Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Terminé] Thanksgiving

Aller en bas 
Auteur & Message

Disparu
Amahl Farouk
Amahl Farouk
Disparu

Messages : 134

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Thanksgiving Empty
MessageSujet: [Terminé] Thanksgiving [Terminé] Thanksgiving EmptyJeu 29 Juin 2023 - 17:50




Thanksgiving

Jeudi 28 Novembre 2024

Les lumières qui m’entourent sont similaires aux ocelles d’un paon. Leurs couleurs sont néanmoins fausses et la diffraction varie de l’une à l’autre. Elles s’agitent et paradent comme des cellules sur le rouge sang autour de moi. Elles colorent mon costume gris et s’élancent sur mon trône blanc pour recouvrir toute la surface disponible au sein de la boîte en verre, cylindrique transparente et peu profonde. Boîte que je tiens de ma main gauche, entre mon pouce, mon index, mon majeur et mon annulaire. Boite que je regarde de mes lunettes d’émeraude aux verres de néant, afin de me voir faire ce même geste au sein de cette même boite de pétri.

J’observe cette mise en abîme illusoire, cette petite poche de réalité que j’impose à mon propre esprit. Je me vois me voir, trônant avec l’entourage d’un paon et l’apparence que je me donne à moi-même. La quarantaine ou la cinquantaine bien portante, avec une taille moyenne et un poids approprié pour la carrure athlétique et la silhouette voluptueuse qui l’accompagne. Majestueux, avec la calvitie aussi discrète que bien présentée et la moustache comme on n’en fait plus à ce siècle. Majestueux, avec une impassibilité concentrée à percevoir la surface comme ce qu’elle dissimule.

J’aime à me voir ainsi. M’imaginer ainsi. Comme j’aurais été si je n’avais pas brisé ma vie.

J’observe cette mise en abîme illusoire, cette petite poche de réalité que j’impose à mon propre esprit. Je me vois me voir, trônant avec l’entourage d’un paon et l’apparence que je me suis donné à moi-même. La quarantaine ou la cinquantaine indéfinissable, avec une taille moyenne et une obésité morbide dissimulant toute trace de la carrure autrefois athlétique et poussant à l’excès la silhouette voluptueuse qui l’a dévorée. Horrifiant, avec la calvitie n’ayant laissé que de longs fils de cheveux coulant sur le crâne comme la peau de celui-ci coule sur le buste en ayant dissimulé tout menton et tout cou. Horrifiant, avec les cernes étonnamment profonds et les yeux d’un jaune démoniaque. Le costume ploie sous cette apparence, contenant à peine la graisse qu’elle soit du cou ou du ventre. Le trône ploie sous cette apparence, n’ayant pas été fait pour la partie arachnéenne qui s’étend à partir de son bassin.

Je n’aime pas me voir ainsi. M’imaginer ainsi. Comme j’ai été après avoir brisé ma mort.

J’observe cette mise en abîme illusoire, cette petite poche de réalité que j’impose à mon propre esprit. Je me vois me voir, trônant avec l’entourage d’un paon et l’apparence que je me suis donné à moi-même. La quarantaine ou la cinquantaine indéfinissable, avec une taille moyenne et une obésité morbide dissimulant toute trace de la carrure autrefois athlétique et poussant à l’excès la silhouette voluptueuse qui l’a dévorée. Horrifiant, avec la calvitie n’ayant laissé que de longs fils de cheveux coulant sur le crâne comme la peau de celui-ci coule sur le buste en ayant dissimulé tout menton et tout cou. Horrifiant, avec le visage plongé dans un plat de pâtes italiennes sur la table d’un restaurant de Rome.

Je n’aime pas me voir ainsi. M’imaginer ainsi. Comme j’ai été après avoir brisé mon corps.

Chaque occurrence de mon être dans cette mis en abîme s’adosse lourdement, la tête s’appuyant également contre le dossier de son siège.

La boite en verre, cylindrique transparente et peu profonde, glisse dans la main de chaque occurrence de mon être dans cette mise en abîme. Une infinité de doigts se referment afin qu’aucun ne reste.

Plus de boite de Pétri.

Plus de mise en abîme.

Plus d’ocelles cellulaires pour graviter autour de moi avec l’agencement de l’orgueil.

Plus de moi-même, physiquement.

Le vide.

Le néant.

L’Ombre.

L’Ombre que projette toutes ces lumières précédemment agencées et désormais si lointaines.

Et ma conscience.

Cogito, ergo sum. Je pense donc je suis. René Descartes, Discours de la méthode, 1637. La première certitude qui résiste à un doute méthodique.

Je pense donc je suis.
Je pense toujours donc je suis toujours.

Pour tout télépathe, cette locution est incomplète.

Cogito, ergo est.

Je pense donc c’est.

Le pouvoir divin.

Je pense à Azilys. Je vous trouve. Oh, Azilys… saviez-vous que le premier Thanksgiving aurait été célébré seize ans avant l’écriture du Discours de la méthode ? Edward Winslow, Mourt's Relation, et William Bradford, Of Plymouth Plantation, le décrivent tous les deux comme s’étant déroulé un an après le débarquement du Mayflower dans la baie de Plymouth. Durant cette année, la colonie et la ville du même nom furent fondées par des anglais dont la moitié mourut du scorbut. Les survivants furent sauvés par la tribu des amérindiens locaux, qui leur offrirent de la nourriture puis leur apprirent à pêcher, chasser et cultiver le maïs. Afin de célébrer la première récolte et de remercier les amérindiens pour leur aide, le gouverneur décréta trois jours d’action de grâce. Avez-vous pu profiter de ce jour férié malgré votre travail, Azilys ? Avez-vous pensé à votre démon gardien aujourd’hui ? Des prières de remerciements seraient néanmoins inappropriées : je vous ai aidée à sauver votre vie, il y a deux mois, mais cela a commencé à vous coûter votre santé mentale. J’en suis désolé, Azilys. Qu’importe les pouvoirs et les conseils que j’apporte, le prix n’est pas seulement de m’abriter voire me nourrir. Ces deux activités pèsent sur l’esprit et il finit par y avoir des conséquences. Elles sont arrivées si vite, chez vous, que j’en ai été aussi surpris que blessé. J’ai visité vos rêves pour votre anniversaire mais je dois rester éloigné de vous.

Je vous observe une dernière fois avant de partir, Azilys. Vous en aurez conscience. Vous saurez qu’ils ont trouvé le moyen de m’atteindre et qu’ainsi votre démon gardien doit rester loin de vous ; sans quoi ils vous atteindront aussi. Je vous laisse déterminer qui sont "ils", espérant ainsi canaliser la paranoïa qui risque d’avoir suivi l’hallucination auditive de la petite voix qui est venue prendre ma place.

Je pense à vous, Helmut. Je vous trouve. Vous n’êtes pas loin de la précédente, n’est-ce pas ? Vos pensées ne sont jamais éloignées, à tous les deux. Particulièrement en un jour comme celui-ci. La Sokovie aussi avait une fête de la récolte pour remercier Dieu par des prières et des réjouissances pour les bienfaits que l’on avait pu recevoir pendant l’année. Je me doute qu’il n’était pas question de gracier une dinde mais je me demande si un poulet pouvait connaitre le même sort ; considérant votre très réputé poulet paprikash. Je me doute également que les festivités tenues à l’église de Novi Grad, construite au centre de la ville pour que "tout le monde soit aussi proche de Dieu", étaient belles. Ah, Helmut. Vous avez tant de fantômes que vous voudriez rejoindre et tant à vivre avec ceux qui n’en sont pas encore. Je n’ai pas apporté votre trouble psychologique, il était déjà présent chez vous, même si je l’ai possiblement diagnostiqué. Cela n’a guère d’importance, puisque j’ai renoncé à essayer de vous accompagner face à lui et que je sais que personne ne le fera. Votre Baronnie, vous m’avez d’abord considéré pour le pouvoir que je pouvais vous apporter et la terreur que je vous procurais. Je sais néanmoins que vous avez fini par me considérer comme un allié ; et pas le genre de ceux que vous êtes prêts à sacrifier dans votre quête de vengeance. Peut-être n’interviendrais-je pas aussi directement pour vous protéger que je l’ai fait pour Azilys mais j’ai déjà mis en place les éléments pour que vous puissiez éventuellement, un jour, vous réinsérer. Ou bien infiltrer le SHIELD.

Je vous observe une dernière fois avant de partir, Helmut. Vous en aurez conscience. Vous saurez qu’ils ont trouvé le moyen de m’atteindre et qu’ainsi le Roi d’Ombre doit rester loin de vous ; sans quoi ils vous atteindront aussi. Vous saurez également que j’ai un plan au cas où ils vous atteignent. Un plan tenant au nom anglais d’une épée.

Je pense à vous, Joshua. Je vous trouve. Vous êtes lié au plan précédent, désormais. Avez-vous apprécié le cadeau que j’ai amené notre amie commune à vous faire ? Je sais que le Royaume-Unis ne fête pas Thanksgiving. Cependant, l’Angleterre, l’Ecosse et le Pays de Galles ont Lammas pour marquer la récolte du blé. Avec pour date le premier aout, nous sommes effectivement en retard. Il faut dire que vous n’étiez pas capturé à cette date. Adaptez-vous aux coutumes du pays qui vous laisse une chance de vivre libre et savouré cette liberté malgré l’épée de Damoclès qu’elle positionne au-dessus de votre tête. Parmi tous les Héritiers dont j’ai touché l’esprit, vous êtes celui avec le plus de potentiel. C’est polysémique et cryptique, je le sais bien. A-t-on agi en d’autres termes, vous et moi ? Oui, effectivement. A travers celle qui se chargera d’explorer votre potentiel pour moi, je vous ai dit que vous m’apparteniez. Peut-être viendrais-je collecter cela un jour. Peut-être pas. Je puis tout faire du monde par incapacité de celui-ci à m’arrêter, justifiant ainsi l’extrémisme de votre secte, mais ce n’est pas pour cela que j’en fais quoi que ce soit. Vivez, Joshua. Vivez cette servitude différente de la précédente afin de gagner cette vie que vous n’avez qu’à moitié goûté. Voilà ma mission pour ce que vous me devez, actuellement.

Je vous observe une dernière fois avant de partir, Joshua. Vous n’en aurez pas conscience. Pas plus que vous n’avez eu conscience de nos interactions jusqu’ici. Peut-être vous parlerai-je à nouveau à travers notre amie commune. Peut-être pas. Le temps nous le dira.

Je pense à vous, Célestine. Je vous trouve. Vous êtes le rouage du plan précédent. Votre fête fédérale d'action de grâce se situe le troisième dimanche de septembre et votre aversion héréditaire pour la religion vous faire déconsidérer cela. Comme tout ce qui touche à votre famille, d’ailleurs. A l’exception de l’héritage et du trauma. Arriverez-vous un jour à faire face à cela pour vous reconstruire, non vous détruire ? Arriverez-vous un jour à trouver un autre sens à vos actions que l’affrontement d’un trauma afin de le fuir ? Je sais être le seul à savoir. Réellement savoir. Je sais aussi que d’autre essaieront. Vous seriez aisément entourée si vous laissiez les autres vous atteindre.

Je vous observe une dernière fois avant de partir, Célestine. Vous n’en aurez pas conscience. Vous ne vous êtes jamais souvenue de nos discussions en rêve. Vous ne vous êtes jamais rendue compte des décisions que je vous ai amenée à prendre. Ou des limites que je vous ai posée.

Je pense à vous, Loki. Je vous trouve. Votre enjeu est l’inverse au précédent. Votre manière d’y répondre est identique. Vous savez à présent ce dont vous avez besoin, Anansi vous l’a dit. Mon Ego me persuade d’avoir eu raison sur vous. Besoin et désir sont cependant deux choses différentes et vos désirs risquent d’être inchangés. Je regrette que nous n’ayons pas pu collaborer plus avant. Des extraterrestres qui m’ont été donnés de rencontrer, vous êtes celui à m’avoir le moins donné envie d’être raciste. Ce qui n’est pas rien. J’espère de tout cœur que vous n’entrerez pas en conflit avec sa Baronnie. Peut-être pourrez-vous trouver en lui quelqu’un avec qui vous retrouver, avoir un sentiment d’appartenance. Il ne s’agit pas de lui faire confiance, il s’agit de ne pas être seul. D’être accepté. Et qui mieux qu’Helmut Zemo, maître manipulateur à personnalité bordeline, pour nouer une solide relation à base de respect de la compétence et d’absence de méfiance avec vous ? Vous avez tant de potentiel, Loki. Plus même que votre alter-égo. Ne méprisez pas ce qu’il a fait, apprenez de ses erreurs mais aussi de ses réussites. Trouvez votre propre voie. Quant à la fête des récoltes, je suis certain qu’Asgard ne manquait pas une occasion de festoyer même si l’agriculture était un procéder aussi magiquement maîtrisé que le reste de votre société. Prenez une apparence humaine et découvrez cet aspect banal et réjouissant de la vie, je vous en prie.

Je vous observe une dernière fois avant de partir, Loki. Vous en aurez peut-être conscience. Vous n’avez rencontré qu’Anansi et il vous a effrayé comme fasciné. Vous avez bien compris qu’il continuerait à suivre votre histoire et c’est là ce que je ferais également.

Je pense à vous, Clinton. Je vous trouve. Je trouve ce nom aussi horrible que vous et me contenterai de ce même diminutif sous lequel tout le monde vous connait. Clint. La symbolique de l’œil de faucon qui vous entoure me fascine toujours autant et je tiens à remercier notre ami commun pour les séances de suivi psychologique que nous avons partagés, tous les trois. Il continuera de bien vous conseiller afin d’éviter que vous ne reveniez jamais sur la route que vous avez traversé pendant les Années Sombres. C’est dommage car cette partie de vous-mêmes restera inexploitée. Nous l’avons vu pourtant : l’œil de faucon correspond tant à la protection de l’Œil d’Horus qu’à la vengeance de l’Œil de Râ. La protection et la vengeance. Les deux aspects de votre être. Votre Lumière et votre Ombre. Puissiez-vous un jour intégrer votre Ombre pour être complet, Clint. De préférence, sans avoir à sacrifier à nouveau ce qui alimente votre Lumière. Tout comme Azilys, je me doute que votre culture américaine se manifeste avec le Thanksgiving auprès de votre famille.

Je vous observe une dernière fois avant de partir, Clint. Vous n’en aurez pas conscience. Ce qui est mieux pour vous éviter la paranoïa inhérente à d’autres gens de votre statu que je visite, comme Stephen Strange. Et en parlant de votre famille…

Je pense à vous, Wanda et Willow. Je vous trouve. Vous êtes au début de cette route de solitude et pourrez vous illusionner le contraire du fait de votre dédoublement de personnalité. Vous avez déjà tellement perdu et avez refusé mon avertissement quand aux pertes à venir comme à l’extrême jusqu’où cette route pourrait vous mener. Enfin, Wanda l’a refusé. Je suis confiant dans le fait que Willow est plus consciencieuse. L’enfant de la Sombremprise est née après bien des tourments subis par celle qui l’a doublement créée. Malgré la mémoire partagée, son âme est plus jeune ; enfin, si âme elle possède. Vous êtes, parmi tous ceux que je visite avant de partir, celles dont je me méfie le plus. Les seules à savoir pour Amahl Farouk et les seules à avoir le pouvoir de me nuire. Les seules à pouvoir parler de moi à l’unique homme qui se souvient de qui j’ai été : Charles Xavier. Enfin, l’un des deux.

Je vous observe une dernière fois avant de partir, mesdemoiselles. Vous n’en aurez pas conscience. Vous saviez qu’Amahl Farouk était meilleur télépathe que vous et c’est par bienfaisance que je vous ai laissé le souvenir de ma mise en garde, de mon histoire jusqu’à ce que je rencontre notre ami commun.

Je ne vous visite pas, Charles. Je ne vous ai jamais visité, même si j’ai fini par me permettre de le faire de certaines de vos protégées. Oh, il en serait plus qu’aisé de le faire de votre sœur désormais qu’elle vit loin de vous. Ou de votre fille qui s’en va étudier quotidiennement avec ce même éloignement. C’est de l’arme que vous abritez dont j’ai dû me prémunir. Sa forme complète, son chœur, est une menace possiblement plus grande que vous. Je dois veiller à l’écarter et je préfère éviter de vous impliquer, mon ami. Je ne souhaite pas vous voir devenir l’ennemi d’entités comme celle-ci lorsque je peux me contenter de les utiliser. Le problème est Sublime. Un problème que ni vous ni moi n’avons pu contrôler. Directement, tout du moins.

Voilà le "ils" dont j’ai soufflé l’existence à ceux que j’aime encore. L’Arme XIV et vous-même êtes les moyens de m’atteindre ainsi vais-je prendre le temps de m’assurer que tout cela ne le fasse pas et me serve comme il se doit. Les pièces que vous avez rapportées ne vous parlerons pas de moi, j’ai noyé leurs souvenirs de mon existence dès que j’en ai eu l’occasion. Quant au millier encore endormi…


@Azilys Dulac @Helmut Zemo @Joshua Jenkins @Loki Odinson @Clint Barton @Wanda W. Maximoff @Charles Xavier



The Shadow King

Code piqué à Eilee
Revenir en haut Aller en bas
 
[Terminé] Thanksgiving
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marvel World :: Earth and beyond :: La Terre-
Sauter vers: