Les gars piffaient leurs tirs tant l'odeur leur piquait les yeux, c'était facile à éviter. C'était moins le cas de ceux qui étaient plus loin, mais j'avais décidé de laisser tomber la pitié. Une rafale ? Je me planque derrière un de tes potes, c'est lui qui prend tout. Bah ouais, le tir ami ça va vite quand on tir au hasard, connard. Et cette fois j'avais pas l'intention de faire dans le détail. Un des types, à court de munitions et sans doute trop con pour se mettre à l'abri le temps de recharger, tenta de m'assommer avec la crosse de son arme. Je sautais sur le canon, remontait et lui plantait un de mes couteaux dans l'oeil. Tiens, ça t'apprendra !
Je filais aussitôt de se perchoir précaire pour éviter une autre rafale, que je ne réussissais pas à transformer en avantage cette fois. peu importe, j'ondulais au raz-du-sol pour éviter les tirs et me planquer derrière le premier truc qui pouvait servir d'abri : les caisses. J'avais clairement pas envie de suivre la nana en me faisant avoiner par tout le voisinage et et en abandonnant notre matos sur place. Sauf que la malchance en décida autrement : un d'eux se pointait avec un lance-flammes.
Oh putain....
"MERDE !! ROCKET, COURS !!!"
Vous me trouvez excessif, surtout en sachant que c'était pas le premier. Ouais bien sûr. Vous vous rappelez quand je disais que le gaz de mes bombes puantes modifiées était inflammable ? Et quand j'ai dit que j'avais dans ce gros sac plein de munitions et d'explosifs ? Ça y est, ça vous revient ? Maintenant, imaginez le genre de cocktail que ça va faire quand le gaz va s'enflammer et atteindre le sac ? Vous y êtes.
Alors, j'adore les explosions, le feu et tout ça. Mais bizarrement, j'aime pas me retrouver dedans. Rocket s'était déjà lancé à la poursuite de la chef, mais moi, je courrais de toutes les forces de mes quatre pattes, en déchirant d'ailleurs allègrement ma tenue noire, parce que je savais ce qui allait se passer.
Et ça ne tarda pas : ils voulaient faire disparaître les preuves, sauf qu'ils ne s'attendaient sûrement pas à ce que ce soit si efficace : dès la première flambée, c'est presque tout l'air qui s'enflamma d'un coup et prit plusieurs centaines de degrés au passage. Le gaz était assez répandu pour que tous les mecs assez près profitent de la flambée et se retrouvent brûlés vifs jusque dans leurs poumons. Moi j'étais face contre terre, ce qui me mettait partiellement en sécurité, mais j'en avais en partie sur moi, du coup je me retrouvais à brûler aussi ! Une chance que j'ai eu le masque à gaz, mes poumons étaient épargnés.
Je roulais le plus possible pour éteindre les flammes, au point de ressembler à une saucisse géante sur un grill. Ça faisait un mal de chien, mais surtout je savais que le pire était à venir. Pas le temps de tout éteindre. J'avais encore la queue et les moustaches en feu, je sentais ma peau tirer sous l'effet des brûlures, mais je devais décamper vite ! Rocket avait même retardé sa course pour ne pas me semer, il réalisait pas ce qui allait se passer ?!
On entendit d'abord comme une série de coups de feu très rapide, mais je savais que c'était les munitions qui avaient pris feu et qui pétaient. Et soudain, il y eut un énorme BOUM et une énorme gerbe de feu et de fumée noire déferla dans toute la pièce, heureusement assez large pour éviter trop de rebonds de l'onde de choc qui nous fit tous deux contre notre gré jusqu'à nous écraser sur le mur le plus proche. Je recevais plusieurs débris sur la gueule aussi, heureusement pas assez pour me mettre KO ou m'enterrer vivant.
J'étouffais à moitié sous mon masque, mais on devait filer rapidement. Je savais pas dans quel était était Rocket mais il était éveillé et déjà debout. Moi, j'avais mal partout et ça allait pas s'arranger. Toujours ventre à terre, je courrais vers la sortie pour sauver ma peau, en essayant de ne pas écouter la douleur grandissante qui me venait de ma patte avant-droite. On devait décamper, vite : avec une onde de choc pareille, même s'il restait encore un connard en vie, il allait bientôt se faire enterrer vivant quand les piliers qui soutenaient la station désaffectée allaient céder, sans doute d'ici quelques minutes vu l'ampleur des dégâts. Et valait mieux pas rester en sous-sol ou au dessus quand ça arriverait...
T'embête pas à lire tout ça, c'est juste les trucs administratifs de base. Allez, signe en bas !
Rocket courrait aussi vite qu'il pouvait sur ses quattre pattes, c'était ainsi qu'il était le plus rapide. Alors qu'il se retournait régulièrement, il remarqua rapidement que Greasy ne le suivait plus.
Cherchant son ami des yeux, Rocket ne tarda pas a le voir en train de se rouler par terre, tendit qu'il flambait comme une torche. Rocket fit demi tour pour se précipiter vers ce dernier. Au moment ou Greasy arriva a bout des flammes, Rocket réalisa trop tard qu'il s'était prit une éclaboussure de la fameuse substance inflammable sur le bras, et a présent, c'est lui même qui prenait feu. Au moment ou il parvint a éteindre les flammes sur son bras, ce fut l'explosion. Le choc contre le mur l'avait laisser étourdie quelques instant, mais l'urgence de la situation le ramena bien vite a l'instant présent. Il regarda alors son ami:
"Tu croyait vraiment que j'allais te laisser derrière moi ? Pas question! Pas une deuxième fois! Aller viens, il faut qu'on se tire d'ici! Si on doit y passer, c'est tout les deux ou pas du tout!"
Les paroles de Rocket sonnaient comme une promesse: celle ne ne plus jamais laisser un ami derrière lui pour sauver sa propre vie. Il aida Greasy a se relever et l'entraina en le tirant par le bras, le sien ayant une zone de chair a vif. Un bras la veille, l'autre le lendemain. Pas le temps de céder a la douleur, le gardien finit par soutenir son camarade, presque en le portant par moment. C'est juste a temps qu'il avaient finit tout les deux par sortir du souterrain alors que celui ci s'effondrait une fraction de seconde plus tard. S'allongeant un moment a même le sol, Rocket profita de ce moment pour reprendre ses esprits et son souffle, ne quittant pas Greasy des yeux.
"on s'en est sortit... "
Alors qu'il sentait une vague d'épuisement le gagner, une pensée traversa son esprit. "elle" lui manquait... STOP! Pas le temps de se perdre dans des divagation mélancolique!
"Elle a filer, il faut qu'on la coince!!! Ca va aller ?"
Rocket regarda son ami, inquiet. Chaque seconde qui passaient les éloignaient un peu plus de leurs but, et pourtant, il fallait continuer la poursuite, pour éviter qu'il n'y ait d'autres victimes. Une seul, c'était déja trop
"J'vais m'débrouiller, fonce avant qu'on la perde, j'arrive en renfort !"
On était sorti d'ce trou et on n'avait pas le temps de se perdre en sentimentalisme. Je sentais ma peau qui se tirait de partout à cause des brûlures. Et c'était clairement dans ce genre de moment que je goûtait amèrement les implants que les Kree avaient foutu sous ma peau : quoi qu'il lui arrive, elle finirait par récupérer. Je leur en serais reconnaissant si je les détestais pas autant.
Mais pour l'heure, mon principal soucis, c'était mon poignet. Cassé ? Nan, contrairement à mes côtes qui ne s'étaient pas totalement remises de ma rencontre avec le bœuf géant. Mais mon poignet était foulé. Ce qui signifiait que courir à quatre pattes était exclu pour moi. Ça va que je me débrouillais pas mal avec ma main gauche, mais dans peu de temps, le poignet serait assez gonflé pour que je ne puisse plus l'utiliser.
Rocket irait donc plus vite que moi, mais je ne restais pas à la traîne pour autant. Après avoir autant morflé, je comptais bien avoir le fin mot de l'histoire. Même si ce serait avec peu de moyen, vu que presque tout notre matos était dans le sac. J'avais plus sur moi que deux couteaux et une grenade. Je rageais à l'idée que mon lanceurs multi-missiles si difficilement acquis était maintenant en miettes là dessous. Ouh, ça allait se payer ça. Attendez que je mette le grapin sur cette donzelle, ça allait en chier !
Je me lançais derrière Rocket qui, j'espère, n'allait pas m'attendre au risque de perdre notre cible de vie. Je courais encore vite sur deux pattes, mais c'était pas dans mes habitudes. Régulièrement, je me remettais à quatre pattes par réflexe, avant que la douleur ne me rappelle que c'était pas une bonne idée. Putain. Dernière fois que je fais une "bonne action".
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14 Septembre 2024, 22h30 Dans une ruelle de Manhattan
La station de métro détruite, il ne restait plus que le contenu du sac emporté par la femme comme seules preuves et indices à collecter. Cependant, elle avait pris de l’avance, ne s’était pas retournée ni pour les flammes, ni pour l’explosion, ni pour l’effondrement. A la place, elle était déjà sortie du bâtiment laissé à l’abandon, avait filé dans une ruelle sombre et isolée. Puis elle s’arrêta à un croisement, semblant attendre quelqu’un. Pensant ne pas être poursuivit, elle ne vit pas arriver la boule de poils la plus rapide qui était déjà derrière elle.
Dans la précipitation, elle lâcha le sac, qui était en partie ouvert, et fit tomber des documents divers, mais surtout une photo. En se baissant pour les ramasser, sans pour autant y parvenir, elle croisa à nouveau le regard de la boule de poils mais au lieu d’être apeuré ou effrayée, elle lui sourit tout simplement. En effet, elle fut aussitôt rejointe par des hommes de main et notamment une voiture dans laquelle elle s’engouffra aussitôt en donnant ses dernières instructions.
« Tuez-moi ces deux vermines, elles en ont trop vues. Et récupérez mon sac par la même occasion. »
La voiture fila aussitôt dans la nuit, laissant quatre hommes de main, masqués et armés de fusils d’assauts, pour terminer le travail et nettoyer la zone. Pas de lance-flammes cette fois-ci mais un sac à récupérer à la clé.
Voilà pour la fin de cette troisième partie. Votre serviteur vous laisse en finir avec ces derniers « gugusses » comme dirait surement l’un de vous deux… Bien entendu le sac sera à vous et la jeune femme introuvable puisqu’elle n’est plus sur les lieux. Le sac contient des factures de marchandises mais également la fameuse photo. Ce post est la conclusion de votre serviteur, nous ne reposteront plus à présent. Vous êtes libres de conclure en une ou plusieurs réponses mais le sujet sera verrouillé le samedi 27 aout 2022 au plus tard. Votre serviteur espère que le jeu fut à la hauteur de vos espérances et attentes et vous dit à très bientôt pour la suite des évènements.
Tic et Tac Investigation.[Event] Greasy & Rocket Après un trop court temps de répit, Rocket finit par se relever péniblement, sentant les contusions suite à l'explosion. En plus des poils roussis et de la grosse cloque qui s'était formé sur son bras, l'arrière de son épaule qui avait heurter le mur était écorché, mais à première vue, rien de cassé.
Le gardien eu un temps d'hésitation quand Greasy lui demanda de partir devant, mais finit par hocher la tête, lui accordant sa confiance. Il deguaina le deuxième pistolet qu'il portait à sa ceinture et le donna à son camarade, ne gardant sur lui que son arme principal multifonction
"Je vais la retenir le temps qu'il faudra pour lui piquer son sac. Bonne chance mon pote"
Il partit alors sur les trace de la femme en courant sur les toit et finit par la repérer dans une ruelle. Ignorant la douleur, il se laissa tomber derrière celle ci pour la surprendre, mais alors que leurs regard se croiserent, elle lui sourit et laissa tomber son sac. A ce moment la, un tire de fusil d'asso rata de peu sa tête, l'obligent à se mettre à couvert derrière une poubelle.
Quatre hommes armées étaient à présent la, même si la bougresse avait filer, abandonnant son sac. C'était ce dernier qui contenait les indices. Son rayon plasma fut tiré sur le premier qui s'en approcha, mais Rocket du rapidement quitter sa couverture car les tirs étaient à présent dirigés dans sa direction par les trois restants.
Ni une, ni deux, Rocket sauta au visage de l'un, puis fila rapidement, juste au moment ou les deux accolites de sa cible ne tirent sur ce dernier. Plus que deux. S'accrochant au bras de l'un des deux, Rocket le forca a lacher son arme en le mordant avec force, avant de faire pareille pour le deuxième, mais finit par se faire ejecté d'un coup de poings dans le ventre, faisant un vol plané qui se termina au pied du premier. Celui ci l'empêcha de brandir à nouveau son arme en lui écrasant le poignet.
Alors que les deux hommes de mains commençaient à le rouer de coup en riant et braillant joyeusement que lui ne pouvait plus se défendre, Rocket était parvenu à se diriger vers le sac qu'il tenait à présent contre lui avec son contenu, en encaissant difficilement les coups. C'était l'occasion où jamais pour Greasy d'en finir pour de bon en endossant à son tour le rôle de sauveur dans cette mission.
Bordel, je douillais. Courir sur deux pattes, c'était leeeeeeent ! Chaque fois que je retentais d'être à quatre pattes, je douillais. Putain, même si j'arrivais à la baston, j'allais être un putain de poids mort ! Et c'est là que ça me frappa : arriver à la baston ? Depuis quand je me battais frontalement moi ? Là j'imaginais arriver comme une fleur et me fighter avec tous les renforts que la connasse ramènerait ?
Greasy, t'as vraiment mal géré cette fois. C'était c'que je me disais. Je m'arrêtai. j'entendais des coups de feu, pas loin. Évidemment. Et Rocket devait se battre tout seul. Mon regard balaya la rue dans laquelle je me trouvais. Et je la vis. Elle était là, comme une révélation divine. Ma clé du salut.
"Tiens bon mon pote, j'arrive..."
Je sautais sur la moto pour voir l'antivol et le type de connecteur. Rien de sorcier, comme on pouvait s'y attendre dans ce quartier pourri. Je sortais mon rossignol, que j'avais eu la bonne idée de garder en poche plutôt que de le laisser dans le sac. Crocheter le cadenas : 3 minutes, facile.
Après ça, je sortais de mes poches de la grosse ficelle. C'était pas de la grosse qualité, mais en faisant plusieurs liens avec le guidon, je pouvais me faire des "rennes" pour diriger la moto une fois que je pourrais la faire avancer.
Pour l'accélérateur, même bricolage : un fil pour faire la pression avec quelques détours. Ça tiendrait pas une borne, mais ça suffirait sûrement pour faire les 200m qui me séparaient de la fusillade. Rien pour les freins. J'avais pas l'intention de freiner.
Maintenant, démarrer la bête. J'avais pu ma pince coupante, donc je dus y aller à l'ancienne : les dents. Heureusement que j'ai un long museau pour atteindre. Bordel, j'avais déjà mal partout, mais j'avoue que les deux châtaignes que je me pris dans le museau ne m'aidèrent clairement pas. Au loin, j'entendais les coups de feu se raréfier et des rires. Alllleeeeeez, viiiiiiite.
Contact, ça démarrait. Vite, relever la cale, rééquilibrer la moto, saisir les rennes des deux bras, ce qui me fit pousser un cri de douleur, puis tirer avec les dents sur le fil de l'accélérateur.
ET GO !!
Ça faisait un mal de chien, j'avais l'impression que mon poignet droit allait s'arracher. Debout sur la selle, je dirigeais cette moto folle comme un attelage de chevaux, avec une faiblesse grandissante à droite que je compensais en basculant progressivement mon poids sur la gauche.
Cent mètres.
J'avais mal aux gencives à force de tirer sur le chanvre relié à l'accélérateur, je salivais à un point que ça se mélangeait au sang et coulait sur mes fringues. Maintenant c'était tout mon bras droit qui me brûlait furieusement.
Cinquante mètres.
Maintenant j'étais visible et audible. Le ronflement du moteur en accélération constante résonnait dans la nuit. Je pleurais tant j'avais mal, ma vue se brouillait mais j'arrivais à garder le cap. D'un coup de pied, je mettais les pleins phares pour les aveugler. Les types se désintéressaient de Rocket pour se jeter sur leurs armes.
Trente mètres.
Je voyais mal, mais j'entendis clairement les tirs. Je sentis une douleur dans le ventre. Le genre de douleur que j'avais pas pris depuis longtemps. J'avais pris une balle. Le bon côté, c'est que ça me fit temporairement oublier la douleur de mon bras et mes gencives.
Dix mètres.
Je lâchais la corde du bras droit, désormais inutilisable. La moto vira immédiatement sur la gauche, pour se retrouver perpendiculaire à sa course. Je lâchais tout. Je sautais.
La moto, sans pilote, bascula aussitôt dans un tonneau spectaculaire, pour s'écraser directement sur les deux tireurs qui continuaient de l'arroser désespérément. Le rebond avait fait passer la moto assez haut pour que Rocket ait juste à se jeter à terre pour l'éviter. Quant à moi, je roulais au sol, la gueule en sang. Après avoir fini de rouler, j'essayais de rester conscient.
Avec ma main gauche, le seul truc que j'arrivais encore à peu près à bouger, je tâtais mon ventre. Une. Deux. Trois. Trois balles. J'avais pris trois balles. J'imagine que je devais pisser le sang. Compresser. Pas laisser partir. Ma vue s'obscurcissait. Merde, j'allais pas crever là, comme ça ?
Je me mordais la langue pour rester réveiller. Ça eut le mérite de secouer tout ça. Je rouvrais les yeux. Je choppais mon flingue. Survivre. C'était tout ce qui comptait. C'était tout ce qui avait toujours compté. Je tirais. Je visais haut, pour pas toucher Rocket. Mais je savais pas si je faisais mouche ou pas. En fait, je savais même pas qu'y avait plus personne à flinguer. Je me disais que ça pourrait servir de diversion. Au moins ça.
Accroches-toi mon pote. Mais me laisse pas crever, ok ?
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Tic et Tac Investigation.[Event] Greasy & Rocket en temps normal, le domaine de Rocket était le combat a distance. Ses capacités au corp-a-corp était tout a fait respectables par rapport a son gabarit, mais il n'avait pas pour autant l'endurance et la robustesse nécessaire pour encaisser les coups, et actuellement, il en payait les frais.
En plus des séquelles de l'explosion et des brûlures s'ajoutait a présent les hématomes et l'impossibilité de réagir au risque de s'exposer d'avantage a des blessures graves, voire mortels. Un coup a la tête lui fit voire trente-six chandelles, tendit que les son et les images se brouillaient autour de lui.
C'est dans un état demi conscient qu'il cru entendre le son strident d'une moto lancée a plein régime. Du renfort pour les ennemis ? En voyant celle ci foncer vers lui, Rocket se recroquevilla encore plus sur le sac, pensant que ca serait la fin pour lui, mais c'est sur ses attaquant que l'engin fonça. Les coups avaient stoppé, le laissant a terre, ankylosé et vaseux. une fois le calme revenu, Lorsqu'il s'en sentit capable, Rocket tenta de se redresser, mais il fut prit d'une quinte de toux douloureuse. Il vomissait... Du sang. Sortit de ses propres entrailles, celui ci formait désormais une petite flaque écarlate sur le bitume, tendit que le sol semblait tanguer sous lui, mais c'était bien lui qui tanguait au moment ou il était parvenu a se hisser sur ses jambes pour chercher Greasy des yeux, avant de s'effondrer a nouveau, face a ce dernier
"Greasy! ... tu peux arrêter, ils sont tous morts!"
Oubliant pendant un moment ses propres blessures, Rocket se traina tant bien que mal vers son ami, apres que celui ci ait arrêté de tirer dans le vide. Emportant le sac avec lui, il se laissa tomber a ses cotés, et fit tout son possible pour rester conscient, fouillant maladroitement dans le sac pour en sortir la photo. Reconnaissant la jeune femme, Rocket montra celle ci a Greasy:
"Cette fille... je l'ai déjà vu. Elle a... l'air d'être du genre a attirer les problèmes..."
Dans un grognement douloureux, Rocket prit son portable qui, malgré l'écran cassé, avait survécut, et prit le visage de Kath en photo pour l'envoyer a Lucy, ainsi que les documents qui l'accompagnaient, bien que lui même n'y comprenne rien. La mission était finit, mais a quel prix ? Greasy s'était fait tirer dessus et lui, après s'être fait littéralement tabassé, ne tenait plus debout.
"Aucun Taxi ne viendra jusqu'ici et je ne vais pas pouvoir te porter... Il faut qu'on sorte de cette ruelle pour retrouver la voie principale..."
Dit il, en essayant de toute ses force de se relever, tout en soutenant Greasy en vain
Y étaient morts ? Merde, j'voyais vraiment mal. D'un autre côté j'étais surpris de pas avoir eu plus de répondant. Bon, y étaient morts. Et on était tous les deux en vrac. Sacrée virée. Ça valait le coup d'avoir emporté tout ce matos pour si peu. Et notre prise ? Une photo et des papelards. Suuuper. Ouais, j'étais pas hyper jouasse là.
Rocket s'était trainé jusqu'à moi et était aussi amoché que moi, voire plus. En tout cas, ils l'avaient pas loupé. Heureusement qu'ils n'avaient pas eu la bonne idée de récupérer leurs armes pour lui tirer dessus à bout portant, sans quoi ce serait une vraie passoire maintenant. On avait mal joué. On avait très mal joué. Et maintenant que l'adrénaline retombait et que la douleur revenait, je serrai les dents aussi fort que possible pour pas crier.
"Arrête", dis-je quand Rocket essaya de me relever, "Attends un peu que je récupère, OK ? Et fais pareil d'ailleurs, tu verrais ta gueule, c'est pas beau à voir."
Mon bras gauche avait l'air de fonctionner encore correctement. Je passais doucement sur mes blessures. Le poignet droit : pété, le simple fait de l'effleurer me fit lâcher un cri. Les côtes, pétées aussi, mais ça, j'avais plus l'habitude. Ce qui était chiant, c'est que c'était douloureux de respirer. Et le plus grave, c'était les trois trous de balle : la première balle avait traversé, donc elle serait pas chiante. Le problème, c'était les deux qui étaient restées et qui allaient foutre la merde.
"Et merde. Bon si t'as un bras d'valide, j'ai b'soin d'ton aide"
J'économisais mes mots, c'était douloureux de parler. Avec l'aide d'un couteau et de Rocket, je déchirais ma tenue en lanières pour faire des bandages et des boules de tissus qui bloqueraient temporairement le sang. Je me fourrais les secondes dans les trous en mordant le premier truc qui passait pour apaiser la douleur, puis avec Rocket on tâchait de faire un genre de bandage de fortune. Ça limiterait l'hémorragie, mais sans coagulant et sans enlever les balles, ça risquait de vite devenir moche.
Avec l'aide de mon seul bras valide, je me relevais péniblement. Il me restait assez de forces pour marcher. Un peu. Je me plaçais à droite de Rocket et l'aidait à tenir debout avec mon bras valide, tandis qu'il faisait de même dans l'autre sens. À deux, on pouvait avancer.
" 'chier, ça aurait pu mieux s'passer. 'f'qu'on fasse passer l'permis à Groot. Y manque là.
...
Garde le sac. J'veux savoir pourquoi on risqué not'peau."
Je pouvais pas porter le sac, pas dans cet état. Rocket pouvait à peine mieux, il le traînait plus qu'autre chose. Y nous fallait des soins rapidement. Mais j'avais confiance en personne dans cette ville, et surtout pas aux hôpitaux. Sauf... si, une doc, la doc' miracle. 'fallait juste espérer que j'arriverais à la joindre. Mais avant ça, il fallait trouver un endroit sûr.
"Tes potes super-héros pourraient pas faire taxi des fois ?"
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Tic et Tac Investigation.[Event] Greasy & Rocket Greasy eut bien du mal à convaincre Rocket de faire une pause. En effet, celui ci sentait bien que si il cessait de lutter, ne serait-ce qu'une minute, il piquerai un roupillon dans cette ruelle glauque, et ça, il n'en avait aucune envie. Mais il se laissa tout de même convaincre par Greasy et cessa d'essayer de se relever
"OK, mais juste deux minutes, j'ai pas envie de piquer du nez dans ce trou a rat"
Il n'en n'eu pas le loisir, car Greasy lui demanda de l'aide pour bander les plaies par balle, aide que Rocket lui apporta. Hormis la brulure toujours aussi douloureuse, la nausée, les vertiges et le sang qui coulait de son nez, ses deux mains étaient valide, bien qu'il se sentait à bout de force. Il parvint tout de même à faire un bandage de fortune avant de se laisser aller contre le mur, fermant les yeux... quelques instants à peine, alors qu'il sentit le soutien de Greasy qui l'incitait à se lever avant qu'il ne sombre.
Remerciant son ami du regard, Rocket prit le temps de ramasser son arme pour la raccrocher dans son dos et attrapa la bride du sac qu'il passa péniblement par dessus son épaule la moins abimée, tout en le laissant traîner au sol.
Tant bien que mal, les deux ami avançaient bras dessus bras dessous, en se soutenant mutuellement. Rocket manqua plusieurs fois de s'écrouler en entrainant Greasy avec lui, mais il avait tenu bon, jusqu'à avoir retrouvé une rue plus éclairée qui ne finissait pas en cul de sac. Arrivé la, il prit le temps de s'assoir, adossé a un mur
"Les Avengers ne font pas Taxi et je ne tiens pas à leur rendre des comptes. Mais rien ne nous empêche d'appeler un vrais taxi, tant qu'on paye, ils posent pas de question. Tu as gardé le numéro de ta doc' miracle? "
Demanda-il, en se rappelant du jour où il était venu chercher Greasy à l'hôpital et de recit qu'avait fait celui ci sur sa guérison miraculeuse
"Faire passer le permis a Groot... c'est une idée, je lui en parlerai... Le seul endroit vraiment sûr pour nous, c'est le Milano. A moins que tu aies une planque à toi quelque part ?"
Fouillant dans le sac, Rocket en sortit la photo de la jeune femme rousse
"On a risquer notre peau pour cette gamine... Elle s'appelle Kath. Je ne sais pas pourquoi, mais elle a ces types aux trousses, visiblement. J'ai deja vu des gens qui ont la poisse, mais avec elle on est sur du très haut niveau."
Rocket remit aussitôt, non sans divers grognement et rictus de douleur, la photo dans le sac, avec les autres papiers qu'il contenait. il reprit ensuite son téléphone pour commander un taxi, le temps que Greasy puisse contacter la "Doc' miracle"
"Eh ben, où sont les héros quand on a b'soin d'eux ?"
Cette tentative de trait d'humour m'arracha une quinte de toux que je ressentis dans toute ma cage thoracique. J'en chiais, mais j'avais pas fini c'que j'avais à faire. Je récupérais mon téléphone. L'écran était pété, la moitié était complètement noir, mais je pouvais encore faire défiler mes contacts. Primo, un taxi.
"Bon, laisse tomber le taxi, c'est une source à emmerdes. J'connais un type qui voudra bien nous transporter, moyennant finances. Pas d'questions, pas d'regard en biais. Disons qu'il fait pas dans le business "propre", si tu vois c'que j'veux dire. J'lui envoie un message.
...
C'est bon, il arrive."
Je m'adossais au mur, luttant contre l'obscurité qui voulait encore s'inviter dans mon champ de vision. Le type que j'avais appelé n'était pas un gars de confiance. J'ai pas de gars de confiance, à part peut-être Rocket. C'était un type compétent et utile, et surtout pas indiscret. L'endroit où je voulais qu'il nous dépose, c'était proche d'une de mes planques en ville. Après ça, 'faudrait appeler le doc'.
"J'ai ses coordonnées, à la doc'. J'l'appellerai quand on sera à bon port. On va pas au Milano. J'ai une planque près du fleuve. C'est pas à côté, mais c'est sûr. Notre gars nous posera pas loin, mais 'faudra marcher un peu. 'faudra rester réveillé aussi. On sait jamais."
J'avais une foule de choses qui me passaient par la tête et la dernière d'entre elle était de me préoccuper de la gamine de la photo. Qu'est-ce que j'en avais à foutre de cette gosse exactement ? Ses emmerdes nous avaient éclaté à la gueule, voilà tout c'qu'on gagne à se mêler de c'qui nous r'garde pas. Mais j'imagine que c'est ça la vie des héros. S'attirer des emmerdes.
"On en cause plus tard s'tu veux bien. J'ai mal et je galère à m'concentrer."
Rester réveillé, c'était plus vraiment un problème. J'étais énervé. Plus je pensais à cette histoire, et plus je me disais qu'on aurait mieux fait de rester coucher et de s'asseoir sur les 10 sacs de notre employeur. Au moins, ruminer était utile. J'verrais plus tard pour faire le tri dans mes pensées.
Environ dix minutes plus tard, qui me parurent au moins dix fois plus, notre "taxi" arrivait : une berline noire poussiéreuse dont la porte arrière droite avait été emboutie, et dont le pare-choc arrière menaçait à tout instant de tomber. Des vitres teintées, bien sûr, qui avaient l'air vachement neuves par rapport au reste de la bagnole. Y avait du y avoir de la casse.
Le type qui conduisait descendit d'la bagnole pour s'assurer qu'il embarquait le bon client. C'était un type pas bien grand au crâne rasé et qui avait de sacrées valises sous les paupières, ce qui détonnait pas mal avec son costume impeccable tout en noir et gris, au travers duquel on pouvait d'ailleurs deviner le relief d'un magnum.
Le gars se faisait appeler Joe et n'était pas bien bavard. J'avais commandé la suite complète avec soins à l'arrière, tout était prêt. On avait tout le nécessaire de premiers secours, y avait une bâche sur les sièges pour qu'on puisse pisser le sang tranquille, une pince qui allait très vite servir et même une poche de sang pour une transfusion d'urgence. Bon, pour le dernier, j'préférais pas y recourir. Je savais pas trop d'où ça venait et j'avais pas envie de le savoir.
J'donnais l'adresse à Joe, et y s'mit en route tout de suite. L'était efficace le Joe : on sentait à peine l'irrégularité de la route. Avec les kits de premiers soins, on pouvait déjà faire des bandages plus efficaces et surtout passer un coup de spray coagulait pour stopper les hémorragies. Des crèmes pour les brûlures, et le plus dur : 'fallait que Rocket retire les balles que j'avais encore dans le buste. Ouais, on a vu meilleures conditions, mais ça, c'était pas l'affaire de notre chauffeur. Je préfère vous dire que j'ai encore passé un grand moment.
'fin bon, une demi-heure plus tard (pas trop de circulation à cette heure), on était à notre point de rendez-vous, je saignais moins mais je douillais toujours autant. Je payais notre chauffeur comme convenu et il partit aussi vite qu'il était venu. À nouveau bras-dessus, bras-dessous, il ne nous restait plus qu'une centaine de mètres avant d'atteindre ma planque...
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