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 [Terminé] Charles et ses drôles de dames

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The Five-in-One
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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 3 EmptyLun 16 Jan - 11:43




Charles et ses drôles de dames

Vous comprenez notre raisonnement. Vous êtes surpris de notre effort. Non, Monsieur, on n’aime pas les contacts physiques. Cependant, Charles, ne vous feraient-ils pas du bien présentement ? Votre sourire nous dit que oui. Puis nos mains se serrent.

Il ne s’agit pas d’une poignée de main défensive, où Phoebe tâche d’être mesurée et de ne pas laisser paraitre qu’elle est prête à broyer quiconque essayerait de la broyer ; ou l’aurait fait à une autre d’entre nous.
Il s’agit de maintenir vos mains, vos paumes, et de soutenir, soulager, vos poignets.

C’est bref. Celle du centre acquiesce. Etes-vous gêné ? On penche nos trois têtes sur les côtés afin de changer nos points de vue et d’ouïe alors qu’on se répartie chacune une partie du corps vous concernant. C’est Mindee qui regarde les jambes, puisqu’elles sont toujours inexpressives chez vous. Son instinct de glandeuse.

Puis vous reprenez la parole. On redresse nos trois visages pour fixer le votre avec nos trois angles différents. Cette fâcheuse tendance à afficher une apparente perfection, on ne peut s’empêcher de lever les sourcils d’une absence de surprise et d’une ironie non-convaincue. Cela repart bien vite : penser que, si vous n’êtes pas là pour porter le poids du monde, il s’effondrera. Nos épaules se baisse, notre connivence s’évanouie. Toutes trois, on s’accroupie.

Ils comptent sur vous. Ils ont besoin de vous. Vos proches. L’Institut. Les mutants. Les humains. Le monde. Ceux qui le savent. Ceux qui l’ignorent.
On sait ce que cela fait, émotionnellement. Être ainsi valorisé, c’est ainsi qu’on existe et que, quelque part, nous existons. Porter ce poids, c’est ainsi qu’on existe et que, quelque part, nous existons. Si on arrête, si nous arrêtons, il n’y a pas que le poids, que le monde, qui s’effondrera. Quid de nous-mêmes ?

« Nous autres télépathes entendons les maux de ce monde… »

Souffrances. Doutes. Epreuves.

On vous écoute avec attention, nos visages au-dessous du vôtre. Au niveau de ses mains, que vous ériger en rempart entre nous après avoir essayé de nous les donner. Au niveau de ces accoudoirs, de ces roues, qui vous portent autant qu’ils vous enferment. Comme vos pouvoirs, terribles et merveilleux. Comme le monde, terrible et merveilleux. Comme chacun, terrible et merveilleux.

« Si nous ne l'utilisons pas pour venir en aide à ceux qui souffrent, nous pourrions aisément sombrer dans la folie.

- Et si nous nous laissons consumer par lui, nous sombrerons dans la folie.
»

L’une des raisons données dans notre enfance pour qu’on n’utilise pas notre télépathie sur les membres du World était le fort taux de maladie mentale déclenché par la télépathie. Ce degré d’intimité et d’exposition nous était naturel entre nous, via l’Esprit-Ruche, mais ne l’est absolument pas pour les autres. Même pour les télépathes.

« Souffrance, reprend celle de droite.

- Doutes, reprend celle de gauche.

- Epreuves, reprend celle du centre.

- Il n’est pas besoin de la télépathie ou des autres pour les percevoir, reprend-t-on à trois. La télépathie les rend intime… plus accessibles, aussi…

- Vous pouvez refuser les vôtres pour vous concentrer sur ceux des autres,
confirme celle du centre avec douceur et gravité, consciente que c’est là un trait qui nous est partagé.

- Vous pouvez accepter les vôtres pour accepter ceux des autres, confirme celle de droite avec douceur et incertitude, consciente que c’est là un conseil aisé à donner et difficile à suivre.

- Vous pouvez refuser les vôtres mais acceptez que les autres cherchent à vous aider malgré tout, confirme celle de gauche avec douceur et cordialité, consciente que c’est là un processus affectif qu’on l’accepte ou non.

- Il est plus facile de venir en aide à ceux qui souffrent, reprend-t-on à trois, que d’accepter la réciproque. Télépathie ou non… pourquoi toucher les âmes si c’est pour sceller la sienne ? »

Non, on ne peut pas laisser n’importe qui devenir intime avec nous. Tout comme on ne doit pas user de nos pouvoirs pour toucher l’intimité de n’importe qui. Cela étant, n’est-ce pas cette capacité à toucher l’âme et à se laisser toucher l’âme qui est justement la base des affects ? On ne comprend ni l’amitié ni l’amour… mais ça, on le comprend. On le ressent.

« Ne soyez pas là pour les autres comme leur messie, demande-t-on avec une légère crainte de blesser mais en considérant que cela vaut la peine. Soyez là pour eux comme Charles. Comme leur Charles. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 3 EmptyMar 31 Jan - 15:15



Charles et ses drôles de dames


Les sœurs Cuckoos et Charles


Charles se confiait aux sœurs Cuckoos comme il l'avait rarement fait. Son apparente perfection, son besoin incontrôlé de se placer en sauveur, étaient connus de ses proches, de Raven, d'Hank, d'Erik. Mais c'était un sujet qui était rarement abordé dans les conversations, et qui lorsqu'il venait, de une n'était pas amené par lui et de deux provoquait généralement des disputes. Mais avec les Cuckoos, c'était différent. Il était certain qu'elles pouvaient comprendre ce qu'il voulait dire.

Elles firent alors ensemble un geste simple, mais si fort que le professeur en fut touché : elles s'accroupirent. Elles se mirent à sa hauteur. Comme un enseignant pédagogue et bienveillant se serait agenouillé devant un élève triste pour mieux partager sa peine et lui montrer qu'il était avec lui. Cela encouragea Charles à se confier d'avantage, tout en étant convaincu que ses paroles résonneraient en elles.

Leurs réponses furent très justes. Ne pas se laisser consumer par leur don. Comment trouver l'équilibre entre les souffrances des autres et les siennes ? Refuser de penser à soi pour se consacrer aux autres - ou se consacrer aux autres pour ne pas avoir à penser à soi ? L'abnégation… Oui, on le lui avait plusieurs fois reproché. Accepter ses propres souffrances pour pouvoir accepter celles des autres ? Il avait déjà entendu cela. C'était sans doute le mieux à faire, même si ce n'était pas le plus simple. Mais il pouvait aussi accepter que parfois, les autres lui viennent en aide.

Il s'apprêtait à répliquer qu'il était plus simple pour lui d'aider les autres pour s'aider soi-même que d'accepter qu'on l'aide, lorsqu'elles formulèrent justement cette idée, à trois voix. Encore un point sur lequel ils se retrouvaient. Il resta donc silencieux mais leur adressa un sourire de connivence. Néanmoins leur dernier conseil le fit froncer les sourcils, lui remémorant trop certains reproches qu'Erik lui avait faits par le passé. Il répliqua immédiatement, par un réflexe de défense :


« Je ne me considère pas comme leur… »

Il s'interrompit dans sa phrase, se rendant compte de l'absurdité de sa réaction - d'autant plus qu'elles n'avaient pas vraiment tort… Après un court silence, son visage se radoucit et il laissa échapper un pouffement du nez, un léger rire un peu coupable. Puis il prit le temps de les regarder toutes les trois, une à une, avec un sourire reconnaissant. Lorsqu'il reprit la parole, il semblait déjà plus apaisé.

« Je sais tout cela… J'y travaille depuis des années. Mais entendre ces conseils par une autre voix que la sienne, c'est… très appréciable. Merci. »

Elles n'avaient que vingt-deux ans et pourtant elles avaient déjà appréhendé tant de choses… Quand il lui avait fallu plusieurs mois de dépression et de drogue, un choc émotionnel fort, une menace de fin du monde et une conversation avec son alter-ego du futur pour comprendre, et surtout pour accepter… Les trois sœurs étaient déjà hautes dans son estime, mais elles venaient de gravir une marche supplémentaire.

Pris d'une pulsion de tendresse incongrue, ou qui tenait en tout cas bien plus de l'affect que de l'intellect, il se pencha légèrement en avant pour prendre la mèche rebelle de Phoebe entre ses doigts et la placer doucement derrière son oreille, dans un geste très paternel. L'idée lui traversa l'esprit de l'embrasser sur le front, comme il le faisait parfois avec sa sœur, mais il n'en fit rien : ce serait sans doute trop pour elles. Il ne voulait pas les gêner, simplement leur témoigner son affection.


« Que diriez-vous d'une rapide promenade dans le parc avant de rentrer ? Cela vous rappellera le jour de votre arrivée ici, même si le temps est moins clément… »

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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 3 EmptyLun 13 Fév - 17:44




Charles et ses drôles de dames

Vous ne vous considérez pas comme leur… ? Vous faites bien de vous arrêter avant la fin. Avant cela, votre sourire venait du cœur et était propre à animer les nôtres. Après cela, c’est une complicité qui s’installe. Merci de rire, même si c’est léger, même si c’est nasal, même si c’est bref. Vous l’avez fait en nos noms à tous ici.

Vous savez tout ce qu’on vous a dit, cela ne nous étonne pas. Vous y travaillez ? Ça nous étonne mais on ne dit rien.

« Mais entendre ces conseils par une autre voix que la sienne, c'est… très appréciable. Merci. »

On sourit avec une fierté, hésitant à deux à répondre "de rien" mais devant détourner le regard pour que la troisième ne dise autre chose.

« De rien, déclare malgré tout celle de gauche, contente. Vous voyez que c’est pas plus mal quand on parle à trois. »

Mindee, la ferme. D’accord ! Mais c’est trop tard maintenant… Mindee, tu te…







Trois paires sourcils remontent et s’éloignent de six paupières supérieures tandis que trois mâchoires s’ouvrent, le tout à cause de cinq doigts et d’une mèche de cheveux. Et d’une oreille. Très important l’oreille. On ne voit pas souvent le haut de nos oreilles, cachés qu’ils sont derrière nos cheveux. Par implantation capillaire, il est plus facile de voir à gauche qu’à droite. Quelqu’en soit le côté cependant, aller y mettre une mèche n’est pas quelque chose que l’on fait nous. Il l’a fait lui. Vous l’avez fait vous, Monsieur !

Que dirait-on ? Erreur système, probablement. D’une rapide promenade dans le parc ? C’est vrai que Céleste aime ça. Tout est de sa faute. Avant de rentrer ? Rentrer où ?

« Cela vous rappellera le jour de votre arrivée ici, même si le temps est moins clément…

- Les échos et les reflets le seront plus,
dit-on à deux, parce qu’on n’a pas encore récupérée celle du centre.

- Nous vous suivons, commence celle de droite en se redressant en même temps que celle de gauche.

- Dès que nous avons récupérée Phoebe, continue celle de gauche en baissant le regard en même temps que celle de droite.

- Je… euh… j’arrive. »

La gêne finit par arriver, après de longs instants d’hésitation. Puis celle du centre finit par se relever plus sèchement que les deux autres. Vivement, elles croisent les bras et les défit du regard l’une après l’autre. Sur celle de droite, ça marche bien. Sur celle de gauche, beaucoup moins.

Vos gueules, vous avez bug aussi, râle mentalement Phoebe. Oui mais pas aussi longtemps, ricane mentalement Mindee. Commencez pas, on va au parc, rappelle mentalement Céleste. Alors toi garde ta contamination mentale hein ? +1 Phoebe, pour le principe ! C’est-vraimentrop’injuste…

« Vous noterez qu’elle a dit qu’elle arrivait, souligne celle de gauche en tournant son regard de celle du centre à monsieur Xavier.

- Irma, chut, intime celle du centre en fixant celle qui a trouvé un moyen chiant de détourner le regard.

- C’est donc un travail en cours, insiste celle de gauche avec satisfaction.

- Tout comme le départ, hasarde celle de droite.

- Merci Céleste, rebondit celle du centre avant de faire un pas sur le côté droit pour laisser passer monsieur Xavier. Après vous, Professeur. »

Est-ce qu’il s’agirait d’une occasion de parler des questions qui commencent, nous aussi, à nous tourmenter l’âme ? Oui.
Est-ce qu’on va le faire ? Non.

Entendre ces conseils par une autre voix que la sienne est très agréable. On a besoin de plus réfléchir avant de demander conseil. Aujourd’hui, on aide autrui. On verra par la suite si l’on a besoin d’aide.

***
Lundi 14 Octobre – 08 : 23 A.M.

Arriver en avance aurait été grandement facile pour Phoebe, ce matin. Il faut dire qu’en s’enfermant dans notre chambre dès 06:45AM et en n’y sortant pas pour notre séance de sport à 07:10AM, on a gagné une heure vingt sur notre emploi du temps ordinaire. La dispute avec madame Darkhölme n’était pas ordinaire et notre ordinaire n’est que ruines, de toute façon. On commence à se dire que courir avec Kali n’arrivera plus. Jusqu’à ce matin, c’était "n’arrivera peut-être plus". A présent, c’est "n’arrivera plus avant notre départ". On se sent mal et on doit trouver une solution. Un lieu où l’on ne se sente plus mal, puisque l’Institut semble ne plus pouvoir l’être. Un lieu où l’on puisse aider non pas parce qu’on nous a créé des postes par gentillesse mais parce qu’il y a un vrai besoin de nous. Le SHIELD nous semble tout désigné : après tout, si l’on a été éduquées pour y aller, on s’y sentira forcément bien. Non ?

On ne veut cependant pas abandonner nos proches. Kali, c’est malheureusement peut-être ce qui serait le mieux pour elle. Se reconstruire sans nous plutôt qu’être le zombie qu’elle est devenue à cause de nous. Jean et monsieur Xavier, c’est tellement plus compliqué. L’amitié avec Jean est aussi simple que la relation avec Charles est compliquée. Peut-être que, comme avec Kali, la complexité finira par tout détruire. On prend ce risque, ce matin. Enfin, Phoebe.

On s’est quand même douchées à l’heure habituelle. Cela a permis d’effacer les marques de larmes et de se préparer comme on doit être. Chemises blanches à liseré noir et col en V, jupes droites, collants et ballerines noires. On est nous-même. Ce qu’il en reste.

Après avoir toqué, c’est le cœur serré que Phoebe entre dans ce bureau qu’elle ne tente plus de squatter autant qu’elle le peut. Elle y est désormais comme elle devrait y être : uniquement lorsqu’elle a quelque chose à faire. Officiellement, les quelques choses commencent dans une demi-douzaine de minutes. Officieusement, il est évident qu’elle a besoin d’être là. La présence des deux autres, derrière elle, en témoigne également.

« Professeur, dit-on à trois comme si Céleste s’exprimait à travers chacune d’entre nous, peut-on vous déranger quelques instants ? »

Si l’on connait déjà la réponse, on attend qu’elle soit formulée à haute voix pour poursuivre. Poursuite qui commence par pénétrer la pièce, la première tenant la porte aux deux autres. Celle-ci refermée, on va à trois jusqu’au canapé et on s’y assied, à trois toujours. Les dos sont courbes. Les mains gauches enserrent les bras droits.

« Céleste, dit celle du centre.

- Phoebe, dit celle de droite.

- Mindee, dit celle de gauche.

- On a… beaucoup hésité avant de venir, dit-on à trois. On ne veut ni vous mettre en retard ni être en retard. Cependant… on doit parler. Ça doit sortir. »

Est-ce que c’est un moyen que cela aille mieux ? On n’y croit pas. En revanche, on croit pleinement que cela va contaminer. Comme l’abîme : le mal-être ne cherche pas à entrer, il cherche à sortir. L’abime est d’ailleurs là, dévorant les cœurs et grimpant jusqu’aux clavicules.

« J’ai eu une grosse dispute avec madame Darkhölme, attaque celle de droite avant de jeter un regard aux deux autres pour qu’elles se taisent. Mon cerveau vous est ouvert pour que vous puissiez juger de la situation par vous-même. »

Un silence, alors que celle de droite tâche de trouver le courage de poursuivre tout en sachant que ce qu’elle va dire va être redondant avec ce dont on se souvient.

« Une table a été détériorée, reprend celle de gauche. Sans approuver le sentiment d’impunité, voire l’impunité effective, dont jouie madame Darkhölme, nous souhaitons que la retenue se fasse sur nos salaires.

- Nous ne disons pas cela pour y échapper,
précise celle du centre. Nous vous le demandons pour prendre nos responsabilités.

- Aujourd’hui… ce matin,
hésite-t-on à trois… les choses en sont arrivées à un point qui nécessite votre attention. Même si, à la réflexion, cela aurait dû être évoqué bien avant.

- Vous souvenez-vous l’histoire de la Confrérie vivant à l’Institution,
demande celle de droite en remontant sa main jusqu’à son épaule et en serrant les doigts autant qu’elle peut. Le soir même, j’ai pillé la mémoire de Madame pour avoir les réponses. On ne pensait pas pouvoir lui faire confiance. C’est le cas. »

Chose qui est pleinement réciproque avec Madame et le deviendra peut-être envers nous de votre côté, on le comprend bien. On est désolées de vous décevoir doublement : d’abord pour nos actions à l’encontre de l’éthique, même si l’utilisation de la télépathie sur une supposée terroriste n’est pas tant que cela amorale finalement ; surtout quand l’ancienne terroriste entretient toujours de telles connivences. Ensuite pour le fait d’avoir dissimulée notre action. Alors même que vous avez pris le temps de nous rassurer par la suite. La honte, étonnamment bien dissimulée.

« Je l’ai avoué à Madame au petit déjeuner, reprend celle de droite.

- On l’a avoué, interrompent en chœur les deux autres.

- Madame a voulu nous recruter pour les X-Men, c’était non, enquille la première, agacée contre les deux autres et donnant ainsi un double sens à son "c’était non". Madame a donc vidé son sac avec indifférence pour le mal-être qu’elle nous causait avant de nous reprocher d’être insensibles. C’était toujours non. »

Si l’on déprécie la manière qu’elle a eu de s’y prendre, force est de constater qu’elle a dit des vérités également. On n’a rien à faire à l’Institut. De part notre comportement, on n’est pas dignes des confiances placées en nous. On n’est pas non plus dignes d’être des X-Men mais cela n’a aucune valeur, puisqu’on ne veut pas en être. On n’est pas dignes des affections que nous portent Kali, problème qui s’est réglé d’une certaine manière, Jean, monsieur McCoy ou vous-mêmes.

« Nonobstant notre indignité, continue celle de droite, on craint que la frustration qui pousse Madame à s’acheter un appartement loin de l’Institut soit la même que celle qui l’a amenée à vouloir nous recruter : les attentats et l’inaction des X-Men.

-  Si tel est le cas,
grimace celle du centre, désolée, on ne veut pas participer à l’éloignement de votre sœur de vous. »

Une professeure d’histoire est aisée à remplacer. Une professeure d’arts martiaux aussi, surtout quand ce n’est pas dans le cursus obligatoire et qu’il y a également une professeure d’un art martial spécifique déjà présent sur site. En revanche, une sœur est irremplaçable. On ne le sait que beaucoup trop bien.

« On peut s’occuper de nous-mêmes, affirme-t-on à trois, sans être certaines que cela ne se passe pas ailleurs qu’ici. On est là pour s’entraider et on a le Chœur. Madame n’a pas tout cela. »

Est-ce que Madame demandera de faire un choix entre elle et nous ? Si tel est le cas, le choix sera aisé. L’abîme est sous nos yeux, buvant des larmes qui ne sauraient sortir du fait. L’abîme est dans les creux de nos ventres, les tirant vers l’intérieur alors qu’il les dévore. Chacune de nous prendre une grande inspiration nasale, un reniflement qui ne saurait en être.

Est-ce qu’on a peur de vous perdre ? Oui.

Tout comme on avait peur de perdre Kali, avant de la perdre effectivement.
Tout comme on a peur de perdre Jean, qu’il faudra voir également.

On s’est ouvertes. Peut-être trop. On est paumées. Cela étant, on le sait. On sait également qu’on survivra. C’est bête à dire, ou à penser, mais on ne partage vos vies que depuis deux mois et demi. Ce n’est rien comparé aux décennies de Madame ou aux années de Jean. Ce n’est rien comparé aux besoins de Madame et de Kali. Nos relations sont inférieures et ce n’est pas plus mal, puisqu’on ne sait pas les gérer. Puisqu’on n’est pas faites pour cela. De plus, on s’en sort bien lorsqu’on n’est pas à l’Institut. Impossible de dire la même chose de Raven Darkhölme.

« On est désolées, soupire-t-on à trois, nos mains sur nos épaules et nos visages lutant pour ne pas se baisser. On est désolées pour tout. »

On échoue.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 3 EmptyJeu 16 Mar - 20:28



Charles et ses drôles de dames


Les sœurs Cuckoos et Charles


Le professeur était, comme souvent lorsqu'il était dans son bureau, plongé dans ses bouquins. Il en avait entassé plusieurs en une pile un peu anarchique sur un coin de la table et y revenait régulièrement pour en poser un, en ouvrir rapidement un autre, comparer des données entre plusieurs avant de griffonner quelques mots sur une feuille. Malgré ses trois doctorats, il estimait avoir toujours des choses à apprendre. Ce matin, en attendant l'arrivée de Phoebe, il s'intéressait aux techniques expérimentales de la physique moléculaire.

Charles avait bien remarqué que depuis quelques temps, le zèle de son assistante avait faibli. Elle passait beaucoup moins de temps dans ce bureau que lors de ses débuts à l'Institut. Le professeur espérait que c'était là le signe qu'elle avait gagné en indépendance et en confiance, mais une petite partie de lui ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Il avait un pressentiment, une impression qu'elles prenaient de la distance. Et comme les sœurs ne parlaient que peu de leurs émotions, il ne savait pas encore pourquoi.

Il adressa donc un sourire chaleureux à Phoebe lorsqu'elle ouvrit la porte du bureau avec quelques minutes d'avance. Son sourire s'estompa néanmoins rapidement lorsqu'il constata la présence des deux autres, et qu'elles lui demandèrent en chœur si elles pouvaient le "déranger". Se doutant qu'il ne s'agissait pas là d'une simple formule de politesse mais que la question annonçait un échange plus profond qu'une simple demande professionnelle, Charles fronça légèrement les sourcils avant de les inviter d'un geste à s'avancer et de répondre sobrement :


« Bien sûr. »

Il fut encore plus étonné de les voir prendre place dans le canapé, et son pressentiment s'accentua lorsque Céleste annonça être au centre du trio. C'était inhabituel. Quelque chose n'allait pas. Et en effet, elles avaient besoin de parler. Non, elles devaient parler. Charles s'extirpa donc de derrière son bureau pour avancer son fauteuil vers elles et se positionner en face du trio préoccupé.

« Je vous écoute. »

Une dispute, une grosse dispute, avec Raven. Ah. Il y avait en effet de quoi être préoccupées. Charles déclina d'un geste de la tête la proposition d'aller lire dans l'esprit de Phoebe. Si elles avaient besoin de parler, il préférait les laisser s'exprimer et entendre ce qu'elles avaient à dire. Il resta donc silencieux et attendit la suite de l'histoire, suite qui lui fit de nouveau froncer les sourcils. Ne le connaissaient-elles pas assez, à présent, pour savoir que les dégâts matériels lui importaient peu ? La détérioration d'une table était sans gravité. Il s'inquiétait plus de la détérioration de la relation entre Raven et les Cuckoos qui, il devait bien l'admettre, n'avait jamais été bonne, malgré les efforts - trop ponctuels - des unes et de l'autre.

Ce qu'elles lui révélèrent alors confirma qu'il y avait de quoi s'inquiéter. Phoebe avait "pillé la mémoire" de Raven contre son gré. Elles ne lui faisaient pas confiance. Et elles le lui avaient avoué ce matin. Charles comprenait mieux pourquoi une table en avait subi les conséquences. Il était heureux que seule la table ait été abimée. Mais une blessure était là.

Autre problème : elles avaient refusé de rejoindre les X-Men, alors que Raven avait fait l'effort de le leur proposer. Pourquoi ? Par mésentente avec leur leader ? Par désapprobation de la prétendue inaction du groupe, comme Phoebe le laissait entendre ? A cause de doutes infondées sur leur légitimité ? Toujours est-il que les sœurs semblaient craindre que cette dispute n'éloigne Raven de Charles. Elles semblaient penser qu'il avait à choisir entre elles trois et sa sœur, et que son choix serait en soi déjà fait.


« Si je devais renvoyer les membres de l'Institut à la première erreur, cet établissement serait bien vide… »

Il y avait beaucoup à dire en réponse à la confession de Phoebe, mais il lui parut important de commencer par cela. Il ne comptait pas se séparer d'elles. Il n'en avait aucune envie.

« J'ai parfaitement conscience que ma sœur n'a pas un caractère facile. Et je sais qu'elle ne vous facilite pas la tâche. J'espérais que cela se calmerait avec le temps, qu'elle apprendrait à vous connaître et finirait par vous apprécier… »

Il laissa la phrase en suspens, la suite étant implicite, puis il poussa un profond soupir. Le terme employé par Mindee, s'il ne l'avait pas relevé sur le coup, restait ancré dans son esprit. "Impunité"… Cette vision qu'elles avaient de Raven posait question à Charles. Il faudrait qu'il y réfléchisse sérieusement, mais pour le moment il n'était pas en mesure d'y répondre.

« Raven a grandi avec un télépathe. Si c'était souvent une source d'amusement - nous en avons beaucoup joué durant notre enfance - mes pouvoirs lui ont également fait du mal. Bien malgré moi, mais c'est arrivé, et plus d'une fois. Toujours est-il qu'elle déteste que l'on s'introduise dans son esprit sans son autorisation. Vous connaissez les dangers de la télépathie. J'espère que vous pouvez comprendre. »

Oui, Raven pouvait être une purge avec les personnes dont elle se méfiait. Oui, Phoebe avait commis une grande erreur en "pillant sa mémoire". A présent, les chances pour qu'elles puissent entretenir une relation cordiale étaient très minces. Mais le pire n'était pas toujours sûr.

« Je lui parlerai, si c'est là votre souhait. Mais je la connais, elle va avoir besoin de temps. Il serait inutile, et même contreproductif, que je tente de m'immiscer dans votre querelle pour le moment. Je serai néanmoins vigilant à ce que la situation ne se dégrade pas davantage. »

Charles ne voulait surtout pas prendre parti pour l'une ou pour les autres. Les torts étaient malheureusement partagés. Par cette réponse, il espérait cependant que les sœurs ne penseraient pas une fois de plus qu'il protégeait Raven contre toute éventuelle sanction. Il craignait surtout qu'elles souffrent de la haine que Raven devait à présent éprouver à leur encontre, et des éventuelles conséquences de ce sentiment néfaste.

« Il me paraît à présent essentiel de préciser à nouveau ceci : je ne compte pas vous congédier. Ma sœur est évidemment la personne la plus importante dans ma vie, mais je sais faire la part des choses. »

Il avança symboliquement son fauteuil de quelques centimètres vers les trois sœurs pour appuyer son propos et ajouta :

« J'ai besoin de vous. Plus que vous ne semblez le penser. »

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MessageSujet: Re: [Terminé] Charles et ses drôles de dames [Terminé] Charles et ses drôles de dames - Page 3 EmptySam 15 Avr - 10:15




Charles et ses drôles de dames

Le sourire d’accueil de monsieur Xavier n’obtient que trois faibles mimétismes de nos parts. Tous s’éclipsent donc très vite.
Le "bien sûr" de monsieur Xavier n’obtient que trois avancements de nos parts. On s’installe comme prévu.
L’écoute de monsieur Xavier n’exploite pas l’autorisation de percevoir les choses. Il n’est donc que question de témoignage.

Si vous deviez renvoyer les membres de l’Institut à la première erreur, cet établissement serait bien vide ? Après trois regards interrogatifs envers vous, on tourne nos yeux vers nous. Il ne s’agit pas de cela mais on le tait. On déglutit cependant, craintives que vous n’ayez pas compris.

Vous tentez d’apaiser. De nous conforter dans les prémices de nos pensées ; "pas un caractère facile". "Ne nous facilite pas la tâche". Un espoir. Une déception. On baisse épaules et visages. Vous soupirez. On fixe le vide devant nous.

Vous donnez du contexte. Après avoir montré que vous nous comprenez, vous essayez de nous faire comprendre madame Darkhölme. Votre histoire commune. Vos erreurs personnelles. Comme avec le Phénix. Toute personne "saine d’esprit" tend à déprécier la télépathie. On sait à quel point c’est intrusif. On comprend pourquoi cela est considérable comme du viol. On n’en use avec les autres que s’ils sont d’accord ou s’ils sont une menace. Madame a été dans la seconde catégorie.

On connait les dangers de la télépathie. On comprend. On acquiesce.

Vous lui parlerez "si c’est là notre souhait" ; on relève nos trois visages, fronçant les sourcils d’incertitude et d’incompréhension. Nos têtes sont légèrement penchées sur les côtés mais elles se redressent bien vite : on comprend le besoin de délai. Que Madame se calme. Quant à ce que la situation ne se dégrade pas davantage… nos yeux se baissent. Ils fixent, comme précédemment, le vide.

Il vous parait essentiel de préciser à nouveau que vous ne comptez pas nous congédier. Nos yeux quittent le vide. Nos visages, eux, restent baissés. Les premiers cherchent à se capter entre eux. Entre nous.

On vous comprend, pour l’importance de votre sœur.
On n’est pas sûres que vous nous comprenez, pour la gravité des choses.
On n’est pas sûres de comprendre, au niveau de la gravité des choses.

Le bruit de votre fauteuil.
Le bruit de votre avance.
Nos regards se relève vers eux. Vers vous.

« J'ai besoin de vous, nous dites-vous, nous amenant à acquiescer avec un sourire de fierté malgré le mal être. Plus que vous ne semblez le penser.

- Merci,
commence celle du centre avec douceur avant que celle de droite ne continue et que celle de gauche ne conclut.

- Beaucoup…

- Professeur.
»

Nos sourires sont sincères. On est fières. On est volontaires. On est malaisées. L’abime a englouti les fenêtres de nos âmes.

Être utiles. Aider. C’est notre place. C’est où l’on trouve du sens à notre existence. Madame Darkhölme a raison lorsqu’elle parle de notre indignité envers ces lieux et la confiance de ses habitants. La dignité se gagne, cependant. Quant au bien-être… il est secondaire. Autrefois, on se sentait bien d’aider les autres. Peut-être que si l’on s’oublie suffisamment dans cette aide, on arrivera à retrouver cette sensation.

Lorsque l’on a perdu nos sœurs et notre monde, c’est comme cela qu’on a survécu. On essayera à nouveau. Si l’on échoue, il nous faudra des réponses.


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The Stepford Cuckoos

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