles t’ont infligée au préalable,
conclut l’autre adolescente face aux hésitations de la première.

- C’est plutôt à nous de nous excuser, reconnaissent les trois adultes avec tristesse.

- Surtout que l’on n’a guère été mieux, souligne celle du centre-gauche avec un sourire forcé.

- Donc tout le monde s’excuse et on, enchaine celle du centre avant de soupirer, à la recherche de ses mots.

- Continue, propose celle de droite avant de nous faire acquiescer à cinq.

- Pour madame Darkhölme, entreprend de dire celle de gauche avant d’être interrompue par les quatre paires d’yeux hostiles qui se pose sur elle et d’accepter intérieurement de se taire.

- Nous avons fait ce que nous faisons toujours, disent les trois du centre. Mal.

- Nous avons commencé une médiation,
précise celle du centre-droit avec une petite voix. Ça a forcément fait mal… »

Celle de droite tourne le visage vers les autres pour leur offrir un sourire encourageant. Celle de gauche en fait de même pour leur offrir une interrogation muette. Celle du centre-droite serre la gorge et ferme finalement les paupières. Celle du centre-gauche et celle du centre tournent les visages vers celle de gauche pour la fusiller du regard. Celle de droite en fait de même avec plus de douceur. Une douceur qui trouve écho chez celle de gauche alors qu’elle hausse les épaules et s’adosse un peu plus. Parallèlement, celle du centre-droit rouvre des yeux plus déterminés à défaut d’être moins tristes. Celle du centre-gauche se penche aussi un peu plus en avant pour appuyer son propos silencieux. Celle du centre le ponctue d’un geste de tête. Celle de droite s’avance à son tour sur la table pour capter les regards des trois antagonistes. La première parmi celles-ci croise les bras et dévisage celle du centre sans agressivité avant de désigner de la tête celle de droite. Celle du centre-droit croise les bras et se redresse. Celle du centre-gauche se tourne vers celle du centre pour lui désigner de la tête Kali. Celle du centre lève les sourcils et acquiesce envers celle de gauche.

Accrochons-nous à la philosophie du "ça en vaut la peine". C’est drôle parce que j’arrive pas à comprendre comment cette philosophie est sensée marcher autrement qu’en nous définissant par la qualité de l’éducation de Père et de nos pouvoirs. C’est horrible tourné ainsi. Y’a pas que cela. Esmé, la ferme. Tu sais ce que je voulais dire. Oui mais ça ne change rien au fait que trois assistantes et deux élèves ne vaillent objectivement pas la peine de se prendre la tête comme ça ; sans parler de trois à cinq "amies" qui au final ne comprennent même pas ce qu’est l’affection. Si on n’en valait pas la peine alors les autres ne feraient pas autant d’efforts pour nous. C’est l’un des buts de l’Institut que d’aider les mutants dans le besoin et c’est pour ça qu’on est là : aider et être aidées. Esmé, ça vaut toujours mieux qu’être une connasse comme toi. Les filles, on se calme. Phoebe, tu veux le pouvoir sans avoir le courage d’aller le chercher et c’est pour ça que tu seras toujours la seconde après Sophie donc fait ce qu’elle te dit. On vaut la peine, c’est pas négociable. Phoebe, concentre-toi sur nous ou sur Kali plutôt, pitié. Esmé, arrête d’essayer de descendre tout le monde à ton niveau alors que même toi tu t’apprécies pas.

« Pour les complications, commence celle du centre-gauche en se concentrant sur Kali, lasse et malaisée.

- Disons que la rumination mentale et les insomnies sont amplifiées par le fait qu’on soit cinq-en-une, continue celle de droite, tendant toujours son verre s’il le faut, avec un malaise désolé.

- Si l’une pense à un truc négatif, se réveille ou n’arrive pas à s’endormir, considère celle du centre-droit en décroisant ses bras pour que sa main gauche prenne son bras droit et complète la figure triste qu’elle tourne aussi vers notre interlocutrice.

- Elle tire toutes les autres vers le bas, complète froidement celle du centre sans cesser de fixer celle de gauche.

- En somme on est aussi toxiques pour nous-mêmes que pour les autres, conclut celle de gauche sans aucun plaisir tout en se retournant vers Kali.

- La dégradation de notre santé mentale le mois dernier a eu plus d’impact sur toi que sur quiconque, se forcent à dire les trois du centre, avant d’avoir besoin de déglutir pour continuer.

- Donc elles sont partagées entre l’espoir que l’on convertisse ton affection pour elles en haine, ajoute celle de gauche avant de tourner juste les yeux vers celle du centre.

- Et la peur qu’on ne puisse pas t’aider à aller mieux, enchainent les précédentes, dont les deux-tiers regardent Kali et le dernier fixe celle de gauche.

- Maintenant, si tu veux essayer, intervient celle de droite en regardant Kali avant de passer aux autres, on tâchera de faire de notre mieux aussi.

- Mais trouve aussi quelqu’un à l’extérieur pour t’aider,
ajoute-t-on à cinq, synchrone. Histoire d’avoir l’avis de quelqu’un… disons… équilibré. »

On a peur. On a peur d’encore aggraver la situation. On a peur de ne pas réussir à t’aider. Cela reste plus probable que le contraire.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptyVen 25 Aoû 2023 - 1:05



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Kali sentit que sa déclaration ne faisait pas l'unanimité. Les trois principalement concernées réagirent avec des variations de tristesse ou d'acceptation tiède qui lui laissèrent penser qu'elles n'étaient pas convaincues.  Les échanges de regards abondèrent également dans ce sens, même si elle ne sut pas comprendre ce qui pouvait leur passer dans la tête à ce moment là.

Lorsqu'elle enchaina sur le sujet Darkhölme, un nom qui ne pouvait hélas que fâcher avec elles, les réactions confirmèrent ses craintes. Même la réaction la plus positive - celle de Sophie - était loin d'être ce qu'on aurait pu espérer du résultat d'une médiation.

Puis, elle prirent la parole.

Non, ce n'était pas à elles de s'excuser, elles n'avaient rien fait de mal. Rien. Kali ouvrit la bouche pour protester mais préféra se taire en voyant qu'elles continuaient à parler. Elle dut se mordre la langue pour ne pas parler alors que le trio originel affirmait ne pouvoir faire que du mal aux autres. C'était si faux.

La phrase suivante lui arracha une grimace. Une médiation était en son sens une très mauvaise idée. Comment cela aurait pu bien se passer quand un des partis passait ses nerfs sur l'autre ? Même Charles n'aurait su contenir sa sœur. C'était une grande qualité de Raven et son défaut majeur. Libre mais impétueuse.

La tension était palpable entre les sœurs, plus particulièrement avec Esmé. Kali se surprit à vouloir joindre son esprit aux leurs à nouveau, pour pouvoir suivre correctement la conversation. Mais elle ne pouvait pas. Elle les ferait souffrir pour un simple caprice de sa part, ce qui serait intolérable.

Kali tira une grimace à l'explication des complications. Cela ne semblait ni agréable, ni sain. Elles nécessitaient probablement un temps d'adaptation, espérait-elle, mais en attendant, elles devaient vivre un enfer.

Ce ne fut qu'en cet instant qu'elle remarqua le verre que lui tendait Sophie, trop occupée à fixer leurs visages qu'elle était. Elle l'accepta avec un sourire plus convaincant que les autres jusque là, en partie mue inconsciemment par le désir d'effleurer la main de la jeune Cuckoo. Son verre ramenée à côté de sa pomme toujours indemne, elle put se concentrer à nouveau sur ce qu'elles disaient.

Elle fut tout d'abord outrée - non, attristée - par la suggestion qu'elles l'avaient impactée de par leurs problèmes mentaux. Non. Cette blessure, elle se l'était infligée.

Puis, Esmé annonça qu'elles espéraient secrètement qu'elle commencerait à les détester. Kali ferma les yeux, blessée. Elles ne comprenaient pas. Ne réalisaient pas. L'honnêteté d'Esmé était cependant appréciée.

Elles avaient peur aussi. De ne pas l'aider. Pouvait-on seulement l'aider ? La jeune mutante ne croyait pas que quelqu'un de plus "équilibré" serait à même de le faire. Le déséquilibre venait d'elle. Et elle seule pouvait corriger le tir. Enfin. Si elle était honnête avec elle-même, non. Elle avait besoin d'une aide extérieure. Mais pas celle-ci.

Kali ouvrit les yeux, hochant d'abord la tête en direction d'Esmé avant de lui offrir un simple :

- Merci.

Elle contempla un instant la table de ses yeux vides, avant de raffermir son regard pour le planter dans les yeux de la malheureuse au centre. Elle s'adressait au trio, son regard allant de temps en temps au centre gauche et droite :

- Je ne vous déteste pas et je ne vous détesterais jamais. Vous n'êtes en aucun cas responsables pour mon cas. Je vous remercie d'avoir eu l'honnêteté de me dire ce que vous pensiez réellement, avec tout le ménagement dont vous avez fait preuve.

Son regard passait maintenant sur chacun de leurs visages. D'un geste doux, elle écarta la pomme et le verre d'eau pour poser sa main sur la table, les doigts, tendus vers chacune d'entre elles. N'ayant pas de maillot, elle devait faire avec les moyens du bord.

- Tout ce qui compte pour moi c'est de ne pas vous perdre. Qu'importe mon état. Vous comptez plus pour moi dans cet institut que n'importe qui d'autre.

Elle attendit un temps, une réponse avant de retirer sa main et de fermer les yeux. Ses mains toujours aussi tremblantes - pas plus d'ailleurs - ramenèrent la pomme et le verre d'eau au centre de la table.

Lorsqu'elle rouvrit enfin les yeux, elle demanda d'une voix rendue ténue par la fatigue mentale qu'elle ressentait :

- Est-ce que l'une d'entre vous pourrait me couper ma pomme s'il vous plait ?

Curieusement, la requête était chargée d'une émotion qui aurait pu ne pas sembler être à sa place : de la honte.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptySam 9 Sep 2023 - 15:58




Réminiscence

Si l’on savait que nos paroles amènent notre amie à se mordre la langue, on verrait en cet acte une confirmation des dires responsables de la morsure. On ne le voit pas cependant : juste un mouvement de bouche au sein d’expressions faciales complexes mais d’un socle commun. La douleur. Ce qui, d’une certaine manière, nous confirme tout aussi bien que le fait de se mordre la langue. On fait souffrir. C’est désagréable au mieux mais cela reste une forme de douleur. Sauf si l’on se trompe.

Les grimaces de Kali ne nous trompent pas, on espère. Médiation et complication, voilà les sujets qui la font réagir le plus dans ces rictus désapprobateurs et endoloris. Celle de droite optimise cependant lorsque le verre qu’elle tend est finalement pris. Toutes cinq, on mimique le sourire de notre amie : légèrement plus convainquant que les autres mais d’un convainquant guère convainquant tout de même.

Chacun son rythme, souligne Sophie. Surtout entre un aviron et une barque, souligne Esmé. Notre aviron n’est pas bien coordonné, souligne Céleste. C’est pour ça qu’on avance comme des alcooliques, souligne Mindee. La ferme, souligne Phoebe. Langage ! Langage ! Euh, langage ? Oui, on sait, on est devenues malpolies avec le temps. Bis repetita.

Aucune d’entre nous n’est surprise lorsque le verre s’en va à côté de la pomme abandonnée et plusieurs commencent donc à souligner mentalement que les autres sont des "pauvres pommes" ou des "bonnes poires" ; ce qui se voit physiquement aux échanges de regards. Le désagréable et la toxicité reviennent vite à l’extérieur d’entre nous alors que l’on continue de parler. Cela commence par un outrage réprobateur et se termine par une clôture d’yeux douloureuse.

Clôture d’yeux qui fait serrer la mâchoire et pâlir celle du centre.
Clôture d’yeux qui fait déglutir et pâlir celle du centre-gauche.
Clôture d’yeux qui fait serrer la gorge et pâlir celle du centre-droit.
Clôture d’yeux qui fait baisser les yeux et grimacer celle de droite.
Clôture d’yeux qui fait lever les yeux et grimacer celle de gauche.

Puis tout continue. Car tout continue toujours. Même lorsque les choses "se terminent". On ne ralentit pas réellement, d’ailleurs. Un flot de parole à notre rythme. Un flot de parole qui se conclut par un seul mot de réponse :

« Merci. »

On acquiesce à cinq avant de se partager un doute. Celle de droite reste fixée sur Kali tandis que celle de gauche semble surprise et se tourne vers les trois autres. Celle du centre-droit remonte sa main de son poignet à son bras en accompagnement de son haussement d’épaule tandis que celle de gauche sourit faiblement. Celle du centre, enfin, est lasse.

Simple et efficace. Comment ça, "merci" ? C’est quand même court comme réponse. Un aviron alcoolique contre une barque sachant où elle va, c’est beau. Concentrez-vous, bordel. Langage. Et ben… Elle a peut-être besoin de temps pour développer. Dans tous les cas, on rame. Je pense ce que je veux.

Celle du centre reprend contenance lorsque les yeux de Kali quittent la table pour venir vers elle. Celles de gauche et de droite regardent alors aussi celle du centre, suivant le regard de l’amie des autres. Celles sur les cotés du centre échangent un regard avant de regarder aussi celle du centre. Puis tout le monde suit le regard de celle du centre sur Kali parce qu’elle prend la parole.

« Je ne vous déteste pas et je ne vous détesterais jamais, nous dit-elle sans que l’on sache si c’est un mal ou un bien. Vous n'êtes en aucun cas responsables pour mon cas. »

Tandis que celles de gauche et du centre-droit acquiescent avec douceur, celles du centre, du centre-gauche et de droite pincent les lèvres et dodelinent de la tête, n’étant pas vraiment convaincues.

« Je vous remercie d'avoir eu l'honnêteté de me dire ce que vous pensiez réellement, avec tout le ménagement dont vous avez fait preuve. »

La force de la sincérité. C’est avec elle qu’il faudrait qu’on ait une médiation. C’était pas vraiment l’idée vis-à-vis de voir une personne extérieure. Mais cela peut faire transition ou initiation. On ne va pas lui proposer sinon on va encore faire souffrir monsieur Xavier. Y’a aucun autre membre de l’Institut qui soit formé en psychologie ? Logiquement l’infirmière scolaire a des bases. Mais elle n’a jamais voulu nous rencontrer. On lui a rien fait pourtant. Elle a peut-être simplement senti qu’on était toxiques. Vous voulez lui demander son aide ? Juste pour rire, oui. Je ne suis pas certaine. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Meilleure que d’embêter monsieur Xavier en tout cas.

On s’interrompt toutes dans nos pensées et nos échangent de regards incertains lorsque Kali bouge. Tous nos yeux sont sur sa main alors qu’elle s’approche de sa pomme et du verre d’eau… puis on constate comme une seule nous qu’elle se contente de les pousser eux. Aucune surprise mais un peu de déception résignée travers nos expressions alors qu’on fixe la main tremblante aux doigts écartés sans comprendre ce qu’elle a. Cela nous rappelle la première fois que mademoiselle Alvarez nous a tendue une main pour nous guider quelque part. On l’a serrée à trois parce qu’on savait pas quoi en faire.

C’est mignon. C’est stupide. On est mignonnes. On est stupides. On est fatigantes.

« Tout ce qui compte pour moi c'est de ne pas vous perdre, dit-elle juste après nous avoir perdues mais dans une polysémie dont on saisit les deux sens et qui nous fait sourire avec un mélange de tristesse et de joie. Qu'importe mon état. Vous comptez plus pour moi dans cet institut que n'importe qui d'autre. »

Celles de droite et de gauche semblent surprises, la première continuant de fixer Kali tandis que la seconde tourne son regard vers les trois autres. Celle du centre-droit ramène sa main à son épaule et tente de sourire alors que celle du centre-gauche penche la tête d’un côté puis de l’autre afin de nuancer. Celle du centre, bras croisés, baisse légèrement le visage pour réfléchir.

Même Jean ? Cela ne fait-il pas parti du problème justement ? Moi je préfère prendre ça comme du soutien. Si cela fait parti du problème mais c’est une preuve de soutien. C’est toujours tellement compliqué.

Aucune réponse orale ne vient de nos parts avant que Kali ne retire sa main pour la cacher, nous causant une grimace de désolation alors même qu’on ne la regarde pas toutes. Les têtes s’harmonisent dans leur axe comme dans leur expression alors que tous les bras, sauf ceux de celle du centre-droit, se croisent fassent au replacement de la nourriture et de la boisson les yeux fermés. Puis Kali rouvre la bouche et les yeux.

« Est-ce que l'une d'entre vous pourrait me couper ma pomme s'il vous plait ? »

On fixe Kali toutes les cinq.

Moi. Elle. Pas moi. Moi. Moi.

On fixe Kali toutes les cinq.

Okay, allez-y. Je vote pour Sophie quand même. Je vote blanc. Je vote pour moi. Je vote pour moi. Non mais j’ai dit que je cédais ma place. C’est bien pour ça que tu n’as pas gagné le vote. Je donne mon vote. Je vote Sophie car elle est plus près. Je prends le vote de Céleste. Bon ben j’y vais alors. D’un autre côté, elle lui a déjà donné le verre d’eau. Ça veut dire que tu votes plus pour elle ? Quel bazar. Je vote Sophie aussi du coup. J’y vais donc. Non, tu as retiré ta candidature. Fais comme tu veux. Oui tu y vas. Et tu te bouges !

On fixe Kali toutes les cinq et on cligne des yeux.

Celle de droite se penche en avant pour récupérer la pomme et la ramener sur son plateau tandis que celle du centre-droit entreprend d’essuyer la lame de son couteau sur sa serviette

« Il n’y a aucune honte à avoir, dit-on à cinq avec une douceur désolée.

- Tu la veux en deux, demande celle de droite alors qu’elle tend une main vers l’arrière pour recevoir le couteau.

- Ou en quatre, demande celle du centre-gauche alors qu’elle regarde Kali en espérant la faire sourire.

- Ou en huit, demande celle de gauche alors qu’elle regarde Kali en espérant la faire sourire.

- Euh, demande celle du centre-droit alors qu’elle tend le couteau et que celle du centre entreprend de se pincer le nez de la main droite en baissant elle-aussi les yeux.

- Putain… »

Si celles du centre et du centre-droit ne la regardent pas, et que celle de gauche regarde celle de droite tandis que celle du centre-gauche regarde ses sourcils de façon réflexive, la dernière fixe Kali alors que l’échange mental se fait. Puis elle doit fixer la pomme lorsque vient le moment de la couper afin de ne pas se couper elle-même.

Langage. Elle t’emmerde. Langage Esmé. Techniquement, est-ce réellement Esmé ? Je t’emmerde. Langage toutes les deux. C’était une citation. Ah ben non. Moi je trouve que c’était surtout une excuse. Je vous emmerde. Non mais sérieusement ! "On a été mieux éduquées que ça". Là aussi c’est une citation. Là c’est indiscutable. Ça va Sophie, tu t’y feras. J’ai pas envie de m’y faire : c’est malpoli. Non : elles sont malpolies. C’est pas faux. Pas tant que cela. C’est passé dans le langage courant. Justement : nous valons mieux que le langage courant, non ? Non, clairement pas. C’est toujours pas faux. C’est peut-être un peu vrai. Coupe la pomme et tais-toi. On progresse. En effet : pas de "la ferme". Citation toujours. C’est donc vrai. Il faut donc citer une injure pour que ça passe, je prends note. Non mais le Mérovingien de Matrix c’est de la triche. Les souvenirs qu’elles ont du film me donnent envie de le voir. L’histoire d’amour finit mal. On va passer nos insomnies à regarder des films sur tablette… avec de la crème glacée… C’est triste. C’est bien. On va grossir. On invite Kali et Jean ? On n’est pas sensées limiter notre toxicité ?

A peine plus de quatre secondes d’échanges mentaux s’écoulent ainsi la discussion continue de s’écouler alors que la pomme continue d’être découpée.

« On sait que ton lien avec les couteaux est important, finit-on par dire lorsque celle de droite tend la première tranche de pomme à Kali.

- On l’avait supposé aux vues de tes entrainements, disent les trois adultes.

Et que c'est surement l’une des armes les plus adaptées à une optimisation de la télékinésie offensive, disent les deux adolescentes.

- Ne t’inquiètes pas, dit-on en souriant, à cinq. Cela reviendrait quand les choses iront mieux. Quand tu iras mieux. C’est promis. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptyJeu 21 Sep 2023 - 3:53



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Son merci semblait ne pas avoir été compris. Kali croyait que ce serait la partie la plus simple de son discours, mais ses capacités à s'exprimer était apparemment aussi diminuées que le reste.

Puis, lorsqu'elle affirma qu'elles n'étaient pas responsables de son cas, elle ne convainquit que deux cinquièmes de son audience. Si son esprit fonctionnait encore un tant soit peu, c'était là Esmé et Céleste. Une paire étrange qui lui laissait penser qu'elle s'était probablement trompée sur la Cuckoo la plus âgée. Qu'à cela ne tienne, c'était toujours deux personnes qui la croyaient.

Les confusions ne s'arrêtèrent pas là néanmoins, puisque l'absence de réaction à sa main tendue lui laissa penser que la signification de celle-ci était perdue. Ses pensées virèrent un instant au maillot qui avait lui mieux fonctionné, avant d'immédiatement revenir au présent - non sans qu'une grimace de douleur apparaisse sur son visage - bien moins caustique.

La réponse à ses propos ne vint pas. Seules leurs expressions révélaient ce qu'elles pouvaient bien penser. De la surprise. De la désapprobation. Et un sourire qu'elle ne saurait interpréter. Toute réaction était bonne à prendre pour elle, tant qu'elles ne prenaient pas de distance. La jeune mutante n'arrivait pas à imaginer un monde sans leur présence.

Ses yeux finalement rouverts purent contempler un léger bug des Cuckoos qui semblèrent avoir un moment d'hésitation. Kali s'apprêta à ouvrir la bouche pour leur qu'elle pourrait faire sans si elles ne se sentaient pas de le faire, mais Sophie lui dama la pomme. Elle l'observa faire, avant de concentrer à nouveau son attention sur leurs paroles.

Ne pas avoir honte ? C'était impossible pour elle. La source de son pouvoir était sa fierté, son statut de mutant un badge d'honneur. Elle eut envie de baisser la tête, mais leur ton réconfortant fit qu'elle se contenta plutôt d'acquiescer sans réellement approuver. Cependant, son expression changea devant la petite routine des Cuckoos qui tentaient de lui remonter le moral. Un petit sourire, un vrai, apparut sur ses lèvres. Pendant quelques secondes, elle oublia sa situation pour les taquiner un peu, comme elle aimait le faire :

- Et pourquoi pas en six ?

Le langage de Phoebe la surprit un peu. Non pas qu'elle pensait que cela était gratuit - la situation actuelle des Cuckoos faisaient qu'elles étaient plus susceptibles à un état d'irritabilité et donc de mots malencontreux. Ce qui était étrange pour elle, c'était ce mot dans la bouche d'un trio qui avait été aussi poli jusque là. Après, Kali restait neutre sur le sujet, ne voyant pas spécialement ce genre de langage comme une tare.

Quelques secondes s'écoulèrent pendant lesquelles elle se contenta d'observer leurs expressions et se demander - non sans une certaine envie de les rejoindre mentalement - quel genre de discussions elles pouvaient avoir.

Puis vint une affirmation qui la déstabilisa.

Elles avaient compris ? Plus que ça, elles comprenaient même le lien qu'elle entretenait avec ses couteaux, ce que personne jusque là n'avait pu faire. Abasourdie, elle les écouta parler, ne réagissant qu'une fois qu'elles eurent fini de le faire :

- Vous êtes très perspicaces. Comme d'habitude, d'ailleurs.

Kali tenta de leur rendre leur sourire, mais ce ne fut qu'une maigre copie qui prit place sur ses lèvres. Elle n'avait pas d'espoir à ce niveau là. Néanmoins, leur promesse ne la laissait pas indifférente. D'une voix un peu plus douce, elle s'exprima :

- Je vous crois.

Et d'une main dont les tremblements étaient toujours égaux, elle se saisit d'un huitième de pomme. Ce fut sans enthousiasme qu'elle croqua dedans, rencontrant exactement le même goût fade qu'avant. Elle contempla le bout qu'il lui restait dans la main avant de leur dire :

- Si vous en voulez, n'hésitez pas.

Une pomme entière semblait être le mont Everest des fruits pour elle. Son appétit était au néant et, bien qu'elle ne vomissait pas ses repas, il lui était presque impossible de se forcer à manger sans se sentir malade en plus de ses autres symptômes.

Elle but une gorgée d'eau et contempla le verre pendant quelques secondes, incertaine de la façon dont elle pouvait bien exprimer sa requête. Puis, après quelques secondes de plus, incapable de trouver une façon bien formulée de le dire, elle décida de juste se lancer :

- Si jamais vous faites quelque chose, je suis disponible. Que ce soit pour une activité ou... juste discuter.

Ce n'était qu'en leur présence qu'elle se sentait réellement éveillée. Elle avait envie de voir le chœur, de discuter avec elles télépathiquement, de passer du temps dans la salle de jeu. Mais rien de tout cela n'était possible. A cause d'elle.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptyJeu 5 Oct 2023 - 12:35




Réminiscence

La proposition de couper la pomme en six de Kali suit un petit sourire qu’on ne partage pas. Six est exclus pour ce que cela sous-entend. Pas de partage de pomme entre nous considérant que c’est la seule chose que la rousse mange. On ne mange plus beaucoup, comme elle, mais on a déjà mangé, contrairement à elle. Au premier degré. Au second, tout le monde a sa part. Pas forcément équitable mais tout de même.

La déclaration sur les couteaux alors que celle de droite actionne le sien pour faire des huitièmes surprend celle à qui ils sont destinés. Les quatre autres le voient pour celle de droite ainsi le perçoit-elle aussi malgré sa concentration. Les deux compliments font sourire avec une satisfaction diminuée mais réflexe, dont l’existence est désormais teintée d’un double sens. Aimer servir. Aimer plaire. Parce qu’on existe pour cela. Dans cette scène, la plupart des joies sont des photographies décolorées de ce qu’elles furent autrefois. Même lorsqu’il s’agit de croire.

L’espoir importe car il motive à le poursuivre, considère Sophie. L’espoir empoisonne car il motive à le poursuivre, considère Esmé. L’espoir est une difficulté supplémentaire, considère Céleste. L’espoir est une aide supplémentaire, considère Mindee. L’espoir n’est rien face à la discipline, considère Phoebe.

Le début de débat est désamorcé par la récupération toute aussi bancale d’un morceau de pomme. C’est sans surprise mais avec tristesse qu’on constate que Kali se force autant que nous à manger, même si la quantité est moindre. Revient alors le sujet de partager son maigre repas et l’on agite la tête de gauche à droite et inversement avec une parfaite synchronicité.

Après la tentative fruitée, c’est une gorgée aqueuse qui est prise comme observée. Il ne saurait y avoir de silence dans le réfectoire, lorsqu’élèves et personnels sont présents, mais il se réinstalle entre nous. Les secondes sont longues et s’accompagnent d’échange de regards entre nous à mesure que les pensées s’enchainent. La résignation est la chose la plus présente. L’attente la seconde. La fatigue la troisième.

« Si jamais vous faites quelque chose, finit par reprendre Kali en attirant de nouveaux nos yeux et visages vers les siens, je suis disponible. Que ce soit pour une activité ou… juste discuter. »

Ayant terminée de couper la pomme, celle de droite se retourne de biais pour regarder les autres. Face à elle, celle de gauche lève les yeux au ciel tandis qu’à son côté, au centre-droit, la main continue de remonter et s’en va jusqu’à l’épaule alors que le regard continue de descendre et s’en vont à ses cuisses. Celle du centre-gauche hausse les épaules en regardant celle de droite, sourcils relevés, tandis que celle du centre tourne ses yeux tour-à-tour vers celle du centre-droit puis de gauche sans desserrer ses bras croisés. La première adolescente acquiesce tout en posant le couteau tandis que la seconde a un sourire amer et se renfrogne dans ses bras croisés. Celle du centre-droit et du centre-gauche pincent les lèvres, la première sans quitter ses cuisses du regard et la seconde en acquiesçant doucement. Celle du centre souffle par le nez en regardant Kali.

Cela permettra à tout le monde d’essayer d’être un peu plus positif. Cela permettra à tout le monde d’essayer d’être un peu moins toxique. Cela n’est pas un bon moment. Trilogie Matrix-Glace/cookies-Thé ? Il faut se forcer. +1 Phoebe. C’est mieux de laisser se faire les choses. +1 Esmé. Les choses se font avec Jean alors pourquoi pas avec Kali ? La problématique n’est pas la même mais il faut essayer. La problématique n’est pas la même puisque vous n’avez pas détruite Jean. Kali a souligné qu’on n’était pas responsable. On est partiellement responsables et c’est une raison de plus d’essayer de réparer. 3 contre 2, le nombre a parlé.

« On avait l’idée de regarder des films, dit-on à cinq avec un léger penchement du visage en avant.

- Et de manger des glaces, ajoute celle du centre-droit avec un tout aussi léger acquiescement.

- Aux cookies, complète celle du centre-gauche avec un acquiescement plus marqué.

- 07:30 PM, après le repas, déclare celle du centre sans aucun acquiescement.

- Nous ne sommes pas certaines de la qualité de notre discussion, conclut-on à cinq, mais nous sommes certaines de la qualité du film.

- A 60% certaines,
modère celle de gauche avec sarcasme avant que celle de droite reprenne avec douceur.

- Et n’hésite pas si tu veux discuter. »

On fera l’effort. Parle pour toi. On verra bien. Moi je le ferais. Si vous voulez pas le faire, foutez-nous la paix quand on le fait.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Réminiscence [Terminé] Réminiscence EmptyMar 10 Oct 2023 - 17:36



Réminiscence
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La réception quant à sa petite blague fut... froide. Elle savait pertinemment qu'elle aurait dû la manger seule, mais chaque bouchée était un enfer. Alors autant partager.

La température augmenta un peu avec ses compliments, sans pour autant dépasser le stade du tiède. Etait-ce la dépression ou une inquiétude de leur part qu'elle ne pouvait reconnaitre ? Encore une fois, elle aurait aimé faire plus.

Après une nouvelle tentative sans succès pour leur donner les bouts de pomme qui ne passaient définitivement pas, Kali leur proposa de discuter ou de faire une activité quelconque. Reprendre une relation normale, même si le mental n'y était définitivement pas. Le festival d'expressions et de gestes qui s'ensuivit lui laissa penser que les Cuckoos avaient des divergences d'opinions - probablement sur la marche à suivre, vu ce que lui avait dit Esmé.

Cependant à son grand soulagement, ce ne fut pas un refus, mais plutôt une proposition qui sortit de la bouche des cinq blondes. Kali se fendit d'un sourire fatigué, mais sincère.

- Je serais ravie de vous rejoindre... et certaine que je n'aurais pas vu le film. Je vous fais confiance pour la qualité de toute façon.

Son regard se fit vite un instant, avant de se poser sur Sophie.

- Merci pour la pomme... et la proposition.

Elle ne se sentait pas de discuter. Non, si elle avait dû être précise, elle aurait dit qu'elle ne savait pas de quoi discuter. Kali savait pertinemment que son problème venait d'elle seule et que les Cuckoos ne sauraient le résoudre, puisque malgré leur absence de responsabilité, elles restaient tout de moins étroitement liées à celui-ci.

La jeune mutante resta encore un peu avec elles, le temps de manger les sept autres tranches de pomme avec difficulté. Puis vint le temps pour elle de retourner en cours. Pour une fois, ce ne fut pas Kali-la-coquille-vide qui occupa sa chaise, mais Kali-la-pensive. Incapable de se concentrer sur le cours, elle ressassa leur rencontre de ce midi, pyschotant un brin sur ce qu'elle aurait dû dire ou taire. Ce qui occupait également son esprit était l'individualité dont elles avaient fait preuve tout au long de leurs échanges. C'était pour elle l'expression d'une désynchronisation entre elles, qu'elle n'avait clairement pas l'habitude de voir. Cela lui avait pourtant permis de mieux cerner les personnalités des deux nouvelles.

Et, encore une fois, ses pensées furent occupées par le chœur. L'état des Cuckoos devait probablement repousser leur prochaine entrevue ou tout du moins garantir une instabilité importante. Elle se surprit à gribouiller dans son cahier, chose qu'elle ne faisait jamais d'ordinaire.

Le repas fut expédié, non pas par souci de faire de la place pour la fameuse glace, mais parce qu'elle était à la fois trop déprimée et anxieuse pour avaler plus de trois bouchées de quoique ce soit.

19h30 arriva bien vite, amenant son lot de préparations pour Kali. Elle prit tout d'abord une douche, avant d'enfiler des vêtements plus casual, prompts à une soirée de ce genre. Elle se serait bien mise en pyjama, mais le retour à sa chambre aurait pu être étrange. De toute façon, elle pouvait revenir à tout moment dans cette dernière si elle avait besoin de chercher quelque chose. Kali ouvrit un instant son placard pour mieux contempler ses couteaux quelques secondes avant de partir en mission.

Arrivée devant la porte, la demi-rousse frappa trois fois, sans annoncer sa présence - c'était probablement inutile avec les Cuckoos.




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