[Terminé] Tendres retrouvailles

Tendres retrouvailles

Quelle ironie, vraiment.

Cela ne fait que quelques semaines que j'ai quitté ma cellule à Berlin, et je pensais avoir un peu de tranquillité, malgré le fait que le monde entier est à ma recherche... Mais non. Deux jours après mon évasion, je prends deux balles et me brise le poignets. Trois jours après cela, trois tarées télépathes prennent le contrôle de mon esprit. J'ai agressé une horrible bestiole qui pue et on m'a engagé en tant qu'assassin (ce qui est, à mon sens, l'une des meilleures choses, en comptant bien entendu Azilys et Gabriela). Une semaine après, j'ai embrassé une femme et été frappé par une autre. Le lendemain la femme que j'ai embrassé m'a fait manger le bouquet de fleurs que je voulais lui offrir... Une vie pleine de tranquillité effectivement !

Allongé dans un bain d'eau brulante, je savoure l'instant. Bon sang, cela a quand même du bon d'avoir un peu de solitude et de paix. Je lâche un soupir dépité. Il ne me reste qu'une heure avant que le service de l'hôtel ne se rende compte que l'une de leurs chambre a été forcée... Mais restons encore un peu, rien qu'un instant. L'eau est si chaude, je me sens si détendu... Je reste encore immergé une dizaine de minutes avant de sortir pour me sécher. Une fois habillé et coiffé, je replace mon attelle sur mon poignet toujours convalescent et, discrètement, abandonne les lieux. Je ferme la chambre et, lorsque je croise une femme de ménage un peu plus loin dans le couloir, je la salue élégamment. Elle rougit et retourne à son travail. Voilà une bonne chose de faite. Ils ne sauront jamais que c'était moi, j'ai été très minutieux, comme à mon habitude.

Une fois dehors, je marche tranquillement, les mains dans les poches. J'ai pour objectif de me balader un peu avant de rejoindre la femme qui m'a engagé. J'aimerais bien me mettre au travail, histoire de ne plus penser aux larmes d'Azilys, à celles de Gabriela, et à leurs regards plein de rancœur. Je m'arrête acheter un en cas et, tout en le dégustant sur un banc, je remercie le ciel pour toutes ces personnes qui ne connaissent pas mon visage, même si bon nombre d'entre eux plissent les yeux, se demandant où ils ont déjà vu ce faciès. Il fait bon dehors, mes cheveux sont déjà secs à cause du soleil et de ce léger vent qui permets à l'air de ne pas être suffocant. Mon manteau favori est au pressing, et je suis bien content de ne pas l'avoir sur le dos en cet instant. Je ne porte qu'un élégant costume gris anthracite, qui amplifie le carré de mes épaules larges. Ma cravate est étroitement serrée, sans que cela ne me dérange.

Le repas avalé, je prends le chemin qui me mènera à mon employeuse et à ses contrats. Je me demande ce qu'elle va me donner ? Un mafieux à supprimer ? Un contrebandier à cambrioler ? J'ai beau être de sang noble la perspective de passer à l'action m'emplit de joie. Le naturel revient au galop, comme on dit, ce n'est pas pour rien si j'ai été nommé Colonel au sein de l'Eko Scorpion. J'ai dirigé ces troupes avec brio, jusqu'à ce qu'Ultron et les Avengers réduisent tout à néant. Je me demande d'ailleurs où ils sont tous, ces fameux héros. On entends plus beaucoup parler d'eux. Ils ont du finir par se séparer, retournant chacun à leur vie misérable. Iron Man, Captain America et Black Widow sont mort, ils ont perdu plusieurs de leurs piliers. Ce n'est pas étonnant que tout le groupe se soit écroulé. C'est un avantage pour moi.

Séparés, seuls, ils sont vulnérables, ils ne sont plus que des proies pour le Baron Zemo.

Je compte les traquer, un par un, pour leur faire payer ce qu'ils ont fait. Si je ne peux pas les atteindre physiquement, je veillerais à ce qu'ils soient au bord du gouffre. Cela ne devrait pas être compliqué.

Une voiture de police entra dans mon champs de vision. Baissant la tête, je fais volte face et entre dans une ruelle peu accueillante. On y sent l'odeur d'urine et des poubelles, mais cela fera une bonne cachette, le temps d'une minute ou deux. J'avance de quelques pas et attends que la voiture de patrouille passe. Je la vois disparaitre de mon champs de vision et laisse échapper un soupir de soulagement. Je m'apprête à reprendre mon chemin quand... Quand je finis au sol.

Quelque chose de fort, de violent, m'a attrapé par le col pour me plaquer au sol. Sur le dos, je n'ai pas le temps de voir de qui il s'agissait avant de prendre une solide droite dans la mâchoire. Ouille, c'est douloureux. Je cligne des yeux avant de reconnaitre mon agresseur. Bonjour James. Figurez vous que vous arrivez au bon moment ! Je crache un peu de sang par terre et repris, en souriant :Nouvelle coupe de cheveux ? Cela vous va bien. Je lui mets mon attelle sous le nez et lui demande : Evitez de frapper ici, d'accord, je suis un infirme depuis quelques semaines. Une sale fracture, faite par notre ennemi commun. Comment vous portez vous James ? Je suis dans le pétrin, je le sais, mais un peu d'humour ne fait jamais de mal non ?

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25 JUILLET 2024

Cinq jours. Voilà cinq jours que Bucky et Rocket étaient sur les traces de Zemo ; le jeu du chat et de la souris, en somme. Mais voulait-il réellement le retrouver ? Son âme se déchirait pour tenter d’obtenir une réponse uniforme, car un pan de son esprit redoutait ardemment ce qu’il adviendrait de sa lucidité lorsqu’il se retrouverait en face du Baron. Est-ce que le Soldat de l’Hiver prendrait le dessus sur l’homme qu’il est en train de (re)construire ? Il ne voulait pas perdre le contrôle, il ne voulait pas redevenir cette machine infernale qui ôte la vie sans même s’en soucier mais… La colère, furibonde, tenace et explosive était grandissante dans ses entrailles. Il la sentait, comme un monstre virulent, un serpent insidieux, un oiseau de malheur ayant fait son nid dans les plus noirs recoins de son âme et, malgré tous ses efforts pour faire jaillir la lumière, les ténèbres de la rancoeur persistaient. Ce poison là n’avait pas d’antidote.

« Alors ? Toujours pas de nouvelle de ton ami ? »

Lança-t-il d’une voix impatiente en se positionnant derrière Rocket, les bras croisés contre son torse et le corps tendu, nerveux, fébrile même. Le Gardien était assis derrière tout un tas de machines, son téléphone désespérément silencieux posé devant lui ; Bucky ne le quittait pas des yeux d’ailleurs, malgré toute son envie de s’en détacher. Cette histoire commençait à devenir une obsession.
Depuis l’agression qu’il avait subi, Rocket avait chargé l’un de ses amis de retrouver la trace de Zemo et de le prévenir sans délai lorsque sa mission serait accomplie, voilà pourquoi les deux amis étaient suspendus à la sonnerie du téléphone portable. Une sonnerie qui tardait à venir. Le fameux Greasy ne devait pas miner ses efforts pour retrouver leur cible, qui lui ne devait pas se douter de ce qui l’attendait. Ou peut-être que si ? Qu’importe. L’attente était insoutenable, si bien que l’Avengers — qui avait totalement déserté le QG de ses semblables depuis quelques jours, faisait les cent pas dans le dos de son ami.

Enfin. Les notes de la sonnerie du téléphone s’élevèrent enfin dans l’air, rompant le silence pesant qui s’était installé entre les deux. Assis sur le canapé depuis de longues minutes, Bucky s’était figé en sentant son coeur se serrer en même temps que ses poings ; il le pressentait jusque dans ses os, c’était lui. Il y eut un moment de latence, comme si une hésitation étrange s’était glissée dans ses veines à présent qu’il se trouvait au bout du chemin, et qu’il lui fallait maintenant choisir le sien : il savait qu’il se perdrait en allant le retrouver, mais la rage était trop grande, trop belle, elle lui promettait justice et liberté alors il l’avait suivie.

*
**

Arrivé sur les lieux indiqués par Greasy, Bucky oublia rapidement ses bons sentiments et sa volonté de se racheter une conduite auprès du Monde : il ne resta it alors plus que la colère, l’amertume et la rancoeur, mélange courroucé qui donnait un aspect terriblement froid et sévère à son visage. Il aurait pu l’attraper, le livrer en bonnes formes à la police, lui parler, lui demander pourquoi il était à sa recherche, pourquoi il n’était pas encore parti, pourquoi il n’avait pas encore quitté le pays mais…

« Sale enfoiré. »

Froide, basse et méprisante, sa voix avait accompagné sa main lorsqu’il avait saisi Zemo par le col au détour d’une ruelle sombre, le plaquant sur le sol poisseux et goudronneux pour l’immobiliser au milieu des détritus avant de lui décrocher quelques coups de poing féroces à l’aide de sa main robotique, faisant vaciller son menton sur le côté sous un bruit de heurt douloureux. Il souffrait ? Bucky s’en réjouissait. Il n’y avait plus l’Avengers. Il n’y avait plus l’homme dont Wanda était tombée amoureuse. Il n’y avait plus rien sinon la bête impitoyable et implacable qu’il avait voulu réveiller autrefois, et qui se retournait contre lui à présent.

« Ferme-là avant que je t’arrache la langue. »

Puisque le Baron se montrait aussi bavard qu’insolent, Bucky pencha légèrement son menton sur le côté tout en empoignant sa nuque d’une prise brutale, le poussant violemment contre le mur avant de faire quelques pas autour de lui lui, essayant vainement de retrouver ses esprits : malheureusement pour lui, ils s’étaient tous enfuis. Il avait presque oublié que Rocket se trouvait à ses côtés et qu’il était témoin d’une scène qui allait probablement lui échapper…
D’une colère aveugle qui éclaté enfin après avoir été contenu trop longtemps, et dans un grognement hargneux, Bucky lui avait envoyé quelques coups de pied dans le ventre avant de l’attraper par les épaules pour le remettre debout, plantant ses yeux d’acier dans les siens en portant un léger sourire crispé aux lèvres.

« Mieux depuis que je t’ai retrouvé. Tu me cherchais, apparemment… Me voilà, je suis devant toi ! »

L’insolent lui soumit alors l’attèle autour de son poignet en lui sommant de faire attention à sa blessure et, dans une volonté cruelle de le faire souffrir, la main métallique du Soldat s’était glissée autour de son membre fracturé pour lui tordre sans une once d’hésitation, provoquant un craquement sinistre tandis qu’il lui donnait un coup de pied dans les genoux pour le faire flancher, l’obligeant à tomber sur ces derniers.

« Donne-moi une bonne raison de ne pas te tuer, ici et maintenant. Parce que là, je t’avoue que rien ne pourrait me faire plus plaisir que de cracher sur ton cadavre. »

Sans attendre de réponse de sa part et sans relâcher la pression tortueuse qu’il exerçait sur son poignet déjà fracturé, qui était bloqué dans une position tordue sous sa seule volonté, Bucky l’avait sauvagement traîné en tirant sur ce dernier jusqu’à le lâcher misérablement aux pieds de Rocket, s’éloignant enfin des deux tout en apportant une main nerveuse et tremblante à son front. Respirer. Il avait juste besoin de respirer pour se calmer…

Tendres retrouvailles

Sang.

Douleur.

Allongé sur le dos, je ne suis plus que souffrance, peine. Je ne pensais pas partir comme ça. Je pensais mourir d'une balle dans la tête, tirée soit par mes ennemis, soit de ma propre main. J'ai mal, affreusement.

Allongé sur le dos, soumis à la douleur, j'essaye de rassembler mes esprits. Barnes est arrivé, m'a couché au sol et m'a salué avec... deux ou trois coups de poing dans la mâchoire ? J'ai perdu le compte au bout du deuxième, car je voyais des étoiles. J'ai senti ma bouche et mon nez se remplir de sang, et j'ai tenté de cracher ce dernier sur le sol, pour ne pas m'étouffer avec. Barnes me disait de la fermer, sinon il m'arrachait la langue. Puis, d'un élégant geste, il m'aida à rencontrer le mur, de façon assez brutale. Mon dos tint bon, bien heureusement, mais, si j'avais pu reprendre un peu mes esprits après les coups de poing, ce nouveau choc me sonna, et je ne parviens pas à rester debout. Je tombe sur le derrière, et tente de passer ma main sur mon visage. J'essaye de parler, je complimente la coupe de cheveux de Barnes, même si je n'entends pas mes propres paroles. Et je lui demande également comment il va. C'était une très mauvaise idée. Les hauts le cœur provoqués par les coups dans mon ventre me le confirmèrent. Plus de compassion, plus d'humanité, juste la haine et la vengeance. Je crache un filet de bile sanglante sur le sol, avant d'être relevé de force par Barnes qui, le regard toujours aussi froid, me dit qu'il était heureux de m'avoir retrouvé. Bien sur, et il pense que je vais le croire ?

Je lève en tremblant mon bras sous attelle, espérant déclencher un minimum de compassion chez lui. Grosse erreur, Helmut, tu devrais le savoir. Le Soldat de l'Hiver n'a aucune pitié. Il attrapa mon poignet avec sa main métallique, et y appliqua une vive torsion. J'entendis mes os se briser avant même de les sentir. Je laisse échapper un hurlement. Bon sang ! Je pensais avoir eu mon lot de douleur avec cette fracture, mais Bucky venait de me prouver qu'il pouvait faire encore plus fort. Tout en tenant toujours mon membre blessé, il me força à tomber à genoux. Je suis incapable de parler, de faire quoi que ce soit, je suis totalement à sa merci. Je lève mon œil valide (car l'autre à commencé à gonfler) vers un spectateur. Rocket. Je comprends mieux l'agressivité de Barnes. Ce dernier me traina, par mon poignet brisé, aux pieds du raton. Je manque de perdre connaissance pendant le court trajet, tant la douleur est insupportable. Tout en me trainant, il me demanda de lui donner une raison de ne pas me tuer. J'avais déjà la réponse en tête lorsqu'il me lâcha.

Sans prêter attention à Rocket, je tourne douloureusement la tête vers Barnes, tout en essayant de me redresser sur un coude. Je lui réponds, avec un sourire mauvais : Aucune, James. Faites le donc ! Répondez à votre instinct, le Soldat de l'Hiver attends. Il attends son lot quotidien de souffrance et de mort ! Je lâche un rire et reprends : Quelle sera la réaction de mademoiselle Alvarez à votre avis, lorsqu'elle apprendra ma disparition ? Une main me força à retomber sur le dos, et je croise le regard froid de Rocket. Il pointa son arme sur moi et je souffle : Merci...  Et il tira.

Mais cela ne me tua pas, pour mon plus grand malheur. Une vive et douloureuse décharge électrique parcours mon corps, m'arrachant un faible hurlement. S'enchaina ensuite une série de coups de poings sur mon visage. Je le pensais faiblard, mais il a autant de forces qu'un homme adulte, et chaque nouveau coup me sonna un peu plus que le précédent. Je sentis mon propre sang couler sur mes joues, dans mon cou, sortant de mon nez et de ma bouche. J'ai rapidement perdu le compte. Je ne sentis qu'à peine le dernier, tant je suis ankylosé. Ma tête retombe doucement sur le côté et, avec un petit soupir, je sombre dans l'inconscience.

Quelle ironie, vraiment. J'aurais mieux fait de rester en prison. Mais, dans un sens, je comprends leur réaction.  

Codage par Libella sur Graphiorum

25 JUILLET 2024

La colère était la clef de voûte de cette fureur vengeresse qui s’abattait en cet instant comme une pluie de coup de poings virulents, si bien qu’il eut frappé le Baron comme s’il avait été le défouloir destiné à subir tous ses tourments : aveugle était le soldat qui frappait sans mesure, quand bien même son coeur encore fragile désespérait de se voir gangréné par tant de haine. N’avait-il pas été guéri au Wakanda ? N’avait-il pas retenu la leçon ? Le spectre de l’Hiver était toujours là, quelque part, enfoui, en sommeil, caché. Et il venait peut-être de se réveiller.
Pourtant, l’agressivité, la révolte et l’impétuosité de ce déchainement physique ne viendrait en rien réparer les préjudices causés à son esprit mais, Bucky portait en lui comme un mensonge familier, auquel bon nombre d’humains prête vérité : il obtiendrait la justice en la promulguant lui-même. Oeil pour oeil, dent pour dent.

Ses mains étaient à présent couvertes du sang de Zemo et, lorsque ses yeux l’avaient enfin remarqué, il s’était levé d’un bond en bousculant une pile de cartons abandonnés là, ses pieds raclant le goudron tandis qu’il s’éloignait de l’homme gisait au sol. Sous la faible lumière de la ruelle encombrée, le sang battait vivement sous sa peau pale, décriant furieusement une hargne féroce qui ne franchissait plus ses lèvres scellées. Jamais pareilles émotions, pareille colère, ne l’avaient envahi : un voile de haine et d’hystérie mêlées brouillait sa vue et, tandis que Rocket s’occupait du Baron, l’envie lui prenait de s’emparer du premier objet que ses doigts tremblants trouveraient pour le lancer à la figure du criminel, pour dernière réponse à ses infâmes méfaits. Mais sa main restât sagement contre son front moite, alors qu’il essayait de réguler sa respiration saccadée.

Répondez à votre instinct.
Le Soldat de l'Hiver attends.
Il attends son lot quotidien de souffrance et de mort !

Il l’entendit parler, mais ne répondit rien. Il l’entendit parler de Gabriela mais il avait l’impression que c’était un monde auquel il n’appartenait plus, déjà. Que lui disait son instinct ? De le tuer. De lui arracher les dents les unes après les autres, de lui briser les doigts et chacune de ses côtes, de lui enfoncer les yeux si profondément dans leurs orbites qu’il pourrait les sentir sur sa langue. Oui, peut-être que le Soldat de l’Hiver avait attendu ce moment avec une impatience muette, qui explosait en cet instant comme un feu d’artifices de terreur et de cruauté. Et peu importe la réaction des autres. Peu importe ce que dira Gabriela. Peu importe ce que pensera le S.H.I.E.L.D. Peu importe s’il finissait en prison à sa place. La colère obscurcissait son coeur : on avait semé des fleurs perfides sur le terrain de ses sentiments, à présent, il fallait récoler les fleurs de colère qui avaient poussé.

Mais alors qu’il avait fixé le mur durant de longues secondes, Bucky avait fini par retourner son visage impassible et froid vers Rocket, l’observant faire sans broncher ; s’il avait été dans un état de conscience plus lucide, sans nul doute se serait-il étonné de la force surprenante de son acolyte, par rapport à sa taille moindre. Mais il ne vit que Zemo qui, soulageant ainsi ses douleurs, perdit connaissance.
Ses yeux crispés se posèrent alors sur le corps inanimé de celui qui avait autrefois orchestré sa déchéance, et il eut l’impression d’être face à un dilemme impossible. Il pouvait le tuer, là, tout de suite, sans attendre, qui lui en tiendrait rigueur ? Il pouvait aussi partir et laisser le destin prendre la décision à sa place. Il ne serait pas responsable si Zemo venait à mourir de ses blessures… Mais peut-être voulait-il cette responsabilité. Peut-être voulait-il être la main exécutive de sa propre vengeance. Peut-être voulait-il obtenir la justice que jamais personne ne lui avait rendu.

Sans un mot, il avait franchi les quelques degrés qui le séparaient du Baron pour se pencher au-dessus de lui, sans qu’aucune expression ne vienne trahir sa volonté, jusqu’à ce qu’il prenne enfin la parole, d’une voix glaçante :

« C’est le Soldat de l’Hiver que tu voulais. Tu vas l’avoir. »

La mort semblait finalement encore trop douce. Déformant son visage dans une grimace informe de rage, le Soldat l’avait attrapé par les épaules pour le redresser malgré son inconscience, l’envoyant d’abord valser contre le mur en espérant que ceci le réveille mais… Non. Il ne semblait pas réagir. Il était seulement retombé assis sur le sol poisseux comme un misérable pantin désarticulé. Voilà de quoi l’énerver davantage.
Un grognement presque bestial s’extirpant de sa bouche nerveuse, Bucky s’était agenouillé face à Zemo pour glisser sa main humaine dans sa nuque, agrippant  férocement l’arrière de ses cheveux pour pencher son visage en arrière, sa main robotique venant durement cogner sa mâchoire jusqu’à ce qu’il ouvre enfin les yeux ; à peine éveillé, d’une conscience sans nul doute bousculée, le Baron n’avait eu que pour vision le visage glacial et glaçant de son ancienne victime, qui le toisait à présent d’un air mauvais. Il n’y aurait pas de compassion, ni de pardon. Il n’y avait que la fureur.

« Ce n’est pas encore terminé. »

Avait-il dit d’une voix presque narquoise en se redressant sur ses jambes sans le quitter des yeux, hésitant un instant à lui asséner un nouveau coup pour se défouler avant de finalement reculer de quelques pas, venant frotter le bas de son visage avec ses premières phalanges, nerveux. Il fallait croire qu’une partie de son esprit résistait encore, essayant vainement de sauver tout ce qui avait été construit pour faire de lui un homme respectable ; Bucky aurait voulu lui donner raison mais, cette fois, il cédait volontiers à ses démons.
Ses yeux se posèrent malheureusement sur un amas de barres de fer à peine dissimulées sous une toile délavée, sans nul doute abandonnées là après un chantier avorté et oubliées lors du départ. C’était tout de même ironique… Comme si le destin avait finalement décidé de l’accompagner dans cette vengeance. Sans un mot, il s’était éloigné pour se saisir de l’une d’elles dans un tintement métallique bien distinctif, l’observant minutieusement entre ses mains quelques secondes avant de revenir vers Rocket et le Baron, nouvellement armé.

Comme le calme avant la tempête, il ne prononça aucun mot avant d’arriver à la hauteur de Zemo, laissant l’orage rompre : la barre de fer, tenue avec poigne dans sa main métallique, s’abattit une première fois avec force contre le thorax du criminel en fuite :

« Ça, c’est pour T’Chaka. »

Le glaive argenté, instrument de la colère de son possesseur, s’abattit une seconde fois contre les côtes du Baron en les faisant craquer, avec tout autant de hargne qu’il était possible d’émettre dans un seul geste :

« Ça, pour Rocket. »

Puis, après avoir fait tourné la barre métallique dans sa main tout en reniflant légèrement, le Soldat l’a fit s’abattre sur le genou gauche de Zemo et, enfin, sur sa cheville qui eut un grincement sinistre.

« Ça, c’est juste pour moi. Un petit plaisir personnel. Je vais te faire regretter la prison, crois-moi. »

Tendres retrouvailles

Inconscience, douce inconscience.

Allongé sur le dos, couvert de mon sang, je n'ai plus mal. Juste l'obscurité, une profonde quiétude. Je n'ai pas connu cela depuis... Oh, cela ne fait pas aussi longtemps. La dernière fois remonte à quand Gabriela essayait de me réanimer, alors que mon cœur s'était arrêté. J'avais pourtant ma femme et mon fils dans mes bras, je me sentais bien avec eux...  Qui sait, il suffit que Bucky me brise le cou, et ça serait terminé. Mais le ferait il ? Il m'a ignoré alors que je lui parlais. La mouffette, elle, m'a demandé ce que venais faire Gabriela dans cette histoire... Mais je n'ai pas répondu, j'étais tombé inconscient juste après son dernier coup.

Ce furent ceux de James qui me réveillèrent. J'étais assis contre le mur, alors que j'avais le souvenir de m'être évanoui allongé. Je comprends alors, à la douleur lancinante qui monte le long de ma colonne vertébrale, qu'il a du m'envoyer contre le mur pour tenter de me réveiller... En vain, à en juger par les coups qu'il m'a donné ensuite. J'ouvre mon œil valide sur son visage furieux, sur son regard aussi froid qu'un glacier. Il me dit que ce n'était pas encore terminé, et il se leva. Mon regard croisa celui de Rocket, et je laisse échapper une quinte de toux qui se termina par un crachat de bile et de sang. Bon sang, ce n'est pas agréable. Je passe ma langue sur mes dents, elles sont encore toutes en place, grâce à Dieu, contrairement aux os de mon poignet. Ce dernier me fait un mal de chien, et j'ai beaucoup de mal à rester conscient.

Je parviens à garder mon œil ouvert pour regarder ce qu'il se passe. Bucky vient de ramasser une barre en fer. Je tente de me lever, essayant de fuir, malgré la douleur, l'épuisement, le sang, je parviens à me remettre sur mes jambes au moment où la barre de fer me percute violement au thorax, me faisant hurler. La respiration coupée, ma main valide sur ma poitrine, je tombe à quatre pattes, tentant de retrouver mon souffle. J'ai senti tout mon organisme trembler sous le choc, tous mes os, du crâne jusqu'à l'orteil, ont été pris par l'onde engendrée par le cou. Au moment où mes poumons semblent retrouver un semblant de normalité, un autre coup m'atteint sur les cotes. Tombant sur le flanc, je ne réalise qu'après qu'au moins deux d'entre elles sont brisées. Gémissant pitoyablement, je lève les yeux vers Bucky et lui supplie : Non, par pitié ! Mais il n'en avait aucune. C'était terminé la compassion, il n'y avait plus que la haine.

Deux nouveaux coups, puissants, à la force de son bras métallique brisèrent net mon genou gauche et ma cheville droite. Je sens une nouvelle fois les os se briser avant d'en sentir la douleur. Je sens les larmes envahir mes yeux et dégringoler sur mes joues. Lamentablement, je me mets à pleurer, de douleur et de désespoir. Je ne voulais vraiment pas partir comme ça. Le fier Baron Zemo, arrogant et provocateur, chiale devant ses ennemis. Ils m'ont brisé, je suis à bout. J'entends à peine Rocket essayer de calmer son ami. Allongé dans mon propre sang, je lève les yeux vers mes deux ennemis et les regarde tout en essayant de me calmer. Rocket essayait de dire à son ami qu'il ne devait pas me tuer, car cela ne ferait que briser tout ce qu'il a construit depuis des années. Je vois le regard du Soldat de l'Hiver, aussi dur et froid, et je ne sais pas quoi penser.

Une partie de moi prie pour qu'il mette fin à mes souffrances, l'autre supplie pour qu'il se calme et me laisse en paix. Je ravale ma salive et mes larmes, et serre les dents. Le Baron Zemo doit leur montrer qu'il n'est pas un gamin pleurnichard, même si c'est ce que je faisais il y a quelques minutes... Mettons cela sur le coup de la douleur, car avoir les deux jambes en miettes n'a rien d'agréable. Je me redresse sur mes bras et parviens à m'appuyer sur mon genou valide. La cheville manque de me faire hurler. Un filet de sang tombe au sol, et je laisse échapper un sourire ensanglanté. Je dis à Rocket : Tu... Tu espères le calmer, mais il n'écoute plus. Il n'a que sa haine, que sa fureur. Le Soldat de l'Hiver est de retour ! Ton meilleur ami est un assassin, un fou furieux, tu en as la preuve sous tes yeux. Ses mains sont pleine du sang de ses victimes ! Je retombe sur le ventre, épuisé. Si je peux les monter l'un contre l'autre, je pourrais peut être m'esquiver. A voir si Rocket choisira de s'opposer à Bucky, et à voir si j'aurais la force de bouger.

Codage par Libella sur Graphiorum

25 JUILLET 2024

La rage, aussi puissante pouvait-elle être, avait finalement cédé face aux supplications du Gardien suspendu au bras du bourreau, qui toisait sa victime avec effroi ; Zemo était couvert de sang, tant et si bien qu’il était à présent difficile de discerner sa peau sous le liquide vermeil qui s’échappait de son propre corps. Le sang. Il était partout. Dans cette ruelle, contre les murs et le goudron sale. Sur la barre de fer et sur la main qui la tenait avec une fermeté féroce, comme si elle avait été le prolongement de celle-ci. Le sang était sur le front pâle du Soldat, sur son menton lisse, sur ses vêtements souillés par ses méfaits… Le sang était partout. Un instant, Bucky avait même juré qu’il avait vu rouge.

Il avait l’impression que son esprit lui avait échappé quelques instants… Depuis combien de temps, au juste ? Venait-il réellement de frapper un homme affaibli avec une barre de fer ? Venait-il réellement de tordre un poignet déjà fracturé ? Venait-il réellement de lui briser les côtes, le genou et la cheville ? Quelque chose, là-haut, s’était déconnecté. Ce n’était pas si compliqué d’entrevoir la vérité : il n’avait été que rage et douleur pendant si longtemps que la bulle chaotique venait d’éclater. La justice avait été rendue ; était-ce celle pour laquelle il désirait se battre ? Non. Probablement pas. Mais il comprenait, peut-être, que la lucidité peut nous échapper comme de l’eau glissant entre nos mains.

« Tu es le meilleur ami que je n'ai jamais eu Bucky. Je ne veux pas te perdre, pas comme ca »

Rocket est sur son épaule, criant des mots précieux qui eurent un écho considérable dans l’esprit du Loup Blanc : Rocket l’avait vu sombrer dans les méandres et la noirceur de son propre esprit et, comme l’ami incroyable qu’il était, il était venu le chercher. Il l’avait extirpé de l’Ombre de l’Hiver, lui rappelant qu’il n’était plus l’Arme fait de chair et d’acier qui avait autrefois écumé le monde pour répandre le sang.
Papillonnant longuement des cils, Bucky avait dégluti avec difficulté tout en reculant de quelques pas, relâchant finalement la barre de fer qui tomba à ses pieds dans un retentissement aigü.

« Je… »

Il entendit les paroles de Zemo même celles-ci glissèrent sur lui comme la pluie ; il savait que le Baron avait tort. Du moins, il aurait pu avoir raison. Sans Rocket pour l’arrêter, Bucky l’aurait probablement tué dans cette ruelle. Il lui aurait offert une lente et douloureuse agonie, lui infligeant des souffrances terribles jusqu’à son dernier souffle. Mais fort heureusement pour lui, le Gardien venait de lui sauver la vie.

Tournant son menton vers Rocket, ayant soudainement une mine grise, Bucky affichait une expression troublée mais point honteuse : il ne regrettait nullement ce qui venait d’être fait, et s’en réjouirait même dans quelques instants, mais savait que Rocket disait vrai. Il ne fallait pas sombrer. Pas encore. Pas cette fois. Pas après tous ces efforts, pas après tout ce qu’il avait déjà enduré.

« Merci, Rocket. Merci. »

Furent les seuls mots qui sortirent de sa bouche durant les premières secondes, et il ne s’était point formalisé concernant Zemo ; à ses yeux, le Baron n’avait que ce qu’il méritait et encore, c’était peu comme représailles. La dette était insolvable, Bucky ne lui pardonnerait jamais.

« Allons-nous en. »

Fit-il à Rocket en détournant enfin le menton pour poser les yeux sur Zemo, sans l’ombre d’une compassion pour le bercer. L’homme était dans un état misérable et faisait peine à voir, mais Bucky ne parvenait pas à éprouver la moindre indulgence le concernant. Il le regardait souffrir sans en ressentir de la culpabilité, ni de la miséricorde. Il n’aurait aucune pitié pour lui, jamais.

Il attendait seulement que Rocket donne son accord pour partir, car il ne comptait pas non plus venir en aide au Baron : s’il devait mourir seul dans cette ruelle, il ne lèverait pas le petit doigt pour le sauver.

Tendres retrouvailles

Quattends t'il ?

Qu'attends t'il pour mettre fin à mes souffrances ?

La barre de fer est toujours dans la main métallique du héros. Son regard est froid, dur, impitoyable. L'homme à ses pieds gémit, pleure, prie pour qu'on l'achève, et le raton tente de mettre fin à ce massacre. Allongé dans mon propre sang, mon regard se porte sur la barre qui m'a brisé. Des fines gouttes de liquide carmin tombent au sol, glissant sur l'arme de fortune et s'écrasant sur le goudron. Le mur est également tapissé de cette vie écarlate, le sol en est imbibé. Je n'imaginais pas avoir autant de sang en moi, avant de le voir se répandre dans le hall d'entrée de l'immeuble de Gabriela. Aujourd'hui, il se vide à nouveau, plus lentement, jaillissant à chaque coups portés sur mon corps meurtri. Je tente de raisonner le raton, lui disant que cela ne mènerait à rien d'essayer de calmer son ami. Il m'envoya paitre tandis que je m'effondre, après une vaine tentative pour me redresser. Je vais sans doute mourir ici, seul, couvert de sang dans cette rue souillée. L'homme finit par se calmer. Son regard n'était plus porté sur sa victime mais sur son ami, et il le remercia pour son aide. Rocket avait réussi à éviter un meurtre, il m'avait sauvé la vie, alors que j'aurais mille fois préféré qu'on l'abrège. J'ai tellement mal, mon corps tout entier n'est plus que souffrance et désespoir.

Rocket m'ordonna de partir, et de disparaitre pour de bon. Allongé sur le ventre, je suis incapable d'accéder à sa demande. Je tente pitoyablement de me redresser pour me mettre à quatre pattes. Mon bras valide tremble, et lâche prise. Je ne peux même pas soutenir mon propre poids. Mes cotes cassées rendent chaque respiration affreusement douloureuse, mes jambes ne me répondent qu'avec lenteur et retard, comme si les ordres donnés par mon cerveau arrivaient bien longtemps après leur émission. J'entends alors Rocket parler de Gabriela, et il proposa à Bucky d'aller la voir. Je ne peux me retenir d'esquisser un sourire. Oui, allez y, montrez leur le sang sur les mains et le visage de James, dites leur à qui il appartient, je suis sur qu'elle appréciera beaucoup de savoir que son Baron est à l'agonie. Je laisse échapper un début de rire qui se termine dans une toux sanglante. Bon sang, je n'aurais pas du faire ça, rire est tout aussi douloureux que respirer ou parler. J'espère sincèrement qu'ils iront voir la jeune interne, non pas parce que je veux qu'elle ai mal, mais parce que je veux qu'ils voient l'horreur dans ses yeux, et qu'ils se rendent compte qu'ils sont allés trop loin. Je vais surement mourir ici, après tout.

Bucky et Rocket s'en allèrent, après un dernier regard pour l'homme qu'ils avaient brisé. Toujours allongé sur le ventre, la tête reposant sur mon bras blessé, immobile, je tente de rassembler mes idées. C'est difficile, la douleur occupe mon esprit, et j'ai du mal à réfléchir. J'ai du perdre connaissance plusieurs fois car, quand j'émerge enfin de cette torpeur douloureuse, il fait nuit. Je lance un regard sur ma montre brisée. Presque vingt heures. Je dois bouger, sinon les voyous de la nuit vont me dépouiller en plus de me trancher la gorge. Je n'ai pas envie de finir comme ça, même si j'aurais bien voulu mourir de la main de James. Malgré ce qu'il m'a fait, il reste à mes yeux un homme honorable, et je n'avais rien contre lui lorsque je l'ai manipulé. J'en avais après ses amis les Avengers, lui n'est qu'une victime d'Hydra... Et un instrument de choix. Je parviens, après plusieurs minutes d'effort, à me mettre à... deux pattes : sur mon bras et mon genou valide. Je ne pourrais pas marcher, car si mon genou gauche est brisé net, la cheville droite l'est tout autant, me contraignant à me trainer sur deux membres à peu près valide, voire à me trainer que sur un seul. Avec un grognement, je détache l'attelle tordue et la jette à côté de moi, libérant mon poignet comprimé et aux os cassés. Je manque de reperdre connaissance mais parvient à rester plus ou moins sur mes membres, tout en étant appuyé contre le mur. Du sang goutte de mon nez, de ma bouche, de mon front ouvert par l'un des coups. Je parviens à m'adosser au mur, libérant ainsi ma main valide pour chercher ce qui m'intéresse.

L'écran de mon portable est fissuré, mais il fonctionne encore. J'envoie tout d'abord un premier message :

●●○○ 4G

8:00PM

40%

Gabriela Alvarez

Gabriela,

Je suis vivant, ne t'inquiète pas.
Tes amis Bucky et Rocket sont surement avec toi en ce moment. Ils ont du t'expliquer ce qu'il s'est passé. Ne sois pas rancunière envers eux s'il te plait.
Je ne viendrais pas te voir, j'espère que tu le comprendras.
Je vais chez une amie, je te recontacte dés que possible.

Je t'embrasse

Helmut

Message

Mes doigts tremblaient en écrivant ce message. Je devais rassurer Gabriela, lui dire que ses amis ne m'avaient pas tué, mais je n'allais pas lui dire qu'ils m'avaient salement amoché. A moins qu'ils l'aient déjà fait... J'espère qu'elle va bien... Pauvre Gabriela, son pauvre cœur doit en voir des vertes et des pas mures.  Je ne peux pas aller chez elle, je ne veux pas la rendre plus malheureuse qu'elle ne l'est déjà, elle ne supporterait pas de me voir dans cet horrible état. J'envoie donc le message et choisis un autre contact :

●●○○ 4G

8:15PM

39%

Bella Donna Boudreaux

Bella,


Je suis tombé sur mes anciens ennemis, je suis blessé. Peux tu m'envoyer une voiture à cette position ? Il en va de ma vie.

Merci à toi, je te recontacte pour tout t'expliquer.

Zemo

Message

Je n'ai pas le temps de faire des phrases plus structuré, je me sens de plus en plus fatigué. J'envoie le message, ainsi que ma position et laisse retomber ma main. Il ne me reste plus qu'à rester éveillé jusqu'à l'arrivée de la voiture. Je lui demanderais de me conduire chez Azilys, je sais qu'en ce moment, elle seule peut me sauver...

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