J’ai eu envie de l’appeler mais … Je n’arrive pas à parler depuis des heures Trop … Trop … Cela fait quelques jours, 2, 3 peut-être que je ne suis allé ni à la caserne ni à l’hôpital. Je suis si … perdue. Des collègues ont essayé de m’appeler, de passer. Mais je leur ai demandé du temps. A vrai dire, j’ai peur de les voir, j’ai peur de leur parler, de leur raconter, de ce qu’il pourrait penser.
Mais lui … je ne lui ai pas parlé ou presque, depuis que j’ai revu Zemo, depuis le 20 juillet. Je lui ai menti dans un sens, je ne lui ai rien dit, pas parlé de ce qu’il se passait. Il ne sait pas ni pour Zemo, ni pour Bucky ni pour les autres. Et il ne sait pas à quel point j’ai l’impression d’avoir blessé … toutes ses personnes .
Il est tard, mais je n’ose pas pourtant l’appeler, ou même lui envoyer juste un sms. Parce que je ne sais pas quoi lui dire. Je ne lui ai jamais menti, et il doit être celui qui connait le mieux ma vie. Alors pourquoi ? Pourquoi je ne lui ai rien dit pour Helmut. Il savait pour Ezekiel mais pas l’homme que je soignais chez moi en même temps. Il sait et il a toujours su alors pourquoi j’hésite tant, pourquoi je ne lui dis pas. Parce que j’ai peur et honte, honte d’avoir fais du mal autour de moi, honte d’avoir été si peu capable, honte de n’avoir rien dit et presque menti.
Il mérite la vérité. Il mérite de savoir. Et j’ai besoin … de le voir.
Il m’a fallu trente minutes pour rallier le 455 Water Street du quartier de Williamsburg. Je connais cet endroit par cœur, j’y suis venue si souvent. Devant la porte, j’hésite. Il est tard et même si je sais qu’il n’est pas au bar, j’ai peur de le déranger. S’il dort ou pire, se trouve avec quelqu’un d’autre ? Je rentre debout sur le pas de la porte, emmitouflé dans mon sweat. J’hésite, ma main oscille entre le battant de la porte et la sonnerie. Je n’arrive pas à me décider. Je n’y arrive pas. C’était peut être plus simple que je fasse demi-tour. Je n’ai pas envie de lui briser sa journée, ni son moral et … peut être bien que j’ai peur de ce qu’il va me dire. Je passe la manche de mon vêtement sur mon visage, pour essuyer mes yeux que je sens perler. J’ai hésité à prendre sa clef mais non, ce n’est pas correct de faire ça, d’entrer ainsi. Je l’ai déjà fait plus d’une fois mais ce soir … J’ai besoin qu’il me laisse entrer, de lui-même. Alors, après avoir inspiré profondément, je finis par frapper le panneau de bois, espérant qu’il m’entende. Je ne sais pas ce que je préférerais, qu’il m’entende ou non. Non, je sais la réponse et j’espère qu’il ouvre, car il me manque terriblement.
'Cause the ties of the heart can be as strong as the bonds of blood
Cela faisait plusieurs jours que je n’avais pas vu Gabi. J’avais envoyé quelques messages mais elle avait demandé à ce qu’on la laisse tranquille. Enfin c’était ce que j’avais compris. Et je connaissais suffisamment Gabriela pour savoir que c’est elle qui viendrait me voir ou me parler quand elle le voudrait. Tant qu’elle était en vie. Bon. Oui j’avais appelé sa abuelita pour lui demander et histoire d’être sure qu’elle respirait bien et qu’elle n’était pas morte. Abuelita m’avait rassuré et dit qu’elle avait eut des nouvelles. Car oui, si il y avait bien une personne à qui Gabi ne pouvait pas mentir sur son état de santé c’était bien sa grand-mère.
Alors j’attendais tranquillement qu’elle revienne vers moi pour me dire ce qui n’allait pas. Et … Je n’étais pas prêt pour le voyage. Depuis mai je la trouvais bien mystérieuse. Elle s’était éloignée de moi, nous passions moins de temps ensemble. J’avais bien pensé à un mec mais la brune ne me répondait jamais sur le sujet ou détournais habillement de son point de vue seulement, la conversation.
Il commençait à se faire tard et je venais tout juste de terminer l’épisode d’une série que je regardais de temps en temps pour me détendre et ne penser à rien d’autres. Enfin… Je ne l’aurai jamais admis que je regardais cette merde sans nom qui puait l’eau de rose pour midinette. Mais après tout je vivais seul alors pourquoi me priver ?
Alors que j’étais entrain de laver le bol que je venais d’utiliser pour dévorer un paquet de tortilla entier, j’entendis frapper contre la porte métallique de mon entrée. Les sourcils froncés je ne comprenais pas. Qui pouvait bien venir frapper à une heure pareille ? Le regard levé vers la grande horloge … 23h30 ?!
Soudainement inquiet, je laisse tomber mon éponge pour me diriger vers la porte. Je crois reconnaitre le reflet de la personne qui me rend visite à une heure si tardive à travers les vitres.
Ouvrant la porte rapidement, je tombe sur une Gabriela clairement pas au mieux de sa forme. Vêtue d’un de mes vieux sweat, les yeux gonflés par les larmes, le nez rouge….
-Qui t’a fait du mal ?
Demandais-je tout de de suite en venant la prendre dans mes bras alors qu’elle se trouve encore devant l’entrée de mon immeuble. Peut m’importe le contexte, mais je suis prêt à relever mes manches et à aller mettre une bonne raclée à celui qui la ferait souffrir. Cela faisait quelques semaines que je n’avais pas eu le temps d’aller m’entrainer sur un ring, mais cela ne s’oubliait pas aussi facilement.
(c) DΛNDELION
True hero
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Je tremble, maintenant que j’ai frappé. Je tremble car je ne sais ni s’il est là, ni s’il sera disponible. Et si je le surprends avec une jeune femme. Ou pire, pendant qu’il regarde Outlander? ! J’ai un petit rire nerveux à cette dernière pensée, un rire qui est bien vite transformée en sanglot contenu. Si je ne refuse jamais de m’occuper de quelqu’un, je n’aime pas être dans cette position de faiblesse, car j’ai l’impression à ces moments-là de ne plus être el Pequeño Sol ou el Solcito… C’est peut-être un peu triste, un peu étrange, mais je n’y arrive pas vraiment à demander de l’aide. Alors j’attends, le cœur battant, qu’il ouvre la porte ou m’envoie paitre. Je ne sais pas ce qui serait pire : qu’il ne soit pas là ou qu’il me dise qu’il est trop occupé pour moi. Mais la porte s’ouvre soudain, sur lui. Mon cœur loupe un battement, je n’arrive pas à réfléchir, ni même à ouvrir la bouche. J’en ai presque le souffle court, coupé même. Je prie, intérieurement, qu’il … Qu’il … je ne sais même pas ! Dis au moins bonjour ! Mais non, rien ne franchit mes lèvres, je ne fais que lever les yeux vers lui, des yeux sûrement bien trop brillant pour que je ne tente de dissimuler quoique ce soit !
- Qui t’a fait du mal ?
Il me prend aussitôt dans ses bras et j’y plonge moi-même, me réfugiant contre lui, la tête contre son torse. Je m’y précipite quasiment dans un sens, me blottissant au plus près de lui, dans son étreinte, contre son cœur, en retenant un sanglot qui m’assaille. Mes bras se serrent autour de lui, et je le serre fort contre moi, autant que je le peux, de peur de le voir disparaitre, de peur qu’il abandonne peut-être pour avoir été une si mauvaise amie, la pire même. Parce que j’ai peur à ce moment-là. J’ai autant de peine que je n’ai de craintes. S’il savait tout ce qu’il s’est passé dernièrement, réellement… Mais il doit savoir :
-C’est moi Samuel … c’est moi qui ai fait du mal…
Même si je n’ai jamais voulu, c’était ma faute. J’ai fait du mal à trop de personne, j’ai été inutile et surtout, je n’ai pas été à la hauteur. J’ai l’impression à cet instant de ne pas même pas être digne. Je renfouis plus encore mon visage contre lui, et ça y est, la barrière craque, sanglots et larmes déferlent enfin :
-Pardon, pardon. Je suis… si désolé mi Hermano. C’est moi qui ai fait du mal, qui n’a pas su agir et j’ai blessé des gens, trop de personne. Pardon, pardon…
'Cause the ties of the heart can be as strong as the bonds of blood
La voir dans un tel état me rend immédiatement mal. Je suis coincé entre des émotions contradictoires. Entre l’envie d’aller défoncer l’homme qui la fait pleurer, et celui de me laisser aller, m’ouvrir un peu et pleurer avec elle. Mais je ne peux pas choisir l’option 1, ni la 2 à vrai dire.
Je referme alors mes bras autour de son petit corps alors qu’elle se serre contre moi comme elle ne l’a jamais fait auparavant. Le sujet doit être extrêmement important et grave. Soudain alors un nouveau sentiment naquit en moi. La peur. La peur viscérale qu’elle soit venue m’annoncer le pire, le décès de sa abuelita, qui pourtant la semaine dernière se portait comme un charme, ou bien que ma Gabriela soit malade, comme l’avait été Anna.
J’eu soudainement du mal à déglutir ma gorge se bloquant à l’idée que cela puisse être cela, puis elle prit enfin la parole. Ma tension se relacha de quelque peu mais j’étais toujours aussi perdu.
- Tu es incapable de faire du mal à un moustique qui viendrait te piquer et même si il te refilait la dingue, le palu ou le chikungunya et que tu le savais tu lui laisserais la vie sauve.
Mais les larmes ne s’arrêtent pas. Je déteste la voir dans cet état-là. Je prends alors la décision de me pencher un peu et de la prendre pour la soulever dans mes bras.
Confortablement, du moins je l’espère contre moi, je porte ce petit sac de plume dans mes bras, je referme la porte comme je peux avec mon pied, et je me dirige vers le canapé alors que je tiens toujours celle que je considère comme ma deuxième petite sœur dans les bras. Je m’assois avec douceur dans le canapé, la tenant toujours contre moi.
Une fois assis je dépose un petit baiser sur son front pour lui faire comprendre que cela ne me dérange pas qu’elle pleure et que je suis là pour elle. Qu’elle veuille me dire ce qui se passe ou pas.
- Je suis sûr que tu n’as rien fait de grave …
Dis-je tout doucement en caressant son dos avec une de mes mains. Je ne supporte pas de la voir dans un tel état. Elle qui, même quand cela ne va pas tente de garder le sourire. C’est tellement inhabituel de la voir pleurer que j’ignore quoi faire pour qu’elle se sente mieux.
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“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Les mots sont parfois futiles et bien loin d’autres la meilleure solution. Je ne sais pas s’il aurait pu me calmer d’une manière ou d’une autre s’il avait voulu me rassurer par la parole. Mais ses bras autour dfe moi, cela oui, cela me rassure à l’instant. Je ressers légèrement mon étreinte autour de lui, laissant mon corps et mon esprit profiter de ce moment, de ce geste pourtant si commun entre nous mais qui n’a jamais eu cette importance.
- Tu es incapable de faire du mal à un moustique qui viendrait te piquer et même si il te refilait la dingue, le palu ou le chikungunya et que tu le savais tu lui laisserais la vie sauve.
J’ai un léger éclat dans la voix qui ressemble à un étranglement, alors d’un petit éclat de rire m’échappe. Il n’a pas si tort, même s’il exagère quand même, un peu, je ne suis pas à ce point …. enfin tout de même pas. Mais la joie et le rire est éphémère et je referme mes mains sur lui. Je crois que je n’ai pas envie de sortir de ses bras, même pas un instant. Après tout ce qu’il s’est passé, cela me briserait définitivement… Je ne m’attends pas par contre à ce qu’il se penche et encore moins à ne plus sentir le sol sous mes jambes. J’ai un sursaut qui m’échappe et en même temps, je ressers encore une fois mes bras autour de son cou. Plus et je pourrais l’étrangler. Qu’est-ce qu’il fait ? J’ai à peine le temps de réfléchir à cette question qu’il m’entraine à l’intérieur et je vois du coin de l’oeil qu’il m’emmène vers le canapé. Est-ce qu’il va me hurler dessus, me balancer dedans peut être ? J’attends le verdict, pas rassurée pour deux sous Mais non, il s’y installe, avec moi, avec toute la douceur que je lui connais malgré sa carrure de grand ours. Une douceur qui se poursuit alors qu’il vient poser un baiser sur mon front. On ne peut pas être ainsi face aux autres, face à nos collègues notamment. Ils nous savent proche mais … on ne peut pas, c’est ainsi. Pourtant, il est mon frère, d’âme, de coeur. Il n’y a que le sang qui nous sépare… - Je suis sûr que tu n’as rien fait de grave …
S’il savait … Mais il doit savoir, il le faut. -J’ai blessé des amis, Samuel. Je les ai blessés, plus que je ne l’aurais jamais imaginé en voulant aider quelqu’un …
Mais il ne comprendra pas sans son nom, il faut que je lui dise, il faut qu’il comprenne à quel point ma vie est devenue… un bordel sans nom qui me dépasse depuis des mois. Je dois lui dire :
-L’homme que j’ai sauvé en début de mois, lorsqu’Ezekiel était à l’hôpital, son nom est Helmut Zemo. Je ne savais pas qui il était lorsque je l’ai aidé, mais je crois, non, je sais que même en sachant cela, je l’aurais sauvé. Il est recherché par le SHIELD. C’est lui qui a provoqué l’attentat des Nations Unies y a des années et il s’est évadé y a quelque temps grâce à Hydra qui désormais veut aussi sa peau.
J’inspire profondément, ne quittant pas le cocon que les bras de Samuel crée autour de moi. Mon discours est décousu, je m’en rends compte qu’il puisse être perdu de mes mots et essaye de réfléchir avant de poursuivre.
-Cet homme était mourant lorsque je l’ai trouvé devant ma porte. Je l’ai soigné, aidé, et il a disparu pour me protéger de ceux qui le cherchaient. Il a également une… haine viscérale envers les Avengers, à cause d’une bataille qui s’est passée à l’époque en Sokovie. Sa famille n’a pas survécu et depuis il cherche à se venger d’eux, quitte s’en prendre à leur propres, et … à mes amis.
Je commence à comprendre ce que les triplées ont pu ressentir lorsqu’elles ont dû tout m’expliquer …
-Mi Oso dont je te parle depuis longtemps s’appelle aussi Bucky, Bucky Barnes, et le second, c’est Rocket, Rocket Raccon, un membre des Gardiens de la Galaxie. Les deux étaient présents durant le Jour des Héros, sur l’estrade et … Helmut s’en est pris à eux, il leur a fait du mal, à chacun d’eux d’une manière différente pour arriver à ses fins. Et il ne veut pas s’arrêter à ce qu’il s’est passé, il n’arrive pas à oublier, à passer outre. Il n’arrêtera pas … cela ne va pas se finir sans que le sang soit à nouveau versé, d’un côté ou l’autre et je ne peux pas, je ne peux pas laisser cela arriver sans rien faire …
Ma main se crispe sur le tissu de son vêtement, alors que je continue à parler. Je laisse presque tout sortir, dans un dessin proche du brouillon, un récit emplis de bavures, de ratures et de blancs. Je ne sais pas s’il comprendra tout, s’il comprendra à quel point je suis perdue… J’espère qu’il comprendra.
'Cause the ties of the heart can be as strong as the bonds of blood
Ta surprise, je la ressens lorsque je te soulève du sol aussi légère qu’une plume pour refermer la porte et venir nous poser tranquillement dans le canapé. Je n’allais pas te laisser dans un tel état sur le pas de ma porte. Quel ami serais-je si je le faisais ? Quel frère ferais-je si je le faisais ? Je ne pourrais me regarder dans le miroir. Même si ces derniers temps nous n’avions pas partagé de moments particulièrement rien que tous les deux, cela n’avait absolument aucune importance. Quand on aimait quelqu’un comme je t’aimais, comme une sœur, comme un membre de ma famille, peut importait la distance ou le temps. Tout serait toujours pareil, et rien ou presque, ne pouvait détruire ce lien. Du moins c’est ce que je pensais pour le moment, car j’étais loin de savoir que la petite Gaby me réservait d’autres surprises …
Je ne dis rien alors que tu t’agrippais à moi comme une moule à son rocher. Avais-tu peur que je te laisse tomber ? Avais-je déjà failli en ta présence ? Je n’en avais pas le souvenir… Mon étreinte se resserra alors et mes pouces caressèrent ton dos, alors que, presque la morve au nez, et les joues couvertes de larmes tu m’expliquais ton histoire.
De temps en temps mes sourcils se fronçaient, mais juste car il y avait une multiplicité des personnages et que j’avais du mal à faire le lien entre eux, et toi. Des Avengers, des supers-vilains, enfin du moins un, des gardiens de la galaxie, le S.H.I.E.L.D. Mais dans quelle merde t’étais-tu encore fourrée ? Ton grand cœur allait finir par te perdre … C’était une évidence, et là, déjà tu étais sur la corde raide.
Je demeurais silencieux un moment avant de prendre la parole, ne sachant pas vraiment ce qu’il fallait dire pour te rassurer tant tu étais en proie à tes démons intérieurs. - Tu as aidé cet homme, ce Zemo, parce que tu es quelqu’un de bien, et que peut-importe son passé, tu voulais le sauver. C’est ton cœur qui t’a dicté cette action Gabriella.
Les fois où j’utilisais ton prénom en entier étaient rares, et indiquait que je comprenais la gravité de la situation, et que j’étais très sérieux alors que je te parlais.
- Tu as déjà la réponse. Tu sais ce que tu dois faire. Penser au plus grand nombre. Certes la vengeance peut se comprendre, mais c’est un cercle infini de vice. Si ce Helmut s’en prend à des personnes et leur retire la vie. Il n’aura fait tout simplement que ce qu’il reproche à ces autres hommes. D’avoir détruit sa famille. Mais combien de famille devra-t-il détruire lui aussi pour parvenir à ses fins ? Combien de larmes versées, combien de cercueils enterrés ? Je peux comprendre sa douleur, mais sa quête est vaine, il devient tout ce qu’il déteste. Tu dois en parler à tes amis, qu’ils soient sur le coup. Ou du moins prévenu. Sur leurs gardes. Va-t-il s’en prendre à toi ? Sinon je te préviens je viens vivre avec toi. Hors de question de te perdre aussi ….
Ma voix mourut sur les derniers mots, soudainement gagné par une émotion qui n’était absolument pas prévue. J’avalais ma salive avec difficulté, redressant ma tête légèrement vers le haut pour empêcher mes larmes de couler. Puis, après quelques secondes le temps de me reprendre, je venais poser mon menton sur le haut de ton crâne.
- Tu ne te pardonneras pas si jamais quelque chose arrive et que tu le savais. Protège toi …
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True hero
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Pourquoi j’ai mis autant de temps à lui parler de tout ça. Il est mon ami, mon frère de coeur et si on laissait faire Abuelita, elle nous aurait probablement fini par nous faire un vieux rituel de lien du sang à défaut de pouvoir nous marier. Il connait tout de ma vie, et je pense pouvoir dire que je connais aussi presque tout de la sienne.
Alors pourquoi ? Pour me protéger ? Pour le protéger ? La honte peut être de n’avoir pas réussi à gérer, de m’être mise au milieu d’un bourbier qui me semble sans issue ? Peur qu’il ne s’inquiète ou lui-même soit touchée au final par tout ça ? Je ne sais pas.. Mais aujourd’hui, je répare ce mal, je lui dis quasiment tout, tout à la suite. J’ai même du mal à me comprendre tant je me rends compte que tout cela parait décousu, alors lui, je me doute qu’il doit à peine comprendre. Je le vois d’ailleurs, quand il relève les sourcils ou quand son expression change. Le pauvre, même avec un plan et un crimeboard, je ne suis pas sûre que cette histoire serait plus claire. Ainsi, avec parfois des précisions, des petits retours arrière et des pauses, je finis par me taire et attendre sa réponse. Réponse qui prend son temps à arriver, temps pendant lequel je ne quitte pas ses bras, pas un instant. Définitivement, il est mon rempart, envers et contre tous et je serais capable de faire de même pour lui.
- Tu as aidé cet homme, ce Zemo, parce que tu es quelqu’un de bien, et que peut-importe son passé, tu voulais le sauver. C’est ton cœur qui t’a dicté cette action Gabriella.
Je hoche la tête à ses mots, je ne savais pas quoi rajouter de plus. Je crois que même quelqu’un qui me blesserait, je serais capable de le soigner. J’ai déjà perdu plus d’une fois un patient mais j’ai toujours tout fait pour le sauver avant qu’il ne parte, toujours tout ce qui était en mon pouvoir … Je continue à le fixer dans les yeux, attendant la suite.
- Tu as déjà la réponse. Tu sais ce que tu dois faire. Penser au plus grand nombre. Certes la vengeance peut se comprendre, mais c’est un cercle infini de vice. Si ce Helmut s’en prend à des personnes et leur retire la vie. Il n’aura fait tout simplement que ce qu’il reproche à ces autres hommes. D’avoir détruit sa famille. Mais combien de famille devra-t-il détruire lui aussi pour parvenir à ses fins ? Combien de larmes versées, combien de cercueils enterrés ? Je peux comprendre sa douleur, mais sa quête est vaine, il devient tout ce qu’il déteste. Tu dois en parler à tes amis, qu’ils soient sur le coup. Ou du moins prévenu. Sur leurs gardes. Va-t-il s’en prendre à toi ? Sinon je te préviens, je viens vivre avec toi. Hors de question de te perdre aussi ….
Si je suis tout à fait d’accord avec ses propos, pour même lui avoir redis la plupart lorsque nous nous sommes vus, je ne peux m’empêcher à la fin Hein ….? Mes yeux le fixent, complètement surpris :
-Hein ? Non non, il ne veut pas me faire du mal Samuel, il…
Mais je n’ai pas envie de mentir. Zemo s’en prendra pas à moi, je le sais, mais si je me mets sur sa route… mais si je sens qu’il préférera s’éloigner de moi ou m’écarter. Cependant, si je suis la seule personne qui l’éloigne des Avengers, de Bucky, il en serait capable, il va tirer, même s’il doit me blesser pour cela, peut être même me tuer.... Est-ce pour cela qu’il m’a donné une arme ? Pour me défendre de lui si un jours je me retrouve à devoir défendre les miens, pour lui permettre de trouver la paix ? Cela n’arrivera pas. Je dois faire en sorte qu’il n’ait jamais à le faire… que jamais ni Bucky n’ait à lui faire du mal, ni Zemo ne se retrouve face à Bucky… Il faut que je les protège, tous les deux, l’un de l’autre. Je me recroqueville contre Samuel, sentant qu’il en a besoin aussi. Je veux le rassurer aussi, le rassurer du fait que non, il ne me perdra pas, pas comme ça, pas sans qu’il puisse agir. Je sens son menton venir se poser sur ma tête et je love plus encore mon visage contre lui.
-Zemo ne me fera rien Samuel, je ne fais pas partie de ses cibles. Il m’a même donné de quoi me protéger. Il m’a donné une arme lorsque je l’ai vu, la dernière fois….
Je regrette instantanément de lui avoir dit, ça peut avoir tellement lui faire vriller une case. Je sais me servir d’une arme, on apprend beaucoup, beaucoup de chose dans le Bronx, plus qu’on ne voudrait parfois. Je resserre plus encore mon étreinte autour de lui pour le rassurer d’avance. Non, il ne me perdra pas.
- Tu ne te pardonneras pas si jamais quelque chose arrive et que tu le savais. Protège-toi …
-Je te le promets Samuel. Je te le jure même que je ferais au mieux. Tu ne me perdras pas de cela. Je veux juste… que cela ne finisse pas en bain de sang. Bucky ne veut rien entendre non plus, il ne croît pas qu’il peut y avoir de deuxième chance pour lui. Et je ne veux trahir la confiance de Zemo, en le vendant au S.H.I.E.L.D mais… je n’aurais peut-être pas le choix. Je veux juste qu’ils soient heureux, chacun d’entre eux, qu’ils arrivent à sourire à nouveau.
Combien de fois, j'ai tenté, au prix d’une soirée complète, à faire sourire Bucky. Combien de soirée, j'avais dû attendre pour juste le voir relever le coin des lèvres ou même rire devant des nanars. Et pour Zemo, réussir à faire revenir la vie dans ses yeux juste avec un repas… Oui, je veux les rendre heureux, car je rayonne aussi du bonheur que je donne aux gens. Mon bonheur est nourri de rire et de sourire, de doux souvenirs et de gestes d’amours.
-Et que toi aussi, tu le sois mi Hermano. Pardon d’avoir pris autant de temps, tout est arrivé si vite. Je n’ai jamais douté de toi, c’est de moi dont je doutais. J’suis vraiment désolée…
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Tu étais tellement mal. Je détestais tellement te voir dans cet état. Habituellement tu étais notre petit rayon de soleil de la caserne. Toujours le sourire, et une petite blague. Même si je n’étais pas dupe. Personne ne pouvait être heureux tous les jours de la semaine pendant 365 jours sur 365 jours.
Mais je n’insistais jamais. Tu venais toujours lorsque tu en avais besoin. Je n’étais pas le genre de mec à te sortir les verres du nez. Mais au vu de ce que tu me disais là … J’allais devoir m’inquiéter un peu plus. Beaucoup plus. L’air de rien j’allais encore plus veiller sur toi. D’autant qu’avec ce que tu venais de me dire, je n’étais absolument rassuré.
Il y avait tout un pan de ta vie que tu m’avais caché. Et j’en étais assez surpris. Nous étions normalement assez proche et je me rendais compte que petit à petit sans que je ne le vois venir tu t’étais éloignée de moi. Qu’avais-je fait ? Ou peut-être que c’était ce que je n’avais pas fait après tout. Je m’en voulais énormément de t’avoir déçu et que tu te sois autant perdue.
- Tu ne peux pas sauver tout le monde Gabriela. Ne te noie pas dans le cauchemar du syndrome du super héro.
Je me doutais que cela n’allait pas vraiment te plaire, ce que je venais de dire mais peut-importait. Il fallait que j’encaisse tout ce que tu venais de me dire, et surtout de relier toutes ces informations. Compliqué. Je risquais de ne pas beaucoup dormir ce soir.
Mes bras se resserrent encore un peu plus autour de ta taille et dans un élan, en contractant mon corps, je te soulève. Comme un preux chevalier tenant une princesse contre lui, je nous entraine dans ma chambre. Je dépose mon petit colis sur mon drap et je remets la couette sur ton petit corps fragile. Peut importe si tu ruines mes draps avec ton maquillage. Je m’en moquais. Puis, dans un geste et un élan de tendresse, je viens me glisser contre ton corps, en petite cuillère. Le bras autour de ta taille, le visage calé contre tes cheveux, j'y dépose un petit baiser, te serrant contre moi, avant de fermer les yeux, espérant trouver le sommeil rapidement, même si j’en doute.
(c) DΛNDELION
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“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
J’ai pu avoir des chagrins, mais je crois qu’à part Bucky, je n’ai jamais à ce point déçue quelqu’un. Parce que c’est ce que j’ai l’impression. De l’inquiéter, de l’attrister, de l’avoir déçu. Et je crois que cela, c’est l’une de mes plus grandes peurs, de blesser et de décevoir les gens… Et maintenant, je savais qu’il aurait peur. Je savais que ça arriverait plus souvent. Et j’espère qu’il comprendrait à défaut de me pardonner. Tout allait si vite, tout était si confus, je crois que même moi, je me suis noyée, perdue au milieu de tout ça et que probablement, j’avais peur de ce qu’il pourrait penser de tout cela. Je sais que cela prendra du temps, mais j’ai l’espoir, ce dernier espoir qu’il y arriverait.
- Tu ne peux pas sauver tout le monde Gabriela. Ne te noie pas dans le cauchemar du syndrome du super héro.
Le syndrome du super-héro …
-Je n’en ai pas le pouvoir… ce que j’aimerais en avoir le pouvoir, de faire changer les choses Samuel. Vraiment. Je sais que je ne suis pas une Avengers ou une justicière.. Mais je fais de mieux, juste de mon mieux. Parce que Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
Mi Abuelo disait souvent cela quand j’étais petite, c’est l’une des rares choses dont je me souviens. Il aurait tout fait pour les autres. Et Abuelita l’aimait aussi pour ça. Il m’a transmis cela, le fait de ne pas abandonner, de ne pas détourner le regard. Je sais que la vie est bien plus compliquée que cela, mais j’essaye de me montrer à sa hauteur.
-Et je ne laisserai pas le monde détruire ceux à qui je tiens, à commencer par toi Samuel. Tu es mon frère, mon cœur et je ne te laisserais plus jamais dans l’ombre, je te promets. Je te le jure…
Il savait la portée de mes paroles. Je ne mens pas. Je n’ai pas eu l’occasion de lui dire lorsque ça n’allait pas, mais je ne lui ai jamais vraiment menti et je ne le ferais plus jamais. Je ressers mes bras autour de lui alors que j’ajoute :
-Tu comptes plus que tu l’imagines.
Il me surprend, lorsqu’il me soulève dans ses bras. Je sais pour son dos, même s’il n’en parle pas, mais je n’arrive pas à faire cela avant qu’il me dépose sur son lit, me bordant ensuite avec toute la tendresse que je lui connais. Visiblement, la conversation est finie, peut être pour qu’il prenne aussi la mesure de ce que je lui avais dit. Il ne s’attendait probablement pas à tout cela. Pas à autant, mais je crois que moi aussi, je ne m’attendais pas à tant en aussi peu de temps. La révélation est brutale, je le sais. Mais je ne pouvais plus lui mentir, ne rien lui dire comme ça… Avant que je ne puisse lui demander s’il vient dormir avec moi, il se glisse dans le lit. Cela me rassure, j’aurais été triste qu’il aille se coucher dans le canapé ou par terre par exemple. Mais de savoir qu’il va être avec moi, cela me réconforte. Je le laisse s’installer, ramenant mes cheveux contre moi pour qu’il ne s’étouffe pas dedans. J’ai un soupir. Non pas d’aise, mais juste d’un certain confort. D’un confort de sécurité -Te quiero con toda mi alma, mi Hermano, je murmure.
Je serre mes bras contre les siens, me pressant contre lui. J’ai été bien dans ses bras. En sécurité, en confiance. Jamais je n’ai tremblé d’être contre lui et même là, il a réussi à arrêter mes tremblements. Je ne sais pas s’il me pardonne vraiment, je me doute que cela pourrait prendre du temps, mais je lui prouverai mes mots. Il est mon frère et je serai là pour lui. Il est mon frère et je ferai tout, je donnerai presque ma vie pour le protéger… Car sans lui, mon monde ne tournerait plus rond. C’est avec cette pensée que je finis par fermer les yeux, sur cette promesse que je me fais à moi-même. Il fait partie de mon monde et je ferais tout pour le protéger.
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